10 bonnes raisons d'être un hipster qui hait les hipsters
Weby
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21 février 2012, 16:38
Mon post avait parfaitement sa place ici.
Chris_TCK
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21 février 2012, 17:22
Peut-être ta réponse, mais pas ta présence, a+
Weby
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21 février 2012, 17:31
Retourne poster ta haine d'homo obèse sur doctissimo, merci.
Chris_TCK
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Izops
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21 février 2012, 21:08
Au début il s'agissait du nom donné à une génération d'amateur de jazz vivant en marge de la société avec leurs propre culture, code moral, style de vie et vocabulaire. Bien entendu loin des classes bourgeoises qui reprendront le concept pour eux par la suite. Car l'hipster est souvent pauvre et débrouillard, en France la définition serait vivre une vie de bohème
T'es un jeune dans les années 40, à la radio ne passe que de la country ou des crooners à la mords-moi-le-nœud , tes camarades de classe détestent les noirs et s'amusent dans les drive-in ou vieux festivals de musique populaire.
Mais l'hipster lui veut autre chose et comme il n'a aucune thune sur lui, il repère un bar dans la brume, 6 personnes dans une salle, un certain Duke Ellington joue ce soir-là.
Bordel mais c'quoi cette musique, ça swing, ça virevolte et ces noirs, quel style, quel bagout, je veux être comme eux!
Alors les petits blancs se prenaient pour des noirs, s'habillait comme eux, parlait comme eux, mixait leurs cultures, syncrétismes culturel à la trompette.
Rapidement la vie de leurs mode de vie prenait de l'ampleur, avoir ce mode de vie faisait rêver les filles car quitte à ne pas pouvoir sortir avec un nègre, autant sortir avec un mec qui les copies, puis on est pas comme les autres, nous on est cool.
Mais voilà ! Cours petit hipster, les chasseurs de mode débarquent, ce soir nous allons vampiriser une culture pour notre dieu CAPITAL, mon pote ouvre une boite de jazz, mon magasine de culture alternative parle de ce mouvement et voilà comment se faire beaucoup de thune en dénaturant un mouvement.
Du coup le jazz devient mainstream et le mouvement meurt. Il prendra forme dans d'autre coutant, car il y aura toujours des pans entier de la jeunesse qui chercheront à fuir la société de consommation et son art mainstream.
Alors pourquoi utilise-t-on ce terme en en 2012 ?
Parce que des mecs ont comprit que la culture est une mascarade élaborée par laquelle l'homme cherche à se fortifier dans sa chimere originelle par les termes bourgeois suivant "pointu" "hype" "branché" "à la mode" et par extension donc de se rassurer sur le fait d'être moins con que son voisin.
Etre hiptser s'est être cool selon les termes des communicants, un hipster comme n'importe qui de cool consomme dans le monde marchant.
déclare que le hipster est rabat-joies alors que non, il est un consommateur difficile voilà tout.
L'hipster devient donc une catégorie socio-économique, au même titre que l'emo, le pseudo-révolutionnaire, le bourgeois-bohème, le beauf, le geek etc.
Et c'est la même histoire pour chaque courant, vous n'avez qu'en tête la vision médiatique de ces courants.
En gros l'hipster est un branchouille snob soumis aux lois du marché.
Puis joue au con, avec ton parcours intellectuel, tu as déjà assimilé la société du mouvement et l'arnaque libéral-libertaire qu'il y a derrière.
Une idée de l'imagerie Hipster !
http://www.youtube.com/watch?v=-sN49nNdE58
« Modifié: 21 février 2012, 21:11 par Izops »
Je n'ai toujours pas compris ce qu'était un hypster.
Au début il s'agissait du nom donné à une génération d'amateur de jazz vivant en marge de la société avec leurs propre culture, code moral, style de vie et vocabulaire. Bien entendu loin des classes bourgeoises qui reprendront le concept pour eux par la suite. Car l'hipster est souvent pauvre et débrouillard, en France la définition serait vivre une vie de bohème
T'es un jeune dans les années 40, à la radio ne passe que de la country ou des crooners à la mords-moi-le-nœud , tes camarades de classe détestent les noirs et s'amusent dans les drive-in ou vieux festivals de musique populaire.
