[Fiction] Undesired Angel - TERMINEE

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Izual

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27 juin 2010, 23:57
En gros, mon plus gros morceau.

60 chapitres, une histoire qui a été déjà lue des milliers de fois sur plusieurs autres sites, et qui a plu au moins autant de fois. J'en suis assez fier.

Niveau format, pareil que pour les autres, un post par chapitre, a commencer par le prochain. Bonne lecture !
« Modifié: 18 janvier 2012, 10:56 par Trailokiavijaya »

Izual

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27 juin 2010, 23:58
Chapitre 1 : Ou l'on apprend qui est Yann

Spoiler
??? : Allez, viens, on va s'amuser !
??? : Je rectifie, l., TU vas t'amuser, nuance.
l. : Mais dis pas ça, je suis sur que tu vas te marrer aussi ! Et pis qui sait, tu finiras bien par te trouver une copine, tu crois pas ?
??? : Non.
l. : Allez, Yann, fais pas l'idiot, viens !
Yann : ...
l. : Allez ! Et j'te paie autant de verres que tu veux !
Yann : ...Bon, d'accord, mais pas d'alcool pour moi.
l. : Hein ? Mais...
Yann : Tu veux que je te rappelle ce qui est arrivé la dernière fois que tu as essayé de me faire avaler ma première goutte d'alcool ?
l. : ...Non merci... Bon, tu te changes ?
Yann : Chuis très bien comme ça.
l. : C'est pas en te ramenant en soirée en jeans et en t-shirt que tu vas rameuter les meufs, mais bon, si c'est ton style,...
Yann : Allez, lève-toi et marche.

La porte fermée, Yann et l. sortirent de chez lui. Il était pratiquement impossible à deviner que ces deux-la étaient copains comme cochons, car que ce soit de caractère ou d'apparence, ils ne se ressemblaient pas du tout. D'un côté, Yann avait les cheveux courts, d'un brun virant au noir. Son regard, de couleur identique à ses cheveux, semblait à chaque fois percer sa cible et voir jusqu'au plus profond de son être, et son sourire... Bah, il ne souriait jamais. A croire qu'il était lassé de la vie. Mais qui ne le serait pas après avoir subi autant d'épreuves que lui sur vingt ans de vie ? Les décès, devant ses yeux, de sa première petite amie, puis de sa mère, l'abandon par son père, la réclusion dans un petit appart d'une pièce avec pour seuls agréments une télévision, un ordinateur et des livres, a peine suffisamment d'argent pour se nourrir et satisfaire a ses besoins chaque mois, et peu de visites. En clair, tout l'opposé de l., fringant blondinet de 19 ans, au regard bleuté et au sourire facile... Trop facile, même. Sa vie a lui avait été jonchée de facilités, ses parents s'étant hissés dans les sommets de leurs carrières respectives, permettant ainsi a leur enfant de disposer d'une fortune colossale, fortune dont l'enfant se servait pour deux personnes. Lui et Yann. Car malgré son comportement, l. a un coeur en or, et se refuse a voir ceux qu'il considère comme ses amis souffrir d'un quelconque manque. C'est ainsi que non seulement il aide Yann a s'en sortir au niveau des besoins élémentaires, mais il s'arrange aussi pour combler ses besoins de se changer les idées, quelques soient ses méthodes, et même si elles ne semblent pas toujours marcher.

Ils continuèrent leur chemin jusqu'a la boite de nuit située non loin de chez Yann. A l'entrée,...

l. : Wow, y a du monde, visiblement !
Yann : Trop de monde.
l. : Tu trouves ? Moi je trouve que c'est quand il y a autant de monde qu'on s'amuse le plus !
Yann : C'est aussi quand il y a autant de monde que tu te fais écraser comme une sardine, que tu te fais bousculer et asperger par diverses substances illicites le plus souvent.
l. : Rooh, arrête de voir le mauvais côté des choses, veux-tu !
Yann : Trop tard. Je suis comme ça et on n'y peut rien.
l. : Bon, je te paie un verre ?
Yann : J'ai changé d'avis. Je rentre.
l. : Je sais pas pourquoi, mais j'étais sur que tu me ferais un coup pareil. On se voit demain à l'école alors ?
Yann : Ouais, t'en fais pas pour ça. A demain, alors.
l. : Et tâche de décrocher ta bonne humeur des tréfonds de ton crâne la prochaine fois !
Yann : Tu me demandes l'impossible, la.
l. : Hummm... Bon, salut !
Yann : Salut.

Yann fit demi-tour et repartit en direction de chez lui. En chemin, il s'arrêta un instant sur le pont qui séparait les deux parties de la ville, et s'assit sur le rebord, contemplant l'eau qui coulait sous ses pieds, quelques mètres plus bas.

Yann : ...
??? : Belle nuit, n'est-ce pas ?
Yann : Oui.
??? : Et tu comptes faire quoi pendant cette nuit ?
Yann : Je ne sais pas. Rentrer chez moi et me replonger dans mes rêves, peut-être...
??? : Tes rêves ?
Yann : Ouais...

Une ombre, que Yann n'avait pas aperçue avant, vint s'appuyer sur le rebord sur lequel il était assis.

??? : Ca t'arrive de faire des rêves prémonitoires ?
Yann : Des fois, mais... Pourquoi tu me demandes ça ? Et puis d'abord,... On se connaît ?
??? : Si je te disais qui j'étais, tu ne me croirais pas. Et celui qui ne croit rien ne peut rien comprendre.
Yann : Alors quand serai-je en mesure de comprendre ?
??? : Quand tu auras déployé tes ailes.
Yann : Mes ailes ? De quoi parles-tu ?
??? : De toi.
Yann : ...
??? : Enfin bref. Je n'ai plus de temps à te consacrer pour le moment. Si tu as envie d'éclaircissements, sois dans une demi-heure au bar du Red Fang.
Yann : J'en viens, un de mes amis s'y trouve encore.
??? : C'est dommage, un tel lieu de débauche...
Yann : Si tu trouves qu'il s'agit d'un lieu de débauche, pourquoi t'y rends-tu ?
??? : Parce qu'il s'agit d'un lieu de débauche, tout simplement.
Yann : ...
??? : Sur ce, au revoir, jeune Yann.

L'ombre s'en alla, laissant Yann réfléchir quelques instants.

Yann : ...Il est bizarre, lui... A me dire que je ne peux pas comprendre qui il est, à me dire d'attendre de déployer mes ailes, ou à aller dans un lieu qui le répugne parce qu'il s'agit justement d'un lieu de débauche... Eh, une seconde... Comment y connaît mon nom, lui ?

Un quart d'heure plus tard, le téléphone de Yann vibra, l'avertissant d'un nouveau message.

Yann : Voyons voir ça... "Reviens vite, y a un fou furieux avec des ailes qui démolit tout sur son passage. l.." . Bon ben va falloir que j'y retourne... D'autant plus que cet inconnu m'a donné rendez-vous... Pff, je suis sur que l. a eu des problèmes avec un motard pour m'envoyer un message pareil...

Yann était habitué a recevoir des messages de ce genre, car c'était la manière qu'utilisait généralement l. pour le faire revenir, et pourtant, même en le sachant, il s'inquiétait a chaque fois. Malgré les mots qu'il venait de prononcer, il se hâta de retourner au Red Fang. A son arrivée, il nota de sinistres détails. Plusieurs personnes étaient couchées par terre, gisant dans leur propre sang. Les vitres avaient explosé vers l'extérieur, et les murs étaient couverts de fissures. En avançant prudemment, il entendit des voix.

??? : Lâchez-moi ! Je vous en prie !
??? : Allons, allons, jeune l.. Je ne vais pas faire avec vous comme j'ai fait avec les autres. D'autant plus que vous m'êtes indispensable pour que je récupère mon dû.
l. : Votre dû ? De quoi vous parlez ?
??? : L'être ailé doit venir a moi pour déployer ses ailes et... Oh, mais te voilà, jeune Yann !

Yann, voyant l. blessé et en piteux état, était entré, le regard visiblement meurtrier envers l'étrange personne qui tenait l. par la gorge, le tenant en suspension dans l'air, et qui le reposa a l'arrivée de son ami.

??? : Tiens, tu es finalement venu.
Yann : Vous... C'était vous avec qui j'ai discuté tout a l'heure !
??? : Quelle perspicacité ! Allez, jeune l., je ne tiens pas a te blesser davantage, alors pars, s'il te plait. Cela est une histoire entre Yann et moi.
l. : ...Yann... C'est quoi cette histoire ?
Yann : Laisse-nous et dégage. Je t'expliquerai tout plus tard.

l. commença à sortir.

l. : Ouais ben j'espère que ce "plus tard" viendra tôt, parce que j'en ai attendu des "plus tard" de ta part !
Yann : T'en fais pas. Dégage maintenant.

l. ne demanda pas son reste et partit en courant, laissant l'inconnu avec Yann.

Yann : Bon, maintenant... Que me voulez-vous ?
??? : Je veux que tu atteignes les cieux.
Yann : Pardon ?
??? : ...Et je vais t'aider a cela.
Yann : ...?

L'inconnu retira sa veste, se trouvant torse nu face à Yann. C'est alors que deux paires d'ailes, une noire surmontant une blanche, poussèrent de son dos, avant de battre lentement dans l'air. Pétrifié de surprise, Yann ne recula pas lorsque l'inconnu ailé s'approcha, puis posa le doigt sur son front.

??? : Oublie tout, maintenant. Je me charge du reste.

Et les yeux de Yann se fermèrent.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:07 par Trailokiavijaya »

Izual

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27 juin 2010, 23:58
Chapitre 2 : Ou l'on apprend comment est la vie quotidienne de Yann

Spoiler
??? : Hmmm... Ouh...

Yann se réveilla, comme sorti d'un long sommeil. Il s'étira longuement, puis se leva.

Yann : Purée, quel rêve... Attends, comme si les anges et tout existaient... Tiens, un message ?

Il attrapa son portable et l'ouvrit.

Yann : ...Tiens, un message du paternel, c'est rare...  Alors voyons... "Sois levé demain a neuf heures, nous avons quelque chose d'urgent a faire." ...Je me demande dans quelle genre de connerie il va encore vouloir me plonger, mais bon, puisqu'il y tient...

Il commença à s'habiller lorsque la sonnerie de chez lui retentit. Yann se dirigea rapidement vers le parlophone.

Yann : Oui, c'est qui ?
l. : C'est moi. Marine est la aussi.
Yann : Ah bon. Montez, j'en ai plus pour longtemps.

Le temps qu'ils montèrent chez Yann, il avait fini de s'habiller et se coiffait les cheveux.

l. : Eh bé, c'est toujours le bordel chez toi !
Yann : Ouais. Y serait peut-être temps que tu ranges.
l. : Pourquoi moi ?
Yann : Parce que c'est toi qui l'as foutu. Ca va, Marine ?
Marine : Oui... Même si j'ai mal dormi...

Marine était une amie d'enfance de l.. Très vite, elle fit connaissance avec Yann et apprit à l'apprécier. Brune aux cheveux courts et aux yeux étincelants, elle faisait littéralement fondre le coeur de la majorité des garçons, et certains n'hésitaient pas à lui vouer un culte secret. Néanmoins, elle était restée simple, et quelque part, c'est à ses deux amis qu'elle le devait. Elle en était parfaitement consciente, et n'hésitait pas a rester a leurs côtés, quoi qu'il advienne, riant et pleurant avec eux, partageant tout sans le moindre remords ni le moindre regret.

Yann : Y a pas que toi...
l. : Au fait, Yann, t'as appris la nouvelle ?
Yann : Laquelle ?
l. : Le Red Fang a été saccagé par des voyous. Les fenêtres ont été démolies et le sang de nombreuses personnes ont été retrouvées... Pourtant, aucun corps n'était a proximité. Bizarre, non ?
Marine : Effrayant, tu veux dire !
Yann : Et si le sang appartenait aux coupables ?
l. : Les coupables ont déjà été identifiés. Ce n'est pas leur sang.
Marine : Purée...
Yann : Bah, je suppose que comme toutes les affaires bizarres, ça va se finir en eau de boudin... Bon, je suis prêt, on y va ?
Marine : On te suit !
l. : Roger !

En chemin,...

Marine : C'est vraiment bizarre, cette histoire...
Yann : Ouais... D'autant plus que...
l. : Eh, les gars, attendez-moi, faut que je passe dire bonjour à Jess !
Marine : Jess ?
Yann : Jessica, la fille du fleuriste. Le gars n'apprécie pas trop qu'on tourne autour de sa fille, mais elle en est plutôt ravie, d'autant plus qu'ils ont les mêmes caractères. Ca pourrait marcher entre eux, si l. n'était pas si facile avec les filles...
Marine : Facile ? Tu veux dire ?
Yann : Je me comprends, c'est le principal... Pour revenir à ce que je disais, c'est d'autant plus bizarre que j'ai fait un drôle de rêve, qui coïncide parfaitement avec cette histoire, alors que j'ai rêvé de ça avant de savoir pour le Red Fang...
Marine : Un rêve ?

Yann lui raconta le rêve dans son entièreté.

Marine : Wow... C'est vrai que si on met de côté le fait que c'est un rêve et qu'on admet l'existence des anges, c'est tout a fait plausible, bien qu'un peu mystérieux...
Yann : Et pourtant, ce n'est qu'un rêve et les anges n'existent pas.
Marine : Donc on peut reléguer cela au rang de rêves pseudo prémonitoires.
Yann : Pseudo prémonitoires ?
Marine : Oui. Ils t'informent sur un fait à venir, tout en créant autour une histoire qui ne tient pas debout.
Yann : Ah. Ca doit être ça. Tiens, revoilà le dragueur de service.
l. : Yeah, j'ai eu un rendez-vous ! Allez, on se dépêche d'y aller, on va être en retard !
Marine : Tiens, t'as une photo d'elle, au fait ?
l. : Elle ?
Yann : Je lui ai expliqué. Montre-lui la photo.

l. sortit une photo, qu'il tendit, rouge, à Marine.

Marine : Purée... Elle est...
Yann : Toujours aussi moche.

l. reprit la photo d'un geste rageur.

l. : Oh, c'est bon, me charrie pas avec ça !
Yann : Tu sais ce que j'en pense.
l. : Ouais, que même si j'ai mes goûts et tout et tout, que cela te surprendra toujours que je sorte avec elle.
Marine : Bah, c'est l'intérieur qui compte, tu sais.
Yann : Un point pour Marine... Tiens, encore Ron et sa bande de cons.
Marine : Les voilà...

Ron est ce que l'on appelle typiquement un bad boy. Le visage hirsute, mal rasé et couvert de blessures, les cheveux blonds hérissés dépassant d'un bonnet mal mis, le regard d'un bleu haineux, le corps bâti pour pouvoir encaisser et riposter sans problème, cela se lisait sur son corps entier que quiconque l'approchait risquait des ennuis. En général, il traînait avec une bande de jeunes, qui soit étaient des délinquants en puissance comme lui, soit des faibles qui payaient leur tranquillité. Ce jeune homme n'avait aucun ami, et cela se voyait qu'il n'en éprouvait nullement le besoin.

Ron : Eh, salut le stylo sur pattes, comment va ?
Yann : Très bien, et toi, mon ange ?
Ron : Aussi bien que si je ne pouvais pas te voir une bonne fois pour toutes.
Yann : On peut régler ça si tu veux...
Ron : Je n'attendais que ta proposition. Alors, demain, huit heures du matin, ici.
Yann : Ca ne nous laisse qu'une demi-heure pour régler cela. Je propose plutôt sept heures du matin, c'est plus tôt, donc on aura plus de temps.
Ron : Pas con comme idée. Allez, maintenant, dégage avec ta bande de cons et que je ne vous voie plus de la journée... Eh, qu'est-ce que tu fous ?

Yann l'avait empoigné au col et soulevé de terre.

Yann : Traite-les encore une seule fois comme de la merde, et quelque soit l'heure, j'attendrai pas pour te faire manger tes cours un par un, pigé l'anus ?
Ron : Ok, ok, mais lâche-moi !

Yann le repoussa, le faisant tomber a terre, avant d'avancer vers l'école, suivi par l. et Marine.

Marine : Wow... C'est la première fois que j'en vois un ainsi avec Ron...
l. : Yann est aussi le seul qui ait les couilles d'agir ainsi avec tout le monde.
Yann : J'en ai rien à foutre de lui. Chef de bande ou pas, on me fait chier, je riposte. C'est tout.
Marine : Ouais, mais si il appelait ses potes ?
Yann : Il en a pas le cran. Sinon il aurait été avec. Par contre, ils seront la demain.

Yann sourit.

Yann : Je sens que je vais m'amuser un peu...

Il s'éloigna de Marine et de l., se dirigeant vers sa salle de classe.

Marine : Purée, c'est la première fois que je le vois sourire.
l. : Il ne sourit que quand il sait que quelque chose d'excitant va arriver dans sa vie, et quand il sait que ça va bouleverser son quotidien.
Marine : Bah, c'est pas marrant...
l. : Il a pas vécu de choses fort gaies non plus, c'est normal qu'il prenne plaisir quand il le peut. J'essaie de l'aider aussi, mais des fois, cela me semble vraiment dérisoire.
Marine : Et ça te fait pas arrêter ?
l. : Yann et toi êtes mes seuls véritables amis. Tant que je pourrai vous aider, je le ferai. Alors me remercie pas... Ah, au fait, j'ai pensé a toi...
Marine : Pardon ?
l. : Tu m'avais pas dit qu'on t'avait volé ton portable hier ?
Marine : Euh, si, pourquoi ?
l. : Tiens, en voilà un nouveau. Fais-y attention, a celui-la.
Marine : ...Pff, t'es vraiment idiot...
l. : Pardon ?
Marine : Tu as vu comme tu dépenses tes thunes ?
l. : Je sais. Mais d'une part, faut bien que je dépense les 2000 euros que je reçois chaque mois, et d'autre part, je ne peux pas combler que Yann et te laisser dans le vent, pas vrai ?
Marine : ... Enfin, merci. Allez, on monte en classe ?
l. : J'te suis.

Et tous deux se rendirent dans la salle de classe, ou les attendait Yann.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:00 par Trailokiavijaya »

Izual

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27 juin 2010, 23:59
Chapitre 3 : Ou l'on voit comment une baston peut finir a l'infirmerie pour celui qui n'a rien

Spoiler
Les deux premières heures de cours se passèrent calmement, comme à l'habitude. Yann, malgré ses problèmes personnels, arrivait a s'en sortir en cours, et arrivait même a donner des coups de mains a Marine, qui galérait aussi bien en maths qu'en français. Quant a l., aussi surprenant que cela puisse paraître au vu du temps qu'il passe pour des frivolités, il se baladait littéralement dans toutes les matières, et cela lui donnait un moyen supplémentaire d'aider Yann et Marine, comme il aimait à le dire. La cloche sonna, annonçant la récréation.

Ron : Allez, venez, les minables, on sort. J'ai à faire.
Marine : Quoi, encore ? Racketter ou voler ? A moins que ce ne soit pour passer a tabac un élève, comme il y a deux semaines.
Ron : Ca te dérange ?
Marine : Oui, ça me dérange.

Marine se leva de sa place, visiblement remontée, tandis que Ron fit signe a ses "amis" de partir devant.

Marine : Tu te rends pas compte comme c'est dur, pour ceux que tu tabasses ou à qui tu prends de l'argent ou des affaires ? Tu trouves cela amusant sans doute !
Ron : Pour être franc, oui, ça m'amuse. Y a rien de tel que de voir en face de toi un gamin pétrifié par la peur, une tête brûlée qui baisse la tête devant toi ou un pseudo-rebelle en sang suite a tes coups.
Marine : Et tu crois que tu iras loin dans la vie ainsi ?
Ron : Ouais. Seuls les forts subsistent. Les faibles comme toi et tes chers amis doivent s'écraser, c'est la règle.
Yann : Depuis quand telle règle existe-t-elle ?
Ron : Depuis que je l'ai édifiée, c'est-à-dire maintenant. Ah, au fait, étant donné que vous venez de me faire perdre les 10 euros qu'un gosse devait me refiler, ça fera 20 euros chacun.
Marine : Hein ? Mais...
Ron : Toi, la gourdasse, ferme-la et donne le fric !

Ron plongea la main dans la sacoche de Marine, pour en sortir son portefeuille. Cela se voyait à sa façon de faire qu'il avait l'habitude de ce genre de choses.

Ron : Alors, voyons voir... Hmmm, seulement 5 euros ? Bon ben je garde le portefeuille jusqu'a ce que tu me paies le reste, alors...
Marine : Non ! Rends-le moi !
Ron : Et pourquoi je ferais telle chose ?

Yann se leva à son tour.

Yann : Parce que si tu ne le fais pas immédiatement, tu n'auras pas le temps d'appeler tes copains à ta rescousse, pigé ?
Ron : Ohoo, serait-ce la une menace, Monsieur le muet ?
Yann : Non.

D'un geste de la main, tellement rapide que lui-même en fut surpris sur le coup, il arracha le portefeuille des mains de Ron, pour le tendre à Marine.

Yann : C'est une promesse, nuance.
Data : Alors je sens que je vais devoir te clouer le bec ici et tout de suite !

Une des mains de Data se referma, avant de partir en direction du visage de Yann, mais le temps qu'elle arrive au but, Yann s'était décalé, et ce fut dans le vent que le poing vola.

Data : Grrr, je vais te buter, connard !

Yann recula de deux pas en arrière, gardant Marine derrière lui.

Yann : Reste derrière, compris ?
Marine : Oui... Tu vas faire quoi ?
Yann : Ce que j'avais envie de faire depuis bien longtemps !

Yann eut un sourire sur les lèvres, ce qui irrita davantage Ron.

Ron : La ferme !

Ron se rua en avant, espérant attraper un des bras de Yann, mais ce dernier l'arrêta net d'un coup de pied bien placé, qui eut pour effet de plier Ron en deux. Un coup dans la nuque acheva le tableau, faisant s'écrouler le bad boy au sol.

Marine : Eh, me dis pas que tu l'as...
Yann : Si. l. ?

l., qui était resté en tant qu'observateur à sa place, se leva.

l. : T'es pas malade, toi ? C'est encore un coup à t'attirer des ennuis.
Yann : Fallait me retenir.
l. : Il en aurait profité. On fait quoi ?
Marine : On sort de la classe, et discrètement.
Yann : Je reste. J'ai un truc qui me gêne.
l. : Quoi ?
Yann : Mon dos, il me fait plutôt mal. C'est pour ça que j'ai abrégé aussi rapidement la baston.
Marine : Je peux regarder ?
Yann : Je t'en prie. Après tout, tu dois t'y connaître assez.

Marine visait des études de médecine, et connaissait les bases, ainsi que les moyens de reconnaître certaines maladies ou infections. Mais ce qu'elle vit en soulevant le t-shirt de Yann la surprit grandement : La ou se trouvaient les omoplates, la peau était fortement rouge, et la peau avait pelé sur plusieurs couches. Les muscles n'étaient que très peu protégés, de ce fait, et cela faisait souffrir Yann plus qu'il ne devait l'admettre.

Yann : Alors ?
Marine : Jamais vu ça... Viens voir, l..
l. : Ok... Wow, comment t'as fait ton coup ?
Yann : Quel coup ?
l. : T'as comme la peau qui s'est creusée jusqu'aux omoplates, c'est horrible. Va voir direct l'infirmière.
Yann : ...Vaut mieux. Vous venez ?
Marine : Evidemment.

Et tous trois sortirent, laissant Ron à son triste sort. Voyant en chemin que Yann avait quelques difficultés a marcher droit et surtout à tenir debout, l. lui prit son sac des mains, tandis que Marine passa son bras autour des épaules du jeune homme, le soutenant, et c'est ainsi que tous trois arrivèrent a l'infirmerie.

??? : Bonjour... Un problème ?
l. : Ouais, madame Sharin, regardez le dos de Yann, c'est vachement entamé.
Mme Sharin : N'abuse pas, l.. A t'entendre, on croirait qu'il a plus de peau sur le dos.
Marine : C'est le cas. Regardez.

Pour confirmer les dires de l., Marine souleva a nouveau le t-shirt. L'infirmière examina la blessure.

Mme Sharin : Ma foi, c'est a croire que tu t'es raclé les omoplates avec une râpe a fromage... Comment tu as fait ça ?
Yann : Je ne sais pas, je n'avais pas cela ce matin.
Mme Sharin : Essaie de te souvenir, parce qu'une blessure grave comme ça, c'est dangereux. Tu restes a l'infirmerie jusqu'a ce soir, puis je te ferai une ordonnance.
Marine : Vous en avez le droit ?
Mme Sharin : Je suis médecin a la base. Enfin bon. Yann, sur le chemin du retour, tu prendras les médicaments que je t'aurai prescrit, et ensuite, interdiction de bouger de chez toi jusqu'a ce que ça guérisse. Si tu tombes a court, que l'un de tes amis revienne me voir. Ai-je été claire ?
Yann : Oui. Je vais me coucher la.
Mme Sharin : D'accord, mais retire ton t-shirt avant, sinon tu ne sauras pas dormir, avec le frottement du vêtement sur ta plaie.

Sans même se tourner, Yann retira le haut, ce qui provoqua un rougissement subit chez Marine, avant d'aller se coucher sur le ventre.

l. : On peut rester ? Où on doit retourner en cours ?
Mme Sharin : Je comprends que vous avez envie de rester auprès de votre ami, mais vous devez suivre les cours. Par contre, vous pouvez venir manger ici pendant votre temps de midi, mais normalement c'est interdit, alors chut !
Marine : D'accord... On revient a midi alors, Yann ?

Aucune réponse, Yann s'étant endormi. Marine sourit, puis lui fit un signe d'au revoir de la main.

l. : Bon ben a ce midi alors !
Mme Sharin : D'accord.

Marine et l. sortirent, laissant Mme Sharin seule avec Yann, qui dormait a poings fermés.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:03 par Trailokiavijaya »

Izual

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27 juin 2010, 23:59
Chapitre 4 : Où l'on rencontre Sakuya

Spoiler
??? : Yann... Yann ? Tu m'entends ?
Yann : ...Cette voix... Maman ?


Sa mère se tenait devant lui, souriante. Elle était comme dans ses souvenirs, avec ses cheveux bruns courts, ses yeux perçants et son sourire rassurant.

Yann : Mais... Ce n'est pas possible... Tu es...
??? : Oui, je ne suis plus de ce monde. Mais toi, tu as gagné quelque chose d'inestimable, et grâce a ce quelque chose, tu as le droit de me voir dans tes rêves. Et foi de Marion, je t'avouerais que j'en suis plutôt soulagée...
Yann : Soulagée ? Mais pourquoi ?
Marion : Tu as changé depuis que je suis partie, Yann. Tu es devenu plus froid avec les autres.
Yann : Tu me le reprocherais ?
Marion : En revanche, tu n'as rien perdu de ton sens de l'observation.
Yann : ...A ton avis, pourquoi je suis devenu comme ça ?
Marion : Aussi dure soit-elle, la mort de proches ne justifie en rien que tu sois devenu ainsi... D'autant plus qu'avant, tu étais beaucoup plus ouvert...
Yann : C'était le passé. J'ai changé en vieillissant, c'est tout.
Marion : Es-tu sur qu'il s'agit de la seule chose qui t'ait fait changer ?
Yann : Pardon ?


L'image de sa mère s'effaça, lentement, pour finalement disparaître. C'est alors que Yann se releva brusquement, sorti de son rêve.

Yann : Aaaah !
??? : ...Bien dormi ?
Yann : Huh... Ouais...

Il se tourna dans la direction d'ou venait la voix pour voir une jeune fille, qui devait avoir son âge. Elle avait de longs cheveux châtains, de doux yeux bleus, et un sourire qui ferait fondre le plus dur des glaciers. Yann ne resta pas insensible à ce sourire, baissant légèrement la tête, un peu rouge.

Yann : Euh... Tu t'appelles comment ?
??? : Tu vas rire, j'ai un nom bizarre...
Yann : Je ne rirai pas, promis. Alors ?
??? : Je m'appelle... Sakuya, enchantée...
Yann : C'est un nom d'origine japonaise, ça, non ?
Sakuya : En effet. Mes parents sont japonais, d'origine.
Yann : Et toi ?
Sakuya : J'ai été adoptée par eux à trois ans... Mon vrai père s'est enfui à ma naissance et ma mère est décédée le jour de mon adoption.
Yann : Désolé. Ah, au fait, je m'appelle Yann. Enchanté.
Sakuya : ...Toi aussi, tu as perdu ta mère, pas vrai ?
Yann : Comment le sais-tu ?
Sakuya : Je le sens... Ca se voit quand quelqu'un a perdu un parent proche... Et ton père ?
Yann : Je le hais.
Sakuya : Alors nous sommes plus proches que je ne le pensais.
Yann : C'est bien...

Yann se leva et s'approcha de Sakuya, avant de lui tourner le dos, la couverture le couvrant toujours

Yann : Tu peux jeter un oeil a mon dos, vu que Mme Sharin n'est pas la ?
Sakuya : D'accord...

Sakuya souleva la couverture, avant de pousser un hurlement et de faire un bond en arrière. Yann se retourna immédiatement.

Yann : Qu'est-ce qu'il y a ?
Sakuya : C'est... C'est... C'est horrible ! Comment tu peux endurer ça sans broncher ?
Yann : "Ca" ?
Sakuya : Ton dos... Aux omoplates, y a plus du tout de peau... Et c'est comme si tu avais des bosses qui sortaient directement de tes os et de tes muscles...
Yann : Purée...

