[Fiction] Undesired Angel - TERMINEE

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Izual

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28 juin 2010, 00:15
Chapitre 30 : Ou l'on amorce la rédemption (partie 1)

Spoiler
l. : Bon, comment on s'organise ?
Yann : Si tu peux me laisser une pièce pour moi seul, et de préférence avec des murs TRES solides, j'aimerais tester quelque chose...
Sakuya : Tester quoi ?
Yann : ...C'est difficile a expliquer avec des mots, Sakuya... Désolé si ca t'inquiète.
Sakuya : Je te fais confiance, ne t'en fais pas pour moi.
l. : N'empêche, il va devenir vital d'apprendre a esquiver les attaques...
Yann : C'est vrai qu'on sera face a une énorme foule, sans compter les quatre Démons Elémentaires.
??? : Peut-être puis-je t'aider, Yann...

Une personne se tenait dans l'embrasure de la porte, personne qui fit se glaçer le sang a Yann.

Yann : Pierre !
l. : Que faites-vous ici ?
Pierre : ...Regardez, vous comprendrez...

Une paire d'ailes grises sortit de son dos.

Yann : Quoi, t'as fait une coloration ?
l. : Du tout, Yann. Lors de mon entrainement a la magie, j'ai appris que les démons aux ailes grises étaient considérés comme des renégats au royaume des ombres. La teinte grise de leurs ailes signifie qu'ils ont été bannis a jamais de l'Enfer.
Yann : ...Pourquoi tu as fait ca ?
Pierre : Si je veux t'affronter sans aucune restriction, c'est la seule chose qu'il me reste a faire.
Yann : Tu tiens tant que ca a me faire souffrir ou quoi ?
Pierre : Vois ca comme tu veux...
l. : Quelque part, Yann, cela pourrait être un moyen de te perfectionner... Mais l'ennui est que je n'ai pas d'endroit pour vous permettre de vous entrainer, étant donné la puissance que vous avez tous deux dégagé lors de votre dernier combat...
Yann : Laisse-nous la salle dans laquelle j'ai combattu contre Yasu, ca suffira.
l. : Sûr ?
Yann : Oui. Le soir, on s'affrontera dehors, ca ne devrait pas poser de problème...

Yann toisa Pierre du regard.

Yann : Qu'une chose soit bien claire. Tu t'en prends a quiconque ici en dehors de moi, je te tue sur le champ. On s'est bien compris ?
Pierre : Pfff... De toute manière, c'est pour t'affronter que je suis venu. L'ange de pacotille et le petit mago ne sont d'aucun interet a mes yeux.

Rosa, qui était restée silencieuse, s'approcha de Pierre.

Rosa : Dis, t'es un gentil ou un méchant toi ?
Pierre : Vois-moi comme tu veux, c'est le cadet de mes soucis... Ou est cette salle, qu'on commence a se battre, Yann ?
Yann : Suis moi.

Tous deux descendirent jusqu'a la salle, suivis par Rosa, Sakuya et l.. A peine furent-ils entrés qu'ils se séparèrent d'un bond, avant de se mettre en position de combat. Yann déploya ses ailes et sortit Ophis et Cius.

Pierre : Ne viens pas chialer si je te mets a terre !
Yann : Pareil pour toi !

Et le combat commenca. Comme pour le précédent, Yann ne retenait nullement ses coups, mais la différence est qu'il frappait nettement plus vite et fort, a un point tel qu'au bout de dix minutes, Pierre se trouvait au sol, Ophis sous la gorge.

Yann : Donne moi une bonne raison de le pas l'enfoncer.
Pierre : Le fait que tu utilises toute ta force de manière disproportionnée.

En un instant, Pierre se dégagea et pris ses distances.

Pierre : Il est évident que tu es très puissant, mais la manière dont tu utilises ta force ne te permettra pas de tenir comme il le faut face aux Démons Elémentaires. Au mieux, t'en buteras un, voire deux avec de la chance, mais les autres te finiront.
Yann : Et comment je suis censé utiliser ma force, d'après toi ?
Pierre : Simple question... Quand tu frappes, la puissance doit être importante a l'impact ou tout au long du coup ?
Yann : A l'impact.
Pierre : Tu la répands tout au long du coup, toi. Autre question, quand tu te déplaces, tu dois accélérer en permanence ou juste pour te donner l'impulsion nécessaire ?
Yann : Au moment de l'impulsion.
Pierre : Tu le fais en permanence. Tu comprends tes erreurs ?
Yann : ...On reprend.

Et le combat repartit, pour un quart d'heure.

Pierre : Pas mal... Mais y faudrait corser la difficulté, ou sinon t'arriveras jamais a maîtriser ca...
Yann : Je vois... l. ! Sakuya !
l. : Oui ?
Yann : J'aimerais que vous m'attaquiez a distance pendant que j'essaye de combattre Pierre.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Esquiver les flèches de ton arc et les sorts de l. tout en l'affrontant devrait me permettre de me perfectionner... Et puis, cela vous entrainera également.
l. : Bien vu. Tu es prêt ?
Yann : Une seconde...

En un instant, Yann s'approcha de Rosa.

Yann : Désolé, Rosa, mais je peux te demander d'aller jouer avec Yasu ?
Rosa : Tu risques rien, hein, grand frère Yann ?
Yann : T'en fais pas, je suis coriace.
Rosa : Oui, mais ils vont être a trois contre toi, la !
Yann : Je devrais pouvoir m'en sortir. Pis si c'est pas le cas, je t'autorise a me chatouiller autant que tu veux, d'accord ?
Rosa : Chouette ! Merci grand frère Yann ! Prends soin de toi !

Rosa partit en courant de la salle, tandis que Yann retourna a sa place.

Yann : l., je veux que tu lances des sorts qui couvrent toute la salle, tout en me ciblant, que je ne puisse pas m'enfuir. Sakuya, je veux que tu me vises en permanence avec des attaques les plus rapides possibles. Ca vous va ?
Sakuya : Tu t'en sortiras ?
Yann : Bien évidemment. Allez, fini de parler, on commence !

Et Yann décolla.
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:58 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:15
Chapitre 31 : Ou l'on amorce la rédemption (partie 2)

Spoiler
Huit heures plus tard,...

l. : Bon, on s'arrête !

Yann et Pierre se posèrent, essouflés, tandis que Sakuya fit disparaitre son arc.

Pierre : Pourquoi veux-tu t'arrêter ?
l. : Il est l'heure de manger. Vous partagez notre table ?
Pierre : ...Pourquoi pas...

Un quart d'heure plus tard, tous les cinq étaient a table, en train de manger.

Pierre : Yann, tiens toi correctement a table.
Yann : La ferme.
Pierre : Je suis ton père, tu dois m'obéir.
Yann : Bonjour l'éducation que tu m'as fournie.
Pierre : Ne critique pas alors que j'ai fait de mon mieux pour toi.
Yann : C'est clair que se saouler la gueule en permanence et me frapper tout le temps, c'était ce qu'il y avait de mieux.
Pierre : La ferme.
Yann : Pourquoi ? Parce que j'ai raison, peut-être ?
Pierre : Non. Juste parce que je te le demande.
Yann : Très drôle. Ou pas.
Pierre : Je t'ai demandé de te tenir correctement a table, Yann.
Yann : J'en parlerai a mon frigo.
Pierre : Parles-en a qui tu veux, tant que tu obéis.
Yann : Pourquoi devrais-je obéir a quelqu'un que je ne considère même pas comme mon père ?
Pierre : Parce que, que tu le veuille ou non, je le suis.
Yann : C'est bien ca le problème.
Pierre : En quoi ?
Yann : En tout. Rien que le fait de savoir que tu es mon père m'écoeure.
Pierre : Ca tombe bien, c'est réciproque.
Yann : Alors pourquoi tu me donnes des ordres si je t'écoeure ?
Pierre : Parce que tu me fais passer pour le dernier des imbéciles.
Yann : Pas de bol, vu que t'es le premier d'entre eux.
Pierre : Très drôle. Ou pas.
l. : Euh, excusez-moi...
Yann & Pierre : Oui ?
l. : Vous pourriez mettre vos querelles de côté le temps qu'on mange ?

Tous les deux se turent, sous le regard amusé de Rosa.

Pierre : Au fait... Je suis désolé pour ce qui est arrivé a votre amie... J'ai été mis au courant peu avant mon départ.
Yann : ...

Sans un mot, Yann se leva et quitta la pièce.

l. : Sans vouloir vous vexer, c'était la chose a ne pas dire.
Pierre : La mort a toujours été un sujet tabou avec lui. Que ce soit celle de sa première chérie, de sa mère ou encore celle-la, il s'est toujours voilé la face, en pensant qu'il n'y aurait plus jamais affaire. Mais quoi que l'on fasse, la mort frappe toujours, surtout quand on s'y attend le moins...
Sakuya : Faut le comprendre aussi... Quoi qu'on en dise, c'est jamais agréable de perdre un proche...
Pierre : Se lamenter sur son sort n'est pas la solution, non plus.
Sakuya : ...Je vais voir après Yann.

Sakuya se leva a son tour.

l. : ...J'applaudis.
Pierre : C'est bon...  C'était voulu, pour elle, de toute manière.
l. : Pourquoi ?
Pierre : Elle peut faire oublier le reste a Yann de par sa présence. Alors vaut mieux qu'elle soit un maximum auprès de lui pendant leurs moments de détente.
l. : Yann a surtout besoin d'affection, en fait. Dommage que vous ne puissiez pas lui en donner.
Pierre : Devrais-je essayer ?
l. : Ce serait un bon début pour renouer des liens, vous ne croyez pas ?
Pierre : ...

A l'entrée,...

Sakuya : Yann, t'es la ?
Yann : Oui...
Sakuya : Ca va aller ?
Yann : J'aurais préféré qu'il ne remue pas le couteau dans la plaie...

Sakuya s'approcha de Yann et lui prit la main.

Sakuya : Quoi qu'il arrive, je suis la, moi. Et je ne te quitte pas. Promis.
Yann : Merci. Ca me soulage, tu sais.

Tenant toujours la main de Sakuya, Yann s'assit sur le pas de la porte.

Yann : Dis, je t'ai déjà parlé de ma mère ?
Sakuya : Non, vas-y, si tu en as besoin.
Yann : ...C'était vraiment une femme formidable, tu sais. Malgré le fait qu'elle aie une maladie incurable, elle faisait son maximum pour moi, pour ma soeur, et pour s'occuper de la maison.

Pierre, qui venait de quitter la salle a manger, se tenait de l'autre côté de la porte, et pouvait donc entendre les deux jeunes discuter.

Sakuya : C'était pas trop dur de la voir s'épuiser de jour en jour ?
Yann : Elle le cachait le plus souvent possible... Je doute que mon père l'ait remarqué, vu qu'il ne supportait pas que ma mère soit faible, et donc que c'était a lui qu'elle le cachait le plus. Mais il y avait des fois ou je ne pouvais pas fermer les yeux. Et finalement, elle me l'a avoué. Elle m'a avoué qu'elle souffrait depuis des années d'une maladie incurable, que d'ici quelques années, elle ne serait plus la pour m'en parler, et que d'ici la, elle tenait a m'enseigner un maximum de choses pour que je sois apte a vivre seul.
Sakuya : Et tu as fait quoi ?
Yann : J'ai retenu chacun de ses conseils, du début a la fin. J'ai appris et essayé un maximum de choses par moi-même, pour être capable de m'occuper de tout. Et je suis devenu ce que je suis.
Sakuya : Je vois...

Sans un mot, Pierre s'éloigna.
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:58 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:16
Chapitre 32 : Ou l'on amorce une rédemption (partie 3)

Spoiler
Après le repas, et pendant que l., Sakuya et Rosa s'occupaient de la table, Yann redescendit dans la salle ou il s'était entrainé, pour constater que son père s'y préparait déjà.

Pierre : Tiens, te voilà...
Yann : On continue ?
Pierre : Comme tu veux.

Et père et fils croisèrent le fer a nouveau. Néanmoins, au bout de quelques minutes, Yann s'arrêta, essoufflé.

Pierre : Eh bien, tu as du mal ?
Yann : Le contrecoup de la journée entière d'entrainement.
Pierre : Continue si tu veux pouvoir te surpasser.
Yann : Je sais bien.

Yann se relanca a l'assaut, sans pour autant parvenir a toucher son père.

Pierre : Pfff... Tu es faible.
Yann : Tais-toi !
Pierre : Tu es aussi faible qu'au moment du décès de ta mère.
Yann : Je t'ai dit de te taire !

D'un coup, c'est comme si Yann avait retrouvé toute son ardeur. Il se rua sur Pierre et enchaina les coups a une vitesse quasi identique a celle de la lumière, jusqu'a le projeter contre le mur, puis l'aggripa par le col, en larmes.

Yann : C'est de ta faute si elle est morte aussi vite ! De ta faute ! Tu comprends ?
Pierre: ...J'ai entendu votre conversation, a toi et a ta chérie, tantot... Et si ce que tu dis est vrai, c'est effectivement ma faute...

Surpris, Yann relâcha quelque peu son étreinte sur le cou de son père, qui en profita pour se dégager.

Pierre : Je n'ai aucune excuse, et je le sais très bien, surtout que j'aurais du le remarquer... Mais comprends bien qu'il n'y a pas que toi qui souffre de cette histoire !
Yann : ...
Pierre : C'était ma femme après tout... Et je sais que tu comprends ce que je ressens, avec ton amie que tu as perdue.
Yann : Ne remets pas ca sur le tapis, s'il te plait. C'est assez douloureux a subir pour moi.
Pierre : Ce n'est pas en te voilant la face que tu parviendras a surmonter la douleur !
Yann : Parce que tu crois que c'est facile, sans doute ?
Pierre : Je n'ai jamais dit ca ! Au contraire, je sais a quel point c'est dur... Et certaines personnes n'arrivent même jamais a s'en remettre...
Yann : ...Tu parles de toi ?
Pierre : De qui d'autre ?

Pierre se posa, suivi par Yann.

Pierre : ...Tu te souviens de ta mère ?
Yann : Comment aurais-je pu l'oublier ?
Pierre : Tu as raison, elle est inoubliable...

Pierre baissa la tête.

Pierre : Quand tout cela sera fini, tu veux bien m'accompagner sur sa tombe ?
Yann : ...D'accord, papa.

Yann fit disparaitre ses armes, ses ailes et sortit de la pièce, laissant Pierre seul. Ce dernier esquissa un sourire.

Pierre : Merci... Mon fils.

De retour en haut,...

Sakuya : Ah, Yann, te voilà ! On allait descendre pour continuer l'entrainement...
Yann : Laissez-le seul, s'il vous plait.
l. : Il est malade ? Il a mal digéré le repas ?
Yann : Non. Il a juste besoin de solitude. Je monte.
Sakuya : Yann...
l. : Accompagne le, Sakuya. Pour une fois que le père et le fils ont pu causer a coeur ouvert, il a du se passer quelque chose qui l'a remué, pour qu'il aie une once de considération envers son père.
Sakuya : ...

Sakuya suivit Yann jusqu'a sa chambre.

Yann : ...Pourquoi tu m'as suivi ?
Sakuya : Je pouvais pas te laisser tout seul non plus, vu l'état dans lequel tu es.
Yann : Tu as idée de l'état dans lequel je suis ?
Sakuya : Je comprends, tu sais... Y me suffit de te voir pour le comprendre.

Sakuya passa ses bras autour du torse de Yann, qui lui tournait le dos.

Sakuya : T'en fais pas, je suis la. Et tu peux te confier autant que tu le souhaites.
Yann : ...J'ai été odieux, toutes ces années...
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Yann : ...Je n'ai fait que penser a moi... A moi et a la peine que m'a fait ma mère, sans même me soucier de ce que les autres personnes qui l'avaient cotoyé pouvaient ressentir...

Sakuya sentit des gouttes perler sur ses mains, et fit se retourner Yann, qui pleurait une fois de plus.

Sakuya : Allons... Calme toi...
Yann : Je suis dégueulasse d'avoir fait ca...
Sakuya : Dis pas ca, voyons... Tu pouvais pas comprendre ce qu'il ressentait, tellement cela te faisait souffrir, c'est normal comme attitude...
Yann : T'es sûre ?
Sakuya : Oui... Allez, calme toi...

Petit a petit, Yann sécha ses larmes.

Yann : Tu crois qu'il me pardonnera ?
Sakuya : Je crois même qu'il t'a déjà pardonné, d'ailleurs.
Yann : Merci...

Sans prévenir, Yann rendit son étreinte a Sakuya, avec énormément de douceur. Le geste surprit Sakuya.

Sakuya : Ca va ?
Yann : Reste près de moi, s'il te plait.
Sakuya : Tu veux que je reste jusque quand ?
Yann : Tout le restant de ma vie.

Sakuya rougit fortement a cette phrase.

Sakuya : Tu... Tu veux dire que...
Yann : C'est clair, non ?
Sakuya : Oui... Merci...

Sans rien dire de plus, elle embrassa tendrement Yann, tout en se serrant contre lui.
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:41 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:16
Chapitre 33 : Ou le jour de l'affrontement s'approche

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Le lendemain matin,...

Yann : ...Uuh... Mmm...

Yann entrouvrit les yeux a grand'peine.

Yann : ...L'est quelle heure... ?

Il se retourna, dans le but de jeter un oeil a son réveil, mais ce fut un visage au doux sourire qu'il trouva face a lui.

??? : Il est bientot neuf heures. Prends ton temps pour te réveiller.
Yann : Sa-Sakuya ? Qu'est-ce que tu...
Sakuya : Tu te souviens pas ?

Yann se rappela soudain que c'était lui qui avait proposé a Sakuya de partager son lit, et qu'elle avait accepté avec joie. Elle s'était d'ailleurs endormie la première, la tête contre le torse de Yann.

Yann : Si, désolé. C'est toujours comme ca au réveil, faut le temps que la pièce tombe.
Sakuya : Je vois ca. Allez, je file prendre une douche.

Elle sortit du lit et courut vers la salle de bain qui se trouvait a côté de la chambre. On entendit peu de temps après la douche se mettre en route. De son côté, Yann fit son possible pour émerger, sans trop de succès. Une demi-heure plus tard, Sakuya sortit, propre, habillée et coiffée.

Sakuya : La douche est libre, tu peux y aller...
Yann : Ce serait bien si j'arrivais a sortir du lit, déjà...
Sakuya : Flemmard.

Elle lui tira la langue.

Yann : Vas-y, moque toi, j't'en prie.
Sakuya : Tu veux que je t'aide a te lever ?
Yann : Comme tu veux.

Elle l'embrassa sur le front, sur le nez, puis sur les lèvres, sur lesquelles elle s'attarda.

Sakuya : Réveillé maintenant ?
Yann : Oui, merci.

Yann partit se laver et s'habiller a son tour, et, un quart d'heure plus tard, tous deux sortirent de la pièce, pour descendre dans la salle a manger, ou les attendaient déjà Rosa et Pierre.

Yann : Salut tout le monde...
Sakuya : Bonjour Rosa, bonjour monsieur.
Rosa : Bonjour grand frère Yann, bonjour grande soeur Sakuya !
Pierre : ...Bien dormi ?
Yann : Oui.
Sakuya : ...Ou est l. ?
Pierre : Il est parti discuter de quelque chose avec son intendant, a ce que j'ai compris.
Yann : Je vois... T'es en forme pour l'entrainement, j'espère ?
Pierre : Ce serait plutot a toi que l'on devrait demander ca. T'as l'air aussi éveillé qu'un mort.
Yann : Au cas ou tu ne te souviens pas, j'ai toujours eu du mal a me reveiller, sauf cas exceptionnels.
Pierre : Tu sais, tu n'as pas besoin de cacher les choses que tu fais pendant la nuit avec ta chérie.

Yann et Sakuya rougirent presqu'instantanément.

Sakuya : Ce-Ce n'est pas ce que vous croyez !
Yann : ...On a dormi ensemble, mais c'est tout.

A la surprise de Yann, Pierre sourit.

Pierre : Il avait raison après tout.
Yann : Qui donc ?
Pierre : Votre ami, quand il disait qu'une remarque dans ce genre vous mettrait dans tous vos états.

Rosa éclata de rire, rapidement imitée par Yann et Sakuya. l. arriva sur ces entrefaites, l'air grave, ce qui ne manqua pas d'attirer l'attention de Yann.

Yann : l.... Ca va ?
l. : Mauvaises nouvelles...
Yann : C'est a dire ?
l. : Yasu et le reste des gens du chateau refusent de partir. Je leur ai explicitement demandé d'aller voir leurs proches ou leur famille, qui vivaient en dehors, et ils m'ont répondu comme un seul homme que leur place était ici.
Pierre : Des gens dévoués comme ca a leur cause, on ne peut pas leur faire changer d'avis. Inutile d'essayer davantage.
Sakuya : L'envoyé de Khaelis ne nous avait pas prévenu que ce lieu serait protégé ?
l. : Si, mais si ceux d'ici avaient pu partir, les personnes qui protégeaient cet endroit auraient pu aider face a la nuée qui nous attend.
Yann : Bien vu.

Et les jours passèrent. Yann, Sakuya, l. et Pierre passèrent leurs journées a s'entrainer, ne prenant de pauses qu'aux repas. Petit a petit, l'ambiance se déridait entre Pierre et son fils, même s'il restait une certaine froideur entre les deux, et ce a la grande joie de Sakuya et de l.. Néanmoins, le jour tant redouté approchait.

La veille,...

Yann : ...On s'arrête la ?
Pierre : D'accord.

Yann vola jusqu'a l. et Sakuya.

Yann : Ca va, vous êtes pas trop fatigués ?
l. : Ca va. J'arrive a maintenir le sort sans problèmes, maintenant.
Yann : N'empêche, Sakuya, tu vises bien mieux dans tes rafales de flèches.
Sakuya : Tu trouves aussi ? Au début, j'arrivais a prendre grossièrement une direction, mais maintenant, je peux aisément te toucher si tu restes immobile une demi-seconde. Mais tu bouges tellement qu'il est dur de t'atteindre.
Pierre : C'est vrai que tu sembles avoir enfin assimilé ce que je t'ai appris.
Yann : Faut croire.
l. : Bon, on a droit a un bon petit gueuleton ce soir, profitons-en un maximum.

A table,...

Rosa : Tout le monde va dormir tôt ce soir ?
Yann : Oui. On a une grosse journée devant nous demain.
l. : Pas de bétises, hein, les tourtereaux.

Les deux concernés rougirent.

Yann : T'as pas fini de dire des bétises ?
Pierre : A voir votre réaction, on pourrait penser que c'est soit prévu, soit déjà fait.
Sakuya : On n'a pas encore... !
l. : Ah la la, les jeunes, de nos jours...
Yann : Oui, papi !
Pierre : Au fait...
l. : Oui ?
Pierre : Cette clé, sur le buffet, de quoi il s'agit ?
Rosa : C'est la clé de Kregor ?
Yann : Oui. Il me l'a cédée avant de décéder.
Pierre : Passe-la moi... Humm...

Pierre observa la clé de long en large.

Pierre : C'est bien ce que je pensais.
Yann : C'est quoi ?
Pierre : Ce que l'on appelle en Enfer une Fredulus.
Yann : Une quoi ?
Pierre : Une Fredulus. Ecoute un peu quand on te parle.
Sakuya : Elle est censée servir a quoi ?
Pierre : Elle est censée permettre a son utilisateur de pouvoir voyager entre les trois mondes sans le moindre problème.
l. : Pratique. Mais... On ne risque pas d'être détecté en utilisant ca ?
Pierre : Tout passe par la Croisée des Mondes. Il suffit donc d'y tromper la vigilance du gardien ou d'avoir une raison valable a ses yeux pour pouvoir passer. De plus, la Fredulus a comme désavantage de ne pouvoir être utilisée qu'une seule fois, et se brise après utilisation.
Yann : Donc, a moins d'en posséder une paire, toute expédition dans un autre monde est purement et simplement a oublier.
Pierre : Exactement.

C'est alors qu'un halo de lumière apparut dans la pièce, pour laisser place a deux personnes que Sakuya reconnut assez rapidement.

Sakuya : Khaelis ! Calus !
Khaelis : Bonjour a tous.
Yann : C'est quoi ces nouvelles fringues, Khaelis ?
Khaelis : Tenue d'Archange. Je l'ai reçue suite a ma promotion. J'ai également toute une équipe sous mes ordres, dont Calus est le chef en second.
l. : Que nous vaut l'honneur de votre visite ?
Khaelis : Je tenais d'abord a confirmer ma présence, ainsi que celle de mon assistante. Par contre, nous ne pourrons dépécher aucun autre Ange lors du combat.
Yann : Mais c'est de la folie ? Pourquoi ?
Calus : Quelqu'un a tenté d'assassiner Gaspard. Les Séraphins ont été dépéchés pour le protéger le temps que le coupable soit retrouvé.
Sakuya : Je vois...
l. : Donc, on ne pourra compter que sur nous-mêmes...
Khaelis : ...
Yann : On y arrivera quand même.
Calus : Pardon ?
Yann : Si on s'est entrainés toute cette période, ce n'est pas pour baisser les bras maintenant ! On va s'en sortir !
Pierre : Bien parlé.
Khaelis : ...Ex-démon Perus, c'est bien ca ?
Pierre : C'est bien cela.
Khaelis : Nous avons un message pour vous. La personne qui vous le fait parvenir tient a ne pas vous dévoiler son identité, mais elle a juste demandé que l'on vous remercie pour avoir entrainé Yann comme vous l'avez fait.
Pierre : ...Vous pouvez lui transmettre une réponse ?
Khaelis : Bien entendu. Je veillerai personnellement a ce qu'elle lui arrive.
Pierre : Dites lui que je la remercie pour tout. Et que je m'excuse d'avoir été aussi aveugle.
Khaelis : Le message sera passé dès mon retour. A demain, donc, et prenez soin de vous d'ici la.

Calus disparut le premier, suivi par son supérieur.

l. : Finissons de manger. Demain sera une rude journée.
Pierre : Yann.
Yann : Oui ?
Pierre : Tu avais compris qui avait envoyé le message, pas vrai ?
Yann : Exactement.
Pierre : Alors pourquoi n'as-tu pas répondu ?
Yann : Il ne m'était pas adressé.
Pierre : Et c'est tout ? Tu as l'occasion de parler a ta mère, et tu ne lui dis rien parce que ce n'était pas a toi qu'elle parlait ?
Yann : ...J'ai trop a lui dire pour le passer dans un seul message. Une fois que l'on sera rentrés, j'irai sur sa tombe, et je lui parlerai face a face. Mais dans l'immédiat, nous avons d'autres choses a faire, notamment nous préparer pour demain.
Pierre : ...D'accord.

Le temps passa, et tous allèrent se coucher. Le lendemain, Yann et Sakuya furent réveillés par une série de coups sourds a la porte.

Yann : Oui ?
l. : Ton père s'est barré !
Yann : Quoi ?
l. : Et pire encore... Il a pris la clé avec lui !

Yann se leva d'un bond, a la grande surprise de Sakuya, et commenca a s'habiller a toute vitesse.

Sakuya : Qu'est-ce qui se passe ?
Yann : Il va faire une connerie !
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:46 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:18
Chapitre 34 : Ou les combattants se font face

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l. : Yann, tu fais quoi ?
Yann : Je vais le chercher !
l. : Inutile. Je peux entrer ?
Sakuya : Deux secondes...

Sakuya fila dans la salle de bain.

Sakuya : C'est bon...

l. entra.

l. : Il a laissé ca pour toi.
Yann : Un mot... Voyons voir...

Yann,

Si tu lis cette lettre, c'est que je serai déjà parti, en emportant la Fredulus avec moi. Comme tu l'as surement déjà compris, il est trop tard pour moi.

J'ai fait ca pour plusieurs raisons. La première est tout simplement le manque d'effectifs de ton groupe. Vous serez cinq face a une armée gigantesque, accompagnée des quatre Démons Elementaires, et si je ne fais rien, vous n'arriverez pas a vaincre, quelque soit votre puissance récemment acquise. La seconde est simplement ma manière de m'excuser. J'ai été un mauvais père, un mauvais mari, et un mauvais homme avant tout. Et c'est toi et ta mère qui en avez payé le prix fort. Et je sais que de simples mots d'excuses ne peuvent pas pardonner tout ce que j'ai pu vous faire endurer.

Prends soin de toi et des êtres qui te sont chers. Tu as la force de les protéger.
Pierre.


Yann : ...

Sakuya venait de rentrer dans la pièce, habillée.

Sakuya : Yann... Ca va ?
Yann : ...On ne peut rien faire... Il a pris sa décision.

