Votre culture scientifique et philosophique
faer
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02 mars 2013, 14:54
Une bonne synthèse théorique oui.
Izops
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03 mars 2013, 20:00
En parlant de Bourdieu faer, il s'explique comment sur son capital symbolique ?
Il réduit les humanités à un capital symbolique, signe nécessaire de la distinction bourgeoise en amalgamant l'école républicaine comme outil du capital, le mec offre les armes pour la destruction de l'école républicaine. L'école moderne fabrication à ignorance étant bien plus idéologiquement capitaliste.
Il participe indirectement à la destruction de l'école républicaine (suppression des patois, du rigorisme strict caractérisé dans l'imaginaire collectif par ses profs tapant à coup de règle sur les doigts) Mais, on ne peut pas douter de la bonne foi de l'apprentissage à cette époque qui transmettait un certain nombre de savoir, de vertu, fin de quoi vivre en société.
Je crois que cette vision d'un capitaliste tout puissant ayant pénétré toutes les arcanes de la vie a été une mauvaise interprétation, pour le coup on a oublié les valeurs sociales qui cohabitaient en contradiction avec les règles universelles du système capitaliste.
Pour un mec aussi éclairée que lui, ça me parait très naïf de ne s'être pas rendu compte de la portée de ses actes.
C'est ce que lui reproche un mec comme Michea, qui met Gramsci en exergue qui semblait le seul à avoir compris la mutation capitaliste et qui proposait de prendre le pouvoir par l"hégémonie culturelle pour contrecarrer cette mutation.
En parlant, je lis Les Passions et Les Intérêts répondant à la problématique de Max Weber
"Comment une activité au mieux tolérée par la morale a-t-elle pu se transformer en vocation ? "
Comment se fait-il qu'on en soit venu à considérer comme honorables des activités lucratives telles que le commerce et la banque.
Compte rendu funky à venir.
Il réduit les humanités à un capital symbolique, signe nécessaire de la distinction bourgeoise en amalgamant l'école républicaine comme outil du capital, le mec offre les armes pour la destruction de l'école républicaine. L'école moderne fabrication à ignorance étant bien plus idéologiquement capitaliste.
Il participe indirectement à la destruction de l'école républicaine (suppression des patois, du rigorisme strict caractérisé dans l'imaginaire collectif par ses profs tapant à coup de règle sur les doigts) Mais, on ne peut pas douter de la bonne foi de l'apprentissage à cette époque qui transmettait un certain nombre de savoir, de vertu, fin de quoi vivre en société.
Je crois que cette vision d'un capitaliste tout puissant ayant pénétré toutes les arcanes de la vie a été une mauvaise interprétation, pour le coup on a oublié les valeurs sociales qui cohabitaient en contradiction avec les règles universelles du système capitaliste.
Pour un mec aussi éclairée que lui, ça me parait très naïf de ne s'être pas rendu compte de la portée de ses actes.
C'est ce que lui reproche un mec comme Michea, qui met Gramsci en exergue qui semblait le seul à avoir compris la mutation capitaliste et qui proposait de prendre le pouvoir par l"hégémonie culturelle pour contrecarrer cette mutation.
En parlant, je lis Les Passions et Les Intérêts répondant à la problématique de Max Weber
"Comment une activité au mieux tolérée par la morale a-t-elle pu se transformer en vocation ? "
Comment se fait-il qu'on en soit venu à considérer comme honorables des activités lucratives telles que le commerce et la banque.
Compte rendu funky à venir.
faer
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03 mars 2013, 21:38
Il en était conscient, il le dit d'ailleurs dans ses cours au Collège de France, mais bon c'est ce que je voulais dire par ma formule "bien malgré lui il n'a pas pu échapper à son propre scalpel". En tant que scientifique il lui était très difficile de sortir de ce paradoxe qui fait qu'en analysant il donne aussi des armes à ce qu'il pourrait souhaiter combattre, comme effectivement les mécanismes de reproduction sociale qu'il a pu voir évoluer, se nourrissant de son propre travail.
