Junji Ito, maître du manga horrifique

Un maître.

http://www.senscritique.com/bd/spirale/6621276715671115/critique/k_mas/ ma critique de "Spirale".

J'ai lu "The Enigma of Amigara Fault", c'est très surprenant & gore. On peut chercher à en savoir plus sur ses histoires, mais on se rend compte que c'est le mystère qui fait toute la transcendance de son personnage.

Là j'ai lu "Town without Streets" & c'est vraiment weird, j'ai pas tout compris en fait, c'est vraiment dérangeant, j'aimerais savoir comment Ricard l'a interprété.

Je lis ça ce soir.

On va flanquer ça sur une question de goût. Pour moi, l'absurde est quelque chose dont je ris, pas qui me fait peur.

Tu parles d'imaginer les monstres en vrai : certes, les monstres de Town Without Streets me flanqueraient certainement la frousse si je les découvrais au détour d'un mur. Mais il y a une différence entre tourner la page d'un manga pour découvrir un monstre qui te flanque la frousse et tourner la page d'un manga pour tomber sur un monstre qui te fait dire "mouais, ça me ferait peur si je tombais dessus IRL" mais qui provoque rien de plus qu'un haussement de sourcils dans le manga proprement dit.

C'est pas normal que ça, qui provient d'un manga comique, me fasse plus peur que la totalité des monstres d'un mangaka d'horreur, tout de même.

Theris je trouve quand même qu'être effrayé par un dessin, c'est plutôt chelou.. C'est la représentation qui fait peur, pas le dessin en lui-même, je sais pas. Quand j'entends absurde ici, c'est l'illogisme des situations. L'absurde ne fait pas rire en premier lieu, c'est sa répercussion qui déclenche le rire. Je trouve que Junji Ito retranscrit parfaitement cette atmosphère bourrée d'incohérences, ce genre totalement inquiétant qui est aussi présent dans Silent Hill (oui, car dans SH, à part les passages ténébreux, on peut pas dire que les monstres soient réellement effrayants, c'est plutôt leur apparition inattendue qui surprend).

Je vois mal en quoi un dessin doit pas faire peur comparé à un jeu vidéo (d'accord, il y a pas le son). Sinon je dois dire que j'ai de plus en plus de mal à comprendre où tu veux en venir exactement, je vais laisser tomber ici.

Bah c'est un dessin, c'est inanimé, c'est juste une putain d'image figée : là, c'est libre place à l'interprétation, c'est toi qui retranscris l'ambiance, qui jauge la peur en fonction de ce que tu imagines par rapport à l'image.
Un film c'est direct, un anime aussi : tout défile devant tes yeux, tu es pris dans ce que le réalisateur désire te montrer, pas exactement dans ce que tu interprètes (ou bien tu interprètes plus tard, après le film, quand tu as peur, par exemple, de descendre les escaliers dans le noir). Le dessin a ce pouvoir directement sur toi, car tu t'imagines l'ambiance comme si elle était là, autour de toi. Mais tu imagines, tu interprètes dans l'instant, ce sont tes pensées qui font que tu as peur ou non, & non pas le dessin en lui-même.

Leza t'as un lien pour mater les scans de Town Without Streets en fr ?

thx
putain Spirale, le corps du père du mec quand il est mort, c'est horrible ton truc

Ouais, même chose pour Spirale, c'est hyper dérangeant de voir que tu n'as pas vraiment d'explication aux Mystères qui se déroulent dans la ville, en même temps tu t'attend toujours au pire.

je commence

ok j'arrête, c'est horrible et j'suis un putain de trouillard.

J'avoue, ce truc est hyper glauque. J'étais de bonne humeur en rentrant des cours aujourd'hui, je tombe sur le lien qui renvoie au tome 16 de Spirale alors j'en lis quelques passages et survole les pages, puis j'ai commencé à me sentir vachement mal à l'aise alors j'ai quitté avec l'incompréhension du dernier chapitre

Hmm, alors tu me dissuades de commencer ça ce soir. Ayant juste réécouté Nuages Gris de Liszt, j'ai eu largement ma dose de trucs qui me mettent très mal à l'aise pour toute la soirée.

Vous êtes des lopettes

Je suis très peu résistant à ce genre de truc, déjà que le moindre microtruc anecdotique peut me faire bader pendant des heures, j'ai surtout peur de basculer dans la folie et de me couper les oreilles.  

ah mdrrrrr horrible ce passage