Une des fics les plus récentes que j'ai fait, et que certains ont pu lire sur Pomon-Fric. C'est une fic assez longue (trente chapitres), et je dois dire que je n'ai pas eu beaucoup d'avis dessus, donc c'est avec plaisir que j'écouterai les votres.
Comme pour mes autres fics, je garderai le format d'un post par chapitre, en commencant avec le prochain. Bonne lecture !
[Fiction] Cursed Princess - TERMINEE
Pages: [1] 2
Izual
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27 juin 2010, 23:32
« Modifié: 18 janvier 2012, 11:23 par Trailokiavijaya »
Izual
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27 juin 2010, 23:32
Chapitre 1 : Il était une fois (partie 1)
Qui que tu aimes, a quelque force que ce soit,
Ne cède jamais a ce doux sentiment
Ou toi et l'élu de ton coeur souffrirez
Jusqu'a connaître le repos éternel...
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:28 par Trailokiavijaya »
Qui que tu aimes, a quelque force que ce soit,
Ne cède jamais a ce doux sentiment
Ou toi et l'élu de ton coeur souffrirez
Jusqu'a connaître le repos éternel...
Spoiler
Vendredi 21 mars 2008, 16h10
??? : Eh bien, le temps passe vite !
La sonnerie marquant la fin des cours venait de sonner. Tous les élèves se levèrent.
??? : Une seconde, mes chers élèves. Je dois vous annoncer a présent que, pour vos vacances de Pâques, vous aurez a me rendre un devoir libre, sur le thème des anciens contes et légendes. Trois pages minimum, dix au maximum, mais sachez que ceux qui sauront prouver qu'ils n'ont pas été copier leurs infos d'Internet seront avantagés par rapport aux autres. Je vous veux tous après-demain au terrain vague, je jetterai un oeil aux devoirs déjà entamés. Allez-y, maintenant, et bonnes vacances.
Tous les élèves sortirent, au compte-gouttes.
??? : Rah, quel ennui, ce devoir !
??? : Je te le fais pas dire, Leo. Franchement, je m'en serais bien passé, de ce boulot.
Leo : Tu m'étonnes, vieux. Avec tout le boulot que tu as derrière toi en plus...
??? : La faute a qui, si j'en ai ?
Leo : Pas à moi, pour sûr.
??? : Et qui a eu l'idée lumineuse d'aller faire une blague au prof de maths pour le dernier jour avant les vacances, avant de me supplier de t'accompagner, puis de t'enfuir en me laissant seul responsable de ton acte ?
Leo : Euh... Je dois filer ! A plus, Kain !
Et Leo s'enfuit, en courant, laissant son ami Kain en plan.
Kain : Génial. Non seulement il me laisse en plan, mais en plus, il ne me laisse pas le temps de discuter du devoir... Mais sur quoi vais-je pouvoir bosser, moi ? Enfin bref...
Kain se mit en route a son tour, étant l'un des derniers à sortir de la classe. Brun, les cheveux mi-longs, une discrète paire de lunettes sur le nez, Kain était loin de l'archétype du beau gosse. On aurait même pu plus facilement le classer dans la catégorie des personnes que l'on croise, puis que l'on oublie. Sa seule originalité venait de son origine, étant donné qu'il s'agissait d'un élève anglais, transféré pour diverses raisons, la principale étant la promotion de sa mère. Néanmoins, Kain ne cherchant guère à se faire remarquer, rares étaient les personnes qui ont regretté son départ, aussi il put partir assez sereinement et commencer une nouvelle vie, dans un nouveau pays.
Une fois arrivé, il ne rentra pas tout de suite à l'école, ses connaissances de la langue française étant à l'époque proches du néant. Il n'eut d'autre choix que d'apprendre rapidement et sur le vif les rudiments de la langue, qu'il ne parvint a parler courrament que trois mois après sa venue. C'est après qu'il put enfin arriver dans sa nouvelle école, aux alentours du mois de novembre. A sa grande surprise, Kain se lia rapidement avec Leo, un camarade de classe dont l'air rieur et en permanence souriant cachant des douleurs parfois trop lourdes a endurer. Mais Leo avait trouvé en Kain un confident, grâce a qui il put extérioriser et partager ses souffrances, et tous deux devinrent vite inséparables, malgré le fait que Leo entrainait souvent Kain dans des projets parfois farfelus, et dont les conséquences retombaient la plupart du temps sur le moins impliqué des deux.
Leo : Kain, tu te dépèches ?
Kain : Tiens, je croyais que tu devais filer...
Leo : Faut qu'on discute de tes devoirs avant. Je vais pas te laisser les faire seul alors que je suis en partie responsable, aussi !
Kain : Jolie manière de te donner bonne conscience. J'applaudis.
Kain joignit le geste a la parole. Pour toute réponse, Leo le salua, de la même manière qu'un acteur saluerait la foule.
Kain : Enfin bref, le boulot de maths m'a semblé être assez simple pour que je puisse le faire seul. C'est l'autre qui risque de me poser problème.
Leo : Celui qu'on vient d'avoir ?
Kain : Bingo. On a deux semaines pour pondre trois a dix pages sur l'une ou l'autre légende, et je me doute que cela ne plaira pas au prof que l'on prenne les légendes les plus connues.
Leo : Suffit de trouver une légende peu connue sur le Net, de se renseigner dessus un maximum, puis de pondre un texte bien chiadé sur le sujet, cela devrait suffire.
Kain : Du moment qu'on arrive a extrapoler suffisamment pour que le prof ne capte pas que cela vient du Net...
??? : J'ai dit que vous ne deviez pas copier vos infos du Net, pas que vous ne pouviez pas l'utiliser pour vous renseigner sur vos légendes.
Leur prof surgit derrière eux, comme venu de nulle part. Leo sursauta, ce qui lui mit la puce a l'oreille.
??? : Leo, sois sûr que je vérifierai ton texte avec une grande attention.
Leo : Merci, monsieur...
Kain : Tiens, au fait. Monsieur, vous n'auriez pas quelques conseils pour le devoir ?
??? : Attendez deux secondes, je dois avoir ca dans ma sacoche... Voilà, tenez !
Kain : Merci... "Légendes et contes japonais". C'est épais comme bouquin.
??? : Il y a un millier de contes, au bas mot. Et je les connais tous pratiquement par coeur. J'ai annoté quelques remarques pour chacune d'entre elles, cela devrait vous aider pour vos devoirs.
Le prof se pencha a l'oreille de Kain.
??? : Page 173, c'est ma favorite. Il paraît qu'il y a des cas qui vivent avec la même chose, de nos jours.
Kain : J'en prendrai note. Merci !
??? : Bonne journée, les jeunes ! Et tâchez quand même de profiter de vos vacances !
Kain et Leo s'éloignèrent.
Leo : Eh bé, joli point de départ ! Avoue que t'es le chouchou du prof, hein ?
Kain : Pas vraiment. C'est juste que c'est lui qui m'a aidé d'une part à apprendre le français, et d'autre part a entrer dans l'école. Je pense qu'il plaçe pas mal d'espoirs en moi, pour m'aider autant.
Leo : Logique. Mais bon, en tant que prof de français et d'anglais, c'était surtout le plus qualifié pour t'aider.
Kain : En effet. Bon, on entame quand le boulot ?
Leo : Pourquoi pas demain ? On se retrouve chez toi, on entame la lecture du livre jusqu'a trouver chacun un conte, puis direction un cyber, pour dénicher un maximum d'infos dessus. Ensuite, on bûche dessus, et avec un peu d'acharnement, tout devrait être fini en deux ou trois jours. D'ici dimanche, j'espère qu'on aura fini, en tout cas.
Kain : Pourquoi ?
Leo : Je pars une semaine et demie avec mes vieux, lundi prochain. J'aimerais être tranquille avec ca, au cas ou. D'ailleurs, t'es invité, tant que j'y pense.
Kain : J'en parlerai a ma mère.
Leo : Préviens dès que tu sais quelque chose, ok ?
Kain : Bah, je te sonne ce soir, histoire que tu sois au courant.
Leo : Ca me va. Bon, je file, j'ai encore des corvées a faire, et j'aimerais profiter du reste de ma journée pour me reposer.
Kain : Flemmard.
Leo : Partisan du moindre effort, je préfère. Allez, a ce soir !
Kain : Oui.
Leo repartit, pour de bon, cette fois-ci. Kain s'en alla a son tour, dans une direction différente, toutefois, étant donné que leurs maisons étaient relativement éloignées. En chemin,...
??? : Au voleur !
Kain s'arrêta immédiatement. Il aperçut au loin une personne agée en train de se faire arracher son sac a main par une autre personne, bien moins agée, qui s'enfuit en direction de Kain une fois son méfait accompli. Le voleur ne le vit que trop tard, et ne put éviter le coup de pied qui lui fut asséné. Il s'écroula de douleur, lâchant le sac, que Kain reprit avant de rejoindre la victime.
??? : Merci, jeune homme. Puis-je connaitre le nom de mon bienfaiteur ?
Kain : C'est Kain, madame. Kain Albrecht, enchanté.
??? : Enchanté, Kain. Tu peux m'appeler Amélia.
Kain : Moi de même, madame Amélia.
Amélia : Non, pas de "madame" avec moi ! Je suis restée jeune dans la tête, et j'entends qu'on me considère comme telle. C'est d'accord, Kain ?
Kain : D'accord... Amélia.
Amélia : Bien. En échange, laisse-moi te prédire ton avenir.
Kain : Vous êtes diseuse de bonne aventure ? Je ne pensais pas que cela existait encore, de nos jours.
Amélia : Mais tout existe, Kain. Il suffit d'avoir l'esprit suffisamment ouvert pour y croire. Bon, voyons voir...
Elle posa un long doigt sur le front de Kain, puis fermit les yeux pendant quelques secondes, avant de les rouvrir.
Amélia : Dis-moi... Te sens-tu capable de croire aux contes et légendes qui se trouvent dans le livre que ton professeur t'a offert ?
Kain : Euh... Je pense, oui.
Amélia : Pour ton information, sache qu'elles sont toutes vraies, et basées sur des faits réels. Je te laisse le plaisir de faire la part de conte et la part de réel.
Kain : Merci de l'information, elle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd.
Amélia : Ecoute-moi bien. Tu rencontreras quelqu'un qui subira les retombées de l'un des contes. Le seul moyen de sauver cette personne est de vaincre la malédiction en te rendant au lieu ou se termine le conte en sa compagnie. La-bas se trouvera le moyen de le faire, même si vous devrez trouver vous-mêmes ce moyen.
Kain : Euh... Vous pouvez pas être plus précise ?
Amélia : T'en dire davantage entrainerait un changement immédiat dans ton avenir proche, avec des conséquences plus que dramatiques.
Kain : Hum, je comprends...
Amélia : Rentre chez toi, a présent. Ta mère t'attend. Oh, et une dernière chose.
Kain : Oui ?
Amélia : Chéris bien le temps qu'il te reste a passer.
Kain : ...Merci du conseil. Au revoir !
Kain s'en alla, le pas rapide, en direction de chez lui.
Kain : ...Comment elle a su que mon prof m'avait offert ce livre ? Je ne me souviens pas lui en avoir parlé...
Il finit, après quinze bonnes minutes, par rentrer chez lui.
Kain : Je suis rentré.
??? : Il était temps ! On allait bientôt servir le repas sans toi !
Kain : Désolé, maman. J'ai trainé un peu avec Leo, vu que j'ai deux gros devoirs pour les vacances, puis j'ai aidé une vieille femme a récupérer son sac, qu'on lui avait arraché.
??? : Si c'est effectivement le cas, tu as bien agi, et ton retard est pardonné. Viens dans la salle a manger, la table est déjà mise.
Kain : Je te suis.
Sarah, la mère de Kain, semblait fort grande, à côté de son fils. Ayant du l'élever seule, un lien s'est rapidement créé entre eux deux, un lien fort que rien n'a pu briser jusqu'a présent. Physiquement, elle ressemblait assez a son fils, portant les mêmes longs cheveux bruns et le même regard, mais tandis que son fils était peu ouvert, elle était fort extravertie, et n'hésitait pas à parler a de parfaits inconnus, ce qui lui a permis de rapidement s'intégrer dans sa nouvelle ville.
Kain : Comment se passe le travail ?
Sarah : J'en ai pas mal sur le dos, mais cela devrait aller.
Kain : Tu veux que je t'aide un peu ?
Kain n'hésitait jamais a faire son possible pour aider au maximum sa mère, dont le boulot lui prenait pas mal de temps, afin qu'elle puisse avoir quelques moments de repos.
Sarah : C'est gentil, mais ca va aller. Et de plus, tu es en vacances, maintenant, il faut que tu en profites.
Kain : Justement, a ce sujet... Leo va passer une semaine et demie avec ses parents en vacances, et je suis invité. Je peux y aller ?
Sarah : Tiens, ses parents se sont réconciliés ?
Kain : On dirait.
Sarah : Je te passerai un peu plus de sous qu'en temps normal, alors. Si les choses se gâtent, tu prends Leo sous le bras, et vous revenez ici passer le reste des vacances.
Kain : Je le plains, quand même. Il a pas de chance d'avoir des parents pareils.
Sarah : La nature est ainsi faite. Certains naissent avec des parents géniaux, d'autres avec des parents pourris jusqu'a la moelle, et d'autres encore sont sans parents dès la naissance.
Kain : Hélas.
Sarah : Tu me sembles fort idéaliste, Kain.
Kain : C'est juste que je n'aime pas voir Leo vivre ca. Ca reste mon ami, avant tout.
Sarah : Logique.
Tout en discutant, Kain et sa mère s'installèrent a table, et commencèrent a manger.
Sarah : Et ces deux devoirs, c'est quoi ?
Kain : Un devoir en maths, qui a l'air assez simple, et un devoir libre sur le thème des contes et légendes, en français.
Sarah : Et tu sais déjà sur quelle légende tu vas travailler ?
Kain : Le prof m'a laissé un livre avec un paquet de contes et légendes japonais, en disant que je devrais surement trouver quelque chose dedans.
Sarah : S'il le dit, c'est que cela doit être vrai. Et cette histoire de sac arraché, tu peux m'expliquer un peu ?
Kain : Bah, rien de spécial. J'ai entendu une vieille femme crier, et celui qui lui avait arraché son sac courait vers moi. Je l'ai arrêté avant de récupérer le sac puis de le rendre.
Sarah : Joli. Et tu as eu droit a quelque chose en remerciement ?
Kain : Une lecture de mon avenir. Bien entendu, j'y ai rien compris.
Sarah : Ceux qui peuvent lire l'avenir sont en général suffisamment vagues pour que tu puisses interpreter les choses a ta manière.
Kain : Justement, non. Elle était trop claire pour que cela soit interprété d'une autre manière.
Sarah : Et elle t'a dit quoi ?
Kain : Je devrais rencontrer quelqu'un qui souffre de ce qu'elle a appelé "les retombées d'un des contes" du livre que le prof m'a prêté, sans savoir que le prof l'avait fait.
Sarah : Et ensuite ?
Kain : Je suis le seul capable de l'aider, en l'accompagnant jusqu'au point ou le conte se termine, puis en y trouvant le moyen de rompre la malédiction.
Sarah : Pas mal. Espérons pour toi que cela se réalise, cela te ferait un nouveau proche.
Kain : Si tu le dis.
??? : Eh bien, le temps passe vite !
La sonnerie marquant la fin des cours venait de sonner. Tous les élèves se levèrent.
??? : Une seconde, mes chers élèves. Je dois vous annoncer a présent que, pour vos vacances de Pâques, vous aurez a me rendre un devoir libre, sur le thème des anciens contes et légendes. Trois pages minimum, dix au maximum, mais sachez que ceux qui sauront prouver qu'ils n'ont pas été copier leurs infos d'Internet seront avantagés par rapport aux autres. Je vous veux tous après-demain au terrain vague, je jetterai un oeil aux devoirs déjà entamés. Allez-y, maintenant, et bonnes vacances.
Tous les élèves sortirent, au compte-gouttes.
??? : Rah, quel ennui, ce devoir !
??? : Je te le fais pas dire, Leo. Franchement, je m'en serais bien passé, de ce boulot.
Leo : Tu m'étonnes, vieux. Avec tout le boulot que tu as derrière toi en plus...
??? : La faute a qui, si j'en ai ?
Leo : Pas à moi, pour sûr.
??? : Et qui a eu l'idée lumineuse d'aller faire une blague au prof de maths pour le dernier jour avant les vacances, avant de me supplier de t'accompagner, puis de t'enfuir en me laissant seul responsable de ton acte ?
Leo : Euh... Je dois filer ! A plus, Kain !
Et Leo s'enfuit, en courant, laissant son ami Kain en plan.
Kain : Génial. Non seulement il me laisse en plan, mais en plus, il ne me laisse pas le temps de discuter du devoir... Mais sur quoi vais-je pouvoir bosser, moi ? Enfin bref...
Kain se mit en route a son tour, étant l'un des derniers à sortir de la classe. Brun, les cheveux mi-longs, une discrète paire de lunettes sur le nez, Kain était loin de l'archétype du beau gosse. On aurait même pu plus facilement le classer dans la catégorie des personnes que l'on croise, puis que l'on oublie. Sa seule originalité venait de son origine, étant donné qu'il s'agissait d'un élève anglais, transféré pour diverses raisons, la principale étant la promotion de sa mère. Néanmoins, Kain ne cherchant guère à se faire remarquer, rares étaient les personnes qui ont regretté son départ, aussi il put partir assez sereinement et commencer une nouvelle vie, dans un nouveau pays.
Une fois arrivé, il ne rentra pas tout de suite à l'école, ses connaissances de la langue française étant à l'époque proches du néant. Il n'eut d'autre choix que d'apprendre rapidement et sur le vif les rudiments de la langue, qu'il ne parvint a parler courrament que trois mois après sa venue. C'est après qu'il put enfin arriver dans sa nouvelle école, aux alentours du mois de novembre. A sa grande surprise, Kain se lia rapidement avec Leo, un camarade de classe dont l'air rieur et en permanence souriant cachant des douleurs parfois trop lourdes a endurer. Mais Leo avait trouvé en Kain un confident, grâce a qui il put extérioriser et partager ses souffrances, et tous deux devinrent vite inséparables, malgré le fait que Leo entrainait souvent Kain dans des projets parfois farfelus, et dont les conséquences retombaient la plupart du temps sur le moins impliqué des deux.
Leo : Kain, tu te dépèches ?
Kain : Tiens, je croyais que tu devais filer...
Leo : Faut qu'on discute de tes devoirs avant. Je vais pas te laisser les faire seul alors que je suis en partie responsable, aussi !
Kain : Jolie manière de te donner bonne conscience. J'applaudis.
Kain joignit le geste a la parole. Pour toute réponse, Leo le salua, de la même manière qu'un acteur saluerait la foule.
Kain : Enfin bref, le boulot de maths m'a semblé être assez simple pour que je puisse le faire seul. C'est l'autre qui risque de me poser problème.
Leo : Celui qu'on vient d'avoir ?
Kain : Bingo. On a deux semaines pour pondre trois a dix pages sur l'une ou l'autre légende, et je me doute que cela ne plaira pas au prof que l'on prenne les légendes les plus connues.
Leo : Suffit de trouver une légende peu connue sur le Net, de se renseigner dessus un maximum, puis de pondre un texte bien chiadé sur le sujet, cela devrait suffire.
Kain : Du moment qu'on arrive a extrapoler suffisamment pour que le prof ne capte pas que cela vient du Net...
??? : J'ai dit que vous ne deviez pas copier vos infos du Net, pas que vous ne pouviez pas l'utiliser pour vous renseigner sur vos légendes.
Leur prof surgit derrière eux, comme venu de nulle part. Leo sursauta, ce qui lui mit la puce a l'oreille.
??? : Leo, sois sûr que je vérifierai ton texte avec une grande attention.
Leo : Merci, monsieur...
Kain : Tiens, au fait. Monsieur, vous n'auriez pas quelques conseils pour le devoir ?
??? : Attendez deux secondes, je dois avoir ca dans ma sacoche... Voilà, tenez !
Kain : Merci... "Légendes et contes japonais". C'est épais comme bouquin.
??? : Il y a un millier de contes, au bas mot. Et je les connais tous pratiquement par coeur. J'ai annoté quelques remarques pour chacune d'entre elles, cela devrait vous aider pour vos devoirs.
Le prof se pencha a l'oreille de Kain.
??? : Page 173, c'est ma favorite. Il paraît qu'il y a des cas qui vivent avec la même chose, de nos jours.
Kain : J'en prendrai note. Merci !
??? : Bonne journée, les jeunes ! Et tâchez quand même de profiter de vos vacances !
Kain et Leo s'éloignèrent.
Leo : Eh bé, joli point de départ ! Avoue que t'es le chouchou du prof, hein ?
Kain : Pas vraiment. C'est juste que c'est lui qui m'a aidé d'une part à apprendre le français, et d'autre part a entrer dans l'école. Je pense qu'il plaçe pas mal d'espoirs en moi, pour m'aider autant.
Leo : Logique. Mais bon, en tant que prof de français et d'anglais, c'était surtout le plus qualifié pour t'aider.
Kain : En effet. Bon, on entame quand le boulot ?
Leo : Pourquoi pas demain ? On se retrouve chez toi, on entame la lecture du livre jusqu'a trouver chacun un conte, puis direction un cyber, pour dénicher un maximum d'infos dessus. Ensuite, on bûche dessus, et avec un peu d'acharnement, tout devrait être fini en deux ou trois jours. D'ici dimanche, j'espère qu'on aura fini, en tout cas.
Kain : Pourquoi ?
Leo : Je pars une semaine et demie avec mes vieux, lundi prochain. J'aimerais être tranquille avec ca, au cas ou. D'ailleurs, t'es invité, tant que j'y pense.
Kain : J'en parlerai a ma mère.
Leo : Préviens dès que tu sais quelque chose, ok ?
Kain : Bah, je te sonne ce soir, histoire que tu sois au courant.
Leo : Ca me va. Bon, je file, j'ai encore des corvées a faire, et j'aimerais profiter du reste de ma journée pour me reposer.
Kain : Flemmard.
Leo : Partisan du moindre effort, je préfère. Allez, a ce soir !
Kain : Oui.
Leo repartit, pour de bon, cette fois-ci. Kain s'en alla a son tour, dans une direction différente, toutefois, étant donné que leurs maisons étaient relativement éloignées. En chemin,...
??? : Au voleur !
Kain s'arrêta immédiatement. Il aperçut au loin une personne agée en train de se faire arracher son sac a main par une autre personne, bien moins agée, qui s'enfuit en direction de Kain une fois son méfait accompli. Le voleur ne le vit que trop tard, et ne put éviter le coup de pied qui lui fut asséné. Il s'écroula de douleur, lâchant le sac, que Kain reprit avant de rejoindre la victime.
??? : Merci, jeune homme. Puis-je connaitre le nom de mon bienfaiteur ?
Kain : C'est Kain, madame. Kain Albrecht, enchanté.
??? : Enchanté, Kain. Tu peux m'appeler Amélia.
Kain : Moi de même, madame Amélia.
Amélia : Non, pas de "madame" avec moi ! Je suis restée jeune dans la tête, et j'entends qu'on me considère comme telle. C'est d'accord, Kain ?
Kain : D'accord... Amélia.
Amélia : Bien. En échange, laisse-moi te prédire ton avenir.
Kain : Vous êtes diseuse de bonne aventure ? Je ne pensais pas que cela existait encore, de nos jours.
Amélia : Mais tout existe, Kain. Il suffit d'avoir l'esprit suffisamment ouvert pour y croire. Bon, voyons voir...
Elle posa un long doigt sur le front de Kain, puis fermit les yeux pendant quelques secondes, avant de les rouvrir.
Amélia : Dis-moi... Te sens-tu capable de croire aux contes et légendes qui se trouvent dans le livre que ton professeur t'a offert ?
Kain : Euh... Je pense, oui.
Amélia : Pour ton information, sache qu'elles sont toutes vraies, et basées sur des faits réels. Je te laisse le plaisir de faire la part de conte et la part de réel.
Kain : Merci de l'information, elle n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd.
Amélia : Ecoute-moi bien. Tu rencontreras quelqu'un qui subira les retombées de l'un des contes. Le seul moyen de sauver cette personne est de vaincre la malédiction en te rendant au lieu ou se termine le conte en sa compagnie. La-bas se trouvera le moyen de le faire, même si vous devrez trouver vous-mêmes ce moyen.
Kain : Euh... Vous pouvez pas être plus précise ?
Amélia : T'en dire davantage entrainerait un changement immédiat dans ton avenir proche, avec des conséquences plus que dramatiques.
Kain : Hum, je comprends...
Amélia : Rentre chez toi, a présent. Ta mère t'attend. Oh, et une dernière chose.
Kain : Oui ?
Amélia : Chéris bien le temps qu'il te reste a passer.
Kain : ...Merci du conseil. Au revoir !
Kain s'en alla, le pas rapide, en direction de chez lui.
Kain : ...Comment elle a su que mon prof m'avait offert ce livre ? Je ne me souviens pas lui en avoir parlé...
Il finit, après quinze bonnes minutes, par rentrer chez lui.
Kain : Je suis rentré.
??? : Il était temps ! On allait bientôt servir le repas sans toi !
Kain : Désolé, maman. J'ai trainé un peu avec Leo, vu que j'ai deux gros devoirs pour les vacances, puis j'ai aidé une vieille femme a récupérer son sac, qu'on lui avait arraché.
??? : Si c'est effectivement le cas, tu as bien agi, et ton retard est pardonné. Viens dans la salle a manger, la table est déjà mise.
Kain : Je te suis.
Sarah, la mère de Kain, semblait fort grande, à côté de son fils. Ayant du l'élever seule, un lien s'est rapidement créé entre eux deux, un lien fort que rien n'a pu briser jusqu'a présent. Physiquement, elle ressemblait assez a son fils, portant les mêmes longs cheveux bruns et le même regard, mais tandis que son fils était peu ouvert, elle était fort extravertie, et n'hésitait pas à parler a de parfaits inconnus, ce qui lui a permis de rapidement s'intégrer dans sa nouvelle ville.
Kain : Comment se passe le travail ?
Sarah : J'en ai pas mal sur le dos, mais cela devrait aller.
Kain : Tu veux que je t'aide un peu ?
Kain n'hésitait jamais a faire son possible pour aider au maximum sa mère, dont le boulot lui prenait pas mal de temps, afin qu'elle puisse avoir quelques moments de repos.
Sarah : C'est gentil, mais ca va aller. Et de plus, tu es en vacances, maintenant, il faut que tu en profites.
Kain : Justement, a ce sujet... Leo va passer une semaine et demie avec ses parents en vacances, et je suis invité. Je peux y aller ?
Sarah : Tiens, ses parents se sont réconciliés ?
Kain : On dirait.
Sarah : Je te passerai un peu plus de sous qu'en temps normal, alors. Si les choses se gâtent, tu prends Leo sous le bras, et vous revenez ici passer le reste des vacances.
Kain : Je le plains, quand même. Il a pas de chance d'avoir des parents pareils.
Sarah : La nature est ainsi faite. Certains naissent avec des parents géniaux, d'autres avec des parents pourris jusqu'a la moelle, et d'autres encore sont sans parents dès la naissance.
Kain : Hélas.
Sarah : Tu me sembles fort idéaliste, Kain.
Kain : C'est juste que je n'aime pas voir Leo vivre ca. Ca reste mon ami, avant tout.
Sarah : Logique.
Tout en discutant, Kain et sa mère s'installèrent a table, et commencèrent a manger.
Sarah : Et ces deux devoirs, c'est quoi ?
Kain : Un devoir en maths, qui a l'air assez simple, et un devoir libre sur le thème des contes et légendes, en français.
Sarah : Et tu sais déjà sur quelle légende tu vas travailler ?
Kain : Le prof m'a laissé un livre avec un paquet de contes et légendes japonais, en disant que je devrais surement trouver quelque chose dedans.
Sarah : S'il le dit, c'est que cela doit être vrai. Et cette histoire de sac arraché, tu peux m'expliquer un peu ?
Kain : Bah, rien de spécial. J'ai entendu une vieille femme crier, et celui qui lui avait arraché son sac courait vers moi. Je l'ai arrêté avant de récupérer le sac puis de le rendre.
Sarah : Joli. Et tu as eu droit a quelque chose en remerciement ?
Kain : Une lecture de mon avenir. Bien entendu, j'y ai rien compris.
Sarah : Ceux qui peuvent lire l'avenir sont en général suffisamment vagues pour que tu puisses interpreter les choses a ta manière.
Kain : Justement, non. Elle était trop claire pour que cela soit interprété d'une autre manière.
Sarah : Et elle t'a dit quoi ?
Kain : Je devrais rencontrer quelqu'un qui souffre de ce qu'elle a appelé "les retombées d'un des contes" du livre que le prof m'a prêté, sans savoir que le prof l'avait fait.
Sarah : Et ensuite ?
Kain : Je suis le seul capable de l'aider, en l'accompagnant jusqu'au point ou le conte se termine, puis en y trouvant le moyen de rompre la malédiction.
Sarah : Pas mal. Espérons pour toi que cela se réalise, cela te ferait un nouveau proche.
Kain : Si tu le dis.
Izual
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27 juin 2010, 23:33
Chapitre 2 : Il était une fois (partie 2)
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:33 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Vendredi 21 mars 2008, 19h35
Après le repas, Kain monta dans sa chambre. Il s'installa a la fenêtre et regarda l'horizon.
Kain : Je serais capable d'aider quelqu'un, moi ? Pfff... J'en doute...
Il resta quelques minutes avant de quitter la fenêtre, puis sa chambre.
Kain : Maman ! Je pars faire un tour !
Sarah : Sois rentré avant dix heures !
Kain : Pas de problème !
Kain sortit. Il s'arrêta, le temps de prendre une grande inspiration, puis se mit en marche. Les gens rentraient chez eux, les uns après les autres, rendant les rues de plus en plus calmes, mais cela n'inquiéta nullement Kain, qui gardait son rythme de marche habituel.
??? : Tu doutes de toi, n'est-ce pas, Kain ?
Kain : ...Amélia ? Que faites-vous ici ?
Amélia se trouvait derrière Kain. Elle le rattrapa, a son rythme, avant de s'expliquer.
Amélia : Je suis venu te rassurer. Je sais que tu doutes de ta capacité a aider quelqu'un, alors que tu as ce potentiel. Tu n'aurais pas pu récupérer mon sac, sinon.
Kain : Vous marquez un point. Toutefois, cela ne m'empêche pas de douter, étant donné que ca a été un jeu d'enfant que d'arrêter le voleur.
Amélia : Ca a peut-être été facile, mais l'important n'est pas dans la facilité de l'acte, il est dans l'acte en lui-même. Tu as voulu m'aider, tu as eu les moyens de le faire, et tu l'as fait.
Kain : Je n'aurai peut-être pas toujours la volonté ou les capacités de le faire.
Amélia : Cela arrive a tout le monde, tu sais. N'importe qui peut se trouver dans une situation dans laquelle il ne peut ou ne veut pas aider la personne en détresse. Mais tu es capable de faire la part des choses, et c'est important quand ca en vient a sauver des gens.
Kain : ...Peut-être...
Amélia : Je sais que tu en es capable. Il te suffit juste de croire en toi.
Kain : Croire en soi n'est jamais chose aisée, surtout quand on vit ce que j'ai vécu.
Amélia : C'est vrai, mais ca ne doit pas t'en empêcher pour autant. Chaque être humain a le potentiel de sauver au moins une vie, quelle qu'elle soit. Cela peut être celle de son pire ennemi, de son parent, ou bien d'une parfaite inconnue, mais cela reste avant tout une personne dont tu auras sauvé la vie. D'ailleurs,...
Un cri strident se fit entendre.
Amélia : Ton heure est venue. Va, Kain. Et ne doute jamais de toi.
Kain : ...Le cri venait de par la, je pense...
Kain s'élança, galvanisé par les paroles d'Amélia, qui le regardait courir avec un doux sourire aux lèvres.
Amélia : Va, mon petit Kain. Toi seul peux la sauver.
Le jeune homme continuait sa course, dans la direction d'ou venait les cris. Il tomba finalement sur un groupe de trois hommes, dont deux tenaient une jeune fille ayant apparement a peu près le même âge que Kain.
??? : Allez, ma jolie, tais-toi, ou nous allons être obligés de te faire taire...
??? : Le royaume d'ou tu viens a payé une jolie petite rançon pour te récupérer, morte ou vive.
??? : Et de toute manière, si tu y arrives vivante, tu y mourras. Triste, non ?
??? : Lâchez-moi, bande de...
??? : La ferme !
??? : Dites, chef, vu le joli petit lot qu'on a la, si on en profitait un peu ?
??? : Bonne idée. Ensuite, on la balance du haut d'un pont, on ramasse le cadavre, on l'expédie en pièces détachées à la famille royale, et on empoche le milliard !
Kain : Sauf si quelqu'un vous en empêche.
Kain se tenait a distance des trois hommes, qui se tournèrent vers lui, l'un tenant toujours la fille.
??? : Tiens, un morveux. Que nous vaut l'honneur ?
Kain : Je suis venu pour que vous relâchiez cette fille.
??? : Tiens tiens... Une parente à toi ? Ou une proche ?
Kain : Juste quelqu'un qui mérite d'être sauvé.
??? : Joli. Alors comme ca, on se la joue "justicier au grand coeur", c'est ca ?
??? : Eh bien tu rêves, mon coco !
Le chef du groupe attrapa la fille par les cheveux.
??? : Cette fille, vois-tu, elle va nous rapporter un milliard de dollars, pour peu qu'on la ramène a sa famille.
Kain : J'ai entendu, tout a l'heure. Vous comptiez même vous amuser avec elle avant.
??? : Bonne ouïe, a ce que je vois.
Kain : Merci du compliment. Et comprennez bien que je ne peux pas laisser faire ca.
??? : Une minute, mon gars. Tu sais a qui tu t'adresses, la ?
Kain : A trois kidnappeurs.
??? : Nous sommes le clan des Sabres Noirs, réputés dans toute la région comme étant les pires du coin.
Kain : Ah, le groupe qui a fait ses débuts en allant voler des poules dans le jardin des voisins ?
??? : Ne te moque pas de nous !
Kain : Je n'oserais jamais, voyons...
??? : Enfin bref, tu vas gentiment te retourner et t'en aller si tu veux qu'on la laisse tranquille.
Kain : Et si je refuse ?
??? : On va t'abattre, puis on va l'abattre, puis on va empocher la rançon.
C'est alors que, a la grande surprise de Kain, une série de spots lumineux furent braqués sur ses trois agresseurs, qui s'immobilisèrent.
??? : Mains en l'air ! Personne ne bouge !
??? : Merde, les flics ! On se barre !
??? : Trop tard, boss ! Regardez !
Une série de points rouges lumineux étaient braqués sur eux.
??? : Des snipers... On est fichus, les gars...
Le chef, qui tenait la fille, la relâcha. Elle ne tarda pas a courir auprès de Kain.
??? : ...Toi, gamin, quel est ton nom ?
Kain : Kain.
??? : Eh bien, Kain, c'est un plaisir de t'avoir connu. J'aurais juste aimé que cela soit dans d'autres circonstances.
Kain : ...
Tandis que plusieurs policiers foncèrent vers les trois malfrats, Kain fit volte-face et s'éloigna. C'est alors qu'un coup de feu se fit entendre.
??? : Kain !
La balle toucha les deux corps, celui de la fille au niveau de l'épaule, et celui de Kain au niveau du bras, tous deux du côté gauche. Les blessures n'étaient néanmoins pas très graves, la balle n'ayant fait qu'entailler la peau des deux jeunes gens. Celui qui avait tiré retourna tout de suite son arme contre lui avant de tirer a nouveau. Kain s'arrêta, a moitié étourdi par la douleur, et a moitié inquiet pour celle qu'il venait de sauver, tandis que la police appréhendait les deux malfrats encore en vie, qui se rendirent sans faire d'histoires.
Kain : ...Ca va aller, toi ?
??? : Ca fait mal...
Kain : Suis-moi, je rentre chez moi. On verra pour ta blessure.
??? : Une seconde, jeune homme.
Kain : Je peux vous aider, monsieur l'agent ?
??? : Toi et ta copine m'avez l'air pas mal blessés, et de plus, il me faut vos dépositions. Préférez-vous venir au poste, ou voulez-vous que je vous raccompagne chez vous ?
Kain : Je préfère rentrer chez moi. Ma mère risque de s'inquiéter si je rentre trop tard.
??? : D'accord. Mais il vous faudra passer a l'hopital dès que possible. Une blessure comme ca, faut la soigner vite, ou ca vous paralyse le corps.
Kain : J'y compte bien.
??? : Je vous raccompagne.
Accompagné par l'agent ainsi que par celle qu'il avait sauvé, Kain rentra chez lui, avançant comme il le pouvait, étant donné que sa blessure le faisait de plus en plus souffrir. Heureusement, il n'habitait qu'a dix minutes a pied du lieu du drame, aussi le trajet ne fut pas trop long. A peine arrivé,...
Sarah : Kain, tu es déjà rentré ?
Kain : Viens... Maman...
Il ne put en dire plus, s'écroulant a terre. La douleur avait été trop forte pour lui. Ce n'est que deux heures plus tard qu'il rouvrit les yeux.
Kain : Uhhh... J'ai mal...
Sarah : Au moins, tu es en vie...
Il se réveilla dans son lit, la tête posée sur les genoux de sa mère. L'agent et la fille qui l'avaient accompagné se tenaient dans la chambre.
Sarah : Ils m'ont raconté ce qui s'est passé. Tu es plutôt suicidaire, tu sais. Si la police n'avait pas lançé une opération de grande envergure, avec le but de capturer ces Sabres Noirs, tu ne serais déjà plus la pour le savoir.
Kain : Je ne pouvais pas... Rester sans rien faire...
Sarah : Je comprends. Mais la prochaine fois, sois plus prudent, d'accord ?
Kain : D'accord...
Kain se tourna vers la jeune fille qu'il avait sauvé. Elle portait de longs cheveux chatains, qui avaient poussé jusqu'au bas de son dos, et avait de grands yeux bleus. Elle faisait pratiquement la même taille que Kain, mais était plus menue que lui. Elle portait un bandage au niveau de son épaule, trace de la balle qui l'avait blessée.
Kain : Tu vas mieux ?
??? : Oui... Les bandages ont empêché le sang de couler, et la blessure n'est pas grave. Et toi, tu vas comment ?
Kain : Mieux. Mais pourquoi te recherchaient-ils ? Et pourquoi une telle mise a prix sur ta tête ?
??? : Ils me recherchaient uniquement parce qu'ils avaient besoin de sous pour recruter plus de monde pour leur groupe. Et je suis désolée, mais j'ignore pourquoi on met ma tête a prix...
Kain : Hum, faudrait arriver a comprendre pourquoi... Tu t'appelles comment ?
??? : Rachel. Rachel Cole.
Kain : Moi, c'est Kain. Enchanté.
Rachel : De même.
Sarah : Rachel... Tu as un endroit ou dormir ?
Rachel : Plus maintenant... Mon ancien appartement a été brûlé avant le début de la course-poursuite.
??? : Ces hommes vous ont poursuivi pendant combien de temps ?
Rachel : Trois jours, plus ou moins.
??? : Merci, mademoiselle, cela devrait grandement nous aider pour cette affaire.
Sarah : En attendant de te retrouver quelque chose, pourquoi ne vivrais-tu pas avec nous ?
Rachel : Je... Je peux ? Je veux dire, je ne risque pas de déranger ?
Sarah : Pour me déranger, faut un sacré talent, et on dirait que Kain t'apprécie, donc cela ne pose pas de problèmes.
Rachel : Merci, madame.
Sarah : Appelle-moi Sarah. Pas besoin de formalités entre nous.
Rachel sourit.
??? : Sur ce, je m'en retourne au travail. Il me reste pas mal de choses a faire, notamment vis-a-vis de l'arrestation du leader des Sabres Noirs. Et vu qu'elle est entre de bonnes mains,...
Sarah : Bon courage, monsieur Steiner.
M. Steiner : Comment connaissez-vous mon nom ?
Sarah : Votre plaque.
M. Steiner : Ah, oui... Bon, au revoir ! Je repasserai dans la semaine vous donner des informations, si j'en ai.
Et l'agent s'en alla.
Après le repas, Kain monta dans sa chambre. Il s'installa a la fenêtre et regarda l'horizon.
Kain : Je serais capable d'aider quelqu'un, moi ? Pfff... J'en doute...
Il resta quelques minutes avant de quitter la fenêtre, puis sa chambre.
Kain : Maman ! Je pars faire un tour !
Sarah : Sois rentré avant dix heures !
Kain : Pas de problème !
Kain sortit. Il s'arrêta, le temps de prendre une grande inspiration, puis se mit en marche. Les gens rentraient chez eux, les uns après les autres, rendant les rues de plus en plus calmes, mais cela n'inquiéta nullement Kain, qui gardait son rythme de marche habituel.
??? : Tu doutes de toi, n'est-ce pas, Kain ?
Kain : ...Amélia ? Que faites-vous ici ?
Amélia se trouvait derrière Kain. Elle le rattrapa, a son rythme, avant de s'expliquer.
Amélia : Je suis venu te rassurer. Je sais que tu doutes de ta capacité a aider quelqu'un, alors que tu as ce potentiel. Tu n'aurais pas pu récupérer mon sac, sinon.
Kain : Vous marquez un point. Toutefois, cela ne m'empêche pas de douter, étant donné que ca a été un jeu d'enfant que d'arrêter le voleur.
Amélia : Ca a peut-être été facile, mais l'important n'est pas dans la facilité de l'acte, il est dans l'acte en lui-même. Tu as voulu m'aider, tu as eu les moyens de le faire, et tu l'as fait.
Kain : Je n'aurai peut-être pas toujours la volonté ou les capacités de le faire.
Amélia : Cela arrive a tout le monde, tu sais. N'importe qui peut se trouver dans une situation dans laquelle il ne peut ou ne veut pas aider la personne en détresse. Mais tu es capable de faire la part des choses, et c'est important quand ca en vient a sauver des gens.
Kain : ...Peut-être...
Amélia : Je sais que tu en es capable. Il te suffit juste de croire en toi.
Kain : Croire en soi n'est jamais chose aisée, surtout quand on vit ce que j'ai vécu.
Amélia : C'est vrai, mais ca ne doit pas t'en empêcher pour autant. Chaque être humain a le potentiel de sauver au moins une vie, quelle qu'elle soit. Cela peut être celle de son pire ennemi, de son parent, ou bien d'une parfaite inconnue, mais cela reste avant tout une personne dont tu auras sauvé la vie. D'ailleurs,...
Un cri strident se fit entendre.
Amélia : Ton heure est venue. Va, Kain. Et ne doute jamais de toi.
Kain : ...Le cri venait de par la, je pense...
Kain s'élança, galvanisé par les paroles d'Amélia, qui le regardait courir avec un doux sourire aux lèvres.
Amélia : Va, mon petit Kain. Toi seul peux la sauver.
Le jeune homme continuait sa course, dans la direction d'ou venait les cris. Il tomba finalement sur un groupe de trois hommes, dont deux tenaient une jeune fille ayant apparement a peu près le même âge que Kain.
??? : Allez, ma jolie, tais-toi, ou nous allons être obligés de te faire taire...
??? : Le royaume d'ou tu viens a payé une jolie petite rançon pour te récupérer, morte ou vive.
??? : Et de toute manière, si tu y arrives vivante, tu y mourras. Triste, non ?
??? : Lâchez-moi, bande de...
??? : La ferme !
??? : Dites, chef, vu le joli petit lot qu'on a la, si on en profitait un peu ?
??? : Bonne idée. Ensuite, on la balance du haut d'un pont, on ramasse le cadavre, on l'expédie en pièces détachées à la famille royale, et on empoche le milliard !
Kain : Sauf si quelqu'un vous en empêche.
Kain se tenait a distance des trois hommes, qui se tournèrent vers lui, l'un tenant toujours la fille.
??? : Tiens, un morveux. Que nous vaut l'honneur ?
Kain : Je suis venu pour que vous relâchiez cette fille.
??? : Tiens tiens... Une parente à toi ? Ou une proche ?
Kain : Juste quelqu'un qui mérite d'être sauvé.
??? : Joli. Alors comme ca, on se la joue "justicier au grand coeur", c'est ca ?
??? : Eh bien tu rêves, mon coco !
Le chef du groupe attrapa la fille par les cheveux.
??? : Cette fille, vois-tu, elle va nous rapporter un milliard de dollars, pour peu qu'on la ramène a sa famille.
Kain : J'ai entendu, tout a l'heure. Vous comptiez même vous amuser avec elle avant.
??? : Bonne ouïe, a ce que je vois.
Kain : Merci du compliment. Et comprennez bien que je ne peux pas laisser faire ca.
??? : Une minute, mon gars. Tu sais a qui tu t'adresses, la ?
Kain : A trois kidnappeurs.
??? : Nous sommes le clan des Sabres Noirs, réputés dans toute la région comme étant les pires du coin.
Kain : Ah, le groupe qui a fait ses débuts en allant voler des poules dans le jardin des voisins ?
??? : Ne te moque pas de nous !
Kain : Je n'oserais jamais, voyons...
??? : Enfin bref, tu vas gentiment te retourner et t'en aller si tu veux qu'on la laisse tranquille.
Kain : Et si je refuse ?
??? : On va t'abattre, puis on va l'abattre, puis on va empocher la rançon.
C'est alors que, a la grande surprise de Kain, une série de spots lumineux furent braqués sur ses trois agresseurs, qui s'immobilisèrent.
??? : Mains en l'air ! Personne ne bouge !
??? : Merde, les flics ! On se barre !
??? : Trop tard, boss ! Regardez !
Une série de points rouges lumineux étaient braqués sur eux.
??? : Des snipers... On est fichus, les gars...
Le chef, qui tenait la fille, la relâcha. Elle ne tarda pas a courir auprès de Kain.
??? : ...Toi, gamin, quel est ton nom ?
Kain : Kain.
??? : Eh bien, Kain, c'est un plaisir de t'avoir connu. J'aurais juste aimé que cela soit dans d'autres circonstances.
Kain : ...
Tandis que plusieurs policiers foncèrent vers les trois malfrats, Kain fit volte-face et s'éloigna. C'est alors qu'un coup de feu se fit entendre.
??? : Kain !
La balle toucha les deux corps, celui de la fille au niveau de l'épaule, et celui de Kain au niveau du bras, tous deux du côté gauche. Les blessures n'étaient néanmoins pas très graves, la balle n'ayant fait qu'entailler la peau des deux jeunes gens. Celui qui avait tiré retourna tout de suite son arme contre lui avant de tirer a nouveau. Kain s'arrêta, a moitié étourdi par la douleur, et a moitié inquiet pour celle qu'il venait de sauver, tandis que la police appréhendait les deux malfrats encore en vie, qui se rendirent sans faire d'histoires.
Kain : ...Ca va aller, toi ?
??? : Ca fait mal...
Kain : Suis-moi, je rentre chez moi. On verra pour ta blessure.
??? : Une seconde, jeune homme.
Kain : Je peux vous aider, monsieur l'agent ?
??? : Toi et ta copine m'avez l'air pas mal blessés, et de plus, il me faut vos dépositions. Préférez-vous venir au poste, ou voulez-vous que je vous raccompagne chez vous ?
Kain : Je préfère rentrer chez moi. Ma mère risque de s'inquiéter si je rentre trop tard.
??? : D'accord. Mais il vous faudra passer a l'hopital dès que possible. Une blessure comme ca, faut la soigner vite, ou ca vous paralyse le corps.
Kain : J'y compte bien.
??? : Je vous raccompagne.
Accompagné par l'agent ainsi que par celle qu'il avait sauvé, Kain rentra chez lui, avançant comme il le pouvait, étant donné que sa blessure le faisait de plus en plus souffrir. Heureusement, il n'habitait qu'a dix minutes a pied du lieu du drame, aussi le trajet ne fut pas trop long. A peine arrivé,...
Sarah : Kain, tu es déjà rentré ?
Kain : Viens... Maman...
Il ne put en dire plus, s'écroulant a terre. La douleur avait été trop forte pour lui. Ce n'est que deux heures plus tard qu'il rouvrit les yeux.
Kain : Uhhh... J'ai mal...
Sarah : Au moins, tu es en vie...
Il se réveilla dans son lit, la tête posée sur les genoux de sa mère. L'agent et la fille qui l'avaient accompagné se tenaient dans la chambre.
Sarah : Ils m'ont raconté ce qui s'est passé. Tu es plutôt suicidaire, tu sais. Si la police n'avait pas lançé une opération de grande envergure, avec le but de capturer ces Sabres Noirs, tu ne serais déjà plus la pour le savoir.
Kain : Je ne pouvais pas... Rester sans rien faire...
Sarah : Je comprends. Mais la prochaine fois, sois plus prudent, d'accord ?
Kain : D'accord...
Kain se tourna vers la jeune fille qu'il avait sauvé. Elle portait de longs cheveux chatains, qui avaient poussé jusqu'au bas de son dos, et avait de grands yeux bleus. Elle faisait pratiquement la même taille que Kain, mais était plus menue que lui. Elle portait un bandage au niveau de son épaule, trace de la balle qui l'avait blessée.
Kain : Tu vas mieux ?
??? : Oui... Les bandages ont empêché le sang de couler, et la blessure n'est pas grave. Et toi, tu vas comment ?
Kain : Mieux. Mais pourquoi te recherchaient-ils ? Et pourquoi une telle mise a prix sur ta tête ?
??? : Ils me recherchaient uniquement parce qu'ils avaient besoin de sous pour recruter plus de monde pour leur groupe. Et je suis désolée, mais j'ignore pourquoi on met ma tête a prix...
Kain : Hum, faudrait arriver a comprendre pourquoi... Tu t'appelles comment ?
??? : Rachel. Rachel Cole.
Kain : Moi, c'est Kain. Enchanté.
Rachel : De même.
Sarah : Rachel... Tu as un endroit ou dormir ?
Rachel : Plus maintenant... Mon ancien appartement a été brûlé avant le début de la course-poursuite.
??? : Ces hommes vous ont poursuivi pendant combien de temps ?
Rachel : Trois jours, plus ou moins.
??? : Merci, mademoiselle, cela devrait grandement nous aider pour cette affaire.
Sarah : En attendant de te retrouver quelque chose, pourquoi ne vivrais-tu pas avec nous ?
Rachel : Je... Je peux ? Je veux dire, je ne risque pas de déranger ?
Sarah : Pour me déranger, faut un sacré talent, et on dirait que Kain t'apprécie, donc cela ne pose pas de problèmes.
Rachel : Merci, madame.
Sarah : Appelle-moi Sarah. Pas besoin de formalités entre nous.
Rachel sourit.
??? : Sur ce, je m'en retourne au travail. Il me reste pas mal de choses a faire, notamment vis-a-vis de l'arrestation du leader des Sabres Noirs. Et vu qu'elle est entre de bonnes mains,...
Sarah : Bon courage, monsieur Steiner.
M. Steiner : Comment connaissez-vous mon nom ?
Sarah : Votre plaque.
M. Steiner : Ah, oui... Bon, au revoir ! Je repasserai dans la semaine vous donner des informations, si j'en ai.
Et l'agent s'en alla.
Izual
- Membre
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27 juin 2010, 23:33
Chapitre 3 : Il était une fois (partie 3)
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:37 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Vendredi 21 mars 2008, 22h06
Sarah : Bon, faudrait s'organiser pour ce soir. Kain ?
Kain : Oui ?
Sarah : Comment tu vas ?
Kain : Ca pourrait être pire, mais après une bonne nuit de sommeil, cela devrait aller.
Sarah : Leo passe demain, je te rappelle. Ca te dérange pas de prendre Rachel avec toi pour la journée de demain, justement ?
Kain : Pas du tout.
Sarah : Parfait. Oh, et pour ce soir, j'ai pas de lit disponible, va falloir que vous dormiez ensemble, les jeunes.
Kain & Rachel : Pardon ?
Sarah : Bah quoi ? Kain, t'as été élevé comme un gentleman, donc Rachel n'a rien a craindre, et de plus, vous êtes tous les deux blessés. Autant que vous puissiez vous surveiller l'un et l'autre.
Kain : Vu comme ca...
Sarah : De plus, ton lit est a l'origine pour deux personnes, donc y a largement moyen que vous ayez de la place.
Kain : En effet...
Sarah : Bon, viens avec moi, Rachel, je vais te trouver une chemise de nuit.
Rachel : D'accord...
Sarah : Oh, et une chose, Kain.
Kain : Oui ?
Sarah : C'est la première fois que je t'autorise à dormir avec une fille. J'espère que ce ne sera pas la dernière.
Kain : Tu penses vraiment que je vais profiter de la situation ? Je suis blessé, et de toute manière, tu me connais suffisamment pour savoir que je ne ferai rien. Sans compter que tu as toi même qu'elle n'avait rien a craindre de moi.
Sarah : Avec de tels arguments, je ne peux que te faire confiance. Bon, on te laisse...
Sarah sortit, suivie de Rachel. Kain resta, silencieux, avant de prendre son sac de cours.
Kain : Bon, vu la montagne de boulot qui m'attend demain, autant que je prenne un peu d'avance...
Il en sortit le livre de contes que son prof lui avait prêté, avant de s'installer sur son lit, commençant la lecture.
Kain : Tiens, c'était quelle page, déjà, sa favorite ? Ah oui, la 173.
Survolant les autres pages, Kain ne tarda pas a atteindre celle qu'il cherchait.
Kain : Voyons voir... "La légende des personnes ailées"... Ca me rappelle un peu les harpies des cartes de Leo, en me contentant du titre. Allez, a la lecture.
Il y a de cela des milliers d'années,
Parmi les êtres humains se trouvaient des personnes munies d'ailes.
Ces personnes étaient dotées d'une constitution et d'une longévité pareilles a nul autre.
Et leur caractère était empli d'une douceur égale a celle d'une mère pour son enfant.
Au départ, les êtres humains et les êtres ailés cohabitèrent sans conditions,
Partageant leur nourriture, leur eau, et n'hésitant jamais a s'entraider.
Mais les êtres humains sont parfois suspicieux, voire craintifs,
Vis-a-vis de ce qui est différent d'eux, même sur de petits détails.
Les êtres ailés furent alors craints, repoussés, puis finalement chassés.
Une être ailée trouva une solution en mangeant de la chair de sirène,
Dont on dit qu'elle apporte l'immortalité pendant un millénaire.
Elle fit partager de ce repas sa fille, qui devint elle aussi immortelle.
Ne pouvant l'abattre, les êtres humains décidèrent de l'enfermer
Dans une prison a l'ombre des cerisiers en fleurs.
Dix milliers d'êtres humains la surveillait, la nuit comme le jour.
Et jamais elle ne put s'envoler vers les cieux.
Sa mère connut elle aussi un bien triste sort, enchainée dans une grotte.
Incapable de se libérer, quelqu'en soit la force avec laquelle elle tirait.
Un millier d'années se passa, et avec, un dernier renouvellement de la garde de la fille ailée.
Un soldat fut chargé de la surveillance des appartements de la fille ailée, qu'il rencontra.
Il fut troublé par la détresse de la jeune fille, qui ne rêvait que de liberté,
Aussi décida-t-il de lui montrer ce qu'il savait du monde extérieur.
Il lui parla de ses voyages, de ses combats, de ses rencontres, de toute sa vie,
Et, pour la première fois depuis mille ans, la fille ailée sourit.
Son sourire réchauffa le coeur du soldat, qui tomba immédiatement amoureux d'elle.
L'aimant elle aussi, elle ne tarda pas a le lui avouer, et tous deux s'unirent
En cachette, afin de ne pas être séparés par les lois qui entouraient la fille ailée.
Le temps passa, et leur amour ne fit que grandir, tandis que la fille ailée redevenait mortelle.
Mais avec la fin de son immortalité, elle commença a souffrir, de même que le soldat.
Car la fille ailée était, comme toutes celles de son espèce, victime d'une malédiction.
Si elle aimait et était aimée d'un être humain, elle et lui souffriraient jusqu'a la mort.
Se souvenant de cette malédiction, elle tenta de chasser le soldat de son coeur,
Mais il était incapable de s'éloigner d'elle, l'aimant trop pour cela.
Sachant qu'ils allaient tous deux mourir, victimes de cette souffrance,
Ils décidèrent de tenter le tout pour le tout et de s'enfuir, pour voir le monde.
Le soldat chargea ses anciens camarades, les combattant avec vaillance,
Pour permettre a la fille ailée de s'enfuir par les cieux, malgré les archers.
Il les combattit jusqu'a son dernier souffle, avant de s'écrouler, le corps percé par une lance,
Tandis qu'elle fonça vers la mer, vers la grotte ou se trouvait sa mère.
Sentant sa venue, et comprennant que son heure arrivait,
Sa mère se libéra, et tenta elle aussi une sortie, qui la conduit a sa fin.
Les gardes la surveillant criblèrent la fille ailée de flèches alors qu'elle tenta de voir sa mère,
Et c'est en flottant dans les cieux qu'elle rendit son dernier souffle.
Son corps continua a flotter, avant de disparaître, tandis que ses ailes se dispersèrent
En un million de plumes argentées, qui furent éparpillées de par le ciel
Et tous ceux qui touchèrent ces plumes furent frappés de la malédiction a leur tour.
Kain : Eh bien, quelle histoire...
Rachel entra, en pyjama.
Rachel : Me revoilà... Tiens, tu lis quoi ?
Kain : Un livre sur des contes et légendes japonais. Je dois en choisir un, et me renseigner un maximum dessus, avant d'en faire un texte de trois à dix pages, pour le cours de français.
Rachel : Je peux lire ?
Kain : Bien entendu, mais... Ca va aller, avec ton état ?
Rachel : Je peux utiliser ma main gauche pour tenir le livre, et ma droite pour tourner les pages, donc ca devrait aller... Tiens, c'est la légende des personnes ailées ! J'adore cette histoire...
Kain : Je viens de la lire, et je sens que c'est celle sur laquelle je vais travailler.
Rachel : Donc, tu as apprécié aussi... Cette pauvre fille ailée...
Kain : Être victime de discrimination, juste de par ses origines, c'est jamais une belle chose a voir. Mais elle a eu de la chance que ce soldat soit a ses côtés, ou elle aurait pu finir comme sa mère.
Rachel : Au final, elle est morte aussi.
Kain : Oui, mais elle a eu droit a un moment de liberté, avant de mourir. Rien que cela, ca a du la soulager un peu de sa peine.
Rachel : Et tu en penses quoi, de cette malédiction ?
Kain : Ca doit être horrible, de faire souffrir la personne que l'on aime juste parce que l'on partage ses sentiments.
Rachel : C'est vrai...
Kain : En tout cas, si j'en crois mon prof, c'est une malédiction qui continue a faire souffrir les gens, de nos jours. Cela voudrait donc dire que cette légende a une part de vrai.
Rachel : Je pense que la malédiction est vraie, ainsi que l'histoire d'amour entre le soldat et la fille, mais je ne crois guère au fait qu'il aie existé des personnes ailées.
Kain : Il est clair que cela est dur a croire. Mais si la malédiction est vraie, qui nous dit que le reste ne l'est pas ?
Rachel : C'est vrai.
Kain : De toute manière, je vais faire des recherches sur le net, demain. Peut-être que je pourrai trouver des exemples de cas. Et peut-être que je pourrai trouver une explication scientifique a cette maladie.
Rachel : C'est-a-dire ?
Kain : Quand on pense a quelqu'un que l'on aime, le coeur bat plus vite, entre autres. Peut-être que cette accélération cardiaque a des effets néfastes sur le corps atteint de cette malédiction, qui prendrait plus la forme d'une maladie, dans ce cas. Et cela peut venir de l'accélération cardiaque, ou de bien d'autres symptômes.
Rachel : C'est possible... Dis donc, t'es drôlement malin, toi !
Kain : Merci du compliment, mais bon, autant exploiter toutes les pistes disponibles avant de crier a la malédiction. Regarde pour ce qu'il y a eu en Egypte. Une série d'archéologues, qui ont découvert la tombe d'un pharaon, sont tous morts dans des conditions mystérieuses. Il a été prouvé que leur mort était due a diverses choses étant présentes dans l'air entourant le cadavre, et pourtant, certains continuent a croire a la malédiction du pharaon.
Rachel : Ah bon...
Kain : Bon, c'est pas tout ca, mais faudrait voir a dormir, il est quand même dix heures et demie du soir.
Rachel : A vos ordres.
Kain : Je vais me changer, je reviens et on dort.
Kain passa dans la salle de bain, son pyjama en main.
Kain : Bizarre... Je viens de discuter avec elle comme si de rien n'était, alors que je ne la connais ni d'Eve, ni d'Adam.
Il se passa un peu d'eau sur le visage, avant de débander son bras. La balle avait bien entaillé le bras, mais heureusement, la blessure n'était pas grave.
Kain : Il m'a pas loupé, mais bon, je suis toujours en vie, c'est ce qui compte.
Il se changea, puis retourna dans la chambre, ou Rachel était déjà couchée.
Kain : Tu dors ?
Pas de réponse. Kain se coucha à côté d'elle, lui tournant le dos.
Rachel : ...Non... A l'aide...
Kain tourna la tête, surpris, pour voir que Rachel était en plein cauchemar.
Kain : Rachel ? Ca va ?
Rachel : ...Ils me poursuivent... Aidez-moi...
Kain : Elle doit délirer...
Instinctivement, Kain prit Rachel dans ses bras, après s'être tourné vers elle. Il la serra doucement, jusqu'a ce qu'elle retrouve un sommeil paisible.
Kain : T'en fais pas... T'es pas toute seule...
Fatigué par la journée, Kain ne tarda pas a s'endormir a son tour.
Sarah : Bon, faudrait s'organiser pour ce soir. Kain ?
Kain : Oui ?
Sarah : Comment tu vas ?
Kain : Ca pourrait être pire, mais après une bonne nuit de sommeil, cela devrait aller.
Sarah : Leo passe demain, je te rappelle. Ca te dérange pas de prendre Rachel avec toi pour la journée de demain, justement ?
Kain : Pas du tout.
Sarah : Parfait. Oh, et pour ce soir, j'ai pas de lit disponible, va falloir que vous dormiez ensemble, les jeunes.
Kain & Rachel : Pardon ?
Sarah : Bah quoi ? Kain, t'as été élevé comme un gentleman, donc Rachel n'a rien a craindre, et de plus, vous êtes tous les deux blessés. Autant que vous puissiez vous surveiller l'un et l'autre.
Kain : Vu comme ca...
Sarah : De plus, ton lit est a l'origine pour deux personnes, donc y a largement moyen que vous ayez de la place.
Kain : En effet...
Sarah : Bon, viens avec moi, Rachel, je vais te trouver une chemise de nuit.
Rachel : D'accord...
Sarah : Oh, et une chose, Kain.
Kain : Oui ?
Sarah : C'est la première fois que je t'autorise à dormir avec une fille. J'espère que ce ne sera pas la dernière.