D'un autre côté, je crois que Bourdieu n'était jamais très loin de faire un saut que quelqu'un comme Foucault s'est permis vers la fin de sa vie, dans un sursaut presque, par inquiétude, dans une tentative de réhabiliter des idées qui étaient pourtant pratiquement battues en brèche par toute une génération nourrie de leurs œuvres, comme la Société, la Vérité, toute sorte d'idées d'un vivre ensemble, le Politique aussi, mais surtout pour contrer les Nouveaux philosophes ce dernier. Bref, Foucault s'est permis un saut dans des cours au Collège de France, lui aussi décidément, qui ont donné un recueil comme un mot d'ordre (et c'est rigolo de constater que tous les textes de Foucault à la fin de sa vie sont des programmes avec des titres en forme de mot d'ordre) "Il faut défendre la société", comme si au final il avait bien senti qu'après avoir autant analysé, critiqué, décortiqué il s'était produit comme un effet délétère, une sorte d'ambiance, et qu'il fallait maintenant marteler le contraire urgemment, rappeler que la Société et la Vérité étaient de belles idées, qu'il y avait encore quelque chose à sauver, absolument et rapidement.
Enfin voilà, je crois que Bourdieu était pas loin, mais trop honnête et modeste, comme Durkheim, pour dire "oui, certes, la société est une illusion, elle nous trompe, mais c'est une invention grandiose au potentiel incroyable !".
C'est intéressant sinon ta problématique, il se pourrait que je choisisse quelque chose d'analogue comme sujet de mémoire, mais chez les intellectuels grecs à l'époque classique. Enfin, s'il n'y a pas de réforme d'ici là.
Oups j'ai zappé la question sur le capital symbolique : en fait c'est un peu plus compliqué que ça, les humanités ne s'y réduisent pas, mais on pourrait dire oui que le capital symbolique est ce qui permet la production des humanités en tant que catégorie de connaissances reconnues comme telles. Je vois ça comme un capital capable de transformer de l'arbitraire, de l'acquis, en vérité universelle, naturelle. C'est une sorte de puissance justificatrice. Du coup effectivement les humanités participent à leur propre justification, leur propre légitimation, leur propre capitalisation, mais elles le peuvent parce qu'elles sont issues d'un capital symbolique qui leur donne cette puissance, c'est du capital capitalisant pour reprendre une formule un peu tarabiscotée. Du coup Bourdieu complète un peu l'idée marxiste, il n'est pas contre l'idée qu'il y a une sorte de genèse des catégories sociales qui se fait par accumulation, mais il ajoute que cette accumulation est aussi symbolique, elle a une puissance symbolique. Mais c'est très complexe, parce que cette puissance est en mouvement justement, elle peut être détournée à tout moment et on ne peut pas dire par exemple que l'école républicaine est un outil du capital comme si ça la condamnait à ne reproduire que du dominant, ou du moins toujours le même dominant. L'école produit du capital symbolique qui est capté, ce qui en fait l'objet de luttes.« Modifié: 03 mars 2013, 21:59 par faer »
Pour un mec aussi éclairée que lui, ça me parait très naïf de ne s'être pas rendu compte de la portée de ses actes.
Il en était conscient, il le dit d'ailleurs dans ses cours au Collège de France, mais bon c'est ce que je voulais dire par ma formule "bien malgré lui il n'a pas pu échapper à son propre scalpel". En tant que scientifique il lui était très difficile de sortir de ce paradoxe qui fait qu'en analysant il donne aussi des armes à ce qu'il pourrait souhaiter combattre, comme effectivement les mécanismes de reproduction sociale qu'il a pu voir évoluer, se nourrissant de son propre travail.
D'un autre côté, je crois que Bourdieu n'était jamais très loin de faire un saut que quelqu'un comme Foucault s'est permis vers la fin de sa vie, dans un sursaut presque, par inquiétude, dans une tentative de réhabiliter des idées qui étaient pourtant pratiquement battues en brèche par toute une génération nourrie de leurs œuvres, comme la Société, la Vérité, toute sorte d'idées d'un vivre ensemble, le Politique aussi, mais surtout pour contrer les Nouveaux philosophes ce dernier. Bref, Foucault s'est permis un saut dans des cours au Collège de France, lui aussi décidément, qui ont donné un recueil comme un mot d'ordre (et c'est rigolo de constater que tous les textes de Foucault à la fin de sa vie sont des programmes avec des titres en forme de mot d'ordre) "Il faut défendre la société", comme si au final il avait bien senti qu'après avoir autant analysé, critiqué, décortiqué il s'était produit comme un effet délétère, une sorte d'ambiance, et qu'il fallait maintenant marteler le contraire urgemment, rappeler que la Société et la Vérité étaient de belles idées, qu'il y avait encore quelque chose à sauver, absolument et rapidement.