Yann se dirigea vers le miroir, et s'arrangea pour voir son dos. Le résultat le stupéfia littéralement. Sur ces entrefaites, Mme Sharin, l. et Marine entrèrent.

Mme Sharin : ...Mais qu'est-ce que tu as foutu avec ton dos ?
Yann : Je ne sais pas... Je viens de me réveiller, et à mon réveil, c'était ainsi...
l. : On dirait... Une paire d'ailes qui te poussent !
Marine : Dis pas de conneries, toi !
l. : Désolé.
Mme Sharin : Ne sois pas désolé.
Yann : Pourquoi ?
Mme Sharin : Au vu de ce qui se passe dans ton dos, et si je me base sur les documents que j'ai reçu cet après-midi sur l'évolution de l'espèce humaine, je peux affirmer avec 60 % de certitude que ce sont de nouveaux membres qui te poussent dans le dos.
Yann : De nouveaux membres ? C'est à dire... Deux nouveaux bras, par exemple ?
Mme Sharin : Oui. Mais les possibilités sont vastes. J'ai lu dans cet article que si l'espèce humaine continuait à évoluer, il pourrait lui pousser des ailes, des nageoires, des branchies, des bras, des jambes, ou même une carapace. Mais étant donné que dans ton cas, ce sont deux bosses distinctes, pour la carapace, c'est fichu.
l. : Dommage, Yann en tortue, ça aurait été marrant... Eh, c'est quoi ça ?
Marine : Quoi ?
l. : Ce truc blanc qui dépasse des deux bosses de Yann.
Mme Sharin : ...Une plume ? Mais qu'est-ce que ça fait la ?
Yann : ...Eh, arrêtez la blague, la ! Ok, j'ai deux bosses salement amochés dans le dos, ok, y à une plume posée dessus, et alors ?
Marine : Elle n'est pas posée dessus. Elle y est plantée.
Yann : Quoi ?

Surpris, Yann se retourna a nouveau, confirmant les dires de ses amis.

Yann : Qu'est-ce qui m'arrive... Mais qu'est-ce qui m'arrive, à la fin !
Mme Sharin : Je vais faire un prélèvement de sang, et voir si tu n'es pas atteint par ce a quoi je pense. Si ce n'est pas le cas, alors il faudra t'attendre a deux nouveaux membres...
Yann : D'accord... Aie... Mon dos... J'ai mal...

Yann tomba a genoux, le dos voûté. Les bosses commencèrent légèrement à vibrer.

Mme Sharin : Tout le monde, reculez !

Sakuya, qui s'était tue jusque la, se leva, et, avec difficulté, marcha jusqu'a Yann, avant de le serrer contre elle.

Sakuya : La... Calme-toi...
Yann : Sakuya...
Mme Sharin : Sakuya, éloigne-toi !
Sakuya : T'en fais pas... Je vais rester près de toi jusqu'a ce que ça aille mieux, d'accord ?
Yann : Ca fait... Si mal...
Sakuya : Je te comprends... Alors ne bouge pas jusqu'a ce que ça se passe, il vaut mieux.
Yann : Ca brûle... Tellement... AaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!

Dans un grand cri poussé par Yann, les deux bosses de son dos explosèrent, pour libérer, dans un grand éclat de lumière, une magnifique paire d'ailes, d'un blanc éclatant, causé par les plumes qui les recouvraient. Tous, excepté Yann qui commençait a souffler, libéré de la douleur, et Sakuya, qui se préoccupait plus de l'état de Yann, restèrent stupéfiés par l'apparition de ces ailes étincelantes.

Mme Sharin : Alors... L'article avait raison...
l. : Yann... T'as des ailes...
Marine : C'est devenu... Un ange ?

Yann se redressa lentement, aidé par Sakuya.

Yann : Merci... pour ton aide...
Sakuya : C'est normal...

La porte s'ouvrit alors sur une personne que Yann reconnut avec étonnement.

Yann : Vous... !
Mme Sharin : Ecoutez, monsieur, les visites sont interdites dans l'établissement !
??? : Hors de mon chemin, humaine !

D'un geste de la main, l'inconnu repoussa l'infirmière contre le mur. Le choc lui fit perdre conscience.

Yann : Mme Sharin !
l. : De quel droit avez-vous fait ça ?
Sakuya : Et pourquoi êtes-vous la ?
??? : Je suis venu chercher mon dû.
Sakuya : Votre dû ? C'est à dire ?

L'inconnu pointa Yann du doigt.

??? : Moi, Khaelis, suis venu chercher cet ange !
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:06 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:00
Chapitre 5 : Ou l'on apprend que tous les rêves n'en sont pas

Spoiler
Yann : Pardon ? Vous êtes venu... Me chercher ?
Khaelis : Exactement.
l. : Et pourquoi vous suivrait-il ?
Khaelis : Parce qu'il est un ange, tout comme moi.
Marine : Pff, ça se dit ange et ça n'a même pas d'ailes... Pitoyable...

Pour toute réponse, Khaelis retira la toge qu'il portait, avant de déployer ses ailes.

Khaelis : Tu disais, humaine ?
Marine : ...
Yann : Et que se passe-t-il si je refuse de vous suivre ?
Khaelis : Tu seras tué, et tous ceux qui te connaissent perdront la mémoire à ton sujet.
Yann : Et si je vous suis ?
Khaelis : Tu seras conduit au Panthéon, ou tu vivras.
Yann : Et mes amis ? Je ne pourrai plus les voir ?
Khaelis : Pas avant une bonne quinzaine d'années terrestres.
Yann : Alors ma décision est prise...

Khaelis sourit.

Khaelis : C'est bien que tu aies ouvert les yeux. Fais tes adieux à tes amis, nous partons dans cinq minutes.
Yann : Qui a parlé de partir ?

Yann sourit à son tour.

Khaelis : Mais... Tu viens de dire que ta décision était prise !
Yann : Exactement... Et ma décision, c'est de rester ici ! Avec mes proches !

Yann se rua sur Khaelis, qui tendait déjà la main vers lui, et lança une série de coups de pied dans l'estomac de l'ange, qui finit par tomber a terre.

Khaelis : Urgh... Quelle force... Comment tu peux... Etre aussi fort ?
Yann : Je ne suis pas particulièrement fort... Je me suis juste suffisamment entraîné pour pouvoir me défendre, c'est tout.
Khaelis : Pourtant... N'importe quel être humain... Même bien entraîné... Ne peut pas être aussi fort...
Yann : Eh, t'es tombé de la lune ou quoi ? J'suis devenu un ange, je te rappelle ! C'est même toi qui me l'a dit !
Khaelis : Oui, mais la véritable puissance d'un ange n'apparaît que dans la première année, et progressivement, qui plus est... Alors comment tu...
Yann : La ferme !
Khaelis : Pardon ?
Yann : J'me fous de savoir si j'ai des qualités exceptionnelles, ou même de savoir que je suis un ange... La seule chose qui compte, pour moi, c'est de vivre...
Khaelis : Ne préfèrerais-tu pas vivre dans tes rêves ? Dans ces rêves ou tu n'es pas celui que tu es ? Où tu n'as pas les problèmes que tu as ?
Yann : ...Bien entendu, n'importe qui aimerait vivre dans ses rêves...
Khaelis : J'en ai le pouvoir...
Yann : Je m'en fous.
l. : T'es incohérent, la, Yann. Tu dis que tout le monde aimerait vivre dans ses rêves, et tu dis juste après que tu t'en fous...
Yann : Oui. Parce que même si cela me plairait, je garde à l'esprit que ce ne sont que des rêves, des illusions chimériques créés par mon inconscient, et rien de plus. Si je veux les vivre, c'est a moi de tout faire pour cela.
Marine : Eh ben... C'est la première fois que je t'entends déclarer de telles paroles...
Yann : Je sais. Mais je n'aime pas devoir me dévoiler ainsi.
Sakuya : C'est dommage... Tu as l'air si froid, d'habitude...
Yann : J'ai l'air si froid que ça ?

l. et Marine hochèrent la tête, d'approbation, tandis que Khaelis se releva.

Khaelis : Pff... Tu es idiot... C'est bien la première fois de ma vie que je vois quelqu'un refuser l'opportunité de vivre là-haut...
Yann : Ne me le propose pas une fois de plus où je me verrais dans l'obligation de te faire taire une bonne fois pour toutes.
Khaelis : Et comment ?

En une fraction de seconde, et à la surprise de tous, y compris de lui-même, Yann saisit Khaelis par le cou et le souleva de terre.

Yann : Comme ça.
Khaelis : Relâche-moi !
Yann : Tu as le choix. Ou tu te décides a me foutre la paix et je te laisse t'en aller, ou tu continues a me coller aux basques avec ton idée débile d'aller vivre là-haut et je fais de toi une brochette pour un éventuel prochain barbecue... Tu choisis quoi ?
Khaelis : ...J'ai compris... Tu peux me lâcher...
Yann : Fais attention à ce que tu fais, je peux aisément recommencer...

Yann lâcha l'ange, qui reprit sa respiration.

Khaelis : Khhh... Je vais me faire tirer les oreilles... Par le grand patron...
Yann : Tu lui diras de ma part que s'il veut que je vienne lui donner un coup de main, qu'il vienne me le demander en personne, mais que si il continue a m'envoyer des émissaires aussi rustres, je viendrai lui demander des comptes en personne, quitte a y perdre mes ailes !
Khaelis : Il a entendu...
Yann : Très bien. Alors va-t-en.
Khaelis : ...Soit, je me retire... Mais nous nous retrouverons... Au revoir, ange Yann. Et fais attention aux ombres, surtout...

Khaelis disparut, dans un éclat de lumière. Yann se laissa tomber a terre, assis. Sakuya, l. et Marine s'approchèrent de lui.

Marine : Ca va, Yann ?
Yann : Oui, oui, je crois...
Sakuya : Tu n'es pas blessé quelque part ?
l. : Je ne pense pas, il n'a subi aucun coup.
Yann : Bien vu, l.. Par contre, je suis quelque peu vanné par les événements qui viennent de se passer... Si vous pouviez me laisser seuls, ce serait gentil...
l. : ...D'accord. Marine, tu viens ?
Marine : Attends, et Mme Sharin ?
l. : On l’embarque, et on l’amène dans un vrai hosto !

l. et Marine sortirent, portant Mme Sharin du mieux qu’ils le pouvaient.

Sakuya : Je peux rester un peu ? Je te rappelle que je suis malade...
Yann : Comme tu veux…

Il resta assis par terre, et se prit la tête entre les mains. Sakuya, inquiète, se rapprocha de lui.

Sakuya : …Je peux faire quelque chose ?
Yann : Je ne pense pas… A ce que je sache, ce n’est pas toi qui t’est retrouvé à combattre un envoyé de Dieu… Enfin, du moment qu’on y croie…
Sakuya : T’aurais du mal à croire à autre chose alors que tu viens d’avoir la preuve de la vérité, pas vrai ?
Yann : T’as pas tort… Mais bon,…
Sakuya : …C’est vrai que c’était impressionnant… Si j’ai bien compris, tu es toi aussi un ange, n’est-ce pas ?
Yann : J’aurais préféré continuer à vivre ma vie bien calme.
Sakuya : On choisit pas toujours son destin…
Yann : Ouais…

Yann se releva et s’allongea sur le lit qu’il occupait.

Sakuya : Tu comptes te recoucher ?
Yann : Oui, pourquoi ? Ca pose un problème ?
Sakuya : Non, mais… Je sais qu’a ta place, je serais incapable de dormir…
Yann : Je n’ai pas dit que j’allais dormir, non plus.
Sakuya : D’accord…

Sakuya s’assit sur le lit sur lequel était couché Yann et tourna la tête vers lui.

Sakuya : Au fait, comment va ton dos ?
Yann : Bien. Plus de douleurs, ni rien.
Sakuya : Tant mieux…
Yann : …Dis, Sakuya… Tu crois que j’aurais du accepter sa proposition ?
Sakuya : Pourquoi tu me demandes ça ?
Yann : Je ne sais pas… Ca me travaille depuis qu’il est parti…
Sakuya : Tu sais, quand on décide de faire quelque chose, c’est en général parce qu’on veut le faire. Tu as eu envie de rester ici, et de continuer une vie normale, et tout ce que tu as dit et fait était le résultat de cette volonté.
Yann : …Je sais ça, mais quel est le rapport ?
Sakuya : Si tu as envie de rester auprès de tes amis, pourquoi te demandes-tu ce qui se serait passé si tu les avais abandonnés ?
Yann : Par curiosité, peut-être. A moins que ce soit parce que j’ai l’impression d’être passé a côté de quelque chose.
Sakuya : A côté de quoi ?
Yann : Je ne sais pas. C’est pour ça que je me pose la question.
Sakuya : L’autre ange l’a dit… Ce qui t’attendait, c’était une vie au Panthéon, entouré d’autres anges, mais sans la possibilité de revoir tes amis avant une quinzaine d’années… Et puis après ces quinze ans, tu aurais sûrement pu les revoir, mais qu’en est-il d’eux ?
Yann : …Je comprends.

Yann sourit à Sakuya.

Yann : Merci.
Sakuya : Ravie d’avoir pu t’éclaircir les idées.
Yann : N'empêche, ca me fait bizarre de parler autant avec quelqu'un que je connais a peine...
Sakuya : ...A peine...

Sakuya, toujours assise sur le bord du lit, posa sa tête sur le torse de Yann.

Yann : …Tu me fais quoi, la ?
Sakuya : ...Chute de tension… Besoin de repos…

Elle ferma les yeux, et ne tarda pas à s’endormir. Yann, quant a lui, resta à fixer le plafond, couché dans son lit, les ailes ayant disparu de son dos. Il se posait d’innombrables questions sur ce qu’il avait été, sur ce qu’il était devenu, et sur ce qui l’attendait, et le temps qui passait ne lui apportait aucune réponse. C’est alors que la porte s’ouvrit, lentement, sans bruit.

Yann (pense) : Qui est-ce… ?
Voix 1 : …Ils doivent dormir, tu ne crois pas ?
Voix 2 : Vu qu’ils sont tous deux couchés, je dirais que oui…
Voix 1 : Bien, profitons-en…

La porte se referma.

Yann (pense) : C’est louche…

Il tendit la main vers Sakuya et l’attrapa.

Yann (tout bas) : Sakuya… Tu es levée ?
Sakuya : Mmmm… Qu’est-ce qui se passe ?

Elle plaqua ses mains sur sa bouche, l’air surprise.

Yann (tout bas) : Qu’y a t il ?
Sakuya (tout bas) : Tes ailes !

Yann regarda dans son dos, pour constater qu’elles avaient disparu. Un bruit en provenance de la porte le détourna de ses pensées.

Yann (tout bas) : Fais attention… J’ai un mauvais pressentiment…

Comme pour confirmer ses dires, la porte tomba, pour laisser apparaître, en pleine lumière, quelqu’un que Yann reconnut immédiatement.

Yann : Ron !
Ron : Hé hé hé… Alors, on a bobo son dos, Yann ?

Ron était dans l'encadrure de la porte, une batte cloutée en main.

Ron : On va t’arranger ça…
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:11 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:00
Chapitre 6 : Ou l'on voit ce que représente le terme "activité extrascolaire" pour certains

Spoiler
Yann : Sakuya… Eloigne-toi…
Sakuya : Mais…
Yann : Eloigne-toi, je te dis !
Ron : Oh oh, on se la joue chevalier au grand cœur ?
Yann : Dans ce cas, ce serait plutôt me la jouer suicidaire, tu ne crois pas ?
Ron : On peut voir ça comme ça…
Yann : Très bien… T’attends quoi pour me latter ? D’autant plus que, te connaissant, tu n’es pas venu seul, pas vrai ?
Ron : Exact. Tu peux te montrer, Meg.
Meg : Zut, moi qui comptais rester discrète…

Une jeune fille entra à son tour en pleine lumière. Meg, Margaret de son vrai nom, était un véritable garçon manqué. Blonde aux cheveux courts, elle passait son temps à se battre avec des mecs, que ce soit pour prouver sa force aux autres, ou simplement pour se défendre. Elle et Yann étaient dans la même école en primaire, et ils se connaissent depuis toujours.

Yann : Meg ? Ca m’étonne que tu t’allies avec ce pourri.
Meg : Je te l’avais promis, non ?
Yann : C’est vrai.
Ron : De quelle promesse tu parles, Meg ?
Meg : Oh, une vieille querelle de gosses. Je t’expliquerai à l’occasion.
Yann : Ca n’empêche que ça m’étonne de toi, Meg.
Meg : Tu veux dire ?
Yann : Je ne te savais pas tombée aussi bas.
Ron : La ferme !

Ron se rua sur Yann, batte en avant. Ladite batte fut arrêtée par la main de Yann.

Yann : Te crois-tu vraiment capable de me faire du mal ?
Ron : Grrrr…

Ron enchaîna les coups de batte, déviés ou arrêtés par Yann, qui n’avait aucune difficulté à le faire, à sa surprise. Pendant ce temps, Meg longeait les murs, espérant frapper Yann par derrière. L’occasion vint rapidement, et elle la saisit, ce qui perturba Yann. Ron en profita pour lui asséner un bon coup de batte dans la tête, ce qui étala Yann a terre.

Sakuya : Yann !
Meg : T’en fais pas, on lui a pratiqué une petite anesthésie. Il ne sentira rien de ce qu’on compte lui faire.
Sakuya : Vous comptez lui faire quoi ?

Ron sortit un pistolet électrique.

Ron : Tu sais ce que c’est ?
Sakuya : Comment le saurais-je ?
Meg : Pistolet électrique pouvant lancer des décharges allant jusqu'à 10000 volts.
Sakuya : Ne me dites pas que vous comptez…
Ron : Pourquoi pas ?
Sakuya : Parce que je te l’interdis !
Ron : Et tu comptes faire quoi ?
Sakuya : Ceci !

Elle lança son pied en plein dans le visage de Ron, qui tomba a terre.

Meg : Qu’est-ce que tu viens de faire ?
Sakuya : Un petit coup de pied, c’est pas si dangereux que ça, voyons. Comparé a ton pistolet, en tout cas.
Meg : T’as pas tort. C’est pour ça que je vais m’en servir contre toi en premier !
Sakuya : Pfff… Faut savoir me toucher d’abord !

D’un second coup de pied, Sakuya désarma Meg.

Meg : Hmmm… Pas mal, ton coup de pied… Taekwondo, n’est-ce pas ?
Sakuya : Peut-être.
Meg : Parfait. On va pouvoir se battre a armes égales alors.

Meg se mit en position de combat, rapidement imitée par Sakuya.

Meg : Combien d’années ?
Sakuya : Quatre ans. Toi ?
Meg : Cinq.
Sakuya : Ca va être plus coton que prévu, alors.
Meg : Ok…

Meg se rua vers Sakuya, et allait lui décocher un coup de pied dans l’estomac, quand quelqu’un se mit entre elles, encaissant le coup.

Sakuya : Yann ?
Yann : Je t’avais dit de ne pas te mêler de ça, Saku…

Yann s’était relevé, et faisait face a Sakuya, a qui il sourit.

Yann : Je savais pas que tu savais te battre.
Sakuya : On ne se connaît pas depuis longtemps, c’est normal que tu ignores des choses à mon sujet.
Yann : C’est vrai.
Meg : Comment tu as pu te relever, après le coup que tu as reçu ?
Yann : Je ne suis pas n’importe qui. Ce n’est pas un simple coup de batte qui va me tuer.
Sakuya : Ce serait parce que…
Yann : N’en parle pas, Saku. Je ne veux pas que ça s’ébruite.
Meg : J’ignore quel est votre secret, mais si Ron n’a pas pu t’étaler, je vais me faire une joie de le faire !

Elle tenta de frapper Yann, mais un revers de son poing la fit voler. Elle retomba au sol, assommée.

Yann : Score total, deux a zéro. Ca va, Saku ?
Sakuya : Oui, mais… Et toi ?
Yann : Bah, j’ai été un peu sonné sur le coup, mais ça va. N’empêche,…
Sakuya : Quoi ?
Yann : Je me demande ou sont passées mes ailes…
Sakuya : C’est vrai… Remarque, elles apparaissent peut-être seulement quand le besoin s’en fait sentir, tu ne crois pas ?
Yann : C’est possible, mais bon… J’espère surtout que je ne vais pas souffrir comme pour la première fois…
Sakuya : J’espère aussi… J’étais pas mal inquiète en voyant ça.
Yann : Merci.
Sakuya : Ah, juste une chose...
Yann : Oui ?
Sakuya : Pourquoi j'ai déjà droit à un surnom ?
Yann : Oh, je trouvais ca mignon. Cherche pas plus loin...

C’est alors qu’il remarqua qu’il faisait plus sombre dehors. Il jeta un œil a sa montre.

Sakuya : Quelle heure il est ?
Yann : Quatre heures et demie. S’il fait aussi sombre, c’est visiblement à cause de nuages noirs.
Sakuya : J’espère qu’on ne va pas se ramasser la pluie.
Yann : Bah, c’est pas si grave si y pleut, après tout. Bon, on sort ?
Sakuya : Oui, les cours sont finis, donc on a aucune raison de rester…

Tous deux sortirent. L’école, déjà imposante en temps normal (un grand bâtiment de cinq étages ressemblant plus a un hôpital qu’autre chose), semblait encore plus grande au vu du temps. Le ciel était couvert de nuages noirs, le soleil était complètement voilé, et un vent violent soufflait. Sakuya, qui avait du mal a tenir debout a cause du vent, s’agrippa au bras de Yann.

Yann : T’envole pas.
Sakuya : Tant que je me tiens, pas de risque !
??? : Eh bien, c’est qu’on s’amuse, la !
Yann : …l., la prochaine fois, garde tes remarques sarcastiques pour toi.

l. se montra, accompagné de Marine.

Sakuya : Comment va Mme Sharin ?
Marine : l. a appelé quelqu’un qui la conduit en ce moment à l’hôpital le plus proche, ou elle bénéficiera de soins appropriés. Mais visiblement, à part sa grosse bosse sur la tête, elle ne devrait pas avoir de séquelles.
Yann : Tant mieux…
l. : Et tes ailes ?
Yann : J’ignore ou elles sont passées, mais après tout, c’est pas plus mal…
l. : Tu veux dire ?
Yann : Ce sera plus facile pour moi de vivre une vie normale… Tiens, on ferme l’école si tôt ?
Sakuya : Attends, Ron et Meg sont encore à l’intérieur !
Marine : Qu’est-ce qu’ils y font ?
Yann : Ron a tenté de profiter du fait que je souffrais au dos. Il s’était même adjoint les services d’une ancienne amie…
l. : L’enflure… Enfin bon, ils n’ont que ce qu’ils méritent.
Marine : Bon, on fait quoi, maintenant ? On reste ici à causer ou on bouge ?
Sakuya : Moi, je dois rentrer.
Yann : Tu veux que je te raccompagne ?
Sakuya : Oui, merci de me le proposer.
l. : Un vrai gentleman.
Marine : N’est-ce pas ? Pas comme une certaine personne, en tout cas.
l. : Dois-je me sentir visé ?
Yann : Faut croire que oui… Bon, on y va. A demain ?
l. : Je passe chez toi ce soir, vieux !
Yann : Pas de problème ! Salut !

Et Yann s’éloigna, Sakuya toujours accrochée a son bras.

l. : …A ce rythme-la, elle va te le piquer.
Marine : Je sais.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:14 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:01
Chapitre 7 : Ou l'on apprend le passé de Yann (partie 1)

Spoiler
Yann : Tu habites ou ?
Sakuya : Là-haut. On y est bientôt.
Yann : D’accord.

Une fois arrivée a l’étage ou Sakuya habitait, celle-ci sortit ses clés d’une de ses poches. Elle se dirigea rapidement vers sa porte, qu’elle ouvrit, tout en jetant des regards suspicieux a gauche et a droite.

Yann : Tu regardes après quoi ?
Sakuya : Le voisin s’est fait agresser y à deux semaines, donc je reste sur mes gardes.
Yann : T’as bien raison.
Sakuya : …Entre, et ne fais pas attention à l'ordre.

Yann entra, calmement, après un bref regard sur la pièce ou il était arrivé.

Yann : C’est bien décoré.
Sakuya : Ravie que ça te plaise. C’est le résultat de deux mois de pur labeur.
Yann : Ca se voit.
Sakuya : Assieds-toi dans le divan, je vais te chercher à boire. Tu veux quoi ?
Yann : Faudrait d’abord que je sache ce que tu as pour te demander quelque chose.
Sakuya : Alors… Coca, orangeade, grenadine, menthe et c'est tout.
Yann : Orangeade pour moi, alors.
Sakuya : J’arrive. Mets-toi à l’aise.

Sakuya se dirigea vers la cuisine, d’un pas léger. Yann la regarda, le sourire aux lèvres, puis déposa son sac avant d’aller s’asseoir dans le divan que Sakuya lui avait indiqué. Elle ne tarda pas a revenir, deux verres d’orangeade en main. Yann sourit.

Yann : Copieuse.
Sakuya : Eh, moi aussi j’aime bien !
Yann : Je sais, j’te taquine. Fais pas attention.

Sakuya sourit à son tour, avant de s’asseoir à côté de Yann.

Yann : Au fait, encore merci pour avant. Si tu n’étais pas intervenu, je me serais ramassé une belle décharge.
Sakuya : Je n’allais pas les laisser s’en prendre a toi, voyons.
Yann : C’est gentil… Mais pourquoi tu fais ça pour moi, alors qu’on se connaît a peine ?
Sakuya : Tu ne me connais peut-être pas, mais moi, je me souviens parfaitement de toi.
Yann : Ah bon ?
Sakuya : Tu te souviens de quand tu étais à l’école primaire ?
Yann : Un peu, pourquoi ?
Sakuya : Quand tu étais en cinquième, tu te souviens des trois chiens qui ont débarqué dans la cour, en plein temps de midi ?
Yann : Ouais… Ils s’en étaient pris à plusieurs élèves, et alors que les profs les avaient attrapé, l’un d’entre eux s’est échappé, et a chargé une élève.
Sakuya : Oui, et tu es arrivé au dernier moment, et, sans même te préoccuper de toi, tu as plaqué le chien au sol, avant de l’écraser de tout ton poids.
Yann : Oui…
Sakuya : En fait, cette fille…
Yann : Je peux t’avouer quelque chose ?
Sakuya : Oui, vas-y.
Yann : Je savais pas qui c’était, cette fille, mais depuis la rentrée, je pouvais pas m’empêcher de la regarder… Elle occupait toutes mes pensées, sans que je comprenne pourquoi… Et quand j’ai vu le chien courir vers elle, mon sang n’a fait qu’un tour.
Sakuya : Et pourquoi ?
Yann : Avec le recul, je dirais qu’il s’agit d’un premier amour… Mais après cet événement, chaque fois que je la regardais, elle détournait le regard, ou elle s’enfuyait… Et ça m’a rendu fort triste… Alors j’ai cessé petit a petit de l’observer… Et quand j’ai quitté l’école primaire pour rentrer dans la section secondaire de la même école, j’ai entendu dire qu’elle était partie a l’étranger…

Il soupira.

Yann : J’aurais aimé pouvoir lui parler… Pouvoir lui dire mes sentiments… Même si elle devait s’en ficher complètement, même après tout ce temps… Ca m’aurait soulagé…
Sakuya : Je comprends…

Et un souvenir traversa la tête de Sakuya…

Prof : Et voilà, on a les trois !
Educateur : Les élèves sont blessés ?
Prof : Plus de peur que de mal, heureusement… Oups ! Y en a un qui s’est dégagé !

Le chien me fixait, et courait vers moi. J’étais pétrifiée de peur… Mais heureusement…

??? : Attention !

…Tu as sauté dessus. Je me souviens que le chien et toi avez roulé, toi le ceinturant fermement. D’ailleurs, ça t’avait valu quelques blessures, dont une a la main qui n’a pas cicatrisé pendant des semaines… Tu l’as tenu, résistant aux coups de pattes, aux coups de dents que le chien fou te donnait. Et tout ce que tu trouvais à faire, c’était me hurler de m’éloigner, le temps que tu le maîtrises… Le prof t’a finalement rejoint, alors que le chien s’essoufflait, et l’a repris, comme si de rien n’était. Moi, je pleurais a chaudes larmes, a la fois inquiète pour toi et soulagée de voir que le chien ne t’avait pas tué.

??? : Ouch… Eh… Pleure pas, toi…

Tu t’étais relevé, tu étais venu près de moi, et tu m’avais serré contre toi, attendant que je me calme… Ca doit être à ce moment-la que je suis tombée amoureuse, a mon tour. Toi, qui, malgré tes blessures, n’avait pas hésité à me prendre dans tes bras pour me réconforter… Toi qui avais la délicatesse et la gentillesse de penser aux autres avant toi…

Je me souviens t’avoir entendu me dire doucement « je t’aime » entre deux de mes sanglots.

Mes larmes ont finalement cessé de couler dans tes bras. Je me suis accroché à ton bras et je ne t’ai pas lâché de la journée…

Le lendemain, je n’ai pas osé te reparler.

Je t’observais, mais quand je voyais que tu me regardais aussi, je détournais le regard, troublée. Et finalement, j’ai changé d’école pour t’éviter… Mais tu me manquais trop, et je suis revenue.