Kain : Tu penses vraiment que je vais profiter de la situation ? Je suis blessé, et de toute manière, tu me connais suffisamment pour savoir que je ne ferai rien. Sans compter que tu as toi même qu'elle n'avait rien a craindre de moi.
Sarah : Avec de tels arguments, je ne peux que te faire confiance. Bon, on te laisse...
Sarah sortit, suivie de Rachel. Kain resta, silencieux, avant de prendre son sac de cours.
Kain : Bon, vu la montagne de boulot qui m'attend demain, autant que je prenne un peu d'avance...
Il en sortit le livre de contes que son prof lui avait prêté, avant de s'installer sur son lit, commençant la lecture.
Kain : Tiens, c'était quelle page, déjà, sa favorite ? Ah oui, la 173.
Survolant les autres pages, Kain ne tarda pas a atteindre celle qu'il cherchait.
Kain : Voyons voir... "La légende des personnes ailées"... Ca me rappelle un peu les harpies des cartes de Leo, en me contentant du titre. Allez, a la lecture.
Il y a de cela des milliers d'années,
Parmi les êtres humains se trouvaient des personnes munies d'ailes.
Ces personnes étaient dotées d'une constitution et d'une longévité pareilles a nul autre.
Et leur caractère était empli d'une douceur égale a celle d'une mère pour son enfant.
Au départ, les êtres humains et les êtres ailés cohabitèrent sans conditions,
Partageant leur nourriture, leur eau, et n'hésitant jamais a s'entraider.
Mais les êtres humains sont parfois suspicieux, voire craintifs,
Vis-a-vis de ce qui est différent d'eux, même sur de petits détails.
Les êtres ailés furent alors craints, repoussés, puis finalement chassés.
Une être ailée trouva une solution en mangeant de la chair de sirène,
Dont on dit qu'elle apporte l'immortalité pendant un millénaire.
Elle fit partager de ce repas sa fille, qui devint elle aussi immortelle.
Ne pouvant l'abattre, les êtres humains décidèrent de l'enfermer
Dans une prison a l'ombre des cerisiers en fleurs.
Dix milliers d'êtres humains la surveillait, la nuit comme le jour.
Et jamais elle ne put s'envoler vers les cieux.
Sa mère connut elle aussi un bien triste sort, enchainée dans une grotte.
Incapable de se libérer, quelqu'en soit la force avec laquelle elle tirait.
Un millier d'années se passa, et avec, un dernier renouvellement de la garde de la fille ailée.
Un soldat fut chargé de la surveillance des appartements de la fille ailée, qu'il rencontra.
Il fut troublé par la détresse de la jeune fille, qui ne rêvait que de liberté,
Aussi décida-t-il de lui montrer ce qu'il savait du monde extérieur.
Il lui parla de ses voyages, de ses combats, de ses rencontres, de toute sa vie,
Et, pour la première fois depuis mille ans, la fille ailée sourit.
Son sourire réchauffa le coeur du soldat, qui tomba immédiatement amoureux d'elle.
L'aimant elle aussi, elle ne tarda pas a le lui avouer, et tous deux s'unirent
En cachette, afin de ne pas être séparés par les lois qui entouraient la fille ailée.
Le temps passa, et leur amour ne fit que grandir, tandis que la fille ailée redevenait mortelle.
Mais avec la fin de son immortalité, elle commença a souffrir, de même que le soldat.
Car la fille ailée était, comme toutes celles de son espèce, victime d'une malédiction.
Si elle aimait et était aimée d'un être humain, elle et lui souffriraient jusqu'a la mort.
Se souvenant de cette malédiction, elle tenta de chasser le soldat de son coeur,
Mais il était incapable de s'éloigner d'elle, l'aimant trop pour cela.
Sachant qu'ils allaient tous deux mourir, victimes de cette souffrance,
Ils décidèrent de tenter le tout pour le tout et de s'enfuir, pour voir le monde.
Le soldat chargea ses anciens camarades, les combattant avec vaillance,
Pour permettre a la fille ailée de s'enfuir par les cieux, malgré les archers.
Il les combattit jusqu'a son dernier souffle, avant de s'écrouler, le corps percé par une lance,
Tandis qu'elle fonça vers la mer, vers la grotte ou se trouvait sa mère.
Sentant sa venue, et comprennant que son heure arrivait,
Sa mère se libéra, et tenta elle aussi une sortie, qui la conduit a sa fin.
Les gardes la surveillant criblèrent la fille ailée de flèches alors qu'elle tenta de voir sa mère,
Et c'est en flottant dans les cieux qu'elle rendit son dernier souffle.
Son corps continua a flotter, avant de disparaître, tandis que ses ailes se dispersèrent
En un million de plumes argentées, qui furent éparpillées de par le ciel
Et tous ceux qui touchèrent ces plumes furent frappés de la malédiction a leur tour.
Kain : Eh bien, quelle histoire...
Rachel entra, en pyjama.
Rachel : Me revoilà... Tiens, tu lis quoi ?
Kain : Un livre sur des contes et légendes japonais. Je dois en choisir un, et me renseigner un maximum dessus, avant d'en faire un texte de trois à dix pages, pour le cours de français.
Rachel : Je peux lire ?
Kain : Bien entendu, mais... Ca va aller, avec ton état ?
Rachel : Je peux utiliser ma main gauche pour tenir le livre, et ma droite pour tourner les pages, donc ca devrait aller... Tiens, c'est la légende des personnes ailées ! J'adore cette histoire...
Kain : Je viens de la lire, et je sens que c'est celle sur laquelle je vais travailler.
Rachel : Donc, tu as apprécié aussi... Cette pauvre fille ailée...
Kain : Être victime de discrimination, juste de par ses origines, c'est jamais une belle chose a voir. Mais elle a eu de la chance que ce soldat soit a ses côtés, ou elle aurait pu finir comme sa mère.
Rachel : Au final, elle est morte aussi.
Kain : Oui, mais elle a eu droit a un moment de liberté, avant de mourir. Rien que cela, ca a du la soulager un peu de sa peine.
Rachel : Et tu en penses quoi, de cette malédiction ?
Kain : Ca doit être horrible, de faire souffrir la personne que l'on aime juste parce que l'on partage ses sentiments.
Rachel : C'est vrai...
Kain : En tout cas, si j'en crois mon prof, c'est une malédiction qui continue a faire souffrir les gens, de nos jours. Cela voudrait donc dire que cette légende a une part de vrai.
Rachel : Je pense que la malédiction est vraie, ainsi que l'histoire d'amour entre le soldat et la fille, mais je ne crois guère au fait qu'il aie existé des personnes ailées.
Kain : Il est clair que cela est dur a croire. Mais si la malédiction est vraie, qui nous dit que le reste ne l'est pas ?
Rachel : C'est vrai.
Kain : De toute manière, je vais faire des recherches sur le net, demain. Peut-être que je pourrai trouver des exemples de cas. Et peut-être que je pourrai trouver une explication scientifique a cette maladie.
Rachel : C'est-a-dire ?
Kain : Quand on pense a quelqu'un que l'on aime, le coeur bat plus vite, entre autres. Peut-être que cette accélération cardiaque a des effets néfastes sur le corps atteint de cette malédiction, qui prendrait plus la forme d'une maladie, dans ce cas. Et cela peut venir de l'accélération cardiaque, ou de bien d'autres symptômes.
Rachel : C'est possible... Dis donc, t'es drôlement malin, toi !
Kain : Merci du compliment, mais bon, autant exploiter toutes les pistes disponibles avant de crier a la malédiction. Regarde pour ce qu'il y a eu en Egypte. Une série d'archéologues, qui ont découvert la tombe d'un pharaon, sont tous morts dans des conditions mystérieuses. Il a été prouvé que leur mort était due a diverses choses étant présentes dans l'air entourant le cadavre, et pourtant, certains continuent a croire a la malédiction du pharaon.
Rachel : Ah bon...
Kain : Bon, c'est pas tout ca, mais faudrait voir a dormir, il est quand même dix heures et demie du soir.
Rachel : A vos ordres.
Kain : Je vais me changer, je reviens et on dort.
Kain passa dans la salle de bain, son pyjama en main.
Kain : Bizarre... Je viens de discuter avec elle comme si de rien n'était, alors que je ne la connais ni d'Eve, ni d'Adam.
Il se passa un peu d'eau sur le visage, avant de débander son bras. La balle avait bien entaillé le bras, mais heureusement, la blessure n'était pas grave.
Kain : Il m'a pas loupé, mais bon, je suis toujours en vie, c'est ce qui compte.
Il se changea, puis retourna dans la chambre, ou Rachel était déjà couchée.
Kain : Tu dors ?
Pas de réponse. Kain se coucha à côté d'elle, lui tournant le dos.
Rachel : ...Non... A l'aide...
Kain tourna la tête, surpris, pour voir que Rachel était en plein cauchemar.
Kain : Rachel ? Ca va ?
Rachel : ...Ils me poursuivent... Aidez-moi...
Kain : Elle doit délirer...
Instinctivement, Kain prit Rachel dans ses bras, après s'être tourné vers elle. Il la serra doucement, jusqu'a ce qu'elle retrouve un sommeil paisible.
Kain : T'en fais pas... T'es pas toute seule...
Fatigué par la journée, Kain ne tarda pas a s'endormir a son tour.
Izual
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27 juin 2010, 23:34
Chapitre 4 : Transfert inattendu
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:41 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Samedi 22 mars 2008, 09h29
Kain : Mmm... Huh...
Kain ouvrit péniblement les yeux. Il avait mal dormi, et cela se voyait aux grosses cernes qui ornaient les yeux du jeune homme, aussi fatigué que par une nuit blanche.
??? : Ah, tu te réveilles !
Kain : ...Rachel ?
Rachel : Oui. Bien dormi ?
Rachel était assise a ses côtés, souriante. Elle était déjà habillée, portant d'anciens vêtements de la mère de Kain, vêtements qui lui allaient a ravir.
Kain : Pas assez...
Rachel : Je m'en doute... C'est de ma faute, désolée...
Kain : Pour ?
Rachel : J'ai du avoir un sommeil assez agité, non ?
Kain : Bah, tu t'es juste mise a chialer en dormant, rien de catastrophique.
Rachel : Ca m'arrive souvent, quand je ne suis pas dans mon état normal. C'est la manière que mon corps a choisi d'exprimer que quelque chose ne va pas pendant mon sommeil.
Kain : Ravi de l'apprendre.
Rachel : Mais bon, j'ai senti que tu m'as aidée a aller mieux. Merci.
Kain : Bah, je t'ai juste prise dans mes bras, rien de sorcier.
Rachel : Je sais, tu me tenais encore quand je me suis réveillée.
Kain : J'espère que tu ne m'en veux pas.
Rachel : J'ai eu confiance en ta mère. De plus, je ne peux pas en vouloir a quelqu'un qui a veillé sur moi au risque de casser son rythme de repos.
Kain : Je me remets assez rapidement, a ce niveau-la, t'en fais pas pour ca.
Rachel : Tant mieux.
Rachel se leva.
Rachel : Dis, t'es comme ca avec tout le monde ?
Kain : Tu veux dire ?
Rachel : Je sais pas, de nos jours, c'est assez surprenant de voir quelqu'un d'aussi correct et prévoyant.
Kain : De un, tu es blessée. De deux, tu es notre invitée. Et de trois, non, je ne suis pas comme ca avec tout le monde.
Rachel : Tu es comment, alors ?
Kain : Eh bien...
??? : Eh bien, c'est un vrai froussard, qui a peur de se mettre en avant, sans compter qu'il est fort timide et réservé.
Kain : ...Leo ?
Leo était entré discrètement dans la chambre.
Leo : Je viens d'arriver. Habille-toi et descends avec ta chérie.
Kain : Garde tes allusions salaces pour toi.
Leo : Hey, j'ai rien sous-entendu, la !
Kain : Non, mais te connaissant, ca va venir.
Leo : Trop perspicace... Bon, je vous attends en bas.
Kain : Ok.
Leo : Juste une chose... Ta mère m'a expliqué pour hier soir.
Kain : ...Et ?
Leo : Et t'as pas interêt a trop jouer les héros, parce que si tu dois en crever, j'te tue.
Kain : Au risque de t'offusquer, si je meurs en faisant cela, tu ne pourras pas me tuer, vu que je serai déjà mort.
Leo : Oups... Hehehe... Bon, j'y vais...
Leo sortit aussi discrètement qu'il était entré.
Rachel : Qui est-ce ?
Kain : Leo. Mon seul et meilleur ami.
Rachel : C'est plus le seul, maintenant.
Kain : Tu veux dire ?
Rachel : Tu crois que je ne peux pas considérer celui qui m'a sauvé la vie comme un ami, peut-être ?
Kain : ...L'amitié, ca ne se résume pas a l'acte d'un soir, tu sais.
Kain se leva, prit ses affaires et son sac, et sortit de la chambre sans un mot, rapidement suivi par Rachel.
Rachel : Je t'ai vexée ?
Kain : Non. Mais ne me considère pas comme un ami avant de mieux me connaître, ou tu risques d'aller au devant d'une cruelle déception.
Rachel : Tu serais si décevant que ca ?
Kain : Ca, c'est a toi de le juger. Mais la plupart des personnes que j'ai côtoyé sont de cet avis.
Rachel : Quelqu'un de décevant n'aurait, a mes yeux, pas le courage de me sauver la vie. N'oublie jamais ca.
Kain : Merci... Bon, je vais m'habiller et j'arrive, descends déjà.
Rachel : D'accord.
Rachel descendit, rejointe dix minutes plus tard par un Kain habillé, frais et dispos.
Sarah : Tiens, l'homme de la situation. Comment va ton bras ?
Kain : Il est toujours la, et il bouge toujours. C'est bon signe.
Sarah : Tiens, voilà un peu d'argent. Tu iras a l'hosto, quand tu auras fini ta journée de boulot, et toi et Rachel irez voir pour vous soigner.
Kain : Maman... Ce n'est qu'une éraflure.
Sarah : Une éraflure causée par une arme a feu. Et on ne rigole pas avec ca.
Kain : Bon, d'accord...
Sarah : Y a aussi de quoi manger pour vous trois, donc ne vous privez pas.
Kain : Ca marche... Leo, je monte chercher le livre, tu le consultes le temps de trouver une légende qui te plait, puis on file au cyber.
Leo : Chef, oui chef !
Rachel : Je peux t'aider, Kain ?
Kain : Bah, pour le moment, on va devoir attendre Leo, donc on a rien a faire.
Sarah : Profitez-en pour vous reposer, tous les deux; faudrait voir a pas forcer sur vos blessures. Surtout toi, Kain, vu que tu as été en première ligne et que tu n'as pas dormi de la nuit.
Kain : J'ai été si peu discret que ca ?
Sarah : Non, les nouvelles vont vite, c'est tout. Et puis, j'étais curieuse de savoir comment s'était passée ta première nuit avec une fille. Allez vous installer dans le salon tous les trois, vous serez plus a l'aise.
Suivant les conseils de Sarah, les trois jeunes irent s'installer dans le salon. Leo se plongea immédiatement dans la lecture du recueil, tandis que Kain et Rachel s'assirent sans mot dire.
Kain : Rachel, comment va ton épaule ?
Rachel : Elle ne me fait plus mal, merci.
Kain : Je peux jeter un oeil ?
Rachel : Euh... C'est pas que tu peux pas, mais...
Réalisant ce qu'il venait de lui demander, Kain rougit.
Kain : Désolé.
Rachel : Je sais que ca ne partait pas d'une mauvaise intention, tu sais.
Kain : J'ai juste du mal a expliquer le fait que, alors que tu t'es fait érafler l'épaule de part en part, tu ne souffres pas.
Rachel : Attends, je vais vérifier...
Rachel passa la main dans son col, avant de tâter son épaule, la ou se trouvait le trou. Elle se tut, l'air perturbée.
Kain : Ca va ?
Rachel : Bah oui, mais... J'ai beau poser la main dessus, ca ne me fait absolument pas mal, alors que je devrais en souffrir...
Kain : En effet, c'est bizarre.
Leo : Euh, au risque de créer l'émeute, regarde ton épaule, Kain, avant de t'inquiéter de celles des autres.
Kain : Qu'est-ce qu'elle a, mon ép...
Il ne termina pas sa phrase, remarquant la superbe trace de sang a travers ses vêtements. Blême, il courut jusqu'a la salle de bain, ou il retira le haut, pour constater que, en plus de sa blessure au bras, il en portait maintenant une a l'épaule, au même endroit que celle de Rachel. La blessure semblant assez récente, Kain ne tarda pas a prendre la trousse de premiers soins, puis a se bander lui-même l'éraflure qui ornait a présent son corps. Leo le rejoint alors qu'il finissait de le faire.
Leo : Euh, tu veux un coup de main ?
Kain : Ca ira, merci. Même si ca me fait un mal de chien...
Leo : Qu'est-ce que tu as, au fait ?
Kain : La même blessure que Rachel, au milimètre près.
Leo : C'est spécial, faut le reconnaître. Enfin bon, voilà des vêtements de rechange, j'ai été te les chercher.
Kain : ...Et Rachel ?
Leo : Elle m'a accompagné. Elle est persuadée que c'est de sa faute.
Kain : Va la rassurer, le temps que je me change.
Leo : A vos ordres, chef.
Cinq minutes plus tard, Kain sortit de la salle de bain, de nouveaux habits sur le haut du corps.
Sarah : Ca va ?
Kain : Tiens, maman.
Sarah : Fais voir ca...
Kain : Trop tard, c'est bandé.
Sarah : C'était si grave que ca ?
Kain : Tu vas trouver ca bizarre, mais je suis blessé au même endroit que Rachel. Et de la même manière.
Sarah : En effet, c'est bizarre. Je me demande a quoi c'est dû.
Kain : En tout cas, je n'avais pas ca au réveil, ni avant. Sinon, mon pyjama aussi aurait été tâché.
Leo : Bien vu. Donc, la blessure s'est ouverte après.
Rachel : Exactement douze heures après...
Rachel se tenait derrière Sarah, sur le point de fondre en larmes.
Kain : Rachel... Tu sais ce qu'il se passe ?
Rachel : Je ne sais pas exactement... Tout ce que je sais, c'est que... Quand je me lie trop a une personne, elle ressent les mêmes douleurs que les miennes, après une courte période de temps, généralement une douzaine d'heures.
Sarah : Et il y a quelque chose a faire contre ca ?
Rachel : Non, pas du tout. La plaie guérit tout a fait normalement, et cela ne va pas plus loin, en général.
Leo : En général ?
Rachel : Une fois... Je m'étais blessée assez gravement, et j'ai perdu beaucoup de sang... J'ai presqu'immédiatement été emmenée a l'hopital, ou j'ai reçu une transfusion d'urgence, qui m'a sauvée la vie... Mais... J'avais un ami très proche, à l'époque, et... Ca lui est arrivé pendant la nuit... Il est...
Elle ne put en dire plus, éclatant en sanglots. D'un geste naturel, Kain passa son bras valide autour des épaules de la jeune fille.
Kain : Je comprends. Ne t'en veux pas.
Rachel : C'est de ma faute...
Kain : Peut-être, mais moi, je ne t'en veux pas, alors tu n'as pas a t'en vouloir non plus. D'accord ?
Rachel : ...Je vais essayer... Mais je ne te garantis rien...
Kain : Bon... Leo, tu as trouvé ta légende ?
Leo : Je lirai ca sur le chemin. On y va déjà ?
Kain : Oui. Je tiens a chercher certaines choses au plus vite.
Leo : Je vais chercher nos vestes a l'entrée, et on y va.
Sarah : Une seconde, Leo. Je viens avec toi, il faut que je te passe l'une des miennes, pour Rachel.
Leo et Sarah s'éloignèrent, laissant le temps a Rachel de se remettre, ce qui ne prit guère de temps, grâce aux paroles réconfortantes de Kain.
Kain : Rachel.
Rachel : Oui ?
Kain : Quoi qu'il arrive, même si je dois en mourir, n'oublie jamais que je ne te laisserai jamais tomber, d'accord ?
Rachel : T'es gentil... D'habitude, je finis rejetée, a cause de cela.
Kain : Je sais ce que c'est qu'être rejeté, alors je ne tiens pas a le faire vivre a quelqu'un d'autre.
Rachel : Je comprends... Bon, on y va ?
Kain : Honneur aux dames.
Et Rachel sortit de la pièce, suivi par un Kain plongé dans ses pensées.
Kain (pense) : J'ai déjà vu ce cas de figure, mais ou ?
Kain : Mmm... Huh...
Kain ouvrit péniblement les yeux. Il avait mal dormi, et cela se voyait aux grosses cernes qui ornaient les yeux du jeune homme, aussi fatigué que par une nuit blanche.
??? : Ah, tu te réveilles !
Kain : ...Rachel ?
Rachel : Oui. Bien dormi ?
Rachel était assise a ses côtés, souriante. Elle était déjà habillée, portant d'anciens vêtements de la mère de Kain, vêtements qui lui allaient a ravir.
Kain : Pas assez...
Rachel : Je m'en doute... C'est de ma faute, désolée...
Kain : Pour ?
Rachel : J'ai du avoir un sommeil assez agité, non ?
Kain : Bah, tu t'es juste mise a chialer en dormant, rien de catastrophique.
Rachel : Ca m'arrive souvent, quand je ne suis pas dans mon état normal. C'est la manière que mon corps a choisi d'exprimer que quelque chose ne va pas pendant mon sommeil.
Kain : Ravi de l'apprendre.
Rachel : Mais bon, j'ai senti que tu m'as aidée a aller mieux. Merci.
Kain : Bah, je t'ai juste prise dans mes bras, rien de sorcier.
Rachel : Je sais, tu me tenais encore quand je me suis réveillée.
Kain : J'espère que tu ne m'en veux pas.
Rachel : J'ai eu confiance en ta mère. De plus, je ne peux pas en vouloir a quelqu'un qui a veillé sur moi au risque de casser son rythme de repos.
Kain : Je me remets assez rapidement, a ce niveau-la, t'en fais pas pour ca.
Rachel : Tant mieux.
Rachel se leva.
Rachel : Dis, t'es comme ca avec tout le monde ?
Kain : Tu veux dire ?
Rachel : Je sais pas, de nos jours, c'est assez surprenant de voir quelqu'un d'aussi correct et prévoyant.
Kain : De un, tu es blessée. De deux, tu es notre invitée. Et de trois, non, je ne suis pas comme ca avec tout le monde.
Rachel : Tu es comment, alors ?
Kain : Eh bien...
??? : Eh bien, c'est un vrai froussard, qui a peur de se mettre en avant, sans compter qu'il est fort timide et réservé.
Kain : ...Leo ?
Leo était entré discrètement dans la chambre.
Leo : Je viens d'arriver. Habille-toi et descends avec ta chérie.
Kain : Garde tes allusions salaces pour toi.
Leo : Hey, j'ai rien sous-entendu, la !
Kain : Non, mais te connaissant, ca va venir.
Leo : Trop perspicace... Bon, je vous attends en bas.
Kain : Ok.
Leo : Juste une chose... Ta mère m'a expliqué pour hier soir.
Kain : ...Et ?
Leo : Et t'as pas interêt a trop jouer les héros, parce que si tu dois en crever, j'te tue.
Kain : Au risque de t'offusquer, si je meurs en faisant cela, tu ne pourras pas me tuer, vu que je serai déjà mort.
Leo : Oups... Hehehe... Bon, j'y vais...
Leo sortit aussi discrètement qu'il était entré.
Rachel : Qui est-ce ?
Kain : Leo. Mon seul et meilleur ami.
Rachel : C'est plus le seul, maintenant.
Kain : Tu veux dire ?
Rachel : Tu crois que je ne peux pas considérer celui qui m'a sauvé la vie comme un ami, peut-être ?
Kain : ...L'amitié, ca ne se résume pas a l'acte d'un soir, tu sais.
Kain se leva, prit ses affaires et son sac, et sortit de la chambre sans un mot, rapidement suivi par Rachel.
Rachel : Je t'ai vexée ?
Kain : Non. Mais ne me considère pas comme un ami avant de mieux me connaître, ou tu risques d'aller au devant d'une cruelle déception.
Rachel : Tu serais si décevant que ca ?
Kain : Ca, c'est a toi de le juger. Mais la plupart des personnes que j'ai côtoyé sont de cet avis.
Rachel : Quelqu'un de décevant n'aurait, a mes yeux, pas le courage de me sauver la vie. N'oublie jamais ca.
Kain : Merci... Bon, je vais m'habiller et j'arrive, descends déjà.
Rachel : D'accord.
Rachel descendit, rejointe dix minutes plus tard par un Kain habillé, frais et dispos.
Sarah : Tiens, l'homme de la situation. Comment va ton bras ?
Kain : Il est toujours la, et il bouge toujours. C'est bon signe.
Sarah : Tiens, voilà un peu d'argent. Tu iras a l'hosto, quand tu auras fini ta journée de boulot, et toi et Rachel irez voir pour vous soigner.
Kain : Maman... Ce n'est qu'une éraflure.
Sarah : Une éraflure causée par une arme a feu. Et on ne rigole pas avec ca.
Kain : Bon, d'accord...
Sarah : Y a aussi de quoi manger pour vous trois, donc ne vous privez pas.
Kain : Ca marche... Leo, je monte chercher le livre, tu le consultes le temps de trouver une légende qui te plait, puis on file au cyber.
Leo : Chef, oui chef !
Rachel : Je peux t'aider, Kain ?
Kain : Bah, pour le moment, on va devoir attendre Leo, donc on a rien a faire.
Sarah : Profitez-en pour vous reposer, tous les deux; faudrait voir a pas forcer sur vos blessures. Surtout toi, Kain, vu que tu as été en première ligne et que tu n'as pas dormi de la nuit.
Kain : J'ai été si peu discret que ca ?
Sarah : Non, les nouvelles vont vite, c'est tout. Et puis, j'étais curieuse de savoir comment s'était passée ta première nuit avec une fille. Allez vous installer dans le salon tous les trois, vous serez plus a l'aise.
Suivant les conseils de Sarah, les trois jeunes irent s'installer dans le salon. Leo se plongea immédiatement dans la lecture du recueil, tandis que Kain et Rachel s'assirent sans mot dire.
Kain : Rachel, comment va ton épaule ?
Rachel : Elle ne me fait plus mal, merci.
Kain : Je peux jeter un oeil ?
Rachel : Euh... C'est pas que tu peux pas, mais...
Réalisant ce qu'il venait de lui demander, Kain rougit.
Kain : Désolé.
Rachel : Je sais que ca ne partait pas d'une mauvaise intention, tu sais.
Kain : J'ai juste du mal a expliquer le fait que, alors que tu t'es fait érafler l'épaule de part en part, tu ne souffres pas.
Rachel : Attends, je vais vérifier...
Rachel passa la main dans son col, avant de tâter son épaule, la ou se trouvait le trou. Elle se tut, l'air perturbée.
Kain : Ca va ?
Rachel : Bah oui, mais... J'ai beau poser la main dessus, ca ne me fait absolument pas mal, alors que je devrais en souffrir...
Kain : En effet, c'est bizarre.
Leo : Euh, au risque de créer l'émeute, regarde ton épaule, Kain, avant de t'inquiéter de celles des autres.
Kain : Qu'est-ce qu'elle a, mon ép...
Il ne termina pas sa phrase, remarquant la superbe trace de sang a travers ses vêtements. Blême, il courut jusqu'a la salle de bain, ou il retira le haut, pour constater que, en plus de sa blessure au bras, il en portait maintenant une a l'épaule, au même endroit que celle de Rachel. La blessure semblant assez récente, Kain ne tarda pas a prendre la trousse de premiers soins, puis a se bander lui-même l'éraflure qui ornait a présent son corps. Leo le rejoint alors qu'il finissait de le faire.
Leo : Euh, tu veux un coup de main ?
Kain : Ca ira, merci. Même si ca me fait un mal de chien...
Leo : Qu'est-ce que tu as, au fait ?
Kain : La même blessure que Rachel, au milimètre près.
Leo : C'est spécial, faut le reconnaître. Enfin bon, voilà des vêtements de rechange, j'ai été te les chercher.
Kain : ...Et Rachel ?
Leo : Elle m'a accompagné. Elle est persuadée que c'est de sa faute.
Kain : Va la rassurer, le temps que je me change.
Leo : A vos ordres, chef.
Cinq minutes plus tard, Kain sortit de la salle de bain, de nouveaux habits sur le haut du corps.
Sarah : Ca va ?
Kain : Tiens, maman.
Sarah : Fais voir ca...
Kain : Trop tard, c'est bandé.
Sarah : C'était si grave que ca ?
Kain : Tu vas trouver ca bizarre, mais je suis blessé au même endroit que Rachel. Et de la même manière.
Sarah : En effet, c'est bizarre. Je me demande a quoi c'est dû.
Kain : En tout cas, je n'avais pas ca au réveil, ni avant. Sinon, mon pyjama aussi aurait été tâché.
Leo : Bien vu. Donc, la blessure s'est ouverte après.
Rachel : Exactement douze heures après...
Rachel se tenait derrière Sarah, sur le point de fondre en larmes.
Kain : Rachel... Tu sais ce qu'il se passe ?
Rachel : Je ne sais pas exactement... Tout ce que je sais, c'est que... Quand je me lie trop a une personne, elle ressent les mêmes douleurs que les miennes, après une courte période de temps, généralement une douzaine d'heures.
Sarah : Et il y a quelque chose a faire contre ca ?
Rachel : Non, pas du tout. La plaie guérit tout a fait normalement, et cela ne va pas plus loin, en général.
Leo : En général ?
Rachel : Une fois... Je m'étais blessée assez gravement, et j'ai perdu beaucoup de sang... J'ai presqu'immédiatement été emmenée a l'hopital, ou j'ai reçu une transfusion d'urgence, qui m'a sauvée la vie... Mais... J'avais un ami très proche, à l'époque, et... Ca lui est arrivé pendant la nuit... Il est...
Elle ne put en dire plus, éclatant en sanglots. D'un geste naturel, Kain passa son bras valide autour des épaules de la jeune fille.
Kain : Je comprends. Ne t'en veux pas.
Rachel : C'est de ma faute...
Kain : Peut-être, mais moi, je ne t'en veux pas, alors tu n'as pas a t'en vouloir non plus. D'accord ?
Rachel : ...Je vais essayer... Mais je ne te garantis rien...
Kain : Bon... Leo, tu as trouvé ta légende ?
Leo : Je lirai ca sur le chemin. On y va déjà ?
Kain : Oui. Je tiens a chercher certaines choses au plus vite.
Leo : Je vais chercher nos vestes a l'entrée, et on y va.
Sarah : Une seconde, Leo. Je viens avec toi, il faut que je te passe l'une des miennes, pour Rachel.
Leo et Sarah s'éloignèrent, laissant le temps a Rachel de se remettre, ce qui ne prit guère de temps, grâce aux paroles réconfortantes de Kain.
Kain : Rachel.
Rachel : Oui ?
Kain : Quoi qu'il arrive, même si je dois en mourir, n'oublie jamais que je ne te laisserai jamais tomber, d'accord ?
Rachel : T'es gentil... D'habitude, je finis rejetée, a cause de cela.
Kain : Je sais ce que c'est qu'être rejeté, alors je ne tiens pas a le faire vivre a quelqu'un d'autre.
Rachel : Je comprends... Bon, on y va ?
Kain : Honneur aux dames.
Et Rachel sortit de la pièce, suivi par un Kain plongé dans ses pensées.
Kain (pense) : J'ai déjà vu ce cas de figure, mais ou ?
Izual
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27 juin 2010, 23:34
Chapitre 5 : Sur la toile et en dehors
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:46 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Samedi 22 mars 2008, 10h16
Rachel, Kain et Leo étaient sortis depuis une demi-dizaine de minutes, et se dirigeaient vers le seul cybercafé de la ville, qui se trouvait a une vingtaine de minutes de marche. Le ciel était gris, mais aucune goutte de pluie n'était encore tombée de la journée.
Leo : Ca va, vous deux ? J'vous trouve bien silencieux.
Kain : J'ai pas trop la tête a discuter, aussi, ca fait pas une heure que je suis levé, je te rappelle.
Leo : Ah oui, t'es pas du matin, j'ai tendance a l'oublier.
Kain : Tu as plutôt tendance a l'oublier systématiquement, on dirait.
Leo : Meuh nan, c'est pas systématique.
Kain : Juste un peu.
Leo : Si tu le dis. Et toi, Rachel, tu en penses quoi ?
Rachel : Ben...
Kain : L'embête pas, elle me connaît a peine, comment veux-tu qu'elle devine ca ?
Leo : Par l'opération du saint esprit, peut-être ?
Kain : ...
Rachel : Ca se passe de commentaires.
Kain : J'aurais pas dit mieux, Rachel. Tu m'as ôté les mots de la bouche.
Leo : Heureusement que ce ne sont que les mots qu'elle t'a ôté de la bouche, tu crois pas ?
Kain : C'est censé vouloir sous-entendre quoi ?
Leo : Juste que je vous trouve bien proches.
Kain : Si nous n'étions pas si proches, ce qui m'est arrivé ne serait pas arrivé. Donc, tu n'as pas besoin de le sous-entendre, je me trompe ?
Rachel : Euh, je pense qu'il parlait d'un autre genre de proximité...
Leo : Bien vu.
Kain : Alors ca se passe de réponses, si tu me crois capable de sauter sur quelqu'un que je connais a peine.
Leo : Je n'ai pas pensé jusque la...
Kain : Jusqu'ou, alors ?
Leo : J'étais encore resté chaste, je m'étais contenté du baiser.
Kain : Contente-toi d'arrêter de délirer, ce serait une bonne chose.
Leo soupira, avant de continuer sa marche.
Leo : T'es pas marrant.
Kain : C'est plutôt que tu as un sens de l'humour complètement décalé, et que je n'arrive toujours pas a comprendre, malgré le temps que je te cotoie.
Leo : Que veux-tu ? Je suis un homme plein de mystères...
Kain : Un homme dérangé, plutôt.
Leo : Je vais bien, moi !
Kain : C'est vrai que physiquement, t'es intact, mais au niveau du mental, c'est pas top.
Leo : T'es pas sympa...
Kain : Normal, je suis réaliste.
Leo : Et un coup dans les dents, un !
Rachel : Euh... Kain ?
Kain : Oui ?
Rachel : C'est tout le temps comme ca, entre vous deux ?
Kain : En temps normal, oui. Mais quand ca va pas, ou quand il est vanné, c'est une toute autre ambiance.
Leo : Logique, non ?
Kain : Comme si c'était logique que d'avoir a supporter un moulin a paroles dans ton genre en temps normal...
Leo : Bah, si ca te plaît pas, tu sais ou est la porte.
Kain : Justement, c'est ca le problème.
Leo : Quoi ?
Kain : Y en a pas, de porte.
Rachel se mit a rire, suite a la dernière remarque de Kain. Lui et Leo se regardèrent, avant de l'imiter, et tous trois ne parvinrent a reprendre leur souffle et leur état normal qu'aux portes du cybercafé. Leo se posta a la porte, et l'ouvrit pour Kain et Rachel, qui passèrent rapidement. Malgré le fait que le cybercafé n'avait ouvert qu'une demi-heure avant leur arrivée, il était déjà bondé, et rares se faisaient les plaçes disponibles. Rachel repéra néanmoins trois ordinateurs, postés les uns à côté des autres, et après avoir payé pour une heure chacun, les trois s'assirent.
Kain : Leo, avant de commencer a chercher, prends le livre, ca t'aidera.
Leo : Merci. Tu vas faire quoi ?
Kain : Chercher pour la légende, tiens. Que veux-tu que je fasse d'autre ?
Leo : Chercher pour la maladie étrange que subit Rachel, tiens.
Rachel : Ca, je vais chercher moi-même; j'étais sur le début d'une piste il y a de cela une semaine et demie.
Leo : Ok, au boulot, alors...
Et ils se mirent a leurs recherches. Leo consultait le livre tout en jetant un oeil rapide a l'écran, le temps de lire ses mails. Rachel continuait ses recherches, et Kain s'était plongé dans une série d'articles concernant la légende, en se basant sur les liens laissés dans le livre par son professeur. Le temps passa, et trois quarts d'heure plus tard,...
Leo : Ca y est, j'ai ce qu'il me faut !
Kain : La légende ou les articles qui vont avec ?
Leo : Les deux. Et de vôtre côté ?
Rachel : Rien de neuf, je patauge dans la semoule.
Kain : De mon côté, je pense avoir quelque chose... Venez voir, tous les deux.
Leo et Rachel se penchèrent sur l'écran de Kain, qui faisait défiler les articles, faisant état de nombreux cas de couples victimes des mêmes douleurs, maladies ou blessures, dans un laps de temps relativement court.
Rachel : Eh bien, il y en a, des cas... Tiens, arrête-toi !
Kain : Pour ?
Rachel : Ce cas-la... Il était cité comme exemple pour la maladie que j'ai.
Kain : Cela voudrait dire que ta maladie et ma légende auraient des origines communes ?
Leo : C'est fort plausible, si l'un et l'autre se recoupent. De plus, a bien y réfléchir, la "malédiction" et cette maladie sont fort semblables, car elles ne touchent que les gens qui s'aiment ou qui sont fort proches, et les symptômes sont les mêmes.
Kain : Il est possible qu'il y aie déjà eu des cas de par le passé, et que ces cas ont effrayé les gens au point d'en créer une légende, vous ne pensez pas ?
Rachel : Possible, mais tu vas galérer pour trouver ca...
Leo : Si tu crois ca...
Rachel : Pourquoi tu dis ca ?
Leo : Kain est une bête, pour ce qui est de chercher sur le net. Il a pas son pareil pour retrouver la petite info, à côté de laquelle tout le monde serait passé. Un vrai informateur en herbe !
Kain : Voilà. J'ai le cas le plus ancien. Il date d'il y a 900 ans, et a été recensé en Corée du Nord. Un hasard, vous pensez ?
Rachel : Pas du tout.
Kain : J'imprime le tout, et on peut y aller.
Cinq minutes plus tard, après être repassé par la caisse pour les impressions,...
Leo : J'ai la dalle, pas vous ?
Rachel : Si, un peu.
Kain : Autant aller chercher a manger. On continuera a bosser après.
La porte du cybercafé, a quelques pas de laquelle se tenaient Kain, Leo et Rachel, s'ouvrit pour laisser passer des jumeaux. Ils étaient tous les deux bruns, aux yeux bleus, et, tandis que l'un des deux avait les cheveux fort courts, l'autre les laissait pousser, et les portait mi-longs. Ils firent quelques pas en avant, avant de remarquer Kain.
??? : Tiens, mais ne serait-ce pas l'anglais et son pote le cochon ?
Leo : Tu t'es regardé, monsieur le cloné ?
Kain : Cherche pas la bagarre, Leo, ils en valent pas la peine.
??? : T'as raison, fuis la queue entre les jambes, l'anglais.
Rachel : Hey, il a un nom, j'te signale !
??? : Oh mais c'est qu'elle est mignonne, la demoiselle. On se connaît ?
Rachel : Heureusement, non.
??? : Bah, autant que j'me présente. Je m'appelle Stéphane, et voici mon frère, Nicolas. On est les plus beaux mecs du coin. Ca te dit de faire un tour avec nous ?
Rachel : C'est bien de te lancer des fleurs, mais fais gaffe au pot qui va avec.
Stéphane : Oh oooh, mademoiselle fait de l'humour ! J'applaudis.
Nicolas : Bon, t'abrèges, frangin ?
Stéphane : Ok, je l'embarque et on se barre. Bon, tu viens ?
Rachel : Pas question.
Stéphane : T'as pas compris, toi. Ici, quand je dis "tu viens", t'as pas le choix, tu viens. C'est clair ?
Rachel : C'est clair qu'il te manque une case, surtout...
Stéphane : Espèce de petite... !
Il tenta de joindre le geste a la parole, et de coller une gifle à Rachel, mais le bras de Kain se plaça entre la joue de Rachel et la main de Stéphane, qui s'énerva.
Stéphane : Dégage, l'anglais.
Kain : Non. Et j'ai un nom, et c'est pas "l'anglais".
Stéphane : Je m'en fous. Nicolas, viens m'aider a calmer ce petit arrogant, ok ?
Nicolas : Tu peux le calmer seul.
Stéphane : T'as raison, pas besoin de ton aide...
Stéphane colla un direct dans l'estomac de Kain, qui tomba a genoux.
Stéphane : La, c'est mieux. Maintenant, tu vas t'excuser et mettre la tête a mes pieds, d'accord ?
Kain se releva.
Kain : Et pourquoi je ferais ca ?
Stéphane : Mais tout simplement parce que je te l'ordonne. Tu n'as pas compris ?
Stéphane leva légèrement les bras au ciel.
Stéphane : Quand je dis quelque chose, on le f...
Il ne put en dire plus, Kain lui ayant renvoyé la politesse d'un bon coup de coude. Il se recroquevilla sur lui-même un court instant, avant de se redresser, furieux.
Stéphane : Tu vas le regretter, toi !
Nicolas : Stéphane.
Stéphane : Quoi ?
Nicolas : Attendons demain. On a plus urgent a faire, la, et tu sais ce qu'on a en commun, demain.
Stéphane : Ah, oui, j'ai failli oublier. Merci, vieux.
Stéphane se retourna.
Stéphane : Tu as de la chance que mon frère t'aie ménagé un jour de survie en plus. Et n'essaie surtout pas de te débiner demain, car sinon, c'est ta mère qui en pâtira. Compris ?
Kain : ...
Et les jumeaux sortirent. Rachel s'approcha de Kain.
Rachel : Ils veulent s'en prendre a ta mère ?
Kain : Ils s'en servent comme excuse, vu que ma mère bosse chez leur père. Mais c'est fini.
Leo : C'est a dire ?
Kain : Qu'on n'espère plus me voir plier un genou a terre devant eux !
Et Kain sortit, suivi par Leo et Rachel.
Rachel, Kain et Leo étaient sortis depuis une demi-dizaine de minutes, et se dirigeaient vers le seul cybercafé de la ville, qui se trouvait a une vingtaine de minutes de marche. Le ciel était gris, mais aucune goutte de pluie n'était encore tombée de la journée.
Leo : Ca va, vous deux ? J'vous trouve bien silencieux.
Kain : J'ai pas trop la tête a discuter, aussi, ca fait pas une heure que je suis levé, je te rappelle.
Leo : Ah oui, t'es pas du matin, j'ai tendance a l'oublier.
Kain : Tu as plutôt tendance a l'oublier systématiquement, on dirait.
Leo : Meuh nan, c'est pas systématique.
Kain : Juste un peu.
Leo : Si tu le dis. Et toi, Rachel, tu en penses quoi ?
Rachel : Ben...
Kain : L'embête pas, elle me connaît a peine, comment veux-tu qu'elle devine ca ?
Leo : Par l'opération du saint esprit, peut-être ?
Kain : ...
Rachel : Ca se passe de commentaires.
Kain : J'aurais pas dit mieux, Rachel. Tu m'as ôté les mots de la bouche.
Leo : Heureusement que ce ne sont que les mots qu'elle t'a ôté de la bouche, tu crois pas ?
Kain : C'est censé vouloir sous-entendre quoi ?
Leo : Juste que je vous trouve bien proches.
Kain : Si nous n'étions pas si proches, ce qui m'est arrivé ne serait pas arrivé. Donc, tu n'as pas besoin de le sous-entendre, je me trompe ?
Rachel : Euh, je pense qu'il parlait d'un autre genre de proximité...
Leo : Bien vu.
Kain : Alors ca se passe de réponses, si tu me crois capable de sauter sur quelqu'un que je connais a peine.
Leo : Je n'ai pas pensé jusque la...
Kain : Jusqu'ou, alors ?
Leo : J'étais encore resté chaste, je m'étais contenté du baiser.
Kain : Contente-toi d'arrêter de délirer, ce serait une bonne chose.
Leo soupira, avant de continuer sa marche.
Leo : T'es pas marrant.
Kain : C'est plutôt que tu as un sens de l'humour complètement décalé, et que je n'arrive toujours pas a comprendre, malgré le temps que je te cotoie.
Leo : Que veux-tu ? Je suis un homme plein de mystères...
Kain : Un homme dérangé, plutôt.
Leo : Je vais bien, moi !
Kain : C'est vrai que physiquement, t'es intact, mais au niveau du mental, c'est pas top.
Leo : T'es pas sympa...
Kain : Normal, je suis réaliste.
Leo : Et un coup dans les dents, un !
Rachel : Euh... Kain ?
Kain : Oui ?
Rachel : C'est tout le temps comme ca, entre vous deux ?
Kain : En temps normal, oui. Mais quand ca va pas, ou quand il est vanné, c'est une toute autre ambiance.
Leo : Logique, non ?
Kain : Comme si c'était logique que d'avoir a supporter un moulin a paroles dans ton genre en temps normal...
Leo : Bah, si ca te plaît pas, tu sais ou est la porte.
Kain : Justement, c'est ca le problème.
Leo : Quoi ?
Kain : Y en a pas, de porte.
Rachel se mit a rire, suite a la dernière remarque de Kain. Lui et Leo se regardèrent, avant de l'imiter, et tous trois ne parvinrent a reprendre leur souffle et leur état normal qu'aux portes du cybercafé. Leo se posta a la porte, et l'ouvrit pour Kain et Rachel, qui passèrent rapidement. Malgré le fait que le cybercafé n'avait ouvert qu'une demi-heure avant leur arrivée, il était déjà bondé, et rares se faisaient les plaçes disponibles. Rachel repéra néanmoins trois ordinateurs, postés les uns à côté des autres, et après avoir payé pour une heure chacun, les trois s'assirent.
Kain : Leo, avant de commencer a chercher, prends le livre, ca t'aidera.
Leo : Merci. Tu vas faire quoi ?
Kain : Chercher pour la légende, tiens. Que veux-tu que je fasse d'autre ?
Leo : Chercher pour la maladie étrange que subit Rachel, tiens.
Rachel : Ca, je vais chercher moi-même; j'étais sur le début d'une piste il y a de cela une semaine et demie.
Leo : Ok, au boulot, alors...
Et ils se mirent a leurs recherches. Leo consultait le livre tout en jetant un oeil rapide a l'écran, le temps de lire ses mails. Rachel continuait ses recherches, et Kain s'était plongé dans une série d'articles concernant la légende, en se basant sur les liens laissés dans le livre par son professeur. Le temps passa, et trois quarts d'heure plus tard,...
Leo : Ca y est, j'ai ce qu'il me faut !
Kain : La légende ou les articles qui vont avec ?
Leo : Les deux. Et de vôtre côté ?
Rachel : Rien de neuf, je patauge dans la semoule.
Kain : De mon côté, je pense avoir quelque chose... Venez voir, tous les deux.
Leo et Rachel se penchèrent sur l'écran de Kain, qui faisait défiler les articles, faisant état de nombreux cas de couples victimes des mêmes douleurs, maladies ou blessures, dans un laps de temps relativement court.
Rachel : Eh bien, il y en a, des cas... Tiens, arrête-toi !
Kain : Pour ?
Rachel : Ce cas-la... Il était cité comme exemple pour la maladie que j'ai.
Kain : Cela voudrait dire que ta maladie et ma légende auraient des origines communes ?
Leo : C'est fort plausible, si l'un et l'autre se recoupent. De plus, a bien y réfléchir, la "malédiction" et cette maladie sont fort semblables, car elles ne touchent que les gens qui s'aiment ou qui sont fort proches, et les symptômes sont les mêmes.
Kain : Il est possible qu'il y aie déjà eu des cas de par le passé, et que ces cas ont effrayé les gens au point d'en créer une légende, vous ne pensez pas ?
Rachel : Possible, mais tu vas galérer pour trouver ca...
Leo : Si tu crois ca...
Rachel : Pourquoi tu dis ca ?
Leo : Kain est une bête, pour ce qui est de chercher sur le net. Il a pas son pareil pour retrouver la petite info, à côté de laquelle tout le monde serait passé. Un vrai informateur en herbe !
Kain : Voilà. J'ai le cas le plus ancien. Il date d'il y a 900 ans, et a été recensé en Corée du Nord. Un hasard, vous pensez ?
Rachel : Pas du tout.
Kain : J'imprime le tout, et on peut y aller.
Cinq minutes plus tard, après être repassé par la caisse pour les impressions,...
Leo : J'ai la dalle, pas vous ?
Rachel : Si, un peu.
Kain : Autant aller chercher a manger. On continuera a bosser après.
La porte du cybercafé, a quelques pas de laquelle se tenaient Kain, Leo et Rachel, s'ouvrit pour laisser passer des jumeaux. Ils étaient tous les deux bruns, aux yeux bleus, et, tandis que l'un des deux avait les cheveux fort courts, l'autre les laissait pousser, et les portait mi-longs. Ils firent quelques pas en avant, avant de remarquer Kain.
??? : Tiens, mais ne serait-ce pas l'anglais et son pote le cochon ?
Leo : Tu t'es regardé, monsieur le cloné ?
Kain : Cherche pas la bagarre, Leo, ils en valent pas la peine.
??? : T'as raison, fuis la queue entre les jambes, l'anglais.
Rachel : Hey, il a un nom, j'te signale !
??? : Oh mais c'est qu'elle est mignonne, la demoiselle. On se connaît ?
Rachel : Heureusement, non.
??? : Bah, autant que j'me présente. Je m'appelle Stéphane, et voici mon frère, Nicolas. On est les plus beaux mecs du coin. Ca te dit de faire un tour avec nous ?
Rachel : C'est bien de te lancer des fleurs, mais fais gaffe au pot qui va avec.
Stéphane : Oh oooh, mademoiselle fait de l'humour ! J'applaudis.
Nicolas : Bon, t'abrèges, frangin ?
Stéphane : Ok, je l'embarque et on se barre. Bon, tu viens ?
Rachel : Pas question.
Stéphane : T'as pas compris, toi. Ici, quand je dis "tu viens", t'as pas le choix, tu viens. C'est clair ?
Rachel : C'est clair qu'il te manque une case, surtout...
Stéphane : Espèce de petite... !
Il tenta de joindre le geste a la parole, et de coller une gifle à Rachel, mais le bras de Kain se plaça entre la joue de Rachel et la main de Stéphane, qui s'énerva.
Stéphane : Dégage, l'anglais.
Kain : Non. Et j'ai un nom, et c'est pas "l'anglais".
Stéphane : Je m'en fous. Nicolas, viens m'aider a calmer ce petit arrogant, ok ?
Nicolas : Tu peux le calmer seul.
Stéphane : T'as raison, pas besoin de ton aide...
Stéphane colla un direct dans l'estomac de Kain, qui tomba a genoux.
Stéphane : La, c'est mieux. Maintenant, tu vas t'excuser et mettre la tête a mes pieds, d'accord ?
Kain se releva.
Kain : Et pourquoi je ferais ca ?
Stéphane : Mais tout simplement parce que je te l'ordonne. Tu n'as pas compris ?
Stéphane leva légèrement les bras au ciel.
Stéphane : Quand je dis quelque chose, on le f...
Il ne put en dire plus, Kain lui ayant renvoyé la politesse d'un bon coup de coude. Il se recroquevilla sur lui-même un court instant, avant de se redresser, furieux.
Stéphane : Tu vas le regretter, toi !
Nicolas : Stéphane.
Stéphane : Quoi ?
Nicolas : Attendons demain. On a plus urgent a faire, la, et tu sais ce qu'on a en commun, demain.
Stéphane : Ah, oui, j'ai failli oublier. Merci, vieux.
Stéphane se retourna.
Stéphane : Tu as de la chance que mon frère t'aie ménagé un jour de survie en plus. Et n'essaie surtout pas de te débiner demain, car sinon, c'est ta mère qui en pâtira. Compris ?
Kain : ...
Et les jumeaux sortirent. Rachel s'approcha de Kain.
Rachel : Ils veulent s'en prendre a ta mère ?
Kain : Ils s'en servent comme excuse, vu que ma mère bosse chez leur père. Mais c'est fini.
Leo : C'est a dire ?
Kain : Qu'on n'espère plus me voir plier un genou a terre devant eux !
Et Kain sortit, suivi par Leo et Rachel.
Izual
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27 juin 2010, 23:34
Chapitre 6 : Le passé d'une princesse, l'avenir d'un roturier (partie 1)
« Modifié: 06 décembre 2011, 14:51 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Samedi 22 mars 2008, 11h34
Leo : Attends... Me dis pas que tu comptes te battre contre eux ?
Kain : Si. Et je compte bien les écraser.
Kain était passablement sur les nerfs, suite a l'histoire qu'il avait eue avec les jumeaux.
Rachel : Au fait, qu'était ce lieu ou vous êtes censés vous retrouver demain ?
Kain : Le terrain vague. Toute la classe doit s'y retrouver, le temps d'une mise au point avec le prof qui nous a donné le boulot.
Rachel : Je vois. Je pourrai venir ?
Kain : Si tu veux, mais sois consciente que les jumeaux n'hésiteront pas a s'en prendre a toi aussi, vu que tu leur a résisté.
Rachel : Je ne les crains pas non plus. Ils auront ce qu'ils méritent... Enfin, celui aux cheveux longs, parce que l'autre, il ne m'a rien fait.
Leo : Il ne restera pas planté comme un piquet pour autant, vous savez.
Kain : Ah oui, j'oubliais que tu avais déjà eu affaire a lui.
Leo : Oui.
Rachel : Il s'était passé quoi ?
Leo : Son frère m'avait fait chier alors qu'il n'était pas la, et j'ai commencé a le latter quand il est arrivé. Il est entré dans une colère noire, et il m'a explosé en un rien de temps.
Rachel : Cela expliquerait pourquoi son frère fait autant le vantard.
Leo : Kain, tu devrais quand même expliquer tout a ta mère.
Kain : Pour qu'elle s'engueule avec son patron, et qu'elle se fasse virer ? Non merci !
Leo : Elle ne se fera pas virer. Sauf si son patron est vraiment retors, et je doute que ce soit le cas.
Kain : Pour avoir des fils pareils, le patron doit pas être clair dans sa tête. Mais bon, je lui en toucherai deux mots.
Rachel : Bon, on va manger ?
Leo : Bah, c'est ce qu'on comptait faire avant l'arrivée des deux clowns, non ?
Kain : Exact. Allez, on y va.
En chemin,...
Rachel : T'es vraiment attentionné avec ta mère, pour ne pas lui faire part de tes souffrances, tu sais.
Kain : C'est normal, a mes yeux. Après tout, c'est la seule famille que j'ai.
Rachel : Et ton père, tu n'en as pas ?
Kain : Si, mais je ne l'ai jamais connu. Et vu comme il m'a abandonné depuis ma plus tendre enfance, je ne tiens pas a le connaître.
Rachel : Ca se comprend.
Kain : Et tes parents a toi, Rachel, ou ils sont ?
Rachel se tut, l'air sombre.
Kain : Désolé... J'ai du te demander une connerie, non ?
Rachel : Non... Puisque c'est toi, je peux en parler...
Rachel fit quelques pas devant Kain et Leo, avant de leur faire la révérence.
Rachel : Tout d'abord, permettez-moi de me présenter sous mon vrai nom, a savoir Rachel Cole di Alexandros, princesse héritière du petit royaume de Saidara, pays se situant au coeur de l'Asie.
Kain : Une princesse ? Je me disais bien qu'il y avait quelque chose de lourd de manières, dans ton attitude.
Rachel : Lourd de manières ?
Kain : Oui. Ta façon de te montrer naturelle a des petits défauts qu'un oeil attentif ne peut éviter.
Leo : Et que nous vaut la présence d'une princesse héritière dans notre pays ?
Rachel : On tente d'attenter a ma vie.
Kain : ...Pour que quelqu'un puisse prendre ta plaçe future sur le trône, n'est-ce pas ?
Rachel : Pas vraiment. Notre petit pays est en train de se relever d'une forte crise économique, et les pays voisins en profitent pour tenter le tout pour le tout, afin d'agrandir leurs frontières.
Kain : Tactique on ne peut plus fourbe.
Rachel : En effet. Heureusement, mes parents ont eu vent de cette rumeur, et m'ont expédiée rapidement ici, pensant que dans un pays plus civilisé et peu connu, je ne risquerais rien. Le problème, c'est qu'en arrivant, j'ai appris qu'un avis de recherche me concernant avait été lancé sur une quantité de sites Internet destinés aux mercenaires du monde entier, accompagné d'une approximation du lieu ou je résidais. Les Sabres Noirs ont tout de suite relevé le défi et m'ont traqué pendant trois jours, après avoir tenté de me tuer en brûlant l'appartement ou je vivais.
Leo : Eh bé, si ca, c'est pas attirer les problèmes, j'ignore ce que c'est.
Kain : A côté de ca, l'histoire avec les jumeaux, c'est de la pisse de chat, si tu me permets l'expression.
Rachel : Jolie comparaison. Enfin bref, aux dernières nouvelles, mon père a envoyé un mercenaire afin d'assurer ma protection, mais il allait partir quand mon appartement a été incendié, donc, il risque de mettre du temps a me retrouver.
Kain : D'ici la, compte sur moi pour te couvrir.
Rachel : Pardon ?
Kain : Dieu seul sait ce qu'il risque de t'arriver, en attendant que le mercenaire te rejoigne. Je préfère te savoir en sécurité avec moi que d'ignorer ce qui t'arrive et de stresser.
Leo : Je suppose que pour nos vacances, c'est râpé, alors ?
Kain : Désolé, Leo, mais j'ai pas le choix.
Leo : Pas de problème, je comprends. Mais si tu la protèges mal, tu auras affaire a moi, pigé ?
Kain sourit.
Kain : Avant de parler de la protéger, faudrait déjà que je voie a me protéger, pour demain, non ?
Rachel : En effet, tu ne pourras pas me protéger si tu n'arrives pas a te protéger toi-même. Mais comment tu vas faire ?
Kain : Je vais y réfléchir. Dans l'immédiat, on a un repas a prendre, puis un examen de santé a faire.
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant un fast-food.
Leo : Ca vous va si on mange ici ?
Rachel : Moi, ca me va.
Kain : Alors on y va.
Tous trois entrèrent, et se placèrent dans la file, qui était plutôt courte, au vu de l'heure de la journée. Un quart d'heure plus tard, ils sortirent, chacun tenant un petit sachet contenant leur repas. Ils s'assirent sur un muret, situé juste à côté.
Kain : Bon, a table !
Rachel : Drôle de façon de parler, surtout quand il n'y a pas de table...
Leo : Vu comme ca, c'est logique. Comme l'histoire de la porte de tantôt, quoi. Enfin bref, mangeons avant que cela ne refroidisse.
Kain : Pour une fois, je suis de ton avis.
Ils mangèrent, comme si de rien n'était, avant de se remettre en route, en direction de l'hopital.
Kain : Rachel, comment va ton épaule ?
Rachel : La douleur a recommencé récemment, mais c'est supportable. Et pour toi ?
Kain : Ca me lance dans le bras et dans l'épaule a la fois. J'espère que je ne vais pas tourner de l'oeil avant d'y arriver.
Leo : Si ca arrive, je te porterai, vieux.
Kain : C'est rassurant, au vu de ta délicatesse légendaire...
Rachel sourit.
Kain : ...Mais bon, ca devrait aller.
Leo : N'en fais pas trop non plus. Faut savoir se reposer sur les autres.
Kain : Sauf quand ce sont de vraies brutes.
Rachel : C'est clair.
Kain : Dis, t'es pas obligée de faire des efforts pour paraître différente de ce que tu es, quand tu es avec nous.
Rachel : Tu veux dire ?
Kain : On dirait que tu te forces a être ce que tu n'es pas. Sois naturelle, cela t'ira bien mieux.
Rachel : Ca m'ira mieux ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
Kain : Juste que tu seras plus détendue, et que cela te fera du bien.
C'est alors que le petit groupe croisa quelqu'un, que Kain reconnut immédiatement.
Kain : Amélia !
Amélia : Tiens, mais qui voilà ! A ce que je vois, tu as suivi mon conseil.
Kain : En effet. Mais comment saviez-vous que...
Amélia : Chut ! Il y a des choses que tu apprendras en temps et en heure. Pour le moment, laisse-moi m'occuper de vous...
Amélia apposa ses mains sur les endroits ou était blessé Kain, et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, elle les rouvrit, l'air soulagée.
Amélia : Voilà. Jette un oeil.
Kain : Hum... Eh ! Comment ca se fait ? C'est de la magie ?
Amélia : Vois ca comme ca.
Leo : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Pour toute réponse, Kain dévoilà son bras, la ou il avait été blessé, et qui ne portait aucune blessure.
Kain : C'est pareil pour l'épaule.
Leo : Magnifique !
Rachel : ...
Kain : Ca va, Rachel ?
Pour toute réponse, Rachel s'approcha d'Amélia, et lui fit la révérence.
Rachel : Bien le bonjour, Grande Mage Amélia. J'ai eu du mal a vous reconnaître, avec ces habits.
Amélia : Oh oh, bien le bonjour, princesse. Cela me rassure de vous voir en vie.
Kain : Vous... Vous vous connaissez ?
Amélia : C'est une longue histoire... Princesse, laissez-moi m'occuper de vous.
Amélia fit subir a Rachel le même traitement qu'a Kain.
Rachel : Merci !
Amélia : De rien, même si ce n'est pas la raison de ma venue.
Rachel : Pourquoi donc ?
Amélia : Je suis hélas porteuse d'une triste nouvelle...
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : Princesse, je suis dans la triste obligation de vous annoncer que vos parents, roi et reine de Saidara, ont été capturés et abattus par un groupe de guérillos a la solde d'un pays voisin.
Rachel : Pardon ?...
Leo : Attends... Me dis pas que tu comptes te battre contre eux ?
Kain : Si. Et je compte bien les écraser.
Kain était passablement sur les nerfs, suite a l'histoire qu'il avait eue avec les jumeaux.
Rachel : Au fait, qu'était ce lieu ou vous êtes censés vous retrouver demain ?
Kain : Le terrain vague. Toute la classe doit s'y retrouver, le temps d'une mise au point avec le prof qui nous a donné le boulot.
Rachel : Je vois. Je pourrai venir ?
Kain : Si tu veux, mais sois consciente que les jumeaux n'hésiteront pas a s'en prendre a toi aussi, vu que tu leur a résisté.
Rachel : Je ne les crains pas non plus. Ils auront ce qu'ils méritent... Enfin, celui aux cheveux longs, parce que l'autre, il ne m'a rien fait.
Leo : Il ne restera pas planté comme un piquet pour autant, vous savez.
Kain : Ah oui, j'oubliais que tu avais déjà eu affaire a lui.
Leo : Oui.
Rachel : Il s'était passé quoi ?
Leo : Son frère m'avait fait chier alors qu'il n'était pas la, et j'ai commencé a le latter quand il est arrivé. Il est entré dans une colère noire, et il m'a explosé en un rien de temps.
Rachel : Cela expliquerait pourquoi son frère fait autant le vantard.
Leo : Kain, tu devrais quand même expliquer tout a ta mère.
Kain : Pour qu'elle s'engueule avec son patron, et qu'elle se fasse virer ? Non merci !
Leo : Elle ne se fera pas virer. Sauf si son patron est vraiment retors, et je doute que ce soit le cas.