La voix de Yann était devenue étranglée, presque rauque. Sakuya et l. le regardaient avec tristesse. C'est alors que le sol se mit a trembler.

l. : Que se passe-t-il ?
Yann : Il est temps d'y aller.
??? : Vous m'entendez ?
Sakuya : Cette voix... Gaspard ?
Gaspard : Oui, c'est bien moi. Nous allons vous téléporter dans la zone de la ville qui a été choisie pour l'affrontement. Aucun humain ne se trouve a 2 km a la ronde, donc vous ne risquez pas de blesser quelqu'un.
Yann : Gaspard... Vous avez confiance en nous ?
Gaspard : Bien évidemment. Vous êtes les porteurs des armes légendaires, les plus puissantes armes de la lumière. Je ne peux que croire en vous, même si le combat qui vous attend va être d'une difficulté sans bornes.
Yann : ...Si mon père meurt... Qu'adviendra-t-il de lui ?
Gaspard : Etant donné ses récents agissements, la peine qu'il endurera au Purgatoire sera bien adoucie. Mais il n'est pas encore temps de parler de sa mort. Êtes-vous prêts ?
Sakuya : Je le suis.
l. : Moi aussi.
Yann : Allons-y, alors.

Et tous trois furent téléportés sur la grand'place de la ville, la ou Yann et l. avaient affronté un groupe d'Ombres pour la première fois.

Yann : Charmant endroit pour une bataille apocalyptique.
l. : J'en profiterais bien pour faire les boutiques, perso.
Sakuya : ...Y a que nous ?

Un halo de lumière apparut soudain devant les trois, halo par lequel apparut Khaelis.

Khaelis : Ils sont en retard, on dirait...
Yann : Grâce a...
Khaelis : Je sais. Ton père a fait la quelque chose de fort honorable, sois sur de le remercier quand tu le pourras.
Yann : ...
Khaelis : Enfin soit, parlons d'autres choses.
l. : De quoi donc ?
Khaelis : J'ai des nouvelles de Marine.

Le visage de Yann s'illumina.

Yann : Des nouvelles ? Quoi donc ?
Khaelis : Tout d'abord, quand je suis rentré avec son âme, Gaspard m'attendait. Je ne vous cache pas ma surprise de voir le grand patron m'attendre, simple ange que j'étais. C'est a ce moment qu'il m'a nommé Archange, en remerciement de mes loyaux services. Il m'a ensuite demandé d'amener l'âme sur l'autel des douze armes, donc, la d'ou sont sorties Ophis et Cius. Je l'ai fait, et ce que j'y ai vu m'a sidéré...
l. : Que s'est-il passé ?
Khaelis : Les douze armes ont combiné leurs pouvoirs. Le résultat devrait bientot arriver, d'ailleurs.
Sakuya : Non... Ne me dites pas que...

Un second halo de lumière apparut, a côté de Khaelis.

Khaelis : Je vous présente mon assistante, Marina.

Le halo disparut, pour faire apparaître une ange en tous points physiquement semblable a Marine. Tout, jusqu'au moindre détail, semblait être présent.

Yann : Ma...Rine...
??? : Marina. Pas Marine. Merci de ne pas confondre.
l. : Pardon ? C'est ainsi que tu parles a tes amis ?
Marina : Vous m'excuserez, mais c'est la première fois que nous nous rencontrons.
Yann : Quoi ?
Khaelis : Désolé...

Yann se tourna vers Khaelis.

Yann : Que lui avez-vous fait ?
Khaelis : Après sa résurrection, elle a tout tenté pour se tuer a nouveau, sans résultat, tellement le dégout de t'avoir perdu lui était insupportable. Gaspard lui a alors proposé quelque chose.
Yann : ...Quoi ?
Khaelis : Il lui a offert la possibilité d'effacer toute sa mémoire d'avant sa resurrection, en échange de quoi elle resterait a mon service.
Yann : Et... Elle a accepté...
Khaelis : Elle a simplement dit "Je ne veux plus me souvenir de tout cela... Ni de Yann, ni de ma vie a ses côtés... Plus rien". Le grand patron a alors altéré ses souvenirs pour qu'elle croie avoir eu une autre vie.
Yann : C'est pas vrai...

Yann tomba assis a terre.

Yann : Tous nos souvenirs... Tout le temps qu'on a passé ensemble... Toutes nos années communes... Tout ca n'était que du vent pour elle ?
??? : Exactement...

Les unes après les autres, de nombreuses ombres apparurent, certaines plus massives que d'autres. A l'avant apparurent les quatre Démons Elementaires.

Yann : Ron...
Ron : Comme on se retrouve, morveux... Alors, ta petite Marine chérie te manque ? On souhaiterait la revoir ?
Yann : La ferme !
Valva : Ooooh, il se monte la tête, le fils de Perus.
Scar : ...
Kaina : Tiens, justement, en parlant de Perus, c'était une bonne stratégie que de l'envoyer en tête de file, il a anéanti a lui tout seul la moitié de notre équipe.
Yann : Qu'en avez-vous fait ?
Ron : Juge par toi-même !

Un démon lanca une masse informe, et criblée de trous dans le corps, vers le groupe de Yann, qui s'approcha lentement du corps.

Yann : C'est pas vrai...
Pierre : ...Yann... C'est toi ?
Yann : Oui...
Pierre : J'ai essayé... De les arrêter... Mais ils étaient... Trop forts pour moi...
Yann : Dis pas ca... Economise tes forces, s'il te plait...
Pierre : Inutile... Trop tard...
Yann : Non !
Pierre : Yann... Je ne te l'ai... Jamais dit... Mais maintenant... Je peux... Je peux t'avouer... Que j'étais... Fier de toi... Et de ce que... Tu devenais... Mon fils...

Yann resta comme figé par ces mots, qu'il avait désiré entendre toute sa vie durant.

Pierre : Sois fort... Sans moi... Yann...

Et Pierre ferma les yeux, tandis que son corps se transformait en cendres grises. Yann resta sans mot, les larmes aux yeux.

Ron : Alors, on pleure son petit papa chéri ? Si tu veux, on peux t'arranger le coup pour que tu le rejoignes.
Yann : ...
Ron : Allez-y !

Toutes les troupes s'abattirent sur Yann, qui ne bougea pas jusqu'au dernier moment.

Yann : Antimatter...
Ron : Hein ?
Yann : ...DISPERSION !

Un éclair de lumière, partant de Yann, éblouit tout le monde. Lorsque tout le monde put ouvrir les yeux, ce fut pour voir qu'excepté les quatre Démons Elémentaires, tous les démons étaient morts, tandis que Yann se tenait debout, Ophis et Cius dans ses mains, et avec deux paires d'ailes blanches dans le dos.

Khaelis : Pas possible... Ce serait devenu...
Marina : Un Archange ?

Yann fixa Ron, Kaina, Scar et Valva.

Yann : Je ne vous pardonnerai jamais !
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:50 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:18
Chapitre 35 : Ou se déroule l'affrontement (partie 1)

Spoiler
Valva : Ohooo, voyez-vous ca...
Kaina : Le petit ange veut venger son pôpa chéri ? Comme c'est mignon.
Yann : La ferme !
Ron : T'as un problème, minable ?
Yann : Oui. En l'occurence, toi.
Ron : Grrr... Je vais te trucider !

Ron se rua sur Yann, pour finir arrêté par une volée de flèches de Sakuya.

Ron : Ah oui, j'oubliais... Monsieur se couvre par sa chérie, a ce que je vois.

Pour toute réponse, Yann se tourna vers l. et les autres.

Yann : Eloignez-vous.
l. : Pardon ?
Yann : Eloignez-vous, je vous dit.

Ron, relancé dans sa course, tenta de porter un coup de son arme, coup qui fut arrêté par Ophis, sans même que Yann n'eut a porter le regard sur son adversaire.

Scar : Joli.
Valva : Recule, Rubi.
Ron : Moi, c'est Ron, ok ?
Valva : Je t'ai demandé de reculer, Rubi. Veux-tu me mettre en colère ?
Ron : ...Désolé...

Ron rejoignit ses alliés.

Valva : Bon. Je suppose que l'affrontement est inévitable, je me trompe ?
Yann : Pas du tout.
Valva : Je suppose que tu tiens a affronter en priorité le meurtrier de ton père, n'est-ce pas ?
Yann : En effet.
Valva : Alors tu devras m'affronter.
Yann : Et les autres ?
Valva : Tu n'es pas venu seul, je me trompe ?
Yann : ...
Valva : Scar, je te laisse le magicien. Rubi, tu prends l'archère. Les deux autres vont a Kaina.
Scar : Soit.
Ron : Tsss... Je vais prendre un malin plaisir a me charger de ta chérie, Yann.
Kaina : Pourquoi on ne me laisse que les moins intéressants ?
Yann : Pourquoi un combat de cette manière ?
Valva : J'ai beau être un démon avant tout, je déteste vaincre mes adversaires de manière déshonorable.
Yann : Doit-on prendre ca comme une vertu ou comme une manière de se mettre en valeur ?
Valva : Comme tu le sens, Archange. En garde !

Valva disparut, tandis que les trois autres chargèrent leurs adversaires respectifs, qui s'éloignèrent dans des directions différentes dans le but de ne pas déranger leurs alliés en plein combat. Yann eut a peine le temps de se baisser pour éviter un coup de lance, avant de se retourner et de frapper un coup avec Cius, coup qui porta dans le vide.

Valva : Trop lent !

Nouvelle attaque de Valva, par le haut cette fois, et qui fut contrée par Ophis, qui dévia l'arme au moment opportun.

Yann : Tu disais ?
Valva : Je retire ce que j'ai dit, tu es suffisamment rapide pour voir et dévier mes coups.
Yann : Sympa.
Valva : Mais il faut pouvoir attaquer pour vaincre !

Yann se lanca a l'assaut, tentant plusieurs attaques qui finirent dans le vide.

Valva : Souffle des Ténèbres !

Yann fut repoussé par une rafale de vent surpuissante. Il prit néanmoins appui sur le mur sur lequel il venait d'être projeté pour se repropulser vers Valva, les deux lames en croix devant lui.

Yann : Antimatter Cross !

La projection d'énergie fut déviée au dernier moment, avant de disparaitre. Surpris, Yann ne vit pas venir la prochaine attaque de Valva, qui lui fit mettre genou a terre.

Yann : C...Comment cela se fait ?
Valva : Surpris ? Je n'ai fait qu'utiliser a nouveau mon Souffle des Ténèbres après tout.
Yann : ...Ce combat va être bien plus dur que ce que je ne croyais...
Valva : Allons, cesse de te moquer de moi.
Yann : Pardon ?
Valva : Je sens que tu n'utilises qu'a peine ta puissance. J'estime ce taux aux alentours de 3 %.
Yann : Je suis désolé, mais c'est avec ces 3 % que je te vaincrai !
Valva : Pourquoi ?

Yann se releva.

Yann : C'est quelque chose qui est hors de ta portée.
Valva : Interessant... Voyons si ce "quelque chose" suffira a aider tes 3 % de puissance a me vaincre !
Yann : C'est tout vu !

En un instant, Yann se déplaca derrière Valva, avant de lui asséner un coup de pied, qui expédia ce dernier contre un mur.

Valva : Je comprends mieux. Tu utilises ta puissance a un taux bien plus élevé au moment du décollage, ainsi qu'au niveau de l'impact de tes coups. Tu y gagnes ainsi puissance et vitesse, sans pour autant risquer les conséquences d'une trop grande utilisation de ton pouvoir. Mais il y a un détail que toi comme ton père semblez oublier.
Yann : Lequel ?
Valva : La défense.

Yann eut a peine le temps de faire une esquive qu'un trait d'énergie fendit l'air, la ou se trouvait Yann la seconde d'avant.

Yann : La prochaine fois, fais des coups moins puissants, ca m'évitera de les voir venir a des kilomètres.
Valva : Tu as raison. Mais j'ai aussi une autre solution...

Valva leva la main, créeant une tornade géante, qui se transforma rapidement en une multitude de sphères d'énergie relativement semblables au trait tiré en douce par Valva. Le démon sourit.

Valva : Si je ne peux te toucher par d'autres moyens que par le nombre, alors subis mon Bombardement Aérien !

Au moment même ou Valva baissa la main, tous les projectiles partirent en direction de Yann, qui les esquiva sans trop de problèmes, étant donné la ressemblance entre ce genre d'esquives et celle qui lui avait été imposée durant l'entrainement qu'il fit avec son père et ses amis. Yann se rua ensuite sur son adversaire, et, d'un coup d'Ophis, sépara la lame du manche de la lance, blessant Valva au visage dans le même mouvement.

Valva : Hmm...

Valva porta la main a son visage, pour constater qu'il saignait.

Valva : Du sang.
Yann : Ton sang, je précise.
Valva : Misérable... TU AS OSE ME FAIRE SAIGNER ?

Valva tendit les mains vers Yann, qui fut presqu'écrasé au sol par la pression dégagée par l'air.

Valva : TU VAS PAYER POUR CET AFFRONT !

La pression se faisait toujours plus forte. Des pans des vêtements de Yann commencaient a céder, tandis que la peau éclatait par endroits. Yann ferma les yeux.

Valva : QUOI ? TU RENONCES ?
Yann : En effet, je renonce... A me laisser faire davantage !

Toujours les yeux fermés, Yann déploya ses ailes, annulant du coup le champ de pression créé par Valva, qui resta comme interdit.

Yann : Il est temps d'en finir. Antimatter Cross.

Sans qu'il ne sembla bouger, une vague de croix d'énergie noires fondirent sur Valva, qui les esquiva comme il le pouvait. C'est alors qu'il remarqua que Yann avait disparu.

Yann : Trop lent.

Et Cius traversa le corps de Valva, qui poussa un râle avant de tomber, la tête la première, vers le sol. Yann se posa près de lui, les yeux a nouveaux ouverts.

Valva : J'ai... J'ai perdu... Tué par... Un avorton...
Yann : ...
Valva : Tu as perdu ta langue ? Ou est-ce que tes efforts t'ont déjà vidé ?
Yann : Je n'aurais pas du...

Soudain, la peau de Yann explosa en de nombreux endroits, révélant autant de plaies béantes, tandis que le jeune homme tomba a son tour.

Valva : ...Ce pouvoir est trop important pour ton corps, je me trompe ?
Yann : Pas du tout. Je n'ai pas supporté ce bref instant de surpuissance. Mais c'était nécessaire.
Valva : En effet. Sans cela, tu n'aurais pas pu me blesser ainsi. Mais j'ai une information qui devrait te plaire, et que je me dois de te donner, puisque tu m'as vaincu.
Yann : Je t'écoute.
Valva : Nous ne sommes que les lieutenants des véritables démons élémentaires, qui eux sont bien retranchés dans les Enfers. Nous avons leur apparence, mais nous ne pouvons utiliser qu'un dixième de leur puissance.
Yann : ...Pourquoi me dis-tu ca ?
Valva : Parce que tu t'en es déjà rendu compte.
Yann : ...Cela ne doit pas pour autant te pousser a tout me révéler.
Valva : J'y tiens, pourtant. Puisque tu es un adversaire que je respecte.
Yann : Je comprends.
Valva : ...Vous avez encore trois ans.
Yann : Avant quoi ?
Valva : Le Terraforma
Yann : Qu'est-ce donc ?
Valva : Un massacre... De l'espèce humaine... Toute entière... Je n'en sais pas plus...
Yann : ...
Valva : Excuse moi... Mon temps est limité... Je suis né poussière... Et m'en retourne... A la poussière...

Yann ne put rien dire alors que le corps de Valva se réduisit en cendres, rapidement dispersées par le vent. Finalement, ses propres blessures prirent le dessus, et ses yeux se fermèrent.
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:51 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:18
Chapitre 36 : Ou se déroule l'affrontement (partie 2)

Spoiler
Ron : Prends ca !

De justesse, Sakuya évita a nouveau l'attaque de Ron, avant de prendre suffisamment de distance pour lui tirer une volée de flèches, qu'il dévia d'un mouvement de sa lame.

Ron : C'est pas comme ca que tu vas me toucher, imbécile !
Sakuya : La ferme !

Nouvelle volée de flèches, qui finit carbonisée avant même d'atteindre Ron.

Ron : Bon. Il est temps d'arrêter de jouer.

L'aura enflammée de Ron se fit soudainement plus oppressante, tandis que Sakuya le mit en joue de son arc.

Ron : ...Tu comptes vraiment me toucher ?
Sakuya : Si je suis venue jusqu'ici, ce n'est pas pour m'enfuir !
Ron : Interessant... Mais encore faudrait-il que tes flèches m'atteignent !

Une flèche d'énergie se matérialisa sur l'arc de Sakuya.

Sakuya : On va voir ce que tu dis de celle-la, alors !

La flèche partit, et traversa l'épaule gauche de Ron, qui ne broncha qu'a peine.

Ron : Interessant. Tu es parvenue a me blesser, et plutôt gravement, qui plus est. Tu as changé de type de flèches en plein combat ?
Sakuya : Tu ne te focalisais pas sur les flèches que je tirais, ca a donc été un jeu d'enfant de te leurrer a ce niveau la.
Ron : Eh bien, tu es devenue un tant soit peu intelligente, c'en est presque amusant.
Sakuya : En quoi ca t'amuse ?
Ron : Je me lassais de combattre la sous-merde qui te sert de mec, j'avais envie de varier les plaisirs.

Avant même qu'il ne puisse réagir, une seconde flèche lui transperca le genou droit.

Sakuya : Retire tout de suite ce que tu viens de dire sur Yann.
Ron : Non.
Sakuya : Salaud.
Ron : Et fier de l'être. Mais si je suis aussi salaud que tu le dis, tu n'as qu'a me tuer... Si tu t'en sens capable, toutefois.
Sakuya : A ta guise. Virgo Dispersion !

La rafale de flèches parcourut le corps de Ron de toutes parts, sans même qu'il ne cherche a bouger. Les seules parties de son corps qui étaient encore épargnées étaient ses points vitaux, a savoir sa tête et son coeur. La main qui tenait son épée était elle aussi indemne.

Ron : ...C'est tout ? Tu es donc incapable de me tuer ?
Sakuya : Tu es incapable de bouger, avec toutes ces blessures. Je n'en vois pas l'utilité.
Ron : En es-tu sûre ?

Dans un éclat de lumière rougeâtre, le corps de Ron se régénéra a grande vitesse. A peine trois secondes plus tard, son corps semblait ne rien avoir subi comme attaque.

Ron : Je possède quelques pouvoirs d'auto-régénération accélérée. A moins de toucher l'un de mes points vitaux, tu ne sauras jamais m'arrêter.

Il flotta vers Sakuya, qui semblait paralysée par la surprise.

Sakuya : C'est pas vrai...
Ron : Alors... Tu comptes me tuer maintenant ou quoi ? Allez, tue moi ! Vas-y !
Sakuya : ...Je... Je ne peux pas...
Ron : Alors je vais me charger de toi... Et ensuite, je m'occuperai de ton cher petit ami !

Alors qu'il se rua sur elle, lame en avant, elle décocha une unique flèche qui lui transperca le coeur. Il la loupa de peu, piquant vers le sol. Elle descendit a son niveau.

Ron : Sale... Sale menteuse...
Sakuya : Non... C'est parce que tu as menacé de t'en prendre a Yann que j'ai tiré.
Ron : Tu es incapable de te battre pour toi seule ?
Sakuya : ...C'est pour l'aider lui que j'ai accepté de rester un ange. Même si je dois finir par mourir, du moment que lui s'en sort, je me fiche du reste.
Ron : Génial, l'idée. Et ainsi, si tu finis par crever, Yann sera tellement démoralisé qu'il se laissera crever a son tour.
Sakuya : Quoi ?
Ron : Ton mec, c'est le genre de type qui supporte pas de voir souffrir ses proches. Alors t'imagines son état en te voyant crever ? Putain, faut qu'je vive pour voir ca...
Sakuya : J'ai transpercé ton coeur. Il ne devrait pas te rester longtemps a vivre, Ron.
Ron : Dommage... Que tu aies tort...
Sakuya : Pardon ?
Ron : Tu n'as pas remarqué ? Je ne suis pas le commandant Rubi, mais son fidèle lieutenant.
Sakuya : ...Et Ron ? Ou est-il ? Parle !
Ron : il accumule les informations que je viens de glaner sur toi. Puissance, vitesse, faiblesses, il sait déjà tout sur toi, ma grande. De la même manière, les infos sur ton chéri et sur l'autre archange sont déjà arrivées.
Sakuya : ...Ce qui veut dire que Yann et Khaelis s'en sont sortis eux aussi.
Ron : Enfin, dire qu'ils s'en sont sortis, tu as certes raison, mais je n'ai pas dit qu'ils étaient indemnes... Surtout Yann.
Sakuya : Tu sais ou il est ?
Ron : La ou a eu lieu son combat contre le pseudo-Valva, bien évidemment.
Sakuya : ...
Ron : Bon, c'est pas tout ca, mais la faucheuse m'appelle... Adieu !

Et Ron ferma les yeux, un sourire sadique aux lèvres, tandis qu'il se consumait. Sakuya s'assura de sa mort avant de prendre de l'altitude.

Sakuya : Bon, je dois trouver Yann... Tiens ?

Son attention fut attirée par de grands éclats de lumière se trouvant suffisamment proches d'elle. Au vu de la fréquence et de la puissance des coups, elle comprit rapidement qu'il s'agissait de l., qui combattait encore.

Sakuya : l.... Fais attention a toi !
??? : Message reçu !
Sakuya : l. ?
l. : Oui. Je te parle par télépathie.
Sakuya : Tu veux un coup de main ?
l. : Pars plutot a la recherche de Yann. A ce que j'ai senti, il a fait exploser son énergie pour vaincre son adversaire, quelque part au nord-est.
Sakuya : J'y fonce !

Sakuya ne perdit pas une seconde, et partit a toute vitesse dans la direction que lui avait indiquée l..

Scar : Joli, tu tiens tant que ca a me battre seul ?
l. : Disons plutot qu'il est préférable qu'elle parte soigner Yann plutot qu'elle vienne m'aider, vu les forces en présence.
Scar : Tu veux dire ?
l. : Les lieutenants de Rubi, Valva et Kaina sont tombés, il ne reste plus que toi. Et si Yann et les autres n'ont eu aucun problème a vaincre, je ne vois pas pourquoi j'aurais du mal.
Scar : Tu négliges deux points. Le premier est que tu leur es inférieur, étant un humain, a la différence d'eux, qui sont des anges et archanges. Quant au second, il est basé sur une grave erreur d'appréciation.
l. : Laquelle ?
Scar : Celle sur laquelle tu penses que, puisque les trois autres sont des lieutenants, j'en suis un également.
l. : ...C'est pas vrai... Ca voudrait dire que...
Scar : Eh oui ! Contrairement aux autres qui ont préféré envoyer leurs lieutenants, je suis venu en personne, moi, Scar, Démon Elémentaire de la Terre !
l. : ...Tant mieux.

Face au rictus de l., Scar ne put réprimer une grimace de surprise.

Scar : Quoi, "tant mieux" ?
l. : Tu sais, si nous sommes venus, a la base, c'est pour vaincre les quatres Démons Elementaires, ainsi que leur armée. Donc, que tu sois la nous arrange, quelque part. De plus, le fait que tu sois présent me prouve que tu ne chercheras pas a te défiler avant la fin, qu'il s'agisse de la tienne ou de la mienne et de celle des miens, et cela m'arrange également. Et enfin, dernier point... Cela va me permettre de déployer toute ma puissance sur un adversaire que je peux me permettre de blesser !

Une nuée de lames d'énergie apparut derrière l..

l. : Empalez-le, Lances de Lumière !

l. tendit la main, et au même moment, les lames partirent toutes vers Scar, qui les esquiva toutes sans problèmes.

l. : Hummm, tu es bien plus agile que tu n'en as l'air...
Scar : Hmmm... Cela faisait longtemps...
l. : Que ?
Scar : Que je n'avais rencontré un adversaire qui n'avait pas que la verve, mais également la puissance qui allait avec.
l. : Exprime-toi...
Scar : Dans le monde des Démons, j'ai rapidement progressé, prenant des adversaires de plus en plus puissants, histoire de m'amuser... Et le temps de m'en rendre compte, j'étais déjà Démon Elémentaire de la Terre, a la tête d'une des quatre armées d'Elcifur... Mais je regrette de ne plus pouvoir m'amuser face a des adversaires de mon niveau... Et en te voyant, je dois avouer que je ressens une certaine excitation, étant donné que je me trouve face a un adversaire de mon niveau...
l. : Alors tu m'as déjà jugé ? Pourtant, ni Yann ni les autres n'ont encore compris que je m'étais surpassé dans mon domaine de prédilection...
Scar : Alors toi aussi, tu es ennuyé de ta trop grande puissance ?
l. : Exactement !
Scar : Soit...

Un sourire malsain apparut sur les lèvres de l. comme sur celles de Scar.

Scar : Prépare-toi a m'amuser, humain !
l. : Prépare-toi aussi, démon !
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:51 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:19
Chapitre 37 : Ou se déroule l'affrontement (partie 3)

Spoiler
Les sorts fusaient de toutes parts. Toute personne étrangère a ce "spectacle" aurait aisément pu confondre cela avec un combat d'avions sous un feu d'artifice, et encore, la métaphore n'aurait pas été suffisamment correcte pour décrire l'apocalypse qui se déroulait. Scar comme l. ne lésinaient pas sur les moyens pour abattre leur adversaire.

l. : Prends ca !

Une nuée de traits de lumière quittèrent la main de l. pour s'éparpiller, avant de converger vers Scar, qui dévia le tout dans les alentours avec un cercle d'énergie, qui sembla se briser après utilisation. l. profita de l'occasion pour lancer une seconde salve de tirs, qui manquèrent Scar de peu, et qui l'auraient touché de plein fouet s'il n'avait pas riposté avec une salve pareille.

Scar : Pluie de rocs !

De nombreux rocs, semblables a des stalactites, piquèrent vers l., qui les explosa d'un simple revers du bras.

l. : Tu manques de puissance dans tes attaques, Scar. De plus, ta défense possède un temps de latence suffisamment grand pour que je puisse la percer totalement a la prochaine attaque.
Scar : Très bien, montre-moi de quoi tu es capable alors...
l. : En garde !

l. tendit les deux mains.

l. : Rafale de lumière !

Une nouvelle pluie de lames de lumière fondit sur Scar, qui les esquiva tant bien que mal, et qui finit par dresser un champ de protection, qui céda sous la pression. A peine eut-il cédé qu'il vit une vague de boules de feu succéder a la vague précédente, et qu'il contra en ripostant via une salve identique de tirs d'énergie obscure. C'est alors que quelque chose traversa sa poitrine.

Une lame couverte par un champ d'énergie.

Scar cracha un filet de sang, tandis que l. retira sa lame du coeur transpercé de son adversaire.

Scar : ...C'était... Bien joué...
l. : Prochaine fois, surveille tes arrières...

Le démon sourit.

Scar : Tu as négligé un détail.
l. : Quoi ?

Scar attrapa l. par le crâne.

Scar : Nous autres démons possédons deux coeurs !

Scar piqua alors vers le sol, entrainant l. avec lui, et l'écrasa contre le sol, la tête la première, tout en libérant une attaque de la même main. Le sol explosa sous l'impact, faisant chuter le corps de l. dans une caverne souterraine. Ce dernier se releva, a grand peine.

l. : Hehe... C'est qu'il tape dur, le démon...
Scar : Je n'ai pas gagné mes combats qu'a ma force magique. Toi, par contre, si on t'enlève tes sorts, tu n'as plus rien !
l. : Que tu dis !
Scar : Prouve-moi le contraire, alors...
l. : Enchant !

Le corps de l. brilla soudain, avant que celui-ci ne sorte du cratère, d'un simple bond, et a la grande surprise de Scar.