Mais l'hipster lui veut autre chose et comme il n'a aucune thune sur lui, il repère un bar dans la brume, 6 personnes dans une salle, un certain Duke Ellington joue ce soir-là.
Bordel mais c'quoi cette musique, ça swing, ça virevolte et ces noirs, quel style, quel bagout, je veux être comme eux!
Alors les petits blancs se prenaient pour des noirs, s'habillait comme eux, parlait comme eux, mixait leurs cultures, syncrétismes culturel à la trompette.
Rapidement la vie de leurs mode de vie prenait de l'ampleur, avoir ce mode de vie faisait rêver les filles car quitte à ne pas pouvoir sortir avec un nègre, autant sortir avec un mec qui les copies, puis on est pas comme les autres, nous on est cool.
Mais voilà ! Cours petit hipster, les chasseurs de mode débarquent, ce soir nous allons vampiriser une culture pour notre dieu CAPITAL, mon pote ouvre une boite de jazz, mon magasine de culture alternative parle de ce mouvement et voilà comment se faire beaucoup de thune en dénaturant un mouvement.
Du coup le jazz devient mainstream et le mouvement meurt. Il prendra forme dans d'autre coutant, car il y aura toujours des pans entier de la jeunesse qui chercheront à fuir la société de consommation et son art mainstream.
Alors pourquoi utilise-t-on ce terme en en 2012 ?
Parce que des mecs ont comprit que la culture est une mascarade élaborée par laquelle l'homme cherche à se fortifier dans sa chimere originelle par les termes bourgeois suivant "pointu" "hype" "branché" "à la mode" et par extension donc de se rassurer sur le fait d'être moins con que son voisin.
Etre hiptser s'est être cool selon les termes des communicants, un hipster comme n'importe qui de cool consomme dans le monde marchant.
déclare que le hipster est rabat-joies alors que non, il est un consommateur difficile voilà tout.
L'hipster devient donc une catégorie socio-économique, au même titre que l'emo, le pseudo-révolutionnaire, le bourgeois-bohème, le beauf, le geek etc.
Et c'est la même histoire pour chaque courant, vous n'avez qu'en tête la vision médiatique de ces courants.
En gros l'hipster est un branchouille snob soumis aux lois du marché.
Puis joue au con, avec ton parcours intellectuel, tu as déjà assimilé la société du mouvement et l'arnaque libéral-libertaire qu'il y a derrière.
Une idée de l'imagerie Hipster !
http://www.youtube.com/watch?v=-sN49nNdE58
M2K
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21 février 2012, 21:10
Dommage que cette série soit arrêtée.
"Call me a hipster as long as you're a listener"
Sinon très beau post
"Call me a hipster as long as you're a listener"
Sinon très beau post
Chris_TCK
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21 février 2012, 21:14
Merci Izops, il était temps que quelqu'un réagisse.
Retrosasu
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21 février 2012, 21:15
Thx Izops, je me rends compte alors que tous les clampins de mon lycée qui se disent hipster ne le sont pas.
Flex2300
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21 février 2012, 22:27
Sérieux, en Suisse, j'ai jamais vu personne utilisé ce terme. Moi-même, je découvres ce que c'est qu'un hipster avec le post d'Izops.
Vieille chatte
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Flex2300
- Invité
22 février 2012, 00:00
http://www.youtube.com/watch?v=lVmmYMwFj1IMais meeeeeeeeeeeeeeeeerde quoi.
Trailokiavijaya
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22 février 2012, 07:51
Ok. Merci Izops de cette définition.
Carreaux
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22 février 2012, 13:40
J'suis allée à une soirée "Being A Dickhead's cool", une fois. C'était sympa. Des hipster faisant genre d'être des gens qui haïssent les hipster et donc s'habillent en hipster ironiquement.
HIPSTERCEPTION
http://www.youtube.com/watch?v=lVmmYMwFj1IMais meeeeeeeeeeeeeeeeerde quoi.
J'suis allée à une soirée "Being A Dickhead's cool", une fois. C'était sympa. Des hipster faisant genre d'être des gens qui haïssent les hipster et donc s'habillent en hipster ironiquement.