Kain : Pour avoir des fils pareils, le patron doit pas être clair dans sa tête. Mais bon, je lui en toucherai deux mots.
Rachel : Bon, on va manger ?
Leo : Bah, c'est ce qu'on comptait faire avant l'arrivée des deux clowns, non ?
Kain : Exact. Allez, on y va.
En chemin,...
Rachel : T'es vraiment attentionné avec ta mère, pour ne pas lui faire part de tes souffrances, tu sais.
Kain : C'est normal, a mes yeux. Après tout, c'est la seule famille que j'ai.
Rachel : Et ton père, tu n'en as pas ?
Kain : Si, mais je ne l'ai jamais connu. Et vu comme il m'a abandonné depuis ma plus tendre enfance, je ne tiens pas a le connaître.
Rachel : Ca se comprend.
Kain : Et tes parents a toi, Rachel, ou ils sont ?
Rachel se tut, l'air sombre.
Kain : Désolé... J'ai du te demander une connerie, non ?
Rachel : Non... Puisque c'est toi, je peux en parler...
Rachel fit quelques pas devant Kain et Leo, avant de leur faire la révérence.
Rachel : Tout d'abord, permettez-moi de me présenter sous mon vrai nom, a savoir Rachel Cole di Alexandros, princesse héritière du petit royaume de Saidara, pays se situant au coeur de l'Asie.
Kain : Une princesse ? Je me disais bien qu'il y avait quelque chose de lourd de manières, dans ton attitude.
Rachel : Lourd de manières ?
Kain : Oui. Ta façon de te montrer naturelle a des petits défauts qu'un oeil attentif ne peut éviter.
Leo : Et que nous vaut la présence d'une princesse héritière dans notre pays ?
Rachel : On tente d'attenter a ma vie.
Kain : ...Pour que quelqu'un puisse prendre ta plaçe future sur le trône, n'est-ce pas ?
Rachel : Pas vraiment. Notre petit pays est en train de se relever d'une forte crise économique, et les pays voisins en profitent pour tenter le tout pour le tout, afin d'agrandir leurs frontières.
Kain : Tactique on ne peut plus fourbe.
Rachel : En effet. Heureusement, mes parents ont eu vent de cette rumeur, et m'ont expédiée rapidement ici, pensant que dans un pays plus civilisé et peu connu, je ne risquerais rien. Le problème, c'est qu'en arrivant, j'ai appris qu'un avis de recherche me concernant avait été lancé sur une quantité de sites Internet destinés aux mercenaires du monde entier, accompagné d'une approximation du lieu ou je résidais. Les Sabres Noirs ont tout de suite relevé le défi et m'ont traqué pendant trois jours, après avoir tenté de me tuer en brûlant l'appartement ou je vivais.
Leo : Eh bé, si ca, c'est pas attirer les problèmes, j'ignore ce que c'est.
Kain : A côté de ca, l'histoire avec les jumeaux, c'est de la pisse de chat, si tu me permets l'expression.
Rachel : Jolie comparaison. Enfin bref, aux dernières nouvelles, mon père a envoyé un mercenaire afin d'assurer ma protection, mais il allait partir quand mon appartement a été incendié, donc, il risque de mettre du temps a me retrouver.
Kain : D'ici la, compte sur moi pour te couvrir.
Rachel : Pardon ?
Kain : Dieu seul sait ce qu'il risque de t'arriver, en attendant que le mercenaire te rejoigne. Je préfère te savoir en sécurité avec moi que d'ignorer ce qui t'arrive et de stresser.
Leo : Je suppose que pour nos vacances, c'est râpé, alors ?
Kain : Désolé, Leo, mais j'ai pas le choix.
Leo : Pas de problème, je comprends. Mais si tu la protèges mal, tu auras affaire a moi, pigé ?
Kain sourit.
Kain : Avant de parler de la protéger, faudrait déjà que je voie a me protéger, pour demain, non ?
Rachel : En effet, tu ne pourras pas me protéger si tu n'arrives pas a te protéger toi-même. Mais comment tu vas faire ?
Kain : Je vais y réfléchir. Dans l'immédiat, on a un repas a prendre, puis un examen de santé a faire.
Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent devant un fast-food.
Leo : Ca vous va si on mange ici ?
Rachel : Moi, ca me va.
Kain : Alors on y va.
Tous trois entrèrent, et se placèrent dans la file, qui était plutôt courte, au vu de l'heure de la journée. Un quart d'heure plus tard, ils sortirent, chacun tenant un petit sachet contenant leur repas. Ils s'assirent sur un muret, situé juste à côté.
Kain : Bon, a table !
Rachel : Drôle de façon de parler, surtout quand il n'y a pas de table...
Leo : Vu comme ca, c'est logique. Comme l'histoire de la porte de tantôt, quoi. Enfin bref, mangeons avant que cela ne refroidisse.
Kain : Pour une fois, je suis de ton avis.
Ils mangèrent, comme si de rien n'était, avant de se remettre en route, en direction de l'hopital.
Kain : Rachel, comment va ton épaule ?
Rachel : La douleur a recommencé récemment, mais c'est supportable. Et pour toi ?
Kain : Ca me lance dans le bras et dans l'épaule a la fois. J'espère que je ne vais pas tourner de l'oeil avant d'y arriver.
Leo : Si ca arrive, je te porterai, vieux.
Kain : C'est rassurant, au vu de ta délicatesse légendaire...
Rachel sourit.
Kain : ...Mais bon, ca devrait aller.
Leo : N'en fais pas trop non plus. Faut savoir se reposer sur les autres.
Kain : Sauf quand ce sont de vraies brutes.
Rachel : C'est clair.
Kain : Dis, t'es pas obligée de faire des efforts pour paraître différente de ce que tu es, quand tu es avec nous.
Rachel : Tu veux dire ?
Kain : On dirait que tu te forces a être ce que tu n'es pas. Sois naturelle, cela t'ira bien mieux.
Rachel : Ca m'ira mieux ? Qu'est-ce que tu veux dire ?
Kain : Juste que tu seras plus détendue, et que cela te fera du bien.
C'est alors que le petit groupe croisa quelqu'un, que Kain reconnut immédiatement.
Kain : Amélia !
Amélia : Tiens, mais qui voilà ! A ce que je vois, tu as suivi mon conseil.
Kain : En effet. Mais comment saviez-vous que...
Amélia : Chut ! Il y a des choses que tu apprendras en temps et en heure. Pour le moment, laisse-moi m'occuper de vous...
Amélia apposa ses mains sur les endroits ou était blessé Kain, et ferma les yeux. Quelques secondes plus tard, elle les rouvrit, l'air soulagée.
Amélia : Voilà. Jette un oeil.
Kain : Hum... Eh ! Comment ca se fait ? C'est de la magie ?
Amélia : Vois ca comme ca.
Leo : Qu'est-ce qui s'est passé ?
Pour toute réponse, Kain dévoilà son bras, la ou il avait été blessé, et qui ne portait aucune blessure.
Kain : C'est pareil pour l'épaule.
Leo : Magnifique !
Rachel : ...
Kain : Ca va, Rachel ?
Pour toute réponse, Rachel s'approcha d'Amélia, et lui fit la révérence.
Rachel : Bien le bonjour, Grande Mage Amélia. J'ai eu du mal a vous reconnaître, avec ces habits.
Amélia : Oh oh, bien le bonjour, princesse. Cela me rassure de vous voir en vie.
Kain : Vous... Vous vous connaissez ?
Amélia : C'est une longue histoire... Princesse, laissez-moi m'occuper de vous.
Amélia fit subir a Rachel le même traitement qu'a Kain.
Rachel : Merci !
Amélia : De rien, même si ce n'est pas la raison de ma venue.
Rachel : Pourquoi donc ?
Amélia : Je suis hélas porteuse d'une triste nouvelle...
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : Princesse, je suis dans la triste obligation de vous annoncer que vos parents, roi et reine de Saidara, ont été capturés et abattus par un groupe de guérillos a la solde d'un pays voisin.
Rachel : Pardon ?...
Izual
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27 juin 2010, 23:35
Chapitre 7 : Le passé d'une princesse, l'avenir d'un roturier (partie 2)
« Modifié: 06 décembre 2011, 16:45 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Samedi 22 mars 2008, 13h16
Rachel éclata en sanglots.
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : Après son départ, le roi et la reine ont envoyé un maximum de primes a de nombreux chasseurs de primes, d'une part pour les décourager d'attaquer le pays, et d'autre part pour protéger leurs enfants.
Leo : Leurs enfants ? Il n'y a pas que Rachel ?
Rachel : Et mon frère ? Qu'est-il advenu de lui ?
Amélia : Il a été envoyé dans un pays différent du tien, avec pour mission de trouver de quoi rendre a notre pays sa splendeur passée, puis de te rejoindre.
Kain : Ok, donc on a des chances de le rencontrer. Mais que s'est-il passé après ?
Amélia : Certains mercenaires étaient trop avides d'argent. Malgré la prime que le roi et la reine ont envoyé, ils n'ont pas hésité une seconde a se retourner contre leurs employeurs. Et maintenant, ils sont partis pour venir ici, avec pour objectif d'abattre la princesse. Je suis désolé, mais il va vous falloir fuir, princesse Rachel.
Rachel : Je ne m'enfuirai pas !
Kain : Tu rigoles ? Tu as des mercenaires a tes trousses, je te rappelle !
Rachel : Oui, mais je t'ai toi pour me couvrir, en attendant que le garde du corps envoyé par mes parents n'arrive.
Kain : Et tu me crois suffisamment robuste et entrainé pour vaincre une armée de guérillos surarmés ?
Amélia : Au risque de vous manquer de respect, princesse, Kain a tout a fait raison. Vous ne pourrez tenir longtemps ainsi.
Rachel : Que faire, alors ?
Leo : J'ai une idée !
Kain : Vas-y, explique, Leo.
Leo : Vous vous souvenez que je dois partir en vacances avec mes parents, pas vrai ?
Kain : Oui, et ?
Leo : Et vous venez tous les deux avec moi. Départ prévu lundi soir, donc tu as le temps d'arranger ca avec ta mère, Kain.
Rachel : Tes parents seront d'accord ?
Leo : Ils n'ont pas le choix. S'ils refusent, je les plante, et on part tous les trois, entre amis.
Kain : T'es suicidaire, toi. Vraiment.
Leo : C'est ca, les amis.
Amélia : De mon côté, je vais faire mon possible pour guider le garde du corps qui doit vous accompagner vers vous avant lundi.
Leo : Donc, je prévois un voyage pour quatre. Autant que je plante mes parents, ce sera plus simple.
Amélia : Princesse, n'oubliez jamais ceci : L'avenir de notre royaume dépend de vous et de votre frère.
Rachel : Je le sais.
Amélia : Je m'en vais, j'ai bien des choses a faire. Kain, si tu as besoin de moi, utilise ceci.
Amélia tendit un morceau de papier à Kain, qui le prit et y jeta un oeil, avant de le ranger dans sa poche.
Amélia : Bon, je ne vous retiens pas plus longtemps.
Rachel : Prenez soin de vous !
Amélia : Oh, le temps de ma retraite est encore loin, jeune fille. Kain, Leo, je vous confie ma princesse ! Prenez soin d'elle !
Amélia s'éloigna, calmement, mais d'un pas ferme. Kain, quant a lui, défaisait les bandages qu'il lui restait.
Kain : Bon, notre horaire est tout tracé. Demain, je règle au plus vite le cas des jumeaux, et après-demain, on démarre.
Leo : Ca marche.
Rachel : Merci... Merci a tous les deux.
Rachel, qui avait tant bien que mal réussi a calmer ses larmes, ne put s'empêcher de les laisser a nouveau couler.
Kain : T'as pas a nous remercier. Nous sommes tes amis, non ?
Leo : Et on ne te laissera pas tomber, quoi qu'il arrive. Aie confiance en nous.
Rachel : Oui... Mais bon...
Kain : De plus, pleurer ne te servira a rien. Si t'es heureuse, souris, ca suffira.
Rachel : Je ne saurais pas... Après ce que j'ai appris sur mes parents...
Kain : Ca se comprend. Bon, on rentre ?
Leo : Je vais devoir vous planter ici, par contre.
Kain : Laisse-moi deviner... Tu vas annoncer la nouvelle a tes parents, comme quoi tu ne peux pas les accompagner parce que tu fais un voyage en solitaire avec trois amis ?
Leo : Trop fort. Comment t'as deviné ?
Kain : A chaque fois que tu parles de nous "planter", c'est pour quelque chose de grave. Et au vu des événements récents, cela ne pouvait être que ca.
Leo : Ouip. Bon, je file. A demain, les tourtereaux !
Rachel : A demain !
Kain : Et rentre tout droit.
Leo s'éloigna, au petit trot.
Rachel : Bon, on rentre ?
Kain : Vaut mieux, histoire que je tienne ma mère au courant.
Kain tourna les talons, imité par Rachel.
Rachel : Tu penses qu'elle réagira comment ?
Kain : J'en sais absolument rien. Et toi, une idée ?
Rachel : Pour le peu que je l'ai vue, elle me semblait compréhensive, donc je pense qu'elle acceptera. Mais elle s'en fera pour toi.
Kain : Normal. C'est pas tous les jours qu'on protège une princesse.
Rachel : Dis...
Kain : Oui ?
Rachel : Est-ce que... Ca change quelque chose pour toi ?
Kain : Quoi donc ?
Rachel : Ben... Le fait que je sois une princesse, justement.
Kain : Non, pas du tout. Pourquoi cela changerait quelque chose ?
Rachel : Je sais pas... L'argent, le statut social, ca peut changer bien des gens.
Kain : Je ne suis pas corruptible, apparemment.
Rachel : Tant mieux.
Rachel esquissa un petit sourire, qui fit rougir Kain, a sa grande surprise.
Kain : Joli sourire.
Rachel : Merci...
??? : Mignons, les tourtereaux. C'est quand que ca se mange ?
Kain : Maman...
Sarah : Oui ?
Kain : ...Tu peux éviter les remarques de ce genre ?
Sarah : Bah pourquoi ?
Kain : Ca me gêne, tout simplement.
Sarah : Je prends note. Alors, le devoir ? Et l'hopital ?
Kain : Le devoir avance bien. Et pour l'hopital, on a pas eu besoin d'y aller.
Sarah : Ah bon ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Kain : On a recroisé la vieille dame dont j'ai sauvé le sac. Et il se trouve qu'en plus de ses dons de voyance, elle a des dons de guérison.
Sarah : Attends... Me dis pas que...?
Pour toute réponse, Kain dénuda son épaule ainsi que son bras, jusqu'au coude, avant de se rhabiller.
Sarah : Surprenant...
Kain : Ah oui, et on a aussi eu une altercation avec les jumeaux de ton employeur.
Sarah : Ah, les deux gamins de merde qui se croient tout permis ? Ils ont déjà essayé de me faire virer par deux fois, mais leur père est loin d'être bête.
Kain : Tant mieux.
Sarah : Pourquoi, tu as du en venir aux mains ?
Kain : Pour défendre Rachel, oui. Et ils m'ont ouvertement menacé pour demain, au terrain vague.
Rachel : Ils nous ont ouvertement menacés, plutôt.
Kain : Oui, désolé.
Sarah : Si tu comptes te battre avec eux, tu as mon approbation. Mais n'oublie pas, ne porte jamais le premier coup. Compris ?
Kain : T'en fais pas pour ca.
Kain resta silencieux quelques secondes.
Sarah : Toi, t'as quelque chose de relativement gros a me demander, et t'oses pas, j'ai bon ou je suis dans le bon ?
Kain : Les deux. Mais avant de te poser la question, je dois t'expliquer la conversation qu'on a eu avec Amélia.
Sarah : Amélia ?
Kain : La vieille dame qui nous a soignés.
Sarah : Ah, d'accord.
Et Kain commença son explication, qui ne lui prit guère trop de temps. Sa mère écoutait avec attention, tandis que Rachel le reprenait sur les points ou il n'était pas assez précis.
Sarah : Et tu comptes emmener Rachel avec toi en vacances ?
Kain : Cela me semble être une bonne idée, histoire de l'aider a se planquer un peu.
Sarah : Bien pensé. Mais n'oublie pas de donner l'une ou l'autre trace de sa présence juste avant de revenir, histoire de leurrer ses éventuels poursuivants.
Kain : Bonne idée, j'y avais pas pensé.
Sarah : Bon, vous faites quoi, la ?
Kain : On comptait rentrer.
Sarah : J'ai du boulot jusqu'a six heures, donc essayez de vous occuper jusque la, d'accord ?
Kain : Ca devrait aller. Te surmène pas, non plus.
Sarah : Je prends note de la suggestion. A tantôt, les tourtereaux !
Et elle s'en alla en courant, afin d'éviter d'entendre une quelconque réponse de la part des deux concernés.
Kain : Elle y tient...
Rachel : Kain... Encore merci pour ce que tu fais pour moi...
Kain : C'est normal, voyons.
Kain, qui se trouvait un peu devant Rachel, se retourna et lui tendit la main, d'un geste parfaitement naturel.
Kain : On y va ?
Rachel hésita un peu, avant de lui prendre la main, puis de suivre son rythme, sans remarquer que, à une quarantaine de pas de la, une personne les observait depuis un buisson.
??? : Héhéhé... Elle croit qu'en batifolant un peu, elle va pouvoir m'échapper ? Elle se leurre...
La personne sortit du buisson ou elle se cachait.
??? : Tu seras bientôt a moi, princesse ! Et j'aurai ce que je cherche !
Rachel éclata en sanglots.
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : Après son départ, le roi et la reine ont envoyé un maximum de primes a de nombreux chasseurs de primes, d'une part pour les décourager d'attaquer le pays, et d'autre part pour protéger leurs enfants.
Leo : Leurs enfants ? Il n'y a pas que Rachel ?
Rachel : Et mon frère ? Qu'est-il advenu de lui ?
Amélia : Il a été envoyé dans un pays différent du tien, avec pour mission de trouver de quoi rendre a notre pays sa splendeur passée, puis de te rejoindre.
Kain : Ok, donc on a des chances de le rencontrer. Mais que s'est-il passé après ?
Amélia : Certains mercenaires étaient trop avides d'argent. Malgré la prime que le roi et la reine ont envoyé, ils n'ont pas hésité une seconde a se retourner contre leurs employeurs. Et maintenant, ils sont partis pour venir ici, avec pour objectif d'abattre la princesse. Je suis désolé, mais il va vous falloir fuir, princesse Rachel.
Rachel : Je ne m'enfuirai pas !
Kain : Tu rigoles ? Tu as des mercenaires a tes trousses, je te rappelle !
Rachel : Oui, mais je t'ai toi pour me couvrir, en attendant que le garde du corps envoyé par mes parents n'arrive.
Kain : Et tu me crois suffisamment robuste et entrainé pour vaincre une armée de guérillos surarmés ?
Amélia : Au risque de vous manquer de respect, princesse, Kain a tout a fait raison. Vous ne pourrez tenir longtemps ainsi.
Rachel : Que faire, alors ?
Leo : J'ai une idée !
Kain : Vas-y, explique, Leo.
Leo : Vous vous souvenez que je dois partir en vacances avec mes parents, pas vrai ?
Kain : Oui, et ?
Leo : Et vous venez tous les deux avec moi. Départ prévu lundi soir, donc tu as le temps d'arranger ca avec ta mère, Kain.
Rachel : Tes parents seront d'accord ?
Leo : Ils n'ont pas le choix. S'ils refusent, je les plante, et on part tous les trois, entre amis.
Kain : T'es suicidaire, toi. Vraiment.
Leo : C'est ca, les amis.
Amélia : De mon côté, je vais faire mon possible pour guider le garde du corps qui doit vous accompagner vers vous avant lundi.
Leo : Donc, je prévois un voyage pour quatre. Autant que je plante mes parents, ce sera plus simple.
Amélia : Princesse, n'oubliez jamais ceci : L'avenir de notre royaume dépend de vous et de votre frère.
Rachel : Je le sais.
Amélia : Je m'en vais, j'ai bien des choses a faire. Kain, si tu as besoin de moi, utilise ceci.
Amélia tendit un morceau de papier à Kain, qui le prit et y jeta un oeil, avant de le ranger dans sa poche.
Amélia : Bon, je ne vous retiens pas plus longtemps.
Rachel : Prenez soin de vous !
Amélia : Oh, le temps de ma retraite est encore loin, jeune fille. Kain, Leo, je vous confie ma princesse ! Prenez soin d'elle !
Amélia s'éloigna, calmement, mais d'un pas ferme. Kain, quant a lui, défaisait les bandages qu'il lui restait.
Kain : Bon, notre horaire est tout tracé. Demain, je règle au plus vite le cas des jumeaux, et après-demain, on démarre.
Leo : Ca marche.
Rachel : Merci... Merci a tous les deux.
Rachel, qui avait tant bien que mal réussi a calmer ses larmes, ne put s'empêcher de les laisser a nouveau couler.
Kain : T'as pas a nous remercier. Nous sommes tes amis, non ?
Leo : Et on ne te laissera pas tomber, quoi qu'il arrive. Aie confiance en nous.
Rachel : Oui... Mais bon...
Kain : De plus, pleurer ne te servira a rien. Si t'es heureuse, souris, ca suffira.
Rachel : Je ne saurais pas... Après ce que j'ai appris sur mes parents...
Kain : Ca se comprend. Bon, on rentre ?
Leo : Je vais devoir vous planter ici, par contre.
Kain : Laisse-moi deviner... Tu vas annoncer la nouvelle a tes parents, comme quoi tu ne peux pas les accompagner parce que tu fais un voyage en solitaire avec trois amis ?
Leo : Trop fort. Comment t'as deviné ?
Kain : A chaque fois que tu parles de nous "planter", c'est pour quelque chose de grave. Et au vu des événements récents, cela ne pouvait être que ca.
Leo : Ouip. Bon, je file. A demain, les tourtereaux !
Rachel : A demain !
Kain : Et rentre tout droit.
Leo s'éloigna, au petit trot.
Rachel : Bon, on rentre ?
Kain : Vaut mieux, histoire que je tienne ma mère au courant.
Kain tourna les talons, imité par Rachel.
Rachel : Tu penses qu'elle réagira comment ?
Kain : J'en sais absolument rien. Et toi, une idée ?
Rachel : Pour le peu que je l'ai vue, elle me semblait compréhensive, donc je pense qu'elle acceptera. Mais elle s'en fera pour toi.
Kain : Normal. C'est pas tous les jours qu'on protège une princesse.
Rachel : Dis...
Kain : Oui ?
Rachel : Est-ce que... Ca change quelque chose pour toi ?
Kain : Quoi donc ?
Rachel : Ben... Le fait que je sois une princesse, justement.
Kain : Non, pas du tout. Pourquoi cela changerait quelque chose ?
Rachel : Je sais pas... L'argent, le statut social, ca peut changer bien des gens.
Kain : Je ne suis pas corruptible, apparemment.
Rachel : Tant mieux.
Rachel esquissa un petit sourire, qui fit rougir Kain, a sa grande surprise.
Kain : Joli sourire.
Rachel : Merci...
??? : Mignons, les tourtereaux. C'est quand que ca se mange ?
Kain : Maman...
Sarah : Oui ?
Kain : ...Tu peux éviter les remarques de ce genre ?
Sarah : Bah pourquoi ?
Kain : Ca me gêne, tout simplement.
Sarah : Je prends note. Alors, le devoir ? Et l'hopital ?
Kain : Le devoir avance bien. Et pour l'hopital, on a pas eu besoin d'y aller.
Sarah : Ah bon ? Qu'est-ce qui s'est passé ?
Kain : On a recroisé la vieille dame dont j'ai sauvé le sac. Et il se trouve qu'en plus de ses dons de voyance, elle a des dons de guérison.
Sarah : Attends... Me dis pas que...?
Pour toute réponse, Kain dénuda son épaule ainsi que son bras, jusqu'au coude, avant de se rhabiller.
Sarah : Surprenant...
Kain : Ah oui, et on a aussi eu une altercation avec les jumeaux de ton employeur.
Sarah : Ah, les deux gamins de merde qui se croient tout permis ? Ils ont déjà essayé de me faire virer par deux fois, mais leur père est loin d'être bête.
Kain : Tant mieux.
Sarah : Pourquoi, tu as du en venir aux mains ?
Kain : Pour défendre Rachel, oui. Et ils m'ont ouvertement menacé pour demain, au terrain vague.
Rachel : Ils nous ont ouvertement menacés, plutôt.
Kain : Oui, désolé.
Sarah : Si tu comptes te battre avec eux, tu as mon approbation. Mais n'oublie pas, ne porte jamais le premier coup. Compris ?
Kain : T'en fais pas pour ca.
Kain resta silencieux quelques secondes.
Sarah : Toi, t'as quelque chose de relativement gros a me demander, et t'oses pas, j'ai bon ou je suis dans le bon ?
Kain : Les deux. Mais avant de te poser la question, je dois t'expliquer la conversation qu'on a eu avec Amélia.
Sarah : Amélia ?
Kain : La vieille dame qui nous a soignés.
Sarah : Ah, d'accord.
Et Kain commença son explication, qui ne lui prit guère trop de temps. Sa mère écoutait avec attention, tandis que Rachel le reprenait sur les points ou il n'était pas assez précis.
Sarah : Et tu comptes emmener Rachel avec toi en vacances ?
Kain : Cela me semble être une bonne idée, histoire de l'aider a se planquer un peu.
Sarah : Bien pensé. Mais n'oublie pas de donner l'une ou l'autre trace de sa présence juste avant de revenir, histoire de leurrer ses éventuels poursuivants.
Kain : Bonne idée, j'y avais pas pensé.
Sarah : Bon, vous faites quoi, la ?
Kain : On comptait rentrer.
Sarah : J'ai du boulot jusqu'a six heures, donc essayez de vous occuper jusque la, d'accord ?
Kain : Ca devrait aller. Te surmène pas, non plus.
Sarah : Je prends note de la suggestion. A tantôt, les tourtereaux !
Et elle s'en alla en courant, afin d'éviter d'entendre une quelconque réponse de la part des deux concernés.
Kain : Elle y tient...
Rachel : Kain... Encore merci pour ce que tu fais pour moi...
Kain : C'est normal, voyons.
Kain, qui se trouvait un peu devant Rachel, se retourna et lui tendit la main, d'un geste parfaitement naturel.
Kain : On y va ?
Rachel hésita un peu, avant de lui prendre la main, puis de suivre son rythme, sans remarquer que, à une quarantaine de pas de la, une personne les observait depuis un buisson.
??? : Héhéhé... Elle croit qu'en batifolant un peu, elle va pouvoir m'échapper ? Elle se leurre...
La personne sortit du buisson ou elle se cachait.
??? : Tu seras bientôt a moi, princesse ! Et j'aurai ce que je cherche !
Izual
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27 juin 2010, 23:35
Chapitre 8 : L'enfant de la pluie
Samedi 22 mars 2008, 14h09
Kain et Rachel étaient sur le chemin du retour lorsque le temps, qui était resté sec, changea brusquement, pour faire place à une pluie de plus en plus forte. Surpris, tous deux se réfugièrent sous un arrêt de bus.
Kain : Tsss, j'aurais du penser a jeter un oeil a la météo...
Rachel : Ils ont annoncé des averses passagères avec un risque d'orage sur certaines régions. Dont la nôtre.
Kain : Je crois qu'il est un peu tard pour me prévenir, mais bon, c'est pas grave. On a qu'a attendre que la pluie se calme.
Rachel : Tu as raison... Mais il fait plutôt froid, d'un coup, tu ne crois pas ?
Kain : La pluie est assez fine, c'est un coup a s'attraper la crève, ce qui ne serait pas génial, vu ce qu'on a prévu.
Rachel : Oui...
Tous deux restèrent silencieux pendant un long moment. Rachel, ayant de plus en plus froid a cause de ses vêtements mouillés, éternua, ce qui inquiéta Kain.
Kain : Ca va ?
Rachel : Oui, rien de grave.
Kain : Faut dire, t'es pas mal trempée... Attends deux secondes...
Kain retira son sac de son dos, et en sortit un paquet de mouchoirs, qu'il tendit à Rachel.
Kain : Désolé, j'ai rien de mieux si tu veux te sécher.
Rachel : Merci...
Kain : De rien. Après tout, je suis censé te protéger, que ce soit contre des aggresseurs ou contre un rhume.
Rachel : Tu fais ca uniquement parce que tu dois me protéger ?
Kain : Non. Je ne te connaîtrais pas, j'aurais agi de la même manière.
Rachel : Ah bon...
Nouveau silence, qui fut brisé par le bruit d'une branche d'arbre qui se casse, suivi par un cri de douleur. Kain et Rachel se tournèrent vers le bruit en question, pour voir un jeune homme, semblant avoir une douzaine d'années, se relever. Il était habillé tout en noir, excepté son visage, qui était découvert. Kain s'approcha de lui.
Kain : Tu vas bien ?
??? : Ouch, ca fait mal... Eh, attends ! M'approche pas !
Kain : Hein ?
Le jeune homme se releva subitement, et sortit un poing américain, qu'il mit a sa main droite, avant de prendre une position de boxeur.
??? : Je vais te latter !
Kain : Euh... On se connaît ?
??? : Non ! Mais tu es un obstacle entre moi et celle que je vise !
Kain : Tu en veux à Rachel ? Très bien. Dans ce cas, va falloir que tu me passes sur le corps !
??? : Avec plaisir ! En garde !
Le jeune homme chargea Kain, mais a cause de la pluie, il dérapa et tomba par terre.
??? : Ouille...
Kain : Apprends a tenir sur tes jambes avant de venir te battre.
??? : Te moque pas de moi !
Il se releva d'un bond avant de foncer a nouveau sur Kain, qui l'esquiva avant de le faire trébucher d'un croche-pied. Emporté par son élan, le jeune homme ne put s'arrêter, et tomba par terre, sur la route.
??? : Argh... Ma cheville...!
Kain : Ca t'apprendra.
Le jeune homme essaya de se relever, mais sans succès, et retomba par terre.
??? : ...
Kain : Apparemment, je t'ai foulé la cheville. Ca t'empêchera de faire du mal a Rachel, j'espère.
??? : Jamais ! J'ai besoin de la rançon !
Kain : Pourquoi ?
??? : Ca ne te regarde pas !
Kain : Très bien, reste donc sous la pluie, avec ta cheville en piteux état.
??? : ...J'en ai besoin pour ma famille...
Kain : Ta famille ?
??? : Ma mère est dans le coma depuis deux ans, et personne ne sait quand elle se réveillera. Et je suis le troisième d'une famille de six enfants. Mes deux frères aînés sont partis vivre leur vie, et les trois plus jeunes ont été envoyés dans différentes familles d'accueil.
Il baissa la tête, l'air triste.
??? : J'ai besoin de cette récompense... Si je veux reformer ma famille et ramener ma mère parmi nous...
Un lourd silence s'installa, silence qui fut stoppé par le bruit d'une voiture en approche. Le jeune homme tenta de ramper jusqu'au trottoir, mais il n'allait pas assez vite, et il aurait été fauché si Kain ne l'avait pas aggrippé et porté en sécurité au dernier moment, avant de l'asseoir sur le banc de l'arrêt de bus, a la surprise de tout le monde, lui excepté.
??? : Tu m'as sauvé la vie ? Pourquoi ?
Kain : Tu n'es pas quelqu'un de mauvais, et tes objectifs sont nobles. Que dirais-tu de nous aider ?
??? : ...Pardon ?
Kain : Tu as très bien compris.
??? : Et j'y gagne quoi, en faisant cela ?
Kain : Si tu parviens a aider Rachel a récupérer son trône, je suis certain qu'elle t'aidera a réunir les membres de ta famille.
Il se tourna vers Rachel.
Kain : Pas vrai ?
Rachel : Bien entendu. Ce serait incorrect de ne pas aider ceux qui ont besoin de mon aide.
??? : ...
Rachel : Ecoute. Je sais ce que c'est de perdre ses parents. Et je ne souhaite a personne de perdre les membres de sa famille. Alors si je peux t'aider, je le ferai. Mais pour pouvoir t'aider, il me faut regagner mon trône en toute sécurité. Veux-tu m'aider pour que je puisse y arriver ?
??? : ...Présenté comme ca... Je ne pourrais pas refuser...
Kain : Tu as fait le bon choix.
Il lui tendit la main.
Kain : Je m'appelle Kain. Enchanté.
??? : Moi, c'est Rein.
Une poignée de main plus tard,...
Rein : Bon, quelle est la situation de ce côté ?
Kain : Nous sommes trois, toi inclus. Un autre mercenaire doit nous rejoindre d'ici peu, et nous devons partir lundi prochain, en direction d'une destination encore inconnue, en compagnie d'un ami qui nous servira de couverture.
Rein : Bon choix. De mon côté, je sais qu'il n'y a que peu de mercenaires qui sont au courant que la princesse se trouve ici. Aux dernières nouvelles, nous étions six sur les lieux, mais d'ici lundi, ce nombre devrait avoir triplé. Cela peut jouer à notre avantage, pour peu que nous puissions les leurrer tous.
Rachel : Tu penses a quoi, Rein ?
Rein : Un leurre, tiens. Comment veux-tu leurrer sans leurre ?
Kain : Logique... Mais comment comptes-tu les leurrer tous ?
Rein : Ca, je vais m'en charger. Mais pour cela, va falloir que je me rende au centre-ville. Et avec la cheville en compote, ca va être dur.
Kain : Ne t'en fais pas pour ca.
Kain sortit de sa poche le papier qu'Amélia lui avait donné, ainsi que son téléphone portable, et composa un numéro, avant de porter le téléphone a son oreille. C'est a la surprise de tout le monde qu'une sonnerie de téléphone sonna de derrière l'arrêt de bus. Tous se tournèrent dans la direction du bruit pour voir Amélia, qui les rejoignit, un parapluie avec elle.
Kain : Eh bien, plutôt rapide comme moyen.
Amélia : J'avais deviné que vous auriez besoin de moi... Alors, qu'y-a-t-il ?
Kain : Eh bien, nous avons une nouvelle recrue, mais elle a besoin de vos dons.
Amélia : Laisse-moi deviner... Tu as été trop affirmé dans ta volonté de protéger ma princesse, c'est bien ca ?
Kain : On peut voir ca ainsi.
Rein : En gros, il m'a blessé a la cheville, au point que je suis incapable de m'appuyer dessus.
Amélia : Je me doutais que cela se passerait ainsi. Ne bouge pas, Rein.
Rein : Hein ? Mais comment connaissez-vous mon...
Il s'interrompit, ne ressentant plus de douleur dans la cheville. Il se releva et fit quelques pas.
Rein : ...Mais c'est génial ! Comment vous faites ca ?
Amélia : Chacun ses petits secrets, Rein. Bon, ce n'est pas tout ca, mais si vous restez là, vous allez avoir un rhume. Prenez donc mon parapluie, je vous l'offre.
Kain : Mais... Et vous ?
Amélia : Oh, je vais prendre le bus. D'ailleurs, le voici.
Juste après qu'elle aie fini sa phrase, le bruit du bus se rapprochant se fit entendre.
Amélia : Sur ce, je me permets de prendre congé de vous. A notre prochaine rencontre, princesse !
Rachel la salua d'une profonde révérence, rapidement imitée par Rein. Amélia sourit, avant de se poster auprès du point d'arrêt du bus, tandis que les trois jeunes se regroupèrent, Kain tenant le parapluie ouvert au-dessus d'eux.
Kain : Bon, et si nous rentrions ?
Rachel : ...Il est quelle heure ?
Kain : Trois heures moins le quart. En nous dépéchant, on devrait être rentrés dans un quart d'heure.
Rein : Alors allons-y !
Et tous trois s'en allèrent, le pas rapide.
« Modifié: 27 juin 2010, 23:48 par Izual »
Samedi 22 mars 2008, 14h09
Kain et Rachel étaient sur le chemin du retour lorsque le temps, qui était resté sec, changea brusquement, pour faire place à une pluie de plus en plus forte. Surpris, tous deux se réfugièrent sous un arrêt de bus.
Kain : Tsss, j'aurais du penser a jeter un oeil a la météo...
Rachel : Ils ont annoncé des averses passagères avec un risque d'orage sur certaines régions. Dont la nôtre.
Kain : Je crois qu'il est un peu tard pour me prévenir, mais bon, c'est pas grave. On a qu'a attendre que la pluie se calme.
Rachel : Tu as raison... Mais il fait plutôt froid, d'un coup, tu ne crois pas ?
Kain : La pluie est assez fine, c'est un coup a s'attraper la crève, ce qui ne serait pas génial, vu ce qu'on a prévu.
Rachel : Oui...
Tous deux restèrent silencieux pendant un long moment. Rachel, ayant de plus en plus froid a cause de ses vêtements mouillés, éternua, ce qui inquiéta Kain.
Kain : Ca va ?
Rachel : Oui, rien de grave.
Kain : Faut dire, t'es pas mal trempée... Attends deux secondes...
Kain retira son sac de son dos, et en sortit un paquet de mouchoirs, qu'il tendit à Rachel.
Kain : Désolé, j'ai rien de mieux si tu veux te sécher.
Rachel : Merci...
Kain : De rien. Après tout, je suis censé te protéger, que ce soit contre des aggresseurs ou contre un rhume.
Rachel : Tu fais ca uniquement parce que tu dois me protéger ?
Kain : Non. Je ne te connaîtrais pas, j'aurais agi de la même manière.
Rachel : Ah bon...
Nouveau silence, qui fut brisé par le bruit d'une branche d'arbre qui se casse, suivi par un cri de douleur. Kain et Rachel se tournèrent vers le bruit en question, pour voir un jeune homme, semblant avoir une douzaine d'années, se relever. Il était habillé tout en noir, excepté son visage, qui était découvert. Kain s'approcha de lui.
Kain : Tu vas bien ?
??? : Ouch, ca fait mal... Eh, attends ! M'approche pas !
Kain : Hein ?
Le jeune homme se releva subitement, et sortit un poing américain, qu'il mit a sa main droite, avant de prendre une position de boxeur.
??? : Je vais te latter !
Kain : Euh... On se connaît ?
??? : Non ! Mais tu es un obstacle entre moi et celle que je vise !
Kain : Tu en veux à Rachel ? Très bien. Dans ce cas, va falloir que tu me passes sur le corps !
??? : Avec plaisir ! En garde !
Le jeune homme chargea Kain, mais a cause de la pluie, il dérapa et tomba par terre.
??? : Ouille...
Kain : Apprends a tenir sur tes jambes avant de venir te battre.
??? : Te moque pas de moi !
Il se releva d'un bond avant de foncer a nouveau sur Kain, qui l'esquiva avant de le faire trébucher d'un croche-pied. Emporté par son élan, le jeune homme ne put s'arrêter, et tomba par terre, sur la route.
??? : Argh... Ma cheville...!
Kain : Ca t'apprendra.
Le jeune homme essaya de se relever, mais sans succès, et retomba par terre.
??? : ...
Kain : Apparemment, je t'ai foulé la cheville. Ca t'empêchera de faire du mal a Rachel, j'espère.
??? : Jamais ! J'ai besoin de la rançon !
Kain : Pourquoi ?
??? : Ca ne te regarde pas !
Kain : Très bien, reste donc sous la pluie, avec ta cheville en piteux état.
??? : ...J'en ai besoin pour ma famille...
Kain : Ta famille ?
??? : Ma mère est dans le coma depuis deux ans, et personne ne sait quand elle se réveillera. Et je suis le troisième d'une famille de six enfants. Mes deux frères aînés sont partis vivre leur vie, et les trois plus jeunes ont été envoyés dans différentes familles d'accueil.
Il baissa la tête, l'air triste.
??? : J'ai besoin de cette récompense... Si je veux reformer ma famille et ramener ma mère parmi nous...
Un lourd silence s'installa, silence qui fut stoppé par le bruit d'une voiture en approche. Le jeune homme tenta de ramper jusqu'au trottoir, mais il n'allait pas assez vite, et il aurait été fauché si Kain ne l'avait pas aggrippé et porté en sécurité au dernier moment, avant de l'asseoir sur le banc de l'arrêt de bus, a la surprise de tout le monde, lui excepté.
??? : Tu m'as sauvé la vie ? Pourquoi ?
Kain : Tu n'es pas quelqu'un de mauvais, et tes objectifs sont nobles. Que dirais-tu de nous aider ?
??? : ...Pardon ?
Kain : Tu as très bien compris.
??? : Et j'y gagne quoi, en faisant cela ?
Kain : Si tu parviens a aider Rachel a récupérer son trône, je suis certain qu'elle t'aidera a réunir les membres de ta famille.
Il se tourna vers Rachel.
Kain : Pas vrai ?
Rachel : Bien entendu. Ce serait incorrect de ne pas aider ceux qui ont besoin de mon aide.
??? : ...
Rachel : Ecoute. Je sais ce que c'est de perdre ses parents. Et je ne souhaite a personne de perdre les membres de sa famille. Alors si je peux t'aider, je le ferai. Mais pour pouvoir t'aider, il me faut regagner mon trône en toute sécurité. Veux-tu m'aider pour que je puisse y arriver ?
??? : ...Présenté comme ca... Je ne pourrais pas refuser...
Kain : Tu as fait le bon choix.
Il lui tendit la main.
Kain : Je m'appelle Kain. Enchanté.
??? : Moi, c'est Rein.
Une poignée de main plus tard,...
Rein : Bon, quelle est la situation de ce côté ?
Kain : Nous sommes trois, toi inclus. Un autre mercenaire doit nous rejoindre d'ici peu, et nous devons partir lundi prochain, en direction d'une destination encore inconnue, en compagnie d'un ami qui nous servira de couverture.
Rein : Bon choix. De mon côté, je sais qu'il n'y a que peu de mercenaires qui sont au courant que la princesse se trouve ici. Aux dernières nouvelles, nous étions six sur les lieux, mais d'ici lundi, ce nombre devrait avoir triplé. Cela peut jouer à notre avantage, pour peu que nous puissions les leurrer tous.
Rachel : Tu penses a quoi, Rein ?
Rein : Un leurre, tiens. Comment veux-tu leurrer sans leurre ?
Kain : Logique... Mais comment comptes-tu les leurrer tous ?
Rein : Ca, je vais m'en charger. Mais pour cela, va falloir que je me rende au centre-ville. Et avec la cheville en compote, ca va être dur.
Kain : Ne t'en fais pas pour ca.
Kain sortit de sa poche le papier qu'Amélia lui avait donné, ainsi que son téléphone portable, et composa un numéro, avant de porter le téléphone a son oreille. C'est a la surprise de tout le monde qu'une sonnerie de téléphone sonna de derrière l'arrêt de bus. Tous se tournèrent dans la direction du bruit pour voir Amélia, qui les rejoignit, un parapluie avec elle.
Kain : Eh bien, plutôt rapide comme moyen.
Amélia : J'avais deviné que vous auriez besoin de moi... Alors, qu'y-a-t-il ?
Kain : Eh bien, nous avons une nouvelle recrue, mais elle a besoin de vos dons.
Amélia : Laisse-moi deviner... Tu as été trop affirmé dans ta volonté de protéger ma princesse, c'est bien ca ?
Kain : On peut voir ca ainsi.
Rein : En gros, il m'a blessé a la cheville, au point que je suis incapable de m'appuyer dessus.
Amélia : Je me doutais que cela se passerait ainsi. Ne bouge pas, Rein.
Rein : Hein ? Mais comment connaissez-vous mon...
Il s'interrompit, ne ressentant plus de douleur dans la cheville. Il se releva et fit quelques pas.
Rein : ...Mais c'est génial ! Comment vous faites ca ?
Amélia : Chacun ses petits secrets, Rein. Bon, ce n'est pas tout ca, mais si vous restez là, vous allez avoir un rhume. Prenez donc mon parapluie, je vous l'offre.
Kain : Mais... Et vous ?
Amélia : Oh, je vais prendre le bus. D'ailleurs, le voici.
Juste après qu'elle aie fini sa phrase, le bruit du bus se rapprochant se fit entendre.
Amélia : Sur ce, je me permets de prendre congé de vous. A notre prochaine rencontre, princesse !
Rachel la salua d'une profonde révérence, rapidement imitée par Rein. Amélia sourit, avant de se poster auprès du point d'arrêt du bus, tandis que les trois jeunes se regroupèrent, Kain tenant le parapluie ouvert au-dessus d'eux.
Kain : Bon, et si nous rentrions ?
Rachel : ...Il est quelle heure ?
Kain : Trois heures moins le quart. En nous dépéchant, on devrait être rentrés dans un quart d'heure.
Rein : Alors allons-y !
Et tous trois s'en allèrent, le pas rapide.
Izual
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27 juin 2010, 23:36
Chapitre 9 : L'allié
Samedi 22 mars 2008, 18h42
Kain, Rein et Rachel étaient rentrés chez Kain, ou les attendaient Leo et Sarah. Rein fut présenté et rapidement accepté par Sarah, à qui les événements récents furent expliqués, et qui décida de se charger de l'organisation du groupe une fois qu'elle apprit que Leo avait eu l'accord de ses parents pour sa petite escapade.
Sarah : Bon, vous avez quoi de prévu, pour demain ?
Kain : Au matin, rendez-vous avec le reste de la classe au terrain vague. On est censés montrer l'avancée de nos devoirs au prof, qui nous donnera quelques conseils pour avancer.
Leo : Faut pas oublier de parler au prof de Rachel, ainsi que de notre escapade.
Kain : Et quelle excuse tu comptes trouver ?
Leo : L'avancée de ton devoir, tiens.
Kain : Et bien entendu, je sers d'excuse.
Sarah : Bon, on peut également compter sur le fait que les jumeaux ne te laisseront surement pas tranquille.
Kain : Oui. Mais je ne compte pas non plus me laisser marcher sur les pieds, donc ne sois pas étonnée si tu me vois rentrer dans un sale état.
Sarah : Tu as de bonnes raisons, donc il n'y a pas de problème.
Rein : Pendant ce temps, je me chargerai de créer la diversion, avant de revenir ici par un chemin détourné. Je vous attendrai ensuite.
Rachel : Quant a moi, j'accompagne Kain et Leo. Et avec un peu de chance, leur professeur aura quelques informations concernant ma maladie, que je pourrai utiliser a bon escient.
Sarah : Bien, tout est prêt, alors... On passe a table ?
Leo : Je meurs de faim !
Et tous s'installèrent à table. Le repas fut rapidement englouti, puis la soirée s'organisa en de longues discussions entre Rachel et Sarah, et entre Kain et Rein, tandis que Leo retourna chez lui préparer ses affaires.
Sarah : Alors, finalement, t'as fini par manger Kain ?
Rachel : Pardon ?
Sarah : Allons, on me la fait pas, a moi. Je suis sûre que tu en pinces déjà pour lui.
Rachel : C'est vrai que nous sommes proches, lui et moi, mais pas a ce point !
Sarah : Dommage.
Rachel : Pourquoi ?
Sarah : Kain a souvent été seul, et en vous incluant, toi, Leo et Rein, ses amis peuvent se compter sur dix doigts. Donc, je pensais que ce serait bien qu'il trouve l'amour.
Rachel : Il a eu un passé si difficile que cela ?
Sarah : Il ne t'en a pas parlé, je suppose... Deux secondes, je vais chercher du café, et je te raconte ca.
Kain : J'espère que tu ne nous fausseras pas faux bond. Rachel compte sur toi, tu sais.
Rein : Ca m'étonnerait qu'elle me fasse autant confiance. J'étais son ennemi, il y a peu.
Kain : Elle n'aurait pas parlé aussi franchement devant toi si elle n'avait pas confiance. Au passage, quel est ton plan de leurre ?
Rein : Je préfère ne pas en parler. C'est une partie de moi que j'aime ne pas expliquer.
Kain : Tu as bien parlé de ta famille, et je doute que ton plan soit si dégradant que ca.
Rein : Bon... Mais tu ne critiques pas mon plan, ok ?
Kain : Ca marche. Je t'écoute.
Rein : Etant donné que j'ai toujours été bon pour me camoufler, je vais me... Me déguiser en Rachel, puis attirer les mercenaires loin d'ici...
Kain : Bon plan. J'espère juste que tu ne te feras pas remarquer, cela risque de faire de toi la risée des mercenaires.
Rein : ...Tu ne te moques pas ?
Kain : Pourquoi je me moquerais ? Après tout, tous les plans pour couvrir Rachel sont bons a prendre. Et le tien me semble suffisamment ingénieux et osé pour que d'autres mercenaires n'y pensent pas.
Rein : Vu comme ca, tu as raison.
Kain : De plus, si Rachel a confiance en toi, je pense que je peux faire de même.
Rein : Merci... Mais qu'est-ce qui te donne autant de motivation pour protéger la princesse ? Tu serais pas amoureux d'elle, par hasard ?
Kain : On croirait entendre ma mère...
Rein : Désolé...
Finalement, la nuit vint, et tous partirent se coucher, après une soirée riche en discussions.
Rachel : Eh bien voilà, on est partis pour une nouvelle nuit ensemble... Ca te dérange pas, j'espère ?
Kain : Pourquoi est-ce que ca me dérangerait ?
Rachel : Euh... Bonne question... Peut-être parce que je suis une fille, et toi un garçon ?
Kain : Ne t'en fais pas. Si ca me dérangeait, je serais parti rejoindre Rein dans le salon.
Rachel : Il ne risque pas d'attraper froid ?
Kain : Ma mère a laissé le chauffage, et il a des couvertures. Ne t'inquiète pas pour lui, et pense a bien dormir.
Rachel : Tu as raison.
Kain se coucha, rapidement imité par Rachel. Alors qu'il fermait les yeux, il sentit les bras de Rachel passer autour de lui.
Kain : Euh, je peux savoir ce que tu fais, la ?
Rachel : Je te rends la pareille pour hier. Tu peux te retourner si tu veux.
Kain : Ca va, mets-toi plutôt a l'aise.
Rachel : Je suis à l'aise comme ca. Et puis, tu sens plutôt bon, c'est agréable.
Kain (rouge) : ...Comme tu veux. Bonne nuit.
Rachel : Bonne nuit.
Rachel s'endormit rapidement, mais Kain eut un peu plus de mal, troublé par le fait que Rachel l'étrégnait. Il ne parvint a s'endormir qu'une heure après, et fut parmi les premiers a s'éveiller le lendemain. Il ne parvint cependant pas a se dégager de l'étreinte sans la réveiller.
Rachel : Hmmm... L'est quelle heure ?
Kain : L'heure de te lever, princesse. Bien dormi ?
Rachel : Avec ton odeur, oui. Je n'ai pas cauchemardé une seule fois, alors que ca aurait du m'arriver, au vu des événements passés.
Kain : Bah, si ca peut t'aider a bien dormir, je te laisserai une plaçe à l'occasion.
Rachel : Ca marche ! Bon, on descend ?
Kain : A tes ordres, chef.
Rapidement préparés, Rachel et Kain descendirent dans le salon, ou les attendait Sarah.
Rachel : Coucou !
Sarah : Coucou, les tourtereaux. Bien roucoulé ?
Kain : Maman... Ou est Rein ?
Sarah : Il est déjà parti. Et franchement, il était méconnaissable... On aurait vraiment dit Rachel !
Rachel : Attendez... Il s'est déguisé en moi ?
Kain : Oui, pour te servir de couverture. Et c'est pourquoi tu as des vêtements plutôt masculins aujourd'hui.
Rachel : D'accord.
Sarah : Mangez un bout avant de partir, ca ne peut que vous faire du bien.
Kain : D'accord.
Trois quarts d'heure plus tard, ils se trouvaient sur le terrain vague, ou étaient déjà la majorité des élèves. Les seuls absents étaient Léo, les jumeaux, et deux-trois autres.
Rachel : Tiens, Leo est pas arrivé a se lever ?
Kain : Le connaissant, je pense plutôt que...
Leo : Ah, vous voilà !
Comme s'il avait senti qu'on parlait de lui, Leo venait d'arriver, derrière Kain. Il les salua tous deux.
Leo : Pfiou, j'ai cru ne pas pouvoir arriver a l'heure.
Kain : Tracasse. Par contre, les jumeaux sont pas la, ca me travaille.
Leo : Bah, y auront eu peur, c'est tout.
??? : Bon, on commence a regarder les copies, monsieur Stannens ?
Le prof toussota, comme pour attirer l'attention.
M. Stannens : Comme vous voulez. Et tant pis pour les absents, ils seront côtés plus sévèrement.
Les uns après les autres, il passa près des élèves, prenant quelques notes sur l'avancée du travail qu'ils avaient fournis. Il s'arrêta finalement près de Kain et de Leo.
M. Stannens : Et c'est par vous que je termine. Alors, ou ca en est ?
Leo : Pour moi, j'ai le sujet, et c'est quasiment fini. Il faut juste que je renote ca au propre.
M. Stannens : Ce ne serait pas un luxe. Quelle légende ?
Leo : Celle du Ragnarok.
M. Stannens : Fais gaffe, t'as choisi un gros sujet. Et je suis quasi incollable dessus. Par contre, t'es le seul a bosser dessus, pour le moment... Eh, mais on dirait que tu as vraiment bien bossé dessus ! Franchement, tu me rends ca au propre et sans fautes, et tu devrais avoir dans les 75-80 % pour ta période. Et toi, Kain ?
Kain : Devinez quelle légende j'ai choisi ?
M. Stannens : Cela ne m'étonnerait pas que tu aies pris celle des personnes ailées. C'est ton genre.
Kain : Bingo. Et c'est justement de cela que j'aimerais vous parler. Tout d'abord, j'aimerais vous présenter Rachel, une amie a moi.
M. Stannens : Enchanté, mademoiselle.
Kain : Elle est atteinte d'une maladie identique a la malédiction de cette légende, sans pour autant connaître ses origines. Pourriez-vous nous aider ?
M. Stannens : Eh bien, tu as le don pour me surprendre. Soit, voilà ce que je sais. Apparemment, le premier cas a été découvert...
Kain : ...En Corée du Nord, ca, je sais.
M. Stannens : Mais sais-tu que ce cas a terminé en morts en chaine dans un temple ?
Kain : Pardon ?
M. Stannens : Les gens ont cru a la légende sur laquelle tu as travaillé, et ont pensé être tous malades. Ils sont tous devenus fous, et certains se sont mis a tuer les autres, avant de se suicider.
Rachel : C'est horrible...
M. Stannens : Mais c'est la que ca devient intéressant. Avant cela, l'un d'entre eux a gravé à même la pierre un message, dans la roche. Il aurait eu une illumination, et il y aurait expliqué quoi faire pour guérir de cette malédiction. Mais le langage est trop ancien pour être traduit. Juste un bout de phrase a été plus ou moins retranscrit... Il disait "A la source de tous les maux se...".
Leo : Se ?
M. Stannens : Ca continue après le "se". Mais c'est intraduisible. Il faudrait des années pour obtenir une traduction complète, pour peu que des gens se donnent la peine de le faire...
Kain : Je vois... Au fait, nous serons peut-être absents, Leo et moi, a la rentrée. Nous devons partir pour diverses raisons, que nous vous expliquerons une fois rentrés.
M. Stannens : Ca ne te ressemble pas de faire des mystères. Enfin, si j'ai des explications a votre retour, je ne peux que vous faire confiance. Faites juste attention a vous, cela chagrinerait certains de vos professeurs et de vos condisciples de savoir qu'il vous est arrivé quelque chose.
Kain : Merci de votre sollicitude, monsieur.
M. Stannens : Bon, tous les présents ayant été vérifiés, il ne me reste plus qu'a vous souhaiter de bonnes vacances et a prendre congé de vous. Bonne journée !
Le prof tourna les talons et partit, calmement.
Rachel : Eh bien, il est calé, ton professeur.
Leo : N'est-ce pas ? N'empêche, c'est gore, cette histoire de massacre en série...
Kain : J'ai bien envie de partir voir ce temple de mes propres yeux, pas vous ?
Leo : Si tu penses pouvoir déchiffrer le message, je t'arrête tout de suite, tu en seras incapable. N'espère pas pouvoir tout savoir, non plus.
Kain : Je ne pense pas pouvoir déchiffrer le message d'entrée de jeu. Mais avec quelques photos de la stèle, et un bon boulot sur le sujet une fois rentré, je devrais pouvoir me dépatouiller.
Leo : T'es un acharné. Mais bon, cela devrait nous donner un lieu ou nous rendre le temps que l'affaire avec Rachel se tasse. T'en dis quoi, Rachel ?
Rachel : Kain... Tu te sens vraiment capable de traduire cela ?
Kain : Il me faudra du temps, mais si cela peut te soigner, je tiens a tenter le coup.
Rachel : Merci.
Leo : Bon, c'est pas tout ca, mais je tiens pas a passer la journée a glander, moi. On se barre ?
Kain : Bonne idée, pour une fois. Je ne tiens pas a tomber sur les jumeaux.
??? : Tiens, on parle de nous.
Stéphane venait d'arriver sur les lieux, avec son frère derrière lui. Ils bloquaient délibérément le chemin de Kain et de ses amis.
Kain : Hors de mon chemin, vous deux.
Stéphane : Oh, comment il me parle, l'anglais. T'as vu ca, frangin ?
Nicolas : En effet, c'est surprenant. Moi qui pensais qu'il allait s'écraser, après ce qui s'est passé hier,...
Kain : Quoi, parce que tu as menacé de t'en prendre a ma mère ?
Stéphane : C'est bien, t'es lucide. Tiens, revoilà la demoiselle d'hier. T'es venue t'excuser ?
Rachel : Dans tes rêves !
Stéphane : Ouh la, pas commode... Dommage, on se serait mieux amusés si tu avais été consentante, mais bon, c'est pas ca qui m'arrête...
Kain : Touche là et je te démolis.
Stéphane : Tu veux essayer ? Parce que je te préviens, ce sont pas des paroles qui vont m'arrêter, mon gars.
Stéphane fit un pas vers Rachel, tandis que Kain se plaça entre eux, fixant Stéphane du regard.
Stéphane : Je vois que tu es sérieux. Très bien. Recule, frangin.
Kain : Leo, recule avec Rachel.
Stéphane lança un coup de pied au visage de Kain, qui le bloqua du revers du bras avant de frapper l'entrejambe de Stéphane d'un bon coup de son poing disponible. L'effet fut immédiat : Stéphane se tordit de douleur, reculant de quelques centimètres. Kain saisit l'occasion pour frapper a son tour, avec le même geste que Stéphane, a la différence près que son coup de pied passa sans problème. Stéphane tomba a terre.
Kain : Tu as compris, la ? Maintenant, laisse-nous passer.
Stéphane : Pfff... Tu... Tu rigoles !
D'un bond, Stéphane se releva, et profita de la poussée pour charger Kain d'un coup de tête dans l'estomac. Kain leva le genou, mais trop tard, et ne put bloquer le coup de poing qui suivit. Il tomba assis, et son nez commença a saigner. Il sortit un mouchoir, s'essuya, puis le remit dans sa poche, avant de se lever.
Kain : Pas mal, pour un gamin de merde.
Stéphane : Tu m'as appelé comment ?
Kain : Un gamin de merde, pourquoi ?
Stéphane : J'vais te crever, sale con !
Stéphane attrapa Kain par le cou. Ce dernier profita de l'appui pour lançer ses deux pieds, qui atterrirent dans une des côtes de Stéphane. Il le lâcha, et Kain retomba, pour se relever aussitôt. Il ne laissa pas a Stéphane le temps de souffler, lui portant quelques coups au visage et au ventre, avant d'en finir par un autre coup de pied dans les côtes, de l'autre côté. Stéphane tomba et ne se releva pas. Kain ne demanda pas son reste et retourna auprès de Leo et de Rachel.
Kain : On y va.
Nicolas : Pas question.
Kain : De quoi tu te mêles ?
Nicolas : Tu viens de rosser mon frère. C'est a moi de le venger et de venger son honneur.
Kain : Son honneur vaut-il vraiment la peine d'être protéger ? Je te rappelle que si je n'intervenais pas, il allait violer une fille !
Nicolas : Trêve de bavardages. Viens te battre !
Avant que Kain n'ait le temps de réagir, Nicolas lui faucha les deux jambes d'une balayette, avant d'appuyer sa chute par un coup de poing dans le creux du torse, lui coupant la respiration.
Nicolas : Maintenant, j'emmène cette fille, comme le voulait mon frère.
??? : Pas si je t'en empêche !
A la surprise de tout le monde, un homme, apparemment âgé d'une vingtaine d'années, se tenait derrière Nicolas, lui tenant le couteau sous la gorge.
??? : Tu vas gentiment faire demi-tour et t'en aller, a moins, bien sûr, que ton honneur se borne aussi a mourir pour ton frère.
Nicolas : ...Qui êtes-vous ?
??? : Quelqu'un qui ne te laissera pas t'en prendre a cette demoiselle.
Rachel : Cette voix...
Nicolas : ...Très bien, je m'en vais. Mais la prochaine fois,...
??? : La prochaine fois que toi ou ton frère vous en prenez a elle, je vous tuerai.
Nicolas : ...
Sans dire un mot, Nicolas prit son frère sur ses épaules, avant de s'en aller. L'inconnu jeta un oeil à Kain, qui se relevait lentement.
Kain : Merci... Qui êtes-vous ?
Rachel : C'est toi, mon frère ?
??? : Oui. Je me présente, je m'appelle Igels, frère de Rachel, mandaté par la grande sage Amélia pour veiller sur elle jusqu'a ce qu'elle puisse prendre la plaçe qui lui revient sur le trône de Saidara.
Il tendit une main à Kain.
Igels : Tu dois être Kain, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Enchanté.
Igels aida Kain a se relever.
Igels : J'espère que tu as une bonne explication pour ta défaite.
Kain : ...Pardon ?
Igels : Tu es censé protéger ma soeur. Tu ne peux pas te permettre d'être faible, envers quelque adversaire que ce soit !
Rachel : Igels, ca suffit !
Igels : ...Très bien. Mais n'oublie pas ceci, Kain : Faible comme tu es, tu es inutile auprès de Rachel.
Rachel : Je t'ai dit d'arrêter !
Igels : ...Quels sont tes ordres, ma soeur ?
Rachel : Déjà, j'aimerais que tu t'excuses envers Kain. Ensuite, nous allons rentrer chez lui, pour établir les préparatifs de notre départ de demain.
Igels : Je suis au regret de refuser de m'excuser.
Rachel : Mais... Pourquoi ?
Igels : Parce que j'ai pensé ce que j'ai dit. Les faibles n'ont aucune plaçe sur le champ de bataille.
Igels se tourna vers Leo.
Igels : Peux-tu me montrer le chemin ?
Kain : Inutile. Le "faible" va s'en charger.
Rachel : Kain !
Kain : Désolé. On y va.
Et tous marchèrent vers chez Kain, qui menait la marche, encore furieux des paroles d'Igels.
« Modifié: 27 juin 2010, 23:48 par Izual »
Samedi 22 mars 2008, 18h42
Kain, Rein et Rachel étaient rentrés chez Kain, ou les attendaient Leo et Sarah. Rein fut présenté et rapidement accepté par Sarah, à qui les événements récents furent expliqués, et qui décida de se charger de l'organisation du groupe une fois qu'elle apprit que Leo avait eu l'accord de ses parents pour sa petite escapade.
Sarah : Bon, vous avez quoi de prévu, pour demain ?