Scar : Des sorts d'attaque, de soin et d'optimisation. Tu maîtrises donc trois des cinq branches de la magie ?
l. : La magie des démons ne m'est pas accessible, n'étant pas moi-même un démon, et l'invocation requiert d'avoir rencontré la créature auparavant. Il ne me reste donc que les branches noire, blanche et verte de la magie.
Scar : Tu as donc pallié ton incapacité a maitriser les cinq types en améliorant les seuls qui t'étaient disponibles jusqu'a leur paroxysme ?
l. : En effet. Et encore, je suis sur qu'y a moyen que je m'améliore.
Scar : Force m'est de constater que tu es un mage fort talentueux. Surtout pour avoir atteint un tel niveau.
l. : Ca ne sert a rien d'essayer d'obtenir de nouveaux types de magie si tu ne maîtrises pas les sorts que tu peux apprendre de toi-même.
Scar : Tu tiens ca de ?
l. : De moi.
Scar : ...Par acquis de conscience, laisse-moi te poser une question.
l. : C'est non. Tu voulais me demander de rejoindre les démons ?
Scar : Mauvaise réponse, car la n'était pas la question.
l. : Je t'écoute, alors.
Scar : Quel est le nom de ton maître ?
l. : Elpizo.
Scar : Je comprends mieux. Ainsi donc, tu...
l. : Epargne-moi les discours du genre "Oh mon dieu, tu es l'élève d'untel", s'il te plait. Si tu as besoin de temps, on peut attendre, ce n'est pas un problème.
Scar : Zut, je suis percé a jour. Comment tu as deviné ?
l. : A ce que je sais, le coeur du démon est concu pour se régénérer de lui-même en un court laps de temps, pour peu qu'il n'aie pas été trop endommagé. Or, je n'ai fait que percer ton coeur, je ne l'ai pas explosé, donc il est a même de se régénérer.
Scar : Et comment tu savais cela, pour le coeur des démons ?
l. : Etant enfant, je m'interessais beaucoup aux mythes et légendes. Afin de me faire plaisir, mon père a envoyé des gens a travers le monde pour dénicher des livres sur le sujet, afin que je puisse lire sans cesse... Mon père adorait me voir lire, et j'adorais me plonger dans un nouveau mythe, ou relire une légende sous un enrobage différent... Je me suis ainsi cultivé jusqu'a mes 13 ans, âge ou je devais me préoccuper de la succession que me laisserait mon père, et donc ou je devais délaisser les contes pour me pencher sur d'autres livres bien moins passionnants. Mais ce que j'ai appris durant les premières années de ma vie est et restera toujours en moi, et toutes les connaissances que j'ai accumulées sur le sujet, je les utiliserai jusqu'a ma fin !
Scar : Interessant... Tu es vraiment l'humain le plus passionnant que j'aie eu a affronter !
l. : Dois-je prendre ca comme un compliment ?
Scar : Prends-le comme tu veux. Mais sache juste que cela me fait presque de la peine de devoir te tuer.
l. : C'est pareil de mon côté.
Scar : ...Mon second coeur vient de se régénérer, je suis donc en pleine possession de mes pouvoirs... Néanmoins, comme tu t'en doutes, a moins d'engager toutes nos forces, aussi bien magiques que physiques, ce combat n'en finira jamais.
l. : C'est ce que je me disais aussi... Que dirais-tu d'en finir sur un dernier coup ?
Scar : Ca me va.

Les énergies de Scar et de l. grandirent considérablement d'un coup.

Scar : En piste pour le dernier round, humain !
l. : Que ce coup soit le dernier !

Scar se lanca en avant, toute sa puissance concentrée dans l'un de ses poings. l., quant a lui, resta sur place, les poings serrés. Alors que la distance entre les deux se rétrécit, et a sa grande surprise, le coeur de Scar qui avait été perforé explosa, l'arrêtant sur le coup.

l. : Maintenant !

l. dégaina la lame du Capricorne, et se rua sur Scar a une vitesse surprenante, jusqu'a arriver au contact, dont il profita pour transpercer le second coeur du démon avec son arme, a nouveau chargée d'énergie.

l. : Nova Blade ! Extinct !

L'énergie qui entourait la lame explosa soudain, détruisant le second coeur ainsi qu'une partie du corps de Scar, qui s'écroula au sol.

Scar : ...C... Comment as-tu...
l. : Cela m'étonne que tu ne l'aies pas senti...
Scar : Quoi ?
l. : N'as-tu pas eu une sensation étrange, lorsque ton coeur s'est reformé ?
Scar : Non... Puisqu'il s'agissait de la première fois...
l. : Je vois...
Scar : Qu'as-tu fait ?
l. : J'ai laissé l'énergie qui enveloppait la lame envelopper le coeur perforé. Sachant qu'il lui fallait exactement deux minutes et quarante secondes pour se reformer, j'ai concentré mon énergie de manière qu'au bout de trois minutes, elle n'explose, faisant ainsi exploser ton coeur pour de bon. J'ai ensuite attendu l'instant, et j'ai profité de l'occasion.
Scar : Ton intelligence... Surpasse la mienne... Félicitations...
l. : Bravo a toi aussi. Tu as été un adversaire honorable jusqu'au bout.
Scar : Les humains... Sont plus fascinants... Que je ne le pensais...

Le regard de Scar se brouilla.

Scar : Si je dois renaitre... J'aimerais renaitre... En humain...
??? : Accordé.
Scar : Cette voix... Maître Elcifur ?

Elcifur en personne se tenait derrière l.. Il s'approcha du corps de Scar, un sourire bienveillant aux lèvres, et s'agenouilla auprès de lui.

Elcifur : Ne parle pas, mon ami, tu y perdrais tes dernières forces inutilement.
Scar : Ce ne sera pas inutile... Maître... Merci pour cette vie que vous m'avez offert... Je vous en serai... Eternellement reconnaissant...

Le corps de Scar commenca a se réduire en poussière.

Elcifur : Tant mieux si cela t'aura aidé, mon ami. Repose en paix.
Scar : A bientot... Maître...

Et Scar disparut, soufflé par une bourrasque de vent. Elcifur se releva, visiblement attristé par la perte de Scar.

l. : ...Excusez-moi d'avoir du en venir a cette éventualité...
Elcifur : Ne t'en fais pas, je comprends. Vous étiez dans des camps opposés, après tout.
l. : En effet... Mais plus ca va, et plus je me dis que c'est inutile, tout cela...
Elcifur : Que veux-tu dire ?
l. : La violence engendre la violence... Plus le temps va passer, et plus le conflit va prendre de l'ampleur... Est-ce vraiment ce que vous voulez ?
Elcifur : Ce que je veux m'est inaccessible, hélas... Etant donné que le combat est engagé, je me dois de suivre les décisions de mon peuple, en tant que roi du monde des Enfers. De plus, si je pars, un nouveau roi sera a ma place, et il vaut mieux pour vous humains que cela n'arrive pas ?
l. : Qui donc est-ce ?
Elcifur : Mon frère, Odibal. Il est abject et cruel, et ne se soucie absolument pas de l'équilibre des mondes. C'est par sa faute que nous en sommes la...
l. : Et pourquoi ne pas le faire exécuter, s'il est si dangereux ?
Elcifur : Le peuple est a son image... En gros, c'est plutot moi qui risque de me faire assassiner.
??? : Alors tu comptes te laisser faire, Elcifur ?
Elcifur : Gaspard ? C'est bien vous ?

Gaspard apparut a son tour.

Gaspard : Laisser ton frère dominer, lancer les attaques en ton nom et tout, tu trouves cela correct ?
Elcifur : Comment pourrais-je l'en empêcher ?
Gaspard : Un certain nombre d'archanges et humains rebelles ont monté un groupe, dans l'unique but de stopper ces attaques et de ramener la paix sur cette Terre. Les aider serait une grande chose, tu ne crois pas ?
Elcifur : Quel est ce groupe ?
Gaspard : Celui que Scar a affronté en fait partie.
l. : Vous voulez dire que...?
Gaspard : Oui, l.. Je souhaiterais qu'Elcifur rejoigne votre groupe, en sa qualité de combattant aguerri voulant oeuvrer pour la paix du monde.
Elcifur : Mais... Je suis un démon !
l. : Et moi un simple humain. Qu'est-ce qui nous arrête, mis a part ca ?
??? : Moi, peut-être ?
Elcifur : Cette voix...!
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:31 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:20
Chapitre 38 : Ou la vraie forme du mal se manifeste

Une ombre malfaisante apparut devant Elcifur, l. et Gaspard, avant de prendre forme plus ou moins humaine.

Elcifur : Odibal...
Odibal : J'ai entendu votre discussion... Alors comme ca, Elci, tu veux quitter les Enfers et m'affronter, alors que tu es trop faible pour cela ?
Gaspard : S'il tient a partir, en sa qualité de tenant actuel du trône, tu n'as rien a dire, Odibal.
Odibal : Non, mais... Si j'abats le traître ainsi que le roi des Anges, cela devrait conforter le peuple a l'idée que je suis le seul et unique seigneur digne de régner sur les trois mondes !
l. : C'est possible, mais tu y perdrais pas mal.
Odibal : Qui es-tu ?
l. : Un simple humain.
Odibal : Alors donne moi une simple raison de ne pas t'éliminer.
l. : Simplement que je détiens une raison capitale qui pourrait te faire comprendre l'inutilité d'un tel geste.
Odibal : Parle !
l. : Je te propose un défi, tout simplement. Tu nous laisse un mois, et passé ce mois, nous venons aux Enfers t'affronter, toi et toutes les créatures que tu veux mettre sur notre route.
Odibal : Et qu'y gagnerais-je ?
l. : Si tu gagnes, les trois mondes t'appartiennent. La terre des humains, celle des anges et celle des démons seront a toi et a toi seul, et tu pourras en faire ce qu'il te plait. Mais si nous gagnons, il n'y aura plus le moindre affrontement entre les trois mondes tant qu'ils subsisteront.
Odibal : Tu veux donc me proposer un ridicule pari qui pourrait plus rapidement me mettre a la tête des trois mondes ?
l. : En résumé, oui.
Odibal : Interessant... J'accepte !
l. : Pour les modalités, nous démarrerons du Chemin de Feu, tandis que tu nous attendras sur le trône du Chateau du Précipice. Tu es libre de mettre toutes les créatures démoniaques que tu veux sur le chemin, tandis que nous avons l'autorisation d'arriver avec autant de renforts angéliques que nous le souhaitons, afin d'équilibrer les rapports de force.
Odibal : Cela me va. Je veux qu'il y aie un juge humain, aussi. Qu'il s'assure que vous ne trichez pas.
l. : Ca marche.
Gaspard : Je me charge du choix du juge.
Odibal : Soit. Elcifur, je t'ordonne de les accompagner. Je tiens a te décapiter en personne, en signe de ma victoire.
Elcifur : Je ne te laisserai pas gagner, Odibal !
Odibal : On verra, ha ha ha ! Allez, misérables, a dans un mois ! Et tâchez de m'amuser !

Odibal disparut dans un portail de flammes démoniaques.

Gaspard : ...l.... Tu es sur de ce que tu fais ?
l. : Si je n'avais pas obtenu ce répit, il aurait immédiatement attaqué la Terre avec toutes ses troupes, pis aurait fait de même avec le royaume des anges, ou personne ne s'y serait attendu. Il aurait donc gagné a coup sur. La, on a une chance de le vaincre.
Gaspard : Tu es un tacticien hors pair, il me semble.
l. : Bah, je ne suis qu'un humain, après tout.
??? : l. !

Khaelis arriva a tire d'aile, accompagné de Marina. A peine aperçut-il Elcifur qu'il piqua vers lui, prêt a l'attaquer, mais l. s'interposa.

Khaelis : Pousse-toi.
l. : Il est de notre côté a présent. Arrête-toi.
Khaelis : Qu'est-ce qui nous le prouve ?
Gaspard : J'en suis témoin, Khaelis.
Khaelis : Maître Gaspard ?
Gaspard : C'est a présent Odibal qui est a la tête des Enfers.
Khaelis : Ce que nous craignons va arriver, alors ?
Gaspard : l. a réussi a obtenir une trêve, d'une manière étonnament subtile.
l. : Bah, je me suis dit que maintenant qu'il avait le feu vert, il voudrait s'amuser de la meilleure manière possible, j'ai juste joué avec ca.
??? : Ca ne m'étonne pas de toi, l..

Yann arriva a son tour, Sakuya a ses côtés.

l. : Bien, nous sommes tous au complet, maintenant.
Yann : En effet. Il faut maintenant que l'on se prépare pour ce qui va nous arriver dans un mois.
Gaspard : Tu étais la depuis le début, Yann ?
Yann : Je suis arrivé en même temps que vous. Je n'ai fait que suivre la discussion, et constater une nouvelle fois l'étendue du talent diplomatique de l..
l. : Bah, quand y faut, y faut. De plus, tu aurais fait pareil.
Yann : Exactement.
l. : Rentrons chez moi. J'ai besoin de consulter de vieux livres.
Gaspard : Je vous y emmène, nous gagnerons du temps de cette manière.

Tous furent téléportés dans le salon principal de la maison de l., ou Rosa jouait, tranquillement. Elle sourit, puis sauta au cou de Yann.

Rosa : Chouette ! T'es rentré !
Yann : J'ai pas été trop long, j'espère ?
Rosa : Non, mais... Ou il est ton papa ?
Yann : ...Il est...
Rosa : Marine !

Rosa quitta Yann pour se jeter dans les bras de Marina.

Rosa : T'es revenue pour jouer ?
Marina : Euh... Oui, t'en fais pas...
Rosa : Chouette ! Mais... T'étais pas décédée toi ?
Marina : Apparemment non.
Rosa : Tu t'es trompé, grand frère Yann !
Yann : J'aurais aimé pouvoir me tromper dans tous les cas...

D'un geste empreint de gentilesse, Sakuya glissa sa main dans celle de Yann.

Sakuya : Ca va aller. Je suis la.
Yann : Merci.
l. : Hu-hum, on vous dérange, peut-être ?
Yann : l., tu tiens a souffrir ?
l. : En es-tu seulement capable ?
Yann : ...Va chercher tes bouquins. Je vais dans ma chambre.

Et Yann sortit, accompagné de Sakuya. Les personnes restant dans la pièce fixèrent tous l. d'un drôle d'air.

l. : ...J'ai dit quelque chose de mal ?
Elcifur : Ce jeune homme... Yann, c'est bien ca ?
Gaspard : Oui.
Elcifur : Il semblait fort tourmenté par quelque chose.
Khaelis : Il a perdu son père avant le début du combat contre les lieutenants.
Marina : ...Je reviens.

Marina sortit a son tour. Dans la chambre de Yann et de Sakuya,...

Sakuya : Yann...
Yann : ...Je savais pas que ca me ferait aussi mal...
Sakuya : De le perdre ?
Yann : Oui. Je l'ai toujours considéré comme quelqu'un dont le passe-temps semblait être de me faire souffrir, et il en a enduré les conséquences toute sa vie, sans même chercher a me faire comprendre les raisons de ses actes... Et maintenant que je les ai enfin comprises, et que j'ai l'occasion de rattraper les erreurs que j'ai commises, il se sacrifie pour moi...

Yann regarda le ciel par la fenêtre.

Yann : Franchement... Je ne connais pas pire père que lui... Même si je dois lui céder qu'il aura été digne d'un père jusqu'au bout.
??? : Et tu comptes te lamenter sur ton sort encore longtemps ?
Yann : Marine ?
Marina : Marina. Combien de fois faudra-t-il que je te le répète pour que tu te l'entres dans le crâne ?
Yann : Bonne question, je me le demande, en fait. Faut dire, après avoir cotoyé celle que tu étais avant ton lavage de cerveau pendant des années, il est normal que j'aie l'habitude, non ?
Marina : Celle avant... Mon lavage de cerveau ?
Yann : ...Tu n'étais pas au courant ?
Marina : C'est une ruse pour me déstabiliser, pas vrai ?
Sakuya : Il dit la vérité.
Marina : ...Qui étais-je, avant ?
Yann : Côté caractère, pareil que maintenant, c'est-a-dire une bombe en permanente explosion. Il n'y a qu'avec moi, que tu étais calme.
Marina : Pourquoi ?
Yann : Parce que tu m'aimais. A en mourir.
Marina : Je... Je t'aimais ?

Ces mots firent réagir quelque chose a l'intérieur de Marina, qui sembla sérieusement troublée.

Marina : Et...
Yann : Et j'ai essayé de faire un bout de chemin avec toi, jusqu'a me rendre compte qu'il était impossible de me mentir sur mes véritables sentiments. Je t'ai alors quittée, et tu t'es... Tu t'es... Suicidée...
Marina : Ce... Ce n'est pas vrai...
Yann : ...Tu as été ressuscitée par Khaelis et Gaspard, mais a peine étais-tu revenue a la vie que tu voulais la perdre a nouveau. C'est a ce moment que Gaspard t'a proposée de tout oublier. La suite, tu la connais.
Marina : C'est... C'est... C'est pathétique... De se suicider... Pour ca...

Une larme coula le long de la joue de Marina.

Marina : C'est... Tellement... Pitoyable... Comment... Je...

Marina tomba a genoux, les larmes coulant sur ses joues, avant de s'écrouler, inconsciente.

Yann : Marina ? Marina ? Marina !

Izual

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28 juin 2010, 00:20
Chapitre 39 : Ou l'on force la faiblesse a s'extérioriser

Spoiler
??? : ...Ou suis-je ?
??? : En toi, tiens ! Ou d'autre pourrais-tu être, après être tombée dans les pommes ?
Marina : Euh... Qui es-tu, alors, si je suis en moi ?
??? : Je suis toi. Enfin, presque...
Marina : ...Tu es... Marine ?
??? : Bien vu.
Marina : Pourquoi tu es la ?
Marine : Je n'ai pas le choix. En te faisant apparaître, et en te donnant le contrôle de mon corps, Gaspard m'a recluse a l'intérieur de mon propre corps.
Marina : ...De toute manière, si jamais tu ressortirais, ce serait surement pour te suicider, je me trompe ?
Marine : Pas du tout...
Marina : Imbécile !

Marine eut un moment de silence, surprise.

Marine : Pardon ?
Marina : Tu crois vraiment que te suicider arrangera les choses ?
Marine : Tu crois vraiment que je peux encore regarder Yann en face après ce qui s'est passé ?
Marina : ...Je peux comprendre que tu en souffres, mais ce n'est pas une raison !
Marine : Tu ne sais pas combien j'en souffre !
Marina : Je le sais. Il suffit que je regarde Yann et Sakuya ensemble pour que j'aie un haut-le-coeur. Mais je te sais suffisamment forte pour que tu puisses arriver a passer au-delà de ca.
Marine : ...Tu le penses vraiment ?
Marina : Oui.
Marine : T'es bien la seule... Moi, il suffit que je les imagine ensemble, et j'ai qu'une envie, c'est de coller mon poing dans la tronche de Sakuya, puis de rouler un patin a Yann sous ses yeux !
Marina : Qu'est-ce qui t'en empêche ?
Marine : J'ai pas envie de faire souffrir Yann, et je sais qu'il en serait énormément peiné si je le faisais.
Marina : Alors oublie le, et fais-toi une raison.
Marine : Tu m'en crois capable ?
Marina : Bah, y a pas mal de beaux garçons dans le batiment, tu n'as qu'a faire ton choix.
Marine : Des beaux garçons ?
Marina : Bah oui... Que ce soit Maître Khaelis, son assistant, Calus, ou encore l., tu as l'embarras du choix.
Marine : ...Laisse tomber. Je ne reviendrai pas.
Marina : Ce que tu peux être tétue, bon sang ! De toute manière, que tu veuilles revenir ou non, tu n'as pas le choix !
Marine : Pardon ?
Marina ; J'en ai marre de tout faire a ta plaçe, j'ai besoin de me reposer un peu.
Marine : Laisse moi la place a nouveau, et je me suicide aussitôt !
Marina : C'est impossible.
Marine : Pourquoi ?
Marina : J'ai demandé a Khaelis de modifier ton corps. Dorénavant, si tu essaie de te suicider, tu échoueras systématiquement, quelque soit la manière que tu utiliseras, et ce tant que tu n'auras pas affronté et vaincu tes faiblesses.
Marine : ...Pourquoi tu as fait ca ?
Marina : Parce que se suicider n'est pas la solution, quelque soit le problème que tu affrontes.
Marine : Qu'est-ce qui te fait dire ca ?
Marina : Toi qui aimes Yann tant que ca, tu devrais savoir ce qu'il a vécu, non ?
Marine : Oui.
Marina : Il ne s'est pas suicidé pour autant, a ce que je sache.
Marine : Lui, il est fort. Il peut supporter ce genre de choses.
Marina : C'est le cas pour toi aussi !
Marine : C'est faux, je...
Marina : Arrête de te dévaloriser !
Marine : ...
Marina : Une dernière chose...
Marine : Quoi ?
Marina : ...Dis a Maître Khaelis que j'ai été heureuse de vivre a ses côtés, le peu de temps que j'ai vécu.
Marine : ...


Yann : ...Marina ! Réveille-toi, bon sang !
Marine : ...Uuuh... Ou suis-je... ?
Yann : Ah... Tu t'es enfin réveillée... Désolé de ce que je t'ai dit tout a l'heure...
Marine : Yann...

Marine fit un bond en arrière, et partit en courant de la pièce, Yann a sa poursuite.

Marine : Arrête de me suivre !
Yann : Hors de question ! Dis-moi ce qu'il y a !
Marine : Laisse-moi !
Yann : Arrête-toi !
Marine : Je ne veux plus te voir... Plus jamais !
Yann : Mais pourquoi ?
Marine : Parce que je t'aime, crétin !
Yann : Tu...

Marine ralentit la mesure, jusqu'a arriver au pas de marche. Yann la rattrapa, et l'attrapa par le bras.

Yann : ...C'est toi, Marine ?
Marine : Qui d'autre veux-tu que ce soit, imbécile ?
Yann : ...Désolé.
Marine : C'est moi qui suis désolée... Je ne fais que fuir, et je n'ose même pas te regarder, la...
Yann : ...
Marine : Je dois être lâche, tu ne crois pas ? Pour ne pas arriver a te regarder en face, et supporter le fait que tu en aimes une autre...
Yann : La manière dont les choses sont arrivées n'a pas du aider beaucoup, je pense.
Marine : Ca n'a rien a voir. Encore maintenant, je n'ai qu'une envie, c'est de me planter quelque chose dans le coeur et de m'en aller, pour de bon, cette fois-ci. Mais j'en serai incapable.
Yann : Pourquoi ?
Marine : Mon autre moi m'en empêche. Elle veut que je fasse face a mes problèmes, que je les affronte...
??? : Qu'est-ce qui t'empêche de le faire toi-même ?

l. approchait de Yann et de Marine, calmement, un livre a la main.

l. : La Marine que j'ai cotoyé et apprécié était forte, capable d'endurer tout sans sourciller, quoiqu'il arrive. Ne me dis pas que tu as tant changé que ca, je n'y croirai pas un instant.
Marine : Tu te trompes, l.... Je suis pas si forte que ca...
l. : C'est faux. C'est juste que tu ne sais pas comment appréhender ce genre de situations, puisque tu ne les as jamais vécues, et que ce genre de douleur est nouveau pour toi.

l. se rapprocha davantage de Marine, tandis que Yann la lâcha.

Marine : ...Et si c'était le cas, qu'est-ce que je pourrais faire ?
l. : Me faire confiance, je pense avoir un remède.
Marine : Lequel ?
l. : Ah, c'est un remède spécial. Il ne se montrera pas aux personnes tant qu'elles pourront le voir, car pour marcher a coup sur, seules les personnes concernées doivent être tenues au courant de son existence.
Yann : J'ai compris, je vous laisse tous les deux.

Yann entra dans la chambre la plus proche de lui, se servant ensuite des portes communicantes entre les chambres pour rejoindre Sakuya.

Marine : C'est quoi, ce remède ?
l. : Comme je te l'ai dit, c'est un remède spécial. Il est néanmoins connu pour venir a bout de toutes les peines de coeur. Mais je suis incapable de l'utiliser sur toi tant que tu es en mesure de le voir.

Surprise, Marine ferma les yeux. l. profita de l'occasion pour déposer un baiser sur ses lèvres.

l. : On appelle ce remède "Nouvel amour", tout simplement.

Tandis que Marine ouvrit les yeux, rouge de surprise, l. s'éloigna. Elle put toutefois remarquer qu'il était rouge, lui aussi.

l. : ...Je dois surement être trop faible pour en accepter les conséquences, dans l'immédiat du moins.
Marine : ...
l. : Mais quand tout cela sera fini, promets-moi d'y réfléchir sérieusement, d'accord ?
Marine : ...D'accord...

Et l. s'éloigna.
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:37 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:21
Chapitre 40 : Ou l'on se réunit pour un conseil de guerre

Spoiler
Deux heures plus tard,...

l. : Bon, tout le monde est la ?
Gaspard : Oui.
l. : Parfait. Tout d'abord, est-ce que quelqu'un a appris quelque chose lors du combat qui s'est passé tout a l'heure ?
Yann : J'ai eu une discussion après avoir vaincu le lieutenant de Valva. Apparemment, un plan nommé "Terraforma" est en cours, et d'ici trois ans, il est prévu pour se mettre en route.
Elcifur : Tu as appris quoi d'autre sur le sujet ?
Yann : Que ce serait un "massacre de l'espèce humaine", rien de plus.
Elcifur : Je vais vous expliquer. Le Terraforma est l'une des premières créations de Gotts, le forgeron légendaire. Il s'agit d'une bombe magique, créée sur base d'une des bombes qui ont été utilisées notamment sur Hiroshima, mais avec du contenu explosif un million de fois plus concentré a l'intérieur, et avec un alliage en orichalque qui permet une meilleure compression des éléments atomiques a l'intérieur. Utilisé a la surface de l'un des trois mondes, cela signifierait sa destruction immédiate.
Sakuya : C'est horrible...
Gaspard : En effet.
Elcifur : J'ai fait sceller cette arme a l'intérieur du palais, dans un coffre uniquement ouvrable par moi, mais Odibal a récemment pu détruire une partie du coffre et s'emparer de Terraforma. Il a profité de cela pour faire un coup d'éclat, qui m'a conduit a quitter les Enfers et a arriver sur Terre, ou j'ai assisté a la fin du duel entre l. et Scar.
l. : Pour votre information, Scar était le seul véritable Démon Elémentaire. Les trois autres étaient des lieutenants.
Elcifur : Odibal a changé les apparences de trois des quatre lieutenants. Scar a été le seul a refuser qu'on fasse quoi que ce soit a son lieutenant, prétextant un manque d'exercice, et est venu a sa place.
l. : Je vois.
Elcifur : Enfin soit, il faut arrêter Odibal, ca, c'est sur. Dieu seul sait de quel traitrises il est capable.
??? : Ne vous en faites pas, je le sais très bien, et je me charge de cela.

Un homme, d'apparence assez âgé, apparut aux côtés de Gaspard.

Gaspard : Cette voix... C'est toi, Balthazar ?
Balthazar : Qui d'autre ?
Gaspard : Mes amis, je vous présente Balthazar, gardien de l'Equilibre des Mondes. Il est chargé d'éviter que, en dehors d'événements majeurs prévus, les créatures ne se baladent librement entre les mondes.
Balthazar : Tu préviendras Melchior que je m'excuse encore de l'isolement que je lui cause.
??? : Inutile de t'en excuser, Balthazar. C'est pour le bien des trois mondes, il est inutile de t'en vouloir a ce niveau.

Melchior apparut a son tour.

Melchior : De plus, je suis libre de voyager entre les mondes comme je le souhaite, donc ce n'est pas vraiment un isolement.
Balthazar : Tu as raison. Quel est le but de ta visite ?
Melchior : La rumeur de l'affrontement final pour le contrôle des trois mondes est arrivée a mes oreilles, grâce a Gotts, qui m'a rendu une petite visite de courtoisie. Jeune l., tu as réussi la un véritable tour de force, même si Odibal n'avait aucune envie de respecter le traité.
l. : Pardon ?
Balthazar : Il a immédiatement tenté de débarquer avec toute l'armée des Enfers sur Terre. Heureusement, j'ai eu vent du pacte qu'il avait passé, et j'ai bloqué le trajet Terre-Enfer pour un mois entier.
Gaspard : Tu as bien fait.
l. : Euh... Restez pas debout, y a encore des places pour s'asseoir.
Balthazar : Je ne reste pas longtemps, j'étais juste venu participer a ce conseil de guerre.
Melchior : Quant a moi, j'étais venu apporter quelque chose pour le jeune Yann, de la part de Gotts.
Yann : Pour moi ?
Melchior : Tu vois d'autres Yann ici ? Attrape.

Melchior lanca un petit paquet a Yann, qui l'ouvrit, pour en sortir un pendentif doré, ressemblant a deux lames croisées.

Yann : Il est pas mal du tout.
Melchior : Gotts m'a demandé de te dire qu'il se libérera en cas d'extrème urgence, mais qu'il devrait te permettre d'utiliser sans crainte la totalité de tes pouvoirs.
Yann : ...C'est génial ! Remerciez-le de ma part, s'il vous plait.
Melchior : Tu n'as pas lu la carte.
Yann : La carte ?

Yann fouilla dans le paquet, pour sortir une petite carte, qui fit aussitôt apparaître un hologramme de Gotts.

Gotts : Bonjour, Yann, tu te souviens de moi ? Le vieil homme avec qui tu avais échangé quelques mots, suite a l'affrontement contre ton père... Après t'avoir rencontré, je suis reparti a ma forge te concevoir ce pendentif. Comme tu t'en doutes, ce n'est pas un comme les autres. Il s'enclenchera de lui-même dans les situations critiques, et te permettra d'utiliser tes pouvoirs sans le moindre problème. Je suppose que tu as déjà du expérimenter un cas ou tu as du en venir a utiliser tes pouvoirs a fond, et qu'au final, tu en as fini plus mortifié que glorifié, cela t'évitera d'avoir a subir a nouveau ce genre de choses. Toutefois, n'oublie pas de n'utiliser ce pendentif qu'en cas d'extrème urgence, car il ne marchera qu'une seule fois, et ne l'utilise que pour ce en quoi tu crois, car c'est de la qu'il tirera sa véritable puissance. Garde courage, tout le monde a confiance en toi.

La carte disparut. Yann resta silencieux une bonne dizaine de secondes, tout en enfilant le pendentif.

Yann : ...
l. : Yann, ca va ?
Yann : Je reviens.

Yann sortit de la pièce.

Elcifur : Je vais le chercher.