HIPSTERCEPTION
Magus
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22 février 2012, 14:01
Merci pour ce petit historique Izops. Ca me permet au passage de rappeler que les hipsters sont une des rares cultures qui part du bas pour aller vers le haut. La conception historique classique considère en effet que la culture "coule" d'une élite vers la masse qui la copie. Les hipsters sont des riches qui copient des pauvres qui se font passer pour riche (ce qui est assez différent des mouvements hippies qui ont une dimension du renoncement un peu plus poussé).
La neo-hipsterie prend source là
Là où on diverge c'est que tu en fais une catégorie socio-culturelle à part entière. Il n y a pas de "prise de conscience de classe", le hipster se décompense et se recompose continuellement, se fractionnant sans cesse pour entrer en opposition avec l'entité précédente. Le hispter n'a pas de modèle, rien ne le rassemble sinon d'affirmer son renoncement à une société de consommation dans laquelle il nage. L'hipster c'est quelqu'un de perdu, un homme déracinée, sans culture référentielle, alors il recherche dans le passé et la sous-culture un moyen d'exister.
Ca va si loin qu'il est aujourd'hui quasi-impossible de donner une définition claire du hipster :
Le hipster dans sa définition historique est un blanc fasciné par une culture noire dénaturée. Ex: L’adolescente "swagge", fan de kanye west, des casquettes et du hip-hop. On peut trouver une convergence assez forte avec le mouvement fluo-kids qui a re-démocratisé le terme
Le hipster dans sa définition revendicative est un mode de vie croisant mouvement yuppie et hippie par la reprise de code ancien
Ex : Un bourgeois-bohème qui vit dans un quartier populaire de Paris, vit "à l'arrache", s'inspire de styles anciens populaires (cycliste des années 30, italien-gomina-moustache, punk-rock, etc.)
Le hipster dans sa définition sociale élargie est un hyper-consommateur cosmopolite
Ex : La parisienne bourgeoise qui lit Etapes, mange des falafels (à une adresse découverte sur my little paris) en se dirigeant vers le centre pompidou pour une expo, se prépare des cup-cakes en pensant à son futur voyage à New-York.
Le hipster dans sa définition internet est un mode de vie réinterprétant le mouvement geek : là où le premier se passionne pour des univers parallèles, le second se passionne pour l'art du XXème siècle
Ex : La fille fan de mode vintage, de photos avec un lomographe, de musique éthérée, capable de fidéliser une communauté d'adepte pointus autours de plateforme numérique (instagram, lomography, pinterest, etc.)
Le hipster dans sa définition comportementale est juste le désir de n'appartenir à rien et de chercher continuellement à se différencier.
Ex : le jeune homme qui bosse dans la pub mais déteste la pub, qui s'habille en the kooples mais déteste the kooples, qui va dans des soirées bobo mais deteste les bobos, qui adore la musique temps qu'aucun morceau ne soit passé dans le grand journal, etc.
C'est surtout de la dernière catégorie dont je parle, donc quelque part c'est peut-être juste ma définition qui est mauvaise.
« Modifié: 22 février 2012, 14:03 par Konrad »
Citer
déclare que le hipster est rabat-joies alors que non, il est un consommateur difficile voilà tout.
L'hipster devient donc une catégorie socio-économique, au même titre que l'emo, le pseudo-révolutionnaire, le bourgeois-bohème, le beauf, le geek etc.
Merci pour ce petit historique Izops. Ca me permet au passage de rappeler que les hipsters sont une des rares cultures qui part du bas pour aller vers le haut. La conception historique classique considère en effet que la culture "coule" d'une élite vers la masse qui la copie. Les hipsters sont des riches qui copient des pauvres qui se font passer pour riche (ce qui est assez différent des mouvements hippies qui ont une dimension du renoncement un peu plus poussé).
La neo-hipsterie prend source là
Là où on diverge c'est que tu en fais une catégorie socio-culturelle à part entière. Il n y a pas de "prise de conscience de classe", le hipster se décompense et se recompose continuellement, se fractionnant sans cesse pour entrer en opposition avec l'entité précédente. Le hispter n'a pas de modèle, rien ne le rassemble sinon d'affirmer son renoncement à une société de consommation dans laquelle il nage. L'hipster c'est quelqu'un de perdu, un homme déracinée, sans culture référentielle, alors il recherche dans le passé et la sous-culture un moyen d'exister.