Kain : Au matin, rendez-vous avec le reste de la classe au terrain vague. On est censés montrer l'avancée de nos devoirs au prof, qui nous donnera quelques conseils pour avancer.
Leo : Faut pas oublier de parler au prof de Rachel, ainsi que de notre escapade.
Kain : Et quelle excuse tu comptes trouver ?
Leo : L'avancée de ton devoir, tiens.
Kain : Et bien entendu, je sers d'excuse.
Sarah : Bon, on peut également compter sur le fait que les jumeaux ne te laisseront surement pas tranquille.
Kain : Oui. Mais je ne compte pas non plus me laisser marcher sur les pieds, donc ne sois pas étonnée si tu me vois rentrer dans un sale état.
Sarah : Tu as de bonnes raisons, donc il n'y a pas de problème.
Rein : Pendant ce temps, je me chargerai de créer la diversion, avant de revenir ici par un chemin détourné. Je vous attendrai ensuite.
Rachel : Quant a moi, j'accompagne Kain et Leo. Et avec un peu de chance, leur professeur aura quelques informations concernant ma maladie, que je pourrai utiliser a bon escient.
Sarah : Bien, tout est prêt, alors... On passe a table ?
Leo : Je meurs de faim !
Et tous s'installèrent à table. Le repas fut rapidement englouti, puis la soirée s'organisa en de longues discussions entre Rachel et Sarah, et entre Kain et Rein, tandis que Leo retourna chez lui préparer ses affaires.
Sarah : Alors, finalement, t'as fini par manger Kain ?
Rachel : Pardon ?
Sarah : Allons, on me la fait pas, a moi. Je suis sûre que tu en pinces déjà pour lui.
Rachel : C'est vrai que nous sommes proches, lui et moi, mais pas a ce point !
Sarah : Dommage.
Rachel : Pourquoi ?
Sarah : Kain a souvent été seul, et en vous incluant, toi, Leo et Rein, ses amis peuvent se compter sur dix doigts. Donc, je pensais que ce serait bien qu'il trouve l'amour.
Rachel : Il a eu un passé si difficile que cela ?
Sarah : Il ne t'en a pas parlé, je suppose... Deux secondes, je vais chercher du café, et je te raconte ca.
Kain : J'espère que tu ne nous fausseras pas faux bond. Rachel compte sur toi, tu sais.
Rein : Ca m'étonnerait qu'elle me fasse autant confiance. J'étais son ennemi, il y a peu.
Kain : Elle n'aurait pas parlé aussi franchement devant toi si elle n'avait pas confiance. Au passage, quel est ton plan de leurre ?
Rein : Je préfère ne pas en parler. C'est une partie de moi que j'aime ne pas expliquer.
Kain : Tu as bien parlé de ta famille, et je doute que ton plan soit si dégradant que ca.
Rein : Bon... Mais tu ne critiques pas mon plan, ok ?
Kain : Ca marche. Je t'écoute.
Rein : Etant donné que j'ai toujours été bon pour me camoufler, je vais me... Me déguiser en Rachel, puis attirer les mercenaires loin d'ici...
Kain : Bon plan. J'espère juste que tu ne te feras pas remarquer, cela risque de faire de toi la risée des mercenaires.
Rein : ...Tu ne te moques pas ?
Kain : Pourquoi je me moquerais ? Après tout, tous les plans pour couvrir Rachel sont bons a prendre. Et le tien me semble suffisamment ingénieux et osé pour que d'autres mercenaires n'y pensent pas.
Rein : Vu comme ca, tu as raison.
Kain : De plus, si Rachel a confiance en toi, je pense que je peux faire de même.
Rein : Merci... Mais qu'est-ce qui te donne autant de motivation pour protéger la princesse ? Tu serais pas amoureux d'elle, par hasard ?
Kain : On croirait entendre ma mère...
Rein : Désolé...
Finalement, la nuit vint, et tous partirent se coucher, après une soirée riche en discussions.
Rachel : Eh bien voilà, on est partis pour une nouvelle nuit ensemble... Ca te dérange pas, j'espère ?
Kain : Pourquoi est-ce que ca me dérangerait ?
Rachel : Euh... Bonne question... Peut-être parce que je suis une fille, et toi un garçon ?
Kain : Ne t'en fais pas. Si ca me dérangeait, je serais parti rejoindre Rein dans le salon.
Rachel : Il ne risque pas d'attraper froid ?
Kain : Ma mère a laissé le chauffage, et il a des couvertures. Ne t'inquiète pas pour lui, et pense a bien dormir.
Rachel : Tu as raison.
Kain se coucha, rapidement imité par Rachel. Alors qu'il fermait les yeux, il sentit les bras de Rachel passer autour de lui.
Kain : Euh, je peux savoir ce que tu fais, la ?
Rachel : Je te rends la pareille pour hier. Tu peux te retourner si tu veux.
Kain : Ca va, mets-toi plutôt a l'aise.
Rachel : Je suis à l'aise comme ca. Et puis, tu sens plutôt bon, c'est agréable.
Kain (rouge) : ...Comme tu veux. Bonne nuit.
Rachel : Bonne nuit.
Rachel s'endormit rapidement, mais Kain eut un peu plus de mal, troublé par le fait que Rachel l'étrégnait. Il ne parvint a s'endormir qu'une heure après, et fut parmi les premiers a s'éveiller le lendemain. Il ne parvint cependant pas a se dégager de l'étreinte sans la réveiller.
Rachel : Hmmm... L'est quelle heure ?
Kain : L'heure de te lever, princesse. Bien dormi ?
Rachel : Avec ton odeur, oui. Je n'ai pas cauchemardé une seule fois, alors que ca aurait du m'arriver, au vu des événements passés.
Kain : Bah, si ca peut t'aider a bien dormir, je te laisserai une plaçe à l'occasion.
Rachel : Ca marche ! Bon, on descend ?
Kain : A tes ordres, chef.
Rapidement préparés, Rachel et Kain descendirent dans le salon, ou les attendait Sarah.
Rachel : Coucou !
Sarah : Coucou, les tourtereaux. Bien roucoulé ?
Kain : Maman... Ou est Rein ?
Sarah : Il est déjà parti. Et franchement, il était méconnaissable... On aurait vraiment dit Rachel !
Rachel : Attendez... Il s'est déguisé en moi ?
Kain : Oui, pour te servir de couverture. Et c'est pourquoi tu as des vêtements plutôt masculins aujourd'hui.
Rachel : D'accord.
Sarah : Mangez un bout avant de partir, ca ne peut que vous faire du bien.
Kain : D'accord.
Trois quarts d'heure plus tard, ils se trouvaient sur le terrain vague, ou étaient déjà la majorité des élèves. Les seuls absents étaient Léo, les jumeaux, et deux-trois autres.
Rachel : Tiens, Leo est pas arrivé a se lever ?
Kain : Le connaissant, je pense plutôt que...
Leo : Ah, vous voilà !
Comme s'il avait senti qu'on parlait de lui, Leo venait d'arriver, derrière Kain. Il les salua tous deux.
Leo : Pfiou, j'ai cru ne pas pouvoir arriver a l'heure.
Kain : Tracasse. Par contre, les jumeaux sont pas la, ca me travaille.
Leo : Bah, y auront eu peur, c'est tout.
??? : Bon, on commence a regarder les copies, monsieur Stannens ?
Le prof toussota, comme pour attirer l'attention.
M. Stannens : Comme vous voulez. Et tant pis pour les absents, ils seront côtés plus sévèrement.
Les uns après les autres, il passa près des élèves, prenant quelques notes sur l'avancée du travail qu'ils avaient fournis. Il s'arrêta finalement près de Kain et de Leo.
M. Stannens : Et c'est par vous que je termine. Alors, ou ca en est ?
Leo : Pour moi, j'ai le sujet, et c'est quasiment fini. Il faut juste que je renote ca au propre.
M. Stannens : Ce ne serait pas un luxe. Quelle légende ?
Leo : Celle du Ragnarok.
M. Stannens : Fais gaffe, t'as choisi un gros sujet. Et je suis quasi incollable dessus. Par contre, t'es le seul a bosser dessus, pour le moment... Eh, mais on dirait que tu as vraiment bien bossé dessus ! Franchement, tu me rends ca au propre et sans fautes, et tu devrais avoir dans les 75-80 % pour ta période. Et toi, Kain ?
Kain : Devinez quelle légende j'ai choisi ?
M. Stannens : Cela ne m'étonnerait pas que tu aies pris celle des personnes ailées. C'est ton genre.
Kain : Bingo. Et c'est justement de cela que j'aimerais vous parler. Tout d'abord, j'aimerais vous présenter Rachel, une amie a moi.
M. Stannens : Enchanté, mademoiselle.
Kain : Elle est atteinte d'une maladie identique a la malédiction de cette légende, sans pour autant connaître ses origines. Pourriez-vous nous aider ?
M. Stannens : Eh bien, tu as le don pour me surprendre. Soit, voilà ce que je sais. Apparemment, le premier cas a été découvert...
Kain : ...En Corée du Nord, ca, je sais.
M. Stannens : Mais sais-tu que ce cas a terminé en morts en chaine dans un temple ?
Kain : Pardon ?
M. Stannens : Les gens ont cru a la légende sur laquelle tu as travaillé, et ont pensé être tous malades. Ils sont tous devenus fous, et certains se sont mis a tuer les autres, avant de se suicider.
Rachel : C'est horrible...
M. Stannens : Mais c'est la que ca devient intéressant. Avant cela, l'un d'entre eux a gravé à même la pierre un message, dans la roche. Il aurait eu une illumination, et il y aurait expliqué quoi faire pour guérir de cette malédiction. Mais le langage est trop ancien pour être traduit. Juste un bout de phrase a été plus ou moins retranscrit... Il disait "A la source de tous les maux se...".
Leo : Se ?
M. Stannens : Ca continue après le "se". Mais c'est intraduisible. Il faudrait des années pour obtenir une traduction complète, pour peu que des gens se donnent la peine de le faire...
Kain : Je vois... Au fait, nous serons peut-être absents, Leo et moi, a la rentrée. Nous devons partir pour diverses raisons, que nous vous expliquerons une fois rentrés.
M. Stannens : Ca ne te ressemble pas de faire des mystères. Enfin, si j'ai des explications a votre retour, je ne peux que vous faire confiance. Faites juste attention a vous, cela chagrinerait certains de vos professeurs et de vos condisciples de savoir qu'il vous est arrivé quelque chose.
Kain : Merci de votre sollicitude, monsieur.
M. Stannens : Bon, tous les présents ayant été vérifiés, il ne me reste plus qu'a vous souhaiter de bonnes vacances et a prendre congé de vous. Bonne journée !
Le prof tourna les talons et partit, calmement.
Rachel : Eh bien, il est calé, ton professeur.
Leo : N'est-ce pas ? N'empêche, c'est gore, cette histoire de massacre en série...
Kain : J'ai bien envie de partir voir ce temple de mes propres yeux, pas vous ?
Leo : Si tu penses pouvoir déchiffrer le message, je t'arrête tout de suite, tu en seras incapable. N'espère pas pouvoir tout savoir, non plus.
Kain : Je ne pense pas pouvoir déchiffrer le message d'entrée de jeu. Mais avec quelques photos de la stèle, et un bon boulot sur le sujet une fois rentré, je devrais pouvoir me dépatouiller.
Leo : T'es un acharné. Mais bon, cela devrait nous donner un lieu ou nous rendre le temps que l'affaire avec Rachel se tasse. T'en dis quoi, Rachel ?
Rachel : Kain... Tu te sens vraiment capable de traduire cela ?
Kain : Il me faudra du temps, mais si cela peut te soigner, je tiens a tenter le coup.
Rachel : Merci.
Leo : Bon, c'est pas tout ca, mais je tiens pas a passer la journée a glander, moi. On se barre ?
Kain : Bonne idée, pour une fois. Je ne tiens pas a tomber sur les jumeaux.
??? : Tiens, on parle de nous.
Stéphane venait d'arriver sur les lieux, avec son frère derrière lui. Ils bloquaient délibérément le chemin de Kain et de ses amis.
Kain : Hors de mon chemin, vous deux.
Stéphane : Oh, comment il me parle, l'anglais. T'as vu ca, frangin ?
Nicolas : En effet, c'est surprenant. Moi qui pensais qu'il allait s'écraser, après ce qui s'est passé hier,...
Kain : Quoi, parce que tu as menacé de t'en prendre a ma mère ?
Stéphane : C'est bien, t'es lucide. Tiens, revoilà la demoiselle d'hier. T'es venue t'excuser ?
Rachel : Dans tes rêves !
Stéphane : Ouh la, pas commode... Dommage, on se serait mieux amusés si tu avais été consentante, mais bon, c'est pas ca qui m'arrête...
Kain : Touche là et je te démolis.
Stéphane : Tu veux essayer ? Parce que je te préviens, ce sont pas des paroles qui vont m'arrêter, mon gars.
Stéphane fit un pas vers Rachel, tandis que Kain se plaça entre eux, fixant Stéphane du regard.
Stéphane : Je vois que tu es sérieux. Très bien. Recule, frangin.
Kain : Leo, recule avec Rachel.
Stéphane lança un coup de pied au visage de Kain, qui le bloqua du revers du bras avant de frapper l'entrejambe de Stéphane d'un bon coup de son poing disponible. L'effet fut immédiat : Stéphane se tordit de douleur, reculant de quelques centimètres. Kain saisit l'occasion pour frapper a son tour, avec le même geste que Stéphane, a la différence près que son coup de pied passa sans problème. Stéphane tomba a terre.
Kain : Tu as compris, la ? Maintenant, laisse-nous passer.
Stéphane : Pfff... Tu... Tu rigoles !
D'un bond, Stéphane se releva, et profita de la poussée pour charger Kain d'un coup de tête dans l'estomac. Kain leva le genou, mais trop tard, et ne put bloquer le coup de poing qui suivit. Il tomba assis, et son nez commença a saigner. Il sortit un mouchoir, s'essuya, puis le remit dans sa poche, avant de se lever.
Kain : Pas mal, pour un gamin de merde.
Stéphane : Tu m'as appelé comment ?
Kain : Un gamin de merde, pourquoi ?
Stéphane : J'vais te crever, sale con !
Stéphane attrapa Kain par le cou. Ce dernier profita de l'appui pour lançer ses deux pieds, qui atterrirent dans une des côtes de Stéphane. Il le lâcha, et Kain retomba, pour se relever aussitôt. Il ne laissa pas a Stéphane le temps de souffler, lui portant quelques coups au visage et au ventre, avant d'en finir par un autre coup de pied dans les côtes, de l'autre côté. Stéphane tomba et ne se releva pas. Kain ne demanda pas son reste et retourna auprès de Leo et de Rachel.
Kain : On y va.
Nicolas : Pas question.
Kain : De quoi tu te mêles ?
Nicolas : Tu viens de rosser mon frère. C'est a moi de le venger et de venger son honneur.
Kain : Son honneur vaut-il vraiment la peine d'être protéger ? Je te rappelle que si je n'intervenais pas, il allait violer une fille !
Nicolas : Trêve de bavardages. Viens te battre !
Avant que Kain n'ait le temps de réagir, Nicolas lui faucha les deux jambes d'une balayette, avant d'appuyer sa chute par un coup de poing dans le creux du torse, lui coupant la respiration.
Nicolas : Maintenant, j'emmène cette fille, comme le voulait mon frère.
??? : Pas si je t'en empêche !
A la surprise de tout le monde, un homme, apparemment âgé d'une vingtaine d'années, se tenait derrière Nicolas, lui tenant le couteau sous la gorge.
??? : Tu vas gentiment faire demi-tour et t'en aller, a moins, bien sûr, que ton honneur se borne aussi a mourir pour ton frère.
Nicolas : ...Qui êtes-vous ?
??? : Quelqu'un qui ne te laissera pas t'en prendre a cette demoiselle.
Rachel : Cette voix...
Nicolas : ...Très bien, je m'en vais. Mais la prochaine fois,...
??? : La prochaine fois que toi ou ton frère vous en prenez a elle, je vous tuerai.
Nicolas : ...
Sans dire un mot, Nicolas prit son frère sur ses épaules, avant de s'en aller. L'inconnu jeta un oeil à Kain, qui se relevait lentement.
Kain : Merci... Qui êtes-vous ?
Rachel : C'est toi, mon frère ?
??? : Oui. Je me présente, je m'appelle Igels, frère de Rachel, mandaté par la grande sage Amélia pour veiller sur elle jusqu'a ce qu'elle puisse prendre la plaçe qui lui revient sur le trône de Saidara.
Il tendit une main à Kain.
Igels : Tu dois être Kain, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Enchanté.
Igels aida Kain a se relever.
Igels : J'espère que tu as une bonne explication pour ta défaite.
Kain : ...Pardon ?
Igels : Tu es censé protéger ma soeur. Tu ne peux pas te permettre d'être faible, envers quelque adversaire que ce soit !
Rachel : Igels, ca suffit !
Igels : ...Très bien. Mais n'oublie pas ceci, Kain : Faible comme tu es, tu es inutile auprès de Rachel.
Rachel : Je t'ai dit d'arrêter !
Igels : ...Quels sont tes ordres, ma soeur ?
Rachel : Déjà, j'aimerais que tu t'excuses envers Kain. Ensuite, nous allons rentrer chez lui, pour établir les préparatifs de notre départ de demain.
Igels : Je suis au regret de refuser de m'excuser.
Rachel : Mais... Pourquoi ?
Igels : Parce que j'ai pensé ce que j'ai dit. Les faibles n'ont aucune plaçe sur le champ de bataille.
Igels se tourna vers Leo.
Igels : Peux-tu me montrer le chemin ?
Kain : Inutile. Le "faible" va s'en charger.
Rachel : Kain !
Kain : Désolé. On y va.
Et tous marchèrent vers chez Kain, qui menait la marche, encore furieux des paroles d'Igels.
Izual
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27 juin 2010, 23:36
Chapitre 10 : A coeur ouvert
Dimanche 23 mars 2008, 19h11
Rein : ...Et nous partirons à dix-sept heures et seize minutes, via le vol 843376. L'arrivée se fera à cinq heures et cinquante-six minutes, heure locale, soit vingt-trois heures cinquante-six ici.
Igels : Bon plan. J'approuve. Espérons que la faiblesse de certaines personnes ne fera pas capoter ce plan.
Kain : ...Je sors.
Kain sortit de la pièce, en claquant la porte. Pendant toute l'après-midi, tandis que Rein se perdait dans les ramifications de son propre plan alors qu'il l'expliquait aux autres, Igels saisissait la moindre occasion pour enfonçer Kain et le discrédibiliser auprès de Rachel, ce qui n'était du goût de personne.
Leo : Ca t'amuse, Igels ?
Igels : De quoi ? De le pousser a se renforcer ?
Leo : Non. La, tu l'enfonces, c'est loin d'être pareil.
Rachel : Je vais le rejoindre.
Rachel sortit a son tour, et rejoignit Kain, qui faisait les cent pas a l'extérieur, visiblement furieux.
Rachel : Kain...
Kain : Oh, c'est toi. Désolé, pour tantôt.
Rachel : Ce n'est pas grave. Je comprends tout a fait.
Kain : ...Ca va. Je n'aurais pas supporté que toi aussi, tu me voies comme quelqu'un de faible...
Rachel : Mais tu n'es pas faible !
Kain : ...J'aurais du pouvoir te protéger.
Rachel : Arrête ca ! Tu m'as déjà protégé contre Stéphane, et tu n'y peux rien si Nicolas sait bien se battre !
Kain : Je sais...
Rachel : ...Si cela te perturbe tant que ca, tout ce que tu peux faire, c'est t'améliorer... Du moins, c'est ce que disait toujours mon père. Et j'ai toujours cru en ses paroles.
Kain : Ton père m'avait l'air d'être quelqu'un de bien.
Rachel : En effet. Malgré ses devoirs de roi, il a toujours su être là pour moi, Igels et ma mère... Mais maintenant... Il est...
Rachel commenca a pleurer. Se sentant coupable, Kain la prit dans ses bras et la serra doucement.
Kain : Même si je suis faible, je peux au moins te prêter mon épaule pour que tu y pleures...
Rachel : Merci, Kain... Merci d'être la...
Kain : C'est mon devoir. Et même si cela ne l'était pas, je ne te laisserais pas pleurer.
Rachel : Pourquoi ?
Kain : Parce que je n'aime pas voir pleurer quelqu'un qui ne mérite pas de souffrir.
Rachel : Kain... Merci...
La voix de Sarah se fit entendre.
Sarah : Kain ? Tu peux venir dans ma chambre ? Il faut qu'on discute un peu !
Kain : J'arrive !... Bouge pas. Je reviens après.
Rachel : T'en fais pas, ca va déjà un peu mieux... Le temps de me moucher, et il n'y paraîtra plus.
Kain : Tant mieux. J'aurai au moins servi à quelque chose.
Rachel : Tu n'es pas faible ou inutile, Kain. Ne fais pas attention a ce que mon frère a dit, s'il te plait.
Kain : ...Désolé, mais j'ai trop de fois entendu de telles paroles pour ne pas y croire... A tantôt.
Kain rentra a l'intérieur, laissant Rachel perdue face aux paroles qu'il a prononcées avant de rentrer.
Rachel : Kain...
Igels : C'est bon, j'ai compris.
Rachel : Igels ! Que fais-tu la ?
Igels : Je suis venu protéger ma soeur, comme je suis censé le faire. Et n'ayant pas confiance en ce Kain, ma présence s'explique.
Rachel : Kain est digne de confiance !
Igels : Sur quelles preuves matérielles te bases-tu pour dire ca ?
Rachel : Il m'a protégé de Rein avant de le convaincre de nous rejoindre ! Et il m'a aussi protégé de Stéphane avant que tu n'arrives !
Igels : Et si Rein n'avait pas été convaincu ? Et si je n'étais pas arrivé tantôt ? Que serait-il arrivé ?
Rachel : Mais ce n'est pas arrivé, justement ! Arrête un peu de te prendre la tête avec des éventualités !
Igels : Et toi, arrête de faire passer tes sentiments avant ton devoir ! C'est a la nouvelle reine de Saidara que je parle, pas a une adolescente amoureuse du premier venu !
Rachel : Je ne suis pas amoureuse de Kain !
Igels : Alors pourquoi le défends-tu autant ?
Rachel : Parce que c'est mon ami avant tout !
Igels : C'est ce que je disais.
Rachel : ...Pardon ?
Igels : Tu fais passer ton amitié pour lui avant ta volonté de reine, alors que tu devrais faire l'inverse. Redescends sur terre, ma grande !
??? : La ferme !
Le poing de Leo, qui s'était approché en douce, frappa Igels en plein visage. Le frère de Rachel tomba a terre, surpris.
Igels : Je peux savoir ce qui te prend ?
Leo : Il me prend que tu insultes en permanence mon meilleur ami, sans compter que tu piétines les sentiments de ta soeur !
Rachel : Mes sentiments... Qu'est-ce que tu veux dire, Leo ?
Leo : Si tu l'apprécies au point de lui faire ressentir tes blessures, alors c'est pas qu'une simple amitié... Et des amitiés comme ca, c'est pas en foutant la merde dedans que cela rendra les choses meilleures !
Igels : Je dois avant tout prendre soin de ma soeur. Et elle n'est pas bien avec un tel faible dans les pieds.
Nouveau coup de poing de Leo.
Leo : Je t'interdis de le traiter de faible. Tu n'as aucune idée de ce qu'il a vécu, de ce qu'il a souffert ou de ce qu'il a pu endurer. Tu ne sais rien de lui !
Igels : En effet, je ne sais que peu de choses sur lui. Mais ce que j'en ai vu ne me donne pas envie d'en voir plus.
Leo : Ecoute-moi bien. Que tu sois le frère de Rachel ou pas, je m'en tape. Tout ce que je vois, c'est que tu n'es qu'un petit arrogant qui commence déjà a me taper sur le système. Alors que les choses soient bien claires : Ou tu calmes tes ardeurs vis-a-vis de Kain, ou je me ferai le plaisir de te refaire le portrait. Entendu ?
Igels : Entendu. Mais pourquoi le protèges-tu ?
Leo : Il m'a sauvé de bien des choses. Et ces choses sont autant de raisons qui me poussent a l'apprécier et a vouloir son bien-être. Et c'est au nom de ces mêmes choses que j'en viendrai a te casser la gueule si tu continues sur ta lancée.
Leo tourna le dos a Igels, se dirigeant vers la maison.
Leo : La discussion est close.
Pendant ce temps,...
Kain : J'entre.
Sarah : Ah, te voilà. Leo m'a appris ce qui s'était passé au terrain vague. Tu as fait de ton mieux.
Kain : Pas assez pour Igels.
Sarah : Laisse-le dire. Avec le temps, il se rendra compte de ta vraie valeur, et il révisera son jugement.
Kain : ...Tu crois ?
Sarah : J'ai l'oeil pour ca. Et puis, je te connais suffisamment pour savoir que tu es loin d'être un raté. Tu es mon fils, après tout.
Kain : Merci, maman.
Sarah : Enfin bon, ce n'est pas pour ca que je t'appelle.
Kain : Pourquoi, alors ?
Sarah : Tout d'abord, j'ai écouté les détails de votre entreprise pour quitter le pays. Je voulais savoir si je pouvais faire quelque chose pour aider.
Kain : Si tu pouvais nous conduire à l'aéroport, on y gagnerait du temps.
Sarah : Pour ca, pas de problème. J'ai justement récupéré le van hier.
Kain : Tant mieux.
Sarah : C'est tout ?
Kain : Euh... Je ne vois rien d'autre, si ce n'est penser a nous une fois qu'on sera partis.
Sarah : Ne t'en fais pas pour ca. Bon, puisque je ne peux rien faire d'autre, je peux au moins te faire un dernier petit cadeau.
Sarah se pencha, avant de sortir d'en dessous du lit une caisse d'apparence assez vieille.
Sarah : C'est ce que ton père t'a laissé, avant de partir. Il m'a demandé de te l'offrir pour le moment ou tu en aurais la nécéssité. Tiens, prends-là.
Kain prit la caisse et l'ouvrit. A l'intérieur se trouvait une fine dague, superbement taillée. Le manche avait été fait en ivoire, tandis que la lame était encore tranchante, comme si elle n'avait jamais servi. Kain la sortit de son étui, pour faire tomber un morceau de papier, jauni par le temps. Il le déplia et le lut.
Kain : "Cher Kain, comment vas-tu ? Si tu lis ceci, c'est que le temps est venu pour toi d'obtenir mes deux héritages. Le livre qui se trouve sous la housse de la dague t'apprendra a en faire le meilleur usage possible, alors n'hésite pas a le lire bien attentivement. Et, bien entendu, n'utilise cette arme que pour les cas extrèmes. Je n'aimerais pas avoir a intervenir pour devoir t'arrêter alors que tu ferais des ravages avec cette arme !"... Intervenir ?
Sarah : ...J'ai du mal a saisir ca. Il serait devenu flic ?
Kain : Passons. "N'oublie jamais que, quoi qu'il arrive, même si je ne suis pas la, je veille toujours sur toi, que je sois dans ce monde ou dans l'autre. Prends soin de toi. Ton père, Richard Albrecht."...
Kain ferma les yeux quelques secondes, avant de retirer la dague, son étui et sa housse, pour découvrir le livre, qui avait lui aussi jauni avec le temps. Son titre était "Dagger Mastery in the Bedroom" (note de l'auteur : Pour les incultes en anglais, ca se traduit par "Maitrise de la dague dans la chambre a coucher")
Kain : Original, comme titre. Pourquoi est-ce que je m'entraînerais dans ma chambre ?
Sarah : J'avoue que ca mérite réflexion. Enfin soit, n'hésite pas a suivre ses conseils. Ton père était un bon martialiste, et je pense que tu es capable de suivre ses traces, avec l'entrainement qu'il souhaite te prodiguer avec ce livre.
Kain : Mon père... Merci pour ce cadeau, maman. Et s'il passe a la maison en mon absence, remercie-le de ma part aussi !
Sarah : Pas de problème. Allez, file.
Kain se prépara a sortir, mais au moment ou il allait pousser la porte, il s'arrêta.
Kain : Maman...
Sarah : Oui ?
Kain : ...Tu penses qu'il pourrait revenir ?
Sarah : Qui ca, Richard ? Bien entendu...
Kain : J'espère.
Sarah : Ne t'en fais pas. Il sera sûrement heureux de voir quel beau et noble jeune homme tu es devenu.
Kain : ...Ne crois pas que je t'en veuille pour ca, ou quoi que ce soit dans le genre, mais... Je me rends compte qu'il me manque un peu.
Sarah : C'est normal, Kain. Après tout, on a deux parents. Un père et une mère. Et pour peu que les deux aient voulu jouer leurs rôles, il est normal que leur enfant veuille les cotoyer tous les deux.
Kain : Merci de comprendre.
Sarah : Pas besoin. C'est normal qu'une mère comprenne son enfant, n'est-ce pas ?
Kain : Oui. Bon, j'y vais.
Et Kain sortit. Sarah, quant a elle, se tourna vers une photo de son mari et d'elle, qui se trouvait sur sa table de nuit.
Sarah : J'espère que tu pourras voir ton fils un jour, Richard. C'est devenu un fier et beau jeune homme, même si les cicatrices du passé ont du mal a se refermer pour lui. Mais il a rencontré quelqu'un qui pourra l'aider a s'en sortir. Et j'espère de tout mon coeur qu'elle y parviendra.
Elle posa une main sur le cadre, tandis qu'une larme perla sur sa joue.
Sarah : Tu es d'accord avec moi, pas vrai, Richard ?
Dans le salon,...
Kain : Tiens, ou sont les autres ?
Rein : Dehors, a ce que j'ai cru comprendre. Tu veux les rejoindre ?
Kain : Pas trop. Connaissant Leo, il a du aller dire ses quatre vérités à Igels, et si je sors maintenant, ca va casser son speech.
Rein : Si tu le dis. En tout cas, ne fais pas attention a Igels. Le jour ou tu le tireras du pétrin, il changera d'opinion. Faudra juste endurer son laïus jusque là.
Kain : J'espère en avoir vite l'occasion. Au passage, je n'ai pas eu le temps de te demander... Comment s'est passée la diversion de ce matin ?
Rein : A merveille. J'ai eu du mal a semer trois d'entre eux, mais tous les autres sont persuadés que Rachel a déjà quitté la ville, en direction de la Russie.
Kain : C'est déjà ca, s'il n'en reste que trois. Ce sera plus aisé a semer qu'une douzaine d'entre eux.
Rein : Ils étaient très exactement quatorze. Et parmi ceux-là, je n'en vois que trois qui peuvent être dangereux.
Kain : Peux-tu m'en parler ? Après tout, ce sont peut-être eux, les seuls restants.
Rein : Très bien. Dans ma base de données, ils sont nommés les Three Stars. Le chef du groupe, Ashe, est un jeune homme qui a été abandonné par ses parents dans la jungle du Moyen-Orient étant bébé. Il a été recueilli dans un village à l'âge de huit ans, et s'est enrôle immédiatement comme mercenaire depuis lors. Ce n'est qu'il y a deux ans et demi qu'il a assassiné les membres de son clan, avant de s'en aller avec les deux seuls alliés qu'il a : Son bras gauche, un épéiste aguerri nommé Grey, et son bras droit, une séductrice adepte du combat aux aiguilles, qui porte le nom de Vente.
Kain : Donc, on a un épéiste, une aguicheuse aiguilleuse et un chef sauvage, c'est ca ?
Rein : Exact. Et ces trois-là n'ont jamais échoué aucune mission, même si celles qu'ils ont effectués s'appliquaient généralement a de l'espionnage ou a de l'assassinat de bas étage.
Kain : Donc, ils ont peut-être des failles. Pour ce qui est de leurs styles de combat ?
Rein : Grey utilise deux épées a deux mains, une dans chaque main, et a developpé un style particulier, basé sur sa propre force physique. Autant te dire qu'il saura tirer parti au maximum de ses atouts. Vente est plus subtile, dans le sens ou elle tentera de draguer sa proie avant de la coincer dans un coin tranquille, pour ensuite transpercer ses points vitaux d'une rafale de longues aiguilles. Quant a Ashe, il est connu pour un style de combat furieux, et un comportement d'une aggressivité toute relative, étant donné son enfance.
Kain : C'est vrai qu'a cotoyer des animaux sauvages pendant les premières années de sa vie, ca vous forge un caractère.
Rein : Certes. Enfin bon, tu penses qu'il s'agirait d'eux ?
Kain : Etant donné les données que tu m'as fourni, il y a de grandes chances, surtout si l'on a prêté à Ashe l'odorat de ceux avec qui il a vécu.
Rein : Tu penses qu'ils m'auraient traqué a l'odeur ?
Kain : J'en suis plutôt sûr, mais il me manque des données pour étayer ma théorie.
Rein : Si tu veux savoir, mon leurre n'était que physique, pas odorant.
Kain : Alors il n'y a plus de doute. On peut compter sur une visite de leur part avant demain soir.
Rein : ...Tu te sens d'attaque a combattre, après les remarques d'Igels ?
Kain : Qu'il dise ce qu'il veut. Des gens ont confiance en moi, et c'est pour eux que je vais protéger Rachel. Pas pour lui.
Leo : Bien dit, vieux !
Leo entra dans la pièce, visiblement énervé.
Kain : Je parie que tu es allé dire le fond de ta pensée à Igels, pas vrai ?
Leo : Pas que moi. Mon poing, aussi.
Kain : En tout cas, tu dors ici. Rein a sûrement été suivi par des fauves, alléchés par l'odeur de Rachel. Et on aura besoin de toute l'aide disponible pour la couvrir.
Leo : S'ils ont été assez doués pour passer outre le camouflage de Rein, vous pouvez compter sur ma force !
Rein : Tu m'as l'air bien optimiste, je me trompe ?
Leo : Attends, tu n'as pas vu ce que j'ai été chercher chez moi !
Leo partit de la pièce, pour revenir avec deux gantelets parfaitement adaptés a ses mains.
Leo : Je vous présente ma pièce maîtresse, des gants en acier trempé faits sur mesure pour moi !
Rein : A première vue, l'alliage me semble solide.
Kain : Avoue, tu n'avais pas arrêté de t'entraîner a la forge, pas vrai ?
Leo : Tu sais que j'ai toujours été fasciné par les armes de l'époque de la chevalerie, pas vrai ?
Kain : Oui.
Leo : Bah tu as devant toi le résultat. Ces gants, s'ils avaient été forgés pendant le Moyen Âge, auraient donné a leur porteur un avantage décisif en combat. Le métal est ainsi capable de bloquer n'importe quelle lame ou, au cas ou la force de l'adversaire serait trop grande, de la dévier sans risque pour le porteur. De plus, j'y ai ajouté une petite fonctionnalité dont je suis fier, mais ca, je vous en garde la surprise !
Kain : J'espère juste que le mécanisme ne s'enrayera pas au bon moment.
Leo : Ne t'en fais pas, j'ai testé la bête avant de la porter.
Rein : Encore heureux.
La conversation s'interrompit sèchement, alors qu'Igels et Rachel rentraient a leur tour.
Rachel : Il commence a se faire tard, on devrait dormir.
Kain : Tu as raison, Rachel.
Sarah : Kain ? Tu peux venir chercher les couvertures pour Rein, Leo et Igels ?
Rein : Laissez, madame, je vais m'en charger.
Sarah : Merci !
Igels : ...Bonne nuit, Rachel.
Rachel : Merci.
Dans la chambre de Kain,...
Rachel : Tu vas mieux ?
Kain : Oui. Je me suis rendu compte qu'il y avait plus de monde pour me soutenir que pour m'enfoncer...
Kain fixa Rachel du regard.
Kain : ...Et pour ces personnes en particulier, je ne faillirai pas a ma tâche.
Rachel : Ca me rassure de t'entendre dire ca, après ce que tu m'as dit dehors.
Kain : Désolé. J'ai mes moments, comme ca. On en reparlera, si tu veux.
Rachel : Avec plaisir. Bon, on dort ?
Kain : A tes ordres, chef... Mais juste une question...
Rachel : Oui ?
Kain : Pourquoi tu dors encore avec moi ?
Rachel : Je me sens plus en sécurité a tes côtés qu'auprès des autres.
Kain : ...Je peux comprendre pour Leo, mais Rein et Igels sont quand même des mercenaires aguerris.
Rachel : Je sais. Mais aucun d'eux ne peut me rassurer comme ta présence le fait.
Kain : ...Merci du compliment.
Rachel : Eh, c'était quoi, cette hésitation ?
Kain : Une hésitation due au fait que tu me bourres de compliments, et que j'en suis étonné.
Rachel : Ah, ok...
Kain : Bon, on dort ?
Rachel : Copieur... Allez, au dodo.
Et tous deux s'endormirent assez rapidement.
« Modifié: 27 juin 2010, 23:48 par Izual »
Dimanche 23 mars 2008, 19h11
Rein : ...Et nous partirons à dix-sept heures et seize minutes, via le vol 843376. L'arrivée se fera à cinq heures et cinquante-six minutes, heure locale, soit vingt-trois heures cinquante-six ici.
Igels : Bon plan. J'approuve. Espérons que la faiblesse de certaines personnes ne fera pas capoter ce plan.
Kain : ...Je sors.
Kain sortit de la pièce, en claquant la porte. Pendant toute l'après-midi, tandis que Rein se perdait dans les ramifications de son propre plan alors qu'il l'expliquait aux autres, Igels saisissait la moindre occasion pour enfonçer Kain et le discrédibiliser auprès de Rachel, ce qui n'était du goût de personne.
Leo : Ca t'amuse, Igels ?
Igels : De quoi ? De le pousser a se renforcer ?
Leo : Non. La, tu l'enfonces, c'est loin d'être pareil.
Rachel : Je vais le rejoindre.
Rachel sortit a son tour, et rejoignit Kain, qui faisait les cent pas a l'extérieur, visiblement furieux.
Rachel : Kain...
Kain : Oh, c'est toi. Désolé, pour tantôt.
Rachel : Ce n'est pas grave. Je comprends tout a fait.
Kain : ...Ca va. Je n'aurais pas supporté que toi aussi, tu me voies comme quelqu'un de faible...
Rachel : Mais tu n'es pas faible !
Kain : ...J'aurais du pouvoir te protéger.
Rachel : Arrête ca ! Tu m'as déjà protégé contre Stéphane, et tu n'y peux rien si Nicolas sait bien se battre !
Kain : Je sais...
Rachel : ...Si cela te perturbe tant que ca, tout ce que tu peux faire, c'est t'améliorer... Du moins, c'est ce que disait toujours mon père. Et j'ai toujours cru en ses paroles.
Kain : Ton père m'avait l'air d'être quelqu'un de bien.
Rachel : En effet. Malgré ses devoirs de roi, il a toujours su être là pour moi, Igels et ma mère... Mais maintenant... Il est...
Rachel commenca a pleurer. Se sentant coupable, Kain la prit dans ses bras et la serra doucement.
Kain : Même si je suis faible, je peux au moins te prêter mon épaule pour que tu y pleures...
Rachel : Merci, Kain... Merci d'être la...
Kain : C'est mon devoir. Et même si cela ne l'était pas, je ne te laisserais pas pleurer.
Rachel : Pourquoi ?
Kain : Parce que je n'aime pas voir pleurer quelqu'un qui ne mérite pas de souffrir.
Rachel : Kain... Merci...
La voix de Sarah se fit entendre.
Sarah : Kain ? Tu peux venir dans ma chambre ? Il faut qu'on discute un peu !
Kain : J'arrive !... Bouge pas. Je reviens après.
Rachel : T'en fais pas, ca va déjà un peu mieux... Le temps de me moucher, et il n'y paraîtra plus.
Kain : Tant mieux. J'aurai au moins servi à quelque chose.
Rachel : Tu n'es pas faible ou inutile, Kain. Ne fais pas attention a ce que mon frère a dit, s'il te plait.
Kain : ...Désolé, mais j'ai trop de fois entendu de telles paroles pour ne pas y croire... A tantôt.
Kain rentra a l'intérieur, laissant Rachel perdue face aux paroles qu'il a prononcées avant de rentrer.
Rachel : Kain...
Igels : C'est bon, j'ai compris.
Rachel : Igels ! Que fais-tu la ?
Igels : Je suis venu protéger ma soeur, comme je suis censé le faire. Et n'ayant pas confiance en ce Kain, ma présence s'explique.
Rachel : Kain est digne de confiance !
Igels : Sur quelles preuves matérielles te bases-tu pour dire ca ?
Rachel : Il m'a protégé de Rein avant de le convaincre de nous rejoindre ! Et il m'a aussi protégé de Stéphane avant que tu n'arrives !
Igels : Et si Rein n'avait pas été convaincu ? Et si je n'étais pas arrivé tantôt ? Que serait-il arrivé ?
Rachel : Mais ce n'est pas arrivé, justement ! Arrête un peu de te prendre la tête avec des éventualités !
Igels : Et toi, arrête de faire passer tes sentiments avant ton devoir ! C'est a la nouvelle reine de Saidara que je parle, pas a une adolescente amoureuse du premier venu !
Rachel : Je ne suis pas amoureuse de Kain !
Igels : Alors pourquoi le défends-tu autant ?
Rachel : Parce que c'est mon ami avant tout !
Igels : C'est ce que je disais.
Rachel : ...Pardon ?
Igels : Tu fais passer ton amitié pour lui avant ta volonté de reine, alors que tu devrais faire l'inverse. Redescends sur terre, ma grande !
??? : La ferme !
Le poing de Leo, qui s'était approché en douce, frappa Igels en plein visage. Le frère de Rachel tomba a terre, surpris.
Igels : Je peux savoir ce qui te prend ?
Leo : Il me prend que tu insultes en permanence mon meilleur ami, sans compter que tu piétines les sentiments de ta soeur !
Rachel : Mes sentiments... Qu'est-ce que tu veux dire, Leo ?
Leo : Si tu l'apprécies au point de lui faire ressentir tes blessures, alors c'est pas qu'une simple amitié... Et des amitiés comme ca, c'est pas en foutant la merde dedans que cela rendra les choses meilleures !
Igels : Je dois avant tout prendre soin de ma soeur. Et elle n'est pas bien avec un tel faible dans les pieds.
Nouveau coup de poing de Leo.
Leo : Je t'interdis de le traiter de faible. Tu n'as aucune idée de ce qu'il a vécu, de ce qu'il a souffert ou de ce qu'il a pu endurer. Tu ne sais rien de lui !
Igels : En effet, je ne sais que peu de choses sur lui. Mais ce que j'en ai vu ne me donne pas envie d'en voir plus.
Leo : Ecoute-moi bien. Que tu sois le frère de Rachel ou pas, je m'en tape. Tout ce que je vois, c'est que tu n'es qu'un petit arrogant qui commence déjà a me taper sur le système. Alors que les choses soient bien claires : Ou tu calmes tes ardeurs vis-a-vis de Kain, ou je me ferai le plaisir de te refaire le portrait. Entendu ?
Igels : Entendu. Mais pourquoi le protèges-tu ?
Leo : Il m'a sauvé de bien des choses. Et ces choses sont autant de raisons qui me poussent a l'apprécier et a vouloir son bien-être. Et c'est au nom de ces mêmes choses que j'en viendrai a te casser la gueule si tu continues sur ta lancée.
Leo tourna le dos a Igels, se dirigeant vers la maison.
Leo : La discussion est close.
Pendant ce temps,...
Kain : J'entre.
Sarah : Ah, te voilà. Leo m'a appris ce qui s'était passé au terrain vague. Tu as fait de ton mieux.
Kain : Pas assez pour Igels.
Sarah : Laisse-le dire. Avec le temps, il se rendra compte de ta vraie valeur, et il révisera son jugement.
Kain : ...Tu crois ?
Sarah : J'ai l'oeil pour ca. Et puis, je te connais suffisamment pour savoir que tu es loin d'être un raté. Tu es mon fils, après tout.
Kain : Merci, maman.
Sarah : Enfin bon, ce n'est pas pour ca que je t'appelle.
Kain : Pourquoi, alors ?
Sarah : Tout d'abord, j'ai écouté les détails de votre entreprise pour quitter le pays. Je voulais savoir si je pouvais faire quelque chose pour aider.
Kain : Si tu pouvais nous conduire à l'aéroport, on y gagnerait du temps.
Sarah : Pour ca, pas de problème. J'ai justement récupéré le van hier.
Kain : Tant mieux.
Sarah : C'est tout ?
Kain : Euh... Je ne vois rien d'autre, si ce n'est penser a nous une fois qu'on sera partis.
Sarah : Ne t'en fais pas pour ca. Bon, puisque je ne peux rien faire d'autre, je peux au moins te faire un dernier petit cadeau.
Sarah se pencha, avant de sortir d'en dessous du lit une caisse d'apparence assez vieille.
Sarah : C'est ce que ton père t'a laissé, avant de partir. Il m'a demandé de te l'offrir pour le moment ou tu en aurais la nécéssité. Tiens, prends-là.
Kain prit la caisse et l'ouvrit. A l'intérieur se trouvait une fine dague, superbement taillée. Le manche avait été fait en ivoire, tandis que la lame était encore tranchante, comme si elle n'avait jamais servi. Kain la sortit de son étui, pour faire tomber un morceau de papier, jauni par le temps. Il le déplia et le lut.
Kain : "Cher Kain, comment vas-tu ? Si tu lis ceci, c'est que le temps est venu pour toi d'obtenir mes deux héritages. Le livre qui se trouve sous la housse de la dague t'apprendra a en faire le meilleur usage possible, alors n'hésite pas a le lire bien attentivement. Et, bien entendu, n'utilise cette arme que pour les cas extrèmes. Je n'aimerais pas avoir a intervenir pour devoir t'arrêter alors que tu ferais des ravages avec cette arme !"... Intervenir ?
Sarah : ...J'ai du mal a saisir ca. Il serait devenu flic ?
Kain : Passons. "N'oublie jamais que, quoi qu'il arrive, même si je ne suis pas la, je veille toujours sur toi, que je sois dans ce monde ou dans l'autre. Prends soin de toi. Ton père, Richard Albrecht."...
Kain ferma les yeux quelques secondes, avant de retirer la dague, son étui et sa housse, pour découvrir le livre, qui avait lui aussi jauni avec le temps. Son titre était "Dagger Mastery in the Bedroom" (note de l'auteur : Pour les incultes en anglais, ca se traduit par "Maitrise de la dague dans la chambre a coucher")
Kain : Original, comme titre. Pourquoi est-ce que je m'entraînerais dans ma chambre ?
Sarah : J'avoue que ca mérite réflexion. Enfin soit, n'hésite pas a suivre ses conseils. Ton père était un bon martialiste, et je pense que tu es capable de suivre ses traces, avec l'entrainement qu'il souhaite te prodiguer avec ce livre.
Kain : Mon père... Merci pour ce cadeau, maman. Et s'il passe a la maison en mon absence, remercie-le de ma part aussi !
Sarah : Pas de problème. Allez, file.
Kain se prépara a sortir, mais au moment ou il allait pousser la porte, il s'arrêta.
Kain : Maman...
Sarah : Oui ?
Kain : ...Tu penses qu'il pourrait revenir ?
Sarah : Qui ca, Richard ? Bien entendu...
Kain : J'espère.
Sarah : Ne t'en fais pas. Il sera sûrement heureux de voir quel beau et noble jeune homme tu es devenu.
Kain : ...Ne crois pas que je t'en veuille pour ca, ou quoi que ce soit dans le genre, mais... Je me rends compte qu'il me manque un peu.
Sarah : C'est normal, Kain. Après tout, on a deux parents. Un père et une mère. Et pour peu que les deux aient voulu jouer leurs rôles, il est normal que leur enfant veuille les cotoyer tous les deux.
Kain : Merci de comprendre.
Sarah : Pas besoin. C'est normal qu'une mère comprenne son enfant, n'est-ce pas ?
Kain : Oui. Bon, j'y vais.
Et Kain sortit. Sarah, quant a elle, se tourna vers une photo de son mari et d'elle, qui se trouvait sur sa table de nuit.
Sarah : J'espère que tu pourras voir ton fils un jour, Richard. C'est devenu un fier et beau jeune homme, même si les cicatrices du passé ont du mal a se refermer pour lui. Mais il a rencontré quelqu'un qui pourra l'aider a s'en sortir. Et j'espère de tout mon coeur qu'elle y parviendra.
Elle posa une main sur le cadre, tandis qu'une larme perla sur sa joue.
Sarah : Tu es d'accord avec moi, pas vrai, Richard ?
Dans le salon,...
Kain : Tiens, ou sont les autres ?
Rein : Dehors, a ce que j'ai cru comprendre. Tu veux les rejoindre ?
Kain : Pas trop. Connaissant Leo, il a du aller dire ses quatre vérités à Igels, et si je sors maintenant, ca va casser son speech.
Rein : Si tu le dis. En tout cas, ne fais pas attention a Igels. Le jour ou tu le tireras du pétrin, il changera d'opinion. Faudra juste endurer son laïus jusque là.
Kain : J'espère en avoir vite l'occasion. Au passage, je n'ai pas eu le temps de te demander... Comment s'est passée la diversion de ce matin ?
Rein : A merveille. J'ai eu du mal a semer trois d'entre eux, mais tous les autres sont persuadés que Rachel a déjà quitté la ville, en direction de la Russie.
Kain : C'est déjà ca, s'il n'en reste que trois. Ce sera plus aisé a semer qu'une douzaine d'entre eux.
Rein : Ils étaient très exactement quatorze. Et parmi ceux-là, je n'en vois que trois qui peuvent être dangereux.
Kain : Peux-tu m'en parler ? Après tout, ce sont peut-être eux, les seuls restants.
Rein : Très bien. Dans ma base de données, ils sont nommés les Three Stars. Le chef du groupe, Ashe, est un jeune homme qui a été abandonné par ses parents dans la jungle du Moyen-Orient étant bébé. Il a été recueilli dans un village à l'âge de huit ans, et s'est enrôle immédiatement comme mercenaire depuis lors. Ce n'est qu'il y a deux ans et demi qu'il a assassiné les membres de son clan, avant de s'en aller avec les deux seuls alliés qu'il a : Son bras gauche, un épéiste aguerri nommé Grey, et son bras droit, une séductrice adepte du combat aux aiguilles, qui porte le nom de Vente.
Kain : Donc, on a un épéiste, une aguicheuse aiguilleuse et un chef sauvage, c'est ca ?
Rein : Exact. Et ces trois-là n'ont jamais échoué aucune mission, même si celles qu'ils ont effectués s'appliquaient généralement a de l'espionnage ou a de l'assassinat de bas étage.
Kain : Donc, ils ont peut-être des failles. Pour ce qui est de leurs styles de combat ?
Rein : Grey utilise deux épées a deux mains, une dans chaque main, et a developpé un style particulier, basé sur sa propre force physique. Autant te dire qu'il saura tirer parti au maximum de ses atouts. Vente est plus subtile, dans le sens ou elle tentera de draguer sa proie avant de la coincer dans un coin tranquille, pour ensuite transpercer ses points vitaux d'une rafale de longues aiguilles. Quant a Ashe, il est connu pour un style de combat furieux, et un comportement d'une aggressivité toute relative, étant donné son enfance.
Kain : C'est vrai qu'a cotoyer des animaux sauvages pendant les premières années de sa vie, ca vous forge un caractère.
Rein : Certes. Enfin bon, tu penses qu'il s'agirait d'eux ?
Kain : Etant donné les données que tu m'as fourni, il y a de grandes chances, surtout si l'on a prêté à Ashe l'odorat de ceux avec qui il a vécu.
Rein : Tu penses qu'ils m'auraient traqué a l'odeur ?
Kain : J'en suis plutôt sûr, mais il me manque des données pour étayer ma théorie.
Rein : Si tu veux savoir, mon leurre n'était que physique, pas odorant.
Kain : Alors il n'y a plus de doute. On peut compter sur une visite de leur part avant demain soir.
Rein : ...Tu te sens d'attaque a combattre, après les remarques d'Igels ?
Kain : Qu'il dise ce qu'il veut. Des gens ont confiance en moi, et c'est pour eux que je vais protéger Rachel. Pas pour lui.
Leo : Bien dit, vieux !
Leo entra dans la pièce, visiblement énervé.
Kain : Je parie que tu es allé dire le fond de ta pensée à Igels, pas vrai ?
Leo : Pas que moi. Mon poing, aussi.
Kain : En tout cas, tu dors ici. Rein a sûrement été suivi par des fauves, alléchés par l'odeur de Rachel. Et on aura besoin de toute l'aide disponible pour la couvrir.
Leo : S'ils ont été assez doués pour passer outre le camouflage de Rein, vous pouvez compter sur ma force !
Rein : Tu m'as l'air bien optimiste, je me trompe ?
Leo : Attends, tu n'as pas vu ce que j'ai été chercher chez moi !
Leo partit de la pièce, pour revenir avec deux gantelets parfaitement adaptés a ses mains.
Leo : Je vous présente ma pièce maîtresse, des gants en acier trempé faits sur mesure pour moi !
Rein : A première vue, l'alliage me semble solide.
Kain : Avoue, tu n'avais pas arrêté de t'entraîner a la forge, pas vrai ?
Leo : Tu sais que j'ai toujours été fasciné par les armes de l'époque de la chevalerie, pas vrai ?
Kain : Oui.
Leo : Bah tu as devant toi le résultat. Ces gants, s'ils avaient été forgés pendant le Moyen Âge, auraient donné a leur porteur un avantage décisif en combat. Le métal est ainsi capable de bloquer n'importe quelle lame ou, au cas ou la force de l'adversaire serait trop grande, de la dévier sans risque pour le porteur. De plus, j'y ai ajouté une petite fonctionnalité dont je suis fier, mais ca, je vous en garde la surprise !
Kain : J'espère juste que le mécanisme ne s'enrayera pas au bon moment.
Leo : Ne t'en fais pas, j'ai testé la bête avant de la porter.
Rein : Encore heureux.
La conversation s'interrompit sèchement, alors qu'Igels et Rachel rentraient a leur tour.
Rachel : Il commence a se faire tard, on devrait dormir.
Kain : Tu as raison, Rachel.
Sarah : Kain ? Tu peux venir chercher les couvertures pour Rein, Leo et Igels ?
Rein : Laissez, madame, je vais m'en charger.
Sarah : Merci !
Igels : ...Bonne nuit, Rachel.
Rachel : Merci.
Dans la chambre de Kain,...
Rachel : Tu vas mieux ?
Kain : Oui. Je me suis rendu compte qu'il y avait plus de monde pour me soutenir que pour m'enfoncer...
Kain fixa Rachel du regard.
Kain : ...Et pour ces personnes en particulier, je ne faillirai pas a ma tâche.
Rachel : Ca me rassure de t'entendre dire ca, après ce que tu m'as dit dehors.
Kain : Désolé. J'ai mes moments, comme ca. On en reparlera, si tu veux.
Rachel : Avec plaisir. Bon, on dort ?
Kain : A tes ordres, chef... Mais juste une question...
Rachel : Oui ?
Kain : Pourquoi tu dors encore avec moi ?
Rachel : Je me sens plus en sécurité a tes côtés qu'auprès des autres.
Kain : ...Je peux comprendre pour Leo, mais Rein et Igels sont quand même des mercenaires aguerris.
Rachel : Je sais. Mais aucun d'eux ne peut me rassurer comme ta présence le fait.
Kain : ...Merci du compliment.
Rachel : Eh, c'était quoi, cette hésitation ?
Kain : Une hésitation due au fait que tu me bourres de compliments, et que j'en suis étonné.
Rachel : Ah, ok...
Kain : Bon, on dort ?
Rachel : Copieur... Allez, au dodo.
Et tous deux s'endormirent assez rapidement.
Izual
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27 juin 2010, 23:36
Chapitre 11 : Three Stars VS Four Individuals (partie 1)
Lundi 24 mars 2008, 07h02
Le réveil de la chambre de Kain sonna. Réveil rapidement calmé par un plat du poing de ce dernier, qui émergea lentement de son sommeil.
Kain : ...Foutue sonnerie...
Il ouvrit péniblement les yeux, pour ensuite s'installer en position assise sur son lit. A côté de lui, Rachel dormait encore. Il l'attrapa par une épaule et la secoua doucement.
Kain : Rachel, réveille-toi. Il est l'heure.
Rachel : Mmmh... N'ai encore faim...
Lentement, elle attrapa le bras de Kain, avant de l'attirer a elle.
Kain : Rachel ?
Rachel : Miam...
Sans dire un mot de plus, elle porta la main de Kain a sa bouche, avant d'y mettre un bon coup de dent. Pris de surprise, Kain ne put réprimer un cri de douleur, qui résonna dans toute la chambre, et qui fit réveiller Rachel en sursaut.
Rachel : Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
Kain : ...Il se passe que tu viens de me mordre...
Rachel : Fais voir... Ouh la, j'y ai pas été de main morte...
Kain : De dent morte, si tu me permets le jeu de mots.
Le coup de dent avant percé la main de Kain, qui se mettait a saigner. Avant qu'il ne puisse réagir, Rachel prit la partie blessée en bouche, avec l'intention d'aider la blessure a se cicatriser plus vite. Kain dégagea sa main en vitesse, rouge comme une pivoine.
Kain (rouge) : Je peux savoir ce qui te prend ?
Rachel : Ca va ? Tu es tout rouge.
Kain (rouge) : Evidemment ! Ou tu as vu que l'on soignait la blessure de quelqu'un d'autre en la léchant ?
Rachel : Bah... Mon père avait du faire ca, quand j'étais petite.
Kain (rouge) : ....Enfin bref ! Je vais me préparer !
Il se leva et fila dans la salle de bains en quatrième vitesse, cachant autant que possible sa rougeur.
Kain (pense) : C'est pas croyable... Pourquoi elle a réagi ainsi ?
Leo : Euh, je dis ca, je dis rien, mais tu devrais peut-être frapper avant d'entrer.
Kain se tourna vers Leo, qui était tranquillement en train de lire un livre, assis sur les toilettes. Il détourna aussitôt le regard.
Kain : Tracasse, je regarde pas.
Leo : Tu viens de le faire. Et va falloir que tu m'expliques pourquoi tu as déboulé ici, rouge comme une fraise.
Kain : J'ai mes raisons.
Leo : Bah, je peux comprendre que dormir avec une jolie fille, ca laisse l'occasion de se rincer l'oeil, pas vrai ?
Kain (rouge) : Je... Je n'ai rien fait !
Leo : Ah bon ? Ton air empli de honte me fait penser le contraire... M'enfin, tu fais ce que tu veux, hein ?
Rachel frappa a la porte.
Rachel : Kain, tu es décent ?
Kain : Moi, oui...
Avant qu'il ne puisse continuer sa phrase, Rachel entra a son tour.
Rachel : Ca va, ta main ?
Kain : Oui, mais tu n'aurais pas du faire ça...
Rachel : J'essayerai d'éviter de prendre une partie de ton corps en bouche, a l'avenir.
Kain : Rachel...
Rachel : Oui ?
Kain : Je n'avais pas fini ma phrase, avant que tu n'entres... J'ai voulu dire "Moi, oui, mais Leo est là", et avec ce que tu viens de dire, il va sûrement partir sur un sous-entendu.
Rachel se tourna vers Leo, qui était paralysé par la surprise, son livre sur ses cuisses.
Leo : Vous... Tu... Tu as... Vous avez...
Avec une vitesse surprenante, il se rhabilla et sortit de la pièce.
Leo : J'espère que vous aurez un garçon !
Kain et Rachel se regardèrent, surpris.
Kain : Pourquoi un garçon ?
Rachel : Aucune idée... Mais je suis désolée s'il se fait des idées...
Kain : T'en fais pas, je dissiperai le malentendu. J'espère juste que...
Sarah : Kain ! Montre-toi !
Kain : Trop tard...
Rachel : Tu espérais que quoi ?
Kain : ...Qu'il n'ébruite pas ce qu'il a compris...
Deux heures plus tard,...
Sarah : Ah, donc c'était un malentendu, c'est bien ca ?
Kain : Oui...
Leo : Désolé, j'aurais pas dû griller un plomb.
Kain : Ca, tu peux bien l'être !
Igels : Exactement !
Leo : Tiens, vous êtes d'accord, pour une fois ?
Kain : Ca te pose un problème ?
Igels : Qu'il touche seulement ma soeur, et j'en fais de la chair a saucisses !
Kain : C'est rassurant...
Rachel : C'est moi qui l'ai touché ! Tu comptes me réserver le même sort ?
Igels : Kain... Tu vas souffrir...
Kain : ...Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ca ?
Rein : Oh, du calme, tout le monde, on a plus urgent, là !
Tout le monde se tut, excepté Igels.
Igels : Qu'y-a-t-il, Rein ?
Rein : J'avais entendu du bruit sur le toit. J'ai jeté un coup d'oeil discret, et ce que j'ai vu me laisse a penser qu'on ferait mieux de décaler notre départ d'une ou deux heures.
Igels : Laisse-moi deviner... Du monde ?
Rein : Les Three Stars.
Igels : Et galère ! On va se marrer, je le sens !
Leo : Euh... Au risque de paraître inculte, c'est quoi, les Three Stars ? Un groupe de Rock ?
Kain : Des mercenaires, Leo. Et ils en ont après Rachel.
Igels : Tiens, le faible s'est cultivé, au moins.
Kain : Igels, si t'es pas content, c'est pareil. La, il va falloir se serrer les coudes si on veut protéger ta soeur.
Igels : Bien. Et vu que je tiens a remplir mon rôle, il va falloir que l'on forme deux équipes.
Kain : Déjà un plan ?
Igels : Contrairement a toi, je réfléchis vite. Une équipe de deux se chargera d'attaquer les Three Stars, tandis que les deux autres resteront pour protéger les dames ici présentes.
Kain : Bien, puisque tu as la langue si pendue, fais donc partie des deux pour l'attaque.
Igels : Je ne comptais pas laisser cette plaçe a quelqu'un d'autre. Et vu que les équipes doivent être équilibrées, tu viens avec moi.
Kain : ...Dois-je prendre ca comme un compliment ou pas ?
Igels : Leo et Rein savent se battre, mais ils ne sont pas de mon niveau. Donc, pour équilibrer, on les laisse ensemble, et je prends le plus faible avec moi, même si ce n'est pas de gaieté de coeur.
Kain : Au moins, on sera d'accord sur un point, c'est pas la joie que de devoir faire équipe avec toi. Mais si on a pas le choix, on y va.
Kain se tourna vers sa mère.
Kain : Maman, emmène Rachel a l'abri, dans la cave. Leo, Rein, je compte sur vous pour les protéger.
Igels : Bon, l'équipe de défense, vous sortez aussi, mais vous restez devant la porte. Elle ne devra être franchie sous aucun prétexte. Kain, on passe par les fenêtres pour arriver directement sur le toit, et ainsi tenter une attaque surprise.
Kain : L'idée est bonne. Ca me surprendra toujours, venant de toi.
Igels : Amène-toi, au lieu de faire de l'esprit.
Kain et Igels montèrent à l'étage, puis se dirigèrent vers la chambre de Kain.
Rachel : Vous pensez qu'ils arriveront a faire équipe efficacement ?