Yann : Sakuya ?
Sakuya : Oui ?
Yann : Non, rien, c’est juste que tu avais l’air dans la lune.
Sakuya : Ah bon… Ce n’est pas grave, je me rappelais mon enfance…
Yann : Ah bon ?
Sakuya : Oui… Parce que j’ai passé mon enfance à regarder un garçon que j’aimais… J’en étais tombée amoureuse depuis le début du second trimestre de ma quatrième année, et un jour ou il m’a vue en train de pleurer, il m’a réconforté… Il m’avait dit qu’il m’aimait à ce moment, et j’ai passé le reste de la journée près de lui… Le lendemain, je n’ai plus osé lui parler, pensant qu’il me rabrouerait, mais je n’ai jamais cessé de l’observer, ni de l’aimer.
Yann : Et lui ?
Sakuya : Il ne l’a jamais su.
Yann : Et si tu le retrouvais, tu ferais quoi ?
Sakuya : J’attendrais d’être prête, et puis je lui en parlerais.
Yann : Plus tu attends, et plus tu prends le risque de le perdre.
Sakuya : Je sais… Mais c’est si dur…
Yann : Si tu sais que ses sentiments étaient réciproques, et vu que tu es une très jolie fille, je doute qu’il puisse te repousser…

Réalisant le compliment qu’il venait de lui faire, Yann rougit, imité par Sakuya, ce qui est compréhensible, étant donné qu’elle venait de recevoir un compliment de celui qu’elle aime. Tous deux restèrent silencieux pendant quelques secondes, puis Yann se leva.

Yann (rouge) : Bon, j’ai rendez-vous avec l. chez moi, donc il vaut mieux que j’y aille.
Sakuya (rouge) : D’accord. Attends, je te raccompagne jusqu'à la porte.
Yann (rouge) : D’accord…

Elle le suivit donc jusqu'à la porte de chez elle, et, après un bref signe au revoir, elle referma la porte derrière lui, avant de s’asseoir contre.

Je n’ai pas cessé de t’observer, et je n’ai pas envie de m’arrêter.

Depuis ce jour, tu occupes toutes mes pensées, et il en sera toujours pareil. Et tu sais pourquoi ?

Parce que je t’aime, Yann.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:23 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:02
Chapitre 8 : Ou l'on apprend le passé de Yann (partie 2)

Spoiler
l. : Yann, c'est moi !
Yann : Ok, attends, je viens t'ouvrir.
l. : Habille-toi, avant, je suis pas seul.
Yann : J'étais habillé. Tu pensais a quoi ?
l. : On sait jamais...

Yann descendit ouvrir à l., ainsi qu'a celle qui l'accompagnait.

Yann : Tiens, t'es venue aussi Marine ?
Marine : Oui. J'avais envie de venir te voir aussi.
Yann : Merci, c'est gentil. Allez, entrez, tous les deux.

Tous se dirigèrent vers le salon.

l. : Comment va ton dos ?
Yann : Mes ailes ne sont pas réapparues, mais c'est pas trop grave.
Marine : Bah, ca t'allait bien, tes ailes d'ange.
Yann : Ouais, mais... Tu me vois sortir dans la rue avec ca ?
l. : Ca aurait donné un air de cosplay, et perso, j'aime bien l'idée.
Yann : Ouais, mais perso, je trouve tes idées un peu bizarres.
Marine : Y a pas que toi.
l. : Sympa. Pour la peine, je vais aux toilettes.

Faisant mine de bouder, l. se dirigea vers les toilettes, laissant seuls Yann et Marine.

Yann : Marine...
Marine : Oui ?
Yann : Tu peux jeter un oeil a mon dos ?
Marine : Pas de problème.

Rougissant quelque peu, Marine souleva le t-shirt de Yann. Le dos semblait normal.

Marine : Aucune trace. Comme si l'ange avait perdu ses ailes.

Elle passa ses bras autour de Yann, qui rougit subitement.

Yann (rouge) : Mais qu'est-ce que tu fais, Marine ?
Marine : Je me serre contre toi, ça te pose un problème ?
Yann (rouge) : Non... Mais bon... Imagine si l. rentre...
Marine : J'm'en fous. Il est au courant.
Yann : Au courant de quoi ?

Yann se retourna, faisant face à Marine.

Marine : De mon petit secret. Un secret que je ne te dirai que quand je serai prête.
Yann : ...Et en quoi ce secret a un rapport avec ce que tu es en train de faire ?
Marine : J'ai besoin de réconfort.
Yann : Chais pas pourquoi, mais ça me rappelle un souvenir commun, pas a toi ?
Marine : Si...

Marine : T'approche pas ! Où je saute !
Yann : Attends, je vais t'accompagner ?
Marine : Hein ?
Yann : T'as pas compris ? C'est clair pourtant. Je vais me suicider avec toi.
Marine : Mais pourquoi ?

Yann s'était approché de moi, un sourire plus que triste sur les lèvres.

Yann : Marre de tout... Marre de me faire humilier en permanence par les autres, marre de ne pas pouvoir avoir d'amis, marre de ne pas avoir de petite amie... Tu veux que je continue ou la liste est bonne ?
Marine : C'est bon...

Il se trouvait a présent a mes côtés. Il s'assit sur la rambarde de sécurité, l'air serein.

Yann : Tu sais pourquoi on est sur terre ?
Marine : Non. Et toi ?
Yann : Non plus. Mais j'ai ma petite idée là-dessus.
Marine : Dis.
Yann : Si on est sur cette terre, c'est pour y vivre quelque chose. Et je doute que du haut de nos douze ans, on l’ait déjà vécu.
Marine : ...
Yann : Pourquoi t'as envie de sauter, au fait ?
Marine : Plus ou moins comme toi.
Yann : Alors je te propose un truc.
Marine : Vas-y, dis.
Yann : On saute pas, ni l'un ni l'autre, et en échange, on se quitte plus. On fait pas attention a ces cons qui passent leur temps a nous humilier, on ignore ceux qui nous ignorent, et pour ce qui est d'avoir une copine, ou un mec, dans ton cas, bah faudra chercher.
Marine : J'ai une idée pour ça.
Yann : Quoi ?
Marine : Si a notre majorité, on a toujours pas de copine, on sort ensemble ?
Yann : Pas de problème. Mais que je ne te voie pas sauter si j'ai quelqu'un !

J'ai ri, d'un rire sincère. Tu m'avais redonné le sourire, de par ta promesse.


Yann : Marine ? Tu dors ?

Tu venais de me promettre que tu ne m'abandonnerais jamais.

Marine était affalée contre Yann, les yeux clos, un sourire sur les lèvres.

Et ça m'a touché jusqu'au plus profond de mon être.

Marine : Non. Mais tu permets que je prenne un acompte sur notre promesse ?
Yann : Laquelle ?
Marine : Tu vas comprendre.

Parce que je t'aime, Yann.

Se redressant, elle l'embrassa. Surpris, Yann ferma les yeux, se laissant aller. Caché derrière l'encadrement de la porte, l. souriait.

Marine : ...Désolée...
Yann : Pourquoi tu t'excuses ? Tu sais que je tiens mes promesses jusqu'au bout.
Marine : Je sais. Et nous aurons bientôt vingt et un ans tous les deux.
Yann : Dans deux mois pour toi, dans six pour moi.
l. : Et dans dix-sept pour moi.

Marine hurla, surprise, et se dégagea des bras de Yann, qui rougit.

l. : Aie, j'vous dérange peut-être ?
Yann : Non. Pas du tout.
l. : Vous discutiez de quoi ?
Yann : D'une vieille promesse.
l. : Ah. Bon, je dois rentrer. Marine, tu viens ? Que je te dépose en chemin.
Marine : Sors déjà, j'arrive.
l. : D'accord.

l. sortit, le sourire toujours aux lèvres. Marine se leva, toujours sur le coup de l'émotion.

Marine : Bon...
Yann : Marine.
Marine : Oui ?
Yann : Ne saute pas si d'ici à mon anniversaire, je trouve quelqu'un d'autre.
Marine : Sakuya ?
Yann : Non. Pourquoi elle ?
Marine : Tu es très proche d'elle, alors que tu ne la connais que depuis peu.

Yann se leva à son tour.

Yann : C'est vrai, mais j'ai l'impression qu'elle en sait plus sur moi qu'elle le dit. Je veux savoir.
Marine : Je vois.

Elle se dirigea vers la porte, suivie par Yann.

Yann : Marine.
Marine : Quoi ?

Elle se retourna.

Yann : Merci.
Marine : Pourquoi ?
Yann : Le baiser. C'était mon premier.
Marine : Ah bon. Bah tant mieux alors. Allez, a demain !
Yann : Oui...

Elle sortit, laissant Yann seul chez lui.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:22 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:02
Chapitre 9 : Ou l'on constate les résultats d'un manque d'amour entre père et fils

Spoiler
Yann : Mmmmh... L'est quelle heure... Hein ? Déjà huit heures et demie ?

Se levant d'un bond, Yann se dirigea vers sa salle de bains. C'est alors qu'on sonna a sa porte.

Yann : Oui ?
??? : C'est moi... Tu peux m'ouvrir, Yann ?
Yann : Sakuya ? Bon, je t'ouvre, mais t'étonne pas si je réponds pas, je suis dans la salle de bain. Fais comme chez toi.

Cinq minutes plus tard, Yann, seulement vêtu d'un t-shirt et d'un pantalon, entra dans le salon, ou l'attendait Sakuya, qui était habillée en mini-jupe et chemisier.

Sakuya : Bonjour, toi. Bonne douche ?
Yann : Oui, mais comment tu as deviné ?
Sakuya : Vu le peu de temps, tu n'as sûrement pas pris de bain. Et vu que tu es pas en pyjama, tu ne t'es pas simplement passé un coup de gant sur le visage et les bras.
Yann : Tu es d'une logique implacable.
Sakuya : J'ai toujours été fort observatrice. Et pourquoi tu te dépêches autant ?
Yann : Bonne question. Peut-être est-ce dû a ta présence. Peut-être aussi est-ce dû au fait que mon père vient me chercher dans une demi-heure pour m'amener dieu seul sait ou.
Sakuya : Ton père ?
Yann : Oui. Aussi étonnant que cela puisse paraître, il veut me voir.
Sakuya : ...Tu crois qu'il viendra seul ?
Yann : Humm... Si ça se trouve, c'est parce que ma petite soeur a réclamé de me voir...
Sakuya : T'as une petite soeur ?
Yann : Regarde sur la cheminée, y a une photo d'elle.

Sakuya prit la photo et observa longuement la gamine, souriante.

Sakuya : Elle est fort différente de toi.
Yann : Je sais. Mais côté caractère, elle me ressemble pas mal, surtout au niveau de certains tics de langage. Mais bon, c'est normal quand on sait que c'est moi qui me suis majoritairement occupé de son éducation.
Sakuya : Et tes parents ?
Yann : Mon père était déjà parti. Et ma mère subissait le contrecoup de la maladie qui l'a entraînée là-haut, il y a bientôt un an. Et mon frère était déjà loin, occupé à vivre sa vie.
Sakuya : Je vois... Ca a du être dur.
Yann : Oui, mais il y avait quelque chose qui me motivait a continuer.
Sakuya : ...Son sourire, pas vrai ?
Yann : Oui.
Sakuya : Tu ferais un bon père, tu sais ça ?
Yann : Possible. Mais ça me foutrait les boules de l'être.
Sakuya : Pour ?
Yann : Parce que j'aurais peur de refaire les mêmes erreurs que mon propre père, et donc de faire a mon enfant le mal qu'il m'a fait...

Il fixa Sakuya du regard.

Yann : Dis, tu as déjeuné ?
Sakuya : Non, pourquoi ?
Yann : Au diable mon père. Allons nous chercher de quoi grignoter et baladons-nous. Je préfère mille fois être a tes côtés que de le voir.
Sakuya : Et s'il vient avec ta soeur ?
Yann : J'irai la voir ce week-end chez mes grands-parents. Elle comprendra.

Olivia, la petite soeur de Yann, passait ses week-ends et la moitié de ses vacances chez ses grands-parents maternels, derniers liens (hormis Yann) de l'affection que tout enfant devrait avoir. En allant lui rendre visite là-bas, Yann savait qu'il pourrait parler a coeur ouvert avec elle. Pas comme chez son père, ou elle devait obéir a des règles fort strictes, et avec la crainte de subir des coups au cas ou elle ferait quelque chose de travers.

Sakuya : À cette heure-ci, tous les supermarchés doivent être ouverts, non ?
Yann : Oui. Une préférence ?
Sakuya : Oui, le centre commercial de l'autre côté du pont. Ils ont pas mal de choix, et pour pas cher qui plus est.
Yann : Bien vu.

Tous deux sortirent. En chemin,...

Sakuya : Comment tu vas, au fait ?
Yann : Oh, mis a part que j'ai pas envie de croiser mon père, je vais bien. C'est comme si la journée d'hier n'avait été qu'un rêve.
Sakuya : Si ça avait été un rêve, nous aurions tous deux rêvé pareil.
Yann : T'as pas tort. Et puis, vivre dans un rêve, ce n'est pas forcément bien.
Sakuya : De quoi tu rêves, toi ?
Yann : Le passé.
Sakuya : Toi aussi...
Yann : On a beaucoup de points communs, tu ne trouves pas ?
Sakuya : Si si.
Yann : Je trouve ça mignon.

Sakuya piqua un fard monumental en entendant ces mots. Et myope comme Yann l'était, il ne le remarqua pas.

Sakuya (rouge) : Ah bon...
Yann : Bah ouais. Ca veut dire qu'on est souvent sur la même longueur d'onde. Et j'aime bien être ainsi avec quelqu'un.
Sakuya (rouge) : Tant mieux...
Yann : Tiens, on est arrivés.

Alors qu'ils montaient les quelques marches, une voiture noire s'arrêta en bas, et un homme en sortit. La quarantaine bien sentie, le regard haineux, il fixait Yann d'un air mauvais, et méprisant.

??? : Eh, gamin de merde ! Je t'avais dit neuf heures chez toi !
Yann : ...

Yann et Sakuya se retournèrent, faisant face au père de Yann.

??? : Purée... Depuis que t'es né, tu fais que des conneries, toi !
Yann : Merci du compliment... Moi aussi, je t'adore, Pierre.
Pierre : M'appelle pas comme ça ! Tu montes dans la voiture, maintenant !
Yann : En quel honneur ?
Pierre : En l'honneur qu'on va chercher tes affaires et que tu viens vivre avec moi !
Yann : Et de quel droit tu te permets de décider de ma vie ?
Pierre : Je suis ton père, je te rappelle !
Yann : Je suis majeur, je te rappelle ! Et si je veux rester ici, c'est pas toi et toute ta hargne qui vont me faire changer d'avis !
Pierre : Ca... On préfère folâtrer avec des filles que de suivre son père !

A la remarque de son père, Yann s'énerva.

Yann : Eh, je t'interdis de lui manquer de respect, ok ? C'est un être humain, tout comme moi, et elle mérite le respect !
Pierre : Si c'est comme toi, non, elle mérite pas le respect.
Yann : La ferme.
Pierre : Pardon ? Qu'est-ce que tu viens de dire a ton père ?
Yann : La ferme ! Je ne suis ton fils que quand tu peux en tirer un quelconque profit ! Autrement, tu n'en as rien à foutre de moi, et tout ce qui t'intéresse, c'est de casser du sucre sur moi, en face de préférence ! Et je...

Il ne put en dire plus, le poing du père partit dans le visage du fils. Le sang coula, et Yann recracha un morceau de dent.

Yann : Tu vois ?
Pierre : Tais-toi. Et monte dans la voiture.
Yann : Non. Et non. Je reste ici.
Pierre : Tu viendras, je dis !

Joignant le geste a la parole, Pierre saisit Yann par le bras et le tira violemment. Sakuya saisit alors le bras de Pierre et tira pour tenter de dégager Yann, mais bien mal lui en prit, puisqu'elle finit étalée a terre d'un revers de la main du père. Le geste eut pour effet de faire sortir Yann hors de ses gonds.

Yann : Tu n'aurais pas du !

D'un coup de poing, il fit valser son père en bas des marches, avant de s'approcher de Sakuya.

Yann : Tu n'as rien ?
Sakuya : Non, mais... Regarde ton père...
Yann : ...Qu'est-ce que...

L'ombre de Pierre commençait à grandir, progressivement, avant d'absorber complètement le corps du père de Yann. Il en ressortit avec la peau plus sombre, couverte de taches noires, et avec les yeux d'un rouge virant au rouge sang.

Pierre : Pfff... Et si on s'amusait un peu ? J'aime pas avoir un ange dans ma famille, ça fait tâche, surtout dans une famille d'ombres...
Yann : Et tu comptes faire quoi, alors ?
Pierre : C'est simple. On va en finir ici, une bonne fois pour toutes !

Une paire d'ailes noires poussa dans le dos de Pierre, qui eut un sourire cruel avant de décoller.

Pierre : Et sois sur que je m'occuperai bien de ta petite chérie après ça !
Yann : Compte là-dessus !

Dans un éclat de lumière semblable a celui qui avait annoncé leur apparition, les ailes de Yann apparurent a nouveau, étincelantes comme jamais.

Yann : Tu as dépassé les bornes !
Pierre : Ca dépend de quel point de vue on se place.
Yann : Assez parlé !

D'un battement d'ailes, et avec un peu de surprise, Yann se mit a hauteur de son père.

Pierre : Tu as raison... En garde !

Et le père et le fils se chargèrent.
« Modifié: 02 décembre 2011, 14:27 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:03
Chapitre 10 : Où l'on voit l'affrontement entre un ange et un démon

Spoiler
Pierre : Prends ça !

Yann ne put esquiver le coup et retomba au sol. Néanmoins, il put retomber sur ses pieds. Pierre piqua vers lui.

Pierre : Tu es faible !
Yann : Que tu crois !

Au dernier moment, Yann s'envola, d'un bond accompagné d'un puissant battement d'ailes. Pierre frôla le sol, avant de se hisser a hauteur de son fils.

Pierre : Ce n'est pas en esquivant et en encaissant que tu parviendras a me battre !
Yann : Pour le peu de force que tu mets dans tes coups...
Pierre : Tu veux dire ?
Yann : Enfant, j'ai toujours cru que tu avais une force incroyable... Peut-être est-ce ça qui m'a poussé a m'entraîner physiquement. Et le résultat est que je ne ressens que très peu tes coups.
Pierre : Ah ouais ?

Pierre tendit la main vers Yann.

Pierre : Onde de choc !

Yann fut soudain repoussé par un courant d'énergie négative, qui le plaqua contre un mur, et c'est a grand'peine qu'il parvint a se dégager. Pierre sourit.

Pierre : Visiblement, tu es encore faible, pour un Ange. Tu n'as même pas pu contrer cette technique de base...
Yann : La ferme ! Je n'ai peut-être pas choisi d'être un démon comme toi, mais ce n'est pas pour devenir un ange ! Tout ce que je voulais, c'était une vie normale ! Et c'est pour ça que...
Pierre : Aucune vie n'est normale. Dès la naissance, chaque enfant, de par ses parents, reçoit une prédisposition à suivre le chemin de la lumière ou des ténèbres. Ceux qui parviennent au bout de leur chemin sont destinés a devenir anges ou démons.
Yann : Et pourtant, tu es un démon... Pourquoi n'en suis-je pas devenu un ?
Pierre : Tu avais un caractère de merde... Toujours a refuser les conflits... Toujours a avoir peur de te battre... Cela a contré la prédisposition que tu avais.
Yann : Quelque part, ce n'est pas plus mal, parce que ça m'évite d'être a tes côtés !
Pierre : ...Même si cela te destine a mourir de ma main ?
Yann : Je ne mourrai pas !

Pierre sourit sardoniquement, croisant les bras.

Pierre : Ah bon ? Et en quel honneur ?
Yann : Parce que... Parce que j'ai des amis à protéger !

Yann tendit les mains vers Pierre, le projetant a travers l'immeuble se trouvant derrière ce dernier. Il réapparut aussitôt, légèrement surpris.

Pierre : Hmmm, plus amusant que je ne le pensais...

Pierre disparut aussitôt. Yann le chercha des yeux, sans le voir.

Yann : Merde... Ou est-il passé ?
Sakuya : YANN !

Yann se tourna vers Sakuya, pour voir que Pierre la tenait en otage, une main autour de la taille de la jeune fille, et l'autre au niveau de la gorge.

Pierre : Oups, tu as négligé ton amie, que tu voulais pourtant protéger...
Yann : Relâche-la ! Immédiatement !
Pierre : Et pourquoi je ferais ça ?
Yann : C'est moi que tu veux atteindre, pas vrai ?
Pierre : Oui, mais avoue qu'il serait plus amusant pour moi de voir le désespoir dans tes yeux, au moment même ou je lui transpercerai la gorge d'un coup sec.
Yann : ...
Yann (pense) : Voyons voir...

D'un geste sec de la main, Yann pointa le ciel. Le résultat l'étonna autant que Pierre : Une vague d'énergie ascendante se créa sous Sakuya et Pierre, les projetant en l'air. Yann fonça vers Sakuya et la saisit au vol, avant de la déposer en sûreté.

Yann : Reste cachée. J'y retourne.
Sakuya : Fais gaffe...
Yann : Je sais. Même si c'est la première fois que j'ai ce genre de combats, je sais que je dois rester sur mes gardes.

Yann décolla, pour rejoindre Pierre, et, sans attendre, lui porta un uppercut, le faisant voler encore plus haut. Pierre s'éloigna, avant de se poser. C'est alors que trois ombres apparurent autour de lui.

??? : Trouvé, Pierre...
Pierre : Merde... Je pensais avoir plus de temps...

Pierre déploya ses ailes, mais avant qu'il ne décolle, l'une des trois autres ombres fit apparaître une lame sous sa gorge.

??? : Plus de temps pour quoi ?
Pierre : J'avais décidé de l'éliminer moi-même ! Ne vous mêlez pas de ça !
??? : Mais pourquoi donc ?
??? : Oui... Après tout, c'est nous qui avons été dépêchés pour cela...
??? : Et Seigneur Elcifur nous en voudra énormément si nous te laissons faire...
Pierre : Je sais... Mais c'est moi qui l'ai engendré ! C'est a moi de l'arrêter !
??? : Et alors ? Tu n'es pas suffisamment puissant pour le vaincre.
??? : Seigneur Elcifur a déclaré que ce jeune homme représentait une menace tellement grande qu'il fallait prendre de grandes mesures pour l'éradiquer.
??? : Et c'est la raison de notre venue, a Kaina, Scar et moi.
Pierre : Et tu me juges tellement faible que ça, Valva ?
Valva : Elcifur a décidé. Nous ne sommes que ses pions, et c'est grâce a lui que nous sommes la, alors nous nous devons de lui obéir.
Scar : Au fait, ou se trouve Rubi ?
Kaina : Il est parti rendre nos comptes à Seigneur Elcifur.
Valva : Soit. Scar, Kaina, prenez Pierre avec vous et ramenez-le a qui de droit. Je me charge de m'échauffer sur l'avorton.
Scar : Entendu.
Pierre : Une seconde !
Kaina : Pierre... Un mot de plus et je te tranche la gorge, entendu ?
Pierre : ...

Pierre et deux des ombres disparurent, tandis que la troisième se déplaça jusqu'a être face a Yann, qui se posa.

Yann : Qui es-tu ?
Valva : Je me présente. Mon nom est Valva, je suis l'un des quatre lieutenants du Seigneur Elcifur, seigneur et maître du royaume des ombres.
Yann : Elcifur ? Vous voulez dire Lucifer ?
Valva : C'est le nom que les humains lui donnent, en effet.
Yann : Parce que toi et tes acolytes n'êtes pas humains, peut-être ?
Valva : Nous l'étions. Mais nous avons abandonné nos apparences charnelles, afin de servir Elcifur.
Yann : Et en échange de quoi le servez-vous ?
Valva : Tu es bien curieux, il me semble...
Yann : Je ne vois pas l'utilité de sacrifier sa vie pour servir quelqu'un.
Valva : Soit. Elcifur nous a promis une nouvelle vie, non seulement éternelle, mais également jonchée de plaisirs.
Yann : Et s'il change d'avis au dernier moment, et qu'il vous tranche la tête ?
Valva : Elcifur est un homme de parole. Contrairement a ton père.
Yann : Mon père n'a jamais tenu la moindre de ses paroles.

Valva se mit à rire, d'un rire cristallin. L'ombre l'entourant ne permettait de ne rien distinguer de lui, si ce n'est un regard perçant.

Valva : Il n'a pas changé alors.
Yann : ...Tu es resté pour m'abattre, n'est-ce pas ?
Valva : Exact.
Yann : Tu laisseras mon amie tranquille ?
Valva : Elle n'est pas mêlée à tout cela. Donc sois rassuré, elle aura la vie sauve.
Yann : Tant mieux.

Yann se mit en position de combat.

Yann : Je vais pouvoir me battre jusqu'a mon dernier souffle sans la moindre hésitation, alors !
Valva : Tu l'auras voulu...

D'un coup de poing, Valva traversa le corps de Yann, qui s'écroula.

Valva : Fais de beaux rêves...
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:10 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:04
Chapitre 11 : Ou chacune avance dans sa direction, pour atteindre le même point

Spoiler
??? : Yann...
Yann : ...Maman ?
Marion : Bien vu.
Yann : ...Alors... C'en est fini de moi, pas vrai ?
Marion : Dis pas de bêtises ! T'es pas encore mort !
Yann : Bizarre... Je pensais que Valva m'avait tué.
Marion : Non. Mais un bon conseil... Réveille-toi vite.
Yann : Pourquoi ?
Marion : Y en a une qui s'inquiète tellement pour toi qu'elle en pleure toutes les larmes de son corps.
Yann : ...Ca doit être Sakuya. Bon...


L'image de la mère de Yann s'estompa de son esprit, tandis qu'il se réveillait. Il était couché, la ou il avait affronté Valva. Sakuya était affalée sur lui, et pleurait sans cesse, tandis que quelques badauds s'étaient approchés, curieux de savoir ce qui s'était passé. Il se redressa légèrement.

Yann : Sakuya...

La jeune fille bougea légèrement la tête, pour voir que Yann était en vie, contrairement a ce qu'elle croyait. Surprise et heureuse a la fois, elle ne put esquisser le moindre geste pendant quelques secondes.

Sakuya : Yann... Tu es... Tu es... Yann !

Elle lui sauta au cou, avant de se remettre a pleurer. D'un geste naturel, il la serra contre lui.

Yann : La... T'en fais pas... Je vais bien, tu le vois, n'est-ce pas ?
Sakuya : J'ai eu si peur... Yann...
Yann : Allons... J'allais pas mourir pour si peu, voyons...

Les gens autour d'eux murmuraient entre eux, observant les deux jeunes, enlacés. Ils s'écartèrent lorsque Yann se leva, soulevant Sakuya dans ses bras, avant de la déposer a terre. Il lui prit ensuite la main, la faisant rougir.

Yann : Viens...

Il coupa la foule, Sakuya a sa suite. La foule les observa, avant de se disperser, chacun retournant a ses tâches quotidiennes.

Yann : ...Sakuya ?
Sakuya (rouge) : Oui ?
Yann : ...Qu'est-ce qui s'est passé après que je tombe dans les pommes ?
Sakuya : ...Celui qui t'a attaqué... Il s'est téléporté derrière moi, et...

Sakuya : Non ! T'approche pas !
Valva : Allons, n'aie pas peur, je ne vais pas t'attaquer, comme le père de ce jeune fou.
Sakuya : ...Et pourquoi tu es apparu comme ça ?
Valva : Pour te dire plusieurs choses.
Sakuya : Vas-y.
Valva : Tout d'abord, désolé d'avoir du faire cela a ce jeune fou. Mais bon, il n'a eu que ce qu'il méritait.
Sakuya : Mais... Pourquoi ?
Valva : Sa destinée...
Sakuya : ...Pardon ?
Valva : Il est celui qui est destiné a renverser le royaume des ombres, et a assurer a la Terre une prospérité d'un millier d'années. Hélas, Elcifur, l'actuel seigneur de notre royaume, n'accepte pas sa destinée, et nous a dépêché, moi et trois autres, afin de l'abattre, avant que ses pouvoirs ne soient révélés.
Sakuya : Et...
Valva : Je ne pensais pas qu'il était aussi fragile... J'ai mis toutes mes forces dans mon coup, et il s'est tout de suite écroulé...
Sakuya : Et... Qu'allez-vous faire de moi ?
Valva : Oh, normalement, on est censé faire oublier ce genre d'événements, mais la souffrance que tu endures suite a son décès surpasse le reste... Aussi Elcifur a décidé qu'on devait t'épargner.
Sakuya : Ordure... Espèce de salaud !
Valva : Injurie-moi tant que tu veux, j'ai accompli ma mission. A jamais, jeune demoiselle.

Et il a disparu... J'ai couru vers ton corps, et en le voyant inanimé, je me suis mise a pleurer, persuadée que tu n'étais plus de ce monde...


Yann : Donc, ils me croient mort, c'est bien ça ?
Sakuya : Oui...
Yann : Tant mieux, on sera un peu tranquilles.

Yann sourit a Sakuya, avant de remarquer un détail : Depuis qu'ils avaient fui la foule, il ne lui avait pas lâché la main. Il la lâcha en rougissant, pour aussitôt se la faire reprendre par une Sakuya encore plus rougissante que lui.

