Un truc

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Jaune d'ombre

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22 mars 2011, 05:34
Si j'en avais eu le talent, j'aurais aimé dessiner un manga, un truc bien sombre. Seulement je ne l'ai pas, j'ai donc abandonné cette idée. Puis un pote m'y a fait repenser, en me demandant pourquoi je n'essayais pas au moins d'en faire un texte. Donc j'ai essayé de commencer quelque chose et... J'aimerais bien votre avis, je trouve ça vachement cliché en fait, et pas super bien écrit, qui plus est le dialogue me semble bâclé mais je veux en avoir le coeur net. :(

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22 Mars 2011, classe de philosophie du professeur Bergstrom.
-John : 12, c’est bien. Margaret : 09, de bonnes choses mais le plan manque de clarté. Edward… 0, tu viendras me voir à mon bureau à la fin de l’heure.
L’élève saisit alors sa copie sans accorder la moindre attention au regard sévère de l’enseignant et aux moues interloquées de ses camarades.
L’heure passée, la salle se vida en quelques instants et Edward rejoignit son professeur. Eric Bergstrom était un trentenaire. Coupe en brosse et fines lunettes rectangulaires, ce jeune professeur avait obtenu ses diplômes haut la main et nourrissait l’espoir de transmettre son savoir et son amour de la philosophie à ses élèves malgré les faibles moyens mis à sa disposition.
-Edward, peux-tu m’expliquer pourquoi tu as jugé bon de dessiner des fleurs en réponse à la question « Qu’est-ce que la vie ? » ?
-Ce sont des roses.
-Que… Quelle différence ? J’attendais de vous une dissertation.
-Les roses… Quelle meilleure représentation de la vie que ces fleurs, d’apparence si agréables, mais munies d’épines aiguisées, prêtes à vous taillader.
-Je ne comprends pas Edward, tes notes sont en chute libre ce trimestre et tu ne daignes même plus effectuer le travail demandé, que se passe-t-il ?
-Je suis mort.
- ?
Sur ces mots, Edward quitta la pièce, malgré les appels de son professeur. Par la suite, Monsieur Bergstrom avoua ne pas avoir cherché à joindre les parents de cet élève, persuadé que ce dernier traversait une crise d’adolescence tardive.

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Non en fait c'est nul, je relirai ça dans quelques mois et j'en rirai. Je vous laisse rire avant moi. ;)

Sestren

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22 mars 2011, 08:33
Le problème, c'est surtout que le registre de langage d'Edward n'est pas crédible. C'est un adolescent, il s'exprime à l'oral qui plus est, et personne ne dirait dans ces conditions "Les roses… Quelle meilleure représentation de la vie que ces fleurs, d’apparence si agréables, mais munies d’épines aiguisées, prêtes à vous taillader." Aussi lyrique soit-il, minimes sont les chances qu'il sorte ça à l'oral, à part peut-être lors d'une récitation de poésie. Et encore.

Pour le reste, le texte n'a pas de contexte, donc c'est dur de juger, mais la description du prof timbe de manière trop abrupte.

Jaune d'ombre

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22 mars 2011, 12:18
Hum, il a 17 ans quand même, bien que ce ne soit pas précisé. C'était une manière de montrer que le mec est totalement dans son délire.

Sestren

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22 mars 2011, 12:39
Alors décris-le avec précision et concision (super dur à faire). Il faut que ton lecteur se fasse une idée très précise de son apparence afin qu'il ne soit pas surpris par son élocution. En principe, chez ce genre de personnes au caractère "extrême" (Edward a l'air carrément dans son délire lyrique tout de même, comme tu dis !), leur apparence, et surtout leur regard et leur manière de se tenir, en dit long sur leur caractère.