Elcifur sortit a son tour, pour trouver Yann assis par terre, contre le mur, silencieux.

Elcifur : Yann... Je peux vous tenir compagnie quelques minutes ?
Yann : Si vous le voulez...

Elcifur s'assit a côté de Yann.

Elcifur : ...
Yann : Ce n'était pas trop dur ?
Elcifur : Quoi donc ?
Yann : Diriger tout un peuple qui n'avait aucune confiance en vous.
Elcifur : Si, sans nul doute. Mais j'avais confiance en le jugement qu'avait mon père vis a vis de moi.
Yann : Que disait-il ?
Elcifur : Il disait que si Odibal régnait, ce serait véritablement l'enfer sur les trois terres, et que mon devoir de roi serait de tout faire pour l'en empêcher, même si je devais prendre des décisions que mon peuple n'approuverait pas.
Yann : Et vous vous êtes tenu a cette décision, allant jusqu'a mettre votre vie en jeu.
Elcifur : Ce n'était pas facile du tout, mais je ne regrette rien, même si au final, je n'aurai réussi qu'a retarder l'inéluctable...
Yann : Il nous reste un mois.
Elcifur : En un mois, beaucoup de choses peuvent arriver, vous savez.
Yann : C'est vrai...
Elcifur : Dites-moi... Est-ce que cela vous dérangerait de vous entrainer avec moi ?
Yann : Pardon ?
Elcifur : Je veux devenir fort sur le mois qu'il me reste, du moins suffisamment fort pour venir a bout moi-même de mon frère. Et a ce que je sens, vous êtes celui qui a le plus de potentiel.
Yann : Je doute que je sois un bon prof, vous savez.
Elcifur : Je vous demande juste de m'affronter, encore et encore, quelque soit le nombre d'essais que cela doit me prendre. Ca vous va ?
Yann : ...D'accord, mais ne vous attendez pas a ce que j'aie la moindre pitié pour vous !
Elcifur : Je n'en attendais pas moins de vous.

Elcifur se leva.

Elcifur : Rentrons, les autres nous attendent.
Yann : Je vous suis.
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:49 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:21
Chapitre 41 : Ou l'on rassure un ange hésitant

Spoiler
Elcifur rentra dans la pièce, suivi de Yann.

l. : Vous tombez bien, Balthazar et Melchior allaient repartir.
Yann : ...Melchior.
Melchior : Oui ?
Yann : Dites a Gotts que je tâcherai de me montrer digne de ce cadeau, même si je ne promets pas que cela suffira a m'apporter la victoire.
Melchior : Si Gotts te fait confiance, alors je pense que moi aussi, je peux croire en toi. Et j'ai rarement tort a ce niveau-la.
Balthazar : Il est vrai que les intuitions de Melchior ont toujours été bonnes... C'était d'ailleurs génant quand on l'avait comme adversaire aux cartes...
Gaspard : Tu l'as dit... Donc, Balthazar, tu t'engages a garder Odibal scellé jusqu'au jour ou Yann et compagnie lanceront l'attaque ?
Balthazar : Pas de problème.
Melchior : De mon côté, je vais continuer a surveiller mon domaine. Il ne devrait guère être fréquenté, donc tout ira bien.
Balthazar : Et toi, Gaspard ?
Gaspard : Je vais réunir les dix Séraphins.
Balthazar : Il est évident que dans pareille situation, nous aurons besoin d'eux.
Gaspard : Pas seulement d'eux. C'est de toutes les créatures angéliques que nous aurons besoin.
l. : Donc, a ce moment, nous aurons tous les anges, les Archanges et les Séraphins qui vivent la-haut avec nous ?
Gaspard : Justement... J'ai une question importante a vous demander. Archange Yann, Ange Sakuya, Ange Marine, Mage l., Prince Démon Elcifur, Archange Khaelis, pouvez-vous mener mes anges, archanges et séraphins a ce qui sera surement le dernier combat entre les Démons et les Anges ?
Yann : Vous nous demandez de... De mener vos troupes ?
Gaspard : Exactement. Je suis persuadé que vous avez les capacités nécessaires. De plus, votre groupe a gagné énormément en crédibilité, que ce soit avec l'apparition des armes légendaires que vous avez utilisé, avec la stratégie de l. face a Odibal, ou encore avec l'arrivée d'Elcifur dans votre groupe, donc vous n'aurez aucun mal a vous faire obéir de la plupart de mes troupes.
Yann : Mais...
l. : Je comprends ou tu veux en venir, Yann. Tu ne t'estimes pas suffisamment prêt pour pouvoir mener les troupes, je me trompe ?
Yann : Du tout.
l. : Très bien. En attendant que tu changes d'avis, je prendrai ta place et mènerai les troupes. Ca te va ?
Yann : Merci, vieux.
l. : A ton service.
Sakuya : Et nous ? Que pouvons-nous faire ?
l. : J'aviserai d'une stratégie pendant le mois qui va venir. Pendant ce temps, je veux que vous vous entrainiez. Tous, sans exception.
Khaelis : C'est valable pour moi aussi ?
l. : Exactement. Si tu veux que l'on sorte vainqueurs de cet affrontement, il nous faut la plus grande force de frappe possible.
Gaspard : Bien parlé, mon garçon. De mon côté, je vais réunir toutes mes troupes, du moins toutes celles qui sont en mesure de se battre.
l. : Faites-leur tester a tous les armes légendaires restantes. Il se pourrait que certains aient la puissance nécessaire pour manier les armes légendaires a 30 %, ce qui serait suffisant pour se débarasser du menu fretin ennemi.
Gaspard : L'idée me semble correcte...
Marine : Au fait... Concernant le Fléau de la Balance, que j'utilisais avant...
Gaspard : Ne t'en fais pas, tu es redevenue sa propriétaire légitime, maintenant que tu es revenue parmi nous.

Gaspard sourit.

Gaspard : Maintenant, si vous voulez bien m'excuser, j'ai du boulot sur la planche.
Melchior : Nous partons aussi. Prenez soin de vous, les jeunes.
Balthazar : Et surtout, ayez confiance en vous. Vous êtes forts, ne l'oubliez jamais.
l. : Merci.

Et les trois disparurent, laissant Yann, Khaelis, Marine, Elcifur, Sakuya et l. seuls. Yann s'assit dans un fauteuil, comme vanné.

Khaelis : Ca a pas l'air d'être la forme, Yann.
Yann : Tu m'étonnes. Savoir que l'avenir des trois mondes repose sur nous, c'est pas quelque chose a quoi tout le monde a droit.
Elcifur : Gardez courage. Les trois Rois n'auraient pas pleine confiance en nous si nous n'avions pas le potentiel d'y arriver.
Yann : C'est pas en eux que je doute.
l. : En toi ?
Yann : Oui.

A la surprise de tout le monde, l. mit un coup de poing a Yann.

l. : Arrête de dire des conneries !
Yann : l....
l. : Tout le monde ici sait que tu es largement capable de te battre, quelque soit l'adversaire qui te fait face ! Tu crois que je n'ai pas senti ta puissance quand tu as explosé contre le lieutenant de Valva ?
Marine : Sa puissance ?
l. : Marine, quand il s'entrainait contre son père, il ne se battait qu'a deux pourcents de ses pleines capacités. Quand il a affronté Valva, il a libéré toutes ses forces.
Yann : Pas toutes. Je ne me suis battu qu'a 25 % contre lui. Si je m'étais battu a 100 % de mes forces, même pendant un bref instant, j'aurais été tellement blessé que j'aurais été incapable de me battre par la suite.
l. : Tu vois ? Et après, tu vas encore dire que tu doutes de toi ?
Sakuya : Yann... On a confiance en toi. Et quoi qu'il arrive, on sera la. Promis.
l. : Bah, personnellement, j'ai jamais eu en tête l'idée de le laisser tomber.
Marine : ...Je regrette de l'avoir fait, moi...
l. : T'es revenue, c'est le principal. Vois ca comme une absence temporaire.
Marine : Ok.
Yann : Merci a tous...
l. : Bon, on entame l'entrainement demain, je veux que vous vous reposiez un maximum. Elcifur, Khaelis, vous venez avec moi, j'aurais besoin de votre aide.
Elcifur : Pour quoi donc ?
l. : Vous n'allez pas rester en permanence avec ces vêtements, il vous faut quelque chose de plus normal si vous souhaitez ne pas être la risée de tout le monde en cas de sortie.

En effet, Elcifur était encore vétu de sa tenue de prince, même si ladite tenue était déchirée par endroits, tandis que Khaelis portait encore sa toge d'archange. Les deux se regardèrent, puis acquiéscèrent, avant de suivre l..

Marine : Je vais les rejoindre, je suis curieuse de voir a quoi ils vont ressembler après.

Marine s'éclipsa a son tour, laissant Yann et Sakuya seuls.

Sakuya : Ca va aller ?
Yann : Oui oui... Juste un coup de pompe.
Sakuya : ...J'ai du mal a comprendre pourquoi tu doutes autant de toi, alors que tu as des capacités énormes.
Yann : N'importe qui ayant vécu une enfance comme la mienne aura d'énormes doutes envers lui-même.
Sakuya : Mais c'est le passé, tout ca. Maintenant, tu as bien grandi, tu es capable de te battre sans aucun problème pour ceux qui te sont chers, et ce, quelles qu'en soient les conséquences pour toi. Et ca, c'est un côté de toi que j'aime aussi.
Yann : Sakuya...
Sakuya : Alors ne doute plus de toi, s'il te plait. Je suis convaincue que tu y arriveras.
Yann : Approche...
Sakuya : Qu'est-ce qu'il y a ?

Alors que Sakuya se trouvait juste a côté du fauteuil ou était assis Yann, il en profita pour la serrer contre lui. Ils restèrent ainsi, silencieux pendant quelques secondes.

Sakuya : Tu permets ?
Yann : Quoi donc ?

Sakuya s'assit sur ses genoux, avant de l'embrasser tendrement.

Sakuya : Je t'aime.
Yann : Moi aussi.
« Modifié: 05 décembre 2011, 13:53 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:22
Chapitre 42 : Ou on savoure le temps qui passe, et ou on s'avoue les voeux restés muets

Spoiler
Une heure s'était écoulée, heure pendant laquelle Yann et Sakuya étaient restés ensemble, l'un dans les bras de l'autre, elle sur ses genoux. Ils discutaient de choses et d'autres, comme s'il s'agissait de jeunes tout a fait normaux. Personne n'aurait pu deviner en les voyant qui ils étaient réellement.

Sakuya : Et tu te souviens de Sia ?
Yann : Sia... Ca me dit quelque chose...
Sakuya : Celle qui n'arrêtait pas de se plaindre pour un rien.
Yann : Ah oui. J'ai failli crier dessus, une fois.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Elle refusait de marcher parce qu'elle avait eu trois gouttes d'eau sur sa nouvelle robe, et qu'elle voulait attendre que ca sèche.
Sakuya : Et il s'est passé quoi ?
Yann : Un autre de la classe l'a poussée dans une flaque d'eau, puis l'a attrapée par la main et l'ai faite marcher de force. Toute la classe riait.
Sakuya : C'était le bon temps...
Yann : Bah, on a tout l'avenir devant nous, faut pas voir ca comme si c'était des souvenirs qui disparaitraient bientot.
Sakuya : Tu as raison...
Yann : Sakuya. Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : Hein ?
Yann : Tu me donnes l'impression de vouloir me demander quelque chose, mais sans oser le faire.
Sakuya : ...Je peux rien te cacher, je me trompe ?
Yann : Exactement.
Sakuya : ...Je t'en parlerai ce soir, ca te va ?
Yann : Tu ne veux pas avant ?
Sakuya : Non non non, désolée.

Yann eut un petit sourire amusé.

Yann : Comme si j'étais capable de t'en vouloir.
Sakuya : Hihi... Tiens, j'entends de drôles de bruits, la-haut.
Yann : Tu as raison... Vaudrait mieux aller voir, je crois.
Sakuya : On y va, alors ?
Yann : Faudrait que tu te lèves, pour que je puisse le faire.

Sakuya fit un clin d'oeil a Yann.

Sakuya : Et si je refuse de me lever ?
Yann : Alors tu ne me laisses pas le choix.

A la grande surprise de la jeune fille, Yann se leva, en la portant dans ses bras, ce qui eut pour effet immédiat de la faire rougir. Remarquant son rougissement, il la déposa en douceur.

Yann : Désolé si je t'ai fait piquer un fard.
Sakuya : Pas grave...

Il la prit doucement par la main, avant de se diriger vers la sortie, qui s'ouvrit juste avant que Yann ne puisse attraper la poignée.

Yann : Tiens ? Coucou, Rosa.
Rosa : Grand frère Yann, viens voir en haut, c'est rigolo !

Suivie par Yann et Sakuya, Rosa retourna en courant dans une chambre, d'ou l'on entendait des exclamations.

??? : Je ne peux pas porter ca, voyons !

Sakuya entra la première, Yann a sa suite, pour découvrir que Khaelis, vêtu d'une veste large, arguait avec l. sur sa tenue vestimentaire, tandis que Rosa, Marine et Elcifur riaient, ou tout au moins essayaient vainement de se retenir de rire.

l. : Pourquoi tu te plains ? Ca te va bien, pourtant.
Khaelis : Mais c'est trop voyant ! Tout le monde va me dévisager !
l. : Si tu restes aussi géné envers toi-même, c'est normal que tout le monde te dévisage. Et puis, si tu dois sortir, tu vas pas le faire avec ta tunique d'archange, je me trompe ?
Khaelis : Oui... Mais...
l. : Marine, t'en dis quoi ?
Marine : Bah... J'vois pas pourquoi il se plaint, il est pas différent des personnes du même âge que lui... Enfin, de l'âge qu'il semble avoir, quoi.
Elcifur : Je dois ajouter que ces vêtements vous vont très bien, Khaelis.
Khaelis : Mais... Ca reste trop voyant...
Yann : Ca ne sert a rien de se plaindre.
l. : Yann...
Yann : Khaelis, tu peux avoir besoin de te fondre dans la population, a un moment ou un autre, il faut donc que tu portes des vêtements qui peuvent te faire passer pour quelqu'un de normal. Et ce sera le cas avec ces vêtements. De plus, ils peuvent te sembler voyants, mais ils sont plutot classiques, ici, et donc, on ne te remarquera que très peu.
Khaelis : ...J'abandonne. Si tout le monde se ligue contre moi, je n'ai qu'a plier.
l. : Si tout le monde se ligue contre toi, c'est pour une bonne raison, tu ne crois pas ?
Khaelis : Si tu le dis...
Marine : Elcifur, votre tenue vous convient ?
Elcifur : Je n'ai pas a me plaindre. Je peux me déplacer a mon aise, et me balader incognito si besoin est. Donc, j'ai ce qu'il me faut.
l. : Bon. On approche des six heures, je fais avancer le repas ou vous saurez attendre ?
Sakuya : Rosa, tu as mangé, avant qu'on ne revienne ?
Rosa : Non, j'ai attendu comme une grande !
Yann : Alors je pense qu'on peut l'avancer.

Yann se tourna vers Sakuya.

Yann : C'est ce que tu voulais proposer, n'est-ce pas ?
Sakuya : Exactement.
l. : Soit, je vais prévenir les domestiques. Ne bougez pas, je reviens.

l. se téléporta.

Yann : Rooh, le tricheur, je suis sur qu'il veut en profiter pour les effrayer un peu.
Marine : Ca ne m'étonnerait pas.
Yann : Au fait, Marine, tu vas mieux ?
Marine : Oui. J'ai discuté un peu avec l., et il a trouvé un remède qui marche plus ou moins... Maintenant, faut juste le temps qu'il fasse effet.
Sakuya : Un remède ?
Yann : Je t'expliquerai. Allez, on descend, tout le monde, le repas nous attend !

Tous descendirent dans la salle a manger, ou ils eurent la surprise de voir le repas préparé, et l. assis a sa place.

l. : J'ai failli attendre... Allez, asseyez-vous.

Tous s'installèrent.

l. : Bon, avant tout, j'aimerais qu'on porte un toast, en souvenir de cette difficile journée qui vient de s'achever. Beaucoup de choses sont arrivées, mais nous sommes encore tous la pour en parler, alors j'aimerais sauter sur l'occasion.
Khaelis : Excellente idée.

Tous prirent leur verre.

Khaelis : A vous tous !
Marine : A ceux qui m'ont donné une nouvelle chance.
Elcifur : Et a ceux qui ne sont plus la pour en juger.
Yann : A nos proches.
Rosa : A mon grand frère Yann !
Sakuya : Hihi... A tous !
l. : A moi... Plus sérieusement, a tous ceux qui ont été avec nous, avant ou maintenant. Santé !

Et le repas débuta, animé de discussions et de rires. La soirée s'éternisa, occasion pour tous de profiter d'un moment de détente, entre les moments d'extase d'Elcifur et de Khaelis sur la nourriture humaine, les discussions acharnées entre Yann et l., ou les tentatives réussies de Rosa pour attirer l'attention de ses deux "grandes soeurs", et c'est finalement sur le coup de dix heures du soir que tous quittèrent la table, dont la majorité pour aller dormir.

Sakuya : Bonne nuit Rosa !
Yann : Bonne nuit.
Rosa : Bonne nuit tous les deux ! Faites de beaux rêves !
Yann : Toi aussi.

Yann et Sakuya, qui avaient accompagné Rosa jusqu'a sa chambre, se dirigèrent vers la leur, dans laquelle ils entrèrent. Yann s'assit sur le lit, visiblement essoufflé.

Yann : Eh bien, quelle journée...
Sakuya : Bah, elle n'est pas encore finie, tu sais...
Yann : Bientot.

Tous deux se changèrent avant de se coucher, éteignant la lampe au passage. Sakuya, comme a son habitude récemment prise, se blottit dans les bras de Yann.

Yann : Au fait, j'attends toujours que tu me dises ce que tu gardes pour toi.
Sakuya : Tu veux savoir ?
Yann : Oui, je suis assez curieux...

Yann, qui était allongé de côté, se laissa tomber sur le dos, et Sakuya en profita pour se coucher sur lui.

Yann : Alors ?
Sakuya : ...
Yann : Tu as du mal a en parler... Ca te tracasse autant que ca ?
Sakuya : J'ai assez peur de ce que cela peut entrainer comme conséquences...
Yann : Sakuya... En acceptant d'être avec toi, j'ai accepté toutes les conséquences, quelles qu'elles soient. Alors n'aie pas peur.
Sakuya : Oui... Mais... Ca me gêne... D'en parler...
Yann : Si tu peux me le faire comprendre d'une autre manière, tu peux le faire aussi.
Sakuya : D'accord... Mais je tiens a te le dire...

Elle l'embrassa longuement, avec tendresse.

Sakuya : Yann... Je veux... Je veux aller jusqu'au bout... Avec toi...
Yann : Sakuya...
Sakuya : Je suis désolée, ca doit te sembler bizarre, que je te demande cela...
Yann : Pas du tout. Je comptais te le demander, d'ailleurs. Apparement, tu as plus de courage que moi, a ce niveau la.
Sakuya : Je t'aime. Et je veux être avec toi... Rien qu'avec toi...
Yann : Je t'aime aussi. Et je partage tes envies.
Sakuya : Merci... Merci...

Une larme coula sur la joue de Sakuya, tandis qu'elle embrassa a nouveau Yann.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:02 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:22
Chapitre 43 : Ou un nouveau jour se lève

Spoiler
Le soleil commencait a éclairer la chambre lorsque Yann ouvrit péniblement un oeil. Le ciel commencait a prendre une teinte claire, et les oiseaux s'activaient, a en entendre leurs cris.

Yann : Mmmh... L'est encore tôt...

Il posa son regard sur Sakuya, qui dormait paisiblement tout contre lui. Elle était sans nul doute complètement vannée, a en juger ce qui s'était passé la nuit passée, et le fait d'y penser fit sévèrement rougir Yann, sans oublier le fait qu'aucun des deux ne s'était rhabillé depuis. Il détourna le regard le temps de se reprendre, mais ne put s'empêcher de se tourner a nouveau vers celle qu'il aimait, tellement il la trouvait belle dans son sommeil.

Yann : ...

Avec énormément de douceur, il la prit dans ses bras, pour la déposer à côté de lui. Il sortit ensuite du lit, s'habilla et descendit dans la cuisine, ou se trouvaient Marine et Rosa.

Yann : Bonjour.
Rosa : Coucou grand frère Yann !
Marine : Bonjour. Bien dormi ?
Yann : Je suis vanné...

Il se dirigea vers la cuisine, ou il commenca a préparer un petit déjeuner.

Marine : Laisse-moi deviner... Sakuya dort encore, et tu veux lui préparer quelque chose pour quand elle se réveille, c'est ca ?
Yann : On ne peut rien te cacher.
Marine : Tu n'avais pas autant d'attention avec moi.
Yann : Il s'est passé certaines choses...
Marine : Je vois...

La voix de Marine s'étrangla.

Marine : Vous vous êtes... Unis ?
Yann : Oui. Et vu qu'elle doit être crevée, je lui prépare de quoi récupérer.
Marine : Et toi, ca va ?
Yann : Ca va aller.

Yann commenca a déposer ce qu'il avait préparé sur un plateau.

Yann : Et pour toi et l. ?
Marine : Pardon ?
Yann : Il a au moins du t'embrasser, je me trompe ?
Marine : ...
Yann : Je prends ton silence pour un "oui". Et tu comptes faire quoi ?
Marine : ...C'est évident que je ne peux plus faire faux bond jusqu'a lui donner une réponse. Mais il est vrai aussi qu'il ne me laisse pas indifférent.
Yann : Il t'attendra le temps qu'il faudra. Alors prends le temps qu'il te faudra pour connaitre la réponse a sa demande.
Marine : Si tu le dis...
Yann : Bon, j'ai fini de préparer le repas, je m'en vais l'apporter a la principale concernée.

Yann sortit de la pièce, le plateau-repas en main, et retourna dans sa chambre, ou Sakuya dormait encore. Il déposa le plateau-repas a portée de main, se recoucha, puis déposa un baiser sur les lèvres de sa bien-aimée, ce qui eut pour effet de la réveiller.

Sakuya : Mmmmh... Coucou toi...
Yann : Coucou. Bien dormi ?
Sakuya : Comme un coeur. Faut dire, je dors toujours bien dans tes bras.
Yann : Tu vas me faire rougir.
Sakuya : C'est apparement déjà le cas.
Yann : Faut dire que ton manque de tenue ne me laisse pas indifférent.
Sakuya : C'est de la triche, toi tu t'es rhabillé.

Joignant le geste a la parole, Sakuya retira le t-shirt de Yann, avant de l'embrasser a son tour.

Sakuya : La, c'est mieux.
Yann : Si tu le dis. Ah, au fait, tu veux avaler quelque chose ?
Sakuya : J'avoue que j'ai un petit creux.
Yann : J'ai été préparer un petit déjeuner pour nous deux, tout a l'heure.
Sakuya : Ce qui explique pourquoi tu étais rhabillé.
Yann : Tiens, voilà le plateau...
Sakuya : Merci. Tu manges avec moi ?
Yann : Bien entendu.

Tous deux commencèrent a discuter, tout en mangeant.

Yann : Tiens, au fait, j'ai croisé Marine ce matin.
Sakuya : Et ?
Yann : J'avais raison. l. l'a bel et bien embrassée.
Sakuya : Ah bon.
Yann : C'est mieux pour elle que de courir après quelqu'un de déjà pris.
Sakuya : T'as pas tort...
Yann : ...Ca t'embête que je parle d'elle ?
Sakuya : ...
Yann : Tu peux me le dire, tu sais, je peux comprendre. Déjà que c'était pas très malin de ma part de te parler d'elle...
Sakuya : Alors pourquoi tu l'as fait ?
Yann : Parce que ce qui s'est passé ce matin m'est plus vite venu en tête comme sujet de conversation que ce qui m'est arrivé et que tu ignores. De plus, je n'aime pas parler trop de moi... Je sais pas, je suis pas quelqu'un d'exceptionnel, non plus...
Sakuya : Si. Pour moi, tu l'es.
Yann : Je vois pas en quoi.
Sakuya : Bah... T'es fort, t'es gentil, t'es toujours la quand on a besoin d'aide... Un vrai chevalier !
Yann : Désolé, mais je me vois mal avec l'armure et tout.

Sakuya esquissa un sourire.

Sakuya : Bah, tu serais mignon en armure de chevalier, je trouve !

La remarque eut l'effet escompté, a savoir de faire piquer un fard a Yann, ce qui fit rire Sakuya.

Yann : Ca t'amuse de me faire rougir, hein ?
Sakuya : Bah oui, t'es encore plus mignon que d'habitude quand tu rougis.
Yann : ...Et rebelote.

Sakuya déposa un long baiser dans le cou de Yann.

Sakuya : Tiens, pour me faire pardonner.
Yann : T'es pardonnée, t'en fais pas... Bon, je dis ca, je dis rien, mais on devrait se lever, tu ne crois pas ?
Sakuya : Tu marques un point. Mais bon, j'ai encore envie de trainer un peu.
Yann : Bon, je remets mon t-shirt, et je vais reporter le plateau, profites-en pour te reposer un petit peu.
Sakuya : D'accord.

Joignant le geste a la parole, Yann enfila son t-shirt. Alors qu'il allait se lever, il sentit Sakuya passer ses bras autour de son estomac.

Yann : Sakuya, si tu me serres ainsi, je vais pas savoir ranger le plateau, tu sais.
Sakuya : M'en fiche... J'veux plus te quitter...

Yann se tourna vers Sakuya, pour se rendre compte qu'elle avait les larmes aux yeux. Il déposa un baiser sur son front.

Yann : D'accord, j'ai compris. Je reste.
Sakuya : Merci...

Elle se serra davantage contre lui, pour ne pas lui montrer les larmes qui commencaient a couler.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:05 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:23
Chapitre 44 : Ou les préparatifs du dernier combat commencent

Spoiler
Une demi-heure plus tard, Yann et Sakuya sortirent de la chambre, et descendirent dans la salle a manger, ou se trouvaient l., Marine, Elcifur et Khaelis.

Yann : Salut tout le monde.
l. : Salut les tourtereaux. Bien dormi ?
Sakuya : Oui oui.
Marine : La question qu'il faudrait déjà leur poser, c'est si ils ont dormi, l..
Khaelis : Ils ont dormi. J'ai entendu Yann ronfler en passant devant la chambre, pendant la nuit.
Yann : J'étais pas au courant que je ronflais.
Sakuya : Moi non plus.
Yann : Faut dire, tu t'endors toujours avant moi.
l. : Enfin bref. Trêve de bavardages, j'ai établi un planning pour le temps qu'il nous reste.
Yann : Fais voir... Ah ouais, quand même, c'est pas un programme léger...
l. : Mieux vaut prévoir un maximum d'entrainement. Sakuya, Marine, vous vous entrainerez avec Khaelis, tandis que Yann et Elcifur s'entraineront avec moi.
Elcifur : Quelle est ton idée de séparer ainsi en groupe de deux guerriers et un mage ?
l. : Les deux guerriers s'affronteront entre eux, tandis que le mage sera chargé de plomber l'ambiance un maximum, avec des sorts a effet.
Yann : Je vais avoir du mal alors, entre tes attaques et celles d'Elcifur.
l. : Tu devras te concentrer sur les attaques d'Elcifur, tout en considérant mes attaques comme "le décor ambiant", vu qu'en plein combat, ce sera pas le grand calme autour de vous.
Khaelis : Bien vu. On commence quand ?
l. : Tout de suite. Suivez-moi.

Tous se rendirent, a la suite de l., dans la salle d'entrainement déjà utilisée lors des précédents préparatifs. Rapidement, Yann fit apparaitre Ophis et Cius, rapidement imité par Elcifur, qui sortit une épée imposante.

Elcifur : Je comprends mieux ta puissance... Tu sembles manier les deux lames du Serpentaire a la perfection.
Yann : A ce que j'ai compris, je suis le premier a les manipuler, leur créateur mis a part.
Elcifur : Exactement. Néanmoins, je suppose que tu ne maîtrises pas encore leurs pouvoirs cachés, je me trompe ?
Yann : A part l'Antimatter Cross et l'Antimatter Dispersion, je n'ai su utiliser aucun de leurs autres talents.
Elcifur : C'est un bon début. A part la troisième technique d'antimatière, les autres requièrent des formules, que je t'apprendrai en temps et en heure.
Yann : Excusez-moi, mais... Comment connaissez-vous ces formules ?
Elcifur : J'ai participé a leur création, avec Gotts. Ces deux lames représentent respectivement la puissance de la lumière et la puissance des ténèbres, et elles étaient prévues pour se montrer a la personne qui les mériteraient le plus. Il se trouve que tu es cette personne.
Yann : ...Même mes armes comptent sur moi...
Elcifur : Exactement, car c'est de toi que dépend le destin des trois mondes.
Yann : Ah, encore une chose... Quand j'ai rencontré Valva pour la première fois, il a avoué que tu étais contre la prédiction qui disait que je serais celui qui mettrait fin a tout cela... Est-ce vrai ?
Elcifur : J'étais pour, mais je ne pouvais pas l'avouer a mon peuple, cela l'aurait trop déstabilisé. J'ai donc feinté tout mettre en oeuvre pour te combattre.
Yann : Je comprends.
Elcifur : Bon, passons a l'entrainement. En garde !