Enfin voilà, je crois que Bourdieu était pas loin, mais trop honnête et modeste, comme Durkheim, pour dire "oui, certes, la société est une illusion, elle nous trompe, mais c'est une invention grandiose au potentiel incroyable !".
C'est intéressant sinon ta problématique, il se pourrait que je choisisse quelque chose d'analogue comme sujet de mémoire, mais chez les intellectuels grecs à l'époque classique. Enfin, s'il n'y a pas de réforme d'ici là.
Oups j'ai zappé la question sur le capital symbolique : en fait c'est un peu plus compliqué que ça, les humanités ne s'y réduisent pas, mais on pourrait dire oui que le capital symbolique est ce qui permet la production des humanités en tant que catégorie de connaissances reconnues comme telles. Je vois ça comme un capital capable de transformer de l'arbitraire, de l'acquis, en vérité universelle, naturelle. C'est une sorte de puissance justificatrice. Du coup effectivement les humanités participent à leur propre justification, leur propre légitimation, leur propre capitalisation, mais elles le peuvent parce qu'elles sont issues d'un capital symbolique qui leur donne cette puissance, c'est du capital capitalisant pour reprendre une formule un peu tarabiscotée. Du coup Bourdieu complète un peu l'idée marxiste, il n'est pas contre l'idée qu'il y a une sorte de genèse des catégories sociales qui se fait par accumulation, mais il ajoute que cette accumulation est aussi symbolique, elle a une puissance symbolique. Mais c'est très complexe, parce que cette puissance est en mouvement justement, elle peut être détournée à tout moment et on ne peut pas dire par exemple que l'école républicaine est un outil du capital comme si ça la condamnait à ne reproduire que du dominant, ou du moins toujours le même dominant. L'école produit du capital symbolique qui est capté, ce qui en fait l'objet de luttes.
faer
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04 mars 2013, 00:01
anyway je trouve que Bourdieu est très frustrant dans son approche de certains problèmes, comme le problème du pouvoir qui transparait dans l'idée de capital symbolique qui sert à le caractériser négativement, scientifiquement donc si on suit sa logique. C'est vraiment dommage parce que du coup il peine à s'extraire réellement (mais il essaye clairement, explicitement) d'une tendance de la philo politique qui va de Platon à Kant et qui consiste à considérer l'autorité comme dérivant d'une erreur parce que c'est une forme de croyance, écartant ainsi le problème du pouvoir pour le ramener dans la sphère du savant devant déterminer le fondement d'une bonne hiérarchie (c'est la raison pour laquelle tant de philo politique aboutissent à une sorte de monarchie éclairée). Il a fallu attendre, et Pierre Clastres le souligne judicieusement dans un bouquin que je t'avais conseillé, une boutade sauce Nietzsche sur l'obéissance comme seconde nature pour qu'on recommence un peu à prendre vraiment au sérieux les effets de la croyance au lieu d'essayer systématiquement de la corriger. Et on a pas fini de creuser.
Izops
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07 mars 2013, 22:57
Beaucoup trop abstrait et théorique, pour moi j'ai du mal à voir l'application concrète, t'as un bouquin de Bourdieu sur la symbolique à conseiller ? J'ai abordé y'a longtemps la violence symbolique et l'état pourvoyeur de symboles lors de mon EC "introduction à la science politique" mais j'ai déjà oublié le principal sous la masse d'informations.