Par ailleurs, la réaction du prof est un peu bizarre. Tu le décris comme un homme avide de transmettre aux jeunes générations, on peut donc supposer qu'il prend l'éducation très à cœur et doit donc s'intéresser aux problèmes que traverse ses élèves, surtout pour un élève comme Edward qui, peut-être, a du talent, devait être bon le trimestre dernier. Or, là, il le laisse partir sans rien dire...Je pense qu'un prof pareil ne le laisserait pas partir comme ça sans l'apostropher, voire le rattraper pour tirer les choses au clair.

Eteam

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24 mars 2011, 18:57
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aux moues interloquées de ses camarades.

j'ai bien aime mais se language et trop adulte pour un manga meme pour un texte

Castho

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24 mars 2011, 18:59
Oui, clair que ça doit te déstabiliser  :win:

Chanman

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24 mars 2011, 19:46
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aux moues interloquées de ses camarades.

j'ai bien aime mais se language et trop adulte pour un manga meme pour un texte
Tu sais en général c'est les adultes qui écrivent des livres

Ricard best membre

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25 mars 2011, 13:18
Lol "talent"
Le talent c'est pas quelque chose que t'as d'office, ça s'obtient en travaillant, n'importe qui peut dessiner avec de la pratique
Sinon c'est assez dur de juger un texte aussi court, j'imagine que c'est le "début" d'une histoire ?

Ze Torres

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11 avril 2011, 22:19
Euh, je crois avoir vu un film qui avait exactement la même intrigue. Je te donnerai le titre si je m'en souviens. C'était un film "horreur-psychologique".

Jaune d'ombre

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13 mai 2011, 17:08
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aux moues interloquées de ses camarades.

j'ai bien aime mais se language et trop adulte pour un manga meme pour un texte

Lol. Les mangas c'est pas que "Je vais te défoncer enfoiré" et "Pif ! Pan ! Outch" hein. Et avec le dessin je n'aurais pas besoin de dire "aux mous interloquées de ses camarades" puisqu'on verrait lesdits camarades.

Sinon c'est assez dur de juger un texte aussi court, j'imagine que c'est le "début" d'une histoire ?

Ouais... Mais au final je ne suis pas capable de faire ça par écrit, ça fait trop cucul. J'ai lu la longue fanfic qu'une amie a écrite et ça m'a donné envie, du coup j'ai tenté un truc un peu plus léger basé sur les Simpson, je ne sais pas si ça rend mieux :

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Le soleil se couchait sur Springfield et comme à son habitude la Taverne accueillait tous les alcooliques du coin. Son gérant, Moe Szyslak, que pour des raisons évidentes nous appellerons « Moe », était un quadragénaire dépressif. Sa laideur n'avait d'égale que l'agressivité née de la solitude que provoqua cette première. Vous m'avez compris ? Il était laid, rejeté et donc agressif. N'importe quel magazine féminin vous l'apprendra, c'est le b.a.-ba de la psychologie.

Bref. Sous le regard vide de Barney, Homer, Lenny et Carl s'échangeaient leurs combines. Comment faire la sieste au travail, comment déguiser une strip-teaseuse slovène en technicien nucléaire ou comment dissuader les autres de manger ses donuts, chaque question était plus importante que la précédente. De fil en aiguille, Homer finit par conter l'une de ses mésaventures :
-Les mecs, vous allez pas croire ce qui m'est arrivé ce matin ! Il était 7h et j'avais décidé de me rendre à la centrale nucléaire à pieds, un peu d'exercice n'a jamais fait de mal à personne après tout ! En chemin, j'ai fait la rencontre d'un oisillon affaibli. Attristé par la situation du pauvre animal, je l'ai délicatement ramené chez moi, où j'ai pu lui fabriquer une attelle pour son aile brisée. Je l'ai finalement reconduit dans son nid et il m'en a remercié en chantant l'air de la publicité pour les saucisses Oscar Meyer !
-Awête ton char Homer, s'offusqua Carl. Tu viens juste de l'inventer cette histoiwe.
-Ouais, t'es même pas venu au boulot aujourd'hui rajouta Lenny.
-Waconte nous la vwaie histoiwe.
-D'accord... Un oiseau a piqué mon sandwich, je l'ai suivi, je suis tombé dans une bouche d'égouts et le courant m'a emporté jusqu'à l'autre bout de la ville.
Tout le monde se marra et Homer sortit alors en toute vitesse du bar, en pleurs.
-Quel escwoc. Il a même pas payé sa bièwe.
-Comment ça se fait que tu dises rien Moe, en temps normal tu lui aurais fait payer la douloureuse.
-Ouais, et tu l'auwais menacé avec ton fusil.