Rein : J'en doute, mais un miracle peut toujours arriver. Allez, foncez vers la cave, toutes les deux. On vous couvrira. Leo, tes gants.
Leo : Merci... Mais pourquoi il faut qu'ils s'en prennent a nous dès le matin ?
Rein : Ils comptent justement profiter de la fatigue que tu as et qui ne les gênera pas.
Leo : Ca va, je suis pas trop fatigué.
Rein : Tant mieux. Allez, on sort !
Sur le toit,...
??? : Alors, tu as repéré quelque chose, Vente ?
Vente : Non, Ashe, ils viennent de se réveiller, mais rien de spécial.
Ashe : Tant mieux. Nous allons bientôt pouvoir passer a l'action. Grey, tu es prêt ?
Grey : Comme toujours.
Ashe : Bon, je récapitule. La cible est une jeune fille dans la fleur de l'âge. Vous êtes libre de tuer tous ceux qui se mettront en travers de votre route, mais vous devez me ramener la fille vivante. Elle peut se monnayer pour une somme astronomique, tant qu'elle est en vie.
Vente : Tu deviens cupide, mon Ashounet ?
Ashe : Non, mais cet argent pourra renflouer toutes tes dettes de jeu.
Vente : ...Bon, on y va ?
Grey : Vente, tu n'es pas douée pour changer de sujet.
Vente : Je sais, Grey. Mais si je nous pressais, c'était uniquement parce que nous sommes espionnés en ce moment même.
??? : Je vois que j'ai été vite repéré.
Igels sortit par la fenêtre a ce moment, calmement.
Igels : Alors ainsi, c'est vous, les Three Stars ? Vous êtes moins impressionnants que je ne le pensais.
Grey : Et tu es ?
Igels : Je me nomme Igels, et je suis...
Vente : Igels Zidane di Alexandros, frère de Rachel Cole di Alexandros, notre cible. Egalement le chef de l'armée royale de Saidara, actuellement disparu.
Ashe : Pas vraiment disparu, puisqu'il se tient devant nous. Mais merci pour la lecture de sa fiche, Vente.
Vente : Je n'ai pas fini. Il est connu pour sa brutalité a mains nues ou au couteau, ainsi que pour son manque de respect envers les plus faibles que lui.
Vente eut un petit sourire qui déstabilisa Igels.
Vente : Dis-moi, mon petit Igels, tu crois que nous sommes faibles ?
Igels : Je ne vous ai jamais affronté, j'aurais donc du mal à le savoir.
Vente : Veux-tu le savoir, justement ?
Igels : Serait-ce un défi que tu me lances ?
Vente : Vois ca comme ca. Ashe, tu peux me laisser le combattre ?
Ashe : Fais attention à toi. S'il a été chef d'armée, il doit en connaître un rayon sur le combat.
Vente : Je sais. Mais j'ai des atouts que tu n'as pas pour ce combat.
Ashe : J'en suis conscient. Grey ?
Grey : Oui, chef ?
Ashe : Entre dans la maison par la porte, et retrouve-moi la fille.
Grey : Bien.
Grey descendit en bas en se laissant glisser par la gouttière, qui donnait sur l'arrière de la maison.
Igels : Très esthétique, pour un guerrier de sa trempe.
Vente : Je m'en ferais pour ta soeur, si j'étais toi.
Igels : Pas du tout. J'ai laissé des gens de confiance à la porte.
Vente : Les crois-tu capables de vaincre Grey ?
Igels : Je n'ai aucun doute en ceux qui m'accompagnent. Quoique, excepté un, mais lui, on peut vraiment pas compter sur lui. Bon, tu le veux, ton duel ?
Vente : C'est une invitation que je relève avec plaisir !
Pendant ce temps,...
Leo : Tiens, voilà quelqu'un.
Rein : Grey, des Three Stars.
Grey : Tiens, une personne qui me connaît. Puis-je avoir l'honneur de connaître ton nom ?
Rein : Rein. Rein Astros.
Grey : Enchanté, Rein. C'est moi qui vais rendre ta sentence, pour t'être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Rein : Je sais ou je suis, et pourquoi j'y suis, et je ne bougerai pas, quelque soit ma sentence.
Grey : Tu m'évites de devoir passer par des menaces préliminaires, donc. Ton châtiment sera...
Grey dégaina ses deux épées...
Grey : ...La mort. Par décapitation.
..., avant de se ruer sur Rein. Leo profita de l'occasion pour s'interposer et bloquer les attaques avec ses gantelets.
Leo : Eh là, mon gaillard, tu m'oublies ?
Grey : Qui donc es-tu, pour te jeter au combat et bloquer mes épées ainsi, mécréant ?
Leo : Mes amis m'appellent Leo, mais toi, appelle-moi "maître"
Grey : Non seulement tu es orgueilleux, mais en plus, tu veux te prendre pour la seule personne à m'être supérieure ? Pauvre fou ! Ton châtiment sera...
Leo : ...Attends, chut ! Laisse-moi deviner... Hmmm... La mort par décapitation, c'est ca ?
Grey : Pas du tout. Pour les fous, la première chose qu'on leur fait, c'est leur couper les bras et les jambes. Ensuite, on les décapite.
Leo : C'est rassurant. Mais encore faudrait-il que tu parviennes a m'atteindre !
Grey : On va voir ca !
Grey enchaina les coups d'épée, à une vitesse surprenante, si l'on prend en compte le poids des deux lames. Mais cette vitesse était plus que suffisante pour permettre à Leo de voir et de parer les coups. De plus, il permit à Rein de profiter de quelques ouvertures pour plaçer quelques coups, qui firent reculer l'épéiste de quelques pas.
Grey : Hum, vous comptez peut-être me battre, c'est ca ?
Leo : C'est bien, tu as bien deviné, tu as gagné un bon point.
Grey : Ne te moque pas de moi, mécréant !
Il mit ses épées en croix devant lui, et ferma les yeux.
Grey : Il est évident que je vous ai sous-estimé d'entrée de jeu. Mais...
Leo : Mais ?
Il ouvrit les yeux...
Grey : Je ne referai plus cette erreur ! Spiral Cut !
...Avant de se ruer sur Leo, faisant danser ses lames autour de lui, ne laissant aucun angle mort, et avec une vitesse surprenante. Néanmoins, Leo sourit.
Leo : Tu as fait une erreur !
Grey : Quoi ?
Leo fonça vers Grey, le bras droit en avant. Au dernier moment, et a la surprise de Grey, une lame sortit du gantelet de Leo, et coupa net l'oreille de son adversaire. Grey arrêta aussitôt son attaque, et fit un bond en arrière.
Grey : Grrr... Maudit sois-tu !
Leo : Hum, c'est vrai que ca peut devenir génant si tu dois porter des lunettes. Désolé.
Grey : Tes excuses ne pardonneront pas ton erreur ! Toi qui a osé me blesser, je jure de te tuer de mes mains !
Leo : Celui qui doit me tuer n'est pas encore né !
Leo fixa Grey du regard, paré à toute éventualité...
Leo (pense) : Bon. Il me reste largement de quoi faire...
...Avant de bailler furieusement, surprenant tout le monde.
Leo : Hummm, j'ai pas assez dormi, ce matin. Rein, tu veux t'amuser un peu contre lui ?
Rein : Pardon ?
Leo : T'as très bien compris.
Rein : Mais tu es fou ou quoi ? Tu te bats contre un adversaire super dangereux, et tu penses qu'a dormir ?
Leo : Je vois que t'es pas trop motivé. Bon, tant pis.
Le regard de Leo changea soudain, se teintant d'une agressivité contrastant radicalement avec le calme dont il faisait preuve auparavant. Leo pointa Grey du doigt.
Leo : Que dirais-tu si l'on en finissait, alors ?
Grey : Tu me défies ouvertement ? Même avec ton ami, tu n'as...
Leo : Silence ! Ce n'est pas a toi de juger si j'ai la volonté de t'affronter seul ou pas. Bats-toi !
Grey : Très bien. Puisque ta soudaine arrogance t'est montée a la tête, laisse-moi te faire revenir les pieds sur terre.
Leo : Je ne suis pas arrogant. Je vais même être clair avec toi.
De la main avec laquelle il pointait Grey du doigt, il marqua un "cinq" de ses doigts.
Leo : Il te reste cinq coups a encaisser avant ta mort.
Grey : Cinq ? Petit arrogant...
Grey reprit la pose qu'il avait prise avant de perdre l'oreille.
Grey : Je vais te remettre a ta plaçe ! Spiral Cut !
Leo tira une lame de son gantelet droit, lame qui fut déviée et atterrit à terre.
Grey : Tu ne m'auras pas deux fois !
Leo : Un !
Leo frappa de son gantelet droit une des lames, qui s'effrita subitement.
Grey : Ma lame !
Leo : Deux ! Et...
Le coup suivant, du même gantelet, acheva la lame effritée.
Leo : Trois !
Grey : C'est impossible !
Leo prit deux pas de recul avant de se ruer sur Grey, qui tenta de le taillader d'un coup d'épée plaçé a la verticale. Leo dévia la lame d'un coup du gantelet gauche...
Leo : Quatre...
...Avant de pointer Grey de l'index droit.
Leo : ...Et cinq !
Une lame de plus sortit du côté droit, transperçant le crane de Grey de part en part. Celui-ci s'écroula, sans un bruit, tandis que Rein poussa un soupir de soulagement, que Leo entendit.
Leo : Quoi, t'avais pas confiance en moi ?
Rein : Honnêtement, je ne m'attendais pas a un tel résultat. Chapeau.
Leo : Ah, juste une chose.
Leo désarma le cadavre de Grey de son arme encore intacte, la rangea dans son fourreau et la lança à Rein.
Leo : ...Si tu veux protéger la princesse, autant que tu sois bien armé, non ?
Rein : Hey ! Elle est lourde, je te rappelle !
Leo : Alors apprends a la manier comme lui le faisait. Je retourne auprès de la princesse.
Et Leo retourna vers l'intérieur de la maison, ramassant ses lames au passage. Rein le regarda passer, hébété.
Rein (pense) : Leo... Il est loin d'être ce que montre sa première impression, quoi qu'on en dise...
« Modifié: 27 juin 2010, 23:48 par Izual »
Lundi 24 mars 2008, 07h02
Le réveil de la chambre de Kain sonna. Réveil rapidement calmé par un plat du poing de ce dernier, qui émergea lentement de son sommeil.
Kain : ...Foutue sonnerie...
Il ouvrit péniblement les yeux, pour ensuite s'installer en position assise sur son lit. A côté de lui, Rachel dormait encore. Il l'attrapa par une épaule et la secoua doucement.
Kain : Rachel, réveille-toi. Il est l'heure.
Rachel : Mmmh... N'ai encore faim...
Lentement, elle attrapa le bras de Kain, avant de l'attirer a elle.
Kain : Rachel ?
Rachel : Miam...
Sans dire un mot de plus, elle porta la main de Kain a sa bouche, avant d'y mettre un bon coup de dent. Pris de surprise, Kain ne put réprimer un cri de douleur, qui résonna dans toute la chambre, et qui fit réveiller Rachel en sursaut.
Rachel : Hein ? Quoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
Kain : ...Il se passe que tu viens de me mordre...
Rachel : Fais voir... Ouh la, j'y ai pas été de main morte...
Kain : De dent morte, si tu me permets le jeu de mots.
Le coup de dent avant percé la main de Kain, qui se mettait a saigner. Avant qu'il ne puisse réagir, Rachel prit la partie blessée en bouche, avec l'intention d'aider la blessure a se cicatriser plus vite. Kain dégagea sa main en vitesse, rouge comme une pivoine.
Kain (rouge) : Je peux savoir ce qui te prend ?
Rachel : Ca va ? Tu es tout rouge.
Kain (rouge) : Evidemment ! Ou tu as vu que l'on soignait la blessure de quelqu'un d'autre en la léchant ?
Rachel : Bah... Mon père avait du faire ca, quand j'étais petite.
Kain (rouge) : ....Enfin bref ! Je vais me préparer !
Il se leva et fila dans la salle de bains en quatrième vitesse, cachant autant que possible sa rougeur.
Kain (pense) : C'est pas croyable... Pourquoi elle a réagi ainsi ?
Leo : Euh, je dis ca, je dis rien, mais tu devrais peut-être frapper avant d'entrer.
Kain se tourna vers Leo, qui était tranquillement en train de lire un livre, assis sur les toilettes. Il détourna aussitôt le regard.
Kain : Tracasse, je regarde pas.
Leo : Tu viens de le faire. Et va falloir que tu m'expliques pourquoi tu as déboulé ici, rouge comme une fraise.
Kain : J'ai mes raisons.
Leo : Bah, je peux comprendre que dormir avec une jolie fille, ca laisse l'occasion de se rincer l'oeil, pas vrai ?
Kain (rouge) : Je... Je n'ai rien fait !
Leo : Ah bon ? Ton air empli de honte me fait penser le contraire... M'enfin, tu fais ce que tu veux, hein ?
Rachel frappa a la porte.
Rachel : Kain, tu es décent ?
Kain : Moi, oui...
Avant qu'il ne puisse continuer sa phrase, Rachel entra a son tour.
Rachel : Ca va, ta main ?
Kain : Oui, mais tu n'aurais pas du faire ça...
Rachel : J'essayerai d'éviter de prendre une partie de ton corps en bouche, a l'avenir.
Kain : Rachel...
Rachel : Oui ?
Kain : Je n'avais pas fini ma phrase, avant que tu n'entres... J'ai voulu dire "Moi, oui, mais Leo est là", et avec ce que tu viens de dire, il va sûrement partir sur un sous-entendu.
Rachel se tourna vers Leo, qui était paralysé par la surprise, son livre sur ses cuisses.
Leo : Vous... Tu... Tu as... Vous avez...
Avec une vitesse surprenante, il se rhabilla et sortit de la pièce.
Leo : J'espère que vous aurez un garçon !
Kain et Rachel se regardèrent, surpris.
Kain : Pourquoi un garçon ?
Rachel : Aucune idée... Mais je suis désolée s'il se fait des idées...
Kain : T'en fais pas, je dissiperai le malentendu. J'espère juste que...
Sarah : Kain ! Montre-toi !
Kain : Trop tard...
Rachel : Tu espérais que quoi ?
Kain : ...Qu'il n'ébruite pas ce qu'il a compris...
Deux heures plus tard,...
Sarah : Ah, donc c'était un malentendu, c'est bien ca ?
Kain : Oui...
Leo : Désolé, j'aurais pas dû griller un plomb.
Kain : Ca, tu peux bien l'être !
Igels : Exactement !
Leo : Tiens, vous êtes d'accord, pour une fois ?
Kain : Ca te pose un problème ?
Igels : Qu'il touche seulement ma soeur, et j'en fais de la chair a saucisses !
Kain : C'est rassurant...
Rachel : C'est moi qui l'ai touché ! Tu comptes me réserver le même sort ?
Igels : Kain... Tu vas souffrir...
Kain : ...Mais qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ca ?
Rein : Oh, du calme, tout le monde, on a plus urgent, là !
Tout le monde se tut, excepté Igels.
Igels : Qu'y-a-t-il, Rein ?
Rein : J'avais entendu du bruit sur le toit. J'ai jeté un coup d'oeil discret, et ce que j'ai vu me laisse a penser qu'on ferait mieux de décaler notre départ d'une ou deux heures.
Igels : Laisse-moi deviner... Du monde ?
Rein : Les Three Stars.
Igels : Et galère ! On va se marrer, je le sens !
Leo : Euh... Au risque de paraître inculte, c'est quoi, les Three Stars ? Un groupe de Rock ?
Kain : Des mercenaires, Leo. Et ils en ont après Rachel.
Igels : Tiens, le faible s'est cultivé, au moins.
Kain : Igels, si t'es pas content, c'est pareil. La, il va falloir se serrer les coudes si on veut protéger ta soeur.
Igels : Bien. Et vu que je tiens a remplir mon rôle, il va falloir que l'on forme deux équipes.
Kain : Déjà un plan ?
Igels : Contrairement a toi, je réfléchis vite. Une équipe de deux se chargera d'attaquer les Three Stars, tandis que les deux autres resteront pour protéger les dames ici présentes.
Kain : Bien, puisque tu as la langue si pendue, fais donc partie des deux pour l'attaque.
Igels : Je ne comptais pas laisser cette plaçe a quelqu'un d'autre. Et vu que les équipes doivent être équilibrées, tu viens avec moi.
Kain : ...Dois-je prendre ca comme un compliment ou pas ?
Igels : Leo et Rein savent se battre, mais ils ne sont pas de mon niveau. Donc, pour équilibrer, on les laisse ensemble, et je prends le plus faible avec moi, même si ce n'est pas de gaieté de coeur.
Kain : Au moins, on sera d'accord sur un point, c'est pas la joie que de devoir faire équipe avec toi. Mais si on a pas le choix, on y va.
Kain se tourna vers sa mère.
Kain : Maman, emmène Rachel a l'abri, dans la cave. Leo, Rein, je compte sur vous pour les protéger.
Igels : Bon, l'équipe de défense, vous sortez aussi, mais vous restez devant la porte. Elle ne devra être franchie sous aucun prétexte. Kain, on passe par les fenêtres pour arriver directement sur le toit, et ainsi tenter une attaque surprise.
Kain : L'idée est bonne. Ca me surprendra toujours, venant de toi.
Igels : Amène-toi, au lieu de faire de l'esprit.
Kain et Igels montèrent à l'étage, puis se dirigèrent vers la chambre de Kain.
Rachel : Vous pensez qu'ils arriveront a faire équipe efficacement ?
Rein : J'en doute, mais un miracle peut toujours arriver. Allez, foncez vers la cave, toutes les deux. On vous couvrira. Leo, tes gants.
Leo : Merci... Mais pourquoi il faut qu'ils s'en prennent a nous dès le matin ?
Rein : Ils comptent justement profiter de la fatigue que tu as et qui ne les gênera pas.
Leo : Ca va, je suis pas trop fatigué.
Rein : Tant mieux. Allez, on sort !
Sur le toit,...
??? : Alors, tu as repéré quelque chose, Vente ?
Vente : Non, Ashe, ils viennent de se réveiller, mais rien de spécial.
Ashe : Tant mieux. Nous allons bientôt pouvoir passer a l'action. Grey, tu es prêt ?
Grey : Comme toujours.
Ashe : Bon, je récapitule. La cible est une jeune fille dans la fleur de l'âge. Vous êtes libre de tuer tous ceux qui se mettront en travers de votre route, mais vous devez me ramener la fille vivante. Elle peut se monnayer pour une somme astronomique, tant qu'elle est en vie.
Vente : Tu deviens cupide, mon Ashounet ?
Ashe : Non, mais cet argent pourra renflouer toutes tes dettes de jeu.
Vente : ...Bon, on y va ?
Grey : Vente, tu n'es pas douée pour changer de sujet.
Vente : Je sais, Grey. Mais si je nous pressais, c'était uniquement parce que nous sommes espionnés en ce moment même.
??? : Je vois que j'ai été vite repéré.
Igels sortit par la fenêtre a ce moment, calmement.
Igels : Alors ainsi, c'est vous, les Three Stars ? Vous êtes moins impressionnants que je ne le pensais.
Grey : Et tu es ?
Igels : Je me nomme Igels, et je suis...
Vente : Igels Zidane di Alexandros, frère de Rachel Cole di Alexandros, notre cible. Egalement le chef de l'armée royale de Saidara, actuellement disparu.
Ashe : Pas vraiment disparu, puisqu'il se tient devant nous. Mais merci pour la lecture de sa fiche, Vente.
Vente : Je n'ai pas fini. Il est connu pour sa brutalité a mains nues ou au couteau, ainsi que pour son manque de respect envers les plus faibles que lui.
Vente eut un petit sourire qui déstabilisa Igels.
Vente : Dis-moi, mon petit Igels, tu crois que nous sommes faibles ?
Igels : Je ne vous ai jamais affronté, j'aurais donc du mal à le savoir.
Vente : Veux-tu le savoir, justement ?
Igels : Serait-ce un défi que tu me lances ?
Vente : Vois ca comme ca. Ashe, tu peux me laisser le combattre ?
Ashe : Fais attention à toi. S'il a été chef d'armée, il doit en connaître un rayon sur le combat.
Vente : Je sais. Mais j'ai des atouts que tu n'as pas pour ce combat.
Ashe : J'en suis conscient. Grey ?
Grey : Oui, chef ?
Ashe : Entre dans la maison par la porte, et retrouve-moi la fille.
Grey : Bien.
Grey descendit en bas en se laissant glisser par la gouttière, qui donnait sur l'arrière de la maison.
Igels : Très esthétique, pour un guerrier de sa trempe.
Vente : Je m'en ferais pour ta soeur, si j'étais toi.
Igels : Pas du tout. J'ai laissé des gens de confiance à la porte.
Vente : Les crois-tu capables de vaincre Grey ?
Igels : Je n'ai aucun doute en ceux qui m'accompagnent. Quoique, excepté un, mais lui, on peut vraiment pas compter sur lui. Bon, tu le veux, ton duel ?
Vente : C'est une invitation que je relève avec plaisir !
Pendant ce temps,...
Leo : Tiens, voilà quelqu'un.
Rein : Grey, des Three Stars.
Grey : Tiens, une personne qui me connaît. Puis-je avoir l'honneur de connaître ton nom ?
Rein : Rein. Rein Astros.
Grey : Enchanté, Rein. C'est moi qui vais rendre ta sentence, pour t'être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment.
Rein : Je sais ou je suis, et pourquoi j'y suis, et je ne bougerai pas, quelque soit ma sentence.
Grey : Tu m'évites de devoir passer par des menaces préliminaires, donc. Ton châtiment sera...
Grey dégaina ses deux épées...
Grey : ...La mort. Par décapitation.
..., avant de se ruer sur Rein. Leo profita de l'occasion pour s'interposer et bloquer les attaques avec ses gantelets.
Leo : Eh là, mon gaillard, tu m'oublies ?
Grey : Qui donc es-tu, pour te jeter au combat et bloquer mes épées ainsi, mécréant ?
Leo : Mes amis m'appellent Leo, mais toi, appelle-moi "maître"
Grey : Non seulement tu es orgueilleux, mais en plus, tu veux te prendre pour la seule personne à m'être supérieure ? Pauvre fou ! Ton châtiment sera...
Leo : ...Attends, chut ! Laisse-moi deviner... Hmmm... La mort par décapitation, c'est ca ?
Grey : Pas du tout. Pour les fous, la première chose qu'on leur fait, c'est leur couper les bras et les jambes. Ensuite, on les décapite.
Leo : C'est rassurant. Mais encore faudrait-il que tu parviennes a m'atteindre !
Grey : On va voir ca !
Grey enchaina les coups d'épée, à une vitesse surprenante, si l'on prend en compte le poids des deux lames. Mais cette vitesse était plus que suffisante pour permettre à Leo de voir et de parer les coups. De plus, il permit à Rein de profiter de quelques ouvertures pour plaçer quelques coups, qui firent reculer l'épéiste de quelques pas.
Grey : Hum, vous comptez peut-être me battre, c'est ca ?
Leo : C'est bien, tu as bien deviné, tu as gagné un bon point.
Grey : Ne te moque pas de moi, mécréant !
Il mit ses épées en croix devant lui, et ferma les yeux.
Grey : Il est évident que je vous ai sous-estimé d'entrée de jeu. Mais...
Leo : Mais ?
Il ouvrit les yeux...
Grey : Je ne referai plus cette erreur ! Spiral Cut !
...Avant de se ruer sur Leo, faisant danser ses lames autour de lui, ne laissant aucun angle mort, et avec une vitesse surprenante. Néanmoins, Leo sourit.
Leo : Tu as fait une erreur !
Grey : Quoi ?
Leo fonça vers Grey, le bras droit en avant. Au dernier moment, et a la surprise de Grey, une lame sortit du gantelet de Leo, et coupa net l'oreille de son adversaire. Grey arrêta aussitôt son attaque, et fit un bond en arrière.
Grey : Grrr... Maudit sois-tu !
Leo : Hum, c'est vrai que ca peut devenir génant si tu dois porter des lunettes. Désolé.
Grey : Tes excuses ne pardonneront pas ton erreur ! Toi qui a osé me blesser, je jure de te tuer de mes mains !
Leo : Celui qui doit me tuer n'est pas encore né !
Leo fixa Grey du regard, paré à toute éventualité...
Leo (pense) : Bon. Il me reste largement de quoi faire...
...Avant de bailler furieusement, surprenant tout le monde.
Leo : Hummm, j'ai pas assez dormi, ce matin. Rein, tu veux t'amuser un peu contre lui ?
Rein : Pardon ?
Leo : T'as très bien compris.
Rein : Mais tu es fou ou quoi ? Tu te bats contre un adversaire super dangereux, et tu penses qu'a dormir ?
Leo : Je vois que t'es pas trop motivé. Bon, tant pis.
Le regard de Leo changea soudain, se teintant d'une agressivité contrastant radicalement avec le calme dont il faisait preuve auparavant. Leo pointa Grey du doigt.
Leo : Que dirais-tu si l'on en finissait, alors ?
Grey : Tu me défies ouvertement ? Même avec ton ami, tu n'as...
Leo : Silence ! Ce n'est pas a toi de juger si j'ai la volonté de t'affronter seul ou pas. Bats-toi !
Grey : Très bien. Puisque ta soudaine arrogance t'est montée a la tête, laisse-moi te faire revenir les pieds sur terre.
Leo : Je ne suis pas arrogant. Je vais même être clair avec toi.
De la main avec laquelle il pointait Grey du doigt, il marqua un "cinq" de ses doigts.
Leo : Il te reste cinq coups a encaisser avant ta mort.
Grey : Cinq ? Petit arrogant...
Grey reprit la pose qu'il avait prise avant de perdre l'oreille.
Grey : Je vais te remettre a ta plaçe ! Spiral Cut !
Leo tira une lame de son gantelet droit, lame qui fut déviée et atterrit à terre.
Grey : Tu ne m'auras pas deux fois !
Leo : Un !
Leo frappa de son gantelet droit une des lames, qui s'effrita subitement.
Grey : Ma lame !
Leo : Deux ! Et...
Le coup suivant, du même gantelet, acheva la lame effritée.
Leo : Trois !
Grey : C'est impossible !
Leo prit deux pas de recul avant de se ruer sur Grey, qui tenta de le taillader d'un coup d'épée plaçé a la verticale. Leo dévia la lame d'un coup du gantelet gauche...
Leo : Quatre...
...Avant de pointer Grey de l'index droit.
Leo : ...Et cinq !
Une lame de plus sortit du côté droit, transperçant le crane de Grey de part en part. Celui-ci s'écroula, sans un bruit, tandis que Rein poussa un soupir de soulagement, que Leo entendit.
Leo : Quoi, t'avais pas confiance en moi ?
Rein : Honnêtement, je ne m'attendais pas a un tel résultat. Chapeau.
Leo : Ah, juste une chose.
Leo désarma le cadavre de Grey de son arme encore intacte, la rangea dans son fourreau et la lança à Rein.
Leo : ...Si tu veux protéger la princesse, autant que tu sois bien armé, non ?
Rein : Hey ! Elle est lourde, je te rappelle !
Leo : Alors apprends a la manier comme lui le faisait. Je retourne auprès de la princesse.
Et Leo retourna vers l'intérieur de la maison, ramassant ses lames au passage. Rein le regarda passer, hébété.
Rein (pense) : Leo... Il est loin d'être ce que montre sa première impression, quoi qu'on en dise...
Izual
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27 juin 2010, 23:37
Chapitre 12 : Three Stars VS Four Individuals (partie 2)
« Modifié: 07 décembre 2011, 08:40 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 24 mars 2008, 07h24
Vente : Prends ca !
Les aiguilles lancées par Vente furent esquivées par Igels, qui se rua vers elle avant de lui lançer un coup de pied bien placé. Ashe, pendant ce temps, regardait le combat. Ses bras étaient croisés, mais on pouvait voir dans ses poings serrés jusqu'au sang son envie de combattre et d'aider Vente, qui était selon lui en mauvaise posture.
Ashe : Vente...
Vente : Laisse-moi combattre, s'il te plait !
Ashe : ...Tu prends du temps.
Vente : Ne t'en fais pas. J'ai jaugé de ses forces et faiblesses. Et le terrain est déjà propice à ce que je puisse agir comme je l'entends.
Ashe : Je te laisse dix minutes. Si d'ici là, la situation n'a pas changé, je termine ton combat.
Vente : ...Tu as entendu, gamin ? On a dix minutes pour en finir.
Igels : Je ne suis pas un gamin !
Vente : On va voir ca... Tente d'éviter ca !
Vente lança une série d'aiguilles à Igels, qui les esquiva encore. Hélas, lors de son esquive, il trébucha sur une aiguille plantée dans le toit, et se planta le genou gauche sur une autre, plantée non loin. Igels hurla de douleur, tandis que Vente sourit.
Ashe : Je vois ce que tu voulais dire.
Vente : En effet. J'ai fait ce que l'on appelle communément "miner le terrain". Et tu n'as pas idée de la véracité de ce nom.
Igels : Espèce de...
Igels tenta une attaque, mais Vente l'esquiva aisément, avant de le faire tomber du toit d'un plat de la main frappé dans le coup du jeune homme. Dans sa chute du toit, Igels se planta trois autres aiguilles dans le corps, et une dans le bras droit. Il tenta de se relever, mais la douleur était trop forte pour lui, et c'est avec douleur qu'il se laissa retomber au sol. Vente s'installa au bord du toit, avant de sortir une petite télécommande.
Vente : Hey, gamin, tu vois ceci ?
Igels : Qu'est-ce que c'est ?
Vente : Dans le jargon, on appelle ca une télécommande, vu qu'y a autant de modulateurs que de chaînes. Mais en dehors, ca porte un autre nom...
Elle appuya sur trois boutons, et l'aiguille qui était plantée dans la jambe d'Igels explosa, le faisant hurler a nouveau.
Vente : ...Un détonateur.
Igels : Espèce de sale...!
Vente : N'épuise donc pas ta salive, mon garçon. Il te reste une solution si tu veux t'en sortir.
Igels : Pardon ?
Vente : C'est simple...
Elle eut un sourire sadique, avant de continuer.
Vente : Il te suffit de m'apporter la tête de la princesse !
Igels : Pardon ?
Ashe toussota.
Ashe : Toujours aussi sadique, à ce que je vois.
Vente : Surtout que cela pourrait les faire s'entretuer entre eux, vu que l'on ignore qui d'autre se trouve à l'intérieur.
Igels : J'étais le seul...
Vente : Pardon ?
Igels : Excepté les trois qui sont a la porte, je suis seul pour protéger ma soeur...
Vente : Ah, je vois ! Tu pensais sans doute que nous viendrions par l'entrée principale, n'est-ce pas ? Je comprends pourquoi tu as aussi mal protégé ta soeur jusqu'ici.
Igels : Tais-toi !
Pour toute réponse, Vente fit exploser l'aiguille se trouvant dans le bras d'Igels.
Vente : Ici, c'est moi qui donne les ordres, ok ?
Igels : ...
Vente : Bon, reprenons. La, tu as le choix. Ou tu décides de continuer à protéger ta soeur, tu continues a nous faire front et je t'abats en te faisant exploser les entrailles, ou tu la sacrifies pour protéger ton existence.
Igels : ...Qu'est-ce qui me garantit que tu respecteras ta part du marché ?
Vente : Oh oooh, c'est qu'il se méfie, le petit. Tu veux une garantie ?
Vente ouvrit le boitier du détonateur.
Vente : Il y a deux fils qui alimentent le signal de la télécommande. En échange de la princesse, je coupe ces fils.
Igels : Je vois... Puisque c'est ainsi, il ne me reste plus qu'a refuser cette offre.
Vente : Pardon ? Je n'ai pas bien compris...
Igels : J'ai dit que je refusais ! Tu ne crois quand même pas que je vais sacrifier ma soeur, vieille sorcière ?
Vente : Toi... Tu viens de signer ton arrêt de mort !
Ashe : Vente ! Derrière toi !
Vente : Quoi ?
Vente se retourna... Pour se prendre un coup de dague de Kain dans le coeur. Petrifiée par le choc, elle ne put répliquer, et serait tombée du toit si Ashe ne l'avait pas rattrapée, complètement paniqué.
Ashe : Vente ! Vente ! Tu m'entends ?
Vente : Ashe... C'est toi ? Ah ah... Il m'a eue, sur ce coup...
Ashe : ...Ne parle pas, économise tes forces.
Vente : Ashe... Merci pour tout... J'étais... Très heureuse... Avec toi... Toi... Que j'ai... Ai... Aim...
Ashe : ...Vente ? Vente ? Réponds-moi, Vente ! Vente ! VENTE !
Kain se recula de deux pas en arrière, tandis qu'Ashe commença a pleurer des larmes de tristesse. Igels observait la scène, tout en luttant pour ne pas s'évanouir des suites de ses blessures.
Igels : Kain... Je te confie ma soeur et la suite !
Kain : D'accord. Repose-toi, et laisse le minable prendre la relève.
Igels : Génial...
Il ne put en dire plus, la douleur prenant le pas sur sa conscience. Ashe, quant a lui, essuya ses larmes, avant de se relever.
Ashe : Toi, qui viens de poignarder Vente... Dis-moi quelle est la chose la plus précieuse à tes yeux...
Kain : Pardon ?
Ashe : Réponds-moi... Pour que je sache quoi te prendre pour te faire souffrir comme moi !
Ashe fusillait littéralement Kain du regard.
Ashe : Tu as pris celle qui était la plus chère pour moi, et je n'aurai de repos que lorsque j'en aurai fini avec toi, salaud !
Kain : Je ne te laisserai pas faire !
Ashe : Prépare-toi à mourir, sale chien !
Ashe se rua sur Kain, et le rua de coups, le désarmant d'entrée de jeu. Kain se défendit comme il le put, mais cela ne l'empêcha pas d'encaisser de nombreux coups d'Ashe, dont la force ne semblait faire qu'augmenter. Rapidement, Kain se retrouva acculé à la cheminée, tandis qu'Ashe le ruait de coups.
Ashe : Je vais te tuer, assassin !
Kain : C'est... C'est toi qui dis ca ?
Kain repoussa Ashe, qui fit quelques pas en arrière.
Kain : Tu es venu avec tes amis dans l'unique but de tuer Rachel, ne crois-tu pas que ca fait de toi l'assassin ?
Ashe : Je m'en fous... Tu n'avais pas a faire ca à Vente !
Ashe repartit a l'attaque, mais sa colère l'aveuglait tellement que Kain eut de moins en moins de mal a esquiver ses coups et à riposter. Petit a petit, Kain reprenait l'avantage, mais plus il le faisait, et plus Ashe s'énervait, et plus ses coups devenaient forts. Le dernier de cette série de coups mit Kain a terre.
Ashe : Je vais te crever ! T'entends ?
Kain : Tu crois que me tuer la ramènera, peut-être ?
Ashe : Ca la vengera !
Ashe visa le visage de Kain, d'un coup de poing, mais ce dernier le bloqua du bras, avant de se relever. Ashe continuait cependant d'exercer une pression du poing sur le bras de Kain.
Kain : Tu crois qu'elle aurait voulu que tu te venges de cette façon ? Tu penses vraiment que c'est son souhait ?
Ashe : Tu ne la connais même pas ! Ne parle pas d'elle ainsi !
La pression du poing d'Ashe s'estompa progressivement.
Ashe : ...Elle était cruelle... Et sadique... Et elle aimait le jeu jusqu'a y perdre des milles et des cents... Mais je l'aimais ! Et tu me l'as prise !
Kain : Si je te laissais faire, tu prendrais toi aussi quelqu'un qui m'est cher, et nos rôles seraient inversés.
Ashe : Mais Vente serait toujours la !
Le sang de Kain ne fit qu'un tour, tandis qu'il utilisa son bras pour pousser le poing d'Ashe.
Kain : Attends... Tu es en train de me dire que j'aurais du laisser mourir celle qui a changé ma vie pour laisser ta chère et tendre en vie ?
Le bras dévia le poing d'Ashe, avant que Kain ne colle un direct dans l'estomac de son adversaire.
Kain : Espèce de sale égoiste !
Kain attrapa Ashe par le col, avant de lui coller plusieurs coups de poing au visage.
Kain : Tu crois peut-être que, parce que tu aimes quelqu'un, le monde entier doit s'incliner devant elle ? Que personne n'a le droit de lui dire le fond de sa pensée, ou même de le penser ? C'est ca, que tu insinues ?
Ashe : ...
Kain : C'est pas ca, véritablement aimer quelqu'un.
Ashe : ...Pardon ?
Kain : Quand on aime quelqu'un, et que ce quelqu'un fait des conneries, les couvrir n'est pas la solution, ou sinon, ca peut se finir comme ca s'est fini pour elle...
Kain relâcha son étreinte.
Kain : Si tu l'aimais vraiment... On n'en serait pas arrivé là...
Ashe : ...
Ashe baissa les yeux, avant de tourner les talons.
Ashe : ...Dis à ta princesse qu'elle a de la chance d'avoir un protecteur qui l'aime autant.
Kain : Hein ? Mais je ne l'ai...
Ashe : Si. Même s'il y a autant de manières d'aimer qu'il n'y a de personnes.
Il fit quelques pas en avant...
Ashe : ...Je reviendrai me venger de toi. Mais je n'impliquerai plus la princesse dans notre histoire.
Kain : C'est d'accord.
...Avant de s'enfuir, avec une agilité hors du commun. Kain le regarda partir, sans bouger.
Kain : Ashe...
Quatre heures plus tard,...
Amélia : Voilà, j'ai fait mon possible. Comment vous sentez-vous, Igels ?
Igels : Je vais mieux. Merci, grande mage.
Amélia : A votre service, mon prince.
Amélia s'assit sur une chaise, que lui présenta Sarah. Elle avait passé toute la matinée a soigner les blessures d'Igels, à côté desquelles celles de Kain étaient superficielles, et un tel soin l'avait exténuée.
Rein : Donc, au final, c'est une victoire totale, n'est-ce pas ?
Kain : Quasi. Ashe s'est enfui, même s'il a juré de ne plus s'en prendre à Rachel.
Igels : Comment as-tu fait pour le battre ?
Kain : Je me suis battu, tout simplement. Mais plus que mes coups, ce sont mes mots qui ont eu un impact sur lui. Et au final, il a compris l'inutilité de ce qu'il voulait faire, et a décidé de s'en aller, même s'il a juré de me retrouver pour venger Vente.
Igels : Bien joué... Pour un minable.
Rachel : Igels, arrête ca !
Igels : Tu as raison, ce n'est même plus amusant. De plus, il m'a sauvé la vie, donc je n'ai plus trop le choix.
Igels fixa Kain.
Igels : Kain, je te reconnais a présent comme l'un de mes compagnons et comme mercenaire voué a la protection de ma soeur. Tâche de ne pas me décevoir.
Kain : Merci, Igels.
Igels : Leo, Rein, je tiens également a vous féliciter pour votre victoire. Avec votre aide, nous avons pu efficacement protéger Rachel.
Rein : C'est notre devoir.
Leo : Bah, j'aurais pas pu laisser une aussi jolie demoiselle en détresse.
Rachel : Merci du compliment, mais je ne suis vraiment pas intéressée, désolée.
Kain : Et paf, dans les dents !
Sarah : Bon, voilà une bonne chose de faite, mais n'oubliez pas que vous avez encore des affaires a préparer, pour le départ de tantôt !
Tous se regardèrent, avant de filer vers leurs affaires respectives.
Leo : On est a la bourre !
Sarah les regarda s'agiter, en souriant.
Amélia : Vous n'êtes pas triste de voir votre fils s'en aller ?
Sarah : N'importe quelle mère le serait. Mais Kain a hérité de son père une résolution inébranlable. Et je sais qu'il me reviendra.
Amélia : On voit la confiance que vous avez en lui.
Sarah : Vous aussi, vous avez une confiance aveugle en lui, non ?
Amélia : En effet. Kain m'a paru digne de confiance d'entrée de jeu, et les faits m'ont donné raison. Je peux lui laisser ma princesse sans la moindre peur. De plus, ses compagnons d'armes ne sont pas en reste. Eux aussi protègeront ma princesse jusqu'au bout.
Sarah : Au fait, l'avez-vous remarqué ?
Amélia : Quoi donc ?
Sarah : Les regards que se partagent Kain et Rachel. Je n'avais jamais vu mon fils avec un regard pareil.
Amélia : Ils tiennent beaucoup l'un a l'autre. Après tout, parmi ceux qui entourent ma princesse, Kain est le protecteur le plus... Protecteur, justement, tandis que Rachel est pour lui celle qui a changé sa vie.
Sarah : Je vois... Tiens, dites-moi, que diriez vous de rester manger avec moi, ce soir ?
Amélia : L'invitation n'est pas de refus.
Vente : Prends ca !
Les aiguilles lancées par Vente furent esquivées par Igels, qui se rua vers elle avant de lui lançer un coup de pied bien placé. Ashe, pendant ce temps, regardait le combat. Ses bras étaient croisés, mais on pouvait voir dans ses poings serrés jusqu'au sang son envie de combattre et d'aider Vente, qui était selon lui en mauvaise posture.
Ashe : Vente...
Vente : Laisse-moi combattre, s'il te plait !
Ashe : ...Tu prends du temps.
Vente : Ne t'en fais pas. J'ai jaugé de ses forces et faiblesses. Et le terrain est déjà propice à ce que je puisse agir comme je l'entends.
Ashe : Je te laisse dix minutes. Si d'ici là, la situation n'a pas changé, je termine ton combat.
Vente : ...Tu as entendu, gamin ? On a dix minutes pour en finir.
Igels : Je ne suis pas un gamin !
Vente : On va voir ca... Tente d'éviter ca !
Vente lança une série d'aiguilles à Igels, qui les esquiva encore. Hélas, lors de son esquive, il trébucha sur une aiguille plantée dans le toit, et se planta le genou gauche sur une autre, plantée non loin. Igels hurla de douleur, tandis que Vente sourit.
Ashe : Je vois ce que tu voulais dire.
Vente : En effet. J'ai fait ce que l'on appelle communément "miner le terrain". Et tu n'as pas idée de la véracité de ce nom.
Igels : Espèce de...
Igels tenta une attaque, mais Vente l'esquiva aisément, avant de le faire tomber du toit d'un plat de la main frappé dans le coup du jeune homme. Dans sa chute du toit, Igels se planta trois autres aiguilles dans le corps, et une dans le bras droit. Il tenta de se relever, mais la douleur était trop forte pour lui, et c'est avec douleur qu'il se laissa retomber au sol. Vente s'installa au bord du toit, avant de sortir une petite télécommande.
Vente : Hey, gamin, tu vois ceci ?
Igels : Qu'est-ce que c'est ?
Vente : Dans le jargon, on appelle ca une télécommande, vu qu'y a autant de modulateurs que de chaînes. Mais en dehors, ca porte un autre nom...
Elle appuya sur trois boutons, et l'aiguille qui était plantée dans la jambe d'Igels explosa, le faisant hurler a nouveau.
Vente : ...Un détonateur.
Igels : Espèce de sale...!
Vente : N'épuise donc pas ta salive, mon garçon. Il te reste une solution si tu veux t'en sortir.
Igels : Pardon ?
Vente : C'est simple...
Elle eut un sourire sadique, avant de continuer.
Vente : Il te suffit de m'apporter la tête de la princesse !
Igels : Pardon ?
Ashe toussota.
Ashe : Toujours aussi sadique, à ce que je vois.
Vente : Surtout que cela pourrait les faire s'entretuer entre eux, vu que l'on ignore qui d'autre se trouve à l'intérieur.
Igels : J'étais le seul...
Vente : Pardon ?
Igels : Excepté les trois qui sont a la porte, je suis seul pour protéger ma soeur...
Vente : Ah, je vois ! Tu pensais sans doute que nous viendrions par l'entrée principale, n'est-ce pas ? Je comprends pourquoi tu as aussi mal protégé ta soeur jusqu'ici.
Igels : Tais-toi !
Pour toute réponse, Vente fit exploser l'aiguille se trouvant dans le bras d'Igels.
Vente : Ici, c'est moi qui donne les ordres, ok ?
Igels : ...
Vente : Bon, reprenons. La, tu as le choix. Ou tu décides de continuer à protéger ta soeur, tu continues a nous faire front et je t'abats en te faisant exploser les entrailles, ou tu la sacrifies pour protéger ton existence.
Igels : ...Qu'est-ce qui me garantit que tu respecteras ta part du marché ?
Vente : Oh oooh, c'est qu'il se méfie, le petit. Tu veux une garantie ?
Vente ouvrit le boitier du détonateur.
Vente : Il y a deux fils qui alimentent le signal de la télécommande. En échange de la princesse, je coupe ces fils.
Igels : Je vois... Puisque c'est ainsi, il ne me reste plus qu'a refuser cette offre.
Vente : Pardon ? Je n'ai pas bien compris...
Igels : J'ai dit que je refusais ! Tu ne crois quand même pas que je vais sacrifier ma soeur, vieille sorcière ?
Vente : Toi... Tu viens de signer ton arrêt de mort !
Ashe : Vente ! Derrière toi !
Vente : Quoi ?
Vente se retourna... Pour se prendre un coup de dague de Kain dans le coeur. Petrifiée par le choc, elle ne put répliquer, et serait tombée du toit si Ashe ne l'avait pas rattrapée, complètement paniqué.
Ashe : Vente ! Vente ! Tu m'entends ?
Vente : Ashe... C'est toi ? Ah ah... Il m'a eue, sur ce coup...
Ashe : ...Ne parle pas, économise tes forces.
Vente : Ashe... Merci pour tout... J'étais... Très heureuse... Avec toi... Toi... Que j'ai... Ai... Aim...
Ashe : ...Vente ? Vente ? Réponds-moi, Vente ! Vente ! VENTE !
Kain se recula de deux pas en arrière, tandis qu'Ashe commença a pleurer des larmes de tristesse. Igels observait la scène, tout en luttant pour ne pas s'évanouir des suites de ses blessures.
Igels : Kain... Je te confie ma soeur et la suite !
Kain : D'accord. Repose-toi, et laisse le minable prendre la relève.
Igels : Génial...
Il ne put en dire plus, la douleur prenant le pas sur sa conscience. Ashe, quant a lui, essuya ses larmes, avant de se relever.
Ashe : Toi, qui viens de poignarder Vente... Dis-moi quelle est la chose la plus précieuse à tes yeux...
Kain : Pardon ?
Ashe : Réponds-moi... Pour que je sache quoi te prendre pour te faire souffrir comme moi !
Ashe fusillait littéralement Kain du regard.
Ashe : Tu as pris celle qui était la plus chère pour moi, et je n'aurai de repos que lorsque j'en aurai fini avec toi, salaud !
Kain : Je ne te laisserai pas faire !
Ashe : Prépare-toi à mourir, sale chien !
Ashe se rua sur Kain, et le rua de coups, le désarmant d'entrée de jeu. Kain se défendit comme il le put, mais cela ne l'empêcha pas d'encaisser de nombreux coups d'Ashe, dont la force ne semblait faire qu'augmenter. Rapidement, Kain se retrouva acculé à la cheminée, tandis qu'Ashe le ruait de coups.
Ashe : Je vais te tuer, assassin !
Kain : C'est... C'est toi qui dis ca ?
Kain repoussa Ashe, qui fit quelques pas en arrière.
Kain : Tu es venu avec tes amis dans l'unique but de tuer Rachel, ne crois-tu pas que ca fait de toi l'assassin ?
Ashe : Je m'en fous... Tu n'avais pas a faire ca à Vente !
Ashe repartit a l'attaque, mais sa colère l'aveuglait tellement que Kain eut de moins en moins de mal a esquiver ses coups et à riposter. Petit a petit, Kain reprenait l'avantage, mais plus il le faisait, et plus Ashe s'énervait, et plus ses coups devenaient forts. Le dernier de cette série de coups mit Kain a terre.
Ashe : Je vais te crever ! T'entends ?
Kain : Tu crois que me tuer la ramènera, peut-être ?
Ashe : Ca la vengera !
Ashe visa le visage de Kain, d'un coup de poing, mais ce dernier le bloqua du bras, avant de se relever. Ashe continuait cependant d'exercer une pression du poing sur le bras de Kain.
Kain : Tu crois qu'elle aurait voulu que tu te venges de cette façon ? Tu penses vraiment que c'est son souhait ?
Ashe : Tu ne la connais même pas ! Ne parle pas d'elle ainsi !
La pression du poing d'Ashe s'estompa progressivement.
Ashe : ...Elle était cruelle... Et sadique... Et elle aimait le jeu jusqu'a y perdre des milles et des cents... Mais je l'aimais ! Et tu me l'as prise !
Kain : Si je te laissais faire, tu prendrais toi aussi quelqu'un qui m'est cher, et nos rôles seraient inversés.
Ashe : Mais Vente serait toujours la !
Le sang de Kain ne fit qu'un tour, tandis qu'il utilisa son bras pour pousser le poing d'Ashe.
Kain : Attends... Tu es en train de me dire que j'aurais du laisser mourir celle qui a changé ma vie pour laisser ta chère et tendre en vie ?
Le bras dévia le poing d'Ashe, avant que Kain ne colle un direct dans l'estomac de son adversaire.
Kain : Espèce de sale égoiste !
Kain attrapa Ashe par le col, avant de lui coller plusieurs coups de poing au visage.
Kain : Tu crois peut-être que, parce que tu aimes quelqu'un, le monde entier doit s'incliner devant elle ? Que personne n'a le droit de lui dire le fond de sa pensée, ou même de le penser ? C'est ca, que tu insinues ?
Ashe : ...
Kain : C'est pas ca, véritablement aimer quelqu'un.
Ashe : ...Pardon ?
Kain : Quand on aime quelqu'un, et que ce quelqu'un fait des conneries, les couvrir n'est pas la solution, ou sinon, ca peut se finir comme ca s'est fini pour elle...
Kain relâcha son étreinte.
Kain : Si tu l'aimais vraiment... On n'en serait pas arrivé là...
Ashe : ...
Ashe baissa les yeux, avant de tourner les talons.
Ashe : ...Dis à ta princesse qu'elle a de la chance d'avoir un protecteur qui l'aime autant.
Kain : Hein ? Mais je ne l'ai...
Ashe : Si. Même s'il y a autant de manières d'aimer qu'il n'y a de personnes.
Il fit quelques pas en avant...
Ashe : ...Je reviendrai me venger de toi. Mais je n'impliquerai plus la princesse dans notre histoire.
Kain : C'est d'accord.
...Avant de s'enfuir, avec une agilité hors du commun. Kain le regarda partir, sans bouger.
Kain : Ashe...
Quatre heures plus tard,...
Amélia : Voilà, j'ai fait mon possible. Comment vous sentez-vous, Igels ?
Igels : Je vais mieux. Merci, grande mage.
Amélia : A votre service, mon prince.
Amélia s'assit sur une chaise, que lui présenta Sarah. Elle avait passé toute la matinée a soigner les blessures d'Igels, à côté desquelles celles de Kain étaient superficielles, et un tel soin l'avait exténuée.
Rein : Donc, au final, c'est une victoire totale, n'est-ce pas ?
Kain : Quasi. Ashe s'est enfui, même s'il a juré de ne plus s'en prendre à Rachel.
Igels : Comment as-tu fait pour le battre ?
Kain : Je me suis battu, tout simplement. Mais plus que mes coups, ce sont mes mots qui ont eu un impact sur lui. Et au final, il a compris l'inutilité de ce qu'il voulait faire, et a décidé de s'en aller, même s'il a juré de me retrouver pour venger Vente.
Igels : Bien joué... Pour un minable.
Rachel : Igels, arrête ca !
Igels : Tu as raison, ce n'est même plus amusant. De plus, il m'a sauvé la vie, donc je n'ai plus trop le choix.
Igels fixa Kain.
Igels : Kain, je te reconnais a présent comme l'un de mes compagnons et comme mercenaire voué a la protection de ma soeur. Tâche de ne pas me décevoir.
Kain : Merci, Igels.
Igels : Leo, Rein, je tiens également a vous féliciter pour votre victoire. Avec votre aide, nous avons pu efficacement protéger Rachel.
Rein : C'est notre devoir.
Leo : Bah, j'aurais pas pu laisser une aussi jolie demoiselle en détresse.
Rachel : Merci du compliment, mais je ne suis vraiment pas intéressée, désolée.
Kain : Et paf, dans les dents !
Sarah : Bon, voilà une bonne chose de faite, mais n'oubliez pas que vous avez encore des affaires a préparer, pour le départ de tantôt !
Tous se regardèrent, avant de filer vers leurs affaires respectives.
Leo : On est a la bourre !
Sarah les regarda s'agiter, en souriant.
Amélia : Vous n'êtes pas triste de voir votre fils s'en aller ?
Sarah : N'importe quelle mère le serait. Mais Kain a hérité de son père une résolution inébranlable. Et je sais qu'il me reviendra.
Amélia : On voit la confiance que vous avez en lui.
Sarah : Vous aussi, vous avez une confiance aveugle en lui, non ?
Amélia : En effet. Kain m'a paru digne de confiance d'entrée de jeu, et les faits m'ont donné raison. Je peux lui laisser ma princesse sans la moindre peur. De plus, ses compagnons d'armes ne sont pas en reste. Eux aussi protègeront ma princesse jusqu'au bout.
Sarah : Au fait, l'avez-vous remarqué ?
Amélia : Quoi donc ?
Sarah : Les regards que se partagent Kain et Rachel. Je n'avais jamais vu mon fils avec un regard pareil.
Amélia : Ils tiennent beaucoup l'un a l'autre. Après tout, parmi ceux qui entourent ma princesse, Kain est le protecteur le plus... Protecteur, justement, tandis que Rachel est pour lui celle qui a changé sa vie.
Sarah : Je vois... Tiens, dites-moi, que diriez vous de rester manger avec moi, ce soir ?
Amélia : L'invitation n'est pas de refus.
Izual
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27 juin 2010, 23:37
Chapitre 13 : Fuite vers l'est
« Modifié: 07 décembre 2011, 08:41 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 24 mars 2008, 15h59
Sarah : Bon, vous avez tous vos affaires ?
Kain, Rachel, Leo, Igels et Rein acquièscèrent en même temps. Sarah soupira.
Sarah : Pour les affaires, c'est bon. Pour ce qui est de l'argent,...
Leo : J'ai retiré ce qu'il restait sur mon compte, et je l'ai déjà changé. On en a pour une quinzaine de jours.
Kain : J'ai également fait retirer un peu de sous, au cas ou une urgence nous séparerait.
Igels : Bien vu. J'ai également accès a mon compte.
Sarah : Igels, je te conseille de faire le retrait et le change avant le départ, si tu veux éviter de te faire repérer. Ton compte doit sûrement être surveillé.
Rein : Je confirme. Pour ce qui est du trajet, on avisera une fois arrivés, a moins que quelqu'un aie une idée.
Personne ne répondit pendant quelques secondes, Rein reprit la parole.
Rein : Bon... Soyez également prudents dans l'avion, dieu seul sait si nous y serons suivis ou pas.
Leo : Tu avais pourtant semé la plupart des gens qui nous collaient, non ?
Rein : Oui, mais en partant du fait qu'un des Three Stars aie survécu, il peut très bien avoir annulé sa mission, et donc, les autres sauront approximativement ou nous sommes, en partant de leur ancienne position. De la, nous repérer sera assez aisé pour eux.
Kain : Rachel, tu devrais mettre ca.
Kain tendit une casquette à Rachel.
Kain : Je l'avais achetée au cas ou, pour moi, mais je pense que tu en auras plus besoin.
Rachel : Merci, j'en prendrai soin.
Igels : Kain, c'est pas le moment de draguer ma soeur !
Kain : Je ne la drague pas, je vois a la protéger d'éventuels espions, nuance.
Igels : L'un n'empêche pas l'autre.
Leo : Eh, tu te tapes un sister complex ou quoi ?
Igels devint rouge de colère.
Igels : De quoi ?
Sarah : Du calme, tout le monde ! Il est temps que vous y alliez !
Leo : D'accord... En avant, tout le monde !
Chacun démarra la route, a son rythme, excepté Kain, qui s'arrêta avant de se retourner vers Sarah.
Kain : Maman, ca ira, toute seule ?
Sarah : T'en fais pas pour moi, je sais encore me débrouiller !
Kain : ...Prends soin de toi, d'accord ?
Sarah : Toi aussi. Et veille bien sur Rachel. Elle a besoin de toi.
Kain : Je sais... A dans quinze jours, alors...
Sarah : Oui...
Et Kain tourna le dos a sa mère, avant de reprendre sa marche, écrasant la larme qui commençait a venir. Sarah, sous le coup de l'émotion, rentra chez elle.
Leo : ...Ca va, Kain ?
Kain : Oui, ne t'en fais pas. Je me dois d'être fort.
Leo : Bah, on ne peut pas toujours l'être, tu sais.
Kain : Je sais. Mais la, je le dois.
Igels : Bien parlé. A croire que c'est fait exprès pour remonter dans mon estime.
Rachel : Pourquoi tu lui cherches encore des crosses, après ce que tu lui as dit tout a l'heure ?
Igels : La force de l'habitude, avec ses avantages et ses inconvénients.
Rein : Bon, dépéchons-nous, je n'ai pas envie qu'on loupe l'itinéraire prévu.
Une heure plus tard,...
Igels : Voilà vos plaçes. Ne les perdez pas, surtout.
Leo : Oui papy.
Rein : Leo, ton sens de la répartie m'étonnera toujours.
Igels : L'avion est à la porte d'embarquement 13. Dépéchons-nous.
Kain : C'est parti. Maintenant, faut espérer qu'on aura pas des terroristes dans l'avion.
Leo : L'espoir fait vivre...
Rapidement, le petit groupe se posta à l'entrée de la porte, et après les vérifications d'usage, tous s'installèrent à leurs plaçes.
Kain : Au passage, Leo, belle trouvaille que tes gaines spéciales pour nos armes.
Leo : N'est-ce pas ? Elles leur donnent des formes assez cocasses, pour ceux qui essayent de nous scanner, et elles deviennent indétectables aux détecteurs de métaux.
Igels : Comment tu as fait ca ?
Leo : Secret de fabrication ! Je peux juste te dire que parmi les ingrédients nécéssaires, il y a du citron.
Rachel : Du... Citron ?
Kain : Alors c'est pour ca que ma mère ne retrouvait plus ceux qu'elle avait achetés il y a cinq jours !
Leo : Oups, je viens de me vendre, là... Mais l'acidité du citron était un élément fort utile dans la composition.
Kain : Bah, c'est pour protéger Rachel, donc ca va... Par contre, ca a pas l'air d'aller pour tout le monde...
Rein était crispé sur son siège, attendant le départ.
Rachel : Ne t'en fais pas, Rein, tout ira bien. Ce n'est pas la première fois que je prends l'avion, tu sais.
Igels : Pareil pour moi. Tu sens juste une petite secousse au décollage, puis c'est tout.
Rein : C'est sympa de me rassurer... Mais j'ai toujours eu la trouille des avions...
Kain : Dis-toi que c'est juste un mauvais moment à passer.
Leo : Ou imagines-toi sur la plage en compagnie de superbes vahinés, ca te changera les idées.
Rein : Leo, je t'ai déjà dit que ton sens de la répartie m'étonnait a chaque fois ?
Leo : Oui, y a pas une heure et demie.
Rein : Bah je te le répète.
Leo : Ah. Ok.
La voix de l'hotesse se fit entendre, et le décollage eut rapidement lieu, à la grande frayeur de Rein. Pendant la première heure du voyage, tous discutèrent ensemble, mais rapidement, chacun trouva une occupation. Igels et Rein entamèrent une partie de bataille navale, Leo se plongea dans un jeu vidéo sur console portable, et Kain et Rachel se reposèrent, l'un à côté de l'autre.
Leo : Psst... Rein !
Rein : Oui ?
Leo : Regarde-les. Y sont pas mignons, ainsi ?
Rein : On dirait presque deux amoureux.
Igels : S'il touche à ma soeur, je le trucide !
Leo : Du calme, le complexé par sa soeur. Tiens, d'ailleurs, pourquoi tu es aussi strict a ce niveau-là ?
Igels : ...Je n'ai plus qu'elle, comme famille. Je n'ai pas envie qu'elle tombe amoureuse de quelqu'un qu'elle finira par quitter, ca lui ferait trop de mal.
Leo : "Qu'elle finira par quitter" ? Et si Kain tombe amoureux d'elle au point de vouloir l'épouser ?
Igels : Il ne pourra pas. Les lois de Saidara sont assez strictes sur le sujet : La famille royale ne peut se lier via le mariage qu'avec des gens de la haute noblesse.
Leo : Ne pourrais-tu pas changer cette loi, une fois le conflit terminé ? C'est assez triste de ne pas pouvoir se marier avec quelqu'un que l'on aime.
Igels : Ca ne reste qu'une hypothèse, entre eux.
Leo : Oui, mais imagine que toi, tu tombes amoureux d'une roturière. Tu ferais quoi ?
Igels : J'ai confiance en le jugement de Rachel. Elle saura quoi faire.
Il posa sur sa soeur un regard empli de douceur et de confiance.
Igels : Après tout, c'est elle, et non moi, qui a été choisie comme héritière du trône.
Soudain, l'avion se mit a vibrer bizarrement. La voix de l'hôtesse se fit rapidement entendre.
Hôtesse : Veuillez nous excuser, mais en raison d'une avarie inconnue, nous allons devoir procéder à un atterrissage en urgence. Veuillez accrocher vos ceintures et vous y tenir fermement.
Rein : Y manquait plus que ca... Kain ! Rachel !
Rachel : Huh ? L'est quelle heure ?
Kain : Y a un problème ?
Igels : Oui, et de taille ! Accrochez vos ceintures, on va avoir un atterrissage d'urgence !
Kain et Rachel s'exécutèrent rapidement, même si Rachel commença a trembler de plus en plus, de peur. Kain le remarqua, et lui prit la main, le plus naturellement du monde.
Kain : Ne t'en fais pas. Je te protégerai, je te l'ai promis.
Rachel : Merci, Kain...
Leo : Quel homme !
Leo siffla Kain, qui tourna la tête le temps de lui sourire, avant de se tourner vers Rachel.
Kain : Ca va aller ?
Rachel : Oui. Je te fais confiance.
Kain : Bien. Accroche-toi bien.
Hôtesse : Atterrissage prévu dans vingt secondes... Dix-neuf... Dix-huit...
Après le compte a rebours, l'avion fut pris de secousses violentes. Tandis qu'Igels et Leo étaient cramponnés à leurs sièges, et que Rein hurlait a pleins poumons, Rachel s'était accrochée à Kain, qui la serrait contre lui. Les secousses durèrent une bonne vingtaine de secondes avant de s'arrêter totalement. L'hôtesse se montra quelques secondes après.
Hôtesse : Tout le monde va bien ?
Un "oui" général la rassurant, elle continua.
Hôtesse : L'équipe technique va voir ou en sont les dégats, mais je tiens a vous signaler que nous ne sommes pas loin de notre destination, à une distance d'a peu près vingt minutes de vol. Nous vous conseillons donc de rester à vos plaçes. Un repas va être servi, vous pourrez donc vous changer les idées autour d'un bon petit plat ! Merci de votre patience et excusez-nous encore pour ce contretemps imprévu.