faer
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08 mars 2013, 08:06
Oui, en effet c'est un sujet très difficile à penser. Pour Bourdieu en tout cas c'était quasiment de l'impensable. Du coup, pour le capital symbolique au fond on peut le retrouver un peu partout dans son œuvre, mais il n'est réellement problématisé (et encore) que quand Bourdieu se met à parler de l'Etat, dans ses cours au Collège de France (ça s'appelle Sur l'Etat, tout connement). Après perso j'ai mes exemples qui me permettent un peu de situer tout ça, comme l'opposition Platon/Sophistes qui met vraiment au jour l'importance d'une certaine technè (l'art oratoire) dans la gouvernance des Cité-Etats grecques, et au fond on peut dire assez bêtement que là où il y a technè il y a capital (symbolique). Mais bien sûr ce qui est intéressant dans cette opposition, c'est que Platon lui (ou Socrate, mais peu importe) met déjà en lumière que l'efficacité de cet art dépend de sa légitimité, qu'elle soit fondée ou non sur la vérité (il y a un texte majeur à mon sens qui est complètement ignoré par la philo politique ou la réflexion actuelle en sciences politiques alors qu'il dit taaaant de choses si on y regarde de plus près, c'est le Gorgias, dialogue vraiment merveilleux).
faer
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11 mars 2013, 19:54
non j'déconne vous allez rien y comprendre
non j'déconne vous allez rien y comprendre
High Tekk
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11 mars 2013, 20:39
tu es bien taquin en ce moment
Vieille chatte
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- 45863 posts
11 mars 2013, 23:07
pas terrible, je l'ai brûlé pour le coup
non j'déconne vous allez rien y comprendre
pas terrible, je l'ai brûlé pour le coup
Morsula
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04 mai 2013, 20:15
Le manuel de culture générale de Braunstein il est bien ou vous me conseillez un autre pour la préparation des concours administratifs ?
Edit:
Commandé sur Amazon
« Modifié: 08 mai 2013, 13:20 par Morsula »
Edit:
Commandé sur Amazon
tonanus
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09 mai 2013, 10:48
Cette version poche, 4 euros 50, facile a trouver, et mieux traduite que les autres. Pour tous ceux qui ont un minimum de chaos en eux, mais je pense que vous êtes tous dans ce cas ici.
Je veux le deuxième tome de la poétique d'aristote (lol) mais sinon les métaphysiques on en a étudié certaines parties en fac, c'est magistral mais c'est vraiment pas mon auteur de predilection
Edit: aucun rapport avec ta demande Morsula.
Cette version poche, 4 euros 50, facile a trouver, et mieux traduite que les autres. Pour tous ceux qui ont un minimum de chaos en eux, mais je pense que vous êtes tous dans ce cas ici.
Je veux le deuxième tome de la poétique d'aristote (lol) mais sinon les métaphysiques on en a étudié certaines parties en fac, c'est magistral mais c'est vraiment pas mon auteur de predilection
Edit: aucun rapport avec ta demande Morsula.
faer
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- 4432 posts
31 mai 2013, 19:52
Bah alors c'est mort par ici, vous lisez jamais de bouquins un peu théoriques ? Je n'ose le croire ! N'hésitez pas à partager sur vos bouquins de cours tant qu'à faire, j'sais pas, ça pourrait toujours intéresser.
Depuis la fin de mes cours j'ai pu reprendre quelques lectures plus persos :
Vraiment bon, faut s'accrocher un peu au début quand on est pas familiarisé avec la paléontologie, mais ça reste très clair dans l'ensemble. La thèse entretenue suit une progression empirique, basée sur l'importance de l'évolution du rôle de la mâchoire et de la libération de la main dans le développement du cerveau, pour ensuite en tirer deux trois conjectures sur les sociétés humaines. Leroi-Gourhan est un grand touche à tout et le bouquin traite de la plupart des sciences de l'homme. Ces deux tomes sont d'ailleurs considérés comme une base pour les cursus de Sc-H outre-atlantique.
Depuis la fin de mes cours j'ai pu reprendre quelques lectures plus persos :
Vraiment bon, faut s'accrocher un peu au début quand on est pas familiarisé avec la paléontologie, mais ça reste très clair dans l'ensemble. La thèse entretenue suit une progression empirique, basée sur l'importance de l'évolution du rôle de la mâchoire et de la libération de la main dans le développement du cerveau, pour ensuite en tirer deux trois conjectures sur les sociétés humaines. Leroi-Gourhan est un grand touche à tout et le bouquin traite de la plupart des sciences de l'homme. Ces deux tomes sont d'ailleurs considérés comme une base pour les cursus de Sc-H outre-atlantique.