Ca va si loin qu'il est aujourd'hui quasi-impossible de donner une définition claire du hipster :
Le hipster dans sa définition historique est un blanc fasciné par une culture noire dénaturée. Ex: L’adolescente "swagge", fan de kanye west, des casquettes et du hip-hop. On peut trouver une convergence assez forte avec le mouvement fluo-kids qui a re-démocratisé le terme
Le hipster dans sa définition revendicative est un mode de vie croisant mouvement yuppie et hippie par la reprise de code ancien
Ex : Un bourgeois-bohème qui vit dans un quartier populaire de Paris, vit "à l'arrache", s'inspire de styles anciens populaires (cycliste des années 30, italien-gomina-moustache, punk-rock, etc.)
Le hipster dans sa définition sociale élargie est un hyper-consommateur cosmopolite
Ex : La parisienne bourgeoise qui lit Etapes, mange des falafels (à une adresse découverte sur my little paris) en se dirigeant vers le centre pompidou pour une expo, se prépare des cup-cakes en pensant à son futur voyage à New-York.
Le hipster dans sa définition internet est un mode de vie réinterprétant le mouvement geek : là où le premier se passionne pour des univers parallèles, le second se passionne pour l'art du XXème siècle
Ex : La fille fan de mode vintage, de photos avec un lomographe, de musique éthérée, capable de fidéliser une communauté d'adepte pointus autours de plateforme numérique (instagram, lomography, pinterest, etc.)
Le hipster dans sa définition comportementale est juste le désir de n'appartenir à rien et de chercher continuellement à se différencier.
Ex : le jeune homme qui bosse dans la pub mais déteste la pub, qui s'habille en the kooples mais déteste the kooples, qui va dans des soirées bobo mais deteste les bobos, qui adore la musique temps qu'aucun morceau ne soit passé dans le grand journal, etc.
C'est surtout de la dernière catégorie dont je parle, donc quelque part c'est peut-être juste ma définition qui est mauvaise.
Slowpoke
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22 février 2012, 14:20
J'ai une irrésistible envie de frapper les mecs sur ta photo.
M2K
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Skarm
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22 février 2012, 14:46
Salut les trasheurs, j'arrive un peu tard dans le débat mais 2-3 points restent à éclaircir.
Globalement la définition du "hipster" de Izops est congrue, s'il ne faut pas s'en tenir qu'à la vision martelée aujourd'hui dans la plupart des esprits - car maintenant tout le monde "a son idée" de ce mot (je l'entends même dans la vie lycéenne c'est dire). "Hipster" finalement c'est presque un concept fourre-tout se voulant sociologique à croire les gens qui en usent, derrière lequel se cache une sorte de compulsion à vouloir englober des comportements qui n'en tiennent plus vraiment et par-là se persuader de la vérité d'un certain holisme. Je veux dire que parmi tous les gens qui peuvent être désignés hipster on trouve souvent des grosses dichotomies, que face à la complexité de certaines mentalités individuelles nous avons la flemme d'analyser et cataloguons à tort. Pour moi votre hipster n'est en rien une réalité sociale, juste le reflet d'un manque de subtilité moraliste ; il n'est pas ramenable à quelques postures au trait forcé, à une origine de classe, ou à des goûts identifiables ; bref tout ce qui serait influençable par un groupe.