L'hôtesse disparut derrière les rideaux séparant les différentes classes, tandis que le petit groupe se réunit.
Kain : Bon, aucun problème pour nous ?
Rein : Non. Je ne suis pas fâché d'être les pieds sur terre.
Leo : Tu m'étonnes, avec ta phobie des airs.
Igels : Bon, que faisons-nous ?
Rachel : Attendons. Nous n'avons pas trop le choix.
Rein : D'accord. On avisera après le repas.
Tous retournèrent a leur plaçe, ou le repas leur fut rapidement amené, dans un brouhaha général.
Rachel : J'ai un mauvais pressentiment, pas toi ?
Kain : Si.
Rein : Normal, nous sommes observés depuis notre atterrissage.
Kain : Les deux, derrière ?
Igels : Exact. Et j'ai dans la tête l'idée que ce crash n'était pas si accidentel que ca.
Leo : Si c'est le cas, on devrait essayer de fuir, non ?
Rachel : Et nos affaires ?
Igels : T'en fais pas, j'ai une idée...
Deux minutes plus tard, Igels et Leo filèrent aux toilettes, chacun de leur côté, tandis que Kain martela furieusement le bouton d'appel de l'hôtesse, qui accourut rapidement.
Hôtesse : Je peux vous aider ?
Kain était penché sur Rachel, qui semblait inconsciente.
Kain : Ma petite soeur a eu un malaise, et il lui faudrait un médicament qui se trouve dans nos bagages, dans la soute. Est-il possible d'y accéder, pendant les réparations ?
Hôtesse : C'est vraiment urgent ?
Kain : Oui. A moins que vous ayez du Neo-Palyoncrosis dans l'avion, bien sûr.
Hôtesse : Non, hélas. Très bien, je vais vous y conduire.
Kain se leva, et porta avec un semblant de difficulté Rachel dans ses bras. Rein se leva.
Rein : Voulez-vous que je vous aide a la porter ?
Kain : Avec plaisir, merci.
En portant Rachel, Kain et Rein suivirent l'hôtesse jusqu'a l'entrée de la soute, qu'elle ouvrit pour eux. Ils entrèrent, avant de scruter la soute des yeux.
Rein : Vous y voyez quelque chose, vous ?
Kain : Non. Et je risque d'avoir du mal a trouver sa valise dans le tas.
Hôtesse : Voulez-vous que j'aille chercher une lampe de poche ?
Kain : Ce serait gentil, merci. Nous allons commencer a chercher, en attendant.
Hôtesse : Ah oui, les valises sont scellées, et j'ai les clés, donc inutile d'essayer de les ouvrir en mon absence ! A tout de suite !
L'hôtesse se retourna, pour faire face à Igels, qui l'assomma immédiatement, d'une manchette. Rachel se releva, tandis que Leo les rejoignit.
Kain : Evasion presque réussie. Maintenant, faut retrouver nos affaires.
Igels : Tout est ensemble, la-bas.
Leo : Comment tu les a repérées ?
Igels : Je les ai marquées. C'est les valises avec une croix fluorescente.
Kain : Ah oui, je les vois. Bon, chacun prend le strict nécéssaire, et le premier qui a fini part ouvrir le sas arrière.
Rein : Ca marche !
En deux minutes, chacun était dehors, tandis que le sas se refermait.
Igels : Bon, on part par ou ?
Rein : Deux secondes... A ce que j'ai calculé, nous avons atterri non loin d'une ville qui se trouve actuellement au nord-ouest. Le temps que je sorte ma boussole, et on est parti... Voilà, on va par là !
Kain : En avant !
Et tous s'enfuirent, coupant a travers bois. Dans l'avion,...
??? : Oui... Oui, ils viennent de s'enfuir... Oui, Maître Will... Je les vois d'ici, ils partent vers... Vers le nord-ouest... D'accord... A bientôt, Maître Will.
L'inconnu raccrocha, tandis que son collègue se tourna vers lui.
??? : Alors ?
??? : Ils sont fichus. The Eye a été envoyé pour les arrêter.
??? : Je doute qu'ils s'en sortent vivants. Et la prime sera pour le clan.
??? : N'empêche, j'aurais bien aimé la capturer moi-même...
??? : Idiot, on n'était là que pour les observer, c'est pas notre rôle !
??? : Oui, mais la petite était plutôt mignonne, j'en aurais bien fait mon quatre-heures.
??? : ...Pervers...
Sarah : Bon, vous avez tous vos affaires ?
Kain, Rachel, Leo, Igels et Rein acquièscèrent en même temps. Sarah soupira.
Sarah : Pour les affaires, c'est bon. Pour ce qui est de l'argent,...
Leo : J'ai retiré ce qu'il restait sur mon compte, et je l'ai déjà changé. On en a pour une quinzaine de jours.
Kain : J'ai également fait retirer un peu de sous, au cas ou une urgence nous séparerait.
Igels : Bien vu. J'ai également accès a mon compte.
Sarah : Igels, je te conseille de faire le retrait et le change avant le départ, si tu veux éviter de te faire repérer. Ton compte doit sûrement être surveillé.
Rein : Je confirme. Pour ce qui est du trajet, on avisera une fois arrivés, a moins que quelqu'un aie une idée.
Personne ne répondit pendant quelques secondes, Rein reprit la parole.
Rein : Bon... Soyez également prudents dans l'avion, dieu seul sait si nous y serons suivis ou pas.
Leo : Tu avais pourtant semé la plupart des gens qui nous collaient, non ?
Rein : Oui, mais en partant du fait qu'un des Three Stars aie survécu, il peut très bien avoir annulé sa mission, et donc, les autres sauront approximativement ou nous sommes, en partant de leur ancienne position. De la, nous repérer sera assez aisé pour eux.
Kain : Rachel, tu devrais mettre ca.
Kain tendit une casquette à Rachel.
Kain : Je l'avais achetée au cas ou, pour moi, mais je pense que tu en auras plus besoin.
Rachel : Merci, j'en prendrai soin.
Igels : Kain, c'est pas le moment de draguer ma soeur !
Kain : Je ne la drague pas, je vois a la protéger d'éventuels espions, nuance.
Igels : L'un n'empêche pas l'autre.
Leo : Eh, tu te tapes un sister complex ou quoi ?
Igels devint rouge de colère.
Igels : De quoi ?
Sarah : Du calme, tout le monde ! Il est temps que vous y alliez !
Leo : D'accord... En avant, tout le monde !
Chacun démarra la route, a son rythme, excepté Kain, qui s'arrêta avant de se retourner vers Sarah.
Kain : Maman, ca ira, toute seule ?
Sarah : T'en fais pas pour moi, je sais encore me débrouiller !
Kain : ...Prends soin de toi, d'accord ?
Sarah : Toi aussi. Et veille bien sur Rachel. Elle a besoin de toi.
Kain : Je sais... A dans quinze jours, alors...
Sarah : Oui...
Et Kain tourna le dos a sa mère, avant de reprendre sa marche, écrasant la larme qui commençait a venir. Sarah, sous le coup de l'émotion, rentra chez elle.
Leo : ...Ca va, Kain ?
Kain : Oui, ne t'en fais pas. Je me dois d'être fort.
Leo : Bah, on ne peut pas toujours l'être, tu sais.
Kain : Je sais. Mais la, je le dois.
Igels : Bien parlé. A croire que c'est fait exprès pour remonter dans mon estime.
Rachel : Pourquoi tu lui cherches encore des crosses, après ce que tu lui as dit tout a l'heure ?
Igels : La force de l'habitude, avec ses avantages et ses inconvénients.
Rein : Bon, dépéchons-nous, je n'ai pas envie qu'on loupe l'itinéraire prévu.
Une heure plus tard,...
Igels : Voilà vos plaçes. Ne les perdez pas, surtout.
Leo : Oui papy.
Rein : Leo, ton sens de la répartie m'étonnera toujours.
Igels : L'avion est à la porte d'embarquement 13. Dépéchons-nous.
Kain : C'est parti. Maintenant, faut espérer qu'on aura pas des terroristes dans l'avion.
Leo : L'espoir fait vivre...
Rapidement, le petit groupe se posta à l'entrée de la porte, et après les vérifications d'usage, tous s'installèrent à leurs plaçes.
Kain : Au passage, Leo, belle trouvaille que tes gaines spéciales pour nos armes.
Leo : N'est-ce pas ? Elles leur donnent des formes assez cocasses, pour ceux qui essayent de nous scanner, et elles deviennent indétectables aux détecteurs de métaux.
Igels : Comment tu as fait ca ?
Leo : Secret de fabrication ! Je peux juste te dire que parmi les ingrédients nécéssaires, il y a du citron.
Rachel : Du... Citron ?
Kain : Alors c'est pour ca que ma mère ne retrouvait plus ceux qu'elle avait achetés il y a cinq jours !
Leo : Oups, je viens de me vendre, là... Mais l'acidité du citron était un élément fort utile dans la composition.
Kain : Bah, c'est pour protéger Rachel, donc ca va... Par contre, ca a pas l'air d'aller pour tout le monde...
Rein était crispé sur son siège, attendant le départ.
Rachel : Ne t'en fais pas, Rein, tout ira bien. Ce n'est pas la première fois que je prends l'avion, tu sais.
Igels : Pareil pour moi. Tu sens juste une petite secousse au décollage, puis c'est tout.
Rein : C'est sympa de me rassurer... Mais j'ai toujours eu la trouille des avions...
Kain : Dis-toi que c'est juste un mauvais moment à passer.
Leo : Ou imagines-toi sur la plage en compagnie de superbes vahinés, ca te changera les idées.
Rein : Leo, je t'ai déjà dit que ton sens de la répartie m'étonnait a chaque fois ?
Leo : Oui, y a pas une heure et demie.
Rein : Bah je te le répète.
Leo : Ah. Ok.
La voix de l'hotesse se fit entendre, et le décollage eut rapidement lieu, à la grande frayeur de Rein. Pendant la première heure du voyage, tous discutèrent ensemble, mais rapidement, chacun trouva une occupation. Igels et Rein entamèrent une partie de bataille navale, Leo se plongea dans un jeu vidéo sur console portable, et Kain et Rachel se reposèrent, l'un à côté de l'autre.
Leo : Psst... Rein !
Rein : Oui ?
Leo : Regarde-les. Y sont pas mignons, ainsi ?
Rein : On dirait presque deux amoureux.
Igels : S'il touche à ma soeur, je le trucide !
Leo : Du calme, le complexé par sa soeur. Tiens, d'ailleurs, pourquoi tu es aussi strict a ce niveau-là ?
Igels : ...Je n'ai plus qu'elle, comme famille. Je n'ai pas envie qu'elle tombe amoureuse de quelqu'un qu'elle finira par quitter, ca lui ferait trop de mal.
Leo : "Qu'elle finira par quitter" ? Et si Kain tombe amoureux d'elle au point de vouloir l'épouser ?
Igels : Il ne pourra pas. Les lois de Saidara sont assez strictes sur le sujet : La famille royale ne peut se lier via le mariage qu'avec des gens de la haute noblesse.
Leo : Ne pourrais-tu pas changer cette loi, une fois le conflit terminé ? C'est assez triste de ne pas pouvoir se marier avec quelqu'un que l'on aime.
Igels : Ca ne reste qu'une hypothèse, entre eux.
Leo : Oui, mais imagine que toi, tu tombes amoureux d'une roturière. Tu ferais quoi ?
Igels : J'ai confiance en le jugement de Rachel. Elle saura quoi faire.
Il posa sur sa soeur un regard empli de douceur et de confiance.
Igels : Après tout, c'est elle, et non moi, qui a été choisie comme héritière du trône.
Soudain, l'avion se mit a vibrer bizarrement. La voix de l'hôtesse se fit rapidement entendre.
Hôtesse : Veuillez nous excuser, mais en raison d'une avarie inconnue, nous allons devoir procéder à un atterrissage en urgence. Veuillez accrocher vos ceintures et vous y tenir fermement.
Rein : Y manquait plus que ca... Kain ! Rachel !
Rachel : Huh ? L'est quelle heure ?
Kain : Y a un problème ?
Igels : Oui, et de taille ! Accrochez vos ceintures, on va avoir un atterrissage d'urgence !
Kain et Rachel s'exécutèrent rapidement, même si Rachel commença a trembler de plus en plus, de peur. Kain le remarqua, et lui prit la main, le plus naturellement du monde.
Kain : Ne t'en fais pas. Je te protégerai, je te l'ai promis.
Rachel : Merci, Kain...
Leo : Quel homme !
Leo siffla Kain, qui tourna la tête le temps de lui sourire, avant de se tourner vers Rachel.
Kain : Ca va aller ?
Rachel : Oui. Je te fais confiance.
Kain : Bien. Accroche-toi bien.
Hôtesse : Atterrissage prévu dans vingt secondes... Dix-neuf... Dix-huit...
Après le compte a rebours, l'avion fut pris de secousses violentes. Tandis qu'Igels et Leo étaient cramponnés à leurs sièges, et que Rein hurlait a pleins poumons, Rachel s'était accrochée à Kain, qui la serrait contre lui. Les secousses durèrent une bonne vingtaine de secondes avant de s'arrêter totalement. L'hôtesse se montra quelques secondes après.
Hôtesse : Tout le monde va bien ?
Un "oui" général la rassurant, elle continua.
Hôtesse : L'équipe technique va voir ou en sont les dégats, mais je tiens a vous signaler que nous ne sommes pas loin de notre destination, à une distance d'a peu près vingt minutes de vol. Nous vous conseillons donc de rester à vos plaçes. Un repas va être servi, vous pourrez donc vous changer les idées autour d'un bon petit plat ! Merci de votre patience et excusez-nous encore pour ce contretemps imprévu.
L'hôtesse disparut derrière les rideaux séparant les différentes classes, tandis que le petit groupe se réunit.
Kain : Bon, aucun problème pour nous ?
Rein : Non. Je ne suis pas fâché d'être les pieds sur terre.
Leo : Tu m'étonnes, avec ta phobie des airs.
Igels : Bon, que faisons-nous ?
Rachel : Attendons. Nous n'avons pas trop le choix.
Rein : D'accord. On avisera après le repas.
Tous retournèrent a leur plaçe, ou le repas leur fut rapidement amené, dans un brouhaha général.
Rachel : J'ai un mauvais pressentiment, pas toi ?
Kain : Si.
Rein : Normal, nous sommes observés depuis notre atterrissage.
Kain : Les deux, derrière ?
Igels : Exact. Et j'ai dans la tête l'idée que ce crash n'était pas si accidentel que ca.
Leo : Si c'est le cas, on devrait essayer de fuir, non ?
Rachel : Et nos affaires ?
Igels : T'en fais pas, j'ai une idée...
Deux minutes plus tard, Igels et Leo filèrent aux toilettes, chacun de leur côté, tandis que Kain martela furieusement le bouton d'appel de l'hôtesse, qui accourut rapidement.
Hôtesse : Je peux vous aider ?
Kain était penché sur Rachel, qui semblait inconsciente.
Kain : Ma petite soeur a eu un malaise, et il lui faudrait un médicament qui se trouve dans nos bagages, dans la soute. Est-il possible d'y accéder, pendant les réparations ?
Hôtesse : C'est vraiment urgent ?
Kain : Oui. A moins que vous ayez du Neo-Palyoncrosis dans l'avion, bien sûr.
Hôtesse : Non, hélas. Très bien, je vais vous y conduire.
Kain se leva, et porta avec un semblant de difficulté Rachel dans ses bras. Rein se leva.
Rein : Voulez-vous que je vous aide a la porter ?
Kain : Avec plaisir, merci.
En portant Rachel, Kain et Rein suivirent l'hôtesse jusqu'a l'entrée de la soute, qu'elle ouvrit pour eux. Ils entrèrent, avant de scruter la soute des yeux.
Rein : Vous y voyez quelque chose, vous ?
Kain : Non. Et je risque d'avoir du mal a trouver sa valise dans le tas.
Hôtesse : Voulez-vous que j'aille chercher une lampe de poche ?
Kain : Ce serait gentil, merci. Nous allons commencer a chercher, en attendant.
Hôtesse : Ah oui, les valises sont scellées, et j'ai les clés, donc inutile d'essayer de les ouvrir en mon absence ! A tout de suite !
L'hôtesse se retourna, pour faire face à Igels, qui l'assomma immédiatement, d'une manchette. Rachel se releva, tandis que Leo les rejoignit.
Kain : Evasion presque réussie. Maintenant, faut retrouver nos affaires.
Igels : Tout est ensemble, la-bas.
Leo : Comment tu les a repérées ?
Igels : Je les ai marquées. C'est les valises avec une croix fluorescente.
Kain : Ah oui, je les vois. Bon, chacun prend le strict nécéssaire, et le premier qui a fini part ouvrir le sas arrière.
Rein : Ca marche !
En deux minutes, chacun était dehors, tandis que le sas se refermait.
Igels : Bon, on part par ou ?
Rein : Deux secondes... A ce que j'ai calculé, nous avons atterri non loin d'une ville qui se trouve actuellement au nord-ouest. Le temps que je sorte ma boussole, et on est parti... Voilà, on va par là !
Kain : En avant !
Et tous s'enfuirent, coupant a travers bois. Dans l'avion,...
??? : Oui... Oui, ils viennent de s'enfuir... Oui, Maître Will... Je les vois d'ici, ils partent vers... Vers le nord-ouest... D'accord... A bientôt, Maître Will.
L'inconnu raccrocha, tandis que son collègue se tourna vers lui.
??? : Alors ?
??? : Ils sont fichus. The Eye a été envoyé pour les arrêter.
??? : Je doute qu'ils s'en sortent vivants. Et la prime sera pour le clan.
??? : N'empêche, j'aurais bien aimé la capturer moi-même...
??? : Idiot, on n'était là que pour les observer, c'est pas notre rôle !
??? : Oui, mais la petite était plutôt mignonne, j'en aurais bien fait mon quatre-heures.
??? : ...Pervers...
Izual
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- 404 posts
27 juin 2010, 23:38
Chapitre 14 : L'oeil de la souffrance
« Modifié: 07 décembre 2011, 08:47 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Mardi 25 mars 2008, 07h03 (heure locale)
Note de l'auteur : 10 heures de décalage.
Leo : Bon, on fait une petite pause ?
Rachel : Je ne serais pas contre ! Mes pieds sont en feu !
Igels : Tu as raison, arrêtons-nous un peu. Départ dans trente minutes.
Rein : Je me charge d'allumer un feu.
Le petit groupe avait voyagé a travers bois pendant trois heures, partageant les vivres et veillant avant tout a éviter tout contact avec la civilisation avant d'arriver en ville, de peur de donner leur trace. Pendant ce trajet, ils avaient monté de toute pièce une fausse identité pour Rachel et Igels, les présentant comme les cousins germains de Kain. Avec quelques détails donnés par ce dernier, ils pensaient pouvoir jouer leur rôle suffisamment bien pour que toute personne ne connaissant pas la princesse y croie. Mais la fatigue aidant, ils s'arrêtèrent le temps de reprendre leurs souffles, et s'installèrent autour du feu de camp improvisé par Rein.
Kain : Rein, ou penses-tu que nous soyons, par rapport à la ville ?
Rein : Je dirais plus ou moins a encore une heure de marche, en tenant compte du pire des scénarios possible.
Kain : Ok. Ou en est notre nourriture ?
Leo : On a encore largement en stock, de quoi tenir deux semaines au moins.
Kain : Le reste des affaires ?
Igels : Tout est en état, et les sacs de couchage sont prêts, si certaines personnes doivent se reposer.
Kain : Bien. Je propose qu'on avale de quoi se remplir l'estomac, puis qu'on ne touche plus à la nourriture jusqu'à notre arrivée.
Rachel : Ca marche !
Kain : Bon, tout a été dit, donc... Bon appétit, tout le monde !
Tous commencèrent a manger.
Rein : N'empêche, Igels, comment tu as fait, avec le serpent de tantôt ?
Igels : Bon, tout d'abord, quand je l'ai vu sur notre chemin, j'ai compris qu'il se sentait menacé à sa manière de se déplaçer, un peu plus tendue qu'a la normale.
Rein : Oui.
Igels : Ensuite, avant qu'il ne se dresse devant nous, j'ai ramassé une motte de boue. Le but n'était pas de le blesser, mais de l'aveugler suffisamment longtemps pour qu'on passe.
Kain : J'aurais plutôt pris une pierre.
Igels : Il nous aurait poursuivi, c'aurait pu être génant.
Leo : Bien vu.
Igels : Ensuite, j'ai attendu qu'il se dresse, j'ai lancé la motte pour qu'elle éclate sur son motif, et ca l'a aveuglé. La suite, vous la connaissez.
Rein : Ouais, un superbe sprint.
Leo : J'aurais plutôt dit qu'on avait détalé a toutes jambes, mais c'est pareil.
??? : Alors ce sont eux, qui ont déjoué le leurre... Bon, changeons de position et gardons-les sous écoute...
Rachel : Au fait, Kain...
Kain : Oui ?
Rachel : J'ai oublié de te remercier, pour l'avion.
Kain : Pourquoi ?
Rachel : Pour la manière dont tu m'as protégée.
Kain : Je te l'ai dit. Si je te suis, c'est pour te protéger. Donc, tu n'as pas a me remercier.
Rachel : J'insiste...
Elle jeta un oeil sur Igels, en pleine discussion avec Leo et Rein, avant de continuer.
Rachel : ... Tu sais, Igels n'est pas vraiment mon frère.
Kain : Ah bon ?
Rachel : Oui. A l'origine, sa famille était la descendante d'une familles de gardes du corps réputés, les Lancaster de Saidara.
Kain : Cela explique son talent.
Rachel : Hélas, quand il avait six ans, il a été le témoin et le seul survivant d'un grand massacre, perpétré par un assassin, armé d'une arme maudite, si l'on en juge par le message écrit en lettres de sang d'un des membres de la famille. Le message disait "La lame maudite, Zantetsuken, est la...". Y a pas eu de suite, la personne ayant sûrement dû être assassinée à ce moment-là.
Kain : Et lui, comment a-t-il survécu ?
Rachel : Il était allé passer son test d'aptitudes pendant la nuit, et en revenant, il a vu le massacre d'un point élevé. Terrorisé par l'assassin, il n'a pas osé sortir de sa planque avant le lendemain matin, et il est directement venu voir mon père juste après en être sorti.
Kain : Quelle a été sa réaction ?
Rachel : Il a envoyé ses meilleurs hommes chasser l'assassin, qui a été capturé et enfermé a vie dans l'une de nos geôles. Et Igels a été adopté par ma mère, qui ne supportait pas de le voir sans famille a un aussi jeune âge.
Kain : Ca doit être de ta mère que tu as hérité de ton côté chaleureux.
Rachel se mit a rougir, rapidement imitée par Kain, qui se rendit compte de ce qu'il venait de dire.
Kain (rouge) : Désolé.
Rachel : C'est pas grave...
??? : Je suis idéalement plaçé, et la cible est dans ma ligne de mire. Je n'ai aucune chance d'échouer. Début de l'opération...
Rachel : ...Je vais pas t'en vouloir parce que tu me complimentes...
??? : ...Maintenant !
Un bruit fendit l'air, tandis que Rachel s'écroula devant Kain, a sa grande surprise.
Kain : Rachel ? Rachel ! Bon sang ! Les gars, venez vite !
Igels : Que se passe-t-il ?
Kain : Rachel a été blessée !
Rein : Par quoi ?
Kain : J'en sais rien ! Je n'ai rien vu arriver !
Leo regardait la plaie, silencieux.
Leo : ...Balle de fusil de précision. Le tir a du être fait de relativement loin, pour ne la blesser que comme ca, et au vu de la position de sa chute, le tir venait de...
Leo la direction d'ou venait le groupe.
Leo : Par là.
Igels : Séparons-nous. Rein, tu viens avec moi, on va trouver et calmer ce sniper. Kain, Leo, vous foncez avec ma soeur, en direction de la ville. On vous rejoint dès que c'est fait.
Kain : Ca marche. Leo, tu m'aides a la porter ?
Leo : Oui. Mais allons-y lentement, ou la balle risque de se déloger et de se balader en elle.
Kain : D'accord... Oh hisse !
Rein : Igels, on y va !
Et le groupe se scinda. Rachel, haletante, se fit transporter par Leo et Kain, qui marchèrent aussi vite que possible, sans pour autant risquer davantages de problèmes à Rachel, tandis qu'Igels et Rein partirent dans la direction opposée, dans le but de dénicher le tireur.
??? : Maintenant que je suis repéré, ils vont tenter de me traquer. C'est là que le jeu commence !
Rachel : Huuuh... Ou suis-je...?
Kain : Ne bouge pas, Rachel.
Leo : Tu t'es faite tirer dessus. Si tu bouges, la balle risque de se déloger d'ou elle est.
Rachel : ...Il ne me reste plus beaucoup de temps, n'est-ce pas ?
Kain : Ne dis pas de bétises ! On va te transporter dans un hopital !
Rachel : ...J'ai la trouille...
Leo : Ca se comprend. Je l'aurais, moi aussi, a ta plaçe...
Leo, qui avait fixé Rachel, regarda loin devant lui.
Leo : ...Mais il y a des gens pour qui tu comptes. Et pour qui tu ne peux pas abandonner... Quoi qu'il arrive !
Rachel : Des gens pour qui je compte...
Rachel ferma les yeux, fatiguée par sa blessure.
Kain : Tu as trouvé les mots qu'il fallait, apparemment.
Leo : Ce n'était pas "les mots qu'il fallait", Kain, c'était ce que je ressentais. Rien d'autre.
Kain : Je peux comprendre. Et je pense qu'elle t'a compris aussi.
Leo : J'espère. Ca me ferait mal de te voir souffrir a cause d'une faiblesse de sa part.
Kain : ...Pardon ?
Kain fixa Leo, qui ne garda sur lui qu'un bref coup d'oeil.
Leo : Tu es mon meilleur, et quasi mon seul ami, Kain. Si je suis là, ce n'est pas uniquement pour Rachel, mais aussi et surtout parce que j'ai juré de te suivre, quelles que soient tes décisions. J'ai confiance en ton jugement et en tes choix.
Kain : ...Merci. Même si ca n'a pas toujours été la meilleure chose a faire...
Leo : ...Encore ton passé qui te mine, je me trompe ?
Kain : En effet. Et je pense qu'il va me faire souffrir encore longtemps, hélas.
Leo : C'est à toi de décider de le porter encore comme un fardeau, ou pas. C'est ton passé, après tout.
Kain : Oui. Mais j'en porte les séquelles encore aujourd'hui. Et maman aussi en a souffert. Je ne tiens pas a laisser quelqu'un d'autre souffrir à ma place des erreurs que j'ai commises.
Leo : Ce que tu as fait par le passé n'était pas une erreur, Kain. A ta plaçe, j'aurais agi de la même manière, car ton geste avait pour unique but de te libérer des chaînes qui te faisaient souffrir.
Kain : ...Faire souffrir les autres pour ne plus souffrir soi-même n'est pas une solution...
Leo : Dans certains cas, on n'a pas le choix...
Kain : ...
Leo : Apparemment, on n'est plus très loin... Tu te sens comment ?
Kain : Ca va, la barre des douze heures n'est pas encore atteinte, loin de là.
Leo : Quand on sera arrivés à l'hopital, préviens-les de ton problème, cela pourra leur permettre de prévoir le choc.
??? : Leo ! Kain ! Nous recevez-vous ?
Kain : On t'entend, Rein ! Que se passe-t-il ?
La voix de Rein filtrait a travers un boitier, ressemblant à un talkie-walkie, que Kain transportait dans son sac a dos.
Rein : Igels et moi avons rattrapé et capturé le mercenaire, mais il s'est tué avant de parler. Selon Igels, il s'est suicidé avec une capsule d'un produit mortel qu'il avait en bouche avant qu'on le rattrape.
Leo : Ils sont déterminés a ne laisser passer aucune information, visiblement.
Kain : Bon, rattrapez-nous au pas de course, nous continuons a progresser vers la ville.
Rein : Entendu... Ah, et il y a un message pour vous de la part d'Igels. Il a dit "Le premier qui profite de l'inconscience de ma soeur pour la tripoter ou je-ne-sais-quelle-autre-cochonnerie, je le lynche sur la plaçe publique !".
Kain : ...Message reçu. Terminé.
Le grésillement qui faisait acte de l'état de marche du talkie-walkie se tut.
Leo : Quel frère protecteur...
Kain : Un peu trop, même... Tiens, regarde devant !
Leo : La fin de la forêt ? Déjà ? Allez, continuons !
Kain : T'en fais pas, Rachel, on est presque arrivés !
Dix minutes plus tard, Leo et Kain arrivèrent à l'hopital, ou les attendaient Igels, Rein et une équipe de médecins, qui avaient été prévenus de la situation par Igels, et qui se chargèrent d'emmener Rachel, qui ne s'était toujours pas réveillée, en salle d'opérations.
Kain : Comment vous avez fait pour arriver avant nous ?
Rein : La course-poursuite s'est terminée près d'ici, mais en nous faisant faire un sérieux détour. Grâce au sens de l'orientation d'Igels, on a rapidement pu arriver ici, et on avait a peine expliqué votre cas aux médecins que vous étiez arrivés.
Leo : Vous les avez aussi prévenu des conséquences de la maladie de Rachel pour Kain ?
Igels : Oui, mais ils nous ont assuré qu'il suffirait de le ramener ici, et qu'il y subirait directement des soins.
Leo : Ca va... Et pour les frais de l'opération ?
Igels : J'ai payé comptant pour a peu près cinq cent euros, soit de quoi couvrir les frais d'urgence pour les deux, et j'ai demandé une facture avant la sortie.
Rein : C'est pas un peu suicidaire de se balader avec autant de sous sur soi ?
Igels : C'est pas grand chose, comme argent. Petit, je me promenais avec au moins l'équivalent de trois mille euros, tu sais.
Rein : ...
Igels : Aie... Désolé pour ce que je viens de dire, Rein.
Rein : Pas grave. Ca ira.
Kain : Bon... Je vais chercher une boisson, et je vous rejoins.
Leo : Ok.
Kain s'éloigna d'une demi-douzaine de pas, calmement, quand il s'écroula, sans un bruit. Une mare de sang commenca a se former sous lui. Leo accourut, horrifié.
Leo : Qu'est-ce qui se passe ! Kain !
Kain : Si tôt... Pas normal...
Leo retourna Kain avec précaution, pour constater que la blessure de Rachel s'était déjà transmise, alors que seulement une heure venait de se produire.
Leo : Qu'on m'amène quelqu'un ! Vite ! Un médecin !
Note de l'auteur : 10 heures de décalage.
Leo : Bon, on fait une petite pause ?
Rachel : Je ne serais pas contre ! Mes pieds sont en feu !
Igels : Tu as raison, arrêtons-nous un peu. Départ dans trente minutes.
Rein : Je me charge d'allumer un feu.
Le petit groupe avait voyagé a travers bois pendant trois heures, partageant les vivres et veillant avant tout a éviter tout contact avec la civilisation avant d'arriver en ville, de peur de donner leur trace. Pendant ce trajet, ils avaient monté de toute pièce une fausse identité pour Rachel et Igels, les présentant comme les cousins germains de Kain. Avec quelques détails donnés par ce dernier, ils pensaient pouvoir jouer leur rôle suffisamment bien pour que toute personne ne connaissant pas la princesse y croie. Mais la fatigue aidant, ils s'arrêtèrent le temps de reprendre leurs souffles, et s'installèrent autour du feu de camp improvisé par Rein.
Kain : Rein, ou penses-tu que nous soyons, par rapport à la ville ?
Rein : Je dirais plus ou moins a encore une heure de marche, en tenant compte du pire des scénarios possible.
Kain : Ok. Ou en est notre nourriture ?
Leo : On a encore largement en stock, de quoi tenir deux semaines au moins.
Kain : Le reste des affaires ?
Igels : Tout est en état, et les sacs de couchage sont prêts, si certaines personnes doivent se reposer.
Kain : Bien. Je propose qu'on avale de quoi se remplir l'estomac, puis qu'on ne touche plus à la nourriture jusqu'à notre arrivée.
Rachel : Ca marche !
Kain : Bon, tout a été dit, donc... Bon appétit, tout le monde !
Tous commencèrent a manger.
Rein : N'empêche, Igels, comment tu as fait, avec le serpent de tantôt ?
Igels : Bon, tout d'abord, quand je l'ai vu sur notre chemin, j'ai compris qu'il se sentait menacé à sa manière de se déplaçer, un peu plus tendue qu'a la normale.
Rein : Oui.
Igels : Ensuite, avant qu'il ne se dresse devant nous, j'ai ramassé une motte de boue. Le but n'était pas de le blesser, mais de l'aveugler suffisamment longtemps pour qu'on passe.
Kain : J'aurais plutôt pris une pierre.
Igels : Il nous aurait poursuivi, c'aurait pu être génant.
Leo : Bien vu.
Igels : Ensuite, j'ai attendu qu'il se dresse, j'ai lancé la motte pour qu'elle éclate sur son motif, et ca l'a aveuglé. La suite, vous la connaissez.
Rein : Ouais, un superbe sprint.
Leo : J'aurais plutôt dit qu'on avait détalé a toutes jambes, mais c'est pareil.
??? : Alors ce sont eux, qui ont déjoué le leurre... Bon, changeons de position et gardons-les sous écoute...
Rachel : Au fait, Kain...
Kain : Oui ?
Rachel : J'ai oublié de te remercier, pour l'avion.
Kain : Pourquoi ?
Rachel : Pour la manière dont tu m'as protégée.
Kain : Je te l'ai dit. Si je te suis, c'est pour te protéger. Donc, tu n'as pas a me remercier.
Rachel : J'insiste...
Elle jeta un oeil sur Igels, en pleine discussion avec Leo et Rein, avant de continuer.
Rachel : ... Tu sais, Igels n'est pas vraiment mon frère.
Kain : Ah bon ?
Rachel : Oui. A l'origine, sa famille était la descendante d'une familles de gardes du corps réputés, les Lancaster de Saidara.
Kain : Cela explique son talent.
Rachel : Hélas, quand il avait six ans, il a été le témoin et le seul survivant d'un grand massacre, perpétré par un assassin, armé d'une arme maudite, si l'on en juge par le message écrit en lettres de sang d'un des membres de la famille. Le message disait "La lame maudite, Zantetsuken, est la...". Y a pas eu de suite, la personne ayant sûrement dû être assassinée à ce moment-là.
Kain : Et lui, comment a-t-il survécu ?
Rachel : Il était allé passer son test d'aptitudes pendant la nuit, et en revenant, il a vu le massacre d'un point élevé. Terrorisé par l'assassin, il n'a pas osé sortir de sa planque avant le lendemain matin, et il est directement venu voir mon père juste après en être sorti.
Kain : Quelle a été sa réaction ?
Rachel : Il a envoyé ses meilleurs hommes chasser l'assassin, qui a été capturé et enfermé a vie dans l'une de nos geôles. Et Igels a été adopté par ma mère, qui ne supportait pas de le voir sans famille a un aussi jeune âge.
Kain : Ca doit être de ta mère que tu as hérité de ton côté chaleureux.
Rachel se mit a rougir, rapidement imitée par Kain, qui se rendit compte de ce qu'il venait de dire.
Kain (rouge) : Désolé.
Rachel : C'est pas grave...
??? : Je suis idéalement plaçé, et la cible est dans ma ligne de mire. Je n'ai aucune chance d'échouer. Début de l'opération...
Rachel : ...Je vais pas t'en vouloir parce que tu me complimentes...
??? : ...Maintenant !
Un bruit fendit l'air, tandis que Rachel s'écroula devant Kain, a sa grande surprise.
Kain : Rachel ? Rachel ! Bon sang ! Les gars, venez vite !
Igels : Que se passe-t-il ?
Kain : Rachel a été blessée !
Rein : Par quoi ?
Kain : J'en sais rien ! Je n'ai rien vu arriver !
Leo regardait la plaie, silencieux.
Leo : ...Balle de fusil de précision. Le tir a du être fait de relativement loin, pour ne la blesser que comme ca, et au vu de la position de sa chute, le tir venait de...
Leo la direction d'ou venait le groupe.
Leo : Par là.
Igels : Séparons-nous. Rein, tu viens avec moi, on va trouver et calmer ce sniper. Kain, Leo, vous foncez avec ma soeur, en direction de la ville. On vous rejoint dès que c'est fait.
Kain : Ca marche. Leo, tu m'aides a la porter ?
Leo : Oui. Mais allons-y lentement, ou la balle risque de se déloger et de se balader en elle.
Kain : D'accord... Oh hisse !
Rein : Igels, on y va !
Et le groupe se scinda. Rachel, haletante, se fit transporter par Leo et Kain, qui marchèrent aussi vite que possible, sans pour autant risquer davantages de problèmes à Rachel, tandis qu'Igels et Rein partirent dans la direction opposée, dans le but de dénicher le tireur.
??? : Maintenant que je suis repéré, ils vont tenter de me traquer. C'est là que le jeu commence !
Rachel : Huuuh... Ou suis-je...?
Kain : Ne bouge pas, Rachel.
Leo : Tu t'es faite tirer dessus. Si tu bouges, la balle risque de se déloger d'ou elle est.
Rachel : ...Il ne me reste plus beaucoup de temps, n'est-ce pas ?
Kain : Ne dis pas de bétises ! On va te transporter dans un hopital !
Rachel : ...J'ai la trouille...
Leo : Ca se comprend. Je l'aurais, moi aussi, a ta plaçe...
Leo, qui avait fixé Rachel, regarda loin devant lui.
Leo : ...Mais il y a des gens pour qui tu comptes. Et pour qui tu ne peux pas abandonner... Quoi qu'il arrive !
Rachel : Des gens pour qui je compte...
Rachel ferma les yeux, fatiguée par sa blessure.
Kain : Tu as trouvé les mots qu'il fallait, apparemment.
Leo : Ce n'était pas "les mots qu'il fallait", Kain, c'était ce que je ressentais. Rien d'autre.
Kain : Je peux comprendre. Et je pense qu'elle t'a compris aussi.
Leo : J'espère. Ca me ferait mal de te voir souffrir a cause d'une faiblesse de sa part.
Kain : ...Pardon ?
Kain fixa Leo, qui ne garda sur lui qu'un bref coup d'oeil.
Leo : Tu es mon meilleur, et quasi mon seul ami, Kain. Si je suis là, ce n'est pas uniquement pour Rachel, mais aussi et surtout parce que j'ai juré de te suivre, quelles que soient tes décisions. J'ai confiance en ton jugement et en tes choix.
Kain : ...Merci. Même si ca n'a pas toujours été la meilleure chose a faire...
Leo : ...Encore ton passé qui te mine, je me trompe ?
Kain : En effet. Et je pense qu'il va me faire souffrir encore longtemps, hélas.
Leo : C'est à toi de décider de le porter encore comme un fardeau, ou pas. C'est ton passé, après tout.
Kain : Oui. Mais j'en porte les séquelles encore aujourd'hui. Et maman aussi en a souffert. Je ne tiens pas a laisser quelqu'un d'autre souffrir à ma place des erreurs que j'ai commises.
Leo : Ce que tu as fait par le passé n'était pas une erreur, Kain. A ta plaçe, j'aurais agi de la même manière, car ton geste avait pour unique but de te libérer des chaînes qui te faisaient souffrir.
Kain : ...Faire souffrir les autres pour ne plus souffrir soi-même n'est pas une solution...
Leo : Dans certains cas, on n'a pas le choix...
Kain : ...
Leo : Apparemment, on n'est plus très loin... Tu te sens comment ?
Kain : Ca va, la barre des douze heures n'est pas encore atteinte, loin de là.
Leo : Quand on sera arrivés à l'hopital, préviens-les de ton problème, cela pourra leur permettre de prévoir le choc.
??? : Leo ! Kain ! Nous recevez-vous ?
Kain : On t'entend, Rein ! Que se passe-t-il ?
La voix de Rein filtrait a travers un boitier, ressemblant à un talkie-walkie, que Kain transportait dans son sac a dos.
Rein : Igels et moi avons rattrapé et capturé le mercenaire, mais il s'est tué avant de parler. Selon Igels, il s'est suicidé avec une capsule d'un produit mortel qu'il avait en bouche avant qu'on le rattrape.
Leo : Ils sont déterminés a ne laisser passer aucune information, visiblement.
Kain : Bon, rattrapez-nous au pas de course, nous continuons a progresser vers la ville.
Rein : Entendu... Ah, et il y a un message pour vous de la part d'Igels. Il a dit "Le premier qui profite de l'inconscience de ma soeur pour la tripoter ou je-ne-sais-quelle-autre-cochonnerie, je le lynche sur la plaçe publique !".
Kain : ...Message reçu. Terminé.
Le grésillement qui faisait acte de l'état de marche du talkie-walkie se tut.
Leo : Quel frère protecteur...
Kain : Un peu trop, même... Tiens, regarde devant !
Leo : La fin de la forêt ? Déjà ? Allez, continuons !
Kain : T'en fais pas, Rachel, on est presque arrivés !
Dix minutes plus tard, Leo et Kain arrivèrent à l'hopital, ou les attendaient Igels, Rein et une équipe de médecins, qui avaient été prévenus de la situation par Igels, et qui se chargèrent d'emmener Rachel, qui ne s'était toujours pas réveillée, en salle d'opérations.
Kain : Comment vous avez fait pour arriver avant nous ?
Rein : La course-poursuite s'est terminée près d'ici, mais en nous faisant faire un sérieux détour. Grâce au sens de l'orientation d'Igels, on a rapidement pu arriver ici, et on avait a peine expliqué votre cas aux médecins que vous étiez arrivés.
Leo : Vous les avez aussi prévenu des conséquences de la maladie de Rachel pour Kain ?
Igels : Oui, mais ils nous ont assuré qu'il suffirait de le ramener ici, et qu'il y subirait directement des soins.
Leo : Ca va... Et pour les frais de l'opération ?
Igels : J'ai payé comptant pour a peu près cinq cent euros, soit de quoi couvrir les frais d'urgence pour les deux, et j'ai demandé une facture avant la sortie.
Rein : C'est pas un peu suicidaire de se balader avec autant de sous sur soi ?
Igels : C'est pas grand chose, comme argent. Petit, je me promenais avec au moins l'équivalent de trois mille euros, tu sais.
Rein : ...
Igels : Aie... Désolé pour ce que je viens de dire, Rein.
Rein : Pas grave. Ca ira.
Kain : Bon... Je vais chercher une boisson, et je vous rejoins.
Leo : Ok.
Kain s'éloigna d'une demi-douzaine de pas, calmement, quand il s'écroula, sans un bruit. Une mare de sang commenca a se former sous lui. Leo accourut, horrifié.
Leo : Qu'est-ce qui se passe ! Kain !
Kain : Si tôt... Pas normal...
Leo retourna Kain avec précaution, pour constater que la blessure de Rachel s'était déjà transmise, alors que seulement une heure venait de se produire.
Leo : Qu'on m'amène quelqu'un ! Vite ! Un médecin !
Izual
- Membre
- 404 posts
27 juin 2010, 23:38
Chapitre 15 : Introspection
« Modifié: 07 décembre 2011, 08:54 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Heure et jour inconnus
Kain : ...Ou suis-je ?
Kain se trouvait, a sa grande surprise, dans un endroit totalement sombre. Il flottait, comme s'il se trouvait au fond de l'eau, mais cela ne l'empêchait pas de respirer.
Kain : Voyons voir... Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement ? Je suis parti chercher a boire, puis plus rien. Je me souviens que je comptais aller attendre Rachel dans la salle d'attente, avec les autres, mais...
??? : Mais cela ne s'est pas passé comme prévu.
Kain : Qui a parlé ?
??? : Toi, voyons.
Kain : Je me parle a moi-même, maintenant ? Bizarre...
??? : Non, et pour cause : Tu es à l'intérieur de toi-même, inconscient depuis ce qui t'est arrivé.
Kain : Que m'est-il arrivé, justement ?
??? : Perforation subite du corps, non loin du coeur, mais ayant traversé des zones apparemment sans risque, pour peu que la plaie soit vite recousue et qu'il n'y aie pas trop de sang de perdu.
Kain : On croirait entendre un vrai médecin.
??? : Tu serais toi aussi capable de faire les mêmes diagnostics... Après tout, tu es moi, et je suis toi.
Kain : C'est fini, la bonne blague ?
Kain entendit un rire, qu'il reconnut a sa grande surprise comme étant le sien.
??? : Comme si c'était une blague... Bon, je vais prendre forme devant toi, ou tu n'y croiras pas.
Une forme se créea devant Kain, forme qui ne tarda pas a l'imiter physiquement en tous points.
Kain : Incroyable. Comme quoi, c'est finalement pas un problème d'ordre mental...
??? : ...Si l'on se parle a soi-même, n'est-ce pas ?
Kain : Hey ! Ne t'amuse pas à...
??? : ...A terminer mes phrases !
Kain : ...J'abandonne. C'est trop fatiguant...
??? : ...De discuter avec moi, je sais. Mais tu pourrais...
Kain : ...Faire pareil, peut-être ? Apparemment, c'est le cas.
??? : Je te le concède, c'est assez agaçant.
Kain : Bon, comment je dois faire pour me réveiller ?
??? : Pour le moment, tu te dois d'attendre une aide extérieure. Etant dans la même galère que toi, je ne peux hélas pas te renseigner plus que ce que tu ne sais déjà.
Kain : Hum, je peux comprendre...
??? : La, tu te demandes si je sais vraiment tout de toi. Et je ne peux que te répondre une chose : Année scolaire 2003-2004, Laura Gellings.
Kain : N'en rajoute pas, veux-tu ?
??? : Pourquoi ? Parce que tu es incapable de tourner la page ?
Kain : En effet. Je ne me pardonne toujours pas ce que j'ai fait, et cette cicatrice que nous portons en est la preuve.
??? : Cette vilaine déchirure est surtout la preuve que tu t'es fait avoir dans un moment de faiblesse, c'est tout !
Kain : Elle est également la preuve que j'ai fait du mal a quelqu'un qui ne le méritait pas, et qui a eu bien raison de se venger !
??? : Ah bon ? Parce qu'elle avait raison de te faire souffrir pendant tout ce temps ? Et elle avait raison de te faire cette cicatrice en te tailladant à sang alors que tu venais la voir pour t'excuser, à l'hopital ?
Kain : ...En tout cas, je n'avais pas a avoir cet accès de colère !
??? : Si. Dans ton cas, c'était justifié.
Kain : Pourquoi donc ?
??? : Réfléchis un peu aux antécédents de cette histoire... Dans notre prime enfance, a la suite du départ de notre paternel, notre mère a du enchainer boulot sur boulot, dans l'unique but de pouvoir subvenir a nos besoins, a elle et surtout a nous. Manquant de présence maternelle, nous avons du nous reposer sur des baby-sitters tellement appâtées par le gain qu'elles en venaient parfois a nous négliger complètement. Les choses n'ont ensuite fait qu'empirer lors de notre passage à l'école primaire, ou les brimades de nos camarades sur l'absence de nos parents et sur notre physique disgracieux nous ont fait nous refermer sur nous-mêmes comme des enclumes. Notre mère l'a vite remarqué, mais nous avons tout fait pour lui faire croire que tout se passait bien à l'école, et ce n'est que trop tard, qu'elle a appris les faits.
Kain : Trop tard... Quand je lui ai lancé tout à la figure, oui !
??? : En effet. Pourtant, au début de nos années de secondaire, tu pensais toi aussi que tout irait mieux. Notre mère avait déniché un bon boulot, qu'elle continue a pratiquer aujourd'hui, et qui lui permettait de nous donner du temps, et nous cotoyions de nouvelles personnes, qui ne savaient rien de notre enfance désastreuse, et dont le seul désir était d'apprendre à nous connaître. Nous avons fait des efforts pour nous intégrer, et au final, ca a payé, vu que nous avons pu nous faire quelques amis. Hélas, les gens changent, et le temps passe...
Kain : C'est vrai. Il suffit de voir ce qui m'est arrivé par la suite.
??? : tu parles ! A peine nous sommes-nous retrouvés dans notre seconde année que nous avons du faire face à un groupe de harpies, dont le plus grand passe-temps était d'humilier les gens. et bien entendu, quand elles ont commencé a vouloir s'en prendre à nous, elles ont réussi a soutirer des informations à nos anciens amis, qui n'ont pas hésité à nous trahir. Et le résultat en a été qu'elles nous ont torturé, humilié, j'en passe et des meilleures. Et ca a duré six mois, avant que nous ne réagissions.
Kain : Oui... J'ai voulu me sortir de cette histoire... Et ma colère était tellement grande, lorsqu'elles ont menacé de s'en prendre à ma mère, que je n'ai pu résister à mes pulsions. J'ai... J'ai...
??? : Nous avons sauté sur la chef du groupe, et nous l'avons tabassée comme on frapperait un homme, tout en lui hurlant dessus comme l'on crierait sur un animal. Elle comme ses amies étaient terrorisées, et ce n'est que suite aux interventions d'une demi-dizaine de professeurs et d'éducateurs que nous avons finalement pu être arrêtés. Bien entendu, nous avons été victimes de sanctions, mais le directeur a été compréhensif, et a fait acte de toutes les cruautés dont elles s'étaient rendues coupables. Sans cela, nous étions bons pour recommencer notre année en plus d'être virés de l'école, et on ne nous aurait pas laissé repasser tes examens comme tout le monde. Mais là n'était pas encore le pire.
Kain : En effet...
??? : Parce que bien entendu, ce genre de filles a le don pour être populaire dans l'école. Et quand on se prend à une idole, on s'en prend aussi à tous ses fans, qui ont décidé de nous faire payer au centuple ce que nous avions fait. Et cela a pris des proportions tellement dramatiques que notre mère à dû nous reprendre de l'école, et continuer notre éducation jusqu'à la fin de l'année, en accord avec le directeur, qui s'est arrangé pour que nous puissions passer nos examens à part du reste des élèves. Et au final, la remarque de tous les professeurs était pareille : D'excellents résultats, mais nous devions quitter l'école au plus vite, auquel cas nous risquerions de graves conflits avec les autres élèves.
Kain : Et c'est pendant que j'ai étudié auprès de ma mère qu'elle s'est rendue compte de tout ce que j'avais subi, et qu'elle a fait tout son possible pour me sortir de là, sans pour autant négliger son travail. Et son travail le lui a bien rendu, en lui offrant la plus belle chance qu'elle pouvait saisir.
??? : Et elle l'a saisie, et nous l'avons accompagnée ici, ou, malgré les problèmes linguistiques, nous avons rapidement pu nous trouver une plaçe, notre mère et nous.
Kain : ...Ou sont les choses sur lesquelles j'ai a réfléchir, concernant le passé ?
??? : Sois logique. Qui, dans cette histoire, a eu raison ? Un groupe de filles, qui passait leur temps a te faire souffrir jusqu'au point ou tu as du en venir aux mains pour te sortir de ca, ou toi, qui n'a certes pas pu contrôler tes pulsions meurtrières sur le moment, mais qui a réagi comme tout être humain normalement constitué ?
Kain : ...
??? : Tu me sembles perplexe, je me trompe ?
Kain : Tu devrais le savoir, non ?
??? : En effet. Mais n'oublie pas que toute personne qui est prise dans un étau géré par la violence aura du mal à s'en sortir autrement que par la violence.
Kain : Difficile, mais réalisable.
??? : Dans pareil cas, la solution de facilité est préférable à aucune solution.
Kain : J'aurais préféré prendre la solution difficile.
??? : Crois-tu vraiment que c'était réalisable ?
Kain : Pardon ?
??? : Ces filles se croyaient tout permis. Elles avaient tout : L'argent de leurs parents qui venait quand elles claquaient des doigts, le soutien des gens qu'elles n'avaient qu'a payer pour attirer, et même l'affection de certaines personnes, dont elles jouaient pour se couvrir en cas de problèmes. Ce genre de personnes pense avoir raison en tout point, et par extension, toute explication tendant a leur faire comprendre qu'elles ont fait une erreur est inutile, car incompréhensible à leurs yeux. Dans pareil cas, comment veux-tu leur faire comprendre autrement qu'en leur faisant ressentir physiquement la souffrance que tu as vécue moralement qu'elles vivent dans le faux ?
Kain : Dit comme ca, ca semble logique. Mais ca m'a pas empêché d'avoir droit a des retombées...
??? : Normal. Mais au moins, l'objectif était atteint. Et les conséquences auront au moins eu l'effet bénéfique de te faire rencontrer Rachel.
Kain : D'ailleurs, quand on parle du loup, on sent son odeur.
??? : Normal. Elle est en train d'essayer de te réveiller.
Kain : Euh... Elle est pas censée être blessée ?
??? : Je ne comprends pas non plus. Mais il est certain qu'elle essaye de nous réveiller. Et j'ai senti plusieurs larmes goutter sur notre corps.
Kain : ...Comment est-on censé se réveiller ?
??? : Bonne question... Mais a en juger par la grande lumière blanche qui nous recouvre, c'est pour bientôt.
Kain : ...Ravi d'avoir pu...
??? : Je sais, je sais. A plus.
Kain se sentit envahir par une lumière blanche, douce et chaude, qui l'enveloppa. Il ferma les yeux, pour les rouvrir dans un lieu totalement différent. Il se trouvait dans une chambre d'hopital à deux lits, d'apparence assez vétuste, mais suffisamment entretenue pour que cela serve de chambre décente d'hopital. Il se pensait seul, mais en tentant de se redresser, il sentit un poids sur son estomac, et en y regardant, il constata que Rachel se trouvait penchée sur lui, et était en train de le regarder avec de grands yeux ronds, remplis de larmes, tout en le tenant dans ses bras.
Rachel : Tu... Tu es... Tu es vivant... Vivant !
Elle lui sauta littéralement au cou, le faisant repasser de la position semi-assise à la position couchée. Elle resta ainsi pendant de longues secondes, pleurant de soulagement, tandis que Kain, géné par le fait que Rachel était à moitié couchée sur lui, se contenta de poser ses mains sur le dos de la princesse.
Rachel : J'ai eu tellement peur... Tellement !
Kain : Je suis la... Rachel... Ne t'en fais pas...
??? : Tu lui demandes la lune, là.
Kain : Cette voix... Leo ?
Leo se trouvait assis sur la chaise, juste à côté du lit de Kain. Il lui sourit, visiblement lui aussi rassuré.
Leo : On s'en faisait pour toi, vieux. Ca fait une semaine que tu es dans le coma, tu sais.
Kain : Maintenant, oui, je sais.
Leo : Les médecins t'ont examiné en détail, et il semblerait que tu aies un risque de rester longtemps dans le coma s'il t'arrive de plonger dedans. La durée était estimée de trois jours à deux ans, mais heureusement, tu t'en es sorti plutôt vite.
Kain : Faudra que je fasse gaffe a ce que ca ne se produise plus, alors.
Leo : Enfin bon, je vais annoncer la nouvelle aux autres. Je vous laisse ensemble, vous avez sûrement des choses à vous raconter.
Kain : Oui... A tout a l'heure.
Leo sortit. Rachel, quant a elle, ne cessait pas de sangloter. Kain, la voyant, l'aida à se redresser un peu, et elle se retrouva presqu'a quatre pattes, juste au-dessus de lui.
Rachel : C'est de ma faute... Si ca t'est arrivé...
Kain : Allons. Tu n'as pas à t'en vouloir.
Il lui sourit.
Kain : C'est en sachant que ce genre de choses pouvait arriver que j'ai décidé de te protéger.
Rachel : Merci...
Elle lui rendit son sourire, alors que tous deux ne pouvaient décrocher leur regard l'un de l'autre. Très lentement, ils se rapprochèrent, et finirent par s'embrasser. Après quelques secondes, Rachel se recula, rouge comme une pivoine, et se bougea de l'endroit ou elle se trouvait, pour s'asseoir à la place de Leo.
Rachel : ...Désolée...
Kain : ...Je ne t'en veux pas...
Kain était au moins aussi rouge que Rachel, et tous deux gardèrent le silence jusqu'a l'arrivée de Rein et d'Igels. Ce dernier remarqua immédiatement la rougeur qui leur donnait à tous deux un air aussi coupable à l'un qu'a l'autre.
Rein : Alors, tu es enfin réveillé ?
Kain : Oui, ne t'en fais pas. Et je n'ai pas trop mal, à ma grande surprise.
Igels : Tant mieux. Rétablis-toi vite, je n'aime pas voir ma soeur dans un tel état.
Igels sortit, claquant la porte un peu trop fort.
Rein : Eh bien, il doit pas trop apprécier d'avoir à payer la facture, apparemment. Bougez pas, je vais le voir.
Rein sortit à son tour.
Rachel : ...Tu as pas mal parlé, pendant ton coma...
Kain : Ah bon ? De quoi ?
Rachel : ...Tu as raconté tout ton passé.
Kain : ...
Rachel : Je te rassure, à part moi, personne ne l'a entendu. Tu ne lancais qu'une bribe de phrase toutes les demi-heures, mais en assemblant le tout, j'ai pu comprendre.
Kain : Désolé. Je ne voulais pas te le cacher, mais...
Rachel : Je sais. C'est dur a vivre pour toi.
Kain tourna la tête vers la seule fenêtre de sa chambre, qui donnait sur l'horizon.
Kain : ...J'y ai pas mal réfléchi, pendant mon coma. Et j'ai décidé de ne plus vivre dans le passé.
Il tourna la tête, pour fixer Rachel.
Kain : J'ai juré de te protéger. Et je le ferai, quels que soient les problèmes que j'affronterai.
Rachel : Merci, Kain. Tu es vraiment quelqu'un de précieux, à mes yeux, tu sais.
Kain : Merci, c'est gentil.
Rachel : Non, je le pense vraiment !
Kain : Tant mieux.
Il se recoucha, fermant les yeux...
Kain : J'ai de la chance... Que tu m'acceptes comme je suis...
...Et ne tarda pas à s'endormir. Rachel le regarda avec douceur, avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Elle s'interrompit et se recula, surprise de son propre geste.
Rachel (pense) : ...Qu'est-ce qui me prend ?
Prise de court, elle ne masqua même pas sa rougeur, et sortit en courant de la chambre, croisant Leo qui revenait.
Leo : Bah, qu'est-ce qui lui prend ?
Kain : ...Ou suis-je ?
Kain se trouvait, a sa grande surprise, dans un endroit totalement sombre. Il flottait, comme s'il se trouvait au fond de l'eau, mais cela ne l'empêchait pas de respirer.
Kain : Voyons voir... Qu'est-ce qui s'est passé dernièrement ? Je suis parti chercher a boire, puis plus rien. Je me souviens que je comptais aller attendre Rachel dans la salle d'attente, avec les autres, mais...
??? : Mais cela ne s'est pas passé comme prévu.
Kain : Qui a parlé ?
??? : Toi, voyons.
Kain : Je me parle a moi-même, maintenant ? Bizarre...
??? : Non, et pour cause : Tu es à l'intérieur de toi-même, inconscient depuis ce qui t'est arrivé.
Kain : Que m'est-il arrivé, justement ?
??? : Perforation subite du corps, non loin du coeur, mais ayant traversé des zones apparemment sans risque, pour peu que la plaie soit vite recousue et qu'il n'y aie pas trop de sang de perdu.
Kain : On croirait entendre un vrai médecin.
??? : Tu serais toi aussi capable de faire les mêmes diagnostics... Après tout, tu es moi, et je suis toi.
Kain : C'est fini, la bonne blague ?
Kain entendit un rire, qu'il reconnut a sa grande surprise comme étant le sien.
??? : Comme si c'était une blague... Bon, je vais prendre forme devant toi, ou tu n'y croiras pas.
Une forme se créea devant Kain, forme qui ne tarda pas a l'imiter physiquement en tous points.
Kain : Incroyable. Comme quoi, c'est finalement pas un problème d'ordre mental...
??? : ...Si l'on se parle a soi-même, n'est-ce pas ?
Kain : Hey ! Ne t'amuse pas à...
??? : ...A terminer mes phrases !
Kain : ...J'abandonne. C'est trop fatiguant...
??? : ...De discuter avec moi, je sais. Mais tu pourrais...
Kain : ...Faire pareil, peut-être ? Apparemment, c'est le cas.
??? : Je te le concède, c'est assez agaçant.
Kain : Bon, comment je dois faire pour me réveiller ?
??? : Pour le moment, tu te dois d'attendre une aide extérieure. Etant dans la même galère que toi, je ne peux hélas pas te renseigner plus que ce que tu ne sais déjà.
Kain : Hum, je peux comprendre...
??? : La, tu te demandes si je sais vraiment tout de toi. Et je ne peux que te répondre une chose : Année scolaire 2003-2004, Laura Gellings.
Kain : N'en rajoute pas, veux-tu ?
??? : Pourquoi ? Parce que tu es incapable de tourner la page ?
Kain : En effet. Je ne me pardonne toujours pas ce que j'ai fait, et cette cicatrice que nous portons en est la preuve.
??? : Cette vilaine déchirure est surtout la preuve que tu t'es fait avoir dans un moment de faiblesse, c'est tout !
Kain : Elle est également la preuve que j'ai fait du mal a quelqu'un qui ne le méritait pas, et qui a eu bien raison de se venger !
??? : Ah bon ? Parce qu'elle avait raison de te faire souffrir pendant tout ce temps ? Et elle avait raison de te faire cette cicatrice en te tailladant à sang alors que tu venais la voir pour t'excuser, à l'hopital ?
Kain : ...En tout cas, je n'avais pas a avoir cet accès de colère !
??? : Si. Dans ton cas, c'était justifié.
Kain : Pourquoi donc ?
??? : Réfléchis un peu aux antécédents de cette histoire... Dans notre prime enfance, a la suite du départ de notre paternel, notre mère a du enchainer boulot sur boulot, dans l'unique but de pouvoir subvenir a nos besoins, a elle et surtout a nous. Manquant de présence maternelle, nous avons du nous reposer sur des baby-sitters tellement appâtées par le gain qu'elles en venaient parfois a nous négliger complètement. Les choses n'ont ensuite fait qu'empirer lors de notre passage à l'école primaire, ou les brimades de nos camarades sur l'absence de nos parents et sur notre physique disgracieux nous ont fait nous refermer sur nous-mêmes comme des enclumes. Notre mère l'a vite remarqué, mais nous avons tout fait pour lui faire croire que tout se passait bien à l'école, et ce n'est que trop tard, qu'elle a appris les faits.
Kain : Trop tard... Quand je lui ai lancé tout à la figure, oui !
??? : En effet. Pourtant, au début de nos années de secondaire, tu pensais toi aussi que tout irait mieux. Notre mère avait déniché un bon boulot, qu'elle continue a pratiquer aujourd'hui, et qui lui permettait de nous donner du temps, et nous cotoyions de nouvelles personnes, qui ne savaient rien de notre enfance désastreuse, et dont le seul désir était d'apprendre à nous connaître. Nous avons fait des efforts pour nous intégrer, et au final, ca a payé, vu que nous avons pu nous faire quelques amis. Hélas, les gens changent, et le temps passe...