Lew
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31 mai 2013, 21:43
Brillant.
Brillant.
faer
- Membre
- 4432 posts
31 mai 2013, 21:47
C'est vrai que l'éclairage de la statuette est pas mal.
Sinon ça donne quoi en fait ? J'connais l'histoire du chat un peu comme tout le monde, mais j'savais pas qu'il en avait produit une vision du monde.
Sinon ça donne quoi en fait ? J'connais l'histoire du chat un peu comme tout le monde, mais j'savais pas qu'il en avait produit une vision du monde.
RofilRock
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31 mai 2013, 23:19
Quelqu'un aurait des livres sympa pour une introduction à la philo?
Mon prof m'a conseillé de commencer par "Le monde de sophie" , y vaut le coût?
Mon prof m'a conseillé de commencer par "Le monde de sophie" , y vaut le coût?
Aryk
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31 mai 2013, 23:34
Je pense qu'on peut dire qu'il constitue un élément important de la base du philosophe amateur. (j'avais 13-14 ans que j'ai entamé la lecture)
J'ai commencé à lire les nouvelles théories de l'évolution des espèces dont certaines des plus farfelues. :'D
Darwin par contre, malgré la quantité de savoir qu'il a apportée, exprime quand même un certain extrémisme dans quelque-uns de ses écrits (adepte de la théorie de Malthus concernant l'accroissement exponentielle de la population, il proposait d'exterminer les "races impures" pour diminuer le taux de population, ce qu'a repris par la suite Hitler).
« Modifié: 31 mai 2013, 23:42 par Aryk »
J'ai commencé à lire les nouvelles théories de l'évolution des espèces dont certaines des plus farfelues. :'D
Darwin par contre, malgré la quantité de savoir qu'il a apportée, exprime quand même un certain extrémisme dans quelque-uns de ses écrits (adepte de la théorie de Malthus concernant l'accroissement exponentielle de la population, il proposait d'exterminer les "races impures" pour diminuer le taux de population, ce qu'a repris par la suite Hitler).
Vassily Kandinsgruy
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- 25438 posts
31 mai 2013, 23:42
Le coup du chat après ça a jamais été qu'une expérience de pensée qu'il donnait aux gens pour essayer de leur faire piger l'influence de l'observateur sur l'état observé, toussa.« Modifié: 31 mai 2013, 23:44 par Ulquiorra »
J'connais l'histoire du chat un peu comme tout le monde, mais j'savais pas qu'il en avait produit une vision du monde.Bah la physique quantique c'est assez perché quand même eh. Tout une façon de réfléchir parfois plus contre-intuitive que le pire des cours de topologie. :<
Le coup du chat après ça a jamais été qu'une expérience de pensée qu'il donnait aux gens pour essayer de leur faire piger l'influence de l'observateur sur l'état observé, toussa.