Yann (rouge) : Pourquoi ?
Sakuya (rouge) : Je t'ai cru mort... Ca me rassure de sentir ta main chaude dans la mienne.
Yann (rouge) : D'accord... Désolé, j'me suis fait des idées...
Sakuya (rouge) : Quoi, comme idées ?
Yann (rouge) : Je t'en parlerai, quand j'aurai mis de l'ordre dans ce qui me sert de cerveau.

Sakuya sourit, avant de le lâcher, prenant un petit peu de distance.

Sakuya : Tu sais, je n'attendrai pas éternellement !
Yann : Je sais. Et je ne compte pas te faire attendre éternellement non plus.

Mais pourquoi est-ce que je parle de ça, moi ?

Yann : Bon... On fait quoi, maintenant ?
Sakuya : Attends... Il est midi, on va manger quelque chose ?
Yann : Déjà midi ? Purée... J'ai rendez-vous avec l. sur la place, tu viens avec moi ?
Sakuya : Hummm... D'accord, mais a une condition.
Yann : Laquelle ?
Sakuya : Tu me dis ce que tu penses de moi.
Yann : Curieuse, va.
Sakuya : Est-ce un défaut ?

Venant de toi, non.

Yann : Ca dépend des personnes.

Sakuya se rapprocha de lui.

Sakuya : Et pour moi ?
Yann : Si c'en était un, je te l'aurais fait comprendre directement... Allez, on y va ?
Sakuya : D'accord.

Elle s'accrocha au bras de Yann, qu'elle ne lâcha pas jusqu'a leur arrivée sur la place, ou l. attendait Yann. Ils trouvèrent ce dernier, accompagné de Marine, en train de boire un coup, à la terrasse d'un café.

l. : Salut, les tourtereaux !
Yann : l.... Tais-toi, s'te plait. J'ai eu une matinée crevante.
l. : Un problème ?
Yann : Mon père devait passer. Sakuya est arrivée peu de temps avant lui, et j'ai saisi l'occasion pour me barrer, mais il m'a vu sur le chemin...
l. : Et ensuite ?
Yann : Il est sorti de sa voiture, et après quelques mots bien sentis, il est reparti aussi sec.
Sakuya : Mais...

Yann serra la main de Sakuya, histoire de lui faire comprendre de se taire.

Yann : Enfin, voilà quoi... Ah, et j'ai pas pu échapper a un autre coup de sa part.
Marine : Ca se voit.
Yann : Pardon ?
l. : T'as un bout de dent en moins.
Sakuya : Fais voir... Ouais, t'as une des dents de devant qu'est cassée a moitié.
Yann : C'est pas plus mal, ça me confortera dans la solitude qu'il me reste a passer.
Marine : ...
l. : Au fait, en parlant de solitude... Sakuya, qu'est-ce que tu fais pendue au bras de Yann ?
Sakuya : Il a...
Yann : J'ai eu un malaise, et je suis tombé dans les pommes. Vu qu'elle est restée a mon chevet le temps que je reprenne conscience, je lui ai accordé cette petite faveur.
Marine : Toujours aussi altruiste... Enfin bon, j'y vais. l., a demain !

Marine partit, furieuse, sans même accorder un regard a Sakuya ou a Yann.

l. : Wow... Première fois que je la vois aussi vexée.
Yann : Je devrais la rattraper, tu crois ?
l. : Laisse... Qu'elle rumine sa jalousie.
Yann : Sa jalousie ?
l. : Quoi, t'as rien remarqué ?
Yann : Non, y avait quelque chose à remarquer ?
l. : Idiot. Marine est jalouse comme une teigne, elle hésite pas a mordre pour protéger les personnes qui lui sont chères.
Yann : Oui, ça je sais.
l. : Mais visiblement, tu es une personne plus chère que les autres, aussi elle ne sait rien cacher quand ça te concerne.
Yann : Ah bon...

Yann s'assit, rapidement imité par Sakuya.

Sakuya : J'espère qu'elle ne m'en veut pas...
l. : Hélas, quand une fille est jalouse,... Enfin bon, tu sais ce que c'est, pas vrai, Sakuya ?
Sakuya : ...J'y vais.
Yann : Ou ça ?
Sakuya : La chercher.

Sakuya se leva, et partit en courant dans la direction ou était partie Marine.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:15 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:05
Chapitre 12 : Où la guerre est déclarée pour un ange indécis

Spoiler
Sakuya : Marine !

Marine se retourna, toujours furieuse. Sakuya avait fouillé les environs pendant une vingtaine de minutes, avant de la trouver, seule sur un banc.

Marine : Quoi encore ?
Sakuya : Qu'est-ce qui se passe ?
Marine : Qu'est-ce qui te permet de coller ainsi Yann ?
Sakuya : Je ne l'aurais pas fait s'il n'avait pas accepté.
Marine : Et alors ? Seule sa petite amie a le droit de le faire !
Sakuya : Il a une petite amie ?
Marine : Non ! Et je ne laisserai personne s'en approcher !
Sakuya : ...Tu l'aimes, pas vrai ?
Marine : Ca te regarde ?
Sakuya : Je prendrai ça pour un oui.

Sakuya s'assit à côté de Marine, qui lui tourna le dos.

Sakuya : Tu sais, y a pas que toi...
Marine : Comme si je ne l'avais pas remarqué !
Sakuya : ...Et tu es décidée a t'interposer entre lui et moi, pas vrai ?
Marine : Exactement ! Moi, je le connais depuis des années ! On a passé une bonne partie de nos études ensemble, et depuis la première fois, j'ai pas pu m'empêcher de l'aimer !

Marine se retourna, les larmes aux yeux.

Marine : Alors ne compte pas que je te le laisse, a toi qui viens a peine de débarquer dans sa vie !
Sakuya : ...Tu veux que je t'explique quelque chose ?
Marine : Quoi ?
Sakuya : Yann t'a-t-il déjà parlé de cette fille, qu'il aimait, lorsqu'il était encore enfant, et qu'il a sauvée de chiens enragés ?
Marine : ...Ouais, mais pourquoi tu me demandes ça ?
Sakuya : C'était moi, cette fille.
Marine : Pardon ?
Sakuya : J'étais dans la même classe que Yann. Lui et moi nous parlions, comme de simples camarades de classe, et j'ai appris a aimer sa gentillesse. De plus, il m'a défendue contre ces animaux fous, et en me rassurant, il m'a avoué qu'il m'aimait.
Marine : ...

Sakuya baissa le regard, tandis qu'une larme coula.

Sakuya : Mais j'ai eu trop peur de ses sentiments... Et je n'ai plus osé lui parler... Et chaque jour, un fossé s'était creusé entre nous... J'ai tenté de couper les ponts en changeant d'école, mais mes sentiments étaient trop forts... Tu comprends, n'est-ce pas ?
Marine : Oui...
Sakuya : Alors ne dis pas que je débarque a peine dans sa vie, s'il te plait...
Marine : Je ne peux pas... Je ne peux pas te le laisser !
Sakuya : Et pourquoi ?
Marine : Nous nous sommes promis que nous finirions ensemble, si personne ne voulait de nous ! Et personne n'a voulu de nous pendant les quelques années qui ont suivi cette promesse ! Il ne reste plus que six mois et personne ne pourra nous séparer !
Sakuya : ...Tu ne peux pas décider pour deux, tu le sais ?
Marine : Je m'en fous ! Je ne te le laisserai pas !

Marine s'enfuit en courant, les larmes aux yeux. Sakuya, quant a elle, resta assise sur le banc, tremblante, les poings serrés.

Sakuya : Moi non plus... Je te jure que je ne te le laisserai pas... A aucun prix...

Elle se releva, essuya les quelques larmes qui avaient coulé, reprit son calme, puis repartit vers l'endroit ou étaient restés Yann et l..

Je ne te laisserai pas celui que j'aime. Je me battrai pour rester avec lui, même si je dois tout abandonner pour cela.

l. : N'empêche, t'es un sacré veinard, toi.
Yann : Hein ?
l. : Tu comptes choisir qui, entre Sakuya et Marine ?
Yann : Mais qu'est-ce que tu racontes ?
l. : Allons, bourreau des coeurs ! Elles en pincent toutes les deux pour toi ! Me dis pas que tu ne l'avais pas remarqué !

C'est tellement évident que j'aurais du mal a ne pas le remarquer.

Elles m'aiment, toutes les deux a leur manière.

Et je ne sais pas laquelle choisir.


l. : Eh, Yann, tu m'écoutes ?
Yann : Désolé, je pensais a autre chose.

La terre se mit soudainement à trembler.

l. : Que se passe-t-il ?
Yann : Je ne sais pas !
Sakuya : Yann !
Yann : Sakuya ! Tu as retrouvé Marine ?
Sakuya : Oui, mais elle s'est enfuie a nouveau... Un peu par ma faute.
l. : C'est rien, culpabilise pas. On va la retrouver.
Yann : ...J'ai un mauvais pressentiment...

Comme pour le confirmer, le sol se fendit en deux, et des créatures d'apparence humaine, mais complètement noires, sortirent du gouffre. Horrifiés, les gens s'enfuirent, laissant seuls Yann, Sakuya et l..

l. : Sympa... Y a plus personne, a part nous et ces... Ombres...
Sakuya : Tu crois que ça a un rapport avec ce matin ?
Yann : Je l'ignore... Mais on va vite se charger de cela !

Il se mit en position de combat, rapidement imité par l.. Face a eux se trouvaient une vingtaine d'ombres.

Yann : Fais attention, on ne connait pas leur force.
l. : Je m'en fiche, du moment que je peux aider mon meilleur ami.
Yann : Merci... Tiens, prends ca...

Yann arracha un fin poteau, qui était planté dans le sol, et le tendit a l., qui le prit avec un grand sourire.

l. : Tu sais me prendre par les sentiments, toi. Allez, on s'en charge ?

Yann n'eut pas le temps de répondre, les premières ombres chargeant déjà vers eux. Il se contenta de se ruer dessus, suivi par l., tandis que Sakuya se recula.

l. : Je prends ceux de droite !
Yann : Ok !

Les deux se séparèrent, chacun se chargeant a sa manière des ombres qui leur faisaient face.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:18 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:05
Chapitre 13 : Ou le second chapitre d'un règlement de comptes se pose

Spoiler
La plaçe était devenue un véritable champ de bataille. D'un côté, Yann, se démenant comme un beau diable, empêchait une petite dizaine d'ombres de s'approcher de Sakuya, qui semblait être paralysée par la peur. De l'autre côté, l., son bâton en main, combattait habilement les ombres restantes.

Yann : Encore un ! l., y t'en reste combien ?
l. : Trois a tout casser, les autres tiennent a peine sur leurs jambes !
Yann : Alors achève-les et ramène-toi, je vais pas tenir longtemps a ce rythme !

Yann transpirait comme un beau diable, car, même si ses coups portaient avec toute la force et la vigueur que lui conféraient son statut d'ange, les ombres encaissaient aisément les attaques. Ce n'était pas le cas pour celles que combattait l., et qui finissaient par exploser au fur et a mesure des coups encaissés.

Yann : Purée... Je suis déjà vidé ?
Sakuya : Yann, ca va aller ?
Yann : Tracasse... l. va arriver, et a nous deux, on aura vite maté ces démons !

Sur ces entrefaites, l. s'interposa entre Yann et les ombres.

l. : Va te reposer, tu dégoulines de sueur.
Yann : Tu vas y arriver ?
l. : Tracasse !

Et tandis que Sakuya s'occupait d'un Yann grandement fatigué, l. se dépécha de se charger des restants. Il n'eut cependant que peu de boulot, Yann ayant largement entamé le travail.

l. : Et voilà pour ce qui est du dernier... Eh, regardez !
Yann : Quoi ?

La fissure dans le sol se referma, comme si rien n'était arrivé. Les seuls témoins du désordre se regardèrent, avec un air de soulagement.

Yann : Fiou, j'aurai eu du mal... Par contre, l., t'as assuré.
l. : Elles sont peut-être immunisées face aux anges... En tout cas, on ne les repoussera pas toujours avec des bouts de ferraille !
Yann : Je sais... Et je me demandais comment j'allais pouvoir les repousser.
l. : Bah, je serai la pour t'aider, sois-en sur !
Yann : Merci...

Yann tenta de se relever, mais ne put y parvenir qu'avec l'aide de Sakuya, lui-même étant trop affaibli pour pouvoir tenir debout.

Yann : Merci, Sakuya...
l. : C'est pas normal que tu sois vidé comme ca. Allez, Sakuya, passe-le moi, on va le transporter chez lui et le soigner la-bas.
Sakuya : D'accord... Tiens, le voilà.
l. : Merci...

Il ne leur fallut que peu de temps pour rejoindre l'appart de Yann, et c'est rapidement que Yann lui-même fut mis au lit par un l. soucieux de la santé de son ami, et sous le regard d'une Sakuya plus inquiète que jamais.

Sakuya : Ca va aller, Yann ?
Yann : Oui, t'en fais pas. Je suis juste crevé...

Il bailla.

Yann : Oups, désolé.
l. : Tais-toi et dors.

Yann ferma les yeux, laissant le sommeil le gagner, et s'endormit rapidement. l. se dirigea vers la cuisine, rapidement rejoint par Sakuya.

Sakuya : ...Tu crois qu'il va s'en remettre ?
l. : J'espère. En tout cas, je ne l'ai jamais vu aussi faible des suites d'une baston...
Sakuya : Je sais... En temps normal, c'est a peine s'il transpire.
l. : Hmmm... Tu en connais un rayon sur Yann, y me semble.
Sakuya : Normal.
l. : Pourquoi ?
Sakuya : Pour... Pour rien !
l. : Ok. Tu veux pas m'en causer, en fait.
Sakuya : ...
l. : Tracasse, je comprends. Mais j'espère que tu te confieras a moi le moment venu.

Il se dirigea vers la sortie, une tasse a la main.

l. : A moins que tu ne préviennes directement le principal interessé.
Sakuya : Hein ? Mais je...

Elle ne put en dire plus, l. s'étant esquivé en retournant dans la chambre. Elle attendit quelques secondes avant de le rejoindre auprès de Yann.

??? : ...Relève-toi, Yann.
Yann : ...Maman...
Marion : Sérieusement, t'en as pas marre de dormir ?
Yann : J'en peux plus. Laisse-moi, chuis crevé.
Marion : Si tu te lèves pas vite, tu risques de ne plus être en état de pouvoir le faire.
Yann : Pardon ?
Marion : Tu sais très bien ou je veux en venir. Et tu ne pourras pas éternellement compter sur les autres.
Yann : ...Je sais. Mais pour une fois qu'ils sont la, j'aimerais bien en profiter.
Marion : Tu n'es pas le seul a pouvoir le décider. Lui aussi en a le droit.
Yann : Lui ?
Marion : Ton père.
Yann : Je n'ai plus de père.
Marion : Tu comprendras... Allez, lève-toi, fainéant !


D'un coup, Yann ouvrit les yeux et se redressa, a la grande surprise de ses amis, qui veillaient encore sur lui.

Yann : Il arrive !
l. : Pardon ?

Il ne peut en dire plus, la fenêtre explosant sous l'impact d'un coup destiné a Yann, et que ce dernier parvint a parer, non sans difficultés.

??? : Je savais que tu l'encaisserais sans problème, gamin de merde.
Yann : Toi... Qu'est-ce que tu fous ici, Pierre ?
Pierre : Je suis venu terminer ce que j'ai commencé !

Pierre avait déjà son apparence de démon, et, avec les ailes déployées, il prenait facilement la moitié de la chambre ou était Yann.

Yann : Encore faudrait-il que je te laisse faire !

Yann chargea son père, passant par la fenêtre avec lui. Il déploya ses ailes a temps, évitant ainsi une chute que son père, si l'on peut encore l'appeler ainsi, ne parvint pas a empêcher. L'impact avait causé un petit cratère, d'ou se releva le démon, dont le sang commencait a couler, au niveau du dos.

Pierre : Pas mal... Tu frappes déjà plus fort que la première fois !
Yann : Et tu n'as encore rien vu !

Répondant a la provocation, Yann le chargea a nouveau, le propulsant contre un mur, avant de le fixer du regard.

Yann : Finissons-en ! Ici et maintenant !
Pierre : J'attendais ces mots avec impatience...
Yann : Pardon ?
Pierre : Tais-toi et viens te battre !

Tous deux disparurent, tellement leurs vitesses étaient grandes. Sakuya et l. observèrent par la fenêtre.

Sakuya : Tu les vois ?
l. : ...Pas du tout... Tu sais ce que cela signifie ?
Sakuya : Euh... Qu'est-ce que c'est censé signifier ?
l. : Yann a atteint une vitesse supérieure a la vitesse de la lumière, ce qui veut dire que les prochains coups...

Une explosion se fit ressentir non loin.

l. : ...Vont être d'une puissance sans pareille. Comme ce coup.
Sakuya : Quoi ? Ce n'était qu'un seul coup ?
l. : Ecoute, tu te rendras vite compte qu'il s'agit de ca.

Les impacts continuèrent, tandis que ni Yann ni Pierre ne réapparaissaient.

Sakuya : ...Ca ne peut être que ca, tu ne crois pas ?
l. : Dans le doute, nous ferions mieux de nous mettre a l'abri... Avec le trou, cet endroit ne tiendra pas longtemps !
Sakuya : Tu as raison, mais... Et Yann ?
l. : Ne t'en fais pas, il sait ce qu'il fait.

Plus haut, père et fils enchainaient les coups. Ils s'arrètèrent un instant, le temps de se jauger du regard et de reprendre leur souffle, puis se foncèrent a nouveau dessus, avec violence.

l. : Surprenant...
Sakuya : Pardon ?
l. : Il tenait a peine debout il y a une heure, et la, regarde l'ardeur qu'il a... Et la manière dont il s'est réveillé...
Sakuya : C'est vrai... Tu penses qu'il abuse de ses forces ?
l. : C'est ce que je crains, hélas... Bon, pas le temps de discuter, on sort !

Sakuya acquiésca, avant de suivre l., qui sortit. Tous deux se mirent en retrait par rapport a la foule des badauds, qui observaient les coups échangés, pensant a un simple feu d'artifice, et loin de se douter du combat qui se tramait.

l. : Zut... J'avais pas pensé a tout cela...

l. décrocha son portable et en trois appuis de touches, il avait quelqu'un au bout du fil.

l. : Yasu ? Fais venir un groupe C. On a un attroupement génant devant chez Yann. ...En quoi c'est urgent ? Je t'expliquerai tout une fois que tu l'auras fait ! Oh, et pense a venir sur les lieux ! ...J'ai dans l'idée que cela devrait t'interesser, et même que tu pourrais enfin faire ce dont tu as rêvé depuis des années. Ok, on t'attend... Il a raccroché.
Sakuya : C'était qui ?
l. : Yasu Sutoroba, mon intendant. Il est d'origine japonaise. Quand j'ai un problème, je n'ai qu'a m'adresser a lui, et il puise dans la fortune du paternel pour "subvenir a mes besoins". Et même si en général, je le quémande pour des conneries, la, je sens qu'il va s'amuser comme un fou.
Sakuya : Pardon ?
l. : Son père était adepte de plusieurs sports de combat, et il a naturellement un très haut talent pour ces mêmes sports. Son rêve est de pouvoir se battre a pleine mesure de ses capacités, sachant que quand il s'entraine, c'est avec des poids de cinq kilos aux bras et aux jambes.
Sakuya : Il doit être balèze...
l. : Il l'est, même s'il est loin d'en donner l'impression. Il fait plus dans la caricature du majordome maigrichon.
??? : l. !
l. : Marine ? Qu'est-ce que tu fais la ?
Marine : J'ai entendu d'ou venaient les coups, et en venant, j'ai vu l'attroupement. J'ai eu peur pour Yann... Il est ou ?

Pour toute réponse, l. leva le pouce vers les impacts, qui continuaient a résonner. Une partie des badauds, lassée, s'éloigna.

Marine : Me dis pas que c'est...
l. : Si. Lui et son paternel.
Marine : Je savais qu'ils en viendraient aux mains, mais a ce point-la... Et avec une telle force, surtout !
l. : Fallait que ca arrive... Maintenant, tout ce que l'on peut espérer, c'est qu'il nous revienne... Entier...

Ailleurs, dans la foule...

??? : Très intéressant... Et une petite photo souvenir, une !
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:24 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:06
Chapitre 14 : Ou les prémices d'un long entrainement se font sentir

Spoiler
Pierre : Eh bien, tu ralentis ?
Yann : La ferme !

Nouvel impact. Le poing de Yann, chargé par une sorte d'aura bleuâtre, s'était enfiché contre celui de Pierre, entouré d'une aura sombre et nébuleuse. Père et fils s'éloignèrent, en vue d'un nouveau coup.

Pierre : Tu es faible, vraiment...
Yann : JE T'AI DIT DE TE TAIRE !

Instinctivement, Yann frappa dans le vide, ce qui projeta une partie de l'énergie concentrée dans sa main vers son adversaire, qui la dévia d'un revers.

Pierre : Tiens, tu commences a le sortir plus instinctivement...
Yann : A sortir quoi ?
Pierre : Tes attaques d'ange, crétin !
Yann : Ah oui ?

Frappant une multitude de coups dans le vide, Yann propulsa des tirs d'aura vers son père, qui eut quelques difficultés a les esquiver.

Pierre : Pfff... Si tu crois que ca va... Hein ?

Il avait disparu de sa vue, et le temps qu'il le repère a nouveau, Yann se trouvait devant lui, le poing levé.

Yann : Ca, c'est pour maman !

Le poing partit, et Pierre piqua du nez vers le sol. Yann le suivit dans sa descente forcée. L'atterrissage fut brutal, Pierre concentrant son énérgie pour amortir l'impact, ce qui projeta un grand nuage de fumée. Paniqués, les gens commencèrent à s'enfuir, a l'exception de Marine, Sakuya et l.. Le temps que Pierre fixe Yann, celui-ci était déjà au contact.

Yann : Et ca, c'est pour ma soeur !

Cette fois-ci, ce fut un coup de pied qui partit, avec une violence tout aussi grande que le coup de poing. Pierre valsa dans un mur, qui résista cependant. Yann le rua, puis enchaina les coups de poing, avec une rapidité qui trahissait quelque peu leur puissance, avant de brandir le poing, y mettant un maximum de force.

Yann : Et celui-la, c'est pour avoir osé blesser Sakuya la dernière fois !

Le mur, qui avait déjà pas mal subi lors des coups répétés, ne tint plus et explosa, faisant a nouveau voler Pierre, qui finit étalé au sol, visiblement affaibli. Les amis de Yann, qui avaient assistés a la scène, comme pétrifiés, s'approchèrent lentement de lui.

l. : Yann... Ca va aller ?

Yann ne fit même pas attention a leur présence.

Yann : Alors, tu as eu ton compte ? Ou tu en veux encore ?

Le corps de Pierre fut soudain enveloppé par un cercueil de ténèbres, avant de disparaitre, aussi soudainement qu'il était venu. Yann resta silencieux quelques secondes, avant de tomber a genoux, les mains au sol. l. s'approcha davantage de lui, et posa une main sur son épaule.

l. : ...T'en fais pas, je comprends ta frustration.
Yann : Merci, vieux...
??? : Maître l. !
l. : Yasu, te voilà ! Un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais, non ?
Yasu : ...Que s'est-il passé ici ?

C'est alors que Yasu remarqua Yann, dont les ailes étaient toujours déployées.

Yasu : Maître Yann, vous allez bien ?
Yann : Yasu, je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler "Maître". Nous sommes égaux, pas vrai ?
Yasu : Euh, pas vraiment, au vu de vos ailes.

Yann se releva, les faisant disparaître.

Yann : Et la, ca va mieux ?
Yasu : ...Surprenant.
Marine : Yann, ca va aller ?
Yann : Enervé de l'avoir loupé, mais ca ira.
Marine : Ca, on s'en doute, vu toute l'affection que tu lui portes.
l. : L'amour fou...
Yasu : Euh, vous parlez de quoi ?
l. : Tu vois, les impacts que tu as entendu pendant mon appel ?
Yasu : Euh... Oui.
l. : C'était l'impact des coups que Yann portait a son père.
Yasu : J'aurais plutot dit un feu d'artifice.
l. : Heureusement, les gens ont cru a cela... Enfin bref. Tu sais ou est l'appartement de Yann, pas vrai ?
Yasu : J'ai encore l'adresse en mémoire.
l. : Envoie ton équipe jauger les dégats et ordonne les réparations. Ensuite, tu nous rejoins, j'ai un service a te demander.
Yasu : Euh... Mais... Ca risque d'être cher si...
l. : Y a qu'une fenêtre double vitrage d'explosée, et le nettoyage des bris de verres a faire. Ca va pas couter les yeux de la tête au paternel.
Yasu : Compris.

Yasu se dirigea vers son équipe.

l. : Bon, pendant qu'il est parti...
??? : Excusez-moi...
Yann : Oh, pardon, monsieur, je ne vous avais pas vu...
??? : Pas de problème, jeune homme... Quoique, a ce que j'ai vu, tu n'en es pas vraiment un.
Yann : ...Vous les avez vues ?
??? : Oui, mais ne t'en fais pas, je garderai le secret.
Yann : Merci. Au fait, vous vous appelez ?
??? : Mon nom est Gotts.

Comme pour le couper, une sonnerie venant de la montre de Gotts se fit entendre.

Gotts : Oh la la, on m'appelle alors que je voulais discuter un peu avec le rebelle... Enfin bon, pas grave. On se reverra, Yann !

Gotts s'éloigna, tout doucement, sous les yeux d'un Yann interloqué.

Sakuya : Il te connait ?
Yann : Visiblement. Mais bon, il a dit qu'il garderait le secret, donc je ne m'en fais pas.
Marine : Mouais... T'es sur qu'il gardera le secret ?
Yann : Il n'a pas le regard a mentir. Je le dirais plutot avide de comprendre.
Yasu : C'est mal de trop en demander.

Yasu était revenu sans prévenir, et sa remarque fit sursauter Sakuya, qui tomba par terre.

l. : Yasu, préviens quand tu reviens, ca évite de faire peur... Tiens, regarde Sakuya.
Yasu : Désolé.
Yann : Sakuya, prends ma main.
Sakuya (rouge) : Merci...
l. : Bon, parlons de choses sérieuses. Yann, toi qui viens de te battre contre un démon assez costaud, penses-tu pouvoir tenir face a plus fort que lui ?
Yann : J'en doute. De plus, mon père n'est pas si supérieur que ca, a en juger qu'il s'est vite fait rabrouer par plusieurs de ses supérieurs... Les quatre lieutenants d'Elcifur.
Yasu : Elcifur ? Tu... Tu plaisantes, j'espère ?
Marine : Saurais-tu quelque chose sur lui ?
Yasu : ...Puis-je vous en parler en privé ?
l. : Aucun problème... Tu as pris le van ?
Yasu : Bien évidemment.
l. : Alors rentrons chez moi. Tous ensemble.
Yasu : D'accord.

Dans le van,...

Yann : Alors, que sais-tu sur Elcifur ?
Yasu : C'est le plus puissant des seigneurs que le royaume des ténèbres a eu sous sa coupe. Même son propre père, Nosferatu le sanguinaire, ne lui arrivait pas a la cheville. L'on raconte que, pour garantir sa survie lors de ses prochains assauts, il s'est constitué une équipe de quatre démons, chacun maître de son élément, et dont la majeure partie des membres avait été enfermée par les dieux des trois mondes pour éviter qu'ils ne passent d'un plan a un autre. Leurs noms sont...
Yann : Kaina, Scar, Valva, et Rubi.
Yasu : Tu connais leurs noms...
Yann : Je me suis retrouvé face a Valva, qui m'avait fait un beau coup dans le ventre. Chose étrange, je n'en ai pas gardé la trace.
Yasu : Etrange, en effet. Le coup t'a semblé fort ?
Sakuya : Il a dit avoir frappé de toutes ses forces.
Yasu : Et tu vis encore ? Mais qui es-tu donc pour être capable de ce genre de prouesses ?
Yann : Un ange qui a refusé le paradis, voilà ce que je suis.
l. : Yasu.
Yasu : Oui ?
l.: Tu disais, a ton arrivée, chercher quelqu'un qui serait capable de te tenir tête, voire de te vaincre ?
Yasu : C'est exact.
l. : Et toi, Yann, tu comptais t'entrainer pour arriver a surpasser ton père ?
Yann : Je vois ou tu veux en venir. Bonne idée.
Yasu : ...Tu veux dire que...
l. : Parfaitement. Une fois arrivés, entrainement non-stop avec Yann, Yasu.

Le van s'arrêta a ce moment précis devant la maison de l.... Enfin, "palace" serait un terme plus approprié, vu la taille de la maison. Sous le regard stupéfait de Sakuya, Yasu fit ouvrir la porte.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:28 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:06
Chapitre 15 : Où une dispute éclate, avec une conséquence plus qu'étonnante.

