Les échanges par évolution
Vérité contestée n°2145
Vérité contestée n°2145
Un des points forts de la série de jeu Pokémon c'est la capacité d'échanger nos charmantes petites créatures contre d'autres encore plus charmante petites créatures appartenant à un ami / un parfait inconnu / nous-mêmes mais avec une deuxième DS pour avoir les 3 starters dès le départ comme Sacha. Si des Pokémon exclusifs à une certaine version doivent être obtenus par ce moyen pour compléter le sacro-saint Pokédex, les stars de ce mécanisme sont les quelques Pokémon ne pouvant évoluer QUE par échange : Ectoplasma, Alakazam, et plus récemment le duo Escargaume et Limaspeed.
Une fois n'est pas coutume, je vais démonter les clichés pokéscientifiques communément admis pour proposer une toute nouvelle hypothèse, MYTH BUSTED.
I. Théories has-been
a) Le stimulus électrique
Pour être échangé, le Pokémon doit être placé dans une machine et envoyé vers son nouveau dresseur. Selon certains, le processus engendrerait des étincelles électriques, qui agirait sur le métabolisme du spécimen en déclenchant un truc X conduisant par un procédé Y à son évolution. C'est particulièrement étrange quand je vois qu'après avoir reçu un Tonnerre dans la gueule mon Kadabra ne semble pas près de gagner 4500 points de QI, je dirais même qu'il a l’œil pâle. pourtant si une minuscule étincelle arrive à faire le boulot, je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas avec une ampoule sur patte de 500 V.
Je suis mauvaise langue, j'oublie de parler de la possibilité d'existence d'une onde spéciale reproduite à l'exactitude par une machine et qui conduirait à l'évolution. Onde qui se retrouverait uniquement dans une machine à déplacer les Pokéball, l'équivalent d'un PC comme on en trouve dans tout les centres Pokémon de la planète. Pourtant, et je vous jure que j'ai essayé, mon Gravalanch n'évolue pas peu importe dans quelle boîte je le mets.
b) Le sentiment d'abandon et le stress
Oui oui, vous avez bien lu. Lorsqu'un Pokémon est envoyé dans une étrange machine qui fait bip et bop pour ressortir avec un mec totalement inconnu face à lui, la tristesse d'avoir perdu son dresseur et le stress le pousse à évoluer par mécanisme de défense. En effet, vous apprendrez qu' être en face d'un psychopathe mégalomane en manteau, aux prises avec un Pokémon surpuissant à trois têtes qui veut vous éventrer, et bien pour votre compagnon ce n'est pas stressant, il fait ça tout les jours. PAR CONTRE ATTENTION, UN TYPE NON IDENTIFIÉ DANS LE SECTEUR ET C'EST LES HORMONES QUI S'AGITENT. En plus si votre maîîîîître n'est pas là vous êtes désarmés, quand bien même vous faites 100 kilos de muscles ou quatre tonnes de minerai.
Bon allez, assez de ces conneries, soyons pragmatiques.
II. L'échange, une contribution scientifique
Comme vous le savez, le monde Pokémon est beaucoup plus avancé technologiquement que le notre. Robots géants, Pokéballs, téléportation, clonages, tout ça ne s'est pas fait en un jour. Même chose pour la médecine, vous imaginez quoi, que l'on peut facilement guérir de leurs bobos un peu moins de 700 espèces en y allant au feeling ? Pls.
a) Une discipline en constante expansion
La médecine dans le monde Pokémon est gratuite et relativement instantané (le délai varie de quelques secondes dans les jeux vidéos à quelques heures pour le dessin animé). Elle est quasiment toujours sans effets secondaires, mais elle se révèle incomplète : le Pokérus, maladie sans traitement connu, en est un bon exemple. La recherche n'est donc pas terminée (elle n'est jamais terminée diront les philosophes), la panacée reste à découvrir. Pour cela il faut amasser un grand nombre de données, sur le plus d'individus possibles, d'où la gratuité des centres Pokémon : un fragment d'ADN de Pikachu est un bien mince prix à payer pour une queue cassée, vous me suivez ?
b) Relation donnant-donnant
Dans la plupart des cas, l'évolution résulte de la prise de l'âge d'un spécimen ou de sa mise en contact avec un objet, aucun problème donc pour le jeune Dresseur fougueux qui peut continuer son voyage en observant son partenaire grandir. Toutefois, des espèces n'évoluent pas aussi facilement : Spectrum doit se mettre en chasse pendant plusieurs mois. Onix doit creuser la croûte terrestre à des profondeurs ou la pression écrabouillerait un être de chair et de sang. C'est là qu'interviennent les scientifiques.
Ce que la masse appelle "Échange" n'est qu'un moyen gentillet de décrire la machinerie par lequel les deux Pokémon vont passer. Un scan de leur ADN est naturellement fait pour déterminer leur espèce, et, dans la plupart des cas, la machine n'intervient pas dans la croissance des Pokémon. Sauf pour certaines espèces données, dont les caractéristiques d'évolution sont entrées dans la base de donnée du terminal. Le programme va donc automatiquement sortir les spécimen de leur boule et recréer synthétiquement les conditions appropriés à leur croissance : Machopeur se verra administrer des stéroïdes en masse (plus efficace que des pompes), Spectrum sera gavé de nutriment et "moulé" dans une poupée de Melodelfe, Carabing et l'autre machin recevront un simple stimulus électrique (pas besoin de faire compliqué quand on peut faire simple). Durant tout le processus, des données seront recueillis sur l'évolution de la masse, de la densité, de la composition des corps pour aider la marée de médecins-vétérinaires de la pièce d'à côté.
La réaction est enclenchée, et le Pokémon évoluera après un temps plus ou moins long passé dans une salle spécialisée du centre, placé dans un coma artificiel (voir son corps changer à vitesse grand V est une expérience traumatisante, vous n'aimerez probablement pas). Libre ensuite aux deux échangistes de conserver leur nouvel ami ou d'échanger plus "classiquement" une nouvelle fois afin de retrouver leur compère.
C'est beau tout ce qu'on peut faire pour la science avec deux amis consentants, un cocktail de produits de synthèse et un peu d’anesthésiques.