Et Elcifur et Yann se chargèrent, tandis qu'a l'autre bout de la salle, Sakuya affrontait a distance un Khaelis armé de deux mini-arbalètes, une a chaque bras, et qui tiraient des traits de lumière a une vitesse vertigineuse. l. et Marine, dos a dos, lancaient vers leurs groupes respectifs des sorts d'une ampleur incroyable, tout en maintenant un cercle de protection tout autour de la salle, afin d'éviter qu'elle ne tombe en ruines après une demi-heure d'entrainement. Quelqu'un d'attentif aurait aisément remarqué qu'ils se tenaient par la main, utilisant l'autre pour tous leurs sorts. Les heures passèrent, jusqu'a ce qu'une alarme résonne dans la pièce, ce qui interrompit immédiatement le groupe.

l. : Tous a table, c'est l'heure du dîner !

Tous remontèrent dans la salle a manger, et s'installèrent a leurs places respectives.

Yann : Au fait, l....
l. : Oui ?
Yann : Jolie approche.
l. : Merci.
Sakuya : Vous parlez de quoi ?
Yann : En fait, pendant l'entrainement,...
l. : Non, rien du tout !
Marine : Ca te gêne tant que ca de dire que tu m'as pris la main ?
l. : Non, mais bon... Je ne savais pas si tu voulais en parler ou pas.
Marine : J'ai rien a cacher. Donc t'as rien a cacher non plus.
l. : J'en prends note.

l. murmura un truc a l'oreille de Yann, qui vira au rouge pivoine.

Yann : Non mais t'as pas honte de me lâcher des trucs pareils ?
l. : Bah quoi, elle a dit que j'avais rien a cacher...
Sakuya : Qu'est-ce qu'il a dit ?
Yann : Des choses que la décence m'interdit de dire en public...
Marine : Attends que j't'attrape, toi !

l. se leva et partit en courant, poursuivi par une Marine visiblement énervée.

Elcifur : Les jeunes, de nos jours...
Khaelis : Comment se passe l'entrainement ?
Elcifur : Yann arrive a maîtriser les deux techniques d'antimatière sans problème, je vais demander a l. d'aider Marine pour vous deux, le temps que je lui enseigne le reste des techniques qu'il peut utiliser.
Yann : Au fait, vous pourriez m'expliquer quelles sont ces techniques ?
Elcifur : Pas de problème. Tu as d'abord la troisième technique d'antimatière, l'Antimatter Pierce, qui consiste a concentrer toute l'énergie d'un certain rayon sur ta lame, avant de la projeter. Ensuite, il te reste les trois techniques ultimes.
Yann : Quelles techniques ?
Elcifur : Tout d'abord, tu as la technique du déplacement instantané, auquel t'a en partie initié Perus, et qui consiste a utiliser ta puissance uniquement pour te propulser et changer de direction, ce qui te permet d'augmenter ta vitesse de mouvement. Tu as ensuite la technique d'invocation d'armes illimitées, qui te permet de projeter ton adversaire dans une autre dimension, ou tu pourras a loisir le cribler de lames. La troisième technique ultime est celle de la frappe du dieu dragon, qui est censée être capable de pourfendre la mer, la terre et le ciel a la fois, et qui te sera indispensable pour ton combat contre mon frère.
Yann : ...J'espère que j'y arriverai.
Elcifur : Ne t'en fais pas. J'ai encore en tête les formules qui te permettront de déclencher ces techniques a leur pleine puissance.
Yann : Ok.
Sakuya : Dis, Yann... Au lieu de papoter, tu crois pas que tu ferais mieux de reprendre des forces ? Ca va refroidir, sinon...
Yann : Tu as tout a fait raison, Sakuya. Bon appétit !

Et tous mangèrent calmement, rapidement rejoints par Marine, visiblement essouflée, et l., couvert de bleus et autres bosses, et dont l'arrivée eut pour effet de faire rire les autres.

Marine : C'était bon...
Elcifur : l., tu peux aider Marine pour la couverture du terrain pour Sakuya et Khaelis ? J'aimerais enseigner quelques techniques a Yann.
l. : Pas de problème.

Yasu entra, Rosa sur ses épaules.

l. : Bonjour, Yasu. Bonjour, Rosa.
Rosa : Coucou !
Yasu : Un appel de votre père est arrivé, l.. Il arrive demain avec votre mère.
l. : Pardon ?
Yasu : Ils devraient arriver vers midi.
l. : Alors la, on est pas dans la merde...
Khaelis : Quel est le problème ?
Marine : Qu'est-ce qu'on va faire si tes parents apprenent tout ?
l. : J'ose pas imaginer... Yasu ?
Yasu : Oui ?
l. : Ils restent combien de temps ?
Yasu : Deux mois.
l. : ...Ca pouvait pas plus mal tomber...
Yann : l..
l. : Oui ?
Yann : N'as tu pas moyen de créer une illusion sur l'entrée de la salle d'entrainement, que tes parents ne puissent pas voir ou entendre ce qui s'y passe ?
l. : C'est possible, mais... Et pour manger ?
Yann : Faut trouver une solution, et vite.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:08 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:23
Chapitre 45 : Ou l'on monte un plan pour leurrer la famille

Spoiler
l. : Bon, faisons d'abord un rapide plan des personnes. Yann et Marine sont connus. Sakuya sera présentée comme une camarade de classe, ainsi que comme la petite amie de Yann, ca ira a ce niveau la. Pareil pour Rosa qui a été officiellement recueillie ici.
Elcifur : Restent moi et Khaelis.
l. : Vous devrez donc rester dans la salle d'entrainement, sur laquelle je maintiendrai une illusion. Au cas ou mes parents entreraient quand même, vous serez habillés en gardes, et je vous présenterai comme deux nouvelles recrues prometteuses a mes parents, ce qui vous permettra d'être couverts.
Yann : Cela change donc la donne, Khaelis étant donc coincé avec moi et Elcifur.
Elcifur : Ce n'est pas un problème, il pourra nous aider. J'avais justement besoin de quelqu'un avec des pouvoirs angéliques, pour pouvoir te tester a l'esquive de grosses attaques.
Yann : D'accord. Et pour toi et les filles ?
l. : On s'entrainera a la magie l'un contre l'autre, Marine et moi, et Sakuya restera avec vous trois, histoire de plomber l'ambiance avec ses attaques a distance.
Yann : Ok.
l. : Pour la nourriture, Yann, Marine, Sakuya et Rose mangeront avec moi et mes parents, tandis que vous deux irez manger avec Yasu et les autres. Yasu, je compte sur toi pour qu'ils aient une place de choix.
Yasu : Aucun problème.
l. : Reste le problème de la salle. Il est évident qu'on ne peut absolument pas arrêter notre entrainement, mais d'un autre côté, je dois faire acte de présence envers mes parents, et nous jeunes seront appelés a faire des sorties ensemble, sur leur demande.
Khaelis : Pourquoi ne pas utiliser une méthode d'entrainement passive ?
Marine : Passive ? Genre les poids aux bras et aux jambes ?
l. : En quelque sorte. Et interdiction d'utiliser quelque artifice que ce soit pour ne pas avoir a les porter. Yasu, on a ce genre de choses en réserve ?
Elcifur : Pas la peine, j'en ai ramené quelques-uns dans mes affaires. Ce sont des poids que j'utilise en permanence, même si je n'ai jamais dépassé la barre des 10 kg par poids.
Yann : Il y a combien de poids par personne ?
Elcifur : Cinq. Deux pour les jambes, couvrant du genou a la cheville, deux pour les bras, couvrant de l'épaule au poignet, et un cinquième, qui recouvre tout le corps.
l. : Et quels sont les poids maximaux ?
Elcifur : Avant tout, il faut savoir que ce sont des tissus magiques. Il suffit de vouloir peser un certain poids en plus sur une certaine partie du corps, et le tissu fait le reste.
Marine : Interessant.
Elcifur : Mon frère s'entrainait en permanence avec cinq poids de 30 kg chacun. J'ignore moi-même quel est le maximum atteignable.
Yann : Ca nous donnera une marque de départ, faute de mieux. On passera donc nos journées en permanence avec cela, sans négliger quatre heures d'entrainement par jour, qui seront camouflées comme jeux divers dans la salle d'entrainement.
l. : Yann, tes mots dépassent ma pensée. Le plus dur sera néanmoins de donner le change a mes parents, qui, malgré toutes les combines que j'ai pu mettre en place, sont toujours parvenus a découvrir ce qui se passe en coulisses.
Sakuya : Si on s'y met tous ensemble, cela devrait marcher, non ?
Yann : En théorie, oui. Maintenant, il faut tout préparer pour demain, et surtout pour s'assurer que ni eux, ni personne ne puisse se rendre compte de nos véritables talents.

Et tous se mirent a réfléchir a tout ce qui pourrait rendre le mensonge inutile. Rapidement, les caméras de surveillance furent délestées de leurs cassettes, puis altérées, tandis que les lieux autrefois occupés furent remis en ordre, comme si rien ne s'était jamais passé. De nouveaux documents firent rapidement foi de l'entrée de Khaelis et d'Elcifur au service de la famille de l., tandis que toute trace de plans dressés dans l'éventualité d'une attaque des Enfers finit rapidement au feu. Une fois la journée terminée, rien ne semblait témoigner des événements passés, excepté les souvenirs des concernés.

l. : Bon, tout me semble prêt. Maintenant, Elcifur, peux-tu nous montrer ces fameux poids ?
Elcifur : Aucun problème. Suivez-moi.

Tous, a l'exception de Yasu et de Rosa, suivirent Elcifur dans sa chambre. Une fois arrivés, le démon commenca a fouiller dans sa grande veste, qu'il avait laissée la, pour en sortir plusieurs tenues en kit.

Yann : ...Tout juste six.
Elcifur : Il en reste encore deux en réserve.
Yann : Ca devrait suffire. Y a plus qu'a espérer qu'on ne soit pas brusque au point de les déchirer.
Elcifur : Faites quand même attention, a ce sujet, parce qu'une simple déchirure peut provoquer de grosses cicatrices, a cause de la différence de poids. Ces tissus ont néanmoins la faculté de dévier les attaques tranchantes, de par l'aide d'un champ de force inclus lors de la conception des vêtements.
l. : Donc, il ne faut pas non plus être trop craintif, je me trompe ?
Elcifur : Pas du tout. Tiens, tant que j'y pense. Yann, prends ceci.
Yann : C'est quoi ?
Elcifur : Je l'ai pris en pensant a ton potentiel. Il est appelé sur Terre "l'Eternel Insatiable". C'est une paire de bracelets assez discrets, qui ont pour capacité d'absorber en permanence l'énergie physique du corps. En conséquence, tu t'épuises bien plus vite, et tu as beaucoup plus de mal a récupérer. Néanmoins, il est dit qu'une personne qui parviendrait a les porter pendant un mois entier y gagnera quelque chose d'inestimable.
Yann : Et vu que tout est bon a prendre pour que je m'améliore, en vue du dernier combat, tu as pensé qu'il serait bon de me l'amener ?
l. : C'est bien pensé, mais...
Sakuya : Est-ce que tu tiendras le coup ?
Yann : On va vérifier.

Yann prit les deux bracelets ainsi qu'une tenue des mains d'Elcifur, avant de se réfugier dans la salle de bains avoisinante, afin de se changer. Il revint dix minutes plus tard, visiblement plus fatigué et plus lent qu'en temps normal.

Marine : Eh bien, t'aurais pas un peu abusé sur le poids, la ?
Yann : T'en fais pas. Faut juste que je m'y habitue.
Khaelis : Tu espères t'habituer rapidement a une augmentation de poids de 50 kilos ?
Sakuya : Tant que ca ?
Khaelis : C'est une estimation, au vu du poids de ses pas.
Yann : Estimation correcte, Khaelis. Et ca va aller, Sakuya, faut que je fasse des efforts si je veux m'améliorer.
Sakuya : C'est vrai, mais...
Yann : "On n'a rien sans rien", dit le proverbe. Pour être sûr d'en retirer le maximum possible, je donne le meilleur de moi-même. C'est logique, non ?
Sakuya : Oui...
Yann : Et puis, si je suis vaincu a la fin du combat, je pourrai m'en aller la tête haute, fier d'avoir tout donné dans ce dernier affrontement.
l. : Eh, parle pas de défaite alors qu'on va commencer a peine l'entrainement ! De plus, je crois en toi, et je suis sur que tu sauras nous mener a la victoire.
Yann : ...Tu as raison, pas de défaitisme. On va donner notre maximum, et on sortira vainqueurs de ce dernier combat !

Sans un mot, Marine prit sa tenue et se dirigea vers la salle de bain. A peine fut-elle sortie que Khaelis lui succèda.

Elcifur : 50 kilos aussi, Marine.
Marine : Exact. Je ne tiens pas a être un fardeau, comme je l'ai été de par le passé.
Yann : Tu ne l'as jamais été, quoi que tu en dises.
Marine : Tu es trop gentil, Yann. Prends garde a ce que cela ne te joue des tours.
Yann : Je ne suis gentil comme ca qu'avec ceux qui en valent la peine.
l. : Z'avez pas fini tous les deux ? On se croirait en maternelle !

Tous se mirent a rire, tandis que Khaelis se fit remplacer par Sakuya.

Khaelis : Je me suis moi aussi mis a 50 kilos. Si un autre Archange que moi peut le faire, il n'y a pas de raison pour que j'en sois incapable.
l. : Excepté ton manque de force. L'infirmerie de l'école, ca te dit quelque chose ?
Khaelis : C'est du passé. Je me suis amélioré depuis.
l. : Yann aussi.
Khaelis : Justement, je ne tiens pas a rester a la traîne.
l. : Jaloux.
Khaelis : On peut voir ca comme ca.
Sakuya : Moi qui pensais que les anges étaient purs...
Yann : Ils sont humains avant tout, Sakuya, c'est normal qu'ils ne soient pas tous purs.

Yann avait répondu du tac au tac à Sakuya, qui était sortie pour laisser la place a Elcifur.

Sakuya : Ils sont quand même censés représenter le bon côté de l'être humain, non ?
Yann : Ils ne sont pas forcés d'être entièrement purs et propres sur eux pour être représentatifs du bon côté de l'humanité, si ?
Sakuya : J'aime bien ton raisonnement.
Yann : Moi, c'est toi que j'aime.
Sakuya : Je m'attendais a une réponse de ce genre, mais ca m'a pas empêché de rougir...

Sakuya était écarlate, comme elle l'avait dit. Elcifur profita de l'instant pour laisser la place a l..

Yann : Au fait, tu as mis combien de poids ?
Sakuya : 30 kilos. Je n'aurais pas pu supporter les 50 toute la journée.
Yann : Tu as bien fait.
Elcifur : Moi, j'ai une constitution assez fragile, je ne peux pas dépasser les 15 par poids.
Yann : Ca te fait quand même monter a 75 au total, ce qui est un bon niveau.
Elcifur : Vaut mieux se limiter a ce niveau pour les plus frêles d'entre nous.
Sakuya : J'en prends note.

Finalement, tous furent prêts.

l. : Bon, on va prendre une heure pour s'entrainer la-dessous, pis au dodo tout le monde. Pas besoin de se forcer pour le premier jour.
Khaelis : Tous a la salle d'entrainement, je suppose ?
l. : Tu supposes bien.

Et tous quittèrent la pièce.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:14 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:24
Chapitre 46 : Ou l'on doute de soi

Une heure après,...

l. : Bon, l'heure est passée. Je pense qu'on peut s'arrêter la pour aujourd'hui.
Sakuya : Allez-y, je reste encore un petit peu.
Yann : Ca va aller, Sakuya ?
Sakuya : Ce n'est que le premier jour, il est un peu tôt pour que tu commences a t'en faire pour moi, non ?
Yann : Tu as raison... Je t'attends en haut, alors ?
Sakuya : D'accord. A tout de suite !

A l'exception de Sakuya, tous sortirent de la salle, se dirigeant vers leurs chambres.

Sakuya : Pfff... Je dois tenir bon !

Elle continua a s'entrainer au tir, malgré la tenue qui lui semblait a chaque flèche plus lourde. Lentement mais sûrement, ses flèches s'éloignaient de la cible initiale, tandis que son souffle s'accélérait. Mais elle continuait, malgré la fatigue.

Sakuya : ...Je ne veux pas... Être un poids... Quoi qu'il arrive...

Puisant dans ses dernières forces, elle chargea une flèche, et banda son arc. Mais elle était allée bien au-delà de ses forces, et elle ne put contrôler la forme de sa flèche, qui finit par disparaître, tandis qu'elle commencait tout doucement a sombrer dans l'inconscience. Elle eut juste l'impression de tomber sur quelque chose de doux, et d'entendre une voix inquiète l'appeler...

??? : Alors comme ca, tu es persuadée que tu ne sers a rien ?
Sakuya : ...Qui es-tu ?
??? : Une amie. Et qui s'inquiète pour toi.
Sakuya : Merci... Mais ca va aller. Faut juste que je tienne bon.
??? : Au rythme auquel tu vas, tu ne vas pas faire long feu. Et j'en connais un qui va s'en vouloir de ne pas pouvoir t'aider, si tel est le cas.
Sakuya : Tu penses a Yann ?
??? : Qui d'autre ? De plus, même si tu as une simple coupure, il va être du genre a se tracasser au point de t'interdire de bouger le membre concerné jusqu'a ce que tu sois guérie, alors imagine son inquiétude si tu prends trop sur toi-même.
Sakuya : ...Si je ne fais rien pour m'améliorer, je serai une gène pour lui. Et je ne veux pas que ca arrive.
??? : Que tu sois une gène pour lui, ca m'étonnerait que cela arrive. Tu es la première a être capable de m'utiliser a plus de 5 % de mes capacités totales, et cela est, en soi, un miracle suffisant pour que tu ne sois pas une gène pour lui.
Sakuya : T'utiliser ? ...Tu es... ?
??? : Virgs. L'esprit de la Vierge, symbolisé par l'arc que tu manies.
Sakuya : Ah bon. Je comprends mieux comment tu parviens a parler avec moi.
Virgs : Enfin soit. tu dois garder confiance en toi, Sakuya. En des siècles d'existence, tu es la personne qui sait le mieux utiliser mes capacités, et je sais que tu les utiliseras dans un but juste. Alors ne désespère pas, et garde confiance en toi. Je sais que tu es capable de faire des miracles.
Sakuya : Des miracles ?
Virgs : Je ne t'aurais pas choisi si tu n'en étais pas capable, je me trompe ?
Sakuya : ...Merci de me remonter le moral, madame Virgs.
Virgs : Mademoiselle, merci. Et pour toi, ce sera Virgs.
Sakuya : D'accord, Virgs.
Virgs : Allez, lève-toi, y en a un qui t'attend.
Sakuya : Qui m'attend ?
Virgs : Tu penses, il a senti que tu souffrais, et il est revenu en triple vitesse. Allez, je te laisse avec lui...


Sakuya ouvrit les yeux avec peine, pour constater qu'elle était dans les bras de Yann, qui la regardait avec soulagement, les larmes aux yeux.

Sakuya : Yann...
Yann : Qu'est-ce qu'il s'est passé, pour que tu finisses dans cet état ?
Sakuya : Désolée... Je...

Avant qu'elle ne puisse lui expliquer de quoi il s'agissait, elle se sentit soulevée de terre, pour finir dans les bras de Yann.

Yann : Tu m'expliqueras tout cela une fois que l'on sera arrivés dans notre chambre, d'accord ?
Sakuya : ...Désolée...

Elle enfouit son visage contre le torse de Yann, ou elle pleura a chaudes larmes.

Yann : ...Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : Pardon... J'ai voulu... M'améliorer... Pour ne pas... Être une gène...
Yann : Et tu en es tombée d'épuisement, je me trompe ?
Sakuya : Oui...
Yann : ...Tu sais, avant de te connaître, moi aussi, je me sentais inutile.
Sakuya : Pardon ?

Yann se mit en marche, Sakuya toujours dans ses bras.

Yann : J'avais beau être avec les autres de notre classe, j'étais le seul a ne rien avoir de particulier. Y en avait un pour faire rire l'ambiance, un pour nous faire stresser, un qui nous aidait pour les cours, quand c'était trop dur, y avait aussi le petit couple du groupe, une garçon manqué, et une fleur bleue. Et il y avait moi, qui ne servait a rien, qui n'avait pas d'utilité, mais qu'on laissait rester dans le groupe.
Sakuya : Tu ne servais pas a rien, tu sais. Au contraire, les autres de la classe disaient que tu étais celui qui liait le groupe.
Yann : Pourquoi ?
Sakuya : Ta gentilesse faisait que l'on avait envie de rester avec toi, et même s'il y avait des tensions dans le groupe, tu étais toujours celui qui avait la parole ou l'acte qui les faisait se rapprocher a nouveau.
Yann : C'est normal, ca, non ? Si je n'avais pas été la, un autre l'aurait fait.
Sakuya : Mais pas avec ta manière de faire. Et a long terme, le groupe aurait pu se dissoudre. D'ailleurs, c'est ce qui est arrivé, peu après ton départ. Et j'ai clairement entendu une des filles dire aux autres que c'était dommage que tu sois parti, parce que tu aurais aisément calmé le problème, qui ne se serait pas fini ainsi.
Yann : Alors j'étais si important... C'est comme toi, en fait.
Sakuya : Pardon ?
Yann : Bah oui. Si tu n'étais pas la, mon coeur ne serait pas en paix. Je n'aurais plus de raison suffisante de vivre, et encore moins de raison de tenir bon, alors que grâce a ta présence, je sais que j'ai des chances de parvenir a remporter la victoire.
Sakuya : C'est grâce a moi ?
Yann : Et grâce a personne d'autre. Même si la présence des autres me réconforte un peu, c'est surtout grâce a toi que je peux tenir bon, et aller de l'avant.

Sakuya sourit, et essuya ses larmes.

Sakuya : Désolée, je culpabilise pour des conneries.
Yann : L'important, c'est que tu l'aies réalisé. N'oublie jamais que j'aurai toujours besoin de ta présence, quoi qu'il arrive.
Sakuya : Merci. Je t'aime.
Yann : Moi aussi.

Et tous deux s'embrassèrent, avant que Yann ne reprenne sa marche jusque dans la chambre, ou il déposa Sakuya sur le lit.

Yann : Ca va aller ?
Sakuya : Désolée, mais je suis complètement vidée.
Yann : Laisse-moi faire, je m'occupe de tout.

Après un nouveau baiser, Yann entreprit d'aider Sakuya a se changer, avec les difficultés que cela incombe a tout homme d'aider une femme a se changer sans succomber a ses charmes. Néanmoins, malgré de nombreux rougissements, Yann parvint a remplir son objectif, et c'est soulagé qu'il se coucha à côté de Sakuya.

Sakuya : Dis, Yann...
Yann : Oui ?
Sakuya : Tu peux me promettre quelque chose ?
Yann : Dis toujours, je verrai si c'est en mon pouvoir.
Sakuya : Je veux que tu me promettes qu'on reviendra tous les deux du combat qui nous attend.
Yann : Pourquoi tu veux me le faire promettre ?
Sakuya : Je ne veux pas te perdre. Tu es plus important a mes yeux que tout ce que j'ai eu durant le reste de ma vie, et c'est a tes côtés que je veux rester, quoi qu'il arrive.
Yann : C'est pareil pour moi. Je veux vivre le restant de mes jours a tes côtés. Donc, je pense que ce ne sera pas une surprise pour toi si j'accepte sans conditions de te faire cette promesse.
Sakuya : T'es chou.
Yann : Non, je suis amoureux, nuance. Enfin bref, il est tard, vaudrait mieux qu'on dorme demain, surtout que la journée risque d'être longue.

Sakuya se blottit dans les bras de Yann, tandis qu'il éteignit la lumière, et tous deux ne tardèrent pas a tomber endormis.

Izual

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28 juin 2010, 00:24
Chapitre 47 : Ou l'on rencontre deux voyageurs

Spoiler
Le lendemain,...

l. : Bon, ils ne vont pas tarder a arriver...
Yann : Tout le monde est prêt ?
Elcifur : Pas de problème pour moi.
Khaelis : Pareil pour moi.
Marine : On est tous prêts, je pense.
Sakuya : Je suis un peu angoissée.
Yann : T'en fais pas, ils sont sympas.
Sakuya : Oui, mais bon, arriver a tout cacher comme ca...
l. : Faut qu'on y arrive. Si mes parents apprennent tout, j'ose pas imaginer comment je pourrais leur expliquer ca.
Marine : Ca devrait aller.

Tous sortirent devant l'entrée, devant laquelle une grande voiture blanche ne tarda pas a s'arrêter. Deux personnes en sortirent, l'air calme.

??? : Eh bien, on a droit a un bel accueil, a ce que je vois.
l. : Bonjour, père. Bonjour, mère.
??? : Bonjour, l.. Tout s'est bien passé en notre absence ?
l. : Quelques événements mineurs. Mais entrez, je vais vous expliquer ca.
??? : Avant tout, fiston, certaines personnes ici présentes me sont complètement inconnues. Peux-tu me les présenter ?
l. : On va faire ca a l'intérieur, d'accord ?
??? : Pas de problème.

Suivant l. et ses parents, tous entrèrent dans la salle qui leur servait autrefois de salle de réunion.

??? : Bon, je t'écoute.
l. : D'abord, tu reconnais surement Yann et Marine, mes deux amis.
??? : Bonjour Yann, tu as bien change, dis donc.
Yann : Ah bon ? Je n'avais pas vraiment remarqué.
Marine : C'est vrai que depuis leur dernière visite, t'as négligé le coiffeur.
Yann : Bah, j'avais envie de me laisser pousser les cheveux, de toute manière.
??? : J'appelerai un coiffeur pour qu'il t'ajuste ca.
??? : Quant a toi, Marine, tu t'es embellie.
Marine : Merci.
l. : Bon, ensuite, je vous présente Sakuya.
Sakuya : Enchantée.
l. : C'est une amie d'enfance de Yann, et sa petite amie en date.
??? : Eh bien, je savais que Yann finirait par se trouver quelqu'un, mais je ne m'attendais pas a ca.
??? : Mes félicitations, Yann.
Yann : Merci.
l. : Ensuite, voici Rose.
Rose : Bonjour !
l. : Elle a été recueillie après avoir été découverte devant l'entrée, les vêtements et la peau en lambeaux. Après recherche, il se trouve que son père est décédé, aussi j'ai pris l'initiative de la laisser rester ici, en attendant votre retour.
??? : Sage décision, mon fils.
??? : Tu vois, Albion, je savais que notre fils arriverait a se débrouiller.
Albion : J'avais confiance en lui aussi, Elyse, mais le voyage a été long, aussi je me suis inquiété.
Elyse : Ca, pour t'être inquiété... Tu m'en as fait voir des vertes et des pas mûres !
Albion : Enfin bref, tout est bien qui finit bien.
l. : Pour terminer, j'aimerais vous présenter mes deux nouveaux gardes du corps, Khaelis et Elcifur. Etant donné que, avec l'approche de mon vingt-et-unième anniversaire, de nombreux prétendants a ma future fortune tentent de m'assassiner, j'ai embauché ces deux personnes. Khaelis est un épéiste hors normes, tandis que Elcifur sait manier a peu près tous types d'armes.
Albion : Messieurs, j'attends de vous la meilleure protection possible pour mon fils !
Elcifur : C'est un honneur que de pouvoir travailler pour vous, Monsieur.
Khaelis : Nous donnerons notre vie pour mener a bien notre mission.
Elyse : Ce sont des serviteurs ma foi fort corrects, mais j'aimerais voir quels sont leurs talents a l'épée, est-ce possible ?
Albion : Charmante idée, cela fait longtemps que je n'ai plus combattu.
Yann : Puis-je participer également ?
Albion : Pourquoi donc, Yann ?
Yann : Je commence a m'entrainer au maniement de l'épée, c'est une envie que j'ai depuis tout petit, et j'ai l'occasion de m'améliorer, alors je souhaiterais la saisir... Avec votre permission, bien entendu.
Albion : Tu l'as, mon garçon ! Allons tous dans la salle d'entrainement.

Une fois tous en bas,...

Albion : Bon, on va organiser cela en une sorte de petit tournoi, vous êtes d'accord ?
Yann : Pas de problème.
Khaelis : A vos ordres.
Elcifur : Cela me va.
Albion : J'entamerai les hostilités contre Yann, tandis que vous vous affronterez entre vous.
Yann : Du moment que je combats a l'épée, ai-je le choix de l'arme ?
Albion : Bien entendu. l., conduis-les a la réserve.
l. : D'accord.

Dans la réserve,...

l. : Pourquoi tu as fait ca, Yann ?
Yann : J'ai envie de m'amuser.

