15 novembre 2011, 19:52
Bon. ça va être long et chiant, mais osef au fond.
Cet autiste s'appelle Johan. Je le connais depuis septembre 2010, il était en classe avec une amie, qui une fois en venant me voir est avec lui. On papote, on s'apprécie mais sans plus. Je me rappelle d'un soir où on était restés ensemble...sans rien se dire. Je ne trouve rien à rien, lui non plus. Donc après ça on ne se voit plus, quelques sms de temps en temps, on se croise parfois.
Puis, c'est le mois de février. En descendant du train je l'aperçois et veux lui dire salut, lui veut faire de même, mais non. Un de ses potes lui tombe dessus et bref je pars sans m'en préoccuper. Il m'envoie le soir un sms où il s'excuse de pas avoir pu me saluer et qu'il espère me voir une prochaine fois car je lui manque. C'est un peu là le point de départ de cette histoire de merde.
On commence à se voir plus souvent après les cours, on parle, on déconne, il me donne gentiment des signes comme quoi il est intéressé que ça aille un peu plus loin qu'une relation amicale. Donc "tu veux pas installer Skype dis je veux te parler tu me manques, sisi vraiment blblblblbl", "t'as quond tes vacances oooooooo", "tu fais quoi de beau dans la vie, tes goûts musicaux blblblblbl", "oh tiens té zolie sur la photo, tu me manques tu sais aussi". Et la proposition est plutôt intéressante. Il est plutôt mignon, très mince, cheveux noirs (châtains en réalité, il se les teignait à cette période), putains de yeux verts qui violent des chatons, metalleux-gothique-trop-dark dans l'âme, il aime les mangas. Et on s'entend bien, donc franchement pourquoi pas quoi.
On se fait durant nos vacances une sortie, puis le soir il me raccompagne chez moi. Et je me jette à l'eau ?
-euuuh, Johan...tu sais, euh je t'aime bien...euh tu veux pas qu'on sorte ensemble ?
(ça devait ressembler à ça en tout cas, allez-y foutez-vous de moi)
Il se prend ça dans la face, et me dit alors qu'il comptait aussi me le demander à un moment. AAAAAAAAAAAAAAAAAH. Ce soir-là, je suis rentrée chez moi avec une expression de pure débile heureuse. Voilà, c'est mon copain, le tout premier.
Après je ne pourrais pas raconter tout précisément, mais c'est le début d'une relation-flirt absolument wtf, jonglant entre "un jour je t'aime et un jour je sais pas où j'en suis". Si je me trompe pas, dès le lendemain il me dit qu'il ne sait pas trop. Un peu sur le cul mais trop nunuche dans l'âme, je pense que ça lui passera. On se boit un café un soir, une ou deux semaines après. ça se passe divinement bien, premier baiser langoureux sous le froid de mars, au bord d'un lac encore gelé. Idyllique.
Après ça j'attends encore une ou deux semaines pour planifier un nouveau truc. Il m'envoie un sms comme quoi je lui manque trop étou, donc ma flamme de fille niaise brûle d'autant plus fort. On papote sur Skype et là, il me dit qu'il sait pas où il en est. Première gifle, je lui dis que j'attends pas à ce qu'il me décroche la lune, juste une relation où on se voit de temps à autre quoi. Enfin, il dit qu'il montera un coup où j'habite histoire qu'on en parle.
LOL. J'ai attendu une vingtaine de minutes pour qu'il me dise par sms que finalement il ne viendra pas, qu'on ne doit plus jamais se voir, bref je raconte à la fille qui est avec lui en classe. A ce moment là je rage à fond, je n'avais qu'une envie c'était de le laminer.
Un mois passe, il se remanifeste à nouveau en disant qu'il est désolé, que là on pourrait se voir car il venait juste de terminer sa journée de taf. Bonne poire, j'accepte. Il m'explique qu'il trouvait que ça allait trop vite, il a eu peur, qu'il est lunatique machin-truc. Bon. Bien que toujours en colère, c'est atténué. Il se met alors à neiger, mais énormément. Truc alors inévitable, on s'est retrouvés dans les bras l'un de l'autre. J'avais craqué.
On redémarre à nouveau une pseudo-relation qui se passe mieux, mais au final qui recapote. PUTAIN, OUI VOUS PENSEZ COMME MOI, J'AURAIS MIEUX FAIRE D'ARRÊTER A CE MOMENT QUOI.