Néanmoins, "hipster" a une cohérence, mais toute autre : son intension est dialectique. Il y a un parcours, une gradation dans ses types, partant d'un quidam qui verrait un esprit "réac" se construire contre le mainstream pour au bout parvenir à une synthèse, pure individualité artiste-aristocrate-esthète de la vie (ariste comme dirait Péladan). En fait il ne s'agit que d'un certain processus de transformations de l'individu, chaque stade conduit à l'autre si on suit toujours notre logique. Le premier a une propension à se développer en pleine adolescence : un éveil esthétique, un rejet larvé de toute la merde qu'on nous déverse, et une volonté de différenciation. Le hipster version marketeux est la continuité post-pubère de ça, il reste prisonnier de son attitude, soumise à des principes de surface comme dans la soirée de l. : jamais s'amuser, peur de tout ce qui est un tantinet vieux. Puis de la simple réaction tu peux passer à un début d'édification du niveau de pensée, volonté de se cultiver réellement, vie de bohême, expérience toussa. Par la nuance tu accèdes de mieux en mieux à la sensibilité absolue, l'appréciation suprême de la vie, de tout. En fait ma vision du "hipster" a toujours existé, ce n'est que l'actualisation de ce qui pouvait être regardé comme l'attitude du génie authentique. Philosophie, poésie, noblesse, décadentisme, tout ça se brasse et est du même esprit. Evoluer dans le hipsterisme est toujours intéressant, parce que la téléologie du truc reste de toute façon altière, c'est pourquoi j'ai décidé à ma manière d'y perdurer.
Globalement la définition du "hipster" de Izops est congrue, s'il ne faut pas s'en tenir qu'à la vision martelée aujourd'hui dans la plupart des esprits - car maintenant tout le monde "a son idée" de ce mot (je l'entends même dans la vie lycéenne c'est dire). "Hipster" finalement c'est presque un concept fourre-tout se voulant sociologique à croire les gens qui en usent, derrière lequel se cache une sorte de compulsion à vouloir englober des comportements qui n'en tiennent plus vraiment et par-là se persuader de la vérité d'un certain holisme. Je veux dire que parmi tous les gens qui peuvent être désignés hipster on trouve souvent des grosses dichotomies, que face à la complexité de certaines mentalités individuelles nous avons la flemme d'analyser et cataloguons à tort. Pour moi votre hipster n'est en rien une réalité sociale, juste le reflet d'un manque de subtilité moraliste ; il n'est pas ramenable à quelques postures au trait forcé, à une origine de classe, ou à des goûts identifiables ; bref tout ce qui serait influençable par un groupe.
Néanmoins, "hipster" a une cohérence, mais toute autre : son intension est dialectique. Il y a un parcours, une gradation dans ses types, partant d'un quidam qui verrait un esprit "réac" se construire contre le mainstream pour au bout parvenir à une synthèse, pure individualité artiste-aristocrate-esthète de la vie (ariste comme dirait Péladan). En fait il ne s'agit que d'un certain processus de transformations de l'individu, chaque stade conduit à l'autre si on suit toujours notre logique. Le premier a une propension à se développer en pleine adolescence : un éveil esthétique, un rejet larvé de toute la merde qu'on nous déverse, et une volonté de différenciation. Le hipster version marketeux est la continuité post-pubère de ça, il reste prisonnier de son attitude, soumise à des principes de surface comme dans la soirée de l. : jamais s'amuser, peur de tout ce qui est un tantinet vieux. Puis de la simple réaction tu peux passer à un début d'édification du niveau de pensée, volonté de se cultiver réellement, vie de bohême, expérience toussa. Par la nuance tu accèdes de mieux en mieux à la sensibilité absolue, l'appréciation suprême de la vie, de tout. En fait ma vision du "hipster" a toujours existé, ce n'est que l'actualisation de ce qui pouvait être regardé comme l'attitude du génie authentique. Philosophie, poésie, noblesse, décadentisme, tout ça se brasse et est du même esprit. Evoluer dans le hipsterisme est toujours intéressant, parce que la téléologie du truc reste de toute façon altière, c'est pourquoi j'ai décidé à ma manière d'y perdurer.
Magus
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Slowpoke
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22 février 2012, 14:57
Les Feninistes.
Castho
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22 février 2012, 15:03
=> topic des néologismes utiles, qu'un mec classe me fasse ça.
Vassily Kandinsgruy
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22 février 2012, 15:04
They don't call me The Connoisseur for nothin'.
Vieille chatte
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22 février 2012, 15:07
On renomme le forum Hipster Trash svp.
Izops
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22 février 2012, 19:17
Là, nos avis diffèrent et l'utilisation du mot hipster est à proscrire ainsi que ses dérivées, être un hipster ne signifie pas la recherche de l'achèvement par la culture et la philosophie ni son dépassement par la pratique, ce n'est absolument pas la vision commune.
