Alors, quand j'ai acheté ma ps3 j'avais deux jeux en tête : The Last Guardian (
) et Journey. Sauf que le manque de temps, mes autres consoles et la peur d'une grande deception m'ont fait retarder mon achat de Journey de plusieurs mois.Y'a deux jours j'ai entendu Jimmy en parler sur le forum : je n'ai plus de jeu à faire sur wii U pour le moment, j'attend sagement mon exemplaire de Metal Gear Rising, j'ai envie de me reposer d'une bayonetta qui m'épuise tous les soirs alors je l'ai téléchargé.
J'ai flippé un peu au début, je l'avoue, en même temps j'aime les jeux avec un gameplay (ce qui est de plus en plus rare au passage), dans Journey, le seul gameplay c'est de pousser un stick.
C'est pourquoi je ne qualifierai pas Journey de jeu vidéo car il n'y a pas de "jeu", ce n'est pas amusant, ni divertissant et tant mieux: en effet cette absence de gameplay et donc par la même occasion de liberté permet au développeur de se lacher sur la mise en scène, la direction artistique, le scénario et la musique.
Malgré le fait que la caméra soit libre et que l'on puisse déplacer le personnage comme bon nous semble, il n'y a pas UN plan qui ne soit pas réussi, chaque fois qu'on pousse le stick, on a une illustration dont l'espace est géré remarquablement.
Le jeu est entièrement scripté, la musique suit parfaitement ce qui se passe, elle parait jouée en temps réel.
Comme je disais j'ai un peu flippé au début: pas de gameplay, un desert vide, un peu chiant, mais passé les deux premiers tableaux ça devient déconcertant de beauté, parfois trop, on est pas loin du n'importe quoi, on est ébloui au sens littéral, on a du mal à regarder tellement les jeux de lumières et de textures sont maitrisés, on est pratiquement dans la peinture, c'est Destino en interactif.
Evidemment il y a un parti pris assez radical en terme de gameplay mais ce jeu arrive atteint le niveau de maitrise que peu de jeux ont atteints dans un autre genre: mario 64, Zelda Ocarina of Time, Ikaruga, Bayonetta, Deus EX, shadow of the colossus, Journey rejoint cette famille en y apportant le grandiose.
Grandiose oui, un souffle d'un rare puissance, Journey m'a ému aux larmes.