Yann prit deux lames, approximativement de la même taille qu'Ophis et Cius, tandis qu'Elcifur choisit une épée d'escrime, et Khaelis une épée longue. Tous sortirent, l. tenant l'arme de son père, une simple épée courte, toutefois ornée d'un gros saphir sur la garde. Après avoir obtenu son arme, Albion fit face a Yann, qui tenait ses deux lames comme s'il tenait ses armes légendaires.

Albion : Eh bien, drôle de façon de tenir des armes, Yann.
Yann : C'est ma manière de combattre.
Albion : C'est une version de combat assez rapide, tout en restant originale, j'aime l'idée... En garde !

Yann se rua sur Albion, qui fut surpris par la vitesse a laquelle le jeune homme le chargea. Il contra les premiers assauts, non sans difficulté, avant de prendre un peu de distance.

Albion : Eh bien, c'est fort divertissant, ma foi.
Yann : J'ignorais que vous étiez si doué a l'épée, Monsieur.
Albion : Je m'y suis entrainé depuis plus de trente ans, tu sais. Ce qui m'étonne davantage est l'aisance avec laquelle tu portes des coups qui pourraient être décisifs.
Yann : J'ai eu un bon prof, même si c'est la dernière personne a qui je m'attendais.
Albion : C'est un prof ma foi fort remarquable. J'apprécierais qu'il me donne des cours.
Yann : ...Il est décédé, hélas.
Albion : C'est fort dommage, mais te laisser abattre par cela ne te rendra pas plus fort, au contraire. Tu dois relever la tête et te battre en son hommage. Est-ce clair ?
Yann : Pour lui... Je gagnerai ce combat ! En garde !

Et les deux se chargèrent a nouveau.

l. : Il y va a fond, la, je me trompe ?
Elcifur : Certes, mais il évite toutefois les coups dangereux, comme s'il craignait de ne pas pouvoir se retenir lors d'une attaque décisive.
l. : J'ai vu. Mon père me surprend, n'empêche, je ne le savais pas aussi fort.
Elyse : Voyons, l. ! Depuis quand doutes-tu de lui ?
l. : Je ne doute pas de lui, je suis surpris. Ce n'est pas pareil, non plus.
Sakuya : C'est étonnant que Yann soit aussi rapide, surtout vu l'entrainement qu'il a commencé hier.
Elyse : Il a commencé quoi comme entrainement ?
l. : Il porte des vêtements assez spéciaux, qui augmentent son poids total de dix kilos. Cela alourdit quelque peu ses mouvements, mais il est persuadé que, une fois cet entrainement fini, il devrait être bien plus rapide.
Elyse : C'est logique, s'il augmente sa masse corporelle le temps que son corps s'y habitue, il sera plus rapide une fois qu'il aura repris sa masse normale.
l. : Elémentaire, ma chère Elyse.

Finalement, Yann désarma Albion, et le tint sous l'une de ses armes.

Yann : Apparement, j'ai gagné, non ?
Albion : Mes félicitations. Tu n'as fait que devenir plus pesant dans tes coups et plus rapide dans tes déplacements au fur et a mesure de notre affrontement. Je serais ravi de faire un nouveau combat contre toi, a l'occasion.
Yann : Ce serait un honneur.
Albion : Bon, maintenant, c'est a vous deux de me faire voir de quoi vous êtes capables.
Elcifur : Je tâcherai de retenir mes coups contre toi, Khaelis.
Khaelis : Tu n'as pas besoin. Tu es handicapé vis a vis de moi, de par ton poids.
Elcifur : C'est exact, mais cela fait des années que je vis avec un tel poids, ce n'est donc pas une contrainte pour moi.
Khaelis : Chouette, je vais pouvoir m'amuser un peu, alors. En garde !
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:22 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:25
Chapitre 48 : Ou l'on constate une catastrophe et ses conséquences

Spoiler
Khaelis et Elcifur se faisaient face, prêts a s'affronter, lorsque soudain, le sol se mit a trembler.

Albion : Tiens, un tremblement de terre.
Khaelis : Non, c'est plus grave que ca, je pense...
Elcifur : J'ai un mauvais pressentiment...

Une voix retentit dans tous les esprits, excepté ceux d'Albion et d'Elyse.

??? : Vous m'entendez ?
Yann : Cette voix... Gaspard ?
Albion : Quelle voix ?
Gaspard : C'est terrible ! Odibal a percé la protection qui l'empêchait d'accéder au Paradis, et il a lancé le Terraforma ici-haut !
Yann : Non... C'est pas vrai...
Sakuya : Le Terraforma ? Cette chose dont tu nous avait parlé, Yann ?
Yann : Oui...
Elyse : Mais de quoi parlez-vous donc ?
Gaspard : Notre monde est en train d'être totalement détruit, que devons nous faire ?
Yann : ...Regroupez tous les survivants ainsi que les esprits qui sont encore la, et descendez ici. Nous vous accueillerons dans la mesure du possible.

Albion posa une main sur l'épaule de son fils.

Albion : l., dis-moi ce qui se passe !
l. : Taisez-vous, père, l'heure est grave !
Albion : ...
Yann : Nous sommes dans la demeure de l., dans une salle en sous-sol, qui sert d'entrainement.
Gaspard : D'accord, nous arrivons de suite !

Un portail s'ouvrit aussitôt, par lequel passèrent les séraphins attelés a la protection de Gaspard, ainsi qu'une trentaine d'esprits égarés. Gaspard lui-même ferma la brèche, une poignée d'armes en main. Yann courut a lui.

Yann : Il ne reste que vous ?
Gaspard : Hélas oui, je le crains.

Gaspard sortit un téléphone portable, et composa rapidement un numéro.

Gaspard : Balthazar, tu m'entends ? Ferme définitivement l'accès du Paradis a la Terre ! Odibal a lancé le... Ah, tu es déjà au courant, et c'est déjà fermé ? Merci.

Gaspard raccrocha.

Yann : Bon, ca, c'est réglé.

Albion s'approcha lentement, stupéfié par la scène qui venait de se passer sous ses yeux.

Albion : Quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe ?
Yann : Je vais m'en charger. Mais attendez-vous a quelque chose d'assez surnaturel.

Une heure plus tard,...

Albion : ...C'est incroyable, toute cette histoire... Et j'ai du mal a y croire, surtout que tu ne m'as fourni aucune preuve de tout cela.
Yann : Vous en voulez vraiment une ?

Fermant les yeux, Yann déploya ses ailes, en faisant apparaître Ophis et Cius.

Albion : Surprenant...

Albion se tourna vers l..

l. : "Et donc, tu ne m'as rien dit, même après tout ce que tu as vécu"... C'est ce que tu allais dire, non ?
Albion : Exactement. Je suis décu, l..
l. : Comprends bien que je ne pouvais pas décemment te parler de cela, terre-a-terre comme tu l'es, sans être sûr que tu pourrais l'accepter.
Albion : La, j'ai pas trop le choix, on dirait.
l. : En effet. Surtout qu'on se retrouve avec un Paradis détruit par les légions de l'Enfer, et avec une cinquantaine d'esprits a héberger.
Albion : En effet, la situation est grave.
Gaspard : Surtout que pour le dernier assaut, qui va se dérouler dans un mois, nos forces sont maintenant considérablement réduites.
Yann : C'est pas la première fois, après tout. Je me trompe ?
Gaspard : En effet. Néanmoins, quand je me suis rendu compte de cela, j'ai sauvé les esprits les plus proches de moi. Yann, tu devrais aisément en reconnaitre trois, si je ne me trompe.
Yann : Je les ai vus...

Yann se tourna vers les trois esprits.

Yann : ...Je suis content de vous revoir. Tous les trois.
??? : Nous aussi. Ne t'en fais pas pour ca.
Yann : Qu'est-il arrivé aux autres ?
Gaspard : Ils ont été pris dans le souffle de l'explosion...
Yann : Je vois...
Gaspard : Je vais m'arranger avec Melchior pour qu'il vienne demain. Il a un talent unique pour ce qui est des esprits.
??? : Pourquoi remettre a demain ce qu'on peut faire aujourd'hui ?

Melchior apparut par une faille dimensionnelle.

Melchior : Je sais ce que tu veux faire, et vu l'urgence, nous n'avons pas le choix.
Sakuya : Vous comptez faire quoi ?
Melchior : Nous allons offrir une nouvelle vie a ces gens.
Yann : ...C'est possible ?
Melchior : Evidemment. Rien ne m'est impossible, et j'ai justement avec moi une cinquantaine de paquets d'argile de vie.
l. : En quoi consistent ces paquets ?
Melchior : Du matériel composant un corps humain normal. Je reconstitue les corps humains avec l'aide des esprits qui vont les reprendre, puis je lie les âmes aux corps correspondants. Mais d'abord, il me faut lister les esprits.
Yann : Combien de temps cela devrait te prendre ?
Melchior : Un mois, normalement.
Yann : C'est a ce moment-la que tout va se jouer, alors...
Gaspard : Exactement.
Melchior : Bon, je m'en vais avec toute la troupe.
Gaspard : Moi et mes séraphins venont avec toi. Nous ne voulons pas déranger la jeunesse dans leur dernier entrainement.
Melchior : Bien entendu. Vous êtes les bienvenus.
Gaspard : Yann, un grand merci a toi.
Yann : Pour ?
Gaspard : L'espoir que tu nous apportes a tous.

Et Gaspard, Melchior, les séraphins et les esprits disparurent tous.

Yann : Bon. Il nous reste un mois pour nous perfectionner.
Albion : Une minute, mon garçon.
Yann : Oui ?
Albion : J'ai bien réfléchi a tout ce qui s'est passé, et j'aimerais que tu me rendes un service.
Yann : Lequel ?
Albion : J'aimerais que toi, ou un autre de ton groupe, m'entraine a l'épée, avec des poids, comme vous tous. Est-ce possible ?
Yann : Hein ? Mais...
Elcifur : Yann. Cet homme a un bon talent a l'épée, et avec un entrainement drastique sous les ordres de Khaelis, il pourrait devenir très puissant au bout d'un mois, ce qui nous ferait un avantage de plus face a mon frère. De plus, toutes les aides sont bonnes a prendre.
Yann : Si tu le dis, je ne peux que plier. Bienvenue dans l'équipe, alors.
l. : Je vais chercher une des deux tenues restantes.

l. disparut, pour réapparaître trois secondes plus tard devant son père, une tenue en mains.

l. : Tiens.
Albion : Merci, l..
l. : Et... Désolé pour mon agressivité, tantot.
Albion : Ce n'est rien. Maintenant que je comprends la situation, je comprends également ta réaction, et donc, je ne t'en veux pas.
Yann : Tel père, tel fils. Bon, on entame l'entrainement ?
Sakuya : Maintenant que Monsieur est la, il faut peut-être revoir les équipes... Non ?
l. : Si. Mon père s'entrainera avec Khaelis, qui devra ajuster ses poids pour avoir de la difficulté vis a vis de lui. Yann, Elcifur, Sakuya, vous vous entrainerez ensemble, tandis que je m'entrainerai face a Marine.
Elyse : ...Et moi ?
l. : Désolé, mais il est préférable que tu ne t'entraines pas, ce serait risqué, vu ta santé.
Elyse : Je sais, mais... Je risque de m'ennuyer, sans quelqu'un pour me tenir compagnie.
l. : D'accord, mais j'aurais besoin de ton aide pour quelque chose d'autre, si ca ne te dérange pas.
Elyse : Parle donc, au lieu de me faire languir.
l. : J'aimerais que tu t'occupes de l'éducation de Rosa. Son père l'a peu éduquée, et j'aimerais qu'elle n'aie pas honte plus tard de son inculture.
Elyse : Elle en est a quel niveau ?
l. : Néant.
Elyse : D'accord, je vais me charger de cela, alors.
l. : Merci, mère.
Elyse : Tu n'as pas a me remercier, voyons. Fais de ton mieux, de ton côté, et prends soin de ton père.
l. : Je n'y manquerai pas.
Yann : Bon, tout est prêt, on peut s'y mettre !
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:25 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:25
Chapitre 49 : Ou un mois se passe

Spoiler
Et l'entrainement débuta.

Khaelis : Prends ca ! Et ca ! Et encore ca !
Albion : Eh bien, tu n'y vas pas de main-morte, aujourd'hui !
Khaelis : Je n'y vais JAMAIS de main-morte !
Albion : Très bien, je vais devoir moi aussi ne pas retenir mes coups !

Khaelis et Albion s'affrontaient a l'arme blanche. Au départ, Albion s'était lesté de 25 kilos, ce qui a contraint Khaelis a fournir le triple de poids pour parvenir a son niveau. Néanmoins, tous deux progressaient a vue d'oeil, et augmentaient progressivement leurs poids en conséquence. Albion apprit également a améliorer des techniques venant de ses ancêtres, au point de leur donner des effets surprenants, tandis que Khaelis devenait toujours plus lourd dans ses frappes.

l. : Arc de flammes !
Marine : Mur anti-chaleur !
l. : Puisque tu le prends ainsi... Vague de froid !
Marine : Vite ! Mur anti-froid !
l. : Tu te débrouilles bien en magies de protection, dis moi... Allez, je vais essayer de mettre tes protections a rude épreuve...

l. et Marine combattaient a l'aide de sorts. Et tandis que l. s'était spécialisé dans l'offensive, Marine se débrouillait bien mieux en sorts de défense et de soin. Chacun comprenant rapidement qu'il était plus intéressant de développer ses points forts que d'essayer de combler ses points faibles, ils s'améliorèrent en un rien de temps.

l. : Sidéral !
Marine : Tu crois ? Boomerang !

Le sort de lumière de l. lui fut renvoyé.

l. : Faut que je contre ! Atomnium !

Les deux sorts s'entrechoquèrent. l. tomba a genoux, épuisé.

Marine : Allons, relève toi !
l. : Attends, je viens d'enchainer deux nouvelles magies coup sur coup, et ces magies sont fort couteuses en énergie mentale, faut pas croire que je vais tenir debout des heures...
Marine : Laisse moi faire... Osmose !

Elle lanca un sort sur elle-même, sort qui lui vola une partie de son énergie pour la donner a l..

l. : T'es sûre que tu sais ce que tu fais ?
Marine : On a pas le temps de se reposer, tous les moyens sont bons.
l. : Tu as raison. En garde !

Ils étaient devenus de plus en plus proches, mais aucun d'entre eux ne voulait parler de ses sentiments avant que l'entrainement soit fini. Pour le moment, ils mettaient toutes leurs forces et leurs pensées dans ce qui leur semblait être leur dernier entrainement.

Yann : Antimatter Pierce !

Les flèches foncant vers Yann furent toutes absorbées par sa lame, qui les renvoya sous la forme d'un rayon destructeur, qui fut contré par une volée de flèches supplémentaires.

Elcifur : Bien, Yann, tu y es arrivé.
Yann : Ce ne fut pas sans difficultés. Merci, Sakuya.
Sakuya : A ton service !
Elcifur : Bon, maintenant que tu arrives a le lancer dans une situation ou tu te sers des attaques ennemies, essaye maintenant d'obtenir le même résultat en n'utilisant que l'air ambiant autour de toi. Si tu y arrives, tu auras terminé l'entrainement pour cette technique.
Yann : Ca va.
Elcifur : De ton côté, Sakuya, je vais t'entrainer a une nouvelle technique, que seule toi peut utiliser.
Sakuya : Quelle technique ?
Elcifur : La technique ultime de l'arc de la Vierge, le Grand Phantasm portant le nom de Délivrance.
Sakuya : Délivrance ? Grand Phantasm ?
Elcifur : Les Grand Phantasm sont les attaques ultimes des douze armes sacrées. Ce sont des attaques capables de multiplier par mille le potentiel destructeur d'une arme sacrée. Mais dans ton cas, la Délivrance ne fera rien pour la puissance de tes attaques.
Sakuya : Quelle en est l'utilité, alors ?
Elcifur : Elle te permettra de tirer des flèches dépassant la vitesse de la lumière. Tes flèches seront alors invisibles, et vu la cadence de tir que la Délivrance te donne, tu seras capable de tirer près de 3600 flèches a la seconde.
Sakuya : C'est rapide...
Elcifur : Il faut néanmoins tenir compte que tirer autant de flèches a la seconde épuise a une vitesse folle ton énergie mentale, et donc qu'il faut utiliser la Délivrance avec parcimonie, si tu ne veux pas tomber dans les pommes après une dizaine de secondes d'utilisation.
Sakuya : Donc, je dois améliorer mon esprit ?
Elcifur : Avant toute chose, oui. C'est pourquoi je te conseille de t'entrainer a la méditation un maximum.
Sakuya : D'accord !

Tandis que Yann s'entrainait aux techniques ultimes de ses armes, Sakuya méditait, afin de pouvoir maitriser son attaque ultime a la perfection, ou du moins le mieux possible. Cela ne les empêchait pas d'être fort attentionnés l'un envers l'autre, ce qui n'avait aucune peine a soutirer un sourire a Elcifur, qui, tout en entrainant les deux tourtereaux, augmentait progressivement son poids, afin de se compliquer chaque jour davantage la tâche.

Elyse : A table, tout le monde !
l. : On arrive !

Tous s'arrêtaient a heures fixes pour se remplir l'estomac, mais le jour décisif qui approchait n'entachait pas leur bonne humeur, et tous ces repas se faisaient dans le rire.

Rosa : Grand frère Yann, j'arrive a faire des dictées dans problèmes, maintenant !
Yann : Bravo, Rosa. Je savais que tu y arriverais.
l. : Faut dire, avec un prof comme ca, c'est normal que t'y arrives.
Elyse : l., voyons, qu'est-ce que tu ne racontes pas comme bétises devant tout le monde ?
l. : Bah quoi ? A chaque fois que j'avais du mal en cours, c'était toujours toi qui m'aidais, alors que père s'occupait plus de me raconter sa vie ou de me perturber.
Elyse : Alors c'était toi qui l'embêtais a chaque fois, Albion ?
Albion : Si on peut même plus s'amuser...

Après les repas du soir, ils s'occupaient, chacun a sa manière ou tous ensemble, afin de se reposer de leur journée. C'était devenu comme un rituel, comme s'ils avaient tous besoin de leur moment de repos avant d'aller dormir.

Sakuya : Tu lis quoi ?
Yann : Regarde la couverture, tu verras bien...
Sakuya : ...Tiens, j'ai l'impression que j'ai déjà lu ce livre la.
Yann : T'aurais du le lire pour l'école ?
Sakuya : Possible.
Yann : Bon, fini de lire pour aujourd'hui.
Sakuya : Tu vas faire quoi maintenant ?
Yann : Il nous reste une heure avant de dormir, ca me laisse largement le temps de prendre soin de toi, non ?
Sakuya : Faut voir.

Sakuya s'assit sur les genoux de Yann.

Sakuya : Dis... Tu penses qu'on va y arriver ?
Yann : Bien entendu. Mais j'ai quelque chose a te demander.
Sakuya : Quoi ?
Yann : Je ne sais pas comment cela va se passer la-bas, et je ne te cache pas que cela me fait un peu peur, alors j'ai une simple demande a te faire.
Sakuya : Je t'écoute...

Yann sortit une petite boite de sa poche et la déposa dans les mains de Sakuya.

Sakuya : C'est...
Yann : Sakuya... Est-ce que tu veux devenir ma femme ?
Sakuya : ...

Sakuya éclata en sanglots.

Sakuya : Bien sur que je veux, idiot ! Comment est-ce que je pourrais refuser une telle demande ?

Elle se serra contre lui.

Sakuya : Bien sur que je veux être ta femme...
Yann : Merci... Merci mon ange...
Sakuya : Je veux faire ma vie avec toi... Je veux nous voir vieillir, tous les deux...
Yann : Moi aussi...

Et le temps passa, petit a petit, jour après jour, au même rythme. Le jour du grand combat approchait, et chacun se préparait pour ce moment décisif dans l'histoire des mondes.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:29 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:26
Chapitre 50 : Ou l'on met au point certaines choses

l. : Tout le monde est prêt ?

Tous acquiéscèrent.

l. : Bon, je vous explique la situation.

l. étala un plan sur la table.

l. : Elcifur m'a donné ce plan des Enfers il y a de cela une semaine, et j'ai pu monter une stratégie pour le débarquement.
Yann : Explique-nous un peu.
l. : C'est simple. Odibal nous attend surement sur son trône, vu qu'il sait que nous irons a lui. Nous allons donc tenter une percée frontale.
Khaelis : N'est-ce pas la une tactique risquée ?
Elcifur : Mon frère est odieux dans ses actes, mais il s'attend aussi a ce que tout le monde soit ainsi avec lui. Il s'attendra donc plus a une attaque discrète, voire a une infiltration dans le palais. Pour citer son point de vue, je dirais qu'il est inconcevable que des "moucherons" comme nous osent tenter une attaque frontale. Il y aura donc moins de gardes devant.
Albion : C'est néanmoins tellement évident que je m'attends a un piège.
l. : C'est la que Marine entre en scène.
Sakuya : Pourquoi ?
Marine : J'ai développé mes talents en magie défensive et soignante, et, par le plus grand des hasards, je suis parvenu a utiliser la magie de Vision.
Yann : Qu'est-ce que cette magie ?
Marine : Elle permet, a mes alliés et a moi, et ce en un coup d'oeil, de déterminer la topologie du terrain, les forces et faiblesses de l'adversaire que l'on a face a soi, et une moultitude d'autres détails qui peuvent faire la différence en combat. Par exemple, Yann, je peux te dire, étant donné que j'ai lancé Vision sur moi avant d'entrer, que tu as un suçon au niveau du col, caché par ton t-shirt.

Yann jeta un oeil, avant de piquer un fard, rapidement imité par Sakuya.

Yann : T'aurais pu choisir un autre détail, n'empêche !
Marine : J'aurais pu. Mais c'était pour te montrer a quel point Vision pouvait être utile.
l. : Il est clair qu'un talent pareil peut nous révéler des tas d'infos utiles en plein combat. Bien entendu, ces informations nous serviront davantage a l'un ou a l'autre en fonction de la situation, de l'adversaire et du terrain ambiant, mais je suis persuadé qu'avec cela, nous aurons la clé qui nous permettra d'utiliser les faiblesses ennemies a notre avantage.
Elcifur : Ce sera toujours cela de pris, étant donné que le temps peut devenir catastrophique en un instant, la-dessous.
l. : En effet. Je vous explique. Le temps peut brusquement changer, et on peut passer d'un ciel dégagé a une nuée de tornades dans le ciel. J'ignore ce qui cause ce phénomène, mais il nous faudra être sur nos gardes.
Yann : Est-il possible d'utiliser cela a notre avantage ?
l. : Vision nous permettra de prévoir les endroits concernés par les changements climatiques. Il nous suffira d'esquiver ces lieux, voire d'y pousser l'adversaire.
Yann : Faudra improviser, tout simplement.
l. : En gros, oui. Maintenant, ce que je vais vous expliquer est très important, alors écoutez-moi bien.
Sakuya : On t'écoute.
l. : Notre mission est simple : Il nous faut aider Yann et Elcifur a parvenir jusqu'a la pièce ou se trouve Odibal. S'il y a des adversaires sur le chemin, il faudra que nous nous interposions, quelles qu'en soient les conséquences. Ai-je été clair ?
Khaelis : En gros, tu nous demandes de servir de boucliers pour qu'eux deux puissent avancer ? Ca marche.
Sakuya : Yann, tu sais ce que je vais te dire.
Yann : "Ne t'en fais pas pour moi pour autant", ou un truc dans le genre. J'ai bon ?
Sakuya : Exactement. Je suis en mesure de me défendre.
Yann : Ne t'en fais pas pour moi non plus. Je peux y arriver.
Marine : Et on t'aidera tous pour nous en assurer.
Elcifur : Un manque de confiance ?
l. : Du tout. Juste une boutade.
Albion : On compte sur vous.
Yann : Merci.

Un portail s'ouvrit, par lequel apparurent Gaspard, Melchior et Balthazar, suivis par les quelques archanges restants.

Gaspard : Je vois que vous terminez de vous préparer.
l. : En effet. Si l'opération n'est pas préparée minutieusement, il y a le risque d'un échec cuisant.
Yann : Et nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Melchior : Bien parlé, Yann.
Balthazar : C'est quand même une mission a haut risque... Une vingtaine de personnes face a tout un monde...
Gaspard : C'est exact. Mais j'ai confiance en eux, et ma confiance perdurera jusqu'au bout.
Albion : De toute manière, si j'ai bien compris, il ne reste plus que nous pour les affronter.
Melchior : l., ton père participera a la bataille ?
l. : C'est son souhait. Et il est suffisamment entrainé pour ne pas être une gène pour nous.
Melchior : Certes, mais il reste inférieur a vous autres.
l. : Vous ne l'avez pas vu combattre. Vous ignorez donc quelle est sa vraie valeur. Je me trompe ?
Gaspard : En effet.
l. : Odibal également. Et cela peut être utile pour prendre l'adversaire par surprise, donc je ne peux refuser un tel ajout stratégique.
Albion : l....
l. : T'en fais pas. Je connais suffisamment tes capacités pour savoir que tu ne seras pas une gène. D'ailleurs, personne ici ne peut prétendre a ce statut.
Yann : D'accord... Bon, est-ce que tout le monde est prêt ?

Tous acquiéscèrent, les uns après les autres.

Gaspard : Bon, je suppose qu'il va falloir préparer un portail d'ici aux Enfers.
Elcifur : Ca, je peux m'en charger.
l. : Mieux vaut que tu économises tes forces.
Balthazar : Il a raison. Laisse faire l'artiste.

Un portail apparut derrière Balthazar.

Balthazar : Ce portail est a sens unique, donc il vous sera impossible de le traverser dans l'autre sens, ou même de le voir, de l'autre côté.
l. : Idéal pour entrer en douce. Mais comment vérifier qu'il n'y a personne de l'autre côté ?
Marine : Laisse, ca, je m'en charge. J'ai un sort qui peut nous rendre invisible, ce qui nous garantit une arrivée discrète.
Yann : C'est le moment idéal de le lancer, tu ne crois pas ?
Marine : D'accord. Mais tenez en compte le fait qu'il ne durera que nonante secondes, soit le temps de traverser le portail et de se mettre a l'abri.
Yann : C'est on ne peut plus clair.

Marine ferma les yeux.

Marine : Esprit de la lumière, déforme la réalité pour nous rendre aussi visibles que le vent qui souffle dans la plaine... Maintenant !

Petit a petit, Yann, l., Marine, Sakuya, Khaelis, Elcifur et Albion devinrent invisibles.

Yann : Nous y allons nous sept. N'envoyez les renforts qu'en cas de nécéssité.
Gaspard : Compris. Que la force soit avec vous.
Yann : En avant !

Et, les uns après les autres, tous passèrent a travers le portail.

Izual

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28 juin 2010, 00:26
Chapitre 51 : Ou l'on approche Odibal

Spoiler
Tous les sept atterrirent dans une plaine désertique et vide de monde.

Marine : C'est bien ma veine, j'ai lancé un sort pour rien.
l. : C'est pas comme si t'avais une raison pour râler, la consommation en énergie magique de ton sort était quasi nulle.
Yann : Restons prudents. On ne sait pas ce qui nous attend. Elcifur, ou sommes nous ?
Elcifur : Dans les Plaines du Désespoir. C'est la que résident les esprits égarés qui viennent de débarquer ici, jusqu'a ce qu'ils comprennent qu'ils ont mérité leur place ici... Ou que leur désespoir les ramène au Purgatoire.
Yann : Au Purgatoire ?
Elcifur : C'est un étrange endroit ou, pour peu qu'il soit disposé a se repentir, un esprit envoyé ici peut se laver de ses erreurs passées. Ensuite, suivant la punition demandée pour faire amende honorable, il doit repasser une vie sur Terre, ou bien aller au Paradis en tant qu'ange. C'est un système qui a fait ses preuves, a travers les époques.
Yann : C'est bien pensé. Et ca pose des problèmes avec les anges déjà présents ?
Khaelis : Parfois, il y a des conflits. Les fauteurs de troubles sont renvoyés au Purgatoire, d'ou, si leur âme est redevenue trop impure, ils sont ré-expédiés dans cette plaine, ou, si leur âme est encore rattrapable, d'ou ils sont a nouveau purifiés.
l. : En gros, le Purgatoire fournit des gens et de l'animation aussi bien au Paradis qu'en Enfer.
Elcifur : A peu près.
l. : Et donc, ca veut dire que, en majorité, les gens qui sont ici sont purement mauvais ?
Khaelis : En majorité, oui, mais cela n'exclut pas les exceptions.
Yann : Et... Que devient quelqu'un qui meurt ici ?
Elcifur : C'est pareil que au Paradis. S'il appartenait a ce monde, il sera réincarné dans le corps d'un humain qui vient de naître. S'il appartenait a un autre monde, il se désintègrera en cendres avant de se volatiliser dans l'air. Et il n'existe aucun moyen pour faire revenir ces personnes.
l. : Donc, personne n'a interêt a mourir, compris ?

Tous approuvèrent.