Spoiler
Domestique : Bonjour, Maître l..
l. : Bonjour, Russ.
Russ : Vous avez de la compagnie, a ce que je vois. Dois-je servir a boire a Maitre Yann ou a mesdemoiselles ?
l. : Bonne idée. On descend dans la salle de gym, amène-nous de quoi nous rafraîchir.
Russ : Bien.
Yann : ...Russ ?
Russ : Oui, Maître Yann ?
Yann : Tu n'as pas tenu notre marché. Tu dois remplir ta part.
Russ : Notre marché ?
Yann : Oui, notre marché. J'ai hâte de voir cela.
l. : Moi aussi. Russ, étant donné que tu n'as pas tenu le pari, tu te tiendras a ses contraintes... Durant le repas de ce soir. Avec changement a chaque plat.
Russ : Mesdemoiselles seront-elles présentes ?
l. : Bien entendu.
Russ : Merci de me permettre de me couvrir autant de ridicule, Maître l..
l. : Et encore, tu n'imagines pas quelle ampleur cela pourrait prendre.
Russ : D'accord... Je vais vous servir les boissons. (tout bas :) Sadique.
l. : Russ, cela te dirait d'expérimenter un renvoi ?
Russ : Et en plus, il a l'ouïe fine. Bref...

Russ s'éloigna, sous les rires de l. et de Yann.

Sakuya : Euh... C'est quoi, ce pari ?
Yann : On a parié que si il m'appelait encore une fois "maître", il devait participer a une séance de cosplay devant moi, l. et Marine. Et étant donné que tu es des nôtres, on ne va pas te faire louper le spectacle.

Tous se dirigèrent vers la salle de gymnastique personnelle de l., qui se trouvait en sous-sol, et qui faisait la taille d'un terrain de basket, la hauteur en moins.

Yann : N'empêche, l., bonne idée, le changement de vêtements a chaque plat, même si me connaissant, je vais m'étouffer de rire avant le plat principal.
l. : Te connaissant, tu tiendras jusqu'au plat principal rien que pour te contredire.
Yann : Tu me crois vraiment comme ca ?
l. : Allons, tu ne peux rien me cacher.
Marine : Arrête un peu de fantasmer, l., Yann a bien droit a ses petits secrets, pas vrai Yann ?
Yann : Comme tout le monde, quoi.
l. : N'empêche, y a un secret que j'aimerais bien voir sortir de ta bouche.
Yann : Lequel ?
l. : Tu préfères laquelle, Marine ou Sakuya ?

A la question, les trois rougirent violemment.

Sakuya : ...
Marine : C'est quoi cette question ?
Yann : l.... Pourquoi poser une question dont tu connais surement la réponse ?
Sakuya et Marine : ...
l. : Rien que pour te mettre dans l'embarras, voyons. Z'auriez vu vos têtes, même en mettant trois tomates a côté, c'est vous qu'on aurait essayés de bouffer !
Yann : Je te reconnais bien la, avec ton humour douteux.
l. : Pas douteux. J'aime bien faire prendre conscience quelques trucs aux gens.
Yann : Et la, c'était censé faire comprendre quoi a qui ?
l. : Pas a toi, donc cela ne te regarde pas.
Yann : Joliment esquivé... Ah, on y est.

Tous les cinq entrèrent.

Sakuya : Wow, c'est bien entretenu !
Marine : Les femmes de ménage y passent tous les jours, tellement l. est bordelique.
l. : C'est l'un de mes petits défauts... Bon ! Yann ! Yasu ! On vous laisse vous débrouiller ! Les filles, vous me suivez.
Marine : On va ou ?
l. : La table, là. On pourra les laisser s'entrainer a leur guise et discuter un peu.
Sakuya : Bonne idée. Allons-y !

Et tous les trois partirent s'asseoir.

Yasu : On commence par un petit échauffement ?
Yann : Pas de problème, je suis prêt.
Yasu : Très bien. Casse-moi la gueule de toutes tes forces.
Yann : Pardon ?
Yasu : T'as très bien compris. Tu peux utiliser tout ce que tu veux a ta disposition.
Yann : Très bien...

Il se rua sur Yasu et tenta de le frapper... Pour aussitôt se retrouver a terre. D'un bond, il se releva directement.

Yann : Comment tu as fait ?
Yasu : Suffit de comprendre ou tu vas frapper et avec quelle force, et l'on peut ensuite riposter de manière adéquate.
Yann : Je comprends.

Les ailes de Yann apparurent, déployées.

Yann : Cela va devenir intéressant.

Il se rua a nouveau sur Yasu, qui bloqua le coup de poing.

Yasu : Un combat comme j'en ai toujours voulu. En garde !
Yann : A ton service !

Et l'affrontement débuta. Yann faisait jeu égal avec Yasu, malgré le fait qu'il était sous sa forme d'ange. Les coups échangés étaient tous bloqués ou esquivés, quelque soit leur force ou l'endroit ou ils portaient. Yann tenta même quelques attaques d'énergie, comme celles qu'il avait utilisées face a son père, mais Yasu les contra, de par un simple coup, ou en les esquivant. Aucun ne faisait de cadeau a l'autre, ou ne lui cédait quoi que ce soit. Un véritable combat de titans, en somme.

Sakuya : Vas-y, Yann !
Marine : Il ne t'entendra pas.
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Marine : Il est trop plongé dans son combat. Regarde bien son visage, et tu le comprendras.
Sakuya : T'as raison... Merci de me l'avoir remarqué !
Marine : Je fais pas ca pour toi... Mais si t'étais mal en point, Yann s'en ferait pour toi, et cela ne me plait pas outre mesure.
l. : Jalouse.
Marine : Oui, et alors ? De toute manière, je mettrais ma main a couper qu'il est au courant pour nos sentiments, aussi bien les miens que ceux de Sakuya.
l. : Il ne dira rien tant que tu ne le lui diras pas. Pareil pour toi, Sakuya.
Sakuya : ...Je sais... Mais...
Marine : Mais c'est pas facile a dire, c'est ca ?
Sakuya : Oui.
Marine : Je sais, je suis dans le même cas, au cas ou tu l'aurais remarqué.
Sakuya : Tu me le rappelles bien suffisamment avec ta jalousie mal plaçée.
Marine : Ca, quand cela ne plait pas a mademoiselle ! Sois un peu honnête au lieu de te cacher derrière les autres comme tu le fais !
Sakuya : Tu ne te caches peut-être pas, toi ?
Marine : Ca me regarde, ca !
Sakuya : Alors pourquoi me demandes-tu de m'exprimer, alors que toi, tu ne le fais pas ?
Marine : Depuis quand je devrais m'expliquer devant une gamine ?
Sakuya : C'est vrai. Tu n'as pas a t'expliquer devant moi. Mais lui le mérite ! Et d'ailleurs,...

Sakuya se leva, avant de se diriger vers Yann, qui se battait avec Yasu.

Sakuya : Yann ?
Yann : Oui, Sakuya ?
Sakuya : Je peux te parler en tête a tête un moment ?
Yann : Euh... Oui, mais... Pourquoi maintenant ?
Sakuya : Tu comprendras.
Yann : ...D'accord. l. ?
l. : T'en fais pas, c'est ouvert !
Yann : Ok. Tu me suis ?
Sakuya : Attends... Marine, tu viens avec nous ? J'aimerais que tu sois la.
Marine : Pardon ?
l. (tout bas) : Vas-y. Ou tu auras perdu la guerre.
Marine : ...Ok, j'arrive.

Et elle suivit Sakuya et Yann, qui sortirent tous les trois de la pièce. Yasu, quant a lui, rejoignit l..

Yasu : Que se passe-t-il, Maître ?
l. : Sakuya a décidé d'agir. Et d'entrainer Marine avec elle. Je me demande comment cela va se passer...
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:32 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:07
Chapitre 16 : Où l'on apprend ce qu'est un sacrifice

Spoiler
Yann : Fiou... On voit bien que l. y passe tout son temps, ici...

La pièce dans laquelle Yann avait emmené Marine et Sakuya se trouvait ne pas être rangée du tout. Les piles de livres étaient étalées par terre, les consoles branchées et de nombreuses parties laissées en cours.

Yann : Attendez, je dégage un peu, histoire qu'on puisse se tenir un peu... Voilà, c'est bon.

Ayant fini le pseudo-rangement qui lui servait plutot a calmer l'angoisse qui emplissait son cerveau, Yann se tourna vers Sakuya.

Yann : De quoi voulais-tu qu'on parle ?
Sakuya : J'ai quelque chose de très important a te dire.
Yann : C'est si important que ca ?
Sakuya : Oui. Et cela te concerne.
Yann : Ah bon ? Tu saurais quelque chose me concernant que j'ignore moi-même ?
Sakuya : A ton avis ?
Yann : Soit... Mais pourquoi as-tu demandé a Marine de venir ?
Sakuya : Elle est également concernée. Nous le sommes tous les trois, en fait.
Marine : Attends... Tu ne comptes pas le lui dire a ma plaçe ?
Sakuya : Puisque tu n'as pas le courage de lui dire toi-même, je vais le faire.
Marine : Hors de question ! C'est a moi de lui dire !
Yann : De me dire quoi ?

La question de Yann pétrifia littéralement Marine. Elle se mit a perdre ses mots, sans arriver a se ravoir.

Yann : ...Ca va, Marine ?

Elle tenta de lui répondre, mais aucun mot ne sortit de sa bouche.

Sakuya : ...
Yann : Marine ?

Il attendit quelques secondes de plus, puis, constatant que Marine n'arrivait toujours pas a lui parler, il se tourna vers Sakuya.

Yann : Elle voulait me dire quoi ?
Sakuya : Elle refuse que je te le dise.
Yann : ...Ok. Je vais sortir un peu, je reviens tantôt. Espérons que tu ailles mieux d'ici la, Marine.
Marine : ...

Yann se dirigea vers la sortie, tournant le dos a Marine, tandis que Sakuya restait, fixe.

Marine : Idiot.
Yann : Pardon ?
Marine : Tu n'es qu'un idiot...

Elle se tourna vers lui, les yeux en larmes.

Marine : T'es même pas foutu de te rendre compte que je t'aime, idiot !
Yann : ...

Sakuya sourit, avant de se lever.

Sakuya : C'est bien, tu l'as enfin dit. Bon, je vous laisse.

Elle sortit, l'air de rien, avant de se mettre a courir une fois hors de vue de Yann et de Marine, qui, de son côté, n'arrivait pas a s'empêcher de sangloter. Yann se rapprocha d'elle, doucement, et posa une main sur son épaule.

Yann : Ca va mieux, maintenant ?
Marine : ...Imbécile.
Yann : Je prendrai ca pour un "oui"...

D'un revers de la main, Yann essuya les larmes de Marine.

Yann : Allez, cesse de pleurer.
Marine : Tu dois me trouver nulle.
Yann : Pourquoi ?
Marine : Parce que je suis en train de pleurer, tiens !
Yann : Et en quoi c'est nul ? Au contraire, je trouve ca mignon...

De la même main, il lui caressa doucement la joue.

Yann : ...Surtout venant de toi.

Avant de lui laisser le temps de répliquer, il l'embrassa. Surprise, elle resta quelques temps interdite, avant de fermer les yeux, savourant le baiser. Quelques secondes plus tard, il se recula, souriant.

Yann : Allez, essuie tes larmes, ou l. va encore te charrier.
Marine : ...Tu permets ?
Yann : Hein ?

Elle se blottit contre lui, enfouissant sa tête contre son torse. D'un côté, elle profitait de l'étreinte, et de l'autre, elle en profitait pour essuyer ses larmes.

Yann : ...Profite, profite.
Marine : Pourquoi je devrais me gêner ?
Yann : Euh... Bonne question.
Marine : Pas de réponse, donc j'en profite.

Marine (pense) : Pourquoi elle a fait ca ?

De retour dans la salle de gym,...

Sakuya (en larmes) : Mais pourquoi j'ai fait ca ?
l. : Parce que tu l'aimes, tout simplement.
Sakuya : Oui, mais je voulais être avec lui !
l. : Tu voulais surtout son bonheur. Et tu as jugé sur le coup qu'il serait plus heureux avec elle.
Sakuya : ...Chuis trop conne...
l. : Trop gentille envers les autres, nuance. Et puis, tu peux me l'avouer, tu avais pas envie de faire du mal a Marine, pas vrai ?
Sakuya : ...
l. : J'ai tapé dans le mille.
Yasu : Mademoiselle ?
Sakuya : Oui ?
Yasu : Vous avez fait la meilleure chose possible. Je ne peux que vous en féliciter.
Sakuya : Tu me félicites alors que j'ai fait la pire connerie possible ?
Yasu : Je ne pense pas que ce soit une connerie.
Sakuya : Tu veux dire... ?
l. : Il veut dire que c'est quelque chose de remarquable, ce que tu as fait. Tu peux vraiment en être fière. Je connais pas cinq filles qui seraient capables de faire cela, de nos jours.
Sakuya : Ah bon ? J'ai toujours trouvé ca norm... Aie ! Mon dos !
Yasu : Faites voir... Ouh mon dieu... Regardez, Maître !
l. : ...Sakuya.
Sakuya : Oui ?
l. : ...Tu as les mêmes marques que Yann... Avant qu'il ne devienne un ange.
Sakuya : C'est pas vrai... Tu rigoles ?
Yasu : Deux entailles profondes au niveau des omoplates. On voit d'ailleurs clairement les os.
Sakuya : Mon dieu... C'est horrible !
l. : T'en fais pas, on te quitte pas ! Bon, Yasu, tu remontes avec elle, tu la déposes dans une chambre, et tu la quittes pas avant que je ne te rejoigne.
Yasu : Vous allez faire quoi ?
l. : Un petit truc a vérifier. Je reviens après.

Et tous trois sortirent, l. après Yasu et Sakuya.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:35 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:07
Chapitre 17 : Où de nouvelles ailes poussent

Spoiler
l. entra dans la pièce ou se trouvaient Yann et Marine, qui n'avaient pas bougé d'un pouce.

l. : Hu-HUM ! Je vous dérange, peut-être ?
Yann : Non, entre.
l. : Ca me fait bizarre d'entendre ca dans mon petit chez-moi.
Yann : Surtout dans un chez-toi aussi bordélique... On doit être les seuls a avoir mis les pieds ici, a part toi.
l. : Ouep !
Marine : ...Ou est Sakuya ?
l. : Tiens, tu t'en préoccupes ? Pour info, elle est partie se reposer dans une chambre.
Yann : Un problème ?
l. : Les mêmes stigmates que toi, avant que tu aies tes ailes.
Marine : Ca devient un ange ? Tu rigoles ?
l. : Plus sérieux que moi, y a pas. Va voir dans la chambre d'amis.
Marine : Ca tombe bien, j'ai un truc a lui demander.

Marine s'éloigna, d'un pas trop rapide pour être désinteressé. l. se tourna vers Yann.

l. : Eh ben, tu as touché le gros lot, on dirait. Ca s'est passé comment ?
Yann : Sakuya a poussé Marine a se déclarer, avant de s'enfuir. Et je n'ai pas pu repousser Marine.

Il s'assit sur le bord du lit qui se trouvait dans la pièce.

Yann : ...Comment on a pu en arriver la ?
l. : Te prends pas la tête avec ca.
Yann : Comment veux-tu que je ne le fasse pas ?
l. : Hum, tu marques un point.
Yann : Le problème, c'est que... J'ai accepté les sentiments de Marine sans même me demander si je les partageais.
l. : Crétin.
Yann : Je sais.
l. : Y te reste plus qu'a te pencher sérieusement sur la question... Bon, tu viens ? On va voir ta future partenaire.
Yann : Je sens que ce n'est que le début de nouvelles emmerdes...

Et tous deux se rendirent vers la pièce ou se reposait Sakuya, et ou Marine venait d'entrer. Yasu la croisa en sortant.

Sakuya : Marine ?
Marine : Ton dos, ca va aller ?
Sakuya : Oui, mais ce n'est que le début...
Marine : Ah bon. Et pourquoi tu as fait ca ?
Sakuya : Quoi, "ca" ?
Marine : Ne fais pas l'innocente !
Sakuya : Hmm... Pour être franche, je ne le sais pas moi-même.
Marine : Pardon ?
Sakuya : J'ai agi comme mon coeur me le demandait. Ce qu'il me demandait, c'était le bonheur de Yann. Et tu me sembles autant apte que moi a le rendre heureux.

l. et Yann étaient sur le point d'entrer, quand Sakuya continua.

Sakuya : Mais que les choses soient claires. Si jamais tu fais la moindre connerie, je me déclare. Compris ?
Marine : Pfff, comme si j'étais du genre a faire des conneries...
Yann : ...
l. (tout bas) : La, tu as la preuve par A+B qu'elle aussi t'aime.
Yann (tout bas) : Sans commentaire, s'te plait. (tout haut) : On peut entrer, Sakuya ?
Sakuya : ...Oui !

Yann entra, suivi de l.. tous deux s'installèrent à côté de Marine, qui était mise juste à côté du lit de Sakuya.

Yann : Fais voir ton dos, s'il te plait.
Sakuya : D'accord...

Elle tourna le dos aux autres avant de soulever son T-shirt, laissant dévoiler les deux excroissances qui commençaient a sortir.

l. : Ca ressemble pas mal a ce que tu avais juste avant que tes ailes ne sortent, la première fois.
Yann : Ouais, donc, en gros, y te reste plus beaucoup de temps... Sakuya, vaudrait mieux que tu t'allonges sur le dos, tu seras mieux installée.
Sakuya : Je ne saurais pas... Ca fait vraiment trop mal...
Yann : Normal. Espérons juste que l'autre coco ne compte pas se ramener...
Marine : Tu penses a qui ?
Yann : Khaelis.
??? : Vous m'avez appelé ?

Dans un halo de lumière, Khaelis, inchangé depuis sa dernière rencontre avec Yann et ses amis, apparut.

Yann : T'as l'oreille qui traîne, toi.
Khaelis : Je sais... Dis-moi, ton amie, la, elle aurait pas des ailes qui lui pousseraient ?
l. : Toi, t'as gagné le prix Nobel de perspicacité !
Khaelis : Merci, merci, c'est trop d'honneur !
Marine : C'était pas un compliment...
Khaelis : Ah bon.
Yann : Dis-moi... Qu'est-ce que tu fous la ?
Khaelis : Je suis venu faire deux choses. La première te concerne, Yann.
Yann : Ah bon ? Et de quoi s'agit-il ?
Khaelis : En raison de tes combats contre l'armée des Enfers, notre Dieu a décidé de t'accorder l'une des douze armes.
Yann : De quelles armes tu parles ?
Khaelis : Ah oui, t'es pas au courant... En gros, a chaque signe zodiacal équivaut une arme. En théorie, chaque ange a une affinité plus ou moins grande avec chaque arme. En pratique, très peu d'entre nous sont capable de maitriser une arme a plus de 30 %.
Yann : Et que viens-je faire la-dedans ?
Khaelis : Le grand patron pense que tu as une affinité avec une arme en particulier. Il aimerait que tu viennes en personne voir si tu lui conviens.
Yann : Et que se passera-t-il, que j'accepte ou que je refuse, ou qu'elle me refuse ?
Khaelis : Tu refuses, je pars sans demander mon reste. Tu acceptes, je t'y conduis, tu testes, et qu'elle t'accepte ou non, tu redescends après.
Yann : Cela me semble juste, mais faudra que j'en profite pour demander une faveur a ton grand chef.
Khaelis : On verra s'il est en mesure de l'exaucer ou pas.
Yann : D'accord...
l. : Et la seconde chose pour laquelle tu es venue, qu'est-elle ?
Khaelis : Eh bien, tu es pressé, toi !
l. : Curieux, nuance. Alors ?
Khaelis : Avant tout, occupons-nous de mademoiselle la future ange... Amenec !

Khaelis tendit la main vers Sakuya, et un halo bleuâtre partit vers elle. Lorsqu'il la toucha, sa souffrance s'envola en partie. Elle poussa un soupir de soulagement.

Marine : T'as fait quoi ?
Sakuya : Il a calmé la douleur... Du moins en partie.
Khaelis : Une telle douleur ne peut être complètement tue. Enfin bref, maintenant que tu as moins mal, je suis venu te poser la question piège.
Yann : Si ca a à voir avec le fait de me faire m'installer la-haut, c'est non.
Khaelis : Ce n'était pas vraiment ca, la question... Y a quelqu'un qui veut te parler, la-haut. Etant donné que tu es devenu un ange, nous pouvons accéder a sa requête et lui laisser l'opportunité de te parler. Néanmoins, cette personne a tenu a ce que son identité reste secrète jusqu'a votre rencontre. Acceptes-tu ?
Yann : Si je veux savoir qui c'est, il faut que je rencontre cette personne, non ?
Khaelis : Exact.
Yann : Alors j'accepte.
Khaelis : Bien ! Nous attendrons que les ailes de ton amie poussent avant de...

Il ne put finir sa phrase, les ailes de Sakuya poussant de son dos. Un peu plus fines et courtes que celles de Yann, elles restaient pourtant dans la norme de ce que l'on pourrait appeler des ailes d'ange. Quelques secondes plus tard, Sakuya se releva.

l. : Ca va aller ?
Sakuya : T'en fais pas, je suis en pleine forme !
Marine : Tant mieux. J'en connais qui se seraient inquiétés, dans le cas contraire.
Khaelis : Bon, tout est prêt alors...
Yann : Attends.
Khaelis : Oui ?
Yann : l. et Marine peuvent nous accompagner ?
Khaelis : Bien évidemment. De plus, qui sait ce qui peut leur arriver si on les laisse seuls ?
Yann : Attends... Tu veux dire que...
Khaelis : Exact. Les forces des Enfers sont prêts a tout pour te vaincre. Même a s'en prendre a tes amis.
Yann : ...
Khaelis : Je sais, c'est ignoble. Mais c'est comme ca. Ils ont leurs manières de vivre, tout comme nous avons les nôtres. Ils ont seulement choisi un mauvais chemin.
Yann : Chacun sa route.

Yann se tourna vers ses amis.

Yann : Bon, vous êtes tous prêts ?
l. : Evidemment.
Sakuya : On n'attend plus que Khaelis, la...

Marine s'accrocha au bras de Yann.

Marine : Je viens avec toi.
Yann : J'en étais sur.
Khaelis : Ouverture du portail !

Un cercle d'énergie lumineuse apparut devant la main tendue par Khaelis. De l'autre côté, rien n'était encore visible. Khaelis traversa, comme si de rien n'était.

l. : Bon ben... J'ouvre la marche, alors.
Sakuya : On te suit.

l. traversa, suivi par Sakuya, puis par Yann, qui traversa en même temps que Marine, qui le tenait toujours par le bras. Et le portail se referma derrière eux.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:40 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:08
Chapitre 18 : Où l'on croise et se forge

Spoiler
Yann : Ca ressemble a ca, le paradis ?

Tous s'étaient retrouvés dans une ruelle assez peu éclairée. La seule source d'éclairage venait d'un lampadaire, contre lequel était appuyé un homme d'âge indéterminé, simplement vétu d'une veste a capuche, qui le recouvrait entièrement, a l'exception de ses mains et de ses pieds.

Khaelis : On y est pas encore. Mais on est obligé de passer par ici.
l. : Et c'est quoi, cet endroit ?
??? : Jeune homme, sache que tu te trouves a la Croisée des Mondes.

L'homme appuyé contre le lampadaire avait parlé, d'une voix assez forte pour être entendu par tous.

l. : La Croisée des Mondes ? C'est pas cet endroit dont il est dit qu'il peut relier n'importe quel endroit pour peu que celui qui y passe aie la volonté d'atteindre son objectif ?
??? : C'est celui-la même. On voit que tu es bien renseigné, jeune homme.
l. : Peuh, quand on s'interesse a ce genre d'histoires, c'est normal qu'on connaisse.
??? : Ainsi tu t'interesses au monde de l'occulte.
l. : Pas spécialement. Mais deux choses qui sont liées a cet endroit m'interessent particulièrement.
??? : Le voyage temporel et l'art de la magie, pas vrai, l. ?
l. : C'est exact. Et au vu de vos connaissances, vous devez être Melchior, le sage du temps. Ai-je raison ?
??? : Ho ho ho, quelle connaissance, pour un être aussi frêle. Enfin soit, tu as frappé a la bonne porte, je suis bien Melchior.
Marine : Tu le connais ?
l. : Les amis, je vous présente le maître du temps et de l'espace, Melchior. L'on raconte qu'il est capable d'être a mille époques différentes en même temps, et qu'il est le maître de toute magie en ce monde.
Melchior : Pour l'histoire des époques, c'est mon assistant Elpizo qui l'a inventé. Et puis bon, étant donné ma plaçe, je peux aisément atteindre n'importe quelle époque. Quant a ce qui est de la magie, si tu désires en apprendre plus, je te conseille de prendre cette porte.

Melchior désigna une porte, située derrière lui.

Melchior : Entre donc, et sois courageux.
Yann : Qu'y-a-t-il derrière cette porte ?
Melchior : Pour qui ne peut utiliser de magie, comme vous, les anges, un effroyable cauchemar. Pour qui peut l'utiliser, comme tout magicien, c'est pareil. Par contre, pour les simples humains ayant soif de connaissances, c'est la que peut se révéler leur véritable potentiel. Je pense que ton ami est largement a même de passer la porte... Tout comme l'élue de ton coeur, d'ailleurs.
Marine : Moi ?
Melchior : Non, le pape. Allez, accompagne ton ami.
Marine : Euh... D'accord.

Elle rejoignit l., qui l'attendait devant la porte, et tous deux la passèrent, l'un après l'autre.

Khaelis : Maître Melchior, combien de temps pensez-vous qu'il leur faudra ?
Melchior : Oh... Tout dépend de ce a quoi ils feront face.
Sakuya : Qu'est-ce qu'ils risquent, au pire ?
Melchior : Ne t'en fais pas, être de compassion, ils reviendront entiers.
Yann : Pourquoi l'avez-vous appelée comme ca ?
Melchior : Car c'est son titre honorifique, tout simplement. Tout comme tu es l'être de courage. Khaelis ?
Khaelis : Oui, Maître Melchior ?
Melchior : Va prévenir Gaspard. Dis-lui que tu as ramené deux mages en plus avec toi, il saura quoi faire.
Khaelis : Euh... Disons que le grand patron risque de râler...
Melchior : D'accord, toujours le même sale caractère, a ce que je vois...

Melchior fit apparaitre devant Khaelis une superbe épée forgée.

Melchior : Passe-lui ma Masamune, il comprendra le message.
Khaelis : D'accord.

Khaelis disparut dans un portail qui apparut a l'autre bout de la ruelle dans laquelle Yann et ses amis s'étaient engagés.

Melchior : Bon, en attendant... Yann.
Yann : Oui ?
Melchior : Si tu veux me poser des questions, je suis tout ouï.
Yann : ...Vous connaissez un dénommé Gotts ?
Melchior : L'aurais-tu croisé ?
Yann : En effet.
Melchior : Prends patience. Il saura se manifester en temps et en heure. Mais pour ton information, Gotts est un de mes deux disciples, celui qui maîtrise le temps.
Yann : Et pourquoi aurait-il voulu me rencontrer ?
Melchior : Le passe-temps de Gotts est d'utiliser sa Forge Stellaire, une forge créée par les trois Sages, et qui a notamment créé les douze armes zodiacales.
Sakuya : Euh... Que sont exactement ces douze armes ?
Melchior : J'y viens. Elles ont d'abord été créées pour repousser l'assaut d'Elcifur sur le Panthéon, et les douze anges qui les ont maniées les premiers ne les ont utilisées qu'a 10 % de leur potentiel. Nous estimons qu'a 100 %, une seule des douze armes peut tuer Elcifur en six coups.
Yann : Impressionnant...
Melchior : Le Bélier est représenté par le bouclier, le Taureau par la masse, les Gémeaux par la double dague, le Cancer par le fouet, le Lion par les griffes, la Vierge par l'arc, la Balance par le fléau, le Scorpion par la lance, le Sagittaire par la hache, le Capricorne par l'épée, le Verseau par le bâton et les Poissons par les gants. Bien entendu, au fur et a mesure que le potentiel de l'utilisateur de l'arme se développe, il lui est permis d'utiliser les pouvoirs divins liés aux armes.
Sakuya : Des pouvoirs divins ?
Melchior : Oui. Par exemple, la lance du Scorpion a le pouvoir de lancer une volée de dards empoisonnés d'un simple mouvement. Et ce n'est que le pouvoir divin le moins important. Le pouvoir le plus puissant qu'une arme aie pu lancer nous vient du fléau de la Balance, qui a délivré une tornade qui a balayé a elle seule plus de 8000 chevaliers infernaux. Et nous savons que ce pouvoir a été utilisé a 15 % de la puissance de l'arme.
Yann : Je n'ose imaginer ce que ferait une telle arme dans les mains d'Elcifur.
Melchior : Nous pouvons être surs qu'avec une arme pareille entre les mains, il en ferait des répliques pour ses subordonnés, ce qui nous compliquerait lourdement la tâche.

Sakuya frissonna rien qu'a penser a cette éventualité.

Yann : Mais cela ne me dit pas pourquoi il a voulu me rencontrer.
Melchior : La dernière fois que je l'ai vu, il a juste dit "Je m'en retourne a ma forge, j'ai trouvé le gamin qui pourrait le porter, faut juste que je l'adapte a sa morphologie"
Yann : De quoi il parlait ?
Melchior : Bonne question... Tiens, revoilà tes amis !

l. et Marine venaient juste de repasser la porte, tous deux entourés d'une aura a peine visible, mais qui n'échappa pas a Yann.

