Dossier Pokémon

Disséquons Pokémon

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Introduction

Pokémon a 27 ans. À l’origine un petit jeu Gameboy sans grande prétention, c’est maintenant la licence la plus lucrative au monde avec un chiffre d'affaires estimé à 1,6 milliards de dollars pour l’année fiscale 2021-2022. La série a développé un véritable empire cross-média qui a depuis longtemps intégré notre imaginaire collectif avec ses dessins animés, son jeu de cartes, ses films, ses figurines et j’en passe.

Étant né moi aussi en 1996, je n’ai pas connu le monde sans ces créatures de poches. Parmi les souvenirs les plus lointains que je parviens à me figurer, l'un d’eux est d’avoir découvert la série dans une aire pour enfant dans un Toys “R” Us qui diffusait le dessin animé, c’était l’épisode du combat de Sacha contre Pierre à Argenta.

Le deuxième qui m’a encore plus marqué était en 2003 : j’accompagnais mon grand-père dans un Conforama et je me suis arrêté dans le rayon électronique; et là dans une vitrine trônaient Rubis et Saphir. Je me souviens avoir passé de longues minutes à dévorer Groudon et Kyogre du regard, ces Pokémon qui m'étaient complètement inconnus. Mais je savais une chose : je voulais jouer à ça et, possiblement après un gros caprice (ma mémoire est étonnamment beaucoup plus floue sur ce passage), je rentrai chez moi avec ma version Rubis, puis quelques mois après avec Saphir et encore plus tard avec Émeraude. 

La licence a beau exister sur de nombreux supports auxquels je me suis intéressé autrefois, le seul qui parvient toujours à me captiver après toutes ces années est celui sur lequel il est né : le jeu vidéo. La longévité et la robustesse commerciale de la série ne seraient pas possibles si elle n’était pas axée autour d’un élément artistiquement solide, en l'occurrence les jeux. Il existe toute une diversité de profils dans cette communauté, mais en ce qui me concerne, c’est le fan de Pokémon que je suis : pas un collectionneur de cartes, pas un compétiteur en stratégie, pas un shasseur, ni même un gros consommateur de l’anime. Non, juste un joueur de jeux vidéo.

20 ans plus tard, le petit Drem a bien grandi et continue de jouer à Pokémon. Et s'il aime toujours la série, son rapport avec elle a évolué en une relation d’amour-haine. Un vieux couple qui se dispute sans cesse mais dont le souvenir des belles années suffit à se retrouver à chaque nouvelle sortie en espérant les revivre, sans hélas que cela soit jamais satisfaisant. La faute à un partenaire abusif qui fait de moins en moins d'efforts dans la relation, qui ne cherche plus à nous séduire et qui n'est intéressé que par ce qu’on peut lui apporter.


Derrière cette allégorie, lourdement inspirée d’un critique youtube aussi amateur de muffins que moi, je tiens à vous donner la représentation la plus honnête du fan de Pokémon que je suis.

Depuis, l'envie de revenir sur la saga en profondeur afin d'analyser ses éléments constitutifs me démangeait pas mal. Ce qui nous amène au sujet de cette page.

Disséquons Pokémon

Dans cette nouvelle rubrique nous allons revenir sur des éléments de game design, de level design et de narration des jeux de la série Pokémon et les décortiquer afin que vous compreniez pourquoi ces éléments existent et pourquoi l’évolution de certains d'entre eux m’irrite à ce point.

Je précise que dans cette rubrique nous n’allons parler que des jeux issus de la licence principale ce qui exclut la série Donjon Mystère, Pokémon Go, Pokémon Unite, Pokémon Quest et tous les autres n’étant pas développé par Game Freak. 

Je précise également que ce qui va être écrit dans cette rubrique ne sera évidemment pas à prendre comme une vérité absolue puisque ce n’est que la synthèse des points de vue, tout de même informés et argumentés, de ceux qui participeront à l’écriture de ces articles.

Et en parlant de participant, je remercie chaleureusement GM de la chaîne youtube Esquive la Boule de Feu qui m'accompagnera dans l'écriture de cette rubrique.

Sur ce, commençons !

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Par Dremaak
Edité par Viejie