Spoiler
Bonsoir, et ptdr
Bon, hier j'étais plutôt jouasse, j'venais d'apprendre qu'une pote que je convoitais pas mal était pas insensible à mon charme, en plus d'avoir une vision des choses qui correspondrait à la mienne, c'était cool et j'me voyais déjà kiffer un peu la vibe de nouveau après un début d'année dans la déprime et la misère émotionnelle
Ce matin j'apprends par ma coloc que mon bro dans le groupe était graaaaaave en train de se faire des films avec ladite pote et qu'il a super mal vécu de se faire mettre un stop quand elle a finit par comprendre qu'il avait des vues sur elle
Lui se sent mislead par tout notre groupe de pote, et j'peux à moitié le comprendre vu qu'il se tape une année douloureuse sentimentalement, et dans l'histoire c'est vrai qu'en soirée, certain(e)s ont fait des allusions sur les matchmaking des celibs du groupe, et je vois en quoi le mec a pu se monter le crâne si on a commencé à lui présenter l'éventualité alors qu'il cherchait justement un truc auquel se raccrocher
De son côté là pote en question est pas toute blanche, sans qu'il ne se soit rien passé, elle a accepté de dormir avec lui deux fois dans la semaine après des soirées bien arrosées, mais juste dans sa tête elle avait pas d'ambiguïté vu qu'elle avait zéro clue que mon pote commençait à en pincer pour elle
Mais voila du coup il a appris qu'elle avait déjà un truc pour moi comme ça au réveil alors qu'ils venaient de dormir ensemble et qu'il était sur son petit nuage, grosse désillusion pour lui et il s'est un peu vnr par message envers les personnes qui lui aurait laissé penser qu'il avait ses chances alors qu'elles savaient qu'elle s'était déjà fixée sur moi.
Bon, perso j'suis pas fan de l'idée générale d'aller taper un scandale à ses potos quand on s'est un peu monté le bourrichon tout seul mais soit. Mon pote a réagi sous le coup de l'émotion et j'vois en quoi tu peux te sentir exclu et trahi quand t'es le dernier connard à comprendre ce qui se passe quand ça va pas dans ton sens.
Du coup là il veut juste voir personne, tout le monde s'inquiète de ouf parce qu'il veut pas nous voir, j'essaie de rassurer tout le monde en leur disant de se détendre la shnek 5 minutes et de le laisser souffler un brin, et putain à bientôt 24 ans on est pas supposés arrêter un peu le drama et ces histoires de merde à la fin ?
Du coup voilà, la pote est incertaine parce qu'elle se sent super mal, je sais pas comment mon bro se sent vis à vis de moi et j'peux pas le contacter parce que je suis pas sensé être au courant des bails et j'veux pas entamer sa fierté, ma dernière tentative de me sentir un peu bien dans ma life aura été soldée par une shitstorm qui a ébranlé les fondations mêmes de mon groupe de pote, je suis à la fois : saoulé et seumé. Semoulé.
Nique les potes
Nique les conventions collectives
Nique sa mère
Nique Bordeaux
Vivement Gif pour voir les copains et me putain de changer les idées, mon quotidien me fout la migraine sa mère et j'me sens asphyxier
Suite et fin (apparemment) de l'histoire : C'est. La. Putain. De. Merde.
Jusqu'à hier j'savais pas comment mon bro se sentait vis à vis de moi, ça a très vite changé. Il a fini dire à ma coloc qu'il était ok pour se voir mais sans moi, s'en est ensuivi la conversation la plus sèche de l'histoire entre lui et moi, 6 messages dont 3 "tg c'est ma décision et c'est pas autrement"
Donc déjà autant dire que j'étais pas jouasse, mais j'l'étais encore moins arrivée l'heure ou j'me suis retrouvé tout seul comme un connard à l'appart pendant que ma coloc allait boire une bière avec lui pour discuter
Bref, trois heures plus tard, elle rentre avec lui, du coup j'commence à me vnr assez rapidement parce qu'après m'en avoir foutu plein la gueule toute la soirée d'hier, le mec ose se pointer chez moi pour me confronter sans me prévenir à l'avance, selon ses conditions et avec dans l'optique de m'en mettre plein la gueule.
Parce que putain j'en ai pris plein la gueule.
Du coup j'me suis vite calmé afin de pas gâcher l'occasion de crever l'abcès d'une manière aussi stupide, et on a pu commencer à parler.
En tout cas lui il a parlé.
Globalement, son point de vue, c'est que l'histoire avec la fille était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase déjà branlant de notre groupe de pote. Du coup, par accumulation, il a préféré prendre la tangente extrême et "arrêter de s'emmerder avec ceux qui l'ont déçu".
Ceux qui l'ont déçu, c'est tout le monde, sauf mes deux colocs.
Moi, si je l'ai déçu, c'est parce que je suis en dépression depuis 8 putain de mois et qu'à plusieurs reprises il ait eu à supporter ma mauvaise humeur dans les moments où j'parvenais pas à accepter la main que me tendaient mes potes.
Et franchement, soit. J'suis le premier à admettre que j'ai pas du être facile à vivre tous les jours depuis que ça va pas, et ouais j'préfère sincèrement qu'il vienne me confronter par rapport à ça si il s'en est senti impacté, plutôt que de laisser l'écart se creuser et garder le silence.