Elcifur : Bon, suivez-moi, on va avoir une petite marche pour atteindre le temple ou se trouve Odibal.
l. : Elcifur, tu as déjà visité le temple, je me trompe ?
Elcifur : En effet.
l. : Très bien. Tu peux visualiser un endroit plus proche du temple, et tout aussi discret ?
Elcifur : Pas de problème.
l. : Très bien. Continue a le visualiser. Les autres, ne bougez pas.

l. ferma les yeux.

l. : Esprits du vent, transportez-nous a l'endroit qui occupe actuellement l'esprit de ce démon, a la vitesse de la lumière ! Maintenant !

Tous disparurent, pour réapparaître dans un coin de rue tranquille.

l. : Ou sommes-nous ?
Elcifur : Dans une des petites rues de la ville qui entoure le temple. Cette rue est vide pour le moment, mais nous devrions nous déplacer en vitesse.
l. : Par ou devons-nous aller ?
Elcifur : Suivez-moi.

Par un chemin peu facile d'accès, Elcifur mena les autres sur les toits de la ville.

Yann : D'ici, on ne risque pas grand-chose, je pense.
Elcifur : Exactement, personne ne surveille jamais les toits de ce coin paumé.
l. : Coin paumé ? Mais le temple est a proximité, donc, cet endroit devrait être fort visité, non ?
Elcifur : D'un point de vue humain, tu as tout a fait raison, l.. Mais le fait étant que le seigneur de ce monde est craint a la base, il est normal que les démons évitent ce havre de désolation, je me trompe ?
l. : Pas du tout. Je m'attendais a quelque chose comme ca, quand tu as commencé a réfuter mon idée.
Elcifur : Bon, avançons rapidement. Il nous reste dix minutes de singeries pour atteindre le chemin principal qui mène au temple.

Rapidement, et après force acrobaties, ils parvinrent sur les toits les plus proches du temple.

l. : Mieux vaut descendre, a partir d'ici. Cela nous permettra de lancer notre attaque frontale.
Elcifur : Bien vu, mais... Quelque chose me gène...
Sakuya : Quoi ?
Elcifur : J'ai l'impression que nous sommes suivis.
??? : Ce n'est pas qu'une impression, vous savez, Majesté... Ou plutot devrais-je dire... Traître ?

Une ombre se tenait derrière eux, ombre rapidement reconnue par Elcifur et Yann.

Yann : Valva !
Valva : En personne. Je suis ravi que tu te souviennes de moi, petit imprudent.
Yann : Que me vaut ce surnom ?
Valva : Notre dernier affrontement.
Yann : Ce n'était pas toi.
Valva : J'ai quand même reçu l'ensemble des informations que mon lieutenant m'a fidèlement offert avant de rendre l'âme.
Yann : Laisse-moi deviner... Kaina et Ron y ont eu également droit ?
Valva : Bien entendu. Bon, c'est pas que je voudrais vous ennuyer, mais j'ai reçu pour ordre de ne laisser aucun de vous aller plus loin.
Elcifur : Je dois en conclure qu'Odibal est au courant de notre arrivée ?
Valva : Conclus-en ce que tu souhaites, traître. Ce n'est pas de ma part que tu auras une quelconque information.
Albion : Pas même si je me charge de te les extirper moi-même ?
Valva : Surveille tes paroles, vieillard ! Et reviens dans cent ans, ca te donnera une chance !
Albion : Le truc, c'est que je n'ai guère le temps d'attendre cent ans. Donc, ce sera ici et maintenant que je vais me charger de ton cas. C'est clair ?
Valva : Ca a le mérite de l'être.

l. s'interposa entre Albion et Valva.

l. : Tu permets que je m'amuse un peu ?
Albion : Tsss, toujours a me piquer les meilleurs morceaux...
l. : T'en fais pas, je ne te le piquerai pas.
Albion : Ca va, alors.
l. : Les autres, partez devant. Yann, je te confie le commandement.
Yann : D'accord. Venez, on y va !
Valva : Aller ou ? Vous ne partirez pas de...

Il fut interrompu par un jet de flammes qui manqua de lui brûler le corps.

l. : Oups... Désolé, ca m'a échappé...
Albion : Fais attention a ce que tu fais, la prochaine fois.
Valva : A la différence qu'il n'y aura pas de prochaine fois... En garde, mécréant !
Albion : Si tu veux le toucher, il faudra me passer sur le corps !

Albion se mit en posture de combat, imité par l., tandis que Yann et les autres descendirent du toit, avant de foncer vers le temple.

Marine : J'espère que ca va aller pour eux deux. Surtout que Valva est assez balèze, si j'ai bien compris.
Yann : On ne peut que faire confiance à l. et à son père.
Elcifur : Ils ont gardé l'objectif qui avait été fixé en tête, c'est une bonne chose.
??? : Quel objectif ? Je suis curieux de savoir...

Devant eux se trouvaient Kaina et Ron, tous deux debout, les bras croisés.

Ron : Alors ? Exprime-toi, sale traître, avant que je ne te décapite.
Yann : Je te souhaite bon courage pour y arriver.
Ron : Tiens, tu te la joues encore grand défenseur de la veuve et de l'orphelin ? Tu devrais pourtant savoir que ca te va pas du tout.
Yann : Tout comme ton rôle actuel. Tu es loin de mériter cela.
Ron : Tu veux que je te le prouve ?
Marine : Laisse. J'ai un compte a régler avec cette sous-merde.
Sakuya : Moi aussi. J'ai envie de m'amuser un peu.
Khaelis : Je suppose que je reste en soutien.
Yann : Exactement. Elcifur et moi partons devant.
Kaina : Partir ou ? Parce qu'a ce que je sache, vous êtes tous les cinq coincés ici.

En un instant, et a la grande surprise de Kaina et de Ron, Yann attrapa le bras d'Elcifur, avant de les dépasser a une vitesse surnaturelle.

Yann : Je ne vois personne pour nous retenir. Allez, a tout a l'heure !

Yann lâcha Elcifur, et tous deux continuèrent vers le temple. Alors que Ron et Kaina partaient pour les rattraper, une volée de flèches et de tirs magiques les empêchèrent d'aller plus loin.

Marine : Allons, ce serait vexant pour nous que vous nous faussiez compagnie...
Sakuya : On allait justement s'amuser un peu...
Marine : Tiens, c'est rare que je t'entende dire des choses comme ca... Yann t'aurait-il décoincée ?
Sakuya : Du tout. Je sais m'adapter a la situation.
Khaelis : Concentrez-vous, au lieu de papoter. Je vous rappelle qu'on va avoir deux Démons Elémentaires a combattre.
Sakuya : Tu marques un point, Khaelis. Tu es prête, Marine ?
Marine : Quelle question. Bien sûr que je le suis !
Ron : En garde ! Kaina, tu viens m'aider ?
Kaina : Non, je ne suis pas trop interessé. J'ai envie de voir comment tu vas te débrouiller contre ces deux gonzesses et l'archange.
Ron : Enfoiré.
Kaina : De plus, tu connais ma mission. Et je la mènerai a bien, quoi qu'il arrive.
Ron : Dit comme ca... En garde, les filles !

Un peu plus loin,...

Yann : Alors, c'est l'entrée du temple ?
Elcifur : Oui. Il suffit de prononcer les paroles sacrées, et le temple s'ouvrira. J'aurais néanmoins aimé un autre accueil.

Le temple ressemblait a un très ancien batiment, gravé a même la montagne. Deux statues, censées autrefois représenter Elcifur, avaient été fracassées au niveau de la tête. Deux portes gigantesques, comme si elles avaient été prévues pour des géants, se tenaient, droites et solides, a l'avant du temple.

Yann : Bon, je ne peux que te laisser faire, je pense...
Elcifur : Très bien... L'un des trois garde les cieux, et veille sur les treize légendaires. Le second des trois garde le centre, et veille sur les talents cachés. Le dernier des trois garde les routes, et veille sur l'équilibre. Que leur bénédiction ouvre le chemin vers le centre de ces cieux !

Les portes grincèrent sur leurs gonds, avant de s'ouvrir lentement, sur un bruit sourd. En s'ouvrant, elles laissaient une lumière rougeâtre pénétrer le temple, et montrer son intérieur à Yann et à Elcifur. Tandis que le premier des deux regardait tout cela avec des yeux surpris, le second ne semblait pas du tout surpris, et commenca a avancer.

Elcifur : Yann.
Yann : Oui ?
Elcifur : Je suis ravi d'avoir pu t'enseigner tout ce que je savais. Tu étais un bon élève.
Yann : Pourquoi me dis-tu cela ? Ne me dis pas que...
Elcifur : Expulse !

Yann fut brusquement téléporté devant le temple. Les portes étaient toujours ouvertes, mais un champ de force se dressait devant lui. Elcifur se tenait derrière le champ de force, et fixait Yann du regard.

Elcifur : C'est quelque chose que je me dois de faire seul. C'est le devoir d'un roi.

Elcifur tourna les talons et s'enfonca dans le temple en courant, malgré les appels de Yann.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:38 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:27
Chapitre 52 : Ou les combats font rage (partie 1)

Spoiler
l. : Arc de flammes !

Une série de boules de feu fusèrent sur Valva, qui les esquiva sans problème, avant de contrer une attaque d'Albion, qui profita de l'occasion pour se reculer.

Albion : Quoi qu'on fasse, il contre nos attaques ou les esquive... Tu as une idée, l. ?
l. : Pas la moindre. Il arrive même a éviter des sorts a aire d'effet, et mes sorts les plus puissants ne le toucheraient pas.
Albion : Je vois. Et tu n'as pas moyen de me rendre plus rapide, que je le prenne de vitesse ?
l. : Non. Ca, c'est la spécialité de Marine, les enchantements. Pas la mienne.
Valva : Vous discutez d'un plan ? Allez-y, je vous en prie.
l. : Je ne m'attendais pas a une telle proposition de ta part.
Valva : Je tiens a me battre dans les règles de l'art, en mémoire de mon ami que tu as vaincu dans un combat loyal. Et j'aurais aimé aussi me battre contre Yann, mais visiblement, il est en ce moment au temple.

Comme pour confirmer ses dires, le grincement des portes du temple se fit entendre.

Valva : Vous entendez ? Ca, c'est les portes du temple qui s'ouvrent. Et si elles s'ouvrent d'elles-mêmes, cela veut dire qu'Elcifur a accompagné Yann, et que Rubi et Kaina sont aux prises avec vos amies.
l. : Ce qui veut dire que mes consignes auront été respectées jusqu'au bout. Tant mieux.
Valva : Pourquoi, "tant mieux" ?
l. : Pour m'être entraîné un mois avec Yann, je sais tout comme le reste des membres de l'équipe qu'il est a même de vaincre Odibal. Mais s'il avait du vous combattre tous trois auparavant, il n'aurait peut-être pas réussi. Or, l'échec n'est pas a inclure dans une stratégie. Donc, je me suis arrangé pour disposer les pièces de façon a ce que vous trois soyez suffisamment ralentis, le temps que Yann puisse vaincre Odibal.
Albion : A t'entendre, on te croirait en train de jouer aux échecs.
l. : J'y ai fait une petite analogie, étant donné que, aux échecs comme ici, le but est d'envoyer le plus puissant facteur de réussite affronter et vaincre le roi adverse, en tenant compte du fait que plusieurs pièces envoyées ensemble augmentent les chances de victoire, et même si, pour arriver a cela, il faut sacrifier toutes les autres pièces.
Valva : En gros, pour que Yann arrive avec la meilleure aide possible face a Odibal, tu as simplement sacrifié le reste de ton équipe ?
l. : Qui te dit que je les ai sacrifiés ? Le sacrifice reste une éventualité. Si j'ai disposé les pièces ainsi, c'est uniquement parce que je savais que nous avions toutes nos chances, avec une pareille disposition.
Valva : Donc, je dois en conclure que tu es persuadé de pouvoir me vaincre ?
l. : Belle conclusion. Tellement belle qu'on dira qu'elle est de moi, si cela ne te dérange pas.
Valva : Petit présomptueux. Je ne te permets pas de te moquer de moi !

D'un mouvement de son arme, Valva lanca une tornade vers l., qui répliqua avec une tornade de même intensité, mais tournant dans le sens opposé. Au final, les deux tornades s'entrechoquèrent, avant de s'éteindre.

Valva : Joli.
l. : Merci du compliment. Mais tu viens de dévoiler une de tes faiblesses. Et je vais de ce pas m'en servir !
Valva : Essaie donc !

l. disparut soudainement, tandis qu'Albion se rua sur Valva, avant de lancer un assaut, aisément contré par le démon.

Valva : Trop lent !

Alors qu'il leva sa lance pour porter un coup, une rafale d'énergie lui transperça le corps par l'arrière. Valva se retourna, pour se rendre compte que l. avait utilisé l'une des attaques de son épée, mais, en se retournant, il laissa l'opportunité a Albion d'enfoncer une longue lame dans la plaie. Père et fils se regroupèrent ensuite.

Valva : Bande d'humains méprisables !
Albion : Pas si méprisables que ca, pour être parvenus a te faire ca !
l. : Et encore, ce n'est pas tout !

l. rengaina son épée, puis leva les mains au ciel.

l. : J'espère juste que cela marchera aussi bien que la-haut... Eclair de flammes !

Une foudre rougeatre tomba du ciel, pour atterrir dans la main gauche de l..

l. : Eclair de glace !

La main droite du jeune homme fut couverte par un éclair bleuâtre. l. joignit les deux mains, tandis qu'Albion courait vers Valva, son épée prête a frapper.

l. : Eclair Antipode !

Les deux courants électriques s'unirent dans un champ de foudre qui partit droit sur Valva. Albion s'interposa une seconde avant l'impact, et faucha le champ de son épée, avant de continuer sur son mouvement, en direction du démon.

Albion : Tranchant des foudres célestes croisées !

Valva tenta d'esquiver l'attaque, mais en se déplaçant, la lame qui se trouvait dans son corps attira la foudre, qui le foudroya sur place. Il reçut ensuite le coup, qui l'entailla sérieusement sur une bonne partie du torse, tout en lui coupant le bras qui tenait son arme. Le démon tomba au sol, sérieusement blessé.

l. : Et un point pour les méprisables !
Valva : Urgh... Je comprends mieux pourquoi Scar a été vaincu...
l. : ...Albion ! Pars aider les filles !
Albion : Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?
l. : T'en fais pas. Affaibli comme il est, je ne risque rien !
Albion : Bon... Je te fais confiance !

Albion partit en courant vers le temple, mais a peine eut-il fait une dizaine de pas qu'une vague d'énergie le transperça au niveau du coeur. Il s'écroula, sans un mot.

l. : Père !

l. courut auprès d'Albion, et le souleva quelque peu, tandis que Valva se releva, apparemment en bien piteux état.

l. : Réponds-moi ! Père !
Albion : Qu'est-ce qui... S'est passé ?
l. : Tu as été touché par un tir de Valva.
Albion : Merde... Je ne vais pas pouvoir... Retourner voir ta mère...
l. : Dis pas ca !
Albion : l.... Tu es le seul héritier... De ma fortune et de mon nom... Sois-en digne... Et porte-le avec honneur... Mon fils !

Albion se dissipa en poussière, un sourire aux lèvres, et dans les bras de son fils.

Valva : Un de moins. Ce sera votre punition pour m'avoir blessé, humains stupides !
l. : Notre punition, tu dis ?

l. se releva, tournant le dos a Valva.

Valva : C'est bien, tu m'offres la victoire rapidement ! Ne bouge pas, et tu devrais rapidement le rejoindre !

Valva tira a nouveau, pour voir son tir dévié.

l. : Tu as tué mon père... Tu as menacé mes amis... Et maintenant, tu oses parler de me tuer ?

l. se retourna sur Valva, les yeux rougeâtres, tandis que deux paires d'ailes noires poussèrent subitement de son dos.

l. : Il est temps que je rende la justice, moi, l. di Alexandros, réincarnation de la Mort !
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:41 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:28
Chapitre 53 : Ou les combats font rage (partie 2)

Spoiler
Valva : Réincarnation de la mort ?
l. : C'est exact.
Valva : Qu'est-ce que c'est que cette sombre mascarade ?
l. : Je vais t'expliquer. Au moment même ou j'ai appris a utiliser la magie, une voix est parvenue a mes oreilles...

??? : Tu peux enfin m'entendre ! Il était temps !
l. : Qui es-tu ?
??? : Tu peux m'appeler Velid. Je suis l'esprit de la mort, qui voyage de générations en générations.
l. : Et que me veux-tu, Velid ?
Velid : J'ai une mission toute particulière. Je suis chargé de transmettre, au fil du temps, l'esprit du dieu de la mort, de descendant en descendant.
l. : Attends... Cela voudrait dire que...
Velid : Exact. Tu es le dernier descendant a hériter de cet esprit.
l. : Mais... Pourquoi moi ?
Velid : Tu es né de sang noble, toi qui est de la famille des Di Alexandros. Ton coeur est pur et droit. Tu sais faire la part des choses, et tu connais toutes les facettes de l'être humain, malgré ton jeune âge. Tu es donc la personne la plus habilitée a recevoir l'esprit du dieu de la mort, ainsi que les pouvoirs et les droits qui en découlent.
l. : Les pouvoirs et les droits qui en découlent ?
Velid : Un dieu de la mort est avant tout un maître de la mort, mais il est également un puissant combattant, aussi bien magiquement que physiquement. Néanmoins, ce pouvoir s'accompagne d'une restriction.
l. : Laquelle ?
Velid : Ce pouvoir ne doit être utilisé que lorsque l'une des trois races tentera de prendre l'ascendant sur les deux autres, au point de menacer l'équilibre du monde. Tiens aussi compte du fait que ce pouvoir, aussi grand soit-il, aura une influence sur ta durée de vie, car tout démon, ange ou humain que tu devras abattre de cette manière allongera ta durée de vie. De plus, a partir du moment ou tu commenceras a utiliser ces pouvoirs, il te sera impossible de faire marche arrière, et tu deviendras a jamais l'émissaire de la mort elle-même.
l. : Je vois... Je suppose que je n'ai pas d'autre choix que d'accepter cette responsabilité.
Velid : Tu dis vrai.
l. : Soit. Espérons au moins que je pourrai tenir ce pouvoir jusqu'au moment opportun...


l. : Et maintenant que j'ai accepté ces pouvoirs, je n'ai plus d'autre choix que de me dresser contre la race qui met en péril les trois mondes !

l. tendit les mains, pour faire apparaître une faux gigantesque.

l. : Et pour cela, je ne vais pas retenir le moindre de mes coups !

Il tendit la faux vers le ciel, ce qui fit apparaitre des nuées de faux miniatures, qui piquèrent toutes vers Valva, qui tenta de les esquiver autant que son corps blessé le lui permettait. Nanmoins, de temps a autre, une des faux le transpercait, augmentant encore le nombre de ses blessures. C'est alors qu'une faux, nettement plus imposante, apparut sous la gorge de Valva.

l. : Repens-toi pour tes actes, a présent.
Valva : Jamais ! J'ai agi pour le bien de mon monde ! Je n'ai rien a me reprocher !
l. : Alors meurs.

Et la Mort rendit son office, sous la forme de la faux que l. tenait, et qui coupa nettement la gorge de Valva.

l. : Justice est faite.
??? : Tu le penses vraiment ?

L'esprit de Valva s'éleva de son corps.

Valva : Nous autres Démons Elémentaires avons l'avantage, pour peu que nous soyons dans notre monde, de pouvoir nous mouvoir hors du corps que nous possédons si celui-ci est trop abîmé, le temps de trouver un nouvel hôte. Une fois le nouvel hôte trouvé, il nous suffit d'augmenter notre influence jusqu'a détruire l'âme de l'hôte, et le corps nous appartient ensuite.
l. : Je comprends mieux... Depuis des millénaires, toutes ces morts restées inexpliquées par mes prédécesseurs... Ainsi, c'était donc vous, Démons !
Valva : Exactement. Et maintenant, afin de m'assurer que nous ne risquerons plus jamais rien, nous allons prendre possession du meilleur des corps... Celui de la réincarnation actuelle du dieu de la mort !

Avant que l. ne puisse faire quelque chose, l'âme du démon pénétra dans son corps.

Valva : ...Ou suis-je ?

Valva se trouvait sur un endroit quelque peu étrange. Il venait d'apparaître sur une espèce de plate-forme, surplombant un endroit ressemblant a l'espace, mais dans lequel il pouvait respirer sans le moindre problème.

??? : Bienvenue chez moi.
Valva : Qui es-tu ?
??? : Tu es tellement bigleux que cela ?

Face a lui se trouvait l., toujours en habit de dieu de la mort.

Valva : ...Tu es donc capable de faire combattre ton âme ?
l. : Pas seulement cela. Tout d'abord, sache que nous ne sommes pas dans mon corps, mais dans une dimension parallèle, propre au dieu de la mort.
Valva : Quoi ?
l. : Comme tu viens de le comprendre, je me suis servi de mon propre corps comme porte, sans que cela ne l'affecte.
Valva : C'est...
l. : "Pas possible" ? Rien n'est impossible pour un dieu de la mort. Par exemple, je peux donner forme matérielle a une âme, comme j'ai fait avec toi au moment ou tu as passé la porte. Tu comprendras donc que ce corps que tu as est le dernier, et que tu devras donc y faire attention.
Valva : Moi, faire attention a mon corps ?
l. : Exactement... Parce que, par exemple,...

Le bras droit de Valva explosa sous la pression de l'air, le faisant hurler de douleur.

l. : ...Si tu perds un membre, c'est définitif.
Valva : Khhh... Sale humain !
l. : Je n'en suis plus un. Je suis le dieu de la mort, a présent.
Valva : Ne te fous pas de moi !

Valva courut vers l., pour soudainement perdre l'équilibre, avant de tomber. Une douleur lancinante lui parcourut la jambe droite, et c'est en y jetant un oeil qu'il constata qu'elle avait subi le même sort que son bras.

l. : Pour courir, il te faut tes deux jambes, non ?
Valva : Tu es... Cruel...
l. : Ne l'avez-vous pas été, vous, démons ? En exterminant un monde entier, en abattant des centaines d'humains juste pour votre bon plaisir...
Valva : Les humains sont des créatures inférieures ! Il est normal que...
l. : Silence !

L'autre bras de Valva disparut.

l. : J'ai vécu parmi ces êtres que tu juges "inférieurs", et je peux dire de source sûre qu'ils valent bien plus que la valeur que tu leur accordes !
Valva : Ton jugement est corrompu, dieu de la mort. Si tu avais vécu ici, tu aurais compris.
l. : Compris quoi ? Une doctrine que vous autres, grands démons, tentez de propager pour justifier vos actes ?
Valva : C'est faux !
l. : Scar avait compris cela, lui. Cela se voyait dans son regard qu'il ne méprisait pas les autres races comme tu le fais. C'est pour ca que je lui ai permis de mourir la tête haute. Toi, par contre, tu ne mérites que de mourir face contre terre...
Valva : Non !
l. : Ce n'est pas a toi de décider de la manière dont tu vas mourir, misérable insecte.
Valva : Je ne suis pas un insecte ! Je suis...

Il ne put dire un mot de plus, le restant de son corps explosant a son tour. l. ferma les yeux, avant de disparaitre de cette dimension, réapparaissant a l'endroit d'ou il était parti.

l. : Ce n'est pas encore fini. Je me dois de partir aider Yann a affronter Odibal.

Déployant ses ailes, il allait s'envoler, lorsque son habit de dieu de la mort disparut.

l. : Zut... J'ai présumé de mes forces...

Il s'écroula, vidé de ses dernières forces.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:45 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:28
Chapitre 54 : Ou les combats font rage (partie 3)

Spoiler
Marine : Libra Converge !
Sakuya : Virgo Dispersion !

Les flèches et les coups de fléau pleuvaient sur Ron, qui se défendait tant bien que mal.

Marine : Baisse ton arme, Ron, tu es perdu !
Ron : Ah bon ? Firaga !

D'un geste de la main, Ron projeta une volée de flammes, qui aurait brûlé les deux filles si Khaelis n'avait pas dévié le jet d'un mouvement de son arme.

Ron : Pas mal, archange. Tu as quelque chose de mieux ?
Khaelis : J'ai une mission a remplir avant toute chose, et ce n'est pas un mécréant de ton espèce qui va m'en empêcher !
Ron : Epargne ta salive ! Je suis le grand Démon Elémentaire du Feu, et je ne vais pas me laisser faire par un larbin dans ton genre !
Kaina : Rubi, ferme-la et abrège !
Ron : Moi, c'est Ron, pas Rubi, t'imprimes ?
Kaina : Quoi, t'as un problème ?
Ron : Oui. Toi.
Kaina : C'en est trop !

Kaina se leva, et, a la grande surprise de tous, empoigna Ron.

Kaina : Tu te fous de qui ? Je te rappelle que je suis ta supérieure !
Ron : La ferme, gourdasse ! Je vais pas me laisser dominer par une imbécile dans ton genre !
Kaina : Ah oui ? Bah va crever et vite fait, qu'on soit débarassé de toi !
Ron : Je t'ai dit de ne pas me donner d'ordres !
Kaina : Tu comptes continuer sur ce ton ? Très bien.

Kaina fit apparaître une sorte de grand bouclier aux tons bleutés, et avec trois griffes a son extrémité, dans sa main droite, qui était encore libre.

Kaina : Maître ! Je m'en vais de ce pas exécuter un traître !
Ron : Quoi ? Ne me dis pas que...

Les griffes empalèrent Ron au niveau de son coeur, et expulsèrent son âme en dehors de son corps.

Ron : Tu as de la chance, je m'en vais... Mais je reviendrai !

Ron fut soudainement enfermé dans une bulle d'eau, qui apparut de nulle part.

Ron : Qu'est-ce que cela ?
Kaina : Une prison d'âme de ma concoction. Tu y resteras enfermé jusqu'a ce que tu aies reçu le jugement du Maître.
Ron : Libère-moi ! Et vite !
Kaina : Tu n'es pas en position de me donner des ordres !
Sakuya : Euh... Vous n'étiez pas censés nous combattre ensemble ?
Kaina : Ce petit impudent allait se rebeller tôt ou tard. Mieux valait m'en charger directement. De toute manière, étant donné qu'il ne plaisait pas a Odibal, il aurait été exécuté bien vite...
Marine : Tiens, tu ne l'appelles plus "Maître" ?
Kaina : Odibal n'est pas mon maître, de même que ce traître d'Elcifur ne l'a pas été non plus. Je n'ai qu'un maître, et ce maître est celui qui m'a appris à utiliser mes talents. C'est a lui que je me réfèrerai, et a personne d'autre.
Khaelis : C'est un sentiment ma foi fort honorable, que de ne rendre des comptes qu'a une seule personne, même quand cette personne n'a théoriquement plus aucun ordre a vous donner. Mais c'est également quelque chose de fort risqué, vous ne croyez pas ?
Kaina : En effet. Odibal a tenté de me faire exécuter a plusieurs reprises, du temps ou Elcifur dirigeait ici. Mais maintenant qu'Odibal est ici en maître, le chaos règne, étant donné que ce nouveau dirigeant ne pense qu'a son plaisir personnel, et néglige son peuple. Je n'appréciais pas spécialement Elcifur, mais je me dois de reconnaître que c'était un bon dirigeant.
Sakuya : Alors pourquoi ne pas nous laisser passer, étant donné que c'est pour rendre son trône a Elcifur et vaincre Odibal que nous sommes la ?
Kaina : Ah bon ? Etrange...
Marine : Quoi ?
Kaina : Odibal vous a présenté comme étant des humains dont l'unique ambition était de faire un génocide sur ce monde, et a ajouté qu'a vos côtés se trouvait un clone d'Elcifur, que vous tenteriez d'utiliser pour vous couvrir.
Khaelis : Normal. Odibal ne connaît d'autres moyens que le mensonge pour se couvrir, et de plus, le retour de son frère, qui reste le roi légitime, le rabaisserait directement en-dessous de tout, ce qui l'aurait empêché de faire ce qu'il a fait...
Kaina : Ce qu'il a fait ?
Marine : Il a dépéché une troupe au Paradis, qu'il a anéanti en utilisant le Terraforma. De plus, nous savons de source sûre qu'une fois qu'il aura réussi a nous vaincre, il détruira ce monde, ainsi que tous ses habitants, afin de finir comme étant le dernier démon vivant, et régnant sur un peuple lui semblant inférieur.
Kaina : C'est... C'est pas vrai...
Ron : Les écoute pas, imbécile ! Ils font ca pour t'embrouiller !
??? : Ceci est faux.

Une ombre apparut, ombre devant laquelle Kaina s'agenouilla.

Kaina : Merci d'avoir répondu à ma convocation expresse aussi vite, Maître Jannek.
Jannek : Allons, que ne ferais-je pas pour mon élève favorite ?
Kaina : Merci.
Jannek : Alors, pour quelles affaires m'appelles-tu ?
Kaina : Tout d'abord, le cas de Rubi. Il est une menace pour la couronne, qu'elle soit actuelle ou future. Que dois-je faire ?
Jannek : Annihile-le.
Kaina : D'accord.

