26 février 2012, 19:12
Ze Torres : j'avais eu une assez mauvaise expérience aussi, dans le même genre. J'avais une très bonne amie de classe, charmante, ténébreuse, & adulée par énormément de mecs. A l'époque, perdu dans une illusion volontairement amoureuse, c'est l'une des filles que mon coeur a cru bon de désigner comme la potentialité d'un amour futur.
Lors d'une soirée, on s'est embrassés, d'une manière assez romantique il faut dire ; c'était la fin de l'année, & je connaissais cette fille aussi bien que son meilleur pote (qui fut jaloux de moi, il faut le dire, car c'était à sa soirée & lui-même était fou d'elle). Sauf que cette fille, c'est la poisse incarnée : malgré les trucs de ouf qui lui sont arrivés (en bien, entendons-le), comme son père mafieux qui gagne des sommes faramineuses au poker, ou le fait de sortir avec une meuf nationalement connue, elle a aussi subi les pires merdes qu'une adolescente puisse vivre (morts de très nombreux proches en l'espace des années lycée ; potes handicapées à la suite d'accidents très bizarres, car elle habitait dans une ville "fantôme", où la jeune folie droguée engendrait des comportements brutaux & d'une violence extrême sans que quiconque se doute de quoi que ce soit, les flics de cette ville étant tous corrompus jusqu'à la gorge).
Bref, elle a eu pas mal de mauvaises expériences, l'une d'entre elles étant de n'être sortie qu'avec des cas sociaux (schizophrènes, drogués, etc) : tous ces mecs sont des agneaux en temps normal, mais deviennent très dangereux sous l'emprise de leurs problèmes.
Une semaine après la soirée, nous étions devant le lycée, à nous peloter discrètement, lorsqu'un de ses ex (celui dont elle était le plus proche à vrai dire), 25 ans, l'appelle, furieux après avoir appris grâce à des connaissances qu'elle était dans une affaire avec moi. Le mec a dévalé 40kms en l'espace d'un quart d'heure, sous cocaïne, avec trois de ses potes dévoués dans la voiture. La fille, ayant acquis une brutalité tout aussi violente à force de fréquenter ce genre d'individus, me repousse au loin, je ne comprends pas pourquoi. Les mecs font 3 tours du lycée en voiture à 100km/h en sens unique, drogués à mort, avec une envie de sang. Le gars descend, vient vers moi, me dit des trucs effrayants dont je n'ai plus le souvenir, & commence à envoyer une mandale dans la tête de la fille. Je m'énerve, j'avance vers lui, la fille m'envoie un coup prétextant mon recul. Le mec l'embarque dans la voiture, & se barre, juste après l'avoir chopée par le cou & soulevée contre un mur en lui gueulant dessus. Moi je reste là, comme un con, avec l'image de la meuf qui me dit de dégager pour éviter de crever.
Peu après, je la revois, la lèvre ensanglantée, je me précipite larmoyant vers elle, ayant cru qu'il lui était arrivé malheur (je tiens à signaler que vu toutes les merdes dans lesquelles était embarquée la fille, & avec les gens, & avec les flics, mieux valait ne pas avertir les flics). Je la réconforte, elle m'explique, elle s'excuse, je me sentais faible de n'avoir rien pu faire. Voilà, ça s'achève là. Sauf que.
Le soir, je prends le chemin du bus en compagnie du meilleur pote de la fille (vous vous souvenez ? Le mec qui était amoureux d'elle ? Bah c'était un pote à moi aussi, il a su me pardonner de la lui avoir prise), lorsque soudain une voiture s'arrête, pneus crissant, derrière nous. Quatre mecs furieux en sortent, il s'agit de l'ex de ma copine de l'époque & de ses potes, armés d'objets contondants visant à me percer un joli trou. Les mecs arrivent & me gueulent des trucs incompréhensibles, je recule au fur & à mesure qu'ils avancent, mon pote, baraqué, les repousse tant bien que mal, vu qu'il les connaissait plus ou moins ; mais les gars, totalement pris de folie junkie, foncent vers moi.
C'est là que les flics passent, s'arrêtent, & descendent. Je n'ai jamais autant remercié le ciel de m'avoir sauvé de la sorte. Le pire étant que les gens, tous ces lâches, qui regardent l'action sans faire quoi que ce soit, se barrent ensuite, comme si rien ne s'était passé.
Bref, les flics nous demandent ce qu'il se passe, l'ex de la fille prétend qu'il ne se passe rien du tout, qu'on parle tous entre potes, qu'on délire. Je le regarde d'un air dédaigneux, puis me tourne vers les flics en leur disant que c'est ok.
Les drogués me regardent & me font un signe d’acquiescement, & remontent en voiture. Mon coeur a continué de s'affoler jusqu'à ce que j'arrive au bus, & j'avais le caca qui débordait presque de mon anus.