Puisque tu parles de réalité sociale, l'assemblage de tous les faits connus permets de décrire avec acuité la vision populaire du mot hipster, il est possible de décrire la pensée qui l'anime et qu'il veut promouvoir, une pensée dialectique et matérialiste descendant tout droit de l'idéologie capitaliste.
La réalité sociale comprend le monde dans lequel on vit et l'axiome qui régit notre monde n'est pas la recherche culturelle mais l'intérêt, donc chaque rapport doit être vu par ce prisme. Puis comme tu dois surement le savoir, les "sciences" économiques ne sont pas dissociable de la représentation moderne de la raison comme un instrument privilégié du raisonnement égoïste.
Et cette mode s'emploie sur la pensée de classe du prolétariat, comme toutes les modes visant sa destruction, par la création d'esprits rationnels,égoïstes et calculateur, ne penser qu'à la construction de son être et au développement du moi, une pensée petit bourgeois en somme, l'évasion dans la littérature et l'art, la surestimation de ces activités définies selon la vision bourgeoise crée des intellectuels déçus qui en viennent à manifester une candide indulgence pour les sous-produits, les redondances d'une culture occidentale dépecé.
Il y a bien des masses, un contrôle qui s'exerce sur eux et des groupes définissables par le système marchant, c'est dans ce sens que ma définition prend forme. Dans "Le viol des foules par la propagande politique" de Tchakhotine, il explique l'avancée dans l'étude expérimentale des mécanismes du comportement et la mise en place de nouveau moyens de propagande invisible compartimentant ainsi les différentes classes sociales.
Puis de ton point de vue l'hipsterisation permet aux personnes une maitrise de sa langue avec aisance et précision, à des fondamentaux culturels solide et de s'inscrire dans un processus d'élévation spirituel.
Il aurait été parfait sans l'utilisation du mot hipster. Il faudrait revoir la praxis comme dirait .
Salut les trasheurs, j'arrive un peu tard dans le débat mais 2-3 points restent à éclaircir.
Globalement la définition du "hipster" de Izops est congrue, s'il ne faut pas s'en tenir qu'à la vision martelée aujourd'hui dans la plupart des esprits - car maintenant tout le monde "a son idée" de ce mot (je l'entends même dans la vie lycéenne c'est dire). "Hipster" finalement c'est presque un concept fourre-tout se voulant sociologique à croire les gens qui en usent, derrière lequel se cache une sorte de compulsion à vouloir englober des comportements qui n'en tiennent plus vraiment et par-là se persuader de la vérité d'un certain holisme. Je veux dire que parmi tous les gens qui peuvent être désignés hipster on trouve souvent des grosses dichotomies, que face à la complexité de certaines mentalités individuelles nous avons la flemme d'analyser et cataloguons à tort. Pour moi votre hipster n'est en rien une réalité sociale, juste le reflet d'un manque de subtilité moraliste ; il n'est pas ramenable à quelques postures au trait forcé, à une origine de classe, ou à des goûts identifiables ; bref tout ce qui serait influençable par un groupe.
Néanmoins, "hipster" a une cohérence, mais toute autre : son intension est dialectique. Il y a un parcours, une gradation dans ses types, partant d'un quidam qui verrait un esprit "réac" se construire contre le mainstream pour au bout parvenir à une synthèse, pure individualité artiste-aristocrate-esthète de la vie (ariste comme dirait Péladan). En fait il ne s'agit que d'un certain processus de transformations de l'individu, chaque stade conduit à l'autre si on suit toujours notre logique. Le premier a une propension à se développer en pleine adolescence : un éveil esthétique, un rejet larvé de toute la merde qu'on nous déverse, et une volonté de différenciation. Le hipster version marketeux est la continuité post-pubère de ça, il reste prisonnier de son attitude, soumise à des principes de surface comme dans la soirée de l. : jamais s'amuser, peur de tout ce qui est un tantinet vieux. Puis de la simple réaction tu peux passer à un début d'édification du niveau de pensée, volonté de se cultiver réellement, vie de bohême, expérience toussa. Par la nuance tu accèdes de mieux en mieux à la sensibilité absolue, l'appréciation suprême de la vie, de tout. En fait ma vision du "hipster" a toujours existé, ce n'est que l'actualisation de ce qui pouvait être regardé comme l'attitude du génie authentique. Philosophie, poésie, noblesse, décadentisme, tout ça se brasse et est du même esprit. Evoluer dans le hipsterisme est toujours intéressant, parce que la téléologie du truc reste de toute façon altière, c'est pourquoi j'ai décidé à ma manière d'y perdurer.