Ordairu
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31 mai 2013, 23:53
Malthus <3
J'ai du disserter sur lui pendant au moins une heure pendant l'exam d'histoire éco
Honlalala, l'état stationnaire c'est trop "cooooool"
Et non Malthus ne propose pas une extermination massive, il dit que les guerres et fléaux se provoquent "spontanément" pour rétablir le niveau de la population à celui des subsistances. Par contre il incite les dirigeants à "manipuler" la population pour ne pas dépasser non plus le niveau de population d'état stationnaire (en supprimant les aides aux pauvres façon CAF par ex)
A moins que tu parles de Darwin pour cette idée hihi
Sinon y'a la fable des abeilles de Bernard de Mandeville qui est sympa
Elle illustre le paradoxe de l'épargne (aka les vertus individuelles nuisant au bien être général) avec une métaphore de la société en ruche. Chaque bien de consommation est issu du vice des abeilles et d'un seul coup les dieux suppriment le vice et on voit la ruche dépérir. Bien sympathique
« Modifié: 31 mai 2013, 23:55 par Ordairu »
J'ai du disserter sur lui pendant au moins une heure pendant l'exam d'histoire éco
Honlalala, l'état stationnaire c'est trop "cooooool"
Et non Malthus ne propose pas une extermination massive, il dit que les guerres et fléaux se provoquent "spontanément" pour rétablir le niveau de la population à celui des subsistances. Par contre il incite les dirigeants à "manipuler" la population pour ne pas dépasser non plus le niveau de population d'état stationnaire (en supprimant les aides aux pauvres façon CAF par ex)
A moins que tu parles de Darwin pour cette idée hihi
Sinon y'a la fable des abeilles de Bernard de Mandeville qui est sympa
Elle illustre le paradoxe de l'épargne (aka les vertus individuelles nuisant au bien être général) avec une métaphore de la société en ruche. Chaque bien de consommation est issu du vice des abeilles et d'un seul coup les dieux suppriment le vice et on voit la ruche dépérir. Bien sympathique
Aryk
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01 juin 2013, 00:01
nn, ce n'est pas ce que je voulais dire. Darwin étant adepte de la théorie de Malthus qui soutenait le fait qu'à cause de l’accroissement de population exponentielle, il n y ait plus assez de richesses pour les nourrir sur terre, il a proposé une autre alternative que " les fléaux spontanés" : exterminer les gitans, etc ...
oui« Modifié: 01 juin 2013, 00:02 par Aryk »
Malthus <3
J'ai du disserter sur lui pendant au moins une heure pendant l'exam d'histoire éco
Honlalala, l'état stationnaire c'est trop "cooooool"
Et non Malthus ne propose pas une extermination massive, il dit que les guerres et fléaux se provoquent "spontanément" pour rétablir le niveau de la population à celui des subsistances. Par contre il incite les dirigeants à "manipuler" la population pour ne pas dépasser non plus le niveau de population d'état stationnaire (en supprimant les aides aux pauvres façon CAF par ex)
A moins que tu parles de Darwin pour cette idée hihi
nn, ce n'est pas ce que je voulais dire. Darwin étant adepte de la théorie de Malthus qui soutenait le fait qu'à cause de l’accroissement de population exponentielle, il n y ait plus assez de richesses pour les nourrir sur terre, il a proposé une autre alternative que " les fléaux spontanés" : exterminer les gitans, etc ...
Citer
A moins que tu parles de Darwin pour cette idée hihi
oui
Lew
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07 juin 2013, 19:12
C'est à partir de la métaphore qu'il déplie toute l'idée et tout l'intérêt de la physique quantique et donc d'une métaphysique ou d'une "philosophie contemplative" qui renoue avec les dernières recherches scientifiques.
C'est vrai que l'éclairage de la statuette est pas mal.
Sinon ça donne quoi en fait ? J'connais l'histoire du chat un peu comme tout le monde, mais j'savais pas qu'il en avait produit une vision du monde.
C'est à partir de la métaphore qu'il déplie toute l'idée et tout l'intérêt de la physique quantique et donc d'une métaphysique ou d'une "philosophie contemplative" qui renoue avec les dernières recherches scientifiques.
faer
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07 juin 2013, 20:49
ça a l'air bien chelou, j'y jetterai un oeil à l'occasion
High Tekk
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08 juin 2013, 02:00
court, percutant, extrêmement actuel
et peut s'appliquer par bien des manières au français
"l'appauvrissement du langage entraîne celui de la pensée"
et il est suivi d'une critique de mein kampf
il m'a l'air sacrément lucide cet orwell
Spoiler
court, percutant, extrêmement actuel
et peut s'appliquer par bien des manières au français
"l'appauvrissement du langage entraîne celui de la pensée"
et il est suivi d'une critique de mein kampf
il m'a l'air sacrément lucide cet orwell
faer
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08 juin 2013, 09:08
C'est cool ça.
Il parle d'un appauvrissement dans quel sens ? Pour la langue anglaise j'ai souvenir d'un article de Virginia Woolf qui regrettait la perte de sa dimension poétique, allant vers un langage de plus en plus technique et univoque, mais pour d'autres au contraire ce serait plutôt le goût de la métaphore qui mènerait le langage à sa perte en réprimant sa marche vers une plus grande précision. Si j'ai bien compris là ça parle de politique ? Qu'en pense Orwell ?
