Voilà mon premier essai : Amnésie.
J'espère que vous aimerez.
| Amnésie |
| Chapitre 1 |
Du noir. Rien que du noir. Je pourrais ouvrir les yeux. Et puis non, c’est trop fatigant. Autant profiter de mon sommeil tant que je le peux avant de devoir me lever pour…
Pour… Pour quoi d’ailleurs ?
*Bip…bip…bip…*
Qu’est-ce que c’est, ce bip ? Je suis étendu sur le dos. Envie de voir ce qui se passe. Je parviens à ouvrir les yeux avec difficulté. Du blanc. Et un étrange reflet rouge. Je me frotte les yeux et découvre un endroit inconnu. Je suis allongé dans un lit, dans ce qui ressemble à une chambre d’hôpital. Le bip est produit par une étrange machine. J’essaie de bouger. Ma tête me lance horriblement.
« Oh, il se réveille !! »
Une femme se jette sur moi, me prend dans ses bras. Avant même d’avoir pu réagir, sa tête est enfouie dans mon cou. Qui est-ce ? A ce que je vois, elle est châtaigne, ses longs cheveux tombent jusqu’à ses omoplates. Ils sont doux. Je passe mes mains dedans.
La femme daigne enfin s’écarter de moi et me regarde. Elle semble avoir la quarantaine, a une mâchoire anguleuse, et ses yeux brillent d’un étrange éclat.
« Ça va, mon bébé ?
Je la regarde, surpris.
-Pardon ?
Elle semble aussi surprise que moi.
-Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne te souviens plus ? C’est moi, ta mère !
…Comment savait-elle que je ne me souvenais pas d’elle ? Je lui avais simplement demandé « pardon ? »…
-Tu t’appelles Lucien Sarret… Tu te souviens ?
Étrange. Un je-ne-sais-quoi, dans sa voix, sonnait faux.
Mais elle avait raison. Je venais de me rendre compte que je ne me souvenais de rien.
Je réfléchis :
« Je suis… Comment a-t-elle dit ? Ah oui. Lucien Sacrais. Non… Sarret. Lucien Sarret.
Et elle, c’est ma mère. Et elle s’appelle… »
Je fixais son visage. Je le connaissais. Du moins, c’est ce qu’elle disait. Ce visage ne m’évoquait absolument rien. Je me forçais à chercher dans ma mémoire. Du vide. Seulement du vide. Rien sauf ces quelques minutes.
« Docteur ! lança ma « mère ». Mon fils ne se souviens plus de rien ! Je suis follement inquiète ! ajouta-t-elle, l’air faussement anxieuse.
Décidément, quelque chose ne tournait pas rond chez cette femme. Elle me stressait, encore plus que cet endroit. J’avais envie de… De quoi ? De réconfort. D’amis. Quels amis ? J’avais forcément des amis. Non. Je ne me souvenais plus. J’avais oublié.
Un médecin entra. Il s’approcha de moi.
-Qu’y a-t-il, mon garçon, tu ne te souviens de rien ?
Avant même que je n'aie pu répondre, il enchaîna :
-Hum, ce n’est pas étonnant. Il arrive souvent qu’une perte de mémoire survienne après un choc. Et après ce que tu as subi, quoi de plus normal ?
-Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai subi ?
-Tu as eu un accident de vélo très violent. Ta roue avant a dérapé et en tombant, tu t’es cogné la tête contre le trottoir.
Je fus surpris de constater que je connaissais le sens des mots « vélos » et « trottoir ».
Je levai péniblement la main sur ma tête et touchais l’endroit douloureux de mon crâne. La douleur s’intensifia et je replaçai ma main sur ma poitrine.
-Et… Est-ce que je vais retrouver la mémoire ? demandais-je machinalement.
-Sans doute, mon garçon. Il arrive qu’une perte de mémoire soit définitive, mais c’est un cas très rare, répondis le médecin du tac au tac.
-Tu vois, mon chéri ? Tu n’as pas à t’en faire. Tu vas retrouver la mémoire, annonça celle qui disait être ma mère, avec un sourire forcé.
Ils semblaient parfaitement savoir ce qu’ils allaient dire. Je les observais, angoissé.
Le médecin adressa un signe discret à ma mère. Elle se pencha et déposa un baiser dépourvu d’amour sur mon front :
-Tu as encore besoin de te reposer. Nous allons te laisser te reposer encore un peu.
Elle recula et sortit de la pièce en m’adressant un au revoir de la main. Je lui rendis son geste, non convaincu. Le médecin sortit à sa suite. Je reposai ma tête sur l’oreiller. C’était vrai, il fallait que je me repose. Pourtant, quelque chose en moi me criait de me méfier.
Mais non. Tout allait bien. Il était normal que je sois inquiet. Leurs sourires que j’interprétais comme forcés, tout, c’était le fruit de mon imagination. Cela DEVAIT l’être.
C’était évident, ce qu’ils disaient tenait debout.
Il fallait que j’arrête de me triturer l’esprit.