Là, nos avis diffèrent et l'utilisation du mot hipster est à proscrire ainsi que ses dérivées, être un hipster ne signifie pas la recherche de l'achèvement par la culture et la philosophie ni son dépassement par la pratique, ce n'est absolument pas la vision commune.
Puisque tu parles de réalité sociale, l'assemblage de tous les faits connus permets de décrire avec acuité la vision populaire du mot hipster, il est possible de décrire la pensée qui l'anime et qu'il veut promouvoir, une pensée dialectique et matérialiste descendant tout droit de l'idéologie capitaliste.
La réalité sociale comprend le monde dans lequel on vit et l'axiome qui régit notre monde n'est pas la recherche culturelle mais l'intérêt, donc chaque rapport doit être vu par ce prisme. Puis comme tu dois surement le savoir, les "sciences" économiques ne sont pas dissociable de la représentation moderne de la raison comme un instrument privilégié du raisonnement égoïste.
Et cette mode s'emploie sur la pensée de classe du prolétariat, comme toutes les modes visant sa destruction, par la création d'esprits rationnels,égoïstes et calculateur, ne penser qu'à la construction de son être et au développement du moi, une pensée petit bourgeois en somme, l'évasion dans la littérature et l'art, la surestimation de ces activités définies selon la vision bourgeoise crée des intellectuels déçus qui en viennent à manifester une candide indulgence pour les sous-produits, les redondances d'une culture occidentale dépecé.
Il y a bien des masses, un contrôle qui s'exerce sur eux et des groupes définissables par le système marchant, c'est dans ce sens que ma définition prend forme. Dans "Le viol des foules par la propagande politique" de Tchakhotine, il explique l'avancée dans l'étude expérimentale des mécanismes du comportement et la mise en place de nouveau moyens de propagande invisible compartimentant ainsi les différentes classes sociales.
Puis de ton point de vue l'hipsterisation permet aux personnes une maitrise de sa langue avec aisance et précision, à des fondamentaux culturels solide et de s'inscrire dans un processus d'élévation spirituel.
Il aurait été parfait sans l'utilisation du mot hipster. Il faudrait revoir la praxis comme dirait .
Vieille chatte
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22 février 2012, 21:07
Skarm reste sur le forum stp.
Cliché rébarbatif
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22 février 2012, 21:08
Pourquoi des débats de ce niveau sur un sujet comme ça ?
Vieille chatte
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- 45863 posts
22 février 2012, 21:13
Parce qu'on peut discuter de tout ?
Pourquoi des débats de ce niveau sur un sujet comme ça ?
Parce qu'on peut discuter de tout ?
Vassily Kandinsgruy
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22 février 2012, 21:15
Comme ça Leza ne peut pas participer.
Pourquoi des débats de ce niveau sur un sujet comme ça ?
Comme ça Leza ne peut pas participer.
Vieille chatte
- Membre
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22 février 2012, 21:16
Pas besoin, chacun fait un rapport assez complet sur le truc, je ne peux qu'approuver chacun sur les faits énoncés.
Pourquoi des débats de ce niveau sur un sujet comme ça ?
Comme ça Leza ne peut pas participer.
Pas besoin, chacun fait un rapport assez complet sur le truc, je ne peux qu'approuver chacun sur les faits énoncés.
Cliché rébarbatif
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22 février 2012, 21:17
Bah, j'aurai préféré les voir débattre d'autre chose, je sais pas moi, mais les hipsters...
Vassily Kandinsgruy
- Membre
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22 février 2012, 21:19
Bah c'est intéressant et très large comme sujet les hipsters, ça permet de rebondir sur la volonté d'enfermer les gens dans des cases, sur l'évolution culturelle, sur les réacs, etc.