Il parle d'un appauvrissement dans quel sens ? Pour la langue anglaise j'ai souvenir d'un article de Virginia Woolf qui regrettait la perte de sa dimension poétique, allant vers un langage de plus en plus technique et univoque, mais pour d'autres au contraire ce serait plutôt le goût de la métaphore qui mènerait le langage à sa perte en réprimant sa marche vers une plus grande précision. Si j'ai bien compris là ça parle de politique ? Qu'en pense Orwell ?
Chris_TCK
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- 3185 posts
08 juin 2013, 12:04
vous auriez pas des bouquins ou ce que vous voulez à conseiller sur le thème de la morale (d'la tolérance aussi) ?
j'suis novice complet en philo, j'essaie en attaquant un truc qui pourrait potentiellement m'intéresser
merci :v
j'suis novice complet en philo, j'essaie en attaquant un truc qui pourrait potentiellement m'intéresser
merci :v
faer
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- 4432 posts
08 juin 2013, 12:29
ça dépend, tu veux des bouquins plutôt genre critique/analyse historique de la morale et/ou de la tolérance, ou des textes de moralistes ?
Lew
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- 2709 posts
08 juin 2013, 12:55
en collection gf je crois tu as des bouquins qui prennent des notions avec un dictionnaire des notions liées et une sélection de textes qui couvrent différents aspects, c'est pas mal pour voir les différentes directions et approfondir après avec un auteur dont on se sent en phase à première approche
par exemple "la morale", "la liberté", "la métaphysique", etc.
par exemple "la morale", "la liberté", "la métaphysique", etc.
Chris_TCK
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- 3185 posts
08 juin 2013, 13:04
merci lew, exactement ce que je cherchais pr commencer
faer, si t'as du bon dans les deux, j'suis preneur :v
faer, si t'as du bon dans les deux, j'suis preneur :v
faer
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- 4432 posts
08 juin 2013, 13:37
Bah ce que propose Lew est bien, parce que bon les moralistes peuvent être assez relous à lire pour nous, et même si les textes critiques correspondent plus à nos goûts actuels y a toujours le risque de passer à côté de ce que la morale peut apporter et d'avoir seulement un point de vue critique, donc c'est ptet mieux de commencer par se faire une idée générale, en plus t'auras effectivement une multitude de textes que tu pourras approfondir à l'envie.
Et si après tu veux te faire ta propre matière à réflexion, la littérature française des XVII-XVIIIe par exemple a pas mal de bons moralistes, t'as du choix : La Bruyère, Chamfort, La Rochefoucauld...
Ah et éventuellement je crois qu'il existe un opuscule de Voltaire sur la tolérance.
« Modifié: 08 juin 2013, 13:39 par faer »
Et si après tu veux te faire ta propre matière à réflexion, la littérature française des XVII-XVIIIe par exemple a pas mal de bons moralistes, t'as du choix : La Bruyère, Chamfort, La Rochefoucauld...
Ah et éventuellement je crois qu'il existe un opuscule de Voltaire sur la tolérance.
Lamelune
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- 8807 posts
22 août 2013, 22:26
Sans regarder sur Wikipédia, comment définiriez vous la philosophie ? Question que nous avait posée la prof au 1er cours.
J'ai dit que la philosophie consistait à se demander "Pourquoi ?" sur un certain nombre de sujets au coeur de notre société, comme Pourquoi doit on aller à l'école ? Pourquoi les lois existent ?...
J'ai dit que la philosophie consistait à se demander "Pourquoi ?" sur un certain nombre de sujets au coeur de notre société, comme Pourquoi doit on aller à l'école ? Pourquoi les lois existent ?...
Slowpoke
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- 10921 posts
22 août 2013, 22:39
Je dirais "Art d'expliquer et de remettre en cause ce que l'on croît savoir du monde et de la nature humaine"
Ta définition est pas mal mais je la trouve un poil limité.
Ta définition est pas mal mais je la trouve un poil limité.