Le barman soupira, las et songeur.
-Vous savez je commence à en avoir marre de tout ça. Chaque jour vous venez, je vous sers des bières et vous écoute raconter des conneries plus grosses que vous... Mais j'ai pris conscience d'une chose, c'est que même les minables que vous êtes vivent cent fois plus d'aventures qu'un type comme moi. Je passe mes journées dans ce rade pourri, entouré de rebuts de la société. Et mes rêves nom d'un chien ? C'est pas comme ça que j'avais imaginé ma vie !
-C'est des choses qui awwivent
Lenny et Carl ne semblaient pas franchement intéressés. Barney rassura le tavernier :
-T'inquiète Moe, tu pourras toujours compter sur ton copain Barney, dit-il, avant de roter et de perdre connaissance.
Moe ne put retenir un léger gémissement plaintif.

Après la fermeture, alors qu'il rentrait chez lui, il se demanda comment il en était arrivé là. Du plus loin qu'il se souvienne, il avait toujours été une personne seule et malheureuse. Cette pensée lui fit verser une petit larme qu'il essuya avec son index, comme dans tout mauvais téléfilm dramatique. La soirée était belle, une Lune aux ¾ pleine éclairait la ville mais il n'y prêta aucune attention.
Il arriva finalement chez lui. La porte d'entrée de son petit studio crasseux n'avait plus de serrure depuis des lustres et, sur les conseils de Lenny, Moe avait accroché une photo de lui sur la porte afin de dissuader les voleurs de pénétrer son domicile. Le pire, c'est que ça marchait. Bon, remarquez, étant donné l'insalubrité du logement il faudrait être fou pour y entrer, photo ou non. Moe n'avait pourtant nul autre choix que d'y vivre, les bénéfices engendrés par sa taverne ne lui permettant pas de viser plus haut.
Pour le fameux dîner de minuit il fit réchauffer un vieux cassoulet au micro-ondes, l'avala en quelques secondes et se coucha sans prendre la peine de déplier son canapé-lit. Cette nuit-là encore il dormit peu, tourmenté par des questions existentielles et dérangé par un accouplement de rats.

Sinon Ze Torres si tu retrouves le titre du film je suis preneur.

Jaune d'ombre

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Vieille chatte

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18 mai 2011, 00:01
J'ai la flemme de lire le truc sur les Simpsons parce que je ne suis absolument pas friand de fanfics.

Par contre, concernant ton premier écrit, le professeur paraît bien trop tâche pour un prof de philo. & l'élève bien trop mature. & cet aspect lyrique supérieur pour un jeunot, couplé au "je suis mort", ça m'a donné de mauvaises impressions de Twilight-like. & concernant les passages narratifs, évite de fourrer des éléments caractéristiques des personnages qui n'ont pas forcément lieu d'être aux moments décrits : "Eric Bergstrom était un trentenaire. Coupe en brosse et fines lunettes rectangulaires, ce jeune professeur avait obtenu ses diplômes haut la main et nourrissait l’espoir de transmettre son savoir et son amour de la philosophie à ses élèves malgré les faibles moyens mis à sa disposition." => on s'en fout + si tu veux faire du descriptif, consacre un passage dédié au personnage, ne le mélange pas à un discours, etc. En fait, tu devrais lire plus, tu acquerrais des automatismes d'écriture indéniables.

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