Kain : C'est vrai. Il suffit de voir ce qui m'est arrivé par la suite.
??? : tu parles ! A peine nous sommes-nous retrouvés dans notre seconde année que nous avons du faire face à un groupe de harpies, dont le plus grand passe-temps était d'humilier les gens. et bien entendu, quand elles ont commencé a vouloir s'en prendre à nous, elles ont réussi a soutirer des informations à nos anciens amis, qui n'ont pas hésité à nous trahir. Et le résultat en a été qu'elles nous ont torturé, humilié, j'en passe et des meilleures. Et ca a duré six mois, avant que nous ne réagissions.
Kain : Oui... J'ai voulu me sortir de cette histoire... Et ma colère était tellement grande, lorsqu'elles ont menacé de s'en prendre à ma mère, que je n'ai pu résister à mes pulsions. J'ai... J'ai...
??? : Nous avons sauté sur la chef du groupe, et nous l'avons tabassée comme on frapperait un homme, tout en lui hurlant dessus comme l'on crierait sur un animal. Elle comme ses amies étaient terrorisées, et ce n'est que suite aux interventions d'une demi-dizaine de professeurs et d'éducateurs que nous avons finalement pu être arrêtés. Bien entendu, nous avons été victimes de sanctions, mais le directeur a été compréhensif, et a fait acte de toutes les cruautés dont elles s'étaient rendues coupables. Sans cela, nous étions bons pour recommencer notre année en plus d'être virés de l'école, et on ne nous aurait pas laissé repasser tes examens comme tout le monde. Mais là n'était pas encore le pire.
Kain : En effet...
??? : Parce que bien entendu, ce genre de filles a le don pour être populaire dans l'école. Et quand on se prend à une idole, on s'en prend aussi à tous ses fans, qui ont décidé de nous faire payer au centuple ce que nous avions fait. Et cela a pris des proportions tellement dramatiques que notre mère à dû nous reprendre de l'école, et continuer notre éducation jusqu'à la fin de l'année, en accord avec le directeur, qui s'est arrangé pour que nous puissions passer nos examens à part du reste des élèves. Et au final, la remarque de tous les professeurs était pareille : D'excellents résultats, mais nous devions quitter l'école au plus vite, auquel cas nous risquerions de graves conflits avec les autres élèves.
Kain : Et c'est pendant que j'ai étudié auprès de ma mère qu'elle s'est rendue compte de tout ce que j'avais subi, et qu'elle a fait tout son possible pour me sortir de là, sans pour autant négliger son travail. Et son travail le lui a bien rendu, en lui offrant la plus belle chance qu'elle pouvait saisir.
??? : Et elle l'a saisie, et nous l'avons accompagnée ici, ou, malgré les problèmes linguistiques, nous avons rapidement pu nous trouver une plaçe, notre mère et nous.
Kain : ...Ou sont les choses sur lesquelles j'ai a réfléchir, concernant le passé ?
??? : Sois logique. Qui, dans cette histoire, a eu raison ? Un groupe de filles, qui passait leur temps a te faire souffrir jusqu'au point ou tu as du en venir aux mains pour te sortir de ca, ou toi, qui n'a certes pas pu contrôler tes pulsions meurtrières sur le moment, mais qui a réagi comme tout être humain normalement constitué ?
Kain : ...
??? : Tu me sembles perplexe, je me trompe ?
Kain : Tu devrais le savoir, non ?
??? : En effet. Mais n'oublie pas que toute personne qui est prise dans un étau géré par la violence aura du mal à s'en sortir autrement que par la violence.
Kain : Difficile, mais réalisable.
??? : Dans pareil cas, la solution de facilité est préférable à aucune solution.
Kain : J'aurais préféré prendre la solution difficile.
??? : Crois-tu vraiment que c'était réalisable ?
Kain : Pardon ?
??? : Ces filles se croyaient tout permis. Elles avaient tout : L'argent de leurs parents qui venait quand elles claquaient des doigts, le soutien des gens qu'elles n'avaient qu'a payer pour attirer, et même l'affection de certaines personnes, dont elles jouaient pour se couvrir en cas de problèmes. Ce genre de personnes pense avoir raison en tout point, et par extension, toute explication tendant a leur faire comprendre qu'elles ont fait une erreur est inutile, car incompréhensible à leurs yeux. Dans pareil cas, comment veux-tu leur faire comprendre autrement qu'en leur faisant ressentir physiquement la souffrance que tu as vécue moralement qu'elles vivent dans le faux ?
Kain : Dit comme ca, ca semble logique. Mais ca m'a pas empêché d'avoir droit a des retombées...
??? : Normal. Mais au moins, l'objectif était atteint. Et les conséquences auront au moins eu l'effet bénéfique de te faire rencontrer Rachel.
Kain : D'ailleurs, quand on parle du loup, on sent son odeur.
??? : Normal. Elle est en train d'essayer de te réveiller.
Kain : Euh... Elle est pas censée être blessée ?
??? : Je ne comprends pas non plus. Mais il est certain qu'elle essaye de nous réveiller. Et j'ai senti plusieurs larmes goutter sur notre corps.
Kain : ...Comment est-on censé se réveiller ?
??? : Bonne question... Mais a en juger par la grande lumière blanche qui nous recouvre, c'est pour bientôt.
Kain : ...Ravi d'avoir pu...
??? : Je sais, je sais. A plus.
Kain se sentit envahir par une lumière blanche, douce et chaude, qui l'enveloppa. Il ferma les yeux, pour les rouvrir dans un lieu totalement différent. Il se trouvait dans une chambre d'hopital à deux lits, d'apparence assez vétuste, mais suffisamment entretenue pour que cela serve de chambre décente d'hopital. Il se pensait seul, mais en tentant de se redresser, il sentit un poids sur son estomac, et en y regardant, il constata que Rachel se trouvait penchée sur lui, et était en train de le regarder avec de grands yeux ronds, remplis de larmes, tout en le tenant dans ses bras.
Rachel : Tu... Tu es... Tu es vivant... Vivant !
Elle lui sauta littéralement au cou, le faisant repasser de la position semi-assise à la position couchée. Elle resta ainsi pendant de longues secondes, pleurant de soulagement, tandis que Kain, géné par le fait que Rachel était à moitié couchée sur lui, se contenta de poser ses mains sur le dos de la princesse.
Rachel : J'ai eu tellement peur... Tellement !
Kain : Je suis la... Rachel... Ne t'en fais pas...
??? : Tu lui demandes la lune, là.
Kain : Cette voix... Leo ?
Leo se trouvait assis sur la chaise, juste à côté du lit de Kain. Il lui sourit, visiblement lui aussi rassuré.
Leo : On s'en faisait pour toi, vieux. Ca fait une semaine que tu es dans le coma, tu sais.
Kain : Maintenant, oui, je sais.
Leo : Les médecins t'ont examiné en détail, et il semblerait que tu aies un risque de rester longtemps dans le coma s'il t'arrive de plonger dedans. La durée était estimée de trois jours à deux ans, mais heureusement, tu t'en es sorti plutôt vite.
Kain : Faudra que je fasse gaffe a ce que ca ne se produise plus, alors.
Leo : Enfin bon, je vais annoncer la nouvelle aux autres. Je vous laisse ensemble, vous avez sûrement des choses à vous raconter.
Kain : Oui... A tout a l'heure.
Leo sortit. Rachel, quant a elle, ne cessait pas de sangloter. Kain, la voyant, l'aida à se redresser un peu, et elle se retrouva presqu'a quatre pattes, juste au-dessus de lui.
Rachel : C'est de ma faute... Si ca t'est arrivé...
Kain : Allons. Tu n'as pas à t'en vouloir.
Il lui sourit.
Kain : C'est en sachant que ce genre de choses pouvait arriver que j'ai décidé de te protéger.
Rachel : Merci...
Elle lui rendit son sourire, alors que tous deux ne pouvaient décrocher leur regard l'un de l'autre. Très lentement, ils se rapprochèrent, et finirent par s'embrasser. Après quelques secondes, Rachel se recula, rouge comme une pivoine, et se bougea de l'endroit ou elle se trouvait, pour s'asseoir à la place de Leo.
Rachel : ...Désolée...
Kain : ...Je ne t'en veux pas...
Kain était au moins aussi rouge que Rachel, et tous deux gardèrent le silence jusqu'a l'arrivée de Rein et d'Igels. Ce dernier remarqua immédiatement la rougeur qui leur donnait à tous deux un air aussi coupable à l'un qu'a l'autre.
Rein : Alors, tu es enfin réveillé ?
Kain : Oui, ne t'en fais pas. Et je n'ai pas trop mal, à ma grande surprise.
Igels : Tant mieux. Rétablis-toi vite, je n'aime pas voir ma soeur dans un tel état.
Igels sortit, claquant la porte un peu trop fort.
Rein : Eh bien, il doit pas trop apprécier d'avoir à payer la facture, apparemment. Bougez pas, je vais le voir.
Rein sortit à son tour.
Rachel : ...Tu as pas mal parlé, pendant ton coma...
Kain : Ah bon ? De quoi ?
Rachel : ...Tu as raconté tout ton passé.
Kain : ...
Rachel : Je te rassure, à part moi, personne ne l'a entendu. Tu ne lancais qu'une bribe de phrase toutes les demi-heures, mais en assemblant le tout, j'ai pu comprendre.
Kain : Désolé. Je ne voulais pas te le cacher, mais...
Rachel : Je sais. C'est dur a vivre pour toi.
Kain tourna la tête vers la seule fenêtre de sa chambre, qui donnait sur l'horizon.
Kain : ...J'y ai pas mal réfléchi, pendant mon coma. Et j'ai décidé de ne plus vivre dans le passé.
Il tourna la tête, pour fixer Rachel.
Kain : J'ai juré de te protéger. Et je le ferai, quels que soient les problèmes que j'affronterai.
Rachel : Merci, Kain. Tu es vraiment quelqu'un de précieux, à mes yeux, tu sais.
Kain : Merci, c'est gentil.
Rachel : Non, je le pense vraiment !
Kain : Tant mieux.
Il se recoucha, fermant les yeux...
Kain : J'ai de la chance... Que tu m'acceptes comme je suis...
...Et ne tarda pas à s'endormir. Rachel le regarda avec douceur, avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres. Elle s'interrompit et se recula, surprise de son propre geste.
Rachel (pense) : ...Qu'est-ce qui me prend ?
Prise de court, elle ne masqua même pas sa rougeur, et sortit en courant de la chambre, croisant Leo qui revenait.
Leo : Bah, qu'est-ce qui lui prend ?
Izual
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27 juin 2010, 23:39
Chapitre 16 : La source de tous les maux
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:11 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 7 avril 2008, 09h03 (heure locale)
Kain : Enfin dehors !
Kain venait de sortir de l'hopital, après six jours de rétablissement. Il savourait tranquillement le fait de pouvoir respirer à nouveau l'air pur de l'extérieur, et cela se voyait par le sourire rayonnant qu'il arborait.
Leo : Eh bien, on peut dire que ca a l'air de te faire plaisir de sortir un peu.
Kain : Et comment ! Y a pas a dire, l'air pur de dehors, ca soulage !
Igels : Je peux comprendre, j'ai passé pas mal de temps dans un hopital aussi.
Rachel : Pareil pour moi.
Leo : Faut dire, t'étais à peine sortie que Kain s'est réveillé, et tu as insisté pour veiller sur lui.
Rachel : Bah... C'est normal après tout, c'est de ma faute s'il a été blessé.
Kain : Dis pas de bétises, c'est pas toi qui choisis qui sera la victime de ta maladie, tu sais.
Leo : Tiens, en parlant de cette maladie, justement. Nous ne sommes pas trop loin du temple ou a été recensé le premier cas, ca vous dirait d'aller le visiter ?
Igels : Hey, on est pas la pour faire du tourisme !
Rein : Ca peut être intéressant d'y aller. Et puis, pense à ta soeur.
Igels : Pardon ?
Kain : J'ai une hypothèse que je pourrais vérifier la-bas, et qui me permettrait de découvrir la nature exacte de cette maladie que porte Rachel, et qui affecte ses proches.
Leo : Et si la nature de la maladie est découverte, l'antidote devrait pouvoir être également trouvé.
Rachel : Et cela m'évitera de tous vous blesser, si je venais a me faire attaquer par surprise.
Igels : Si vous vous mettez tous contre moi, je ne peux qu'abdiquer. Allons-y, donc. Mais il vaudrait mieux se refaire des provisions avant d'y aller, au cas ou on aurait à s'arrêter à plusieurs reprises. Leo, tu sais exactement ou se trouve ce temple ?
Leo : A une demi-douzaine d'heures de marche. En partant d'ici une heure, on y sera donc en début de soirée.
Igels : Ca marche. On se retrouve d'ici une heure, donc. Kain, tu m'acompagnes ?
Kain : Pas de problème. Un peu de marche me fera du bien.
Igels et Kain partirent.
Rein : C'est bizarre... Je n'ai jamais vu Igels avec une telle attitude...
Rachel : T'as raison, il est encore plus froid que d'habitude...
Leo : Ca doit être à cause d'y a deux jours... On discutait, et je lui ai lâché par accident que je t'avais vue partir en trombe de la chambre de Kain, rouge comme une pivoine. Il a du se faire des idées.
Rein : C'est malin... Espérons qu'il ne pète pas un câble envers Kain à cause de ca.
Leo : Au fait, pourquoi tu es partie ainsi ?
Rachel : Euh... Je... Je...
Rachel se mit a bredouiller, aussi rouge que lors de ce jour-là. Leo l'attrapa par les épaules, avec un calme surprenant de sa part.
Leo : Rachel. Ton frère n'est pas là, et on gardera ca pour nous. Alors tu n'as pas à avoir peur, ok ?
Rachel : ...Je... Je l'ai embrassé... Pendant qu'il dormait...
Leo : Quoi ?
Rein : Tu rigoles ?
Rachel : Pas du tout...
Rachel baissa la tête.
Rachel : Il venait de s'endormir... Et en le voyant ainsi, j'ai pas résisté... Je ne comprends même pas pourquoi j'ai fait ca !
Leo : Rachel. Calme-toi, s'il te plaît, et écoute-moi.
Rachel releva les yeux, pour voir que Leo la fixait.
Leo : Si tu as fait ca, c'est pour une simple et bonne raison. Tu es amoureuse de Kain, pas vrai ?
Rachel : ...Quoi ?
Leo : Tu es amoureuse de Kain. Tu l'aimes plus qu'un simple ami. Ca te suffit ou il te faut que je continue ?
Rachel : ...C'est vrai qu'il est différent de vous autres... Alors que je n'arrive pas a parler de tout avec tout le monde, je sais que je peux tout lui confier, sans qu'il ne rie ni qu'il aie peur de moi. Il a été le premier à me soutenir, et n'a jamais baissé les bras, quels que soient les problèmes qui pouvaient lui tomber dessus à cause de ca... Qu'il s'agisse de ses altercations avec les jumeaux, avec Igels ou avec Ashe, il n'a jamais hésité a tout faire pour me protéger... Et je me sens plus en sécurité auprès de lui qu'auprès de vous autres, alors que vous êtes au moins aussi forts que lui...
Leo : C'est ca, aimer quelqu'un. Tu n'avais jamais ressenti ca avant ?
Rachel : J'étais déjà tombée amoureuse d'autres garçons, mais ca n'était jamais pareil... Je le vois plus comme quelqu'un pour qui je donnerais ma vie que comme quelqu'un que j'accepterais dans mes bras.
Rein : T'as de la chance, Rachel.
Rachel : Pourquoi ?
Leo : Parce que c'est pas une simple amourette d'adolescente. C'est un véritable amour, avec ce que cela comporte de joies et de peines.
Rachel : ...
Leo : Enfin bon. Ne te prends pas trop la tête avec ca, et n'en aie surtout pas honte. Des sentiments comme ceux-là, quand on les a, on fait tout pour les partager.
Rachel : ...Merci a vous deux. Vous êtes vraiment des amis sur qui je peux compter.
Rein : T'as pas a me remercier, c'est Leo qui a tout fait.
Leo : Bah, tu l'as écoutée aussi, alors me lance pas des fleurs, les pots qui vont avec ne me tentent pas trop.
Rachel sourit.
Rachel : Bon, on file au point de rendez-vous ?
Leo : A tes ordres, princesse !
Ailleurs,...
Kain : Pourquoi tu m'as demandé de l'aide à moi, alors que Rein et Leo sont sans nul doute plus forts que moi ?
Igels : J'avais à te parler.
Igels s'arrêta, et Kain en fit de même, alors qu'ils étaient en chemin pour le seul magasin de la ville.
Igels : Leo m'a raconté avoir vu Rachel partir de ta chambre, le jour de ton réveil, un peu après que je sois passé. Et d'après ces dires, elle était rouge comme une pivoine. Tu peux m'expliquer pourquoi ?
Kain : J'étais même pas au courant. Tout ce que je sais, c'est que je me suis endormi peu après votre départ. S'il s'est passé quelque chose qui a fait fuir Rachel, c'est à elle de le savoir.
Igels : Je vois...
Igels tourna la tête, et recommenca à marcher, suivi par Kain.
Igels : Tu sais bien que Rachel n'est pas vraiment ma soeur, n'est-ce pas ? Je vous en ai entendu en parler.
Kain : En effet. Elle m'a parlé de ton enfance.
Igels : Dès ma plus tendre enfance, je suis tombé amoureux de Rachel.
Kain : ...Ah bon.
Igels : Mais ma position de frère m'empêchait de faire quoi que ce soit, et je ne pouvais pas renier cette seconde vie que son père m'avait offerte juste pour elle, alors j'ai pris une décision.
Kain : Laquelle ?
Igels : Jusqu'au jour ou elle aura choisi celui qu'elle aimera vraiment, je suis prêt à chasser tous ceux qui lui tourneront autour, quitte à avoir recours à la force.
Kain : C'est honorable de ta part.
Igels : Je tiens donc a te prévenir. Ne tourne pas autour de Rachel si tu ne veux pas avoir affaire à moi.
Kain : ...Pardon ?
Igels : J'ai été suffisamment clair la première fois. Ne me fais pas répéter.
Kain : Non mais... Ou tu as vu que je tournais autour de Rachel ? C'est juste...
Igels : Juste quoi ?
Kain : ...Je me pose la question, en fait... C'est vrai qu'a la base, c'était juste une princesse que je voulais protéger, pour des raisons qui m'échappent toujours, mais au fil du temps, elle et moi nous sommes rapprochés. Elle m'a soutenu, que ce soit face à tes critiques ou face à mon passé, et je sais que si je peux marcher droit devant vers mon avenir, c'est grâce à elle. Et si elle est plus proche de moi que Leo, qui était avant celui que je pouvais appeler sans hésiter mon meilleur ami, j'ignore exactement ce que je ressens pour elle.
Igels : Prends le temps d'y réfléchir. Ca ne peut que t'aider, je pense. Mais que les choses soient claires : Je t'interdis formellement de faire passer tes sentiments avant ta mission.
Kain : Protéger Rachel avant tout, n'est-ce pas ? Je ne l'oublierai pas, sois-en sur.
Igels : ...Et si par après, il se trouve que tu es celui qu'elle aimera de tout son coeur, je ne m'opposerai pas à votre relation, quelque soit le mal qui m'en coûte de dire ca.
Kain : ...Tu penses à son bonheur avant tout, n'est-ce pas ?
Igels : En effet.
Kain : ...Ca m'a fait plaisir d'avoir cette discussion avec toi. Tu t'es ouvert à moi comme tu ne l'as jamais fait avant, et je t'en remercie.
Igels : Je te l'ai dit il y a quelques jours. Je te juge digne de confiance et te traiterai comme tel. Et on ne peut se confier qu'aux gens en qui on a confiance, pas vrai ?
Kain : Oui.
Igels : Bon, le magasin n'est pas très loin, dépéchons-nous.
Trois quarts d'heure plus tard, Kain et Igels rejoignirent les autres, leurs sacs remplis de provisions.
Igels : Bon, tout est prêt. Nous partons ?
Rachel : Oui. Allons-y !
Et le groupe se mit en marche. Contrairement aux estimations de Leo, ils atteignirent les marches qui menaient au temple en quatre heures et demie, et décidèrent de s'arrêter juste devant, afin de faire une pause.
Kain : Finalement, nous sommes arrivés plus vite que prévu.
Igels : Tout le monde étant en pleine forme, c'est logique.
Kain : Oui.
Leo : J'avais compté plutôt large. J'y penserai, la prochaine fois.
Rachel : C'est un grand temple, n'empêche.
Leo : Quelle était l'histoire liée à cette première apparition de la maladie, déjà ?
Kain : Les gens de ce temple ont pensé être tous atteints par la maladie suite à l'apparition de plusieurs cas dans le temple, et ils sont devenus fous. Ca s'est terminé en génocide, même si l'une des personnes à gravé sur une stèle le moyen de guérir cette "malédiction". Les seuls mots traduits parlent d'une source de tous les maux, dont l'emplacement et le rôle qu'elle joue sont inconnus.
Rein : Et tu as une idée ?
Kain : Venez voir... Pendant le temps que j'ai été à l'hopital, faute de mieux, je me suis penché sur le problème, en me basant sur des documents téléchargés sur le sujet avant que nous ne prenions l'avion. Et j'ai peut-être une clé de langage de prête. Faudra que je la teste sur la stèle.
Igels : Bien joué. Pendant ce temps, nous nous renseignerons sur la source dont tu viens de parler auprès des gens qui vivent dans ce temple.
Rachel : Qu'est-ce qu'on attend ? Allons-y !
Leo : On te suit.
Ils escaladèrent les marches, pour finalement arriver devant le temple, qui se séparait en trois parties : Le batiment principal, qui abritait la stèle, et deux batiments annexes, qui servaient de chambres pour les visiteurs comme pour les moines qui vivaient ici. Kain se dirigea vers le temple principal, Igels et Rachel partirent vers l'annexe gauche, et Rein et Leo se rendirent dans l'annexe droite.
Kain : Cette stèle est quand même plus impressionnante que je ne le pensais... Bon, testons cette clé... Alors... "Zion 16482"... Si je ne me trompe, le Zion est l'équivalent d'une période d'un mois et demi, donc, ca fait... Plus de deux mille ans que ce temple est là ! Impressionnant...
??? : En effet. Ce temple a été créé il y a près de trois mille ans.
Kain : Qui est là ?
Un moine se fit apparaître.
??? : Je me présente, je suis le moine Icelcius, gardien de la stèle. Qu'es-tu venu faire ici, jeune homme ?
Kain : Mon nom est Kain Albrecht. Je suis venu pour essayer de traduire cette stèle, dans l'espoir d'y trouver quelque chose qui guérirait une amie à moi.
Icelcius : Les hommes qui sont venus ici sont généralement venus pour l'argent, ou pour la gloire. Tu es le second a vouloir comprendre ce texte pour d'autres raisons, le premier ne cherchant qu'a comprendre les mystères de ce monde. Je t'aiderai de mon mieux, jeune Albrecht.
Kain : Merci beaucoup... Bon, au boulot !... "A l'attention de notre dieu, qui nous a tous abandonnés... Tu nous a plongés dans la folie de la peur, après avoir fait tomber sur nous la malédiction d'amour, mais j'ai trouvé le remède. A la source de tous les maux se trouve une eau purificatrice, qui pourra nous guérir de ta malédiction, car cette eau a été bénie par ton ennemi, en prévision de notre révolte. J'écris ceci pour que l'histoire se souvienne que des hommes ont pu se révolter contre toi sans en subir les préjudices. Nous te renions et te maudissons à notre tour, Azaléa." ...Si cette traduction est correcte, jusque là, je situe mieux le contexte...
Icelcius : Azaléa était une grande prêtresse, qui aimait à se faire considérer comme un dieu. Les gens qui la suivaient étaient sûrs d'avoir le gîte et le repas, mais devaient en échange l'aider à combattre les armées de partisans de son ennemi, le mage Amelius, qui projettait d'unir tous les gens des alentours pour créer un havre de paix et de calme, mais qui n'a pas trouvé d'autres moyens pour ce faire que d'avoir recours à des légions de troupes sous ses ordres directs. Ceux qui se rebellaient contre elles étaient rapidement atteints de maladies étranges, liées à l'ingération de poisons divers et variés, et cette "source" proposait une eau pure capable de purger le corps des différents poisons d'Azaléa. Hélas, nous ignorons encore quel est le lieu de cette source.
Kain : Peut-être est-il expliqué dans la suite... Voyons voir... "Si jamais l'un de tes sujets est victime de ta malédiction d'amour, qu'il se rende à la source nommée par tes soins "source de tous les maux", au coeur du temple de ton ennemi, et qu'il y boive l'eau qui s'écoule. Ton poison quittera son corps, et plus jamais nous ne souffrirons par sa faute. Ainsi, nous pourrons te trahir et te quitter sans craindre une quelconque résistance de ta part. Adieu, Azaléa, et que ta seule compagnie devienne celle des rats errants."
Icelcius : Le temple d'Amélius se situe non loin d'ici, à une quarantaine de minutes à pied au nord-ouest. Certaines parties du temple se sont effondrées, mais il était encore possible il y a six ans d'atteindre sans problème le coeur du temple. J'ignore si cela a changé depuis.
Kain : En tout cas, cette personne devait se sentir vraiment injustement victime d'Azaléa pour la trahir ainsi. Mais cela m'étonne que cette stèle n'aie pas été détruite par ses soins.
Icelcius : Si, elle l'a été. Quand mon ancêtre à découvert ce temple à l'abandon, il a décidé de tout reconstruire dans les moindres détails. Et l'un de ses premiers travaux n'est autre que de refaire une copie exacte de cette stèle, basée sur les morceaux qui restaient. Il en manquait quelques-uns, mais en faisant fouiller les alentours, il n'a pas tardé à trouver les restants, et a pu finir cette copie sans problèmes.
Kain : Surprenant... Enfin, j'ai pu voir ce que je voulais, je peux m'en aller.
Icelcius : Pouvez-vous me rendre un service, avant ?
Kain : Lequel ?
Icelcius alluma un feu à l'intérieur du temple.
Icelcius : Pouvez-vous jeter les résultats de vos recherches dans ce feu, s'il vous plait ?
Kain : Pourquoi ?
Icelcius : Vous avez eu ce que vous vouliez, et je ne souhaite pas qu'une nuée de gens venus d'ailleurs nous délogent de notre maison.
Kain : C'est tout a fait normal.
Kain tendit le dossier qu'il avait apporté avec lui à Icelcius.
Kain : Faites-le vous-même. Je m'en vais de ce pas apporter les réponses que j'ai obtenues à mon amie.
Icelcius : Vous semblez lui porter beaucoup d'attention, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Je suis censé la protéger jusqu'a ce qu'elle remplisse une mission, et je ne compte pas baisser les bras avant d'avoir réussi.
Icelcius : L'obstination est une clé nécéssaire à la réalisation de n'importe quel projet, qu'il s'agisse de la traduction d'une ancienne stèle ou de la protection d'un être cher.
Kain : Je le sais. Et je tiendrai.
Icelcius : Néanmoins, permettez-moi de vous poser une question un peu indiscrète. Pour quelle raison la protégez-vous ?
Kain : ...Je l'ignore moi-même. Je sais juste qu'elle a besoin de mon aide, et que j'ai besoin de sa présence. Et ca me suffit.
Icelcius : Vous êtes un homme au coeur noble, jeune Albrecht. Je vous souhaite de réussir ce que vous entreprenez.
Kain : Merci. Puissiez-vous protéger ce temple de nombreuses années encore.
Kain sortit, pour voir que Rein l'attendait à l'entrée du temple.
Rein : Alors ?
Kain : Notre prochaine destination se trouve au nord-ouest, à quarante minutes de marche. Il s'y trouve un temple dont l'eau qui coule en son centre est suffisamment pure pour nettoyer cette maladie.
Rein : Donc, c'était bien une maladie ?
Kain : La personne qui a écrit cela pensait à un poison, distillé dans la nourriture.
Rein : On aurait donc essayé d'empoisonner Rachel ? Mais quel poison est capable d'atteindre ses proches a travers ses propres blessures ?
Kain : Je l'ignore, je n'ai jamais entendu de choses pareilles en dehors de cette maladie. Mais je suis décidé à trouver, et a guérir Rachel.
Rein : Tu es un homme bien. Rachel a eu raison de te faire confiance.
Kain : Merci, mais les compliments, ca me tente pas outre mesure.
Rein : C'était pas des compliments, mais un fait.
Kain : Alors merci. Bon, ou sont les autres ?
Rein : Va chercher Igels et Rachel, je rejoins Leo et on se retrouve au sommet des marches.
Kain : Ok.
Dans le temple proprement dit,...
Icelcius : Oui... Envoyez Gemini sur le chemin entre les deux temples, et Will au temple d'Amélius. La princesse vient de passer par ici avec ses gardes, et elle est en chemin vers le temple d'Amélius... Oui... Merci bien... Bonne journée...
Icelcius raccrocha le combiné, puis soupira.
Icelcius : Désolé, jeune Albrecht, mais j'ai suivi vos conseils... Et j'ai décidé de protéger ce temple... Par tous les moyens...
Kain : Enfin dehors !
Kain venait de sortir de l'hopital, après six jours de rétablissement. Il savourait tranquillement le fait de pouvoir respirer à nouveau l'air pur de l'extérieur, et cela se voyait par le sourire rayonnant qu'il arborait.
Leo : Eh bien, on peut dire que ca a l'air de te faire plaisir de sortir un peu.
Kain : Et comment ! Y a pas a dire, l'air pur de dehors, ca soulage !
Igels : Je peux comprendre, j'ai passé pas mal de temps dans un hopital aussi.
Rachel : Pareil pour moi.
Leo : Faut dire, t'étais à peine sortie que Kain s'est réveillé, et tu as insisté pour veiller sur lui.
Rachel : Bah... C'est normal après tout, c'est de ma faute s'il a été blessé.
Kain : Dis pas de bétises, c'est pas toi qui choisis qui sera la victime de ta maladie, tu sais.
Leo : Tiens, en parlant de cette maladie, justement. Nous ne sommes pas trop loin du temple ou a été recensé le premier cas, ca vous dirait d'aller le visiter ?
Igels : Hey, on est pas la pour faire du tourisme !
Rein : Ca peut être intéressant d'y aller. Et puis, pense à ta soeur.
Igels : Pardon ?
Kain : J'ai une hypothèse que je pourrais vérifier la-bas, et qui me permettrait de découvrir la nature exacte de cette maladie que porte Rachel, et qui affecte ses proches.
Leo : Et si la nature de la maladie est découverte, l'antidote devrait pouvoir être également trouvé.
Rachel : Et cela m'évitera de tous vous blesser, si je venais a me faire attaquer par surprise.
Igels : Si vous vous mettez tous contre moi, je ne peux qu'abdiquer. Allons-y, donc. Mais il vaudrait mieux se refaire des provisions avant d'y aller, au cas ou on aurait à s'arrêter à plusieurs reprises. Leo, tu sais exactement ou se trouve ce temple ?
Leo : A une demi-douzaine d'heures de marche. En partant d'ici une heure, on y sera donc en début de soirée.
Igels : Ca marche. On se retrouve d'ici une heure, donc. Kain, tu m'acompagnes ?
Kain : Pas de problème. Un peu de marche me fera du bien.
Igels et Kain partirent.
Rein : C'est bizarre... Je n'ai jamais vu Igels avec une telle attitude...
Rachel : T'as raison, il est encore plus froid que d'habitude...
Leo : Ca doit être à cause d'y a deux jours... On discutait, et je lui ai lâché par accident que je t'avais vue partir en trombe de la chambre de Kain, rouge comme une pivoine. Il a du se faire des idées.
Rein : C'est malin... Espérons qu'il ne pète pas un câble envers Kain à cause de ca.
Leo : Au fait, pourquoi tu es partie ainsi ?
Rachel : Euh... Je... Je...
Rachel se mit a bredouiller, aussi rouge que lors de ce jour-là. Leo l'attrapa par les épaules, avec un calme surprenant de sa part.
Leo : Rachel. Ton frère n'est pas là, et on gardera ca pour nous. Alors tu n'as pas à avoir peur, ok ?
Rachel : ...Je... Je l'ai embrassé... Pendant qu'il dormait...
Leo : Quoi ?
Rein : Tu rigoles ?
Rachel : Pas du tout...
Rachel baissa la tête.
Rachel : Il venait de s'endormir... Et en le voyant ainsi, j'ai pas résisté... Je ne comprends même pas pourquoi j'ai fait ca !
Leo : Rachel. Calme-toi, s'il te plaît, et écoute-moi.
Rachel releva les yeux, pour voir que Leo la fixait.
Leo : Si tu as fait ca, c'est pour une simple et bonne raison. Tu es amoureuse de Kain, pas vrai ?
Rachel : ...Quoi ?
Leo : Tu es amoureuse de Kain. Tu l'aimes plus qu'un simple ami. Ca te suffit ou il te faut que je continue ?
Rachel : ...C'est vrai qu'il est différent de vous autres... Alors que je n'arrive pas a parler de tout avec tout le monde, je sais que je peux tout lui confier, sans qu'il ne rie ni qu'il aie peur de moi. Il a été le premier à me soutenir, et n'a jamais baissé les bras, quels que soient les problèmes qui pouvaient lui tomber dessus à cause de ca... Qu'il s'agisse de ses altercations avec les jumeaux, avec Igels ou avec Ashe, il n'a jamais hésité a tout faire pour me protéger... Et je me sens plus en sécurité auprès de lui qu'auprès de vous autres, alors que vous êtes au moins aussi forts que lui...
Leo : C'est ca, aimer quelqu'un. Tu n'avais jamais ressenti ca avant ?
Rachel : J'étais déjà tombée amoureuse d'autres garçons, mais ca n'était jamais pareil... Je le vois plus comme quelqu'un pour qui je donnerais ma vie que comme quelqu'un que j'accepterais dans mes bras.
Rein : T'as de la chance, Rachel.
Rachel : Pourquoi ?
Leo : Parce que c'est pas une simple amourette d'adolescente. C'est un véritable amour, avec ce que cela comporte de joies et de peines.
Rachel : ...
Leo : Enfin bon. Ne te prends pas trop la tête avec ca, et n'en aie surtout pas honte. Des sentiments comme ceux-là, quand on les a, on fait tout pour les partager.
Rachel : ...Merci a vous deux. Vous êtes vraiment des amis sur qui je peux compter.
Rein : T'as pas a me remercier, c'est Leo qui a tout fait.
Leo : Bah, tu l'as écoutée aussi, alors me lance pas des fleurs, les pots qui vont avec ne me tentent pas trop.
Rachel sourit.
Rachel : Bon, on file au point de rendez-vous ?
Leo : A tes ordres, princesse !
Ailleurs,...
Kain : Pourquoi tu m'as demandé de l'aide à moi, alors que Rein et Leo sont sans nul doute plus forts que moi ?
Igels : J'avais à te parler.
Igels s'arrêta, et Kain en fit de même, alors qu'ils étaient en chemin pour le seul magasin de la ville.
Igels : Leo m'a raconté avoir vu Rachel partir de ta chambre, le jour de ton réveil, un peu après que je sois passé. Et d'après ces dires, elle était rouge comme une pivoine. Tu peux m'expliquer pourquoi ?
Kain : J'étais même pas au courant. Tout ce que je sais, c'est que je me suis endormi peu après votre départ. S'il s'est passé quelque chose qui a fait fuir Rachel, c'est à elle de le savoir.
Igels : Je vois...
Igels tourna la tête, et recommenca à marcher, suivi par Kain.
Igels : Tu sais bien que Rachel n'est pas vraiment ma soeur, n'est-ce pas ? Je vous en ai entendu en parler.
Kain : En effet. Elle m'a parlé de ton enfance.
Igels : Dès ma plus tendre enfance, je suis tombé amoureux de Rachel.
Kain : ...Ah bon.
Igels : Mais ma position de frère m'empêchait de faire quoi que ce soit, et je ne pouvais pas renier cette seconde vie que son père m'avait offerte juste pour elle, alors j'ai pris une décision.
Kain : Laquelle ?
Igels : Jusqu'au jour ou elle aura choisi celui qu'elle aimera vraiment, je suis prêt à chasser tous ceux qui lui tourneront autour, quitte à avoir recours à la force.
Kain : C'est honorable de ta part.
Igels : Je tiens donc a te prévenir. Ne tourne pas autour de Rachel si tu ne veux pas avoir affaire à moi.
Kain : ...Pardon ?
Igels : J'ai été suffisamment clair la première fois. Ne me fais pas répéter.
Kain : Non mais... Ou tu as vu que je tournais autour de Rachel ? C'est juste...
Igels : Juste quoi ?
Kain : ...Je me pose la question, en fait... C'est vrai qu'a la base, c'était juste une princesse que je voulais protéger, pour des raisons qui m'échappent toujours, mais au fil du temps, elle et moi nous sommes rapprochés. Elle m'a soutenu, que ce soit face à tes critiques ou face à mon passé, et je sais que si je peux marcher droit devant vers mon avenir, c'est grâce à elle. Et si elle est plus proche de moi que Leo, qui était avant celui que je pouvais appeler sans hésiter mon meilleur ami, j'ignore exactement ce que je ressens pour elle.
Igels : Prends le temps d'y réfléchir. Ca ne peut que t'aider, je pense. Mais que les choses soient claires : Je t'interdis formellement de faire passer tes sentiments avant ta mission.
Kain : Protéger Rachel avant tout, n'est-ce pas ? Je ne l'oublierai pas, sois-en sur.
Igels : ...Et si par après, il se trouve que tu es celui qu'elle aimera de tout son coeur, je ne m'opposerai pas à votre relation, quelque soit le mal qui m'en coûte de dire ca.
Kain : ...Tu penses à son bonheur avant tout, n'est-ce pas ?
Igels : En effet.
Kain : ...Ca m'a fait plaisir d'avoir cette discussion avec toi. Tu t'es ouvert à moi comme tu ne l'as jamais fait avant, et je t'en remercie.
Igels : Je te l'ai dit il y a quelques jours. Je te juge digne de confiance et te traiterai comme tel. Et on ne peut se confier qu'aux gens en qui on a confiance, pas vrai ?
Kain : Oui.
Igels : Bon, le magasin n'est pas très loin, dépéchons-nous.
Trois quarts d'heure plus tard, Kain et Igels rejoignirent les autres, leurs sacs remplis de provisions.
Igels : Bon, tout est prêt. Nous partons ?
Rachel : Oui. Allons-y !
Et le groupe se mit en marche. Contrairement aux estimations de Leo, ils atteignirent les marches qui menaient au temple en quatre heures et demie, et décidèrent de s'arrêter juste devant, afin de faire une pause.
Kain : Finalement, nous sommes arrivés plus vite que prévu.
Igels : Tout le monde étant en pleine forme, c'est logique.
Kain : Oui.
Leo : J'avais compté plutôt large. J'y penserai, la prochaine fois.
Rachel : C'est un grand temple, n'empêche.
Leo : Quelle était l'histoire liée à cette première apparition de la maladie, déjà ?
Kain : Les gens de ce temple ont pensé être tous atteints par la maladie suite à l'apparition de plusieurs cas dans le temple, et ils sont devenus fous. Ca s'est terminé en génocide, même si l'une des personnes à gravé sur une stèle le moyen de guérir cette "malédiction". Les seuls mots traduits parlent d'une source de tous les maux, dont l'emplacement et le rôle qu'elle joue sont inconnus.
Rein : Et tu as une idée ?
Kain : Venez voir... Pendant le temps que j'ai été à l'hopital, faute de mieux, je me suis penché sur le problème, en me basant sur des documents téléchargés sur le sujet avant que nous ne prenions l'avion. Et j'ai peut-être une clé de langage de prête. Faudra que je la teste sur la stèle.
Igels : Bien joué. Pendant ce temps, nous nous renseignerons sur la source dont tu viens de parler auprès des gens qui vivent dans ce temple.
Rachel : Qu'est-ce qu'on attend ? Allons-y !
Leo : On te suit.
Ils escaladèrent les marches, pour finalement arriver devant le temple, qui se séparait en trois parties : Le batiment principal, qui abritait la stèle, et deux batiments annexes, qui servaient de chambres pour les visiteurs comme pour les moines qui vivaient ici. Kain se dirigea vers le temple principal, Igels et Rachel partirent vers l'annexe gauche, et Rein et Leo se rendirent dans l'annexe droite.
Kain : Cette stèle est quand même plus impressionnante que je ne le pensais... Bon, testons cette clé... Alors... "Zion 16482"... Si je ne me trompe, le Zion est l'équivalent d'une période d'un mois et demi, donc, ca fait... Plus de deux mille ans que ce temple est là ! Impressionnant...
??? : En effet. Ce temple a été créé il y a près de trois mille ans.
Kain : Qui est là ?
Un moine se fit apparaître.
??? : Je me présente, je suis le moine Icelcius, gardien de la stèle. Qu'es-tu venu faire ici, jeune homme ?
Kain : Mon nom est Kain Albrecht. Je suis venu pour essayer de traduire cette stèle, dans l'espoir d'y trouver quelque chose qui guérirait une amie à moi.
Icelcius : Les hommes qui sont venus ici sont généralement venus pour l'argent, ou pour la gloire. Tu es le second a vouloir comprendre ce texte pour d'autres raisons, le premier ne cherchant qu'a comprendre les mystères de ce monde. Je t'aiderai de mon mieux, jeune Albrecht.
Kain : Merci beaucoup... Bon, au boulot !... "A l'attention de notre dieu, qui nous a tous abandonnés... Tu nous a plongés dans la folie de la peur, après avoir fait tomber sur nous la malédiction d'amour, mais j'ai trouvé le remède. A la source de tous les maux se trouve une eau purificatrice, qui pourra nous guérir de ta malédiction, car cette eau a été bénie par ton ennemi, en prévision de notre révolte. J'écris ceci pour que l'histoire se souvienne que des hommes ont pu se révolter contre toi sans en subir les préjudices. Nous te renions et te maudissons à notre tour, Azaléa." ...Si cette traduction est correcte, jusque là, je situe mieux le contexte...
Icelcius : Azaléa était une grande prêtresse, qui aimait à se faire considérer comme un dieu. Les gens qui la suivaient étaient sûrs d'avoir le gîte et le repas, mais devaient en échange l'aider à combattre les armées de partisans de son ennemi, le mage Amelius, qui projettait d'unir tous les gens des alentours pour créer un havre de paix et de calme, mais qui n'a pas trouvé d'autres moyens pour ce faire que d'avoir recours à des légions de troupes sous ses ordres directs. Ceux qui se rebellaient contre elles étaient rapidement atteints de maladies étranges, liées à l'ingération de poisons divers et variés, et cette "source" proposait une eau pure capable de purger le corps des différents poisons d'Azaléa. Hélas, nous ignorons encore quel est le lieu de cette source.
Kain : Peut-être est-il expliqué dans la suite... Voyons voir... "Si jamais l'un de tes sujets est victime de ta malédiction d'amour, qu'il se rende à la source nommée par tes soins "source de tous les maux", au coeur du temple de ton ennemi, et qu'il y boive l'eau qui s'écoule. Ton poison quittera son corps, et plus jamais nous ne souffrirons par sa faute. Ainsi, nous pourrons te trahir et te quitter sans craindre une quelconque résistance de ta part. Adieu, Azaléa, et que ta seule compagnie devienne celle des rats errants."
Icelcius : Le temple d'Amélius se situe non loin d'ici, à une quarantaine de minutes à pied au nord-ouest. Certaines parties du temple se sont effondrées, mais il était encore possible il y a six ans d'atteindre sans problème le coeur du temple. J'ignore si cela a changé depuis.
Kain : En tout cas, cette personne devait se sentir vraiment injustement victime d'Azaléa pour la trahir ainsi. Mais cela m'étonne que cette stèle n'aie pas été détruite par ses soins.
Icelcius : Si, elle l'a été. Quand mon ancêtre à découvert ce temple à l'abandon, il a décidé de tout reconstruire dans les moindres détails. Et l'un de ses premiers travaux n'est autre que de refaire une copie exacte de cette stèle, basée sur les morceaux qui restaient. Il en manquait quelques-uns, mais en faisant fouiller les alentours, il n'a pas tardé à trouver les restants, et a pu finir cette copie sans problèmes.
Kain : Surprenant... Enfin, j'ai pu voir ce que je voulais, je peux m'en aller.
Icelcius : Pouvez-vous me rendre un service, avant ?
Kain : Lequel ?
Icelcius alluma un feu à l'intérieur du temple.
Icelcius : Pouvez-vous jeter les résultats de vos recherches dans ce feu, s'il vous plait ?
Kain : Pourquoi ?
Icelcius : Vous avez eu ce que vous vouliez, et je ne souhaite pas qu'une nuée de gens venus d'ailleurs nous délogent de notre maison.
Kain : C'est tout a fait normal.
Kain tendit le dossier qu'il avait apporté avec lui à Icelcius.
Kain : Faites-le vous-même. Je m'en vais de ce pas apporter les réponses que j'ai obtenues à mon amie.
Icelcius : Vous semblez lui porter beaucoup d'attention, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Je suis censé la protéger jusqu'a ce qu'elle remplisse une mission, et je ne compte pas baisser les bras avant d'avoir réussi.
Icelcius : L'obstination est une clé nécéssaire à la réalisation de n'importe quel projet, qu'il s'agisse de la traduction d'une ancienne stèle ou de la protection d'un être cher.
Kain : Je le sais. Et je tiendrai.
Icelcius : Néanmoins, permettez-moi de vous poser une question un peu indiscrète. Pour quelle raison la protégez-vous ?
Kain : ...Je l'ignore moi-même. Je sais juste qu'elle a besoin de mon aide, et que j'ai besoin de sa présence. Et ca me suffit.
Icelcius : Vous êtes un homme au coeur noble, jeune Albrecht. Je vous souhaite de réussir ce que vous entreprenez.
Kain : Merci. Puissiez-vous protéger ce temple de nombreuses années encore.
Kain sortit, pour voir que Rein l'attendait à l'entrée du temple.
Rein : Alors ?
Kain : Notre prochaine destination se trouve au nord-ouest, à quarante minutes de marche. Il s'y trouve un temple dont l'eau qui coule en son centre est suffisamment pure pour nettoyer cette maladie.
Rein : Donc, c'était bien une maladie ?
Kain : La personne qui a écrit cela pensait à un poison, distillé dans la nourriture.
Rein : On aurait donc essayé d'empoisonner Rachel ? Mais quel poison est capable d'atteindre ses proches a travers ses propres blessures ?
Kain : Je l'ignore, je n'ai jamais entendu de choses pareilles en dehors de cette maladie. Mais je suis décidé à trouver, et a guérir Rachel.
Rein : Tu es un homme bien. Rachel a eu raison de te faire confiance.
Kain : Merci, mais les compliments, ca me tente pas outre mesure.
Rein : C'était pas des compliments, mais un fait.
Kain : Alors merci. Bon, ou sont les autres ?
Rein : Va chercher Igels et Rachel, je rejoins Leo et on se retrouve au sommet des marches.
Kain : Ok.
Dans le temple proprement dit,...
Icelcius : Oui... Envoyez Gemini sur le chemin entre les deux temples, et Will au temple d'Amélius. La princesse vient de passer par ici avec ses gardes, et elle est en chemin vers le temple d'Amélius... Oui... Merci bien... Bonne journée...
Icelcius raccrocha le combiné, puis soupira.
Icelcius : Désolé, jeune Albrecht, mais j'ai suivi vos conseils... Et j'ai décidé de protéger ce temple... Par tous les moyens...
Izual
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27 juin 2010, 23:39
Chapitre 17 : Le feu et l'eau
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:17 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 7 avril 2008, 15h47 (heure locale)
Igels : Donc, notre prochain itinéraire est le temple d'Amélius, c'est bien ca ?
Kain : En effet.
Leo : Ensuite, je propose un retour à la maison.
Kain : Pourquoi ?
Leo : J'en ai discuté avec Rein, avant de vous rejoindre. Les deux semaines prévues sont bientôt finies, et il serait bon de revenir au pays, avant de décider de la suite du programme.
Rein : Surtout que nous nous devons de protéger Rachel, et sa présence a dû se faire connaître, au vu de son séjour à l'hopital.
Igels : Tu marques un point, Rein. D'ailleurs, cela m'étonne que personne n'aie été attaqué depuis l'histoire du sniper.
Kain : Oui. Donc, on se grouille d'aller au temple, on récupère l'eau et on rentre. Ca te va, Rachel ?
Rachel : Je vous fais confiance.
Igels : Bien. On est partis !
Et tous descendirent les marches devant lesquelles ils se tenaient, avant de prendre la direction nord-ouest. Un chemin taillé dans la terre leur indiquait la direction sans qu'ils aient à compter sur une quelconque boussole, et c'est sans trop se presser qu'ils suivirent ce chemin, vérifiant toutefois de temps a autre que le chemin ne leur faisait pas doucement bifurquer vers une autre direction.
??? : Tu vois ca, frangin ?
??? : Ouep ! Une jolie demoiselle accompagnée par quatre mecs.
??? : Tu crois que c'est la princesse Di Alexandros ?
??? : A n'en point douter ! Et dans ses gardes, y a son frère, Igels... Hey, regarde ! C'est Rein ! Rein est avec eux !
??? : T'es sûr ? Ah ouais, je l'avais pas trop reconnu, mais c'est bien lui.
??? : Donc, on va pouvoir s'amuser... Génial !
??? : Pas si fort, Watery ! On va nous entendre !
Watery : Sorry, frangin. Ca m'a échappé.
??? : Pas grave... Mais y a un truc qui m'échappe...
Watery : Quoi ?
??? : Qu'est-ce que font les deux autres ? C'est leurs servants ou quoi ?
Watery : Chais pas. Surement deux autres gardes, mais ils me semblent plutôt nazes.
??? : En tout cas, on va leur faire une petite peur avant d'embarquer la princesse !
Watery : Et ensuite, on la ramène à notre boss !
??? : Bon, suis-moi, on va préparer leur surprise.
Watery : Ouep !
Les deux ombres qui parlaient ainsi s'estompèrent, tandis que le groupe, inconscient de ce qui venait de se dire, continuait son chemin.
Rachel : T'as pas l'air dans ton assiette, Kain... Ca va ?
Kain : J'ai un mauvais pressentiment...
Igels : Toi aussi ? Bizarre, on devient de plus en plus d'accord...
Kain : T'as raison, ca devient louche.
Igels : ...Avoue, tu lis dans mes pensées !
Kain : ...Pardon ?
Igels : Oui ! Tu lis dans mes pensées ! Et tu y as lu qu'en ce moment,...
Kain : Nous sommes espionnés, je sais.
Igels : ...Pardon ?
Rein : En effet, maintenant que tu me le dis, je ressens deux présences non loin. Sûrement pour nous préparer un traquenard ou un sale coup.
Leo : Tu... Ressens les présences ? T'es un chien ou quoi ?
Rein : Idiot ! Je t'explique... Avec le temps et mon entrainement en tant que mercenaire, j'ai développé de diverses manières mon ouie et mon odorat, et cela me permet maintenant d'entendre et de sentir mieux que la plupart des gens. Et a y réfléchir, ta comparaison avec un chien n'était pas si mauvaise, vu que la portée de mon ouïe approche de la leur.
Leo : Génial... On a un toutou, un prince idiot, un espion mental et une princesse fleur bleue. On aura tout vu.
Leo fit quelques pas en avant.
Leo : Coupez par les hautes herbes, vous y croiserez peut-être un Pokémon.
Kain : Très spirituel. Et toi ?
Leo : Je vais déjouer leur plan et vous faire une diversion, le temps que vous passiez.
Rein : Je t'accompagne. Tu auras peut-être besoin d'une meilleure ouïe que la tienne.
Rachel : Bonne idée.
Kain : Et... Une fois qu'on sera passés ?
Leo : On les latte, tiens ! Quelle question ! Après, on vous rejoindra au pas de course.
Igels : Soyez prudents, alors. Nous sommes déjà en effectifs réduits, il ne faudrait pas non plus que l'on se réduise davantage.
Leo : Et toi, profites-en, tu seras presque tout seul avec ta soeurette adorée. Allez, ciao !
Leo et Rein partirent en coup de vent.
Igels : Jolie manière de s'esquiver... Bon, attendons deux minutes avant d'y aller.
Kain : Espérons que leur plan marchera.
Rachel : Il devrait marcher. Avec les talents de Rein et de Leo, peu de gens pourraient y faire face.
Kain : Tu sembles avoir Leo en haute estime, malgré sa tendance à partir en vrille.
Rachel : Il n'a pas hésité à te défendre, lorsqu'il n'avait pas à se préoccuper de moi. Et sa défense était suffisamment cohérente pour que j'aie envie de réfléchir à sa manière d'agir. Et plus j'y pense, plus je me dis qu'il fait semblant d'être idiot, pour mieux prendre l'adversaire par surprise.
Kain : C'est plus ou moins ca. En fait, il fait l'idiot en permanence en espérant me faire rire. Mais quand il doit être sérieux, il est méconnaissable.
Igels : ...Je vais les rejoindre. J'ai un mauvais pressentiment. Kain, tu pourras protéger Rachel seul ?
Kain : T'en fais pas. Fonce.
Et Igels s'élanca, dans la même direction que Leo et Rein, tandis que Kain, tirant presque Rachel par la main, prit un raccourci a travers les herbes qui bordaient le chemin.
Watery : Frangin !
??? : Oui ?
Watery : Que dis-tu de ce piège ?
Leo : En effet, il est pas mal... Vous comptez piéger qui avec ca ?
Watery : La princesse et ses compagnons, tiens ! Qui d'autre ? Ah, mais...
Leo attrapa Watery, sans lui laisser le temps de parler, et tous deux plongèrent dans le trou.
??? : Abruti de frangin...
Watery : Désolé ! Je me rattraperai !
??? : Tue celui avec qui tu viens de faire le grand saut, ce sera suffisant. Quant a moi, je vais me charger de celui qui nous espionne...
Leo : Rein ! T'es repéré !
??? : ...Rein ?
Rein : Eh oui, Firey, c'est bien moi...
Rein sortit de sa cachette, faisant face à son adversaire.
Rein : Ca faisait une paye, pas vrai ?
Firey : En effet. Depuis que tu as quitté le clan pour partir en solo, en fait.
Rein : Comment se porte le clan, d'ailleurs ?
Firey : Oh, Windy est transie et espère ardemment ton retour, vu combien elle était raide dingue de toi, et y a pas d'Earthy depuis ton départ.
Rein : Bah on va dire qu'y a plus d'Earthy, alors...
Firey : C'est quand même surprenant... Les deux leaders de l'ancien clan des Elements face à face.
Rein : ...C'est le passé, les Elements.
Firey : T'as raison. Maintenant, on est en passe de se faire absorber, au vu de deux éléments étrangers qui sont venus s'ajouter à nos rangs.
Rein : Deux, tu dis ?
Firey : En effet. Un tireur d'élite, The Eye, et un combattant assez mystérieux, The Will.
Rein : Tu peux donc dire adieu à The Eye, il s'est suicidé plutôt que de nous donner des infos sur ses employeurs. Un sacrifice inutile, a présent.
Firey : Hmm... En effet. Mais bon, nous allons vous abattre, toi et ton compagnon, puis nous allons rattraper la princesse et la ramener à sa petite famille.
Rein : Sa... Famille ? Mais elle est morte !
Firey : En effet. Et c'est dans l'au-delà que nous allons la ramener !
Firey sortit un sabre, qui s'enflamma.
Rein : Je vois que tu portes toujours ta Torch... Très bien, puisque c'est toi,...
Rein sortit un bout de bois, qui, en un instant, prit la taille d'un long bâton de combat, puis prit une posture de combat.
Rein : ...Je n'hésiterai pas a utiliser toutes mes forces !
Dans le trou,...
Watery : Donc, c'est Rein qui est avec toi ?
Leo : Ouais, c'est un bon combattant, j'ai confiance en lui.
Watery : Tu sais, il était avec nous, avant.
Leo : Ah bon ?
Watery : Ouais. Earthy, de son ancien nom. C'était un putain de combattant, même que seul mon frangin pouvait le latter. Mais il avait des faiblesses, et mon frangin, bah il les connaît.
Leo : Des faiblesses ?
Watery : Je te dirai tout... Avant de te porter le coup de grâce !
Watery sortit une arme a feu, au canon bien plus gros que ceux d'autres petites armes a feu.
Leo : Joli joujou. Tu comptes nous sortir des bulles d'eau avec ca ?
Watery : Très drôle...
Ailleurs,...
Rachel : Tu crois que le combat a commencé ?
Kain : Sans doute... Mais j'ai confiance en les autres. Ils reviendront tous.
Rachel : Je sais...
Rachel ralentit le pas, rapidement imitée par Kain.
Kain : Tu vas bien ?
Rachel : ...
Rachel était intimidée par le fait que Kain lui tenait toujours la main. Réalisant ce fait, il la lâcha, avant de se faire aussitôt reprendre la main par Rachel.
Rachel : ...T'es pas censé me lâcher, pas vrai ?
Kain : Oui, mais ca te gêne.
Rachel : Je sais... C'est sûrement dû à ce qui s'est passé à l'hopital...
Kain : ...Tu parles du baiser, peut-être ?
Rachel : ...J'ai recommencé, quand tu t'es endormi... Et je ne sais même pas pourquoi je l'ai fait !
Kain : Rachel...
Rachel : C'était censé être quelque chose que je devais réserver pour celui que j'aime, et pour personne d'autre ! Et... Et j'ai craqué avec toi, alors que j'ignore si je t'aime ou pas ! Je ne suis qu'une...
Elle ne put continuer, Kain la faisant taire en l'embrassant. Surprise, elle se tut.
Kain : Du calme. On ne peut pas se permettre de donner notre position à l'ennemi...
Rachel : ...Oui... Continuons...
Et tous deux repartirent, aussi rouges l'un que l'autre.
Kain (pense) : Mais pourquoi il a fallu que je la fasse taire ainsi ?
Rachel (pense) : Je ne comprends plus rien... Rien du tout... Pourquoi a-t-il fait ca ?
Ailleurs, le combat entre Rein et Firey battait son plein. Tous deux rivalisaient d'ingéniosité pour ne porter ne serait-ce qu'un seul coup à son adversaire, mais, progressivement, Firey gagnait l'avantage, portant de plus en plus de coups à Rein, qui se trouvait progressivement entaillé jusqu'a la chair par de plus en plus d'attaques de son adversaire. Il finit par poser un genou en terre, haletant.
Firey : Pfff... Ou est passé le démon avec qui je faisais équipe ?
Rein : ...
Firey : Tu t'es trop adouci, au contact de ces gens, Earthy.
Rein : Mon nom est Rein !
Firey : La ferme ! Tu te crois encore en position de donner des ordres, peut-être ?
Rein : En tout cas, je suis largement en position de t'abattre ! Earthy Clap !
Une série de bâtons de terre sortirent du sol, criblant Firey de coups, tandis que Rein se rua sur lui, lui brisant la nuque d'un dernier coup. Firey s'écroula, sans un bruit, lâchant son sabre.
Rein : ...Désolé, Firey.
En bas,...
Leo : Purée, t'as pas fini de me canarder ? Je ne suis pas de la volaille !
Watery : Je t'ai déjà dit d'arrêter avec tes jeux de mots !
Un tir fusa, tir qui fut esquivé par Leo avant de se mettre à rebondir dans le trou. Finalement, ce tir atteint sa cible, suite à un rebond de trop.
Leo : C'est que tu commences à m'énerver avec tes tirs bondissants, tu sais !
Watery : Tu peux t'énerver autant que tu veux, cela ne changera rien à l'issue de notre combat !
Leo : Ah ouais ?
Leo se rua sur Watery, tirant une pointe de métal de l'un de ses gantelets. La pointe fut rapidement broyée par l'impact de l'un des tirs, qui faillit percuter Leo, avant de rebondir vers la surface. C'est alors que l'un des bâtons de terre de Rein sortit de l'une des parois, avant de se diriger vers la surface a son tour. Il perçuta au passage le tir de Watery, qui lui revint de plein fouet. Watery l'esquiva de justesse, mais ce laps de temps suffit à Leo pour qu'il puisse porter un coup de poing, toutes lames sorties, au visage de son adversaire. Watery s'effondra, sans bruit, le front criblé de trous traversant son crâne de part en part. Leo se releva, silencieux.
Leo : ...Tu as été un bon adversaire... Dommage que le sort se soit acharné contre toi...
Il s'avanca vers le corps de Watery, qui bougea légèrement.
Watery : ...Tu as gagné... Surprenant...
Leo : Ne bouge pas. Tu ne ferais qu'aggraver tes blessures.
Watery : De toute manière... Je suis condamné... Ton attaque... M'a traversé... Le cerveau...
Leo : ...Je ne voulais pas en venir à te tuer... Tu n'es pas quelqu'un de foncièrement mauvais...
Watery : Je t'avais promis... A propos de Earthy... Dans ma poche droite...
Leo fouilla ladite poche, pour trouver un papier, écrit à la main.
Watery : C'est de mon frère... Pour que je me souvienne... Quoi faire face à lui...
Leo : Merci...
Watery : Oh... Et prends... Mon Aqua Gun... Avec toi... Il te sera... Plus utile... Qu'a un cadavre...
Leo : J'en prendrai soin. Promis.
Watery : Ah... Et dis aussi... A Earthy... Que... Je suis... Désol...
Il ne put terminer sa phrase, rendant son dernier souffle. Leo resta quelques secondes silencieux, avant de prendre l'arme de Watery.
Leo : Je transmettrai le message. Repose en paix.
Leo escalada ensuite le trou, non sans mal, pour se retrouver face à Rein, qui avait été rejoint par Igels.
Leo : Tiens, t'es là, Igels ? Je pensais que t'en profiterais pour t'amuser avec ta soeurette, non ?
Igels : Trêve de plaisanteries, rejoignons-les. Je pars devant.
Igels partit en courant, remontant le chemin.
Rein : Leo.
Leo : Oui ?
Rein : J'ignore si ton adversaire t'en a parlé, mais ces deux-là étaient autrefois mes camarades et amis...
Leo : ...J'ai eu droit à quelques bribes d'information... Et l'autre en bas t'appelait sans cesse Earthy.
Rein : Oui. Earthy des Elements, un clan de mercenaires travaillant là ou l'argent les envoyait. On nous disait parfois capables d'invoquer les éléments si besoin est, alors qu'il ne s'agissait que de techniques propres à nos armes et à de longues années de maîtrise.
Rein portà la main à l'arme de Firey, qui pendait à sa ceinture.
Rein : J'espère juste que j'aurai un jour assez de maîtrise pour honorer sa mémoire.
Leo : Je n'en doute pas. Oh, tiens !
Leo lanca à Rein le papier que Watery lui avait donné.
Leo : C'est, selon mon adversaire, quelque chose te concernant.
Rein : Merci, j'y jetterai un oeil à l'occasion. Rejoignons les autres, dans l'immédiat.
Leo : D'accord.
Et tous deux partirent à la poursuite de Kain, Rachel et Igels, qui étaient devant eux, sur le chemin.
Igels : Donc, notre prochain itinéraire est le temple d'Amélius, c'est bien ca ?