Yann : Pas mal, l'aura.
l. : J'aurais du me douter qu'elle ne t'échapperait pas.
Marine : N'empêche, il est bizarre, le type a l'intérieur ! Il nous a demandés de tourner autour de la pièce avant de l'affronter !
Yann : Et ca a été ?
Marine : Il était coriace, mais on y est arrivés ! Même si on a du employer le pire moyen qui soit...
Yann : C'est a dire ?
l. : Cet Elpizo est un véritable obsédé. J'ai utilisé Marine pour l'appâter et baisser sa garde, avant de lancer un sort. Il a été surpris et Marine a attaqué a son tour.
Yann : Laisse-moi deviner... Une stratégie de ton cru ?
l. : Tu reconnais mon style, pas vrai ?
Yann : Hélas oui...

Un portail s'ouvrit alors non loin de l., portail par lequel apparut Khaelis, Masamune a la main.

Melchior : Ah, te revoilà.
Khaelis : Il est surpris.
Melchior : Je m'y attendais. Il a râlé ?
Khaelis : Etrangement, pas du tout. Il a juste fait "Ah, je vois. Va les chercher.", puis il a disparu.
Melchior : Bien, il a compris plus vite que je ne le pensais. Allez, les enfants, passez vite, vous êtes attendus.
Yann : Merci pour la discussion, Melchior.
Melchior : Oh, c'est un plaisir de parler avec des jeunes.

Les uns après les autres, après un bref salut a Melchior, tous passèrent le portail, qui les emmena dans un lieu ressemblant a une grande plate-forme suspendue au-dessus du vide. Face a eux, un grand trône, sur lequel se trouvait un homme semblant aussi âgé que Melchior. Non loin de lui, douze stèles, contenant douze armes différentes.

Khaelis : Maitre, je vous les ai amenés.
??? : Bien, retire-toi a présent.

Khaelis disparut, laissant les quatre face au vieil homme.

??? : Bien. Tout d'abord, enchanté de vous rencontrer. Je suis Gaspard, celui que les humains appellent communément "Dieu".
Yann : Enchanté. Je suis...
Gaspard : Yann, n'est-ce pas ? L'ange qui s'est échappé a l'autorité de Khaelis pour rester sur Terre auprès de ses amis.
Yann : Désolé pour cela, mais...
Gaspard : Je sais, tu ne reviendras pas sur ta décision. Et ce n'est nullement pour cela que je t'ai demandé de venir...

Une porte apparut non loin du groupe.

Gaspard : Derrière cette porte se trouve la personne qui a désiré te parler. Passe-la et tu sauras de qui il s'agit.
Yann : J'ai déjà ma petite idée sur qui il s'agit, mais c'est la qu'on va voir si j'avais raison ou pas.

Sans la moindre hésitation, il poussa la porte, qui disparut une fois qu'il la traversa.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:45 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:08
Chapitre 19 : Ou passé et présent se cotoient, face a face

Spoiler
Yann : Alors je ne m'étais pas trompé...

Devant Yann se trouvait une jeune fille d'a peu près son âge. Elle le regardait de ses doux yeux bleus, tandis que sa longue chevelure blonde flottait au vent. Elle semblait frêle, d'une fragilité apparente a celle du verre.

??? : En effet. C'était bien moi qui avais envie de te parler.
Yann : Pourquoi ?
??? : Parce que tu es en train de partir sur une voie ou tu ne peux que souffrir.
Yann : Vis a vis de quoi ?
??? : Tu sais très bien de quoi je parle.
Yann : ...Je ne peux toujours rien te cacher, pas vrai ?
??? : En effet. C'est quelque chose qui ne m'échappe pas, même après toutes ces années passées ici.
Yann : Le temps passe vite.
??? : Et tu t'es renfermé sur toi-même. Tu n'arrives pas a parler a ceux qui sont la pour t'écouter de tes craintes, de tes doutes et de tes douleurs. Pas même a celle que tu dis aimer, ou a celui que tu considères comme ton meilleur ami, ou encore a celle pour qui tu as toujours une pensée inquiète.
Yann : Crois-tu que c'est facile d'en parler ?
??? : Non, je le sais. Et étant donné que c'est toi, ce sera encore plus dur. Mais ce n'est pas pour autant impossible.
Yann : ...
??? : Tu as abandonné l'idée même d'en parler, pas vrai ?
Yann : C'est du passé. Revenir dessus ne fera que me faire souffrir.
??? : Ne pas revenir dessus te fera tout autant souffrir, tu le sais autant que moi.
Yann : La souffrance est moindre.
??? : Mais plus longue. Et une fois le gros de cette douleur passé, tu n'en souffriras que moins.
Yann : Cela n'empêche que je ne veux pas...
??? : Je sais, je sais. Je te connais, tu sais.
Yann : Je suis au courant.

La jeune fille sourit.

??? : Tu es devenu bien cynique, dis-moi. C'est l'âge qui t'a rendu comme ca, ou c'est ce que tu as vécu ?
Yann : Les deux. Un peu de chaque, en tout cas.
??? : Pourtant, tu es toujours celui que j'ai connu, derrière cette facade.
Yann : Pardon ?
??? : Tu sais tout autant que moi de quoi je parle. Je me trompe ?
Yann : Tu te trompes
??? : Tu n'en penses pas le moindre mot.
Yann : Si.
??? : ...

Yann s'assit sur le sol, et elle vint s'asseoir a ses côtés.

??? : Pourquoi continues-tu toujours a te sentir coupable alors que tu n'es pas responsable ?
Yann : Parce que je le suis. Si je n'avais pas demandé ta venue, tout cela ne serait pas arrivé. Et tu ne serais pas la a l'heure qu'il est.
??? : Ce qui devait arriver est arrivé. Si tu ne m'avais pas demandé de venir, je serais quand même venue. Et ce serait arrivé.
Yann : Si tu ne m'avais pas connu, ce ne serait pas arrivé.
??? : J'aurais fini de la même manière, au même endroit, mais dans d'autres circonstances.
Yann : C'est faux. Tu n'aurais eu aucune raison de venir.
??? : En es-tu sûr ?
Yann : Es-tu sûre du contraire ?
??? : Oui.
Yann : Qui te le dit ?
??? : J'en ai parlé avec Gaspard.

Elle se releva.

??? : Tu sais, quand je suis arrivée, je culpabilisais énormément de te laisser la-bas. Je passais mon temps a pleurer et a me lamenter. Puis un jour, Gaspard m'a fait mander.
Yann : Et ?
??? : Il m'a montré ce qu'aurait été ma vie si je ne t'avais pas rencontré.
Yann : ...Et tu t'es vue finir exactement au même endroit.
??? : Il m'a ensuite expliqué que, quelque soit la vie d'une personne, l'on ne peut influer sur le moment et l'endroit ou elle va mourir.
Yann : Il y a toujours un moyen d'éviter ca !
??? : Non. Et si par le plus grand des hasards, il était théoriquement possible de s'en sortir, ce qui équivaut selon Gaspard a une chance sur un million, il serait dans l'obligation de faire décéder la personne par des moyens plus rares... Crises cardiaques, chute de foudre, ce genre de choses, quoi.
Yann : N'est-ce pas honteux de sa part ?
??? : Il en va de l'équilibre des mondes. Si cet équilibre n'était pas respecté, les esprits comme les hommes pourraient aisément circuler entre les mondes, avec les circonstances que cela entraineraient...
Yann : Quelles conséquences ?
??? : Le chaos. Une guerre éternelle entre anges et démons, avec les humains au milieu, obligés de subir les affres de cette guerre.
Yann : ...
??? : Je suppose que ce genre de choses ne te plairait pas.
Yann : Exact. Mais cela ne me plait pas non plus d'avoir été obligé de te perdre.
??? : Je sais. Mais tu sais, la vie est pas mal ici, quand on a appris a l'apprécier.
Yann : Si tu le dis. En tout cas, je doute que cela me plairait.
??? : C'est pas dans tes gouts.
Yann : Oui...
??? : Hmm... Il ne me reste plus beaucoup de temps pour te parler.
Yann : Tu as un temps limité ?
??? : Oui.
Yann : ...Ca m'a fait plaisir de reparler avec toi, après toutes ces années.
??? : A moi aussi. Et merci de prendre mes conseils en compte.
Yann : Toujours aussi observatrice.

Yann se leva, imité par la jeune fille avec qui il discutait.

Yann : Enfin bon, prends soin de toi. Et garde un oeil sur ma mère, si tu la vois.
??? : Elle va bien, ne t'en fais pas.
Yann : Tu sais très bien que je ne peux m'en empêcher.
??? : Oui. C'est ta manière d'être.
Yann : Oui. Et je suppose que c'est une des raisons qui ont fait que tu m'as aimé, n'est-ce pas ?
??? : C'est pas marrant, tu devines toujours tout... Allez, file, les autres t'attendent ! Et n'oublie jamais notre discussion !
Yann : Jamais.

Il lui tourna le dos, et après un pas hésitant, décida de repasser la porte, en sens inverse. Il se retrouva immédiatement face a ses amis.

l. : Eh ben, t'as fait vite ?
Yann : Tant que ca ?
l. : Tu rigoles ? Tu viens a peine de rentrer et tu ressors déjà !
Gaspard : Simple distortion spatio-temporelle. Un jeu d'enfant, quoi.
Yann : Tu te la jouerais pas un peu trop par hasard ?
Gaspard : He he...
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:49 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:09
Chapitre 20 : Ou l'on découvre les douze... Enfin...

Spoiler
Gaspard : Bon, montez auprès de moi. Les douze veulent vous voir, tous les quatre.
Sakuya : Tous les quatre ?
Yann : C'est ce qu'il a dit, non ? Allez, on y va.

Une fois en haut, le trône de Gaspard disparut, leur permettant d'avancer vers les douze stèles, plaçées en cercle.

Gaspard : Honneur aux demoiselles. Qui de vous deux veut tenter sa chance ?
Marine : J'y vais.
Gaspard : Bien. Plaçe toi au centre du cercle des stèles, ferme les yeux et concentre toi.
Marine : D'accord.

Obéissant aux ordres de Gaspard, Marine se concentra, les yeux clos. Rapidement, une série de voix se fit entendre en elle.

??? : Eh bien, eh bien, qu'est-ce que Gaspard nous amène ?
??? : Une humaine, apparemment. Avec une belle prédisposition pour les sorts d'état. Gemn ! Virgs ! Balencis !
Gemn : Roh, pas la peine de gueuler comme ca, Versal ! On arrive !
Balencis : Prédisposition aux sorts d'état, mais aussi de bonnes aptitudes physiques.
Virgs : Etrange union. Cela m'indispose plutot, mais tu dois être aux anges, Gemn !
Gemn : Non. Quelque chose me trouble. Un fond pessimiste, chargé de craintes et de doutes envers elle-même.
Balencis : Soit. Cela me va. Prions pour que Gaspard ne pose pas de problèmes...


Par une force inconnue, Marine fut contrainte d'ouvrir les yeux. Le fléau de la Balance flottait face a elle, dans un faible halo de lumière. Hésitante, elle tendit le bras, pour finalement l'attraper.

Gaspard : Balencis a choisi sa partenaire. Qu'il en soit ainsi. Qui veut suivre ?
l. : Je suis curieux de voir ce qui m'attend. Allons-y.

Tandis que Marine se reculait légèrement, l. prit sa plaçe, imitant Marine sur la procédure a suivre.

??? : Encore un mage ? Apparemment, les temps sont durs pour le papy !
??? : Un peu de respect pour Gaspard, Taru. Il doit juger ces personnes dignes de nous.
Taru : Ouais mais bon, voilà quoi !
??? : Belle expression vide de sens.
Taru : Mêle-toi de ce qui te regarde, Versal !
Versal : Chut... Carpio ?
Carpio : Oui ?
Versal : Il t'est énormément proche.
Carpio : Je sais. Penses-tu que je dois ?
Versal : Oui.
Carpio : Soit. Qu'il en soit ainsi.


Quand l. fut a son tour forcé d'ouvrir les yeux, ce fut pour découvrir l'épée du Capricorne face a lui. Sans la moindre inquiétude, il la saisit, avant de se reculer.

Yann : Vas-y, Sakuya.
Sakuya : Et toi ?
Yann : Après.
Sakuya : D'accord.

Une fois qu'elle s'installa au centre du cercle des stèles,...

??? : Oooh, belle créature !
??? : Fantasme pas trop, Pisci. Tu n'as aucune affinité avec elle.
Pisci : Je sais, et alors ?
Gemn : Alors au final, si tu te liais avec elle, tu risquerais de la géner.
Pisci : Bande de rabats-joies.
Virgs : Elle me plait.
Pisci : A toi aussi ?
Virgs : Point de vue affinités, je parle. Elle sait ce qu'elle veut et est prête a tout donner pour cela. J'aime cet esprit, mais bon, il y a quelqu'un de plus approprié que moi pour un tel esprit.
??? : Je te la laisse, Virgs.
Virgs : Pas de regrets, Belen ?
Belen : Pas le moindre.


L'arc de la Vierge se trouvait face a Sakuya lorsqu'elle dut ouvrir les yeux.

Sakuya : Tu... Tu veux que je sois ta partenaire ? Entendu.

Elle attrapa l'arc, avant de se mettre sur le côté.

Gaspard : Je suis surpris. En général, les armes refusent les gens que je leur envoie.
Yann : Elles cherchent juste la personne avec qui elles auront le maximum d'affinités. Tout comme elles vont chercher pour moi.
Gaspard : A tout de suite, donc.

Yann se plaça au centre des stèles, et ferma les yeux a son tour.

??? : Eh ben, c'est le défilé... C'est quoi, celui-la ?
Pisci : Encore un beau morceau, encore meilleur que le précédent !
Gemn : Il est vrai qu'il est incroyable a tous points de vue.
Versal : Surprenant.
Taru : Je confirme. Il se dégage de lui une aura incroyable.
Belen : ...Que donne l'analyse, Corsp ?
Corsp : Aucune analyse possible. Les seuls données qui ressortent... Oh mon dieu...
Taru : Que se passe-t-il, Corsp ?
Corsp : Il ressort qu'il possède un lien presque parfait avec nous douze !

??? : Alors il est pour moi.


Yann ouvrit les yeux, de lui-même. Le sol se mit a trembler.

Gaspard : Que se passe-t-il ? Qu'as-tu fait, Yann ?
Yann : Rien .

Les stèles s'écartèrent des deux côtés, pour laisser, au centre, la plaçe a une nouvelle stèle, contenant deux lames. La première, entièrement noire, était de taille moyenne et éffilée, tandis que la deuxième, totalement blanche, était plus courte et plus large. Toutes deux sortirent de la stèle pour se poser dans les mains de Yann, qui eut un flash.

Yann : Voici les deux lames. Ophis, la lame d'ombre, et Cius, la lame de lumière. Toutes deux du signe du Serpentaire. Du moins, c'est ce qu'elles m'ont dit.
Gaspard : Alors la rumeur était vraie...
Yann : Quelle rumeur ?
Gaspard : Il était dit qu'il existait non pas douze armes sacrées, mais treize, la treizième n'apparaissant qu'une fois qu'elle aura trouvé la seule personne capable de maximiser son potentiel. Nous avons maintenant la preuve de son existence.
l. : Joli, t'as une arme cachée dans ton palais, et tu la connais même pas.
Yann : Soit. Et maintenant ?
Gaspard : Eh bien, maintenant...

Khaelis fit irruption dans la salle.

Khaelis : Maître ! Un escadron dirigé par Ruby, l'un des quatre lieutenants d'Elcifur, se dirige vers la Terre !
Gaspard : Hmm... Yann !
Yann : Oui ?
Gaspard : Penses-tu que toi et ton équipe pourrez vaincre cet escadron ?
Yann : Au vu des pouvoirs qui nous ont été confiés, nous avons nos chances.
Gaspard : Je sais que c'est énormément demander, mais... Pourriez-vous vous en charger ?
Yann : Comme si nous avions envie de les laisser faire...
Khaelis : De toute manière, c'est vers votre ville qu'ils se dirigent. Donc, je suppose que vous êtes ciblés.
Yann : Très bien, bah on va aller leur dire bonjour, alors !
Sakuya : Yann... Tu es sur de ce que tu fais ?
Yann : Si on n'y va pas, des innocents risquent d'être blessés. De plus, on aurait eu tot ou tard a l'affronter, lui et ses alliés, donc mieux vaut que l'on règle ca au plus vite, non ?
Marine : T'as tout a fait raison ! En tout cas, je te suis !
l. : Pareil. On va pas laisser ces monstres réduire en cendres nos maisons, non plus !
Sakuya : ...Ok, allons-y !
Gaspard : Suivez-moi, je vais ouvrir un portail.

Marine et l. partirent devant, tandis que Yann posa sa main sur l'épaule de Sakuya.

Yann : Merci pour ton inquiétude, Sakuya
Sakuya : Désolée si je l'ai trop montré...
Yann : T'as pas a être désolée. Au contraire, je t'en suis reconnaissant... Bon, on y va ?
Sakuya : Je te suis !

Une fois tous arrivés dans une salle plus vaste, Gaspard invoqua un portail suffisamment grand pour faire passer une personne a la fois.

Gaspard : Dépéchez-vous, et je prie pour que vos capacités vous permettent de vaincre !
Yann : Merci ! Vous êtes prêts, les amis ?

Sakuya, Marine et l. acquiescèrent a l'unisson. Après un sourire, Yann s'engagea dans le portail, suivi par ses amis.
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:02 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:10
Chapitre 21 : Ou l'on s'affronte dans la cité endormie (partie 1)

Spoiler
Sakuya : On a atterri ou ?
l. : Apparemment, on est en plein centre-ville.
Yann : Malin de la part de l'ancêtre de nous avoir largués ici... Si on blesse des innocents, ca va pas aller.
??? : T'en fais pas, un champ protecteur a déjà été levé pour protéger les habitations.
Yann : Tu nous a suivis, Khaelis ?
Khaelis : Je n'ai peut-être pas d'arme, mais je reste un ange, protecteur de la Terre, après tout.
Marine : Merci d'être venu.
Khaelis : Pas de problème. Après tout, quand j'étais encore humain, c'est ici que je vivais.
l. : Trêve de bavardages, les voilà !

En un instant, tous les cinq se trouvèrent encerclés par des centaines de créatures semblables a celles que Yann et l. avaient déjà affrontées. Toutes étaient ailées, et la plupart étaient bien plus massives que celles qui avaient déjà attaqué.

??? : Vous savez, les rapaces sont plutôt rapides pour dénicher de la nourriture, surtout quand elle est d'aussi bonne qualité.
Yann : Qui es-tu ?
??? : Allons, tu ne me reconnais pas, stylo sur pattes ?

Face a lui se trouvait un jeune homme, assez bien bâti, aux cheveux mi-longs d'un blond clair. Ses yeux bleus fixaient Yann, qui ne tarda a faire le rapprochement avec un autre blond, qu'il avait cotoyé de par le passé.

Yann : Pas vrai... Ron ?
Ron : Bingo ! Cela m'étonne que tu me reconnaisses, étant donné que l'on voit rarement ma chevelure en cours...
Yann : Quand tu y es présent, déjà. Et puis, ta sale tronche n'a pas changé !
Ron : J'ai une sale tronche, tu trouves ? Pourtant, ca a plu a de nombreuses demoiselles, ici bas.
Yann : ...Que fais-tu avec ces créatures ?
Ron : Ce sont mes servants. Je les ai créés en utilisant la terreur qu'inspiraient mes actes sur Terre, et ils sont prêts a donner leurs vies pour moi. Par contre, cela m'embête, ils ne sont pas capables de m'appeler par mon prénom... A la plaçe, ils me donnent un sobriquet plutot ridicule...
l. : Ruby, n'est-ce pas ?
Ron : Comment as-tu deviné ?
l. : Intuition masculine, cherche pas, t'es trop blond pour comprendre.
Ron : Hohoo, le petit intello essaie de se la jouer, a ce que je vois ? Bouffez-le !

Deux créatures foncèrent sur lui. L'une disparut, empalée par la lame du Capricorne, tandis que l'autre brûla sous l'effet d'une boule de feu tirée de l'autre main de l..

l. : Pfff, c'est tout ? Franchement, je m'attendais a mieux !
Ron : Tsss... Et si je m'en prenais a tes amies ?

Cinq autres ombres se ruèrent sur Marine, qui en fendit quatre d'un coup de fléau. La cinquième allait lui fondre dessus lorsqu'elle se fit transpercer par une volée de flèches, tirées par l'arc de la Vierge de Sakuya.

Yann : Et si on réglait cela face a face, une bonne fois pour toutes, Ron ?
Ron : Avec plaisir !

Ron dégaina l'épée qui était pendue a sa ceinture, et qui s'enflamma aussitot, avant de piquer vers Yann, qui, déployant ses ailes, para le coup avec ses deux lames, avant de le repousser. Les deux s'envolèrent un peu plus haut, tandis que les autres créatures piquèrent, toutes ensemble, vers Sakuya, Marine et l..

Yann : Attention, vous trois !
Ron : Occupe-toi de toi, plutot !

La lame de Ron le frôla de peu, mais les flammes qui en jaillissaient le brûlèrent légèrement.

Yann : Hmmm... D'accord, puisque tu insistes !

Yann se mit en posture de combat, Cius pointée en avant, et Ophis plus en arrière. Ron prit son arme a deux mains, un sourire sardonique sur les lèvres.

Ron : Tu crois que tes deux petites lames vont pouvoir contrer éternellement mon épée légendaire ?
Yann : Légendaire ?
Ron : Pour info, elle porte le nom d'Incendis. Elle a été forgée aux Enfers, par le forgeron Hephastos !
Yann : Hephastos des Forges Infernales... Le dieu du feu et des forgerons... Interessant !
Ron : Qu'est-ce qu'il y a d'interessant la-dedans ?
Yann : On va voir qui de ta lame, forgée par un dieu, ou des miennes parviendra a vaincre !

Et les deux se chargèrent, les lames s'entrechoquant dans une grande violence. Yann repoussa Ron a nouveau, avant de lancer une vague d'énergie bleutée via Cius, lame d'énergie brisée par un jet de flammes de Ron.

Ron : Eh ben, tu es toujours aussi amusant a combattre, rien a redire ! Mais grâce a cette merveilleuse lame, j'ai repris l'avantage sur toi, et ce ne sont pas tes deux petites dagues qui vont m'arrêter !
Yann : Ah oui ?

A une vitesse folle, Yann enchaina les vagues d'énergie, tirées uniquement via Cius, et toutes dirigées vers Ron, qui les fendit une a une avec Incendis, avant de charger Yann, qui fut projeté vers le bas par un coup d'épée non paré, et qui se réceptionna tant bien que mal, a quelques centimètres du sol. Pendant ce temps, Marine, l. et Sakuya affrontaient tant bien que mal les créatures qui plongeaient sur eux, toujours plus nombreuses.

l. : A ce rythme-la, on va pas tenir longtemps, les filles !
Sakuya : Je sais ! Mais il nous faut tenir, au moins jusqu'a ce que Yann arrive a battre Ron !
Marine : J'ai une idée ! Tous a terre !

Marine leva la main tenant le fléau.

Marine : Libra Dispersion !

Les chaînes reliant les poids a la poignée du fléau se mirent a s'agrandir, tout en accélérant très rapidement. l. et Sakuya eurent a peine le temps de se plaquer au sol, avant que les poids ne les touchèrent eux aussi. Les ombres furent frappées et repoussées juste au-dessus du cercle formé par les poids tournoyants au-dessus de la tête de Marine, qui sourit.

Sakuya : Tiens bon, je vais t'aider ! Virgo Dispersion !

Sakuya, toujours au sol, tira une volée de flèches a une vitesse impressionnante. Les monstres qui avaient été repoussés avaient été tous touchés et transpercés, mais quelques-uns, qui avaient survécu, piquaient a nouveau vers le groupe, tandis que Marine cessait son Libra Dispersion.

l. : Je m'en occupe ! Capricorn Dispersion !

Il aggrippa son épée a deux mains, épée qui libéra un trait de lumière. Le trait fonca droit devant l., qui visait approximativement le groupe, avant de se séparer en une multitude d'ondes de choc, qui coupèrent chacune des ombres en morceaux. Sakuya poussa un soupir de soulagement.

Sakuya : Eh ben... Ces armes sont vraiment surpuissantes...
l. : Tu l'as dit. Mais cela m'étonne que nous ayions pu utiliser ces attaques aussi facilement. Vous vous souvenez de ce que Gaspard avait dit sur le sujet ?
Marine : Oui... Mais je ne sais pas, le Libra Dispersion m'est venu naturellement.
Sakuya : Pareil pour moi. Je suppose que c'est la même chose pour toi, l. ?
l. : Exact. C'est comme si j'avais tilté d'un coup quelque chose que j'aurais essayé d'apprendre pendant une année.
Marine : Bon, on va aider Yann ? Je suis sur qu'il a du mal, la !

Alors que l. et Marine allaient acquiéscer, les ombres qui avaient toutes été vaincues se réunirent toutes, formant une sphère d'énergie négative dont la taille ne faisait que croire.

l. : ...Je doute qu'on va pouvoir l'aider de suite, la...
Sakuya : Hors de question !

Avant que Marine et l. ne puissent faire quelque chose, Sakuya décocha une flèche dans la sphère d'énergie, qui disparut avant de réapparaître derrière elle, puis de l'englober. Son arc disparut au dernier moment.

l. : Sakuya !
Sakuya : Au secours !

l. fonca vers la sphère, qui disparut aussi soudainement qu'elle était apparue. Il s'arrêta, immobile.

l. : ...Et merde... Comment on va expliquer ca a Yann ?
Marine : LAURENT !

Le cri de Marine attira l'attention de l., qui vit de nombreuses sphères d'énergie foncer vers eux. Marine se rapprocha de l..

Marine : On fait quoi ?
l. : Aucune idée...

Avant qu'ils ne puissent agir, les sphères d'énergie explosèrent les unes après les autres, pour laisser leur place a Khaelis, qui se posa face a eux deux.

l. : T'étais ou ?
Khaelis : Pendant que vous combattiez, une sphère d'énergie m'avait englobé. J'ai utilisé presque toute ma puissance pour m'en sortir, ce qui m'a permis d'annihiler les autres par la même occasion.
Marine : Et Sakuya, elle est ou ?
Khaelis : Maintenant que tu le dis, je ne la vois pas...
l. : Elle a été englobée elle aussi par une sphère, qui a disparu avant que la nuée nous fonce dessus.
Khaelis : ...Alors la, je ne peux dire qu'une seule chose... Elle a certainement été conduite aux Enfers...

Comme pour confirmer ses dires, l'arc de la Vierge, qu'utilisait Sakuya, apparut dans la main droite de Khaelis. Tous trois gardèrent le silence, comprenant la gravité de la situation.
« Modifié: 05 décembre 2011, 10:59 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:11
Chapitre 22 : Ou l'on s'affronte dans la cité endormie (partie 2)

Spoiler
Ron : Prends ca !

Encore une fois, l'attaque de Ron fut contrée par les lames de Yann.

Yann : Je croyais que mes "petites lames" ne tiendraient pas face a ta "puissante arme légendaire".
Ron : Ta gueule, morveux !

D'un battement d'ailes, Yann esquiva le dernier coup de Ron.

Yann : N'empêche, faut reconnaitre que tu t'es amélioré, depuis l'avant-dernière fois ou nous nous sommes battus.
Ron : Normal, dans le corps d'emprunt que j'utilise à l'école, je ne peux utiliser ma puissance normale, alors que tu ne t'es pas géné pour utiliser en partie ta force d'Ange.
Yann : Crétin. Je n'en étais pas encore un.
Ron : Pourtant, avant ce qui s'est passé a l'infirmerie, tu avais déjà l'aura d'un ange.
Yann : Hum, possible, après tout. Pis bon, je m'en tamponne complètement.
Ron : Tiens, je vais te donner une info dont tu auras du mal a te tamponner.
Yann : Quoi ?
Ron : Eh bien...
l. : Yann ! Sakuya a été enlevée !

Yann se retourna, le visage pétrifié.

Yann : Pardon ?
Khaelis : L'un des sbires de Ron l'a enlevée et amenée aux Enfers.
Marine : Désolée... Nous n'avons rien pu faire...
Ron : Et merde...

Yann fusilla Ron du regard.

Yann : Qu'est-ce que tu as, toi ?
Ron : Bah... Tes potes ont gâché la surprise que je voulais t'annoncer... A un détail près...

Une gigantesque créature des ténèbres apparut derrière Ron. Sur son corps était matérialisé un miroir d'ombre, a l'intérieur duquel se trouvait Sakuya, inconsciente.

Ron : Elle n'est pas aux Enfers, mais a l'intérieur de mon Alexander !

La créature, comme pour répondre a son nom, fit apparaitre une paire d'ailes, semblables a celles des Anges, mais noires, et aux reflets pourpres, tout en poussant un cri tellement lugubre qu'il en fit frissonner Khaelis.

Khaelis : Bon dieu... J'aurais jamais cru qu'il invoquerait cela...
l. : Qu'est-ce que c'est que cette créature ?
Khaelis : L'Alexander... L'une des vingt plus puissantes créatures des Enfers. Son souffle souille tout ce qu'il touche, et il est capable d'absorber une personne pour lui prendre progressivement ses pouvoirs.
Yann : ...Il nous reste combien de temps pour sauver Sakuya ?
Khaelis : Une demi-heure. Passé ce délai, elle sera entièrement contaminée par le démon, qui la libérera en tant que monstre avant d'absorber une nouvelle personne.
Marine : ...Qu'est-ce qu'on attend, alors ? Allons la libérer !
Yann : Khaelis... Un point faible ?
Khaelis : Le miroir... Mais il est protégé par un champ de force, et Ron est également la.
Yann : Très bien, j'ai un plan.