La prison gardant l'âme de Ron commenca a rétrécir.

Ron : Que se passe-t-il ?
Kaina : La sentence a été rendue. En tant que juge des Enfers, tu es condamné a la peine capitale par compression d'âme, et la peine s'applique dès maintenant.
Jannek : Sage décision. Ensuite ?
Kaina : Maître, que pensez-vous de la politique actuelle d'Odibal ?
Jannek : Il est évident qu'elle est un risque pour notre monde. Des rumeurs courent sur les envies d'Odibal de régner sur la Terre des humains après avoir vaincu la troupe d'élite qui doit l'affronter aujourd'hui même. Et pour éviter qu'une personne ne puisse l'arrêter a nouveau, il n'hésitera sûrement pas a faire ce qu'il a fait a la Terre des anges. C'est une situation dangereuse pour les mondes restants.
Kaina : Que me conseillez-vous de faire ?
Jannek : Tout d'abord, sache que cette mission que je vais te donner sera sans nul doute la dernière. Mon âme se fait vieille, et je ne vais pas tarder a lui offrir le repos éternel. Il faudra donc que tu prennes tes décisions par toi-même.
Kaina : Mais... Que vais-je faire sans vous ?
Jannek : Tu suivras ton propre chemin, tout simplement. Mais avant cela, j'aimerais que tu remplisses cette dernière mission que je vais te confier.
Kaina : Je vous écoute, Maître !
Jannek : C'est simple. Aide ces humains et anges a parvenir jusqu'au temple, ouvre leur le chemin jusqu'à Odibal, puis garde l'entrée pour éviter qu'aucun autre démon ne se mêle de cela. Le conflit est déjà suffisamment complexe pour que d'autres personnes y soient mêlées.
Kaina : D'accord, Maître.
Jannek : Humaine, Ange, Archange, pouvez-vous veiller sur ma chère élève ? Elle peut sembler un peu désemparée, mais j'ai confiance en son jugement, et je sais que ses pouvoirs vous seront d'une grande aide.
Sakuya : Nous acceptons avec plaisir !
Marine : Bienvenue dans l'équipe, Kaina.
Kaina : Merci... Et dire que nous étions adversaires il n'y a pas cinq minutes... Bon ! Nous devrions nous hâter d'aller au temple ! Ses portes se sont ouvertes il y a peu, le combat n'a donc pas encore commencé. Nous pouvons encore nous rendre utiles !
Khaelis : Allez-y sans moi. Je pars épauler l. et Albion, et nous vous rejoindrons tous les trois.
Marine : Khaelis, aurais-tu oublié les consignes de l. ?
Khaelis : Avec l'ajout de Kaina dans notre équipe, cela nous fait un électron libre... Moi, en l'occurence. Et cela me permet de relayer l'information à l., ce qui lui permettra de profiter de l'information, et ce qui nous fera donc gagner du temps.
Kaina : Maître... Merci pour tout l'enseignement que vous m'avez donné. Je saurai m'en montrer digne.
Jannek : Merci a toi aussi, Kaina, pour l'avoir suivi jusqu'au bout. Tu es courageuse et juste, et je sais que cela te mènera loin. Va de l'avant, maintenant !
Kaina : D'accord ! Vous me suivez, vous deux ?
Marine : On est derrière toi !
Sakuya : Fais gaffe de ton côté, Khaelis !
Khaelis : Pas de problème !

Et tandis que l'archange faisait chemin arrière, les trois filles foncaient vers le temple.
« Modifié: 05 décembre 2011, 14:49 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:29
Chapitre 55 : Ou commence l'affrontement final

Yann : Saleté de champ de force ! Laisse-moi passer !

Malgré diverses tentatives, le champ de force n'avait pas cédé d'un pouce. Yann se laissa tomber a genoux.

Yann : Suis-je donc si faible pour ne pas pouvoir atteindre mon objectif ?
??? : Yann ! Attends-nous !
Yann : Hein ?

Marine, Sakuya et Kaina le rejoignirent, tandis qu'il se releva.

Sakuya : Pourquoi tu t'es arrêté ?
Yann : Elcifur m'a abandonné ici, après avoir érigé un champ de force devant l'entrée.
Kaina : Laissez, je m'en occupe.
Yann : N'es-tu pas notre ennemie ?
Kaina : Les choses changent. Ecartez-vous.

Kaina posa ses deux mains sur le champ de force, et poussa.

Kaina : Hum, un champ d'inversion.
Marine : Qu'est-ce que c'est ?
Kaina : Un champ qui, en plus d'empêcher le passage des gens, comme tout champ de force normal, est capable d'inverser le flux des forces projetées contre lui. En résultat, les attaques fortes deviennent faibles, et...

Le champ explosa soudain devant elle.

Yann : ...Les attaques faibles sont dévastatrices, n'est-ce pas ?
Kaina : Tu comprends vite.
Yann : J'ai eu un bon prof. On avance ?
??? : Inutile. Je suis la.

Odibal se tenait a l'intérieur de l'entrée du temple, le corps d'Elcifur soutenu à la tête par l'une de ses mains.

Odibal : Ce n'était pas malin de m'envoyer le frangin en entrée, j'ai a peine eu le temps de m'échauffer.
Yann : Ce n'était pas ce qui était prévu. J'étais censé l'accompagner.
Odibal : Je comprends mieux pourquoi il était si faible. Maintenir le champ de force qui se trouvait ici a du l'épuiser considérablement... Bah, puisque c'est ca...

Une aura lumineuse entoura Elcifur, qui fut lancé vers le groupe de Yann, et rattrapé par lui. Il reprit conscience, visiblement surpris.

Elcifur : Yann... Tu as réussi a passer ?
Yann : Ne refais plus de choses comme ca. On est venu ensemble, on se battra ensemble !
Elcifur : D'accord...
Yann : Tu peux tenir debout ?
Elcifur : Pas de problème. J'ignore comment cela se fait, mais je suis a nouveau en pleine forme.
Yann : Ton frère t'a soigné après avoir appris que tu me maintenais dehors avec ton champ de force.
Elcifur : J'aurais du me douter qu'il ferait ca quand il l'aurait appris. Il déteste se battre contre des gens qui ne combattent pas a fond devant lui.
Odibal : Bon, vous avez fini de palabrer ? Ca fait un mois que j'attends ce combat !
Yann : Ne t'en fais pas, tu vas l'avoir.

Yann fit apparaître Ophis et Cius.

Yann : Et ne compte pas sur moi pour te ménager !
Odibal : J'y compte bien !

Et tous deux se chargèrent. Yann entama le bal par une série d'attaques rapides, qu'Odibal contra avec des boucliers d'énergie, tout en se déplacant pour éviter certains coups. La contre-attaque fut violente, et Yann fut projeté en arrière, le nez en sang a cause du coup porté par Odibal.

Yann : Ouch... Je ne m'attendais pas a une telle vitesse d'entrée de jeu.
Odibal : Bon, maintenant qu'on s'est échauffés tous les deux, on peut passer a la vitesse supérieure ?
Yann : C'est bizarre, c'est ce que j'allais justement te proposer !

Une flèche tirée par Sakuya vola vers Odibal, mais fut brisée en chemin par un coup d'Ophis.

Sakuya : Yann ! Pourquoi ?
Yann : C'est mon combat.

Et Yann et Odibal disparurent. Dans toute la salle, des échos de coups qui s'entrechoquent se firent ressentir, coup après coup. Le sol tremblait, et le temple lui-même vacillait sur ses fondations. Finalement, les deux adversaires s'éloignèrent, le temps de souffler un peu.

Odibal : Je n'imaginais pas que j'allais pouvoir m'amuser autant lors de ce combat ! Dommage que celui qui m'a lancé ce défi ne puisse pas en juger !
Yann : J'ai confiance en lui, je sais qu'il nous rejoindra tôt ou tard.
Odibal : C'est beau d'avoir confiance en tes amis... Mais qui te dit qu'ils ont confiance en toi ?
Yann : Je le sens.
Odibal : Tes sens sont peut-être perturbés.
Yann : Ils ne m'ont jamais trahi, jusqu'a maintenant, du moins.
Odibal : J'espère que tu as raison...

Les deux disparurent a nouveau, pour réapparaître, une minute plus tard. De nombreux coups eurent lieu pendant cette minute, a un intervalle bien plus rapproché que le précédent.

Odibal : Tss... Tu tiens vraiment le rythme, n'est-ce pas ?
Yann : C'est plutot a toi qu'il faudrait poser la question.
Odibal : Dis-moi... Quelle est ta raison de te battre ?
Yann : Pardon ?
Odibal : Pourquoi te bats-tu contre moi ? Pour la paix ? Pour la justice ?
Yann : J'ai mes raisons.
Odibal : Quelles qu'elles soient, elles ne doivent pas être fort honorables, pour que tu refuses d'en parler ainsi.
Yann : Au contraire. La confiance que les autres me portent n'est en rien quelque chose de déshonorable.
Odibal : Tu es seulement porté par les désirs des autres ?
Yann : Non. Si je me bats, avant tout, c'est pour protéger ceux qui me sont chers... Mes amis... Celle que j'aime... Mon monde... Je les protégerai tous de ta folie, Odibal !
Odibal : Joli discours... On va voir s'il tient la route face a mes idéaux de destruction !

Izual

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28 juin 2010, 00:30
Chapitre 56 : Ou les atouts sont lancés

Odibal tendit la main vers le ciel.

Odibal : Tu sais, je n'ai même pas ma place ici.
Yann : Pardon ?
Odibal : A ma naissance, il avait déjà été décidé que je ne serais que le remplaçant, celui qui ne viendrait sur le trône que si mon frère venait a décéder ou a abdiquer. De ce fait, j'en ai nourri une haine féroce envers lui, et ai tout tenté pour le faire plier. Mais plongé dans ses idéaux comme il l'était, rien ne pouvait le faire céder, excepté la force. J'ai alors tout tenté pour m'améliorer a ce niveau, espérant pouvoir surpasser mon frère et prendre sa place. Mais un événement a encore troublé mes plans.
Elcifur : La mort de notre père, n'est-ce pas ?
Odibal : En effet. Avant de mourir, il m'a lancé un dernier sort, qui me forçait a endurer les blessures que tu endurerais par ma faute, quelles que soient les causes par lesquelles tu étais blessé. Et, comme tu le sais, j'ai tout tenté pour contourner le sort, sans succès. Jusqu'au jour ou il s'est brisé de lui-même.
Elcifur : J'ai ressenti le lien qui se brisait entre toi et moi. Mais, a ma grande surprise, tu n'as rien tenté pour m'abattre dans l'immédiat.
Odibal : J'ai entendu, au moment ou je comptais t'abattre, la prophète t'annoncer que le Roi des Démons finirait par être abattu par un humain devenu Archange, même si sa prophétie était instable. De fil en aiguille, tu t'es tellement fait avoir par cette prophétie que j'ai colportée dans le monde entier que nous en sommes a cette situation.
Elcifur : En effet. La rumeur s'est propagée tellement vite que j'ai du prendre des mesures pour éviter qu'elle ne s'accomplisse. J'ai donc envoyé mes plus puissants combattants l'abattre. Il a néanmoins survécu par un miracle qui me dépasse, avant de repousser une expédition punitive programmée depuis des siècles sur le monde des humains. C'est la que tu as fait ton coup d'éclat.
Odibal : C'est bien ca. J'ai proposé l'idée des faux Démons Elémentaires, qui a été approuvée a la presque majorité, et lorsque Scar a été abattu, et connaissant ton attachement pour lui, je t'ai proposé d'aller le rejoindre. Tu n'avais juste pas compris que ma proposition de le rejoindre était dans l'au-dela, et de mon côté, je n'avais pas compté m'amuser autant, ce qui a été rendu possible grâce à l'aide de ce magicien, qui a vaincu Scar.
Yann : Et donc, les pièces du puzzle s'assemblent. Je comprends bien des choses, sur le coup.
Odibal : C'est bien...

Une aura d'énergie sombre se forma autour d'Odibal.

Odibal : ...Tu comprends maintenant pourquoi je vais t'abattre !
Yann : N'y compte pas !
Odibal : Je vais donc devoir dévolier mon atout ! Grande Epée des Démons, viens a moi !

Une épée massive apparut dans les mains du démon.

Odibal : Cette épée a été forgée spécialement pour moi, et personne d'autre n'est a même de la manipuler au maximum de ses capacités !
Yann : C'est pareil pour mes armes ! Je suis le seul a les avoir maniées, et a les avoir maîtrisées !

Yann se mit en position de combat.

Yann : Ne t'attends pas a ce que je retienne mes coups !
Odibal : J'espère bien !

Les deux se chargèrent une nouvelle fois, et les lames se rencontrèrent. Malheureusement pour Yann, celle d'Odibal était la plus résistante, et Cius, rapidement suivie d'Ophis, vola en éclats. Yann fit un bond en arrière, tandis que son adversaire éclata de rire.

Odibal : C'est ca, tes deux puissantes lames ?
Yann : ...J'attendais justement que tu fasses cela...

Il tendit le bras qui tenait le manche d'Ophis.

Yann : "I am the bone of my sword"

Sous les yeux ébahis de son adversaire, ainsi que de ses alliés, l'épée de Yann se reconstitua rapidement, pour prendre la forme qu'elle avait auparavant. Tout en gardant le bras tenant la lame nouvellement créée tendu, il pointa le manche de Cius dans l'autre direction.

Yann : "Steel is my body, and fire is my blood."

Cius se reconstitua a son tour, tout aussi rapidement que sa jumelle. A peine fut-elle recréée que Yann croisa ses lames, en fermant les yeux, tandis qu'un cercle magique apparut sous ses pieds.

Yann : "Have withstood pain to create many weapons."
Elcifur : Cette invocation... Tous a couvert !
Yann : "Yet those hands will never hold any of them."
Odibal : Je t'en empêcherai !

Odibal se rua vers Yann, qui ne bougea pas.

Yann : "I have no regrets. This is the only path."

Yann ouvrit les yeux.

Yann : "For those I urge to protect... Unlimited Blade Works !"

Les lames furent décroisées, dans un grand éclat de lumière, qui aveugla tout le monde. Lorsque Sakuya et les autres purent ouvrir les yeux, ce fut pour constater que Yann et Odibal avaient disparu.

Sakuya : Ou sont-ils passés ?
Elcifur : Yann a utilisé l'une de ses trois techniques suprêmes pour affronter Odibal sur son propre terrain... Tout ce que nous pouvons faire est attendre... Et espérer.

Ailleurs,...

Odibal : ...Zut, il est trop tard...
Yann : Bienvenue chez moi.
Odibal : Ou suis-je ? Réponds !
Yann : Je te présente l'une de mes techniques ultimes. Elle m'a permis de te matérialiser dans mon propre monde.

Le monde ou se trouvaient Yann et Odibal n'était qu'une vaste plaine, couverte d'épées plantées a même le sol. Au loin, le sol s'embrasait, comme animé par les flammes de l'Enfer elles-mêmes. Yann, qui faisait face a Odibal, ne tenait plus qu'une seule épée, dont la lame semblait être un simple amalgame des lames d'Ophis et de Cius, toutes proportions respectées.

Odibal : Ton épée... !
Yann : J'ai appris, au cours de mon entrainement, a unir les énergies de lumière et de ténèbres contenues dans mes deux armes, pour n'en donner qu'une, capable de trancher le ciel et la terre d'un simple mouvement.
Odibal : Tu crois que tu m'impressionnes ?
Yann : Prouve-moi le contraire !
Odibal : Très bien... En garde !

Izual

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28 juin 2010, 00:30
Chapitre 57 : Unlimited Blade Works

Odibal se rua sur Yann, qui esquiva aisément l'assaut.

Yann : Eh bien, tu as du mal a te mouvoir ? Il ne fait pourtant pas particulièrement lourd, ici.
Odibal : Cesse de te moquer de moi !
Yann : Je n'y peux rien. Nous ne sommes ici que depuis dix minutes, et tu sembles épuisé comme si tu avais couru pendant douze heures d'affilée non-stop a plein régime.
Odibal : ...C'est a cause de ton monde, je me trompe ?
Yann : Ce monde est le reflet de ma volonté de te vaincre. Tu en ressens les conséquences directes. Néanmoins, pour ton information, je ressens les mêmes contraintes, il n'y a donc pas de désavantage.
Odibal : Alors pourquoi m'avoir amené ici ?
Yann : Pour m'assurer que ce sera un combat entre toi et moi, et personne d'autre.
Odibal : D'accord. Puisque c'est ainsi, je vais honorer ta mémoire, et me battre a 100 % de mes capacités !

Odibal fondit en un instant sur Yann, et le cribla de coups de sa lame, le tailladant de toutes parts. Le jeune homme tomba par terre, sévèrement blessé, avant de se relever péniblement.

Odibal : Tu dois avoir du mal, avec la pression propre a ton monde. N'est-ce pas ?
Yann : En effet. Mais je n'abandonnerai jamais !
Odibal : Têtu ? Courageux ? Ou simplement stupide ?
Yann : Je penche pour la seconde option, bien que la première est valide aussi.
Odibal : Puisque tu résistes, je vais lancer sur toi ma technique favorite...

Odibal brandit son épée, qui s'enveloppa de flammes noires.

Odibal : Chaos Wave !

Le coup porta, et Yann vola a terre, le corps couvert de flammes noires, qui le brûlèrent grandement. Odibal éclata de rire, avant de marcher calmement vers Yann.

Odibal : Tu vois, tu as beau m'envoyer dans ton monde, je suis plus puissant que toi !
Yann : Tu as négligé... Un point capital...
Odibal : Pardon ?
Yann : Ce monde... Ne porte pas le nom... D' "Unlimited Blade Works"... Sans raison !

D'un coup, les épées qui étaient plantées dans le sol se décrochèrent toutes, avant de converger vers Odibal, qui fut empalé de toutes parts. Au même moment, la dimension se déchira, et les deux adversaires réapparurent dans le temple.

Elcifur : Déjà de retour ?
Yann : Je ne sais pas encore maîtriser cette technique aussi bien que je le voudrais... Surtout dans un état pareil !
Odibal : ...Khh... Salaud... Je vais... Je vais te tuer !

En libérant une partie de son énergie, Odibal expulsa toutes les épées de son corps. Elcifur érigea aussitôt un bouclier de protection, dont dépassait la moitié de son corps, ainsi qu'une partie de celui de Sakuya.

Sakuya : Yann ! Attention !
Elcifur : Bouge pas, Sakuya !

Une épée traversa la jambe non protégée de Sakuya, ce qui la fit tomber en avant.

Yann : Sakuya !

Yann se rua en avant, mais il était trop tard, car une seconde épée transperça Sakuya au niveau de la poitrine. Elle s'écroula, sans un mot.

Yann : SAKUYA !

Il accourut auprès d'elle et la prit dans ses bras, tandis qu'Elcifur déplaca son bouclier, de manière a mieux protéger Yann.

Sakuya : Y...Yann...
Yann : Chut... Dis rien, t'es gravement blessée...
Sakuya : Je sais... Désolée... Je pourrai pas... Tenir la promesse... Que je t'ai faite...
Yann : Dis pas ca... On va te soigner...
Sakuya : Merci... De m'avoir aimée... Comme tu l'as fait...

Et elle rendit son dernier souffle, sous les yeux embués de larmes de Yann.

Yann : Sakuya ?... Allez, réponds-moi ! Sakuya ? Sakuya ? ...Saku...

Il la déposa par terre, avant de se relever, puis de faire face à Odibal.

Yann : Odibal.
Odibal : Oui ?
Yann : Tu vas mourir.
Odibal : Ah bon, tu en es sûr ? Pourtant, je...
Yann : SILENCE, ASSASSIN !

Odibal fut surpris par la voix de Yann, qui sonnait plus rauque que d'habitude.

Yann : Tu t'en es pris a ma planète... Tu as tenté de tuer mes amis... Tu as fait abattre mon père... Et maintenant, tu viens de tuer Sakuya... Je ne te pardonnerai jamais !

Le pendentif de Yann se mit a étinceler, avant d'éclater, pour libérer une poudre argentée, qui enveloppa le corps de Yann avant de prendre la forme d'une armure.

Yann : Il est temps d'en finir une bonne fois pour toutes !

Izual

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28 juin 2010, 00:31
Chapitre 58 : The End (partie 1)

Yann se rua sur Odibal, le désarmant de son épée d'un coup de la sienne, avant de le projeter en l'air d'un coup de pied bien senti. Il décolla ensuite pour lui lancer en plein vol quelques coups d'épée, avant de le faire atterrir d'un coup de pied bien senti. C'est avec peine qu'Odibal sortit des décombres.

Odibal : Tu... Tu ne me vaincras pas !
Yann : Si.
Odibal : C'est hors de question !

D'un bond, Odibal récupéra son épée, avant de la brandir.

Yann : Encore un Chaos Wave. A moi de contrer.

Yann imita la posture d'Odibal, et les deux épées se chargèrent d'énergie.

Yann : Que ce coup soit le dernier.
Odibal : Ca me va. A nous deux, pour le dernier acte de ce combat !

Yann se posa, puis chargea Odibal, son épée toujours brandie. Le démon fit de même, et tous deux libérèrent leurs attaques au dernier moment.

Odibal : Chaos Wave !
Yann : Shinryuusaïsen !

Les deux semblèrent se traverser, avant de se figer, l'espace d'un instant. Le premier, Yann sentit la peau de son épaule se déchirer sous l'effet de l'impact, et ce jusqu'a l'os. Il hurla de douleur.

Odibal : J'ai gagné... Mwahaha ! J'ai gagn...

Il ne put en dire plus, car sa peau éclata a son tour... A ceci près qu'elle éclata sur toute la largeur de son corps, avant de lui faire rendre l'âme dans une grande explosion. Yann mit un genou en terre, sérieusement blessé.

Yann : Enfin... J'y suis arrivé...
??? : Yann !
Yann : ...Khaelis ! l. !

Les deux venaient d'arriver, et constataient, impuissants, l'ampleur des dégats. Yann marcha avec difficulté jusqu'au corps de Sakuya, toujours inanimé.

Khaelis : Ne me dites pas qu'elle est...
Yann : Si... Elle est m...
l. : Non.
Yann : Pardon ?
l. : Si elle était morte, son corps se serait réduit en cendres. Or, le corps est toujours la. Donc, il y a moyen de la sauver.
Marine : Laissez-moi faire. Je vais tenter quelque chose.
Yann : Tu penses a quoi ?
Marine : Mon plus puissant sort de soin. Mais j'aurai besoin de vos énergies magiques a tous. Mettez-vous en cercle autour d'elle, et donnez-vous les mains.

Tous obéirent. Yann et l. étant les plus proches de Marine, tous deux posèrent une main sur son épaule, tandis qu'elle dirigea ses mains vers le corps de Sakuya.

Marine : Esprits de Lumière, Divinités du Paradis, prenez notre puissance pour lui sauver la vie !

Les énergies magiques convergèrent vers Marine, qui les convertissait en énergie régénérante pour Sakuya. Rapidement, la plaie cessa de saigner, mais malgré leur acharnement, elle ne se refermait toujours pas. Finalement, Marine se redressa.

Marine : ...On ne peut plus rien faire pour elle... C'est a elle de se battre pour vivre.

Yann, en larmes, serra le corps de Sakuya contre lui.

Yann : Reste avec nous... Reste avec moi... Je t'en prie...

Quelques larmes atteignirent la plaie, qui se mit a scintiller, avant de se refermer, très lentement, mais sûrement.

Marine : Incroyable...
Khaelis : Alors c'est ca, le pouvoir miraculeux des Larmes d'Archange ?
Elcifur : C'est un miracle...
Yann : ...Les amis. Prenez le corps de Sakuya et partez très vite.
l. : Je reste avec toi. Khaelis, je compte sur toi pour mettre les filles et Elcifur en sécurité.
Khaelis : Entendu.

Khaelis ne tarda pas a sortir, portant avec l'aide d'Elcifur une Sakuya en voie de guérison.

l. : ...Il est encore la, n'est-ce pas ?
Yann : Oui. Nous nous devons de vaincre également son âme, si nous voulons en finir pour de bon.

Izual

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28 juin 2010, 00:31
Chapitre 59 : The End (partie 2)

Une sorte d'esprit apparut devant l. et Yann.

l. : Odibal. Ainsi donc, tu t'es montré.
Odibal : Cela ne sert a rien de me cacher. De toute manière, je suis fichu.
Yann : Pardon ?
Odibal : Lorsque mon père a appris mes envies de meurtre envers mon frère, il a scellé mon âme a ce temple. De plus, a la différence des Démons Elémentaires, je suis incapable de chasser une âme d'un corps, pour ensuite en prendre possession. Et même si je parvenais a le faire, je serais toujours enfermé dans l'enceinte du temple.
Yann : Ok, je comprends.
Odibal : J'ai un service a vous demander, même si je sais que je suis la dernière personne a qui vous voudriez en donner...
l. : ...Quoi, comme service ?
Odibal : Détruisez mon âme. Je préfère encore mourir pour de bon que d'endurer une éternité, prisonnier d'ici.
l. : De toute manière, ton heure est venue.

l. fit réapparaître son apparat de Dieu de la Mort, a la grande surprise de Yann.

Yann : Joli, le costume.
l. : C'est bon, te moque pas... Bon, il est temps de rendre la justice.
Odibal : Une dernière chose... Dites a mon frère... Que je regrette...
Yann : On lui passera le message.

Et la faux de l. s'abattit sur Odibal, le faisant s'évaporer dans l'air.

Yann : ...
l. : Yann, ca va ?
Yann : Je me disais seulement que c'était bête...
l. : Quoi ?
Yann : Tout ce qui m'est arrivé, tout ce qui nous est arrivé, c'est parti d'une simple querelle entre frères. Tu ne trouve pas ca idiot ?
l. : Il y a des frères et des soeurs qui n'arrivent pas a exprimer leur malaise autrement qu'ainsi. Il faut juste savoir comprendre d'ou vient le problème pour que tout s'arrange. Et apparemment, Odibal a compris que, même avec toute la force qu'il a emmagasiné des siècles durant, cela n'arrangerait rien de tuer son frère. C'est pourquoi il s'est rendu.
Yann : ...Allez, sortons.

Alors qu'il sortait, l'armure qui enveloppait son corps éclata, comme du verre, en de millions de particules argentées, qui flottèrent dans le temple. Sans y prêter attention, il continua a marcher, malgré ses blessures.

Elcifur : Yann ! l. !
Yann : C'est fini. Ton frère est bel et bien mort.
l. : Il nous a toutefois demandé de te dire qu'il était désolé pour ce qui était arrivé.
Elcifur : Alors il s'est enfin rendu compte... L'imbécile...
Yann : Et Sakuya ?
Marine : Elle est inconsciente, mais en vie. La plaie s'est entièrement refermée, et elle semble hors de danger.
Yann : Parfait.

Un portail s'ouvrit devant eux, pour laisser apparaître Balthazar, suivi de Melchior et de Gaspard.

Marine : Tiens, regardez qui voilà.
Melchior : Bon travail, les jeunes. Nous venons d'apprendre, pour Odibal. Son corps est désintégré et son âme dispersée, donc les mondes ne courrent plus aucun danger.
Yann : Tant mieux.
l. : "Tant mieux", c'est tout ce que tu trouves a dire ? Attends, on a sauvé les deux mondes restants, on a vaincu les plus puissantes menaces, on va être considéré comme des héros ici, et ca te fait ni chaud ni froid ?
Yann : Ok, on a sauvé le monde. Ok, on a vaincu Odibal. Mais a quel prix ? Regarde le nombre de morts inutiles. Regarde le nombre de douleurs vaines. Tu crois que tout cela vaut une hypothétique gloire ?
Gaspard : Il est évident qu'il y a eu énormément de pertes, Yann. Mais il faut savoir se tourner vers l'avenir.
Khaelis : Yann. Sakuya se réveille.

Yann accourut aussitot, tandis que Sakuya ouvrit péniblement les yeux.

Sakuya : Huh... Ou suis-je... ?
Yann : Ne t'en fais pas. Tout va bien. C'est terminé.
Sakuya : Et... Et Odibal ?
Yann : Il est vaincu.
Sakuya : Alors... On a gagné ?
Yann : C'est bien ca. Tu peux te lever ?
Sakuya : Je vais essayer...

Elle se releva, aidée par Yann.

Yann : Bon. Et maintenant, que faisons-nous ?
Gaspard : Retournons sur Terre. On nous attend.

Un portail apparut.

Elcifur : Je reste ici. C'est dans des moments pareils que je dois m'occuper de mon peuple.
Kaina : Merci d'avoir aidé notre souverain. Vos noms ne seront jamais oubliés ici.
l. : Y a pas de problème. Prenez soin de votre monde, et évitez surtout qu'une telle tragédie ne recommence.
Elcifur : Yann, merci pour tout.
Yann : Pas besoin de me remercier, je n'ai fait que mon devoir.

Les uns après les autres, Yann, Sakuya, Marine, l., Khaelis, Gaspard, Melchior et Balthazar traversèrent le portail.

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