Il me déblatère des conneries comme quoi je vois trop la vie en rose, qu'il n'attend rien de la vie, qu'être en couple c'est un truc imposé par la société, bref le mode je suis un putain d'emo quoi.
Mais là la pilule a moins passé. J'ai toujours cherché à le revoir.
Les mois passent et finalement, j'apprends qu'il est toujours amoureux de moi, mais qu'il veut pas me faire souffrir blblblbl. Moi, masochiste ? Meuh nan.
On recommence à nouveau à sortir ensemble, la période la moins foireuse quelque part. On a pu souvent se voir, bien que j'en aie chié.
Le coup du ciné tiens. Il me propose Bad Teacher, soit. Avant d'arriver au ciné je cherche à maintenir une conversation, ce à quoi il rétorque que je parle trop. LOL. Puis le ciné, c'est plus ou moins rigolo. Arrive l'entracte. Il sort se fumer une cigarette, puis revient dans la salle en disant qu'il a croisé son père. Or, son père ne sait pas qu'il fume. Mais c'était sans doute une excuse bidon pour se casser. Donc ce fdp est prête à me laisser plantée là, seule. Je refuse, proteste, limite à lui gueuler dessus. Il accepte, mais il n'a aucune envie.
Ne me demandez pas pourquoi mais la suite s'est très bien passée par contre, une promenade de nuit comme ça à parler, on n'a pas arrêtés. Impressionnant comme il est lunatique. Mais je m'en fous à ce moment. J'étais absolument aveuglée, je voulais pas admettre.
D'autres soirées passent, et gentiment les contacts deviennent plus intimes. La dernière fois que je l'ai vu, on était chez lui et puis bon, chercher à regarder Very Bad Trip en étant collée à lui dans son lit, LOL. ça s'échauffe sérieusement, mais ça n'ira pas jusqu'à la relation sexuelle. Ce con n'avait pas de capote, bien qu'il m'ait dit dit qu'il aurait voulu aller plus loin.
Il va se doucher, je l'attends tranquille, il revient. Toujours dans un certain état d'excitation, je veux continuer nos câlins à tendance érotique. Pas lui. Il m'explique que sur le coup il voulait faire l'amour, mais qu'au fond il fallait pas, pas de capote déjà, puis qu'il est lunatique, que si après qu'on l'ait fait au bout de quelques semaines ça casse il voulait pas que je me sente abusée et qu'il voulait juste me baiser, bref tous ces trucs comme quoi il est pas prêt. Déception de mon côté, mais au fond je peux bien attendre.
Puis la dégringolade. Je pars au futuroscope et cherche à prendre de ses nouvelles. Rien. Durant tout un jour. Finalement il me répond, avec une agressivité hallucinante, que je lui fais chier et que je ferais mieux de ne plus lui envoyer de messages pour mon bien. OH WAIT. Je l'appelle et on passe genre une demi-heure à s'engueuler. Il a décidé qu'il en avait sa claque, que je suis trop niaise, qu'on n'a rien en commun, qu'il ne veut pas perdre de temps avec ces conneries, que je fais pitié aussi. Et vas-y au niveau des coups de poignard dans le coeur. Désespérée car tout allait bien il y a une semaine quoi, malgré le fait qu'il voulait pas qu'on couche ensemble.
Puis on s'est vus une ou deux semaines après ça et il m'a expliqué que je parlais trop (AH), qu'il voulait trouver du taf avant, bien que je doute qu'il cherche. Et à côté sa pseudo-compassion de merde comme quoi il comprend ma douleur et qu'il me souhaite une belle vie blblblblbl, va te faire enculer sérieux.
Par la suite je lui ai envoyé des sms particulièrement incisifs sur le fait qu'il s'était royalement foutu de moi à me faire croire qu'il pouvait changer et qu'il m'aimait, que ce n'est qu'un connard lâche crétin, bref je me suis défoulée et il a pas aimé. Depuis je me sens vraiment mieux. Mais quelque part j'ai toujours des regrets, je m'étais vraiment attachée à lui, contrairement à lui pour moi.
En résumé, je me suis accrochée à un autiste geek se teignant les cheveux en noir depuis 7-8 mois, qui m'a fait tous les coups foireux du monde. J'ai aimé un enculé pareil. Lapidez-moi. Et vive les pavés àlakon.