Une minute plus tard, les quatre acquiéscèrent.

Ron : Vous avez trouvé un plan pour vous enfuir ?
Yann : Bien sur... Tu veux voir ?
Ron : Bien entendu !

Ron piqua vers Yann, pour se faire arrêter net par le Libra Dispersion de Marine, puis repousser par le Capricorn Dispersion de l.. Les deux ruèrent sur leur adversaire tandis que Yann, couvert par des tirs de flèches de Khaelis, foncait vers le miroir d'Alexander, avec une détermination infaillible dans le regard. C'est alors qu'il allait planter Cius dans le miroir qu'un mur invisible l'arrêta.

Yann : Humm, le champ de force... Prends ca !

Sans hésiter, il planta Ophis, la lame d'ombre, dans le champ de force, qui s'en vit troublé. Khaelis profita alors de l'occasion pour décocher une flèche dans le miroir, qui éclata sur le coup, déversant un flot d'énergie obscure qui repoussa rapidement Yann. L'arc de la Vierge disparut alors des mains de Khaelis.

Yann : ...On a réussi ?
Khaelis : L'arc a disparu de mes mains, mais cela ne garantit rien du tout !
Yann : Et merde...

Alexander, de son côté, se tordait de douleur, une grimace horrible sur le visage. Il s'arrêta soudainement, avant de fixer les deux anges face a qui il avait affaire d'un regard noir.

Yann : Apparemment, il a pas trop aimé ta flèche, vieux.
Khaelis : Je pense, oui. On fait quoi ?
Yann : J'en sais rien, mais la fuite n'est pas une option. Pigé ?
Khaelis : Je n'y pensais pas.

Déployant ses ailes, le démon ouvrit la bouche, avant de cracher un énorme rayon d'énergie obscure, que Yann contra a grand'peine avec ses deux lames.

Yann : Putain, on va pas tenir longtemps, a ce rythme la... T'es sur que le miroir était son point faible ?
Khaelis : Oui. Si on ne l'avait pas brisé, il aurait été insensible a quelque attaque que ce soit. De plus, il aurait pu utiliser l'énergie vitale de Sakuya pour se régénérer.
Yann : Bon, il ne nous reste que l'attaque comme seule option. Et puisqu'on n'a que ca comme choix,...

Il brandit alors ses deux lames au-dessus de sa tête, les faisant s'y croiser.

Yann : Il n'est pas question que je laisse tomber !

Les deux lames se mirent a briller d'une lueur grisâtre.

Yann : Antimatter Cross !

Décroisant les lames en les abaissant, Yann dessina une croix d'énergie, qui fonca vers Alexander. Ce dernier tenta de l'arrêter d'une main, mais l'attaque lui traversa le bras ainsi que le corps comme si de rien n'était. Les parties tranchées disparurent, tandis que le reste du corps commenca a fondre, comme si l'attaque de Yann était faite d'acide, et finalement, il ne resta plus rien d'Alexander. Ron, Marine, l. et Khaelis s'était tous figés, surpris de la puissance de l'attaque de Yann.

Khaelis : Surprenant... Il a pourfendu l'un des vingt démons majeurs en un seul coup...
Ron : Bon sang...

Constatant que l'attention était détournée de lui, il en profita pour attraper Marine et lui plaçer la lame sous la gorge.

Marine : Lâche-moi !
Ron : Toi, la ferme, idiote. T'avais qu'a ne pas détourner ton attention de moi !
Yann : Marine ! Relâche-la, Ron !
Ron : D'accord, mais sous certaines conditions. D'abord,...

C'est alors qu'une flèche vint se loger dans sa main. La surprise permit a Marine de se dégager.

Ron : Qui a osé faire foirer mon coup ?
??? : Devine ?
Yann : Sakuya !
Sakuya : Mais euh... T'as fait foirer ma devinette, Yann...

Sakuya rejoignit le groupe.

Sakuya : Merci de m'avoir délivrée. Je ne l'oublierai pas.
Yann : Je ne l'ai pas fait pour que tu me doives quelque chose en retour, a ce que je sache.
Sakuya : Je ne l'oublierai quand même pas. Enfin bref, on s'occupe de Ron ?
Yann : Avec plaisir.
Ron : Inutile. Même si vous me tuez, je réapparaitrai.
Yann : Pardon ?
Ron : Quand un démon majeur meurt, son esprit retourne aux Enfers, ou il recoit un nouveau corps. Donc, tu peux me tuer, cela ne servira a rien.
Yann : On prend le pari ?

Rapidement, Yann lanca une nouvelle Antimatter Cross. Au moment ou il allait toucher Ron, celui-ci disparut, tandis que sa voix résonna dans l'air.

Ron : Allons, t'en fais pas, je m'en vais, de toute manière... Mais je reviendrai... Et je te ferai souffrir plus que tu n'as jamais souffert...

La voix s'évapora dans le silence qui s'abattit sur le groupe. C'est alors que, dans un éclat de lumière, les armes disparurent des mains de leurs possesseurs.

Yann : ...Ou sont passées nos armes ?
Khaelis : Elles sont retournées dans leurs stèles, en attendant que vous ayez besoin d'elles a nouveau.
l. : Bon... On va faire notre rapport au grand chef ?
Khaelis : Inutile, je vais m'en charger.

Khaelis se téléporta aussitôt.

Marine : Bon, qu'est-ce qu'on fait ?
l. : Rentrons chez moi, cela vaudra mieux.
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:07 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:11
Chapitre 23 : Ou l'on essaie de délier la langue d'une muette

Spoiler
De retour chez l.,...

Yasu : Maître ! Comment allez-vous ?
l. : Ca va. Il se fait tard, est-ce qu'il est possible d'avoir a manger pour nous quatre ?
Yasu : Bien, je vais avertir l'intendance.
l. : On vous attendra dans la salle de séjour.

Sans un mot, l., suivi par Yann, Sakuya et Marine, se dirigea vers la salle dont il avait parlé. En entrant, il trouva une domestique affairée a frotter le visage d'une jeune fille, ayant apparemment la dizaine d'années, voire un peu moins, et aux longs cheveux bruns.

l. : Mariel, qui est-ce ?

La domestique se retourna.

Mariel : Maître, il s'agit d'une jeune enfant que j'ai trouvée devant la porte. Elle était presque nue, et rouée de coups de la tête aux pieds. Je l'ai prise sous ma surveillance le temps de retrouver ses parents.
l. : ...

Il s'approcha de la jeune fille.

l. : Tu t'appelles comment ?
??? : ...
l. : ...Tu es muette ?

Elle fit "non" de la tête, avant de se cacher derrière Mariel.

Yann : Elle doit être effrayée, laissons-la.
Mariel : Je suis désolée, même moi n'ai pas pu avoir une réponse.
l. : Mariel, pouvez-vous lui faire faire le tour du propriétaire ? Cela devrait l'égayer de découvrir un peu l'endroit ou elle va vivre pendant quelques jours.
Mariel : Bien, Maître.

La petite fille sur ses talons, Mariel sortit.

Sakuya : La pauvre petite...
Marine : Comme quoi, la vie est dure pour pas mal de monde...
l. : Oui... Yann, tu as une idée pour la suite des opérations ?
Yann : En attendant des nouvelles d'en haut ou une attaque d'en bas, on ne bouge pas et on se repose un maximum. C'est la meilleure des choses a faire.
l. : C'est ce que je pensais également. Néanmoins, il faut qu'on reste tous ici.
Marine : C'est vrai que ce sera plus simple en cas d'attaque ennemie.
Yann : Pas seulement. Les alentours étant quelque peu isolés, cela devrait réduire les risques de dégats collatéraux.
Sakuya : Tu penses vraiment a tout, toi.
Yann : Si tu le dis.
l. : Bon, le repas va bientot arriver, on n'a plus qu'a attendre.
Yann : ...Sakuya ?
Sakuya : Oui ?
Yann : Tu t'es remise de ton séjour forcé a l'intérieur du monstre ?
Sakuya : Oui, oui, je vais bien, ne t'en fais pas.
Yann : Ca va, alors.
Marine (pense) : Il ne me demande même pas si je vais bien, a moi...
l. : N'empêche, je m'en fais pour cette petite fille... Je sais !

Il saisit un téléphone et composa rapidement un numéro.

l. : Mariel ? Quand tu auras fini, ramène la fille avec toi, on mangera avec elle... Oui... D'accord... Je raccroche.

Il raccrocha et composa un nouveau numéro tout aussi rapidement.

l. : Yasu, c'est moi. Rajoute une cinquième assiette, un peu moins remplie que les autres, s'il te plait... Oui, c'est bien pour la petite que Mariel a aidé... Bien... Je coupe.

Il raccrocha a nouveau, avant de se tourner vers les autres.

l. : Les amis, je compte sur vous pour égayer le repas de cette petite !

Le temps passa, et le repas arriva, comme prévu. Malgré tous les efforts déployés par l. et ses amis pour faire rire la petite fille, tout ce qu'ils obtinrent fut un sourire d'un instant. Le reste du temps, elle resta murée dans son silence, mangeant calmement son repas, au grand désarroi de ses compagnons de table. Rapidement, la nuit tomba, et tous décidèrent d'aller dormir, chacun dans sa chambre. Rapidement, tous s'endormirent, excepté Yann, qui s'était installé sur la terrasse de la chambre qu'il occupait. Il regardait le ciel, l'air pensif, jusqu'a ce qu'il entende du bruit dans le couloir. Il entrouvrit la porte et y passa la tête, pour voir la petite fille que Mariel avait recueillie se balader.

Yann : ...Qu'est-ce que tu fais la ?

Elle regarda a gauche et a droite, l'air effarée.

Yann : Tu serais perdue ?

Elle acquiésca.

Yann : Ok, je comprends. Tu peux venir, si tu veux. Je laisse la porte ouverte pour quand tu te seras décidée.

Il rentra dans sa chambre et se dirigea vers l'étagère qui s'y trouvait, et qui était couverte de livres en tous genres. Pour la plupart, il s'agissait de livres que Yann connaissait et appréciait. Il eut un petit sourire en le remarquant, pensant que cela était surement l'une des multiples attentions de l.. Il en prit un au hasard, sourit en reconnaissant la couverture de l'un de ses livres préférés, puis s'assit dans l'un des fauteuils qui étaient installés dans sa chambre. Il alluma la lampe et commenca a lire.

??? : Tu lis quoi, monsieur ?
Yann : Un très beau livre. Je te le prêterai quand je l'aurai fini, si tu as envie de le lire.
??? : ...Je sais pas comment lire...
Yann : Tu n'auras qu'a demander a Mariel de t'apprendre a lire. Je suis sur que cela lui ferait plaisir.

Il tourna la tête vers la petite fille a qui il parlait, et qui était discrètement venue jusque près de Yann.

Yann : Au fait, je ne t'ai pas entendue venir.
??? : Désolée...
Yann : Tu n'as pas a être désolée, tu sais. Au contraire, je suis content que tu sois venue.
??? : Pourquoi ?
Yann : Tu n'as absolument pas bougé lors du repas, alors que nous avons tenté un maximum de choses pour te faire sourire.
??? : Je ne peux pas sourire ou rire, sinon je vais me faire taper dessus par le grand monsieur.
Yann : Quel grand monsieur ?
??? : Je ne peux pas en parler, sinon il va me taper encore plus.
Yann : S'il essaie, je te protégerai.
??? : ...Je sais pas vraiment qui c'est, en fait. Je sais juste que son nom est Kregor, et qu'il s'occupe de moi depuis que je suis tout bébé.
Yann : Et comment il s'occupe de toi, ce Kregor ?
??? : Il m'apprend le ménage, la lessive, la vaisselle et plein d'autres choses pour que je sois bonne a vendre.
Yann : Bonne a vendre ?
??? : Il veut que j'aie un mari qui aie beaucoup de sous, comme ca il pourra se payer une vie de luxe.
Yann : ...C'est honteux. Tu devrais avoir le droit de vivre ta vie comme tu l'entends, et pas de devoir faire ta vie sous ses ordres.
??? : ...Au moins, il me donne a manger et un lit, c'est toujours ca...
Yann : Tu ne te plairais pas davantage ici ? Avec l., Marine, Sakuya, moi, Mariel, Yasu et les autres, je suis sur que tu mènerais une meilleure vie.
??? : Je... Je peux ? Je veux dire... Kregor va pas venir me chercher ?
Yann : Il l'a déjà fait ?
??? : Oui, par deux fois. La première fois, je suis venue sans résister, mais la deuxième...
Yann : Il s'est passé quoi, la deuxième fois ?
??? : Le monsieur qui m'avait recueilli a refusé de me laisser a Kregor, alors...
Yann : Alors quoi ?

La petite fille commenca a sangloter.

??? : Alors Kregor a sorti ses ailes noires, pis il a tué le monsieur, pis il m'a fait plein de blessures partout...

Ne se retenant pas davantage, elle se jeta dans les bras de Yann, ou elle pleura abondemment. Comprenant sa tristesse, Yann la serra contre lui.

Yann (pense) : Des ailes noires... Serait-ce...?
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:11 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:12
Chapitre 24 : Ou l'on essaie de couvrir une personne chérie

Spoiler
La petite continuait a pleurer dans les bras de Yann, qui essayait de la consoler autant que possible. C'est alors que l'on frappa a la porte.

l. : Yann, tu as vu la petite ?
Yann : Elle est avec moi. Entre, vieux, mais fais pas de boucan.

l. pénétra dans la pièce, et ne tarda pas a aperçevoir la petite, toujours en pleurs.

l. : ...Ca va aller ?
??? : ...
Yann : Tu peux lui parler, tu sais... Après tout, c'est a lui, cette maison, pis bon, j'ai totale confiance en lui.
??? : Dis, monsieur qui vit ici, tu peux lui dire ce que je t'ai raconté ?
Yann : D'accord. Mais la prochaine fois que tu veux m'appeler, moi c'est Yann. Et toi, c'est quoi ton prénom ?
??? : Rosa.
Yann : Eh bien, ravi de faire ta connaissance, Rosa.
l. : T'as le don pour parler aux femmes, Don Juan !
Yann : Dis pas de conneries, et écoute ce qu'elle m'a appris, plutot.
l. : A en juger par ta tronche, ca m'a l'air grave.
Yann : Ca l'est. Son tuteur l'élève pour tirer un max de fric du gars qu'elle épousera, il la bat, et pire encore... Pour reprendre ses mots, il a tué une personne après avoir sorti ses ailes noires, pour ensuite la blesser assez gravement.
l. : ... D'autres informations ?
Yann : Le tuteur en question s'appellerait Kregor. Ca te dit quelque chose ?
l. : Non, mais je peux toujours convoquer les domestiques de la maison, histoire de voir s'ils savent quelque chose.
Yann : Fais-le. Je vais rester avec Rosa, moi... Si cela ne la dérange pas, bien entendu.
Rosa : Non, ca va.
Yann : Une dernière chose... Tu peux t'arranger pour laisser Rosa vivre ici ?
l. : Aucun problème. Tu sais que j'adore venir en aide aux demoiselles en détresse, n'est-ce pas ?

Une secousse ébranla la maison, d'un coup. Rosa sembla se pétrifier.

Yann : Rosa, ca va ?
Rosa : C'est... C'est lui...
Yann : ...D'accord. l., prends Rosa avec toi, et rejoins Sakuya et Marine. Je vais aller voir ce Kregor.
l. : Ca ira, tu crois ?
Yann : T'en fais pas, j'ai vu pire.

Et Yann s'élanca dans le couloir, qu'il ne tarda pas a traverser, avant de finalement arriver a la volée d'escaliers qui le séparait du grand hall d'entrée, au milieu duquel se tenait un homme massif, au regard perçant.

??? : Ou est Rosa !
Yann : Vous cherchez quelqu'un ? Et puis d'abord, qui êtes-vous ?
??? : Cela te regarde, avorton ? Je suis venu chercher ma fille !
Yann : Drôle de façon de traiter sa fille, en tout cas... Elle était en sang, quand elle est arrivée ici !
??? : Ca, ce ne sont pas tes affaires !
Yann : A partir du moment ou la fille vient se réfugier ici, cela entre dans mes affaires, que cela vous plaise ou non.
??? : Très bien. Foi de Kregor, tu vas passer un mauvais moment, mon garçon !

En l'espace d'un instant, Kregor déploya ses ailes, d'un noir de jais, avant de décoller en direction de Yann, qui se trouvait toujours en haut d'une des volées de marches.

Yann : C'est bien ce que je pensais !

Il déploya a son tour ses ailes, avant d'aller cueillir Kregor, qui, surpris, ne pensa même pas a arrêter le coup de poing qui l'expédia au sol, a l'endroit même d'ou il avait décollé.

Kregor : Tsss... Un ange, ca faisait longtemps, tiens. Si tu es un ange, tu dois avoir entendu parler du Kregus Ork, non ?
Yann : Je ne suis pas de la-haut, désolé pour toi.
Kregor : Tiens, un renégat, comme moi ! Eh bien, mon garçon, j'aurais aimé que tu me suives, au lieu de te réfugier derrière ta pseudo-justice !

Kregor tendit le bras, qui se retrouva presqu'instantanément enveloppé par une matière sombre et visqueuse.

Kregor : Je suis Kregus Ork, l'assassin aux mille crimes ! Et tu seras le suivant, pauvre ange déchu !

La matière quitta le bras de Kregor, pour se multiplier en de nombreux traits, qui foncèrent vers Yann.

??? : Light Wall !

Les traits explosèrent tous, se heurtant a un obstacle invisible.

??? : Heureusement que je suis arrivée a temps...
Yann : Sakuya ? Pourquoi tu es venue ?
Sakuya : Rosa s'en faisait pour toi.
Yann : ...Je ne te cache pas qu'elle a raison de s'en faire. Ce démon a tué un millier d'anges, si l'on en croit ses propres dires.
Sakuya : Hmmm...

Sakuya fit apparaître son arc et visa Kregor, qui ne bougeait pas.

Yann : Tu n'y vas pas avec le dos de la cuiller.
Sakuya : On va pas le laisser reprendre Rosa, quand même !
Yann : Tout a fait...

Ophis et Cius apparurent dans les mains de Yann.

Yann : ...C'est pourquoi je ne vais pas retenir mes coups non plus !

Couvert par les tirs de flèches de Sakuya, Yann fonca vers Kregor, pour le frapper avec Ophis, qui fut contrée par la matière obscure.

Yann : ...C'est quoi cette matière ?
Kregor : De l'énergie obscure, dirigée par ma propre pensée. Et je peux lui donner la forme que je souhaite... Par exemple...

Il tendit les mains, et l'énergie qu'il se mit a émettre se transforma progressivement en une longue épée a double tranchant.

Kregor : Je peux t'empaler le coeur avec cela !

Yann esquiva de justesse le coup en traitre de Kregor, coup qui le blessa néanmoins au niveau de la côte et de l'aile gauche. Il tomba a terre, la côte en sang et l'aile dans le même état.

Yann : Aie...
Kregor : Ohhh, l'oiseau peut plus voler ? On va lui donner le coup de grâce, alors !
??? : ARRÊTE !

Rosa se tenait en haut de l'escalier, à côté de Sakuya. Kregor sursauta, ne l'ayant pas aperçue.

Kregor : Pardon ?
Rosa : Arrête de lui faire du mal !
Kregor : Pourquoi... Te serais-tu attachée a cet avorton ?
Rosa : Laisse-le, c'est tout !
Kregor : Tu n'as rien a me dire ! Descends et viens, nous rentrons !
Rosa : Non !
Kregor : Tu refuses ? ...Je me doutais que ce jour arriverait tôt ou tard... Tu es sure de ta décision ?
Rosa : Oui, j'en suis sure ! Je suis heureuse, ici !
Kregor : Bizarre... Depuis ta prime enfance, je ne t'ai jamais entendu me parler ainsi... Soit... Dis adieu a tous ces gens !

Kregor avanca, pour s'approcher de Rosa, mais Sakuya s'interposa, l'arc pointé face a Kregor.

Sakuya : Bouge d'une patte et je te casse l'autre.
Kregor : Chiche ?

D'un simple mouvement de main, une partie de la matière obscure qu'il dirigeait se dispersa en de fines particules, avant d'aller frapper Sakuya a grande vitesse, l'expédiant contre un mur. Kregor en profita pour monter, se rapprochant petit a petit d'une Rosa pétrifiée par la peur.

Kregor : Ne t'en fais pas ma puce, ils vont très vite te rejoindre.
Rosa : AU SECOURS !

Kregor brandit l'épée de matière qu'il avait crée, mais au moment ou il l'abattit sur Rosa, Yann s'interposa, malgré ses blessures, et se faisant trancher a moitié l'épaule sur le coup. Il profita néanmoins de l'effet de surprise pour enfoncer Ophis, qui était dans sa main valide, dans le corps de Kregor. Les deux restèrent ainsi, immobiles, jusqu'a ce que Kregor ne s'écroule, dévalant les escaliers. Yann en aurait fait pareil si Rosa ne l'avait pas rattrapé autant qu'elle le pouvait.

Kregor : C'est pas vrai... J'aurais du... Le voir... Venir...
Yann : Tu peux la féliciter... C'est Rosa qui m'a... Fait comprendre cela...
Kregor : Pardon ?
Yann : Si tu l'engueules... Chaque fois qu'elle... Vient te faire une surprise... Alors c'est que... Tu n'y es pas très réceptif...
Kregor : Bien joué... Je l'admets... Voilà... La récompense... Du vaincu...

Il lanca une clé vers la moitié de l'escalier.

Kregor : ...J'ai perdu... Sur toute la ligne...

Il ferma les yeux, tandis que son corps se désintégra, petit a petit. Yann et Rosa le fixèrent, sans un mot, jusqu'a ce qu'il ne reste de lui qu'un tas de cendres blanches, qu'un coup de vent sorti de nulle part dispersa aussitôt.

Yann : Rosa... Tu vas bien ?
Rosa : J'ai rien, mais... Et toi ?
Yann : Ca va aller... J'ai juste besoin... D'un peu de repos...

Et Yann sombra dans l'inconscience.
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:48 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:13
Chapitre 25 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 1)

Spoiler
Yann : ...Ou suis-je ?
??? : Ne t'en fais pas. Nous veillons sur toi.
Yann : Qui êtes-vous ?
??? : Tu le sauras, tôt ou tard. Mais pour le moment, parlons de toi.
Yann : Pour ?
??? : Tu t'es bridé jusqu'au dernier moment, je me trompe ?
Yann : ...
??? : Pourquoi cette décision ?
Yann : Je...

Yann baissa les yeux.

Yann : Depuis que ces ailes ont poussé dans mon dos, et que je suis devenu un ange, mes forces ne font que croître... Je n'ose imaginer ce qui arriverait si je me laissais submerger par ma propre puissance...
??? : Tu deviendras plus fort, voilà tout.
Yann : Mais a quel prix ? Qui me dit que cette puissance n'aura pas de répercussions sur mes amis ?
??? : Il faut parfois savoir payer le prix de sa propre puissance. Mais ne pas l'exploiter risque de te jouer des tours, je ne te le cache pas.
Yann : Merci de me prévenir.
??? : De toute manière, tes talents vont être mis à l'épreuve.
Yann : Pourquoi ?
??? : Tu deviens génant pour les démons, Yann. Ta puissance ne fait que s'amplifier, et non seulement tu as vaincu en combat singulier un archdémon, mais en plus, tu as fait jeu égal avec l'un des quatre démons élémentaires, sans parler de la destruction d'Alexander.
Yann : Et que va-t-il se passer par la suite ?
??? : Une attaque massive. L'Enfer et le Paradis sont en pourparlers en ce moment même pour libérer la ville toute entière, afin qu'il n'y aie pas d'innocents tués.
Yann : Délicate attention de leur part.
??? : Tu comptes te battre ?
Yann : Bien entendu. Jamais je ne pourrais laisser mes amis se débrouiller seuls.
??? : Tes amis... Et la femme avec qui tu es.
Yann : ...
??? : Nourrirais-tu autre chose que des sentiments amoureux a son égard ?
Yann : ...Elle, je l'ai toujours vue comme une amie sincère et fidèle. S'il n'y avait eu cette stupide promesse entre nous, j'aurais refusé ses sentiments.
??? : Sans oublier le fait que tu recherches sans cesse cette fille... Celle de ton enfance...
Yann : Exactement... Mais comment tu sais ca ?
??? : Pour pouvoir efficacement te veiller, il était nécessaire que nous sachions certaines choses a ton sujet, notamment tout ce qui est important a tes yeux.
Yann : Soit.
??? : Et puis... Il y a une autre qui ne te laisse pas indifférent, je me trompe ?
Yann : C'est vrai. Je ne la connais que depuis peu, mais elle et moi sommes énormément proches, plus que pourraient l'être un frère et une soeur. De plus, j'ai l'impression qu'elle cache quelque chose qui me concerne. Et je veux savoir quoi.
??? : Recoupe ce qui te concerne, et peut-être auras-tu un élément de réponse.
Yann : C'est a dire ?
??? : Tu comprendras un jour ou l'autre... Bon, il est temps que tu te réveilles, nous allons donc te laisser. N'oublie pas nos conseils, Yann, ou dieu seul sait ce qui pourrait t'arriver.
Yann : Merci de l'info...


Yann ouvrit les yeux a grand'peine, pour constater qu'il était allongé dans le lit d'une chambre qui n'était pas la sienne.

??? : Il ouvre les yeux !
??? : Yann ! Comment vas-tu ?

Ayant toutes les peines du monde a émerger, c'est a peine s'il sentit l'étreinte qu'on lui lança. C'est au moment ou elle se relâcha qu'il eut les idées un minimum en place.

Yann : Marine... Ca va.
l. : Eh bien, t'as l'air vanné vieux. Faut dire, ca fait six jours que tu dors.
Yann : Tant de temps ?
Marine : Oui. Nous t'avons veillé tour a tour, jusqu'a aujourd'hui.
Yann : Il s'est passé quelque chose de spécial ?
Marine : Non, ca va...

Marine laissa échapper une larme.

Marine : Je suis juste contente... Que tu sois enfin éveillée... Merci...

Elle se pendit a nouveau a son cou, ne retenant plus davantage les larmes qui venaient. Yann posa une main sur son épaule.

Yann : C'est bon. Je vais bien. Je suis la, ne t'en fais pas.
Marine : J'étais tellement inquiète... J'ai failli péter un cable en ton absence...
Yann : Désolé...
Marine : Et ta blessure, elle va comment ?
Yann : Ma blessure ? Ah, oui...

Yann tira la couverture, pour constater qu'il était torse nu, et bandé au niveau de l'épaule, la ou il avait été blessé. Il retira lentement les bandages, pour constater qu'il ne restait qu'une mince cicatrice. Il soupira de soulagement.

Yann : Je pensais que ce serait encore amoché.
Marine : Passe les bandages, je vais les jeter.

Elle les prit des mains de Yann, et partit les déposer dans une corbeille plaçée non loin de l'entrée, avant de revenir près de Yann.

Yann : Tiens, ou est l. ? et Rosa, et Sakuya ?
Marine : l. est sorti en emmenant les filles avec lui. Ca nous laisse un peu de temps a nous, même si je sais que Rosa voulait te parler, pour te remercier de l'avoir sauvée.
Yann : D'accord... Et qu'as-tu comme idée pour ce temps libre ?
Marine : Hmmm... J'avais pensé a... Ceci !

Et elle lui vola un baiser sur les lèvres, avant de se reculer, légèrement rouge. Elle s'arrêta a un pas de Yann, puis s'avanca a nouveau, plus doucement. Au moment ou leurs lèvres allaient a nouveau se toucher, Yann détourna la tête, et ce fut sur la joue que Marine déposa son baiser, a sa grande surprise.

Marine : Pourquoi ?
Yann : ...Dans ma convalescence, j'ai entendu une voix, avec qui j'ai discuté.
Marine : Vous avez parlé de quoi ?
Yann : De tout et de rien... Mais il m'a fait prendre conscience d'une chose, dont j'aimerais te parler.

Marine s'assit sur le lit de Yann, tremblant a l'idée de ce qu'il pourrait lui annoncer.

Yann : Tu te souviens de notre promesse ?
Marine : Oui. On approche de ton anniversaire, soit dit en passant.
Yann : ...Je la romps.

Marine le regarda dans les yeux, troublée.

Marine : Pardon ?
Yann : J'ai été suffisamment clair. Je romps notre promesse.
Marine : Laquelle ? Celle concernant le fait qu'on ne se quitte plus, ou...
Yann : L'autre.
Marine : ...Pourquoi ?
Yann : Au fur et a mesure que le temps a passé, je me suis attaché a toi. Enormément.
Marine : Moi aussi, tu sais.
Yann : Pas de la même manière. Tu es tombée amoureuse de moi, tandis que je me suis pris d'affection pour toi, un peu comme un grand frère pour sa petite soeur. Mais ce n'était pas de l'amour, désolé.
Marine : Alors... Ca veut dire que...
Yann : La promesse est rompue... Tout comme notre couple.

La claque fusa, sans que cela ne fasse broncher Yann. Sidérée, Marine partit de la chambre en courant, les larmes lui montant aux yeux.