Tout allait bien.
Du moins, c’est ce que je croyais…
Pour… Pour quoi d’ailleurs ?
*Bip…bip…bip…*
Qu’est-ce que c’est, ce bip ? Je suis étendu sur le dos. Envie de voir ce qui se passe. Je parviens à ouvrir les yeux avec difficulté. Du blanc. Et un étrange reflet rouge. Je me frotte les yeux et découvre un endroit inconnu. Je suis allongé dans un lit, dans ce qui ressemble à une chambre d’hôpital. Le bip est produit par une étrange machine. J’essaie de bouger. Ma tête me lance horriblement.
« Oh, il se réveille !! »
Une femme se jette sur moi, me prend dans ses bras. Avant même d’avoir pu réagir, sa tête est enfouie dans mon cou. Qui est-ce ? A ce que je vois, elle est châtaigne, ses longs cheveux tombent jusqu’à ses omoplates. Ils sont doux. Je passe mes mains dedans.
La femme daigne enfin s’écarter de moi et me regarde. Elle semble avoir la quarantaine, a une mâchoire anguleuse, et ses yeux brillent d’un étrange éclat.
« Ça va, mon bébé ?
Je la regarde, surpris.
-Pardon ?
Elle semble aussi surprise que moi.
-Qu’est-ce qu’il y a ? Tu ne te souviens plus ? C’est moi, ta mère !
…Comment savait-elle que je ne me souvenais pas d’elle ? Je lui avais simplement demandé « pardon ? »…
-Tu t’appelles Lucien Sarret… Tu te souviens ?
Étrange. Un je-ne-sais-quoi, dans sa voix, sonnait faux.
Mais elle avait raison. Je venais de me rendre compte que je ne me souvenais de rien.
Je réfléchis :
« Je suis… Comment a-t-elle dit ? Ah oui. Lucien Sacrais. Non… Sarret. Lucien Sarret.
Et elle, c’est ma mère. Et elle s’appelle… »
Je fixais son visage. Je le connaissais. Du moins, c’est ce qu’elle disait. Ce visage ne m’évoquait absolument rien. Je me forçais à chercher dans ma mémoire. Du vide. Seulement du vide. Rien sauf ces quelques minutes.
« Docteur ! lança ma « mère ». Mon fils ne se souviens plus de rien ! Je suis follement inquiète ! ajouta-t-elle, l’air faussement anxieuse.
Décidément, quelque chose ne tournait pas rond chez cette femme. Elle me stressait, encore plus que cet endroit. J’avais envie de… De quoi ? De réconfort. D’amis. Quels amis ? J’avais forcément des amis. Non. Je ne me souvenais plus. J’avais oublié.
Un médecin entra. Il s’approcha de moi.
-Qu’y a-t-il, mon garçon, tu ne te souviens de rien ?
Avant même que je n'aie pu répondre, il enchaîna :
-Hum, ce n’est pas étonnant. Il arrive souvent qu’une perte de mémoire survienne après un choc. Et après ce que tu as subi, quoi de plus normal ?
-Pourquoi ? Qu’est-ce que j’ai subi ?
-Tu as eu un accident de vélo très violent. Ta roue avant a dérapé et en tombant, tu t’es cogné la tête contre le trottoir.
Je fus surpris de constater que je connaissais le sens des mots « vélos » et « trottoir ».
Je levai péniblement la main sur ma tête et touchais l’endroit douloureux de mon crâne. La douleur s’intensifia et je replaçai ma main sur ma poitrine.
-Et… Est-ce que je vais retrouver la mémoire ? demandais-je machinalement.
-Sans doute, mon garçon. Il arrive qu’une perte de mémoire soit définitive, mais c’est un cas très rare, répondis le médecin du tac au tac.
-Tu vois, mon chéri ? Tu n’as pas à t’en faire. Tu vas retrouver la mémoire, annonça celle qui disait être ma mère, avec un sourire forcé.
Ils semblaient parfaitement savoir ce qu’ils allaient dire. Je les observais, angoissé.
Le médecin adressa un signe discret à ma mère. Elle se pencha et déposa un baiser dépourvu d’amour sur mon front :
-Tu as encore besoin de te reposer. Nous allons te laisser te reposer encore un peu.
Elle recula et sortit de la pièce en m’adressant un au revoir de la main. Je lui rendis son geste, non convaincu. Le médecin sortit à sa suite. Je reposai ma tête sur l’oreiller. C’était vrai, il fallait que je me repose. Pourtant, quelque chose en moi me criait de me méfier.
Mais non. Tout allait bien. Il était normal que je sois inquiet. Leurs sourires que j’interprétais comme forcés, tout, c’était le fruit de mon imagination. Cela DEVAIT l’être.
C’était évident, ce qu’ils disaient tenait debout.
Il fallait que j’arrête de me triturer l’esprit.
Tout allait bien.
Du moins, c’est ce que je croyais…
J'attends vos conseils avant de commencer les chapitres suivants.