C'est juste après que j'ai compris ce qu'il me reprochait que ça a fini par dépasser les bornes. Non content d'avoir expliqué son point de vue, il a ensuite passé 30 minutes à passer en détail la liste des fois où il estimait que je l'avais déçu et m'a reproché de n'avoir jamais appelé à l'aide alors que c'était la première chose à faire.
Et c'est là ou j'ai un peu perdu ma merde, parce que j'ai appelé à l'aide. J'suis allé le voir y a deux mois de ça pour en discuter, j'me suis excusé d'avoir été un mauvais pote ces derniers temps et j'lui expliquais la situation, comme quoi j'comptais prendre des médocs... Enfin vraiment, la totale de l'appel à l'aide classique, celui avec marqué "A L'AIDE" dessus avec des glowsticks.
Ce qu'il avait, en réalité, purement et simplement "oublié", en fait. Il se souvient de cette soirée et de notre discussion, mais il m'a maintenu ne pas se souvenir d'avoir vécu ça comme "un vrai appel à l'aide" dans le sens ou il avait par exemple complètement zappé le fait que j'ai mentionné les médocs, et que je me souvenais lui avoir dit texto que j'savais que c'était pas une solution, mais que ça allait juste trop mal pour que je veuille jouer aux durs plus longtemps.
Pour dire, quand je lui ai rappelé, il a même dit "Ah, oui, tiens merde, peut-être"
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Et c'est là que le bat blesse. Malgré tout, il ne s'est pas arrêté dans son élan et a commencé à contredire chacun de mes arguments essayant de lui expliquer ma situation, sous prétexte qu'il avait déjà pris la décision d'arrêter de me voir et qu'il assumait pleinement être trop fier pour revenir en arrière.
Le tout sous les yeux de mes deux colocs qui préféraient jouer (a raison) le rôle de la Suisse et de ne pas prendre parti dans la discussion, pendant, au total, plus d'une heure et demie.
Et le pire dans tout ça, c'est que ça me tombe sur la gueule alors que ces deux derniers mois ont été un énorme progrès pour moi, j'signe un contrat en septembre, j'arrive carrément mieux à gérer ma sociabilité et j'ai réussi a faire acte de présence (et de bonne humeur relative) à tous les meet-ups alors que j'ai toujours pas envie de voir qui que ce soit.
Et c'est maintenant qu'un de mes meilleurs potes décide de venir sous mon toit, me balancer tout ce qu'il a sur le cœur (et qui remonte à 80% à une soirée qui s'est passée y a trois mois) sous prétexte qu'il n'a pas supporté le dernier coup dur en date (qui, soit dit en passant, me touche tout autant, dans la mesure ou ma pote aura joué sur les deux tableaux et qu'au final la seule différence, c'est que moi j'me suis pas pris un stop.) pour lequel je n'ai joué aucun rôle, et que par dessus tout, j'ai du m'écraser et accepter sa décision dignement, dans le souci de faciliter la position de mes colocs qui ne veulent juste perdre aucun de leurs deux amis les plus proches.
Sauf que c'est injuste. C'est la chose la plus injuste pour laquelle j'ai du ravaler ma fierté. C'est le coup le plus dégueulasse que m'ait fait ce que je considère être un ami.
Parce qu'au final je suis juste plus convié aux trucs où seront invitées mes colocs. Et c'est un peu chiant dans le sens ou mes colocs sont mes deux amies les plus proches, et lui aussi, en dehors de la coloc. A vrai dire, c'est le seul qui importe vraiment, en dehors de la coloc. Importait. Je sais pas.
Le mec a prononcé la phrase : "Je vois que tu fais des efforts, mais ça suffit pas", à partir de là, il est plus ou moins mort à mes yeux.
D'ailleurs, qu'on ne se méprenne pas, je me suis certes écrasé et je me suis retenu (avec brio) de laisser exploser la rage qui a remplacé le sang dans mes veines depuis beaucoup trop longtemps déjà, mais ça m'a pas empêché de lui expliquer froidement et une fois pour toute qu'il avait déjà jeté les dés et qu'il s'était mis dans une situation dans laquelle il forçait les gens à faire un choix, à quel point je trouvais ça puéril et illégitime et qu'il avait beau avoir pris la décision de virer des gens de sa vie dans l'optique de penser un peu à lui et d'aller mieux, mais qu'en attendant, son égoïsme allait directement entraver mon rétablissement et que c'était la pire chose que j'ai jamais vu infliger quelqu'un à un de ses amis.
Voilà, c'est long, c'est brouillon, c'est la merde.
J'suis plus trop habitué à venir ici quand la vie vient me mettre un coup de trique dans la rotule pour ensuite m'éjaculer dans la main en rigolant, donc pardonnez les inconsistances dans ma plume, j'ai juste besoin de seumer, l'écrire est une façon plus ou moins productive de le faire.
J'me sens comme un vieux clébard malade qu'on aurait pas pu garder par difficultés d'entretien et qu'on aurait abandonné sur le bord de la route, le tout sous le regard gêné mais impassible des deux personnes qui comptent le plus pour moi.
Après c'est quand même cool d'avoir a disposition toute une communauté pour avoir un brin de soutien, aussi virtuel soit-il, merci d'être resT kom tt PT
keur