Yann : ...
??? : T'as bien fait.
Yann : l..

l. se tenait dans l'entrée de la porte.

l. : Tu n'as pas a regretter. Tu n'avais pas de sentiments amoureux pour elle.
Yann : Alors pourquoi... Pourquoi j'ai accepté de sortir avec elle, alors que je savais qu'elle allait souffrir ?

Yann éclata en sanglots. l. se rapprocha, lentement.

l. : Parce que tu es trop gentil, voila pourquoi.
Yann : T'appelles ca de la gentillesse que de la faire souffrir ?
l. : Tu as du penser qu'elle souffrirait moins si tu lui accordais un peu de bonheur avant tout.
Yann : T'as pas tort. Elle en rêvait depuis des années, ca l'aurait brisé de ne pas y avoir droit.
l. : Tu vois ?

l. lanca alors un essuie a Yann.

l. : Tiens, et essuie toi vite, le temps que j'aille chercher les deux autres demoiselles.
Yann : ...l..

Alors qu'il allait sortir, il s'arrêta.

Yann : Merci.
l. : T'as pas a me remercier. Ca sert a ca les amis, non ?
Yann : T'as pas tort, encore une fois.
l. : Tant mieux.

Et il referma la porte sur lui.
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:48 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:13
Chapitre 26 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 2)

Spoiler
Dix petites minutes plus tard, la porte s'ouvrit sur Sakuya, Rosa et l..

Yann : Tiens, qui voilà !
Sakuya : Yann, ca va ?
Yann : Plus ou moins. Faut que j'émerge, aussi.
Rosa : T'es sur que ca va mieux ?
Yann : Ca va aller. Et vous deux, vous n'avez rien ?
Rosa : Moi ca va, grande soeur Sakuya m'a protégée.
Sakuya : Ca va aussi. J'ai juste eu une petite blessure au dos, mais ca a vite guéri.
Yann : Fais voir.
Sakuya : ...
Yann : J'ai compris. l. ? Son état ?
l. : Elle en a encore pour une semaine de repos pour que ca guérisse, vu qu'elle s'est pris le dos sur un rebord.
Yann : Aie...
l. : Je l'ai autorisée a venir parce qu'elle s'en faisait pour toi au point de négliger sa santé.
Yann : Maintenant que je vais bien, je veux que tu te reposes, d'accord ?
Sakuya : D'accord...

Yann fit mine de se lever, avant d'abandonner l'idée aussitôt.

Sakuya : Un problème, Yann ?
Yann : Oui, mais pas du genre que tu crois.
l. : Ohooo, on aurait des petits problèmes techniques, mon cher Yann ?
Yann : Va me chercher un pantalon au lieu de déblatérer des âneries.

l. sortit de la pièce.

Rosa : N'empêche, grande soeur Sakuya s'inquiétait beaucoup pour toi, Yann.
Yann : Ah bon ?
Rosa : Oui, même en dormant, on l'entendait faire des drôles de bruits en murmurant ton prénom.
Sakuya : Rosa, voyons ! C'est pas le genre de choses qu'y faut raconter a un garçon !
Yann : Surtout qu'un autre garçon aurait pu y comprendre des sous-entendus qui n'auraient pas lieu d'être

l. rentra a ce moment.

l. : Quels sous-entendus ?
Yann : Qu'est-ce que je disais...

Yann et Sakuya éclatèrent de rire presqu'en même temps, sous l'oeil amusé de l., et celui, plus curieux, de Rosa.

l. : Ca m'étonne que tu puisses rire après ce qui s'est passé tantôt.
Yann : Se lamenter alors qu'on a pris la meilleure décision possible est quelque chose de totalement inutile, tu ne crois pas ?
Sakuya : Quelle décision ?
Yann : Je t'en parlerai... Plus tard. l., tu peux peut-être me passer ce pantalon ?
l. : Oui, tiens.
Yann : Sakuya, Rosa, vous pouvez vous tourner quelques secondes ?

Rouge comme une pivoine, et rapidement imitée par Rosa, Sakuya se retourna. Yann profita des quelques secondes de répit qu'il avait pour enfiler le pantalon que l. lui avait donné un instant avant.

l. : Bon, maintenant que c'est fait... Rosa, tu viens avec moi ? J'aurais besoin de ton aide un moment.
Rosa : Chef oui chef !
l. : J'adore quand on m'appelle comme ca. Yann, n'en fais pas trop, même si tu es en état de te lever. On mange d'ici deux heures.
Yann : Je note.

l., accompagné de Rosa cette fois-ci, ressortit. Yann, de son côté, commenca a refaire son lit.

Yann : Désolé de t'avoir inquiété, Sakuya.
Sakuya : C'est pas grave, ca va aller. Mais ne t'en fais pas trop pour mon dos, d'accord ?
Yann : Tu es sûre que ca ira pour toi ?
Sakuya : Je me ménage, donc il ne devrait pas y avoir de problèmes.
Yann : Je te fais confiance a ce niveau-la.
Sakuya : Au fait... Yann...
Yann : Oui ?
Sakuya : Tu mettrais pas un T-shirt ?
Yann : Ca te gêne de me voir torse nu ?
Sakuya : Un peu, j'avoue...
Yann : Je vais en prendre un, alors...

Yann se dirigea vers l'armoire la plus proche, d'ou il tira un T-shirt.

Yann : Tu sais... Je viens de rompre avec Marine.
Sakuya : Ah bon ?
Yann : Oui. A bien y réfléchir, ce n'est pas de l'amour au sens ou elle l'entendait que j'avais pour elle.
Sakuya : ...Elle l'a pris comment ?
Yann : Ma joue me fait encore souffrir.
Sakuya : Ah bon...
Yann : ...Désolé, Sakuya.
Sakuya : Pourquoi ?
Yann : Tu l'avais poussée a se déclarer, donc quelque part, tu souhaitais que l'on soit ensemble, non ?
Sakuya : ...Je t'en veux pas, tu sais.
Yann : ...Ca va alors.

Yann sourit, pis enfila son T-shirt.

Sakuya : Tu aurais du refuser, si tu n'avais pas de sentiments pour elle.
Yann : Je n'aurais pas pu, a cause des sentiments qu'elle avait pour moi.
Sakuya : Donc tu l'as acceptée uniquement parce qu'elle t'aimait ?
Yann : Exactement.
Sakuya : ...Tu devrais penser plus a toi. C'est gentil de tout faire pour nous rendre heureux, qu'il s'agisse de moi, de Marine, de l. ou même de quelqu'un d'autre, mais avant tout, tu devrais penser a toi.
Yann : Penser a moi... Tout ce qui m'interesse, c'est de retrouver cette fille, dont je t'avais parlé il y a de cela quelques semaines. A part ca...
Sakuya : C'est vraiment tout ce qui t'interesse ?
Yann : Pour le moment, oui.
Sakuya : Alors je peux t'en parler...
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:21 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:13
Chapitre 27 : Ou ce qui se brise se reconstruit ailleurs (partie 3)

Spoiler
Yann : Me parler de quoi ?
Sakuya : ...Est-ce que tu peux me raconter a nouveau ce qui t'est arrivé, en essayant de ne négliger aucun détail, et de te souvenir d'un maximum de choses ?
Yann : Pourquoi ?
Sakuya : Je veux m'assurer de certaines choses...
Yann : D'accord.

Yann s'assit sur le lit qu'il avait occupé pendant quelques jours, et Sakuya ne tarda pas a s'asseoir à côté de lui.

Yann : C'avait commencé dès le début de l'année. Je venais d'entamer ma deuxième année dans cette école, et ca me semblait être un miracle, étant donné qu'a cause de mon paternel, je n'arrêtais pas de voyager, vu qu'il créeait des dettes a gauche et a droite. Je me suis dit "Ca doit être un signe du destin, faut que j'en profite pour me faire des amis".
Sakuya : Désolé de t'interrompre, mais c'était en quelle année ?
Yann : Ma cinquième année de primaire.
Sakuya : Ah ok. Continue.
Yann : Enfin bref, j'ai commencé a observer un peu ceux qui étaient dans ma classe, histoire de voir avec qui je pourrais partager une passion, ou simplement avec qui je pourrais bien m'entendre. Et mon regard s'est arrêté sur quelqu'un en particulier.
Sakuya : Qui était-ce ?
Yann : Une jeune fille de mon âge.
Sakuya : Comment tu te souviens de son âge ?
Yann : On était toujours réunis entre élèves du même âge dans la classe, vu que d'après la maîtresse, ca créait des liens. Et puis, elle était particulière.
Sakuya : En quoi ?
Yann : Elle avait quelque chose dans le regard. Toujours une petite étincelle. Il suffisait que je croise son regard pour me sentir en confiance et rassuré. Mais bon, d'un autre côté, vu qu'elle était apparemment énormément timide, elle détournait toujours le regard. Mais je me souviendrai toujours d'elle et de son apparence.
Sakuya : Elle était comment ?
Yann : Cheveux bruns, un peu longs... Ils lui arrivaient aux omoplates, je crois. Elle avait aussi des yeux bleus-verts, même si je n'avais pas beaucoup l'occasion de les voir. Et elle avait une manière particulière de porter le noeud que l'école imposait aux filles.
Sakuya : Elle le portait comment ?
Yann : Alors que les autres filles le portaient de la manière classique, donc au col, elle le portait a la ceinture, sur le côté droit. C'était original, et je trouvais ca mignon.

Sakuya rougit légèrement.

Sakuya : Et tu ne l'as pas approchée ?
Yann : Cela m'aurait fait plaisir, mais chaque fois que je tentais quelque chose, soit j'étais pas capable de l'approcher, soit c'était elle qui me fuyait... Ca devait être la timidité, je pense... Aussi bien de son côté que du mien, d'ailleurs, vu que j'étais pas doué pour me lier avec les gens, et qu'elle était spéciale a mes yeux.
Sakuya : Et donc, tu n'as pas pu lui parler ?
Yann : Non, mais elle emplissait mon coeur et mon esprit davantage de jour en jour. On peut appeler ca le premier amour, sans nul doute.
Sakuya : Et t'as pas craqué a un moment ?
Yann : Si, ce fameux jour... On avait notre maitresse de malade, et vu que la remplacante était plutot cool, on était sorti 1/2 heure plus tôt. On s'amusait dans la cour quand on a entendu du bruit de l'autre côté de la cour. Certains, dont moi, sont allés voir ce qui s'était passé.
Sakuya : Il était arrivé quoi ?
Yann : Une classe de sixième, qui faisait de la gym, se faisait courser par trois chiens de chasse, qui appartenaient au gars qui habitait juste a côté de l'école, et qui avaient trouvé le moyen de s'échapper de leur enclos.
Sakuya : Et le prof ?
Yann : Il repoussait les chiens en leur balancant des branches et des pierres que les élèves et lui ramassaient en chemin. La course a bien duré une demi-heure, le temps que d'autres profs se mêlent de cela et n'arrivent a attraper les chiens. Les autres élèves de ma classe s'étaient rapprochés pour voir ce qui se passait, et je dois avouer que c'était la première fois que je voyais de la peur dans les yeux de celle que j'aimais.
Sakuya : Elle devait être terrorisée, la pauvre.
Yann : Oui... Pour la calmer, un autre garçon, qui était lui aussi amoureux d'elle, mais qui était plus dragueur et plus courageux que moi, lui a offert un jus. Elle était tellement stressée qu'elle s'en est mis plein sur sa blouse.
Sakuya : Et... Et ensuite ?
Yann : Un des profs, qui tenait le plus dangereux des trois chiens, a trébuché sur une pierre, et, en tombant, a lâché la chaine qui avait été attachée au chien. Attiré par l'odeur, il s'est immédiatement tourné vers la fille, et cela se voyait au regard de l'animal que c'était elle qu'il visait. Paniquée, elle est tombée le cul par terre, et elle était incapable de bouger.
Sakuya : Et tu t'es interposé.
Yann : Je ne pouvais pas la porter et m'enfuir avec elle, je n'en avais pas la force, et le chien courrait plus vite que nous. Donc je n'avais pas d'autres alternatives que de m'interposer et de repousser comme je pouvais les coups de dents et de griffe du chien. Je ne te cache pas que j'avais une trouille monstre.
Sakuya : Tu m'étonnes, voir débouler un tel chien de chasse, prêt a mordre, ca doit effrayer même le plus courageux d'entre nous.
Yann : En repoussant le chien, tout ce qui me venait a l'esprit, c'était de hurler a la fille de s'éloigner, le temps que je tenais plus ou moins le chien loin d'elle. Je me contrefichais de mes blessures, et pour tout t'avouer, je ne les ressentais même pas.
Sakuya : T'es sur ? Parce que bon, des morsures et des griffes de chien de chasse, c'est pas rien...
Yann : Je t'assure, c'était étrange. Mais tout ce que je faisais, c'était de gueuler, tout en repoussant le chien et en essayant de limiter les dégats. Puis finalement, le prof qui l'a lâché a pu récupérer le chien, et l'a ramené auprès des deux autres. Je me suis relevé comme j'ai pu, avec les jambes qui tremblaient comme des castagnettes.
Sakuya : Et ensuite ?
Yann : Je me suis immédiatement retourné sur la fille, pour m'inquiéter de son état. En la voyant en train de pleurer comme c'était pas permis, j'ai eu le réflèxe de me rapprocher d'elle, puis de la serrer dans mes bras. Et la, je me suis mis a sangloter a mon tour. Je sais pas pourquoi, l'inquiétude, le fait de la voir pleurer, la douleur qui commencait a pointer le bout de son nez... Chais pas...

Une larme coula le long de la joue de Yann.

Yann : Tiens... Rien que d'y repenser...
Sakuya : Yann...

D'un geste presque naturel, Sakuya le serra contre elle. Yann craqua, se mettant a sangloter comme a ce moment la.

Yann : Tu sais... J'ai pas vraiment pu la protéger... Elle a quand même eu... Une blessure...
Sakuya : Je sais. Une blessure a l'épaule droite, qui lui a laissé une cicatrice. Quand tu as appris ca, ca a du te faire un choc. Mais c'est surtout elle qui en a souffert le plus... Parce qu'elle était persuadée que tu ne l'aimerais plus comme ca...

Yann se figea soudain, avant de se reculer brusquement des bras de Sakuya.

Yann : Comment tu sais ca ?

Sans rien dire, Sakuya dénuda son épaule droite. La cicatrice d'une griffe y était clairement visible.

Sakuya : Tout simplement parce que c'était moi, cette fille.

Yann la regarda, complètement figé, mais les larmes continuant de couler, tandis que Sakuya se rhabilla, visiblement émue elle aussi. Tous deux se fixèrent, sans un mot, jusqu'a ce que Yann parvint a trouver les mots, malgré la voix étranglée qui trahissait son émotion.

Yann : Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant ?
Sakuya : Je n'aurais pas su avant... J'étais bien trop craintive... Mais plusieurs choses m'ont fait prendre conscience que je devais te le dire...
Yann : Quoi ?
Sakuya : ...Le fait de te voir avec Marine... Le fait que tu me dises a quel point c'était important pour toi... Pis surtout, ton absence de quelques jours...
Yann : En quoi cela a tant changé les choses ?
Sakuya : J'ai eu peur... Que tu ne te réveilles plus... Que jamais je ne pourrais t'avouer ce que j'ai sur le coeur...
Yann : ...Tu as autre chose d'aussi important a me dire ?
Sakuya : ...Après cela, quand j'ai changé d'école... J'ai tout fait pour essayer de t'oublier... Mais je n'ai rien pu faire... A chaque fois, je n'arrêtais pas de repenser a toi... Et finalement, je suis revenu dans l'école ou tu étais toujours... Et j'ai commencé a t'observer, sans que tu ne le remarques... Toi qui étais toujours avec l., qui malgré ses remarques parfois puériles, était toujours aux petits soins pour toi, et Marine, qui aurait donné sa vie sans la moindre hésitation si tu la lui avais demandée... Je ne me sentais pas nécessaire a ton quotidien...
Yann : Pourtant, tu l'aurais été.
Sakuya : Pourquoi tu dis ca ?
Yann : Parce que j'aurais aimé faire un bout de chemin plus tôt avec toi.

Timidement, Yann prit la main de Sakuya.

Yann : ...Tu es d'accord pour m'accompagner ?
Sakuya : Avec plaisir...

Et tous deux s'embrassèrent tendrement, toujours la main dans la main.
« Modifié: 05 décembre 2011, 11:26 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:14
Chapitre 28 : Ou une fin en entraîne une autre

Spoiler
On frappa a la porte, alors que les tourtereaux venaient de finir de s'embrasser.

Yann : Oui ?
l. : Je peux entrer ? On a un problème.
Yann : Qu'est-ce qui se passe ?

l. entra, visiblement exténué.

l. : Marine s'est barrée.
Sakuya : C'est pas vrai...
Yann : Faut la retrouver !
l. : Attends. Elle a laissé un mot pour toi... Attrape !

Yann attrapa la lettre au vol et l'ouvrit. Il y était simplement écrit "Je retourne ou tout a commencé, pour aller ré-écrire l'histoire". Yann écrasa la lettre dans sa main, visiblement furieux.

Yann : L'imbécile...

Rapidement, il ouvrit la fenêtre, déploya ses ailes et décolla.

Yann (pense) : J'espère que j'arriverai a temps...
??? : Attends-moi !
Yann : Hein ?

Il se rendit compte que Sakuya, ses ailes déployées, et l., volant grâce a un sort, le suivaient a grand'peine. Il sourit, puis tendit les mains.

Yann : Accrochez-vous a moi !

Après que tous deux se soient accrochés, Yann déploya sa véritable puissance le temps de se propulser suffisamment vite. Il ne leur fallut a cette vitesse qu'une minute pour atteindre l'école primaire ou ils avaient fait leurs cours. Pas un chat ne trainait dans les rues. Sans un mot, Yann courut jusqu'a l'endroit ou il avait fait sa promesse a Marine, et c'est avec soulagement, mais sans surprise qu'il l'y retrouva, de l'autre côté de la rambarde de sécurité. Elle se retourna, et lui sourit.

Marine : Merci d'être venu... Pour moi...

Et c'est en gardant le sourire qu'elle sauta. D'un coup, Yann libéra a nouveau toute sa puissance pour effectuer un sprint d'une vitesse phénoménale, mais c'est de très peu qu'il rata la main de Marine, et le temps qu'il put la rattraper, elle avait déjà touché terre. Yann se posa au sol, exténué, et les larmes aux yeux, juste a côté de Marine. La tête ayant touché le sol en premier, il comprit rapidement qu'il était trop tard. Sakuya et l. le rejoignirent, et c'est avec tristesse qu'ils constatèrent ce qui venait d'arriver.

Yann : ...Pourquoi t'as fait ca... Hein ? Pourquoi ?
l. : Yann...
Yann : ...Imbécile !

Yann éclata en sanglots, a genoux a côté du corps inerte de Marine. C'est alors qu'un éclair de lumière apparut à côté de lui.

Yann : Hein ? Que se passe-t-il ?

Un ange apparut, enveloppé de lumière. Yann le reconnut immédiatement.

Yann : Khaelis ? Que fais-tu ici ?
Khaelis : Mon boulot.
Yann : C'est-a-dire ?
Khaelis : Je suis venu emmener l'âme de Marine au ciel.
Yann : ...Fais la revenir...
Khaelis : C'est impossible. Nous anges n'en avons pas le pouvoir.
Yann : Je m'en fous ! Fais-la revenir !
l. : Yann ! Arrête !
Yann : l....
l. : Si Khaelis, qui est un ange depuis un certain temps, te dit que c'est impossible, alors il faut se faire une raison...
Yann : ...
Khaelis : ...Gaspard m'a demandé de lui amener l'âme de Marine, j'ignore pourquoi, mais il a probablement une idée en tête. Fais-lui confiance, Yann.
Yann : Comme si j'avais le choix... Khaelis !
Khaelis : Oui ?
Yann : Veille sur elle, s'il te plait. S'il arrive quelque chose a son âme, je t'en tiendrai personnellement pour responsable.
Khaelis : D'accord.

D'un simple mouvement de la main, Khaelis sortit du corps de Marine une sphère d'énergie blanchâtre, qu'il enferma dans un bocal apparemment prévu a cet effet, avant de disparaitre dans un nouvel éclat de lumière. Yann resta sur plaçe, a observer le vide.

Yann : ...
Sakuya : Yann...
l. : Partons. Cela ne sert plus a rien de rester ici. De plus, le soleil commence a se coucher.
Yann : ...

Après de nombreux regards en arrière, et presque trainé par l., Yann se décida enfin a partir.

Une semaine plus tard,...

l. : ...Qu'est-ce qu'on peut faire ?
Sakuya : J'en ai aucune idée... Depuis ce qui est arrivé la semaine passée, il est comme absent... Il est la, il nous parle, mais son coeur est ailleurs...
Rosa : Qu'est-ce qui se passe avec grand frère Yann ? Pourquoi il sourit plus ?
l. : Ce n'est pas a nous qu'il faut poser la question, Rosa.
Sakuya : Viens avec moi, Rosa. On va aller réveiller Yann.
l. : ...Tu as une idée, Sakuya ?
Sakuya : Aucune. Mais si personne ne fait rien, les choses ne vont pas s'arranger.
l. : Rosa.
Rosa : Oui ?
l. : Reste avec moi.
Rosa : Pourquoi ? Je veux réveiller grand frère Yann !
l. : Laisse faire Sakuya.

Sakuya sortit de la pièce, visiblement déterminée.

l. (pense) : Je croise les doigts pour toi, Sakuya.

Rapidement, Sakuya arriva a la chambre ou Yann s'était enfermé. Elle frappa doucement.

Yann : ...Oui ?
Sakuya : C'est moi. Je peux entrer ?
Yann : ...Si tu veux.

Sakuya entra, pour voir Yann assis sur un fauteuil, face a la fenêtre, presqu'inerte. Seul le battement de ses yeux trahissait une immobilité totale.

Sakuya : Ca va mieux ?
Yann : ...Ou pas.
Sakuya : Yann...
Yann : ...C'est surprenant, non ?
Sakuya : Quoi ?
Yann : En gros, sa vie ne tenait qu'a moi... Et je l'ai achevée sans le moindre remords... C'est indigne d'un ange, tu ne crois pas ?
Sakuya : Yann... Tu n'y es pour rien, tu sais.
Yann : J'aurais du m'en douter... C'était évident, avec la promesse qu'on avait faite, que c'était uniquement pour moi qu'elle vivait...
Sakuya : Tu sais, on ne sait pas toujours se mettre dans la peau des autres, et donc, on ne peut pas toujours prévoir leurs réactions.
Yann : Oui mais la...
Sakuya : Yann... Tu crois vraiment qu'elle aurait voulu que tu sois ainsi ?
Yann : ...
Sakuya : Même si elle s'est suicidée, ce n'est pas en te lamentant que tu changeras les choses, au contraire. Pareil en te rendant coupable de ce qui est arrivé.
Yann : ...Tu penses ?
Sakuya : J'en suis sûre. Pis pense un peu a nous aussi...
Yann : ...Désolé. Approche.
Sakuya : Oui ?

Yann serra Sakuya dans ses bras.

Yann : Tu m'abandonneras pas, toi ?
Sakuya : Non. Je te le promets.
Yann : Merci... Merci...
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:49 par Trailokiavijaya »

Izual

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28 juin 2010, 00:15
Chapitre 29 : Où un nouveau grand combat s'annonce

Spoiler
Le lendemain, au matin,...

Yann : ...Bonjour tout le monde.
Rosa : Grand frère Yann !

Rosa sauta au cou de Yann, qui la réceptionna tant bien que mal.

Rosa : Ca va mieux, dis ? Hein ?
Yann : Ne t'en fais pas. Ca va, maintenant.
l. : Ravi de te voir parmi nous, grand chef.
Yann : Et tu dis ca chez toi ? Pas très réaliste... Enfin soit. Du nouveau ?
l. : Non, rien. Mais j'ai le pressentiment que l'on va au devant d'assez gros ennuis.

Sakuya entra a son tour, visiblement mal réveillée.

Sakuya : B'jour... Yann !
Yann : On a du mal a se réveiller ?
Sakuya : Ca va, ca va...
l. : Par contre, pour ta tenue, faudrait peut-être que tu fasses quelque chose.

Constatant qu'elle n'était qu'en chemise de nuit, Sakuya se cacha derrière Yann, toute rouge.

Yann : File te changer, on ne te regarde pas.
Sakuya : D'accord... Désolée...
Yann : C'est pas grave... File.

Sakuya sortit de la pièce en courant.

l. : Dites-moi, vous vous êtes pas mal rapprochés tous les deux.
Yann : C'était elle que je cherchais depuis des années...
l. : Ah bon ?
Yann : ...Tu t'en étais douté, je me trompe ?
l. : T'es pas très physionomiste toi. Son visage a absolument pas changé, même si ses cheveux se sont éclaircis et que ses yeux ont perdu la teinte de vert qu'ils avaient avant.
Yann : Je sais, mais je n'y croyais pas trop... Jusqu'a ce qu'elle me montre une preuve irréfutable.
l. : Laquelle ?
Yann : La cicatrice d'un coup de griffe, le seul que je n'avais pas pu lui éviter, et qui lui a labouré l'épaule droite en profondeur.
Rosa : Ca doit faire mal, ca...
Yann : Bah, t'es passée par pire, tu sais.
Rosa : Oui...
l. : T'en fais pas, c'est fini.
Rosa : T'es sur, hein ?
l. : Sur de sur. Pis tant que nous deux et Sakuya seront la, tu ne risques rien.
Rosa : Et grande soeur Marine ?
Yann : ...Rosa.
Rosa : Oui ?
Yann : Marine est décédée.
Rosa : ...Pourquoi ?
Yann : Pour des raisons qui nous dépassent complètement.
Rosa : Ca veut dire ?
l. : Ca veut dire que c'est un sujet qui ne concerne pas les demoiselles dans ton genre.
Rosa : Mais euh, chuis grande d'abord !
l. : On en reparlera plus tard, d'accord ?

Sakuya rentra a nouveau, habillée et apparemment réveillée.

Yann : Tiens, qui revoilà.
Sakuya : Encore désolée pour tantôt.
Yann : Ce n'est rien. Viens t'asseoir, tu seras mieux.

Sakuya s'assit sur le rebord du fauteuil sur lequel était assis Yann.

l. : Bon. Comme vous vous en doutez, on a un peu de sursis, mais ca va pas durer.
Yann : J'ai une info sur le sujet.
Sakuya : Quand tu l'as eue ?
Yann : Pendant mon sommeil.
l. : Dis toujours.
Yann : L'enfer et le paradis sont en pourparlers pour nettoyer la ville d'un maximum de monde, avant que l'enfer ne lance une vague de ses démons. Nous sommes visés, et moi en particulier.
??? : Exactement. Je vois que vous êtes bien informés.

Un ange apparut dans la pièce, juste à côté de Rosa, qui sursauta.

Yann : Qui es-tu ?
??? : Calus, un des assistants récemment promu de l'archange Khaelis.
l. : Khaelis est passé archange ?
Calus : Exactement. Gaspard l'a nommé personnellement, après une affaire qu'il a mené a bien pour lui.
Yann : Soit. Qu'es-tu venu faire ici ?
Calus : Maître Khaelis m'a demandé de vous faire passer plusieurs messages. Le premier était pour vous prévenir de l'attaque, qui aura lieu dans dix-sept jours, et qui se déroulera sur la Grande Place de la ville. L'attaque sera constituée d'un nombre encore non défini d'Ombres, de Soldats obscurs, de Démons et d'Archdémons. A leur tête se trouveront les quatre Démons Elémentaires, Kaina de l'Eau, Scar de la Terre, Valva de l'Air et Rubi du Feu.
l. : En gros, on va avoir du pain sur la planche. Et de nôtre côté ?
Calus : Gaspard a dépéché une vingtaine de Séraphins pour vous aider. Maître Khaelis et sa nouvelle assistante vous rejoindront également, étant donné leur expérience du combat contre des démons.
Sakuya : On est pas pris au dépourvu au moins...
Yann : Et pour ce qui est des êtres humains qui vivent dans cette ville ?
Calus : La plupart ont pu être sortis de la ville, mais il en reste quelques-uns, qui sont tous réunis ici. Donc, au moment ou vous partirez, un champ de protection sera érigé, et ce champ sera tenu par Melchior en personne.
l. : Donc on a rien a craindre a ce niveau-la.
Calus : Gaspard a également demandé a vous voir pendant cette période de dix-sept jours. Il m'a donc demandé de vous remettre cela.

Trois pierres apparurent devant Yann, l. et Sakuya, qui les prirent.

Calus : Ce sont des pierres de portail. Elles vous permettront de rejoindre le paradis quand vous voudrez y aller.
Sakuya : Et c'est tout ? Y avait pas d'autre message ?
Calus : Si... Qui parmi vous est Yann ?
Yann : C'est moi.
Calus : Maitre Khaelis m'a demandé de vous dire qu'il aurait une surprise pour vous le jour du combat, et que tout allait bien.
Yann : ... Ca va. Remercie le de ma part.
Calus : Bon, j'ai fait mon office ici, je peux m'en aller.

Calus disparut.

Yann : Bon, on a notre programme de prévu pour les dix-sept jours a venir, non ?
« Modifié: 06 décembre 2011, 09:49 par Trailokiavijaya »

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