Kain : En effet.
Leo : Ensuite, je propose un retour à la maison.
Kain : Pourquoi ?
Leo : J'en ai discuté avec Rein, avant de vous rejoindre. Les deux semaines prévues sont bientôt finies, et il serait bon de revenir au pays, avant de décider de la suite du programme.
Rein : Surtout que nous nous devons de protéger Rachel, et sa présence a dû se faire connaître, au vu de son séjour à l'hopital.
Igels : Tu marques un point, Rein. D'ailleurs, cela m'étonne que personne n'aie été attaqué depuis l'histoire du sniper.
Kain : Oui. Donc, on se grouille d'aller au temple, on récupère l'eau et on rentre. Ca te va, Rachel ?
Rachel : Je vous fais confiance.
Igels : Bien. On est partis !
Et tous descendirent les marches devant lesquelles ils se tenaient, avant de prendre la direction nord-ouest. Un chemin taillé dans la terre leur indiquait la direction sans qu'ils aient à compter sur une quelconque boussole, et c'est sans trop se presser qu'ils suivirent ce chemin, vérifiant toutefois de temps a autre que le chemin ne leur faisait pas doucement bifurquer vers une autre direction.
??? : Tu vois ca, frangin ?
??? : Ouep ! Une jolie demoiselle accompagnée par quatre mecs.
??? : Tu crois que c'est la princesse Di Alexandros ?
??? : A n'en point douter ! Et dans ses gardes, y a son frère, Igels... Hey, regarde ! C'est Rein ! Rein est avec eux !
??? : T'es sûr ? Ah ouais, je l'avais pas trop reconnu, mais c'est bien lui.
??? : Donc, on va pouvoir s'amuser... Génial !
??? : Pas si fort, Watery ! On va nous entendre !
Watery : Sorry, frangin. Ca m'a échappé.
??? : Pas grave... Mais y a un truc qui m'échappe...
Watery : Quoi ?
??? : Qu'est-ce que font les deux autres ? C'est leurs servants ou quoi ?
Watery : Chais pas. Surement deux autres gardes, mais ils me semblent plutôt nazes.
??? : En tout cas, on va leur faire une petite peur avant d'embarquer la princesse !
Watery : Et ensuite, on la ramène à notre boss !
??? : Bon, suis-moi, on va préparer leur surprise.
Watery : Ouep !
Les deux ombres qui parlaient ainsi s'estompèrent, tandis que le groupe, inconscient de ce qui venait de se dire, continuait son chemin.
Rachel : T'as pas l'air dans ton assiette, Kain... Ca va ?
Kain : J'ai un mauvais pressentiment...
Igels : Toi aussi ? Bizarre, on devient de plus en plus d'accord...
Kain : T'as raison, ca devient louche.
Igels : ...Avoue, tu lis dans mes pensées !
Kain : ...Pardon ?
Igels : Oui ! Tu lis dans mes pensées ! Et tu y as lu qu'en ce moment,...
Kain : Nous sommes espionnés, je sais.
Igels : ...Pardon ?
Rein : En effet, maintenant que tu me le dis, je ressens deux présences non loin. Sûrement pour nous préparer un traquenard ou un sale coup.
Leo : Tu... Ressens les présences ? T'es un chien ou quoi ?
Rein : Idiot ! Je t'explique... Avec le temps et mon entrainement en tant que mercenaire, j'ai développé de diverses manières mon ouie et mon odorat, et cela me permet maintenant d'entendre et de sentir mieux que la plupart des gens. Et a y réfléchir, ta comparaison avec un chien n'était pas si mauvaise, vu que la portée de mon ouïe approche de la leur.
Leo : Génial... On a un toutou, un prince idiot, un espion mental et une princesse fleur bleue. On aura tout vu.
Leo fit quelques pas en avant.
Leo : Coupez par les hautes herbes, vous y croiserez peut-être un Pokémon.
Kain : Très spirituel. Et toi ?
Leo : Je vais déjouer leur plan et vous faire une diversion, le temps que vous passiez.
Rein : Je t'accompagne. Tu auras peut-être besoin d'une meilleure ouïe que la tienne.
Rachel : Bonne idée.
Kain : Et... Une fois qu'on sera passés ?
Leo : On les latte, tiens ! Quelle question ! Après, on vous rejoindra au pas de course.
Igels : Soyez prudents, alors. Nous sommes déjà en effectifs réduits, il ne faudrait pas non plus que l'on se réduise davantage.
Leo : Et toi, profites-en, tu seras presque tout seul avec ta soeurette adorée. Allez, ciao !
Leo et Rein partirent en coup de vent.
Igels : Jolie manière de s'esquiver... Bon, attendons deux minutes avant d'y aller.
Kain : Espérons que leur plan marchera.
Rachel : Il devrait marcher. Avec les talents de Rein et de Leo, peu de gens pourraient y faire face.
Kain : Tu sembles avoir Leo en haute estime, malgré sa tendance à partir en vrille.
Rachel : Il n'a pas hésité à te défendre, lorsqu'il n'avait pas à se préoccuper de moi. Et sa défense était suffisamment cohérente pour que j'aie envie de réfléchir à sa manière d'agir. Et plus j'y pense, plus je me dis qu'il fait semblant d'être idiot, pour mieux prendre l'adversaire par surprise.
Kain : C'est plus ou moins ca. En fait, il fait l'idiot en permanence en espérant me faire rire. Mais quand il doit être sérieux, il est méconnaissable.
Igels : ...Je vais les rejoindre. J'ai un mauvais pressentiment. Kain, tu pourras protéger Rachel seul ?
Kain : T'en fais pas. Fonce.
Et Igels s'élanca, dans la même direction que Leo et Rein, tandis que Kain, tirant presque Rachel par la main, prit un raccourci a travers les herbes qui bordaient le chemin.
Watery : Frangin !
??? : Oui ?
Watery : Que dis-tu de ce piège ?
Leo : En effet, il est pas mal... Vous comptez piéger qui avec ca ?
Watery : La princesse et ses compagnons, tiens ! Qui d'autre ? Ah, mais...
Leo attrapa Watery, sans lui laisser le temps de parler, et tous deux plongèrent dans le trou.
??? : Abruti de frangin...
Watery : Désolé ! Je me rattraperai !
??? : Tue celui avec qui tu viens de faire le grand saut, ce sera suffisant. Quant a moi, je vais me charger de celui qui nous espionne...
Leo : Rein ! T'es repéré !
??? : ...Rein ?
Rein : Eh oui, Firey, c'est bien moi...
Rein sortit de sa cachette, faisant face à son adversaire.
Rein : Ca faisait une paye, pas vrai ?
Firey : En effet. Depuis que tu as quitté le clan pour partir en solo, en fait.
Rein : Comment se porte le clan, d'ailleurs ?
Firey : Oh, Windy est transie et espère ardemment ton retour, vu combien elle était raide dingue de toi, et y a pas d'Earthy depuis ton départ.
Rein : Bah on va dire qu'y a plus d'Earthy, alors...
Firey : C'est quand même surprenant... Les deux leaders de l'ancien clan des Elements face à face.
Rein : ...C'est le passé, les Elements.
Firey : T'as raison. Maintenant, on est en passe de se faire absorber, au vu de deux éléments étrangers qui sont venus s'ajouter à nos rangs.
Rein : Deux, tu dis ?
Firey : En effet. Un tireur d'élite, The Eye, et un combattant assez mystérieux, The Will.
Rein : Tu peux donc dire adieu à The Eye, il s'est suicidé plutôt que de nous donner des infos sur ses employeurs. Un sacrifice inutile, a présent.
Firey : Hmm... En effet. Mais bon, nous allons vous abattre, toi et ton compagnon, puis nous allons rattraper la princesse et la ramener à sa petite famille.
Rein : Sa... Famille ? Mais elle est morte !
Firey : En effet. Et c'est dans l'au-delà que nous allons la ramener !
Firey sortit un sabre, qui s'enflamma.
Rein : Je vois que tu portes toujours ta Torch... Très bien, puisque c'est toi,...
Rein sortit un bout de bois, qui, en un instant, prit la taille d'un long bâton de combat, puis prit une posture de combat.
Rein : ...Je n'hésiterai pas a utiliser toutes mes forces !
Dans le trou,...
Watery : Donc, c'est Rein qui est avec toi ?
Leo : Ouais, c'est un bon combattant, j'ai confiance en lui.
Watery : Tu sais, il était avec nous, avant.
Leo : Ah bon ?
Watery : Ouais. Earthy, de son ancien nom. C'était un putain de combattant, même que seul mon frangin pouvait le latter. Mais il avait des faiblesses, et mon frangin, bah il les connaît.
Leo : Des faiblesses ?
Watery : Je te dirai tout... Avant de te porter le coup de grâce !
Watery sortit une arme a feu, au canon bien plus gros que ceux d'autres petites armes a feu.
Leo : Joli joujou. Tu comptes nous sortir des bulles d'eau avec ca ?
Watery : Très drôle...
Ailleurs,...
Rachel : Tu crois que le combat a commencé ?
Kain : Sans doute... Mais j'ai confiance en les autres. Ils reviendront tous.
Rachel : Je sais...
Rachel ralentit le pas, rapidement imitée par Kain.
Kain : Tu vas bien ?
Rachel : ...
Rachel était intimidée par le fait que Kain lui tenait toujours la main. Réalisant ce fait, il la lâcha, avant de se faire aussitôt reprendre la main par Rachel.
Rachel : ...T'es pas censé me lâcher, pas vrai ?
Kain : Oui, mais ca te gêne.
Rachel : Je sais... C'est sûrement dû à ce qui s'est passé à l'hopital...
Kain : ...Tu parles du baiser, peut-être ?
Rachel : ...J'ai recommencé, quand tu t'es endormi... Et je ne sais même pas pourquoi je l'ai fait !
Kain : Rachel...
Rachel : C'était censé être quelque chose que je devais réserver pour celui que j'aime, et pour personne d'autre ! Et... Et j'ai craqué avec toi, alors que j'ignore si je t'aime ou pas ! Je ne suis qu'une...
Elle ne put continuer, Kain la faisant taire en l'embrassant. Surprise, elle se tut.
Kain : Du calme. On ne peut pas se permettre de donner notre position à l'ennemi...
Rachel : ...Oui... Continuons...
Et tous deux repartirent, aussi rouges l'un que l'autre.
Kain (pense) : Mais pourquoi il a fallu que je la fasse taire ainsi ?
Rachel (pense) : Je ne comprends plus rien... Rien du tout... Pourquoi a-t-il fait ca ?
Ailleurs, le combat entre Rein et Firey battait son plein. Tous deux rivalisaient d'ingéniosité pour ne porter ne serait-ce qu'un seul coup à son adversaire, mais, progressivement, Firey gagnait l'avantage, portant de plus en plus de coups à Rein, qui se trouvait progressivement entaillé jusqu'a la chair par de plus en plus d'attaques de son adversaire. Il finit par poser un genou en terre, haletant.
Firey : Pfff... Ou est passé le démon avec qui je faisais équipe ?
Rein : ...
Firey : Tu t'es trop adouci, au contact de ces gens, Earthy.
Rein : Mon nom est Rein !
Firey : La ferme ! Tu te crois encore en position de donner des ordres, peut-être ?
Rein : En tout cas, je suis largement en position de t'abattre ! Earthy Clap !
Une série de bâtons de terre sortirent du sol, criblant Firey de coups, tandis que Rein se rua sur lui, lui brisant la nuque d'un dernier coup. Firey s'écroula, sans un bruit, lâchant son sabre.
Rein : ...Désolé, Firey.
En bas,...
Leo : Purée, t'as pas fini de me canarder ? Je ne suis pas de la volaille !
Watery : Je t'ai déjà dit d'arrêter avec tes jeux de mots !
Un tir fusa, tir qui fut esquivé par Leo avant de se mettre à rebondir dans le trou. Finalement, ce tir atteint sa cible, suite à un rebond de trop.
Leo : C'est que tu commences à m'énerver avec tes tirs bondissants, tu sais !
Watery : Tu peux t'énerver autant que tu veux, cela ne changera rien à l'issue de notre combat !
Leo : Ah ouais ?
Leo se rua sur Watery, tirant une pointe de métal de l'un de ses gantelets. La pointe fut rapidement broyée par l'impact de l'un des tirs, qui faillit percuter Leo, avant de rebondir vers la surface. C'est alors que l'un des bâtons de terre de Rein sortit de l'une des parois, avant de se diriger vers la surface a son tour. Il perçuta au passage le tir de Watery, qui lui revint de plein fouet. Watery l'esquiva de justesse, mais ce laps de temps suffit à Leo pour qu'il puisse porter un coup de poing, toutes lames sorties, au visage de son adversaire. Watery s'effondra, sans bruit, le front criblé de trous traversant son crâne de part en part. Leo se releva, silencieux.
Leo : ...Tu as été un bon adversaire... Dommage que le sort se soit acharné contre toi...
Il s'avanca vers le corps de Watery, qui bougea légèrement.
Watery : ...Tu as gagné... Surprenant...
Leo : Ne bouge pas. Tu ne ferais qu'aggraver tes blessures.
Watery : De toute manière... Je suis condamné... Ton attaque... M'a traversé... Le cerveau...
Leo : ...Je ne voulais pas en venir à te tuer... Tu n'es pas quelqu'un de foncièrement mauvais...
Watery : Je t'avais promis... A propos de Earthy... Dans ma poche droite...
Leo fouilla ladite poche, pour trouver un papier, écrit à la main.
Watery : C'est de mon frère... Pour que je me souvienne... Quoi faire face à lui...
Leo : Merci...
Watery : Oh... Et prends... Mon Aqua Gun... Avec toi... Il te sera... Plus utile... Qu'a un cadavre...
Leo : J'en prendrai soin. Promis.
Watery : Ah... Et dis aussi... A Earthy... Que... Je suis... Désol...
Il ne put terminer sa phrase, rendant son dernier souffle. Leo resta quelques secondes silencieux, avant de prendre l'arme de Watery.
Leo : Je transmettrai le message. Repose en paix.
Leo escalada ensuite le trou, non sans mal, pour se retrouver face à Rein, qui avait été rejoint par Igels.
Leo : Tiens, t'es là, Igels ? Je pensais que t'en profiterais pour t'amuser avec ta soeurette, non ?
Igels : Trêve de plaisanteries, rejoignons-les. Je pars devant.
Igels partit en courant, remontant le chemin.
Rein : Leo.
Leo : Oui ?
Rein : J'ignore si ton adversaire t'en a parlé, mais ces deux-là étaient autrefois mes camarades et amis...
Leo : ...J'ai eu droit à quelques bribes d'information... Et l'autre en bas t'appelait sans cesse Earthy.
Rein : Oui. Earthy des Elements, un clan de mercenaires travaillant là ou l'argent les envoyait. On nous disait parfois capables d'invoquer les éléments si besoin est, alors qu'il ne s'agissait que de techniques propres à nos armes et à de longues années de maîtrise.
Rein portà la main à l'arme de Firey, qui pendait à sa ceinture.
Rein : J'espère juste que j'aurai un jour assez de maîtrise pour honorer sa mémoire.
Leo : Je n'en doute pas. Oh, tiens !
Leo lanca à Rein le papier que Watery lui avait donné.
Leo : C'est, selon mon adversaire, quelque chose te concernant.
Rein : Merci, j'y jetterai un oeil à l'occasion. Rejoignons les autres, dans l'immédiat.
Leo : D'accord.
Et tous deux partirent à la poursuite de Kain, Rachel et Igels, qui étaient devant eux, sur le chemin.
Izual
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27 juin 2010, 23:40
Chapitre 18 : La volonté du père
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:25 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 7 avril 2008, 16h11 (heure locale)
Igels : Attendez-moi !
Kain : Ah, c'est Igels ! Dépèche-toi, on y est bientôt !
Igels : Fiou... Vous vous êtes vraiment dépéchés, tous les deux...
Kain : On aura bientôt la réponse à la santé de Rachel, donc il est important que l'on se dépèche.
Igels : Au passage... Je peux savoir pourquoi tu tiens la main de ma soeur ?
Surpris par le fait qu'ils se tenaient encore, Kain et Rachel se lachèrent, tous deux rouges.
Igels : ...C'est bon, j'ai compris. Avançons.
Kain : Igels, c'est pas ce que tu penses !
Rachel : Il me traînait presque sur le chemin !
Igels : ...Désolé, mais j'ai du mal a y croire...
Tous trois avancèrent, un silence pesant entre eux. Igels, furieux de ce qu'il pensait avoir compris, refusait d'adresser la parole à Kain ou à Rachel. Kain se sentait géné, après le baiser qu'il avait donné à Rachel pour la faire taire, et Rachel n'osait pas se défendre, ou défendre Kain, de peur d'être mal comprise. Alors que tous trois avançaient, le brouillard se leva petit à petit.
Igels : Le temps se couvre... Restons groupés.
Kain : ...
Igels : Je me suis bien fait comprendre ?
Igels se retourna, pour se rendre compte que les silhouettes de Kain et de Rachel s'étaient déjà estompées dans le brouillard, alors qu'ils étaient censé se trouver à moins d'un pas de lui. Surpris, il resta sur place, tournant sur lui même et scrutant les alentours.
Igels : Kain ? Rachel ?
Ailleurs, dans le brouillard,...
Rachel : ...Ils ont disparu... Kain ? Kain ? Ou es-tu ? Kain !
Aucune réponse. Rachel soupira, mal à l'aise.
Rachel : ...Je devrais peut-être continuer. Ils feront sûrement pareil, et on se retrouvera une fois ce brouillard passé...
Rachel continua a avancer, scandant les noms d'Igels et de Kain, dans l'espoir que l'un des deux répondrait à son appel. C'est alors qu'une ombre se trouva face à elle.
Rachel : Kain ? C'est toi ?
L'ombre s'éloigna, et alors que Rachel tenta de la rattraper, son pied cogna dans un corps. Elle se baissa, et...
Rachel : Mon dieu... Non !
...Vit le cadavre de sa mère, couché a ses pieds. Juste à côté se trouvaient celui de son père, ainsi que celui d'Igels.
Rachel : Père... Mère... Igels... Non !
Elle se leva, et partit en courant, en proie à la panique.
Rachel : Kain ! Kain ! Ou es-tu ! Kain !
Elle trébucha sur quelque chose, et tomba à terre, la tête dans une flaque de boue.
Rachel : Kain... Ou es-tu ?... Kain...
Par réflexe, elle se retourna sur ce contre quoi elle avait trébuché, pour voir Kain, couché au sol, sans vie. Elle le fixa, le regard perdu.
Rachel : Non... Pas toi... NOOOOON !
Ailleurs,...
Kain : Quel brouillard... On y voit rien.
??? : Normal, jeune homme. C'est de moi qu'il vient.
Kain faisait face à un homme qu'il ne parvenait pas a bien distinguer. Couvert par des habits épais, et masqué par un casque de fer orné d'une visière recouvrant son visage, l'homme le toisait, la main sur la garde de son épée, encore dans son étui.
Kain : Qui es-tu ?
??? : Je me présente, The Will. Maître des illusions en toutes sortes, et capable de créer un brouillard porteur d'illusions sous ciel dégagé en très peu de temps. Tes compagnons sont d'ailleurs aux prises avec ce même brouillard, et ils ne s'en sortiront pas sans moi.
Kain : Libère-les !
??? : C'est une mauvaise manière de demander quelque chose à un inconnu, Kain.
Kain : Que... Comment connaissez-vous mon nom ?
??? : Je te propose un marché. Pour chaque fois que tu me toucheras sous ce brouillard, je répondrai à l'une de tes questions, quelle qu'elle soit.
Kain : ...Je suis plutôt désavantagé.
??? : En contrepartie, tu es autorisé à utiliser n'importe quelle arme.
Kain : ...Très bien, j'accepte le marché. En garde !
Kain se lança vers son adversaire, tentant de lui porter un coup au visage, mais l'image de son adversaire s'estompa dans le brouillard, avant de réapparaître à une dizaine de pas de lui.
Kain : Eh, c'est pas du jeu ! Comment veux-tu que je te touche, ainsi ?
??? : Mais c'est justement là, le jeu ! Allez, Kain...
L'image de l'adversaire de Kain se démultiplia.
??? : ...Trouve-moi et touche-moi, si tu veux des réponses !
Les différentes images se ruèrent sur Kain. La plupart disparurent au contact, mais certaines le frappèrent, en des points divers. Kain finit par s'écrouler, sous l'impact de la série de coups qu'il subit.
??? : Je tiens à préciser. La, c'est moi qui t'ai touché, je ne répondrai donc a aucune question.
Kain : Logique.
Kain se releva, péniblement.
Kain (pense) : Bon, la, je vais avoir un peu de mal... Comment faire pour le toucher, alors que je ne peux même pas le repérer ?
??? : Alors, tu jettes l'éponge, Kain ?
Kain : Plutôt mourir !
??? : Eh bien, tu me sembles bien obstiné, mon garçon. Une raison ?
Kain : J'ai quelqu'un a protéger, c'est tout.
??? : C'est déjà une bonne raison en soi. Et je suppose que cette personne n'est autre que la princesse Di Alexandros, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Et c'est pour elle que je me dois de te vaincre.
??? : Encore faudrait-il que tu en sois capable.
Kain : On va voir...
Kain ferma les yeux.
Kain (pense) : Normalement, si je ferme les yeux, je devrais mieux ressentir les courants d'air... Et s'il m'approche...
??? : Prends ca !
Kain rouvrit les yeux, puis lança son poing sur l'image de son adversaire, qui s'estompa avant de réapparaître parmi les autres.
??? : Bien pensé. Mais si je peux contrôler le brouillard, je peux en contrôler la densité, et ainsi te faire croire à une charge de ma part au point que tu penseras frapper le vrai.
Kain : C'est vrai. Bon, si je n'y arrive pas ainsi,...
Kain porta la main à sa garde, ou pendait la dague que son père lui avait laissée (cf. chapitre 10)...
Kain : Je n'ai qu'a tenter ma chance jusqu'a ce que ca marche !
...Avant de se ruer sur son adversaire, dégainant en pleine course. La vue de la dague sembla faire hésiter l'inconnu, qui ne put éviter de se faire éffleurer par la lame de Kain, toutefois juste assez pour faire jaillir un peu de sang, preuve s'il en fallait qu'il avait bel et bien été touché. La coupure avait été faite au niveau du visage, et le masque qui le protégeait était en train de se fendre de plus en plus, à chaque seconde qui passait.
??? : Très bien, tu as gagné... Pose ta question, j'y répondrai, quelle qu'elle soit.
Kain : ...Quel est ton nom ?
Le masque se fissura davantage, avant de tomber, laissant aperçevoir un visage que Kain reconnut avec stupeur.
??? : Richard Albrecht, mercenaire. Et père de Kain Albrecht, qu'il vient d'affronter.
Kain : P...Papa... C'est pas vrai...
Richard : Tu as bien grandi, fiston. Et tu as toujours cette volonté de protéger tes proches dans le regard, j'aime ca.
Kain : Qu'est-ce que tu fais ici ?
Richard : ...
Richard s'assit sur un rocher.
Richard : Depuis mon départ, j'ai beaucoup bourlingué, tu sais. J'ai du faire le tour du monde au moins une quinzaine de fois, sans compter tous les petits trajets que j'ai accomplis, dans l'unique but de découvrir toutes les merveilles de ce monde. Hélas, le seul moyen de parvenir à ce que je cherchais m'a demandé de faire partie d'une bande de mercenaires. Je me suis donc rangé de leur côté, et j'ai appris leur vie.
Kain : ...Tu comptes revenir ? Maman t'attend toujours, tu sais.
Richard : Je sais. Malgré mes voyages, je prenais parfois la peine de venir vous espionner, toi et ta mère, ne serait-ce que pour m'assurer que tout allait bien. Et apparemment, c'était le cas.
Kain : Pas du tout ! Sais-tu seulement ce qui m'est arrivé, en ton absence ?
Richard : Pas les détails, mais vu la personne que tu es devenue, je me dis que c'étaient des épreuves qui ont forgé ton caractère. Enfin soit, écoute bien ce que je vais te dire.
Kain : ...Vas-y.
Richard : Une fois que tu seras revenu d'ou tu viens, prépare-toi pour un assaut sur Saidara. Je sais qu'il s'y trouve encore quelque chose qui permettra à la princesse de reprendre son trône. Et une fois que tu auras fini cette mission, tu peux être sûr qu'elle sera en paix pour un bon moment, si j'en crois mes sources d'informations situées la-bas.
Kain : Qu'est-ce qui me garantit que ce n'est pas un piège ?
Richard : Ca dépend, si tu arrives a faire encore confiance à ton père ou pas.
Kain : ...
Richard : Ah, encore une chose. La plaçe est actuellement gardée par un clan de mercenaires assez coriaces, les Big Four. Soyez prudents, toi et tes amis.
Le brouillard commença à s'estomper.
Richard : Ouh, j'ai surestimé ma force, moi...
Kain : ...Tu reviendras un jour, au moins ?
Richard : Ne t'en fais pas. J'ai juste deux ou trois choses a faire, et puis je rentre. Et pour de bon.
Kain : ...Maman sera contente.
Richard : Et toi ?
Kain : Je ne me suis jamais vraiment posé la question...
Le brouillard finit de se dissiper, faisant apparaître Rachel, Igels, Leo et Rein non loin de Kain.
Kain : ...Mais nous aurons encore le temps de voir ca à ce moment-là... D'accord ?
Richard : D'accord... Vous tous ! Je vous confie Kain, prenez-en soin !
Le regard de Richard s'attarda sur Rachel, avant qu'il ne se retourne, puis qu'il ne s'enfuie.
Igels : Attends !
Kain : Laisse-le partir !
Igels : ...Tu le connais ?
Kain : Assez pour savoir qu'il ne nous causera plus d'ennuis. Avançons, nous sommes presque arrivés au temple.
Leo : C'est vrai, on le voit d'ici. Bon, on attend quoi ?
Rein : Allons-y !
Et tous continuèrent leur marche, en direction du temple d'Amélius.
Rachel : Kain... C'était qui, cet homme ?
Kain : ...
Igels : Que tu veuilles le protéger, c'est une chose. Mais cet homme s'en est pris à nous. Et tu n'as pas idée de ce qu'il nous a fait voir, comme monstruosités.
Leo : Quoi, il t'a fait voir Rachel et Kain s'embrasser ?
Les deux concernés piquèrent un fard, tandis qu'Igels s'énerva.
Igels : Qu'est-ce qui te fait dire ca ? Et puis, ca ne te regarde pas !
Leo : Quand j'arrive et que je te vois délirer à ce niveau-là, si, ca me regarde.
Rein : Je confirme.
Igels : D'ailleurs, qu'est-ce qui vous a fait prendre autant de retard ? Je vous rappelle que vous êtes vous aussi censés protéger Rachel.
Rein : Nous en avons profité pour vérifier si nous n'étions pas suivis, ainsi que pour tendre quelques pièges.
Leo : Bien chanceux qui les évitera, d'ailleurs.
Rachel : ...Si tu ne veux pas parler de lui, c'est ton droit, Kain. Et moi, je tiens à le respecter.
Kain : Merci, Rachel. Mais vous êtes en droit de le savoir, vous aussi, comme l'a souligné Igels... Et cet homme... S'est présenté comme s'appelant Richard Albrecht... Mon père.
Le groupe s'arrêta.
Igels : Attends, t'es en train de nous dire que c'est ton père qui vient de t'attaquer ?
Kain : En effet. Mais il avait ses raisons. Et son but n'était pas de capturer Rachel.
Leo : Il voulait quoi, alors ?
Kain : Je ne sais pas...
Rein : Te tester, peut-être ?
Kain : C'est une possibilité. Mais je pense qu'il était surtout venu pour me parler, tout simplement. Et pour m'apporter certaines infos.
Tout en reprenant la marche, Kain exposa aux autres les informations que lui avait apporté son père.
Rachel : Quelque chose qui me permettra de reprendre mon trône ? Mais quoi ?
Igels : Je n'ai jamais entendu une chose pareille...
Rein : ...Moi non plus... Mais une telle information n'est pas à prendre à la légère...
Leo : Kain. Je ne remets pas ta parole en doute, loin de là, mais es-tu sûr de cette information que ton père vient de te donner ?
Kain : Honnêtement, je n'en suis pas totalement sûr. Mais certaines choses me laissent à penser qu'il dit vrai. Et puis, je tiens à lui faire confiance. C'est mon père, avant tout, et s'il avait voulu nous piéger, il n'aurait pas pris la peine de m'affronter avant de lever le brouillard.
Leo : Il est vrai que dans un cas comme ca, il aurait facilement pu assommer Rachel avant de s'enfuir avec elle, et nous laisser dans le brouillard à nous perdre, jusqu'a ce que ses effets s'estompent.
Igels : Rachel, qu'en penses-tu ?
Rachel : ...Je pense que nous devrions en priorité nous concentrer sur l'accomplissement de ce voyage, puis nous préparer une fois rentrés. Cela vous va, comme plan ?
Rein : J'approuve.
Igels : Moi aussi.
Kain : La majorité l'emporte donc. D'ailleurs, à parler...
Kain s'arrêta, avant de fixer une série de marches, non loin de lui.
Kain : ...Nous sommes arrivés au temple d'Amélius.
Rachel : Allons-y, alors.
Igels : Attendez-moi !
Kain : Ah, c'est Igels ! Dépèche-toi, on y est bientôt !
Igels : Fiou... Vous vous êtes vraiment dépéchés, tous les deux...
Kain : On aura bientôt la réponse à la santé de Rachel, donc il est important que l'on se dépèche.
Igels : Au passage... Je peux savoir pourquoi tu tiens la main de ma soeur ?
Surpris par le fait qu'ils se tenaient encore, Kain et Rachel se lachèrent, tous deux rouges.
Igels : ...C'est bon, j'ai compris. Avançons.
Kain : Igels, c'est pas ce que tu penses !
Rachel : Il me traînait presque sur le chemin !
Igels : ...Désolé, mais j'ai du mal a y croire...
Tous trois avancèrent, un silence pesant entre eux. Igels, furieux de ce qu'il pensait avoir compris, refusait d'adresser la parole à Kain ou à Rachel. Kain se sentait géné, après le baiser qu'il avait donné à Rachel pour la faire taire, et Rachel n'osait pas se défendre, ou défendre Kain, de peur d'être mal comprise. Alors que tous trois avançaient, le brouillard se leva petit à petit.
Igels : Le temps se couvre... Restons groupés.
Kain : ...
Igels : Je me suis bien fait comprendre ?
Igels se retourna, pour se rendre compte que les silhouettes de Kain et de Rachel s'étaient déjà estompées dans le brouillard, alors qu'ils étaient censé se trouver à moins d'un pas de lui. Surpris, il resta sur place, tournant sur lui même et scrutant les alentours.
Igels : Kain ? Rachel ?
Ailleurs, dans le brouillard,...
Rachel : ...Ils ont disparu... Kain ? Kain ? Ou es-tu ? Kain !
Aucune réponse. Rachel soupira, mal à l'aise.
Rachel : ...Je devrais peut-être continuer. Ils feront sûrement pareil, et on se retrouvera une fois ce brouillard passé...
Rachel continua a avancer, scandant les noms d'Igels et de Kain, dans l'espoir que l'un des deux répondrait à son appel. C'est alors qu'une ombre se trouva face à elle.
Rachel : Kain ? C'est toi ?
L'ombre s'éloigna, et alors que Rachel tenta de la rattraper, son pied cogna dans un corps. Elle se baissa, et...
Rachel : Mon dieu... Non !
...Vit le cadavre de sa mère, couché a ses pieds. Juste à côté se trouvaient celui de son père, ainsi que celui d'Igels.
Rachel : Père... Mère... Igels... Non !
Elle se leva, et partit en courant, en proie à la panique.
Rachel : Kain ! Kain ! Ou es-tu ! Kain !
Elle trébucha sur quelque chose, et tomba à terre, la tête dans une flaque de boue.
Rachel : Kain... Ou es-tu ?... Kain...
Par réflexe, elle se retourna sur ce contre quoi elle avait trébuché, pour voir Kain, couché au sol, sans vie. Elle le fixa, le regard perdu.
Rachel : Non... Pas toi... NOOOOON !
Ailleurs,...
Kain : Quel brouillard... On y voit rien.
??? : Normal, jeune homme. C'est de moi qu'il vient.
Kain faisait face à un homme qu'il ne parvenait pas a bien distinguer. Couvert par des habits épais, et masqué par un casque de fer orné d'une visière recouvrant son visage, l'homme le toisait, la main sur la garde de son épée, encore dans son étui.
Kain : Qui es-tu ?
??? : Je me présente, The Will. Maître des illusions en toutes sortes, et capable de créer un brouillard porteur d'illusions sous ciel dégagé en très peu de temps. Tes compagnons sont d'ailleurs aux prises avec ce même brouillard, et ils ne s'en sortiront pas sans moi.
Kain : Libère-les !
??? : C'est une mauvaise manière de demander quelque chose à un inconnu, Kain.
Kain : Que... Comment connaissez-vous mon nom ?
??? : Je te propose un marché. Pour chaque fois que tu me toucheras sous ce brouillard, je répondrai à l'une de tes questions, quelle qu'elle soit.
Kain : ...Je suis plutôt désavantagé.
??? : En contrepartie, tu es autorisé à utiliser n'importe quelle arme.
Kain : ...Très bien, j'accepte le marché. En garde !
Kain se lança vers son adversaire, tentant de lui porter un coup au visage, mais l'image de son adversaire s'estompa dans le brouillard, avant de réapparaître à une dizaine de pas de lui.
Kain : Eh, c'est pas du jeu ! Comment veux-tu que je te touche, ainsi ?
??? : Mais c'est justement là, le jeu ! Allez, Kain...
L'image de l'adversaire de Kain se démultiplia.
??? : ...Trouve-moi et touche-moi, si tu veux des réponses !
Les différentes images se ruèrent sur Kain. La plupart disparurent au contact, mais certaines le frappèrent, en des points divers. Kain finit par s'écrouler, sous l'impact de la série de coups qu'il subit.
??? : Je tiens à préciser. La, c'est moi qui t'ai touché, je ne répondrai donc a aucune question.
Kain : Logique.
Kain se releva, péniblement.
Kain (pense) : Bon, la, je vais avoir un peu de mal... Comment faire pour le toucher, alors que je ne peux même pas le repérer ?
??? : Alors, tu jettes l'éponge, Kain ?
Kain : Plutôt mourir !
??? : Eh bien, tu me sembles bien obstiné, mon garçon. Une raison ?
Kain : J'ai quelqu'un a protéger, c'est tout.
??? : C'est déjà une bonne raison en soi. Et je suppose que cette personne n'est autre que la princesse Di Alexandros, n'est-ce pas ?
Kain : En effet. Et c'est pour elle que je me dois de te vaincre.
??? : Encore faudrait-il que tu en sois capable.
Kain : On va voir...
Kain ferma les yeux.
Kain (pense) : Normalement, si je ferme les yeux, je devrais mieux ressentir les courants d'air... Et s'il m'approche...
??? : Prends ca !
Kain rouvrit les yeux, puis lança son poing sur l'image de son adversaire, qui s'estompa avant de réapparaître parmi les autres.
??? : Bien pensé. Mais si je peux contrôler le brouillard, je peux en contrôler la densité, et ainsi te faire croire à une charge de ma part au point que tu penseras frapper le vrai.
Kain : C'est vrai. Bon, si je n'y arrive pas ainsi,...
Kain porta la main à sa garde, ou pendait la dague que son père lui avait laissée (cf. chapitre 10)...
Kain : Je n'ai qu'a tenter ma chance jusqu'a ce que ca marche !
...Avant de se ruer sur son adversaire, dégainant en pleine course. La vue de la dague sembla faire hésiter l'inconnu, qui ne put éviter de se faire éffleurer par la lame de Kain, toutefois juste assez pour faire jaillir un peu de sang, preuve s'il en fallait qu'il avait bel et bien été touché. La coupure avait été faite au niveau du visage, et le masque qui le protégeait était en train de se fendre de plus en plus, à chaque seconde qui passait.
??? : Très bien, tu as gagné... Pose ta question, j'y répondrai, quelle qu'elle soit.
Kain : ...Quel est ton nom ?
Le masque se fissura davantage, avant de tomber, laissant aperçevoir un visage que Kain reconnut avec stupeur.
??? : Richard Albrecht, mercenaire. Et père de Kain Albrecht, qu'il vient d'affronter.
Kain : P...Papa... C'est pas vrai...
Richard : Tu as bien grandi, fiston. Et tu as toujours cette volonté de protéger tes proches dans le regard, j'aime ca.
Kain : Qu'est-ce que tu fais ici ?
Richard : ...
Richard s'assit sur un rocher.
Richard : Depuis mon départ, j'ai beaucoup bourlingué, tu sais. J'ai du faire le tour du monde au moins une quinzaine de fois, sans compter tous les petits trajets que j'ai accomplis, dans l'unique but de découvrir toutes les merveilles de ce monde. Hélas, le seul moyen de parvenir à ce que je cherchais m'a demandé de faire partie d'une bande de mercenaires. Je me suis donc rangé de leur côté, et j'ai appris leur vie.
Kain : ...Tu comptes revenir ? Maman t'attend toujours, tu sais.
Richard : Je sais. Malgré mes voyages, je prenais parfois la peine de venir vous espionner, toi et ta mère, ne serait-ce que pour m'assurer que tout allait bien. Et apparemment, c'était le cas.
Kain : Pas du tout ! Sais-tu seulement ce qui m'est arrivé, en ton absence ?
Richard : Pas les détails, mais vu la personne que tu es devenue, je me dis que c'étaient des épreuves qui ont forgé ton caractère. Enfin soit, écoute bien ce que je vais te dire.
Kain : ...Vas-y.
Richard : Une fois que tu seras revenu d'ou tu viens, prépare-toi pour un assaut sur Saidara. Je sais qu'il s'y trouve encore quelque chose qui permettra à la princesse de reprendre son trône. Et une fois que tu auras fini cette mission, tu peux être sûr qu'elle sera en paix pour un bon moment, si j'en crois mes sources d'informations situées la-bas.
Kain : Qu'est-ce qui me garantit que ce n'est pas un piège ?
Richard : Ca dépend, si tu arrives a faire encore confiance à ton père ou pas.
Kain : ...
Richard : Ah, encore une chose. La plaçe est actuellement gardée par un clan de mercenaires assez coriaces, les Big Four. Soyez prudents, toi et tes amis.
Le brouillard commença à s'estomper.
Richard : Ouh, j'ai surestimé ma force, moi...
Kain : ...Tu reviendras un jour, au moins ?
Richard : Ne t'en fais pas. J'ai juste deux ou trois choses a faire, et puis je rentre. Et pour de bon.
Kain : ...Maman sera contente.
Richard : Et toi ?
Kain : Je ne me suis jamais vraiment posé la question...
Le brouillard finit de se dissiper, faisant apparaître Rachel, Igels, Leo et Rein non loin de Kain.
Kain : ...Mais nous aurons encore le temps de voir ca à ce moment-là... D'accord ?
Richard : D'accord... Vous tous ! Je vous confie Kain, prenez-en soin !
Le regard de Richard s'attarda sur Rachel, avant qu'il ne se retourne, puis qu'il ne s'enfuie.
Igels : Attends !
Kain : Laisse-le partir !
Igels : ...Tu le connais ?
Kain : Assez pour savoir qu'il ne nous causera plus d'ennuis. Avançons, nous sommes presque arrivés au temple.
Leo : C'est vrai, on le voit d'ici. Bon, on attend quoi ?
Rein : Allons-y !
Et tous continuèrent leur marche, en direction du temple d'Amélius.
Rachel : Kain... C'était qui, cet homme ?
Kain : ...
Igels : Que tu veuilles le protéger, c'est une chose. Mais cet homme s'en est pris à nous. Et tu n'as pas idée de ce qu'il nous a fait voir, comme monstruosités.
Leo : Quoi, il t'a fait voir Rachel et Kain s'embrasser ?
Les deux concernés piquèrent un fard, tandis qu'Igels s'énerva.
Igels : Qu'est-ce qui te fait dire ca ? Et puis, ca ne te regarde pas !
Leo : Quand j'arrive et que je te vois délirer à ce niveau-là, si, ca me regarde.
Rein : Je confirme.
Igels : D'ailleurs, qu'est-ce qui vous a fait prendre autant de retard ? Je vous rappelle que vous êtes vous aussi censés protéger Rachel.
Rein : Nous en avons profité pour vérifier si nous n'étions pas suivis, ainsi que pour tendre quelques pièges.
Leo : Bien chanceux qui les évitera, d'ailleurs.
Rachel : ...Si tu ne veux pas parler de lui, c'est ton droit, Kain. Et moi, je tiens à le respecter.
Kain : Merci, Rachel. Mais vous êtes en droit de le savoir, vous aussi, comme l'a souligné Igels... Et cet homme... S'est présenté comme s'appelant Richard Albrecht... Mon père.
Le groupe s'arrêta.
Igels : Attends, t'es en train de nous dire que c'est ton père qui vient de t'attaquer ?
Kain : En effet. Mais il avait ses raisons. Et son but n'était pas de capturer Rachel.
Leo : Il voulait quoi, alors ?
Kain : Je ne sais pas...
Rein : Te tester, peut-être ?
Kain : C'est une possibilité. Mais je pense qu'il était surtout venu pour me parler, tout simplement. Et pour m'apporter certaines infos.
Tout en reprenant la marche, Kain exposa aux autres les informations que lui avait apporté son père.
Rachel : Quelque chose qui me permettra de reprendre mon trône ? Mais quoi ?
Igels : Je n'ai jamais entendu une chose pareille...
Rein : ...Moi non plus... Mais une telle information n'est pas à prendre à la légère...
Leo : Kain. Je ne remets pas ta parole en doute, loin de là, mais es-tu sûr de cette information que ton père vient de te donner ?
Kain : Honnêtement, je n'en suis pas totalement sûr. Mais certaines choses me laissent à penser qu'il dit vrai. Et puis, je tiens à lui faire confiance. C'est mon père, avant tout, et s'il avait voulu nous piéger, il n'aurait pas pris la peine de m'affronter avant de lever le brouillard.
Leo : Il est vrai que dans un cas comme ca, il aurait facilement pu assommer Rachel avant de s'enfuir avec elle, et nous laisser dans le brouillard à nous perdre, jusqu'a ce que ses effets s'estompent.
Igels : Rachel, qu'en penses-tu ?
Rachel : ...Je pense que nous devrions en priorité nous concentrer sur l'accomplissement de ce voyage, puis nous préparer une fois rentrés. Cela vous va, comme plan ?
Rein : J'approuve.
Igels : Moi aussi.
Kain : La majorité l'emporte donc. D'ailleurs, à parler...
Kain s'arrêta, avant de fixer une série de marches, non loin de lui.
Kain : ...Nous sommes arrivés au temple d'Amélius.
Rachel : Allons-y, alors.
Izual
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27 juin 2010, 23:40
Chapitre 19 : La source de la guérison
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:37 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Lundi 7 avril 2008, 17h14 (heure locale)
Leo : Waouh, plutôt grand, le temple !
Le groupe venait d'entrer dans le bâtiment principal du temple, qui se composait également de plusieurs petits batiments jonchant les alentours du principal, et reliés les uns aux autres par un réseau de couloirs.
Kain : Bon. la source que nous trouvons est au coeur du temple. Reste a savoir ce qu'ils entendaient par "son coeur".
Igels : Cherchons chacun de notre côté. On devrait trouver ca assez vite, non ?
Kain : Entendu. Si quelqu'un trouve quelque chose, on se regroupe tous pour l'examiner, d'accord ? On ne sait pas s'il y a des pièges ou pas, donc il vaut mieux rester prudents.
Rachel : Je reste avec toi, Kain.
Kain : ...Comme tu veux. Allez, tout le monde, au boulot !
Rein, Leo et Igels s'éloignèrent de Kain et de Rachel, pour mener leurs propres recherches. Kain, quant a lui, commenca à examiner une étrange statue.
Kain : Rachel... A ton avis, on devrait commencer par examiner quoi ?
Rachel : Bah, tu as commencé à examiner la statue, non ? Autant la fouiller dans ses moindres détails, nous trouverons peut-être un indice.
Kain : Attends, viens voir... Il y a des écritures, ici... Mais elles sont fort vieilles, j'ignore si j'arriverai à lire quelque chose... Voyons voir...
Rachel : Alors, ca dit quoi ?
Kain : "Etranger, bienvenue au temple d'Amélius. Trouvez la voie et vos voeux seront peut-être exaucés. Pour les réclamations, voir Amélius en personne."
Rachel : ...Apparemment, celui qui a gravé cela avait un certain sens de l'humour.
Kain : Amélius également, ou sinon il n'aurait jamais laissé cela à la postérité. En tout cas, j'apprécie.
Rachel : Tiens, regarde... Ce symbole, il ressort un peu.
Kain : C'est bizarre... Attends, voyons voir...
Kain appuya sur le symbole, qui s'enfonça. Au même moment, la dalle sur laquelle étaient Kain et Rachel commença à vibrer.
Kain : Les gars ! On a quelque chose !
Rachel : Dépéchez-vous !
Comme pour répondre à l'impatience de Rachel, la dalle s'effondra sous leurs pieds, les faisant tomber dans un puits dont le fond était trop obscur pour que l'on puisse y voir quelque chose.
Leo : ...Me voilà... Kain ? Rachel ? Vous êtes ou ?
Rein : Pas ici, vu que j'en viens.
Igels : Pareil par ici.
Leo : Donc, ils sont encore dans la pièce... Hey, les tourtereaux, c'est pas une plaçe pour se bécoter en douce !
Igels : T'as pas honte de proférer des inepties pareilles dans un lieu sacré ?
Leo : T'as pas honte d'être aussi jaloux de Kain ? Après tout, c'est lui que ta soeur a choisi.
Igels : ...Je sais... Mais ca me rend malade rien que d'y penser...
Rein : Venez voir ! Par ici !
Leo : Quoi ?
Rein : Un trou... Avec la dague de Kain juste devant...
Igels : Ils seraient tombés ?
Leo : Je crains que oui...
Igels : Bon ! Leo, tu surveilles ce trou. Rein, tu viens avec moi au temple d'Azaléa, ils doivent bien avoir des cordes.
Rein : Entendu !
Rein et Igels partirent en courant, tandis que Leo se posta devant le trou.
Leo : ...En profitez pas trop, les tourtereaux...
Plus bas,...
Kain : Ouh... Ma tête...
Kain ouvrit les yeux avec peine, pour sentir une main se poser sur son visage.
Rachel : Tu te réveilles ?
Il avait la tête posée sur les genoux de Rachel, qui s'était assise en tailleur, et qui passait de l'eau fraîche sur le visage de Kain. Elle lui sourit, rassurée de le voir se réveiller.
Kain : Ou on est ?
Rachel : Au fond du trou. Ca donne sur une grotte ou de l'eau coule du toit, donc je suppose qu'on est sous un cours d'eau.
Kain : Pas forcément. On peut être suffisamment en profondeur pour voir ca sans obligatoirement être sous un cours d'eau, tu sais.
Rachel : C'est possible... D'ailleurs, on ne voit pas de lumière en haut.
Kain : Pendant notre chute, je nous ai senti être déviés, donc il est possible que la déviation bouche la lumière du soleil... Néanmoins, l'endroit est bizarrement éclairé.
Rachel : Tu es en état de te lever ?
Kain : Je vais essayer... Ouep, ca marche. Et toi ?
Rachel : Aucun problème... Regarde sur quoi on a atterri.
Kain : ...On dirait du foin, mais désseché depuis des années... Bizarre... Peut-être que quelqu'un avait trouvé ca avant et s'en est servi pour liquider ses extras.
Rachel : Possible... Bon, on y va ?
L'endroit était désert, et se constituait d'un fond dans lequel avaient atterri Kain et Rachel, et d'un unique tunnel, éclairés tous deux par une lumière bleutée.
??? : Vous comptez aller ou, mes enfants ?
Une ombre bleutée passa devant Kain et Rachel, tout en leur parlant d'une voix douce et amicale.
??? : Si c'est pour aller au fond, ne vous en faites pas, le chemin est tout tracé, et je vous attends au bout...
L'ombre s'avanca vers Rachel, et la pointa du doigt.
??? : Toi, tu es maudite, non ?
Rachel : Euh... Ben... Oui...
??? : Je le savais... Et toi, tu es son contractant...
Kain : Son quoi ?
??? : Son contractant. Celui à qui la personne maudite fait ressentir les effets de sa malédiction.
Kain : Oui, c'est bien moi.
??? : Parfait. Venez au fond, nous avons à parler.
L'ombre partit ensuite vers le fond du tunnel, avec une grâce irréelle. Kain et Rachel la regardèrent, muets d'admiration.
Rachel : Tu crois que c'est...
Kain : Possible. Mais on ne le saura qu'en la suivant.
Il lui tendit la main,...
Kain : Tu viens ?
Rachel : D'accord.
...Qu'elle attrapa, après une légère hésitation, puis tous deux s'engagèrent dans le tunnel, qui, au fur et a mesure de leur progression, devenait de plus en plus éclairé.
Kain : A première vue, on approche du centre.
Rachel : ...
Kain : Rachel. N'aie pas peur. Je suis la, d'accord ?
Rachel : Je te fais confiance, mais... Qu'est-ce qui nous attend ?
Kain : On ne le saura pas si on avance pas. Et si on avance pas, on sera bloqués dans cette grotte.
Rachel : Vu comme ca, on a pas d'autre alternative...
Finalement, tous deux arrivèrent au centre de la grotte, ou se trouvait un petit sanctuaire en bois, arrosé par l'eau qui coulait des murs, et qui finissait par s'accumuler pour former une petite source. L'ombre se trouvait devant le sanctuaire, et se mit a briller, pour prendre l'apparence d'une jeune fille, apparemment agée d'une quinzaine d'années, aux longs cheveux bruns ondulant jusqu'a ses chevilles, et simplement vétue d'une longue robe blanche. Une paire d'ailes d'un blanc immaculé avait poussé de son dos, et elle fixait Kain et Rachel.
Kain : ...Qui êtes-vous ?
??? : On me nomme Kanna. Je suis la dernière descendante des angelesses.
Rachel : Les angelesses ? Qu'est-ce donc ?
Kanna : Vos légendes me donnent le titre de "fille ailée".
Kain : Incroyable... Vous seriez donc celle qui a été rendue immortelle durant un millénaire, en compagnie de votre mère ?
Kanna : C'est cela.
Kain : Je suis honoré de faire votre connaissance. C'est un grand privilège que de vous rencontrer.
Kanna : Je suis flattée que des humains puissent se trouver ravis de me voir. Soit, vous êtes donc victimes de ma malédiction ?
Rachel : En effet. Elle fait souffrir des gens que j'aime, et elle a même tué l'un d'entre eux.
Kanna : Il est de mon pouvoir de te guérir. Toutefois...
Rachel : Oui ?
Kanna : Tu te devras de participer au rituel de guérison avec ton contractant. En cas d'échec, il te sera à tout jamais impossible d'en guérir. Ai-je été bien claire ?
Rachel : Tout a fait. Quel est ce rituel ?
Kanna : Il est simple. Tu dois boire de cette source, puis donner à ton contractant de la source que tu auras bue, après en avoir avalé la moitié. Tout en faisant cela, vous devez souhaiter de toutes vos forces ta guérison, et si votre volonté est pure et sincère, alors tu guériras.
Kanna recula de deux pas.
Kanna : Lorsque vous serez prêts, prévenez-moi.
Kain : ...Si j'ai bien compris, tu dois boire de l'eau, en avaler la moitié, puis m'en passer l'autre moitié, c'est bien ca ?
Kanna : Exactement. Et lors du transfert de l'eau, plus vous serez en contact l'un et l'autre, plus vous aurez de chances de réussir.
Rachel : ...Tu me fais confiance, Kain ?
Kain : Rachel.
Kain la fixa dans les yeux.
Kain : Si je t'ai suivie jusqu'ici, c'est en toute confiance, et uniquement dans le but de t'aider à guérir. Alors n'hésite pas.
Rachel : Bien... Kanna, je suis prête !
Kain : Moi aussi, alors.
Kanna : Bien...
Un halo de lumière entoura Kain et Rachel, et lorsqu'il s'estompa, tous deux se retrouvèrent vétus différemment : Rachel portait une longue robe identique à celle de Kanna, tandis que Kain portait une toge blanche, le recouvrant des épaules aux chevilles.
Kanna : Ce sont des habits de cérémonie. Ils vous sont nécéssaires pour l'accomplissement de votre souhait.
Kain : Bien.
Kanna : Jeune fille, c'est à toi d'agir.
Rachel s'approcha lentement de la source, avant de s'accroupir devant, et d'y plonger le bas de son visage, jusqu'a remplir sa bouche d'eau. Elle se releva ensuite, tout en avalant par petites gorgées la moitié de ce qu'elle avait en bouche, puis elle s'approcha de Kain et, en se blottissant contre lui, l'embrassa tendrement, profitant du geste pour lui donner le reste de l'eau. Kain, qui avait compris l'idée, la serra dans ses bras tout en buvant l'eau qu'elle lui donnait. Tandis qu'ils continuaient leur baiser, un nouveau halo de lumière les enveloppa, passant régulièrement de l'un à l'autre, avant de sortir de Rachel, contenant une substance mauve en son sein.
Kanna : Votre souhait est exaucé.
Rachel se recula, avant de se blottir à nouveau dans les bras de Kain.
Rachel : Je suis... Guérie ?
Kain : Oui. Plus jamais tu ne feras souffrir les autres.
Rachel : C'est... C'est merveilleux... Merci... Merci à vous deux...
Kanna : Ton contractant est le seul responsable de ta guérison. Son désir de te voir guérie outrepassait même largement le tien.
Rachel : C'est vrai ?
Kain : Oui. Je sais à quel point cela peut te miner, et cela me faisait mal de te voir souffrir ainsi.
Rachel : C'est bon... Je n'ai plus rien, maintenant... Grâce à toi...
Kanna : Voulez-vous que je vous ramène à la surface ?
Kain : Ce n'est pas de refus, mais avant, est-ce que nous pourrions récupérer nos vêtements ?
Kanna : Ne vous en faites pas... Fermez juste les yeux...
Kain et Rachel obéirent, tandis qu'un nouveau halo de lumière les entoura.
Kanna : Ma mission est presque remplie... Je n'ai plus qu'une seule chose a faire avant de m'en aller... D'ici là, au revoir à tous deux...
Le halo disparut, et Kain et Rachel avec, tandis que l'image de Kanna s'estompa dans l'air.
Igels : Nous revoilà, Leo !
Leo : Ah, il était temps ! Vous faisiez quoi ?
Igels : On a galéré pour trouv...
Leo : Poutrouv ? Je ne m'appelle pas comme ca, aux dernières nouvelles...
Rein : Leo...
Leo : Oui, c'est bien ca, c'est un bon début.
Rein : Mais non... Derrière...
Leo se retourna, pour voir qu'un halo de lumière était apparu juste derrière lui, contre la statue. Lorsqu'il s'estompa, lui, Igels et Rein purent voir Kain et Rachel, endormis et enlacés, proches de s'embrasser.
Leo : Quand je vous dis qu'ils étaient en train de se bécoter, personne ne me croyait.
Igels : Je vois... On s'inquiète pour eux, alors qu'ils étaient en train de faire des cochonneries...
Rachel se réveilla la première, rapidement suivie par Kain.
Kain : Ou on est... Tiens, on est remont...
Il ne put en dire plus, car, sous les yeux stupéfaits des autres, Rachel l'embrassa à nouveau.
Rachel : Merci de m'avoir aidée à guérir...
Leo : Alors comme ca, t'es plus maudite, c'est ca ?
Elle se recula brusquement de Kain, écarlate.
Rachel : Que-que-que-que-que-que faites-vous ici ?
Igels : On peut vous poser la même question...
Kain : C'est pas ce que tu crois, Igels ! C'est juste que...
Igels : ...Juste que tu as guéri ma soeur, pas vrai ?
Igels s'approcha de Kain, et lui tendit la main.
Igels : Je ne t'en serai jamais assez reconnaissant. Merci, mon ami.
Kain : Igels... T'as pas a me remercier.
Leo : Ouep, surtout vu la scène à laquelle il vient d'avoir droit. Tu sais, le baiser fougueux de...
Rachel : Leo ! Chut !
Igels : ...Je peux bien fermer les yeux la-dessus, s'il a guéri ma soeur.
Et Kain attrapa la main d'Igels, avant de se faire hisser jusqu'en position debout.
Rein : Bon, maintenant, si j'ai bien compris, on rentre chez toi, Kain ?
Kain : Oui. On rentre tous au bercail !
Et tous se dirigèrent vers la sortie.
Leo : Waouh, plutôt grand, le temple !
Le groupe venait d'entrer dans le bâtiment principal du temple, qui se composait également de plusieurs petits batiments jonchant les alentours du principal, et reliés les uns aux autres par un réseau de couloirs.
Kain : Bon. la source que nous trouvons est au coeur du temple. Reste a savoir ce qu'ils entendaient par "son coeur".
Igels : Cherchons chacun de notre côté. On devrait trouver ca assez vite, non ?
Kain : Entendu. Si quelqu'un trouve quelque chose, on se regroupe tous pour l'examiner, d'accord ? On ne sait pas s'il y a des pièges ou pas, donc il vaut mieux rester prudents.
Rachel : Je reste avec toi, Kain.
Kain : ...Comme tu veux. Allez, tout le monde, au boulot !
Rein, Leo et Igels s'éloignèrent de Kain et de Rachel, pour mener leurs propres recherches. Kain, quant a lui, commenca à examiner une étrange statue.
Kain : Rachel... A ton avis, on devrait commencer par examiner quoi ?
Rachel : Bah, tu as commencé à examiner la statue, non ? Autant la fouiller dans ses moindres détails, nous trouverons peut-être un indice.
Kain : Attends, viens voir... Il y a des écritures, ici... Mais elles sont fort vieilles, j'ignore si j'arriverai à lire quelque chose... Voyons voir...
Rachel : Alors, ca dit quoi ?
Kain : "Etranger, bienvenue au temple d'Amélius. Trouvez la voie et vos voeux seront peut-être exaucés. Pour les réclamations, voir Amélius en personne."
Rachel : ...Apparemment, celui qui a gravé cela avait un certain sens de l'humour.
Kain : Amélius également, ou sinon il n'aurait jamais laissé cela à la postérité. En tout cas, j'apprécie.
Rachel : Tiens, regarde... Ce symbole, il ressort un peu.
Kain : C'est bizarre... Attends, voyons voir...
Kain appuya sur le symbole, qui s'enfonça. Au même moment, la dalle sur laquelle étaient Kain et Rachel commença à vibrer.
Kain : Les gars ! On a quelque chose !
Rachel : Dépéchez-vous !
Comme pour répondre à l'impatience de Rachel, la dalle s'effondra sous leurs pieds, les faisant tomber dans un puits dont le fond était trop obscur pour que l'on puisse y voir quelque chose.
Leo : ...Me voilà... Kain ? Rachel ? Vous êtes ou ?
Rein : Pas ici, vu que j'en viens.
Igels : Pareil par ici.
Leo : Donc, ils sont encore dans la pièce... Hey, les tourtereaux, c'est pas une plaçe pour se bécoter en douce !
Igels : T'as pas honte de proférer des inepties pareilles dans un lieu sacré ?
Leo : T'as pas honte d'être aussi jaloux de Kain ? Après tout, c'est lui que ta soeur a choisi.
Igels : ...Je sais... Mais ca me rend malade rien que d'y penser...
Rein : Venez voir ! Par ici !
Leo : Quoi ?
Rein : Un trou... Avec la dague de Kain juste devant...
Igels : Ils seraient tombés ?
Leo : Je crains que oui...
Igels : Bon ! Leo, tu surveilles ce trou. Rein, tu viens avec moi au temple d'Azaléa, ils doivent bien avoir des cordes.
Rein : Entendu !
Rein et Igels partirent en courant, tandis que Leo se posta devant le trou.
Leo : ...En profitez pas trop, les tourtereaux...
Plus bas,...
Kain : Ouh... Ma tête...
Kain ouvrit les yeux avec peine, pour sentir une main se poser sur son visage.
Rachel : Tu te réveilles ?
Il avait la tête posée sur les genoux de Rachel, qui s'était assise en tailleur, et qui passait de l'eau fraîche sur le visage de Kain. Elle lui sourit, rassurée de le voir se réveiller.
Kain : Ou on est ?
Rachel : Au fond du trou. Ca donne sur une grotte ou de l'eau coule du toit, donc je suppose qu'on est sous un cours d'eau.
Kain : Pas forcément. On peut être suffisamment en profondeur pour voir ca sans obligatoirement être sous un cours d'eau, tu sais.
Rachel : C'est possible... D'ailleurs, on ne voit pas de lumière en haut.
Kain : Pendant notre chute, je nous ai senti être déviés, donc il est possible que la déviation bouche la lumière du soleil... Néanmoins, l'endroit est bizarrement éclairé.
Rachel : Tu es en état de te lever ?
Kain : Je vais essayer... Ouep, ca marche. Et toi ?
Rachel : Aucun problème... Regarde sur quoi on a atterri.
Kain : ...On dirait du foin, mais désseché depuis des années... Bizarre... Peut-être que quelqu'un avait trouvé ca avant et s'en est servi pour liquider ses extras.
Rachel : Possible... Bon, on y va ?
L'endroit était désert, et se constituait d'un fond dans lequel avaient atterri Kain et Rachel, et d'un unique tunnel, éclairés tous deux par une lumière bleutée.
??? : Vous comptez aller ou, mes enfants ?
Une ombre bleutée passa devant Kain et Rachel, tout en leur parlant d'une voix douce et amicale.
??? : Si c'est pour aller au fond, ne vous en faites pas, le chemin est tout tracé, et je vous attends au bout...
L'ombre s'avanca vers Rachel, et la pointa du doigt.
??? : Toi, tu es maudite, non ?
Rachel : Euh... Ben... Oui...
??? : Je le savais... Et toi, tu es son contractant...
Kain : Son quoi ?
??? : Son contractant. Celui à qui la personne maudite fait ressentir les effets de sa malédiction.
Kain : Oui, c'est bien moi.
??? : Parfait. Venez au fond, nous avons à parler.
L'ombre partit ensuite vers le fond du tunnel, avec une grâce irréelle. Kain et Rachel la regardèrent, muets d'admiration.
Rachel : Tu crois que c'est...
Kain : Possible. Mais on ne le saura qu'en la suivant.
Il lui tendit la main,...
Kain : Tu viens ?
Rachel : D'accord.
...Qu'elle attrapa, après une légère hésitation, puis tous deux s'engagèrent dans le tunnel, qui, au fur et a mesure de leur progression, devenait de plus en plus éclairé.
Kain : A première vue, on approche du centre.
Rachel : ...
Kain : Rachel. N'aie pas peur. Je suis la, d'accord ?
Rachel : Je te fais confiance, mais... Qu'est-ce qui nous attend ?
Kain : On ne le saura pas si on avance pas. Et si on avance pas, on sera bloqués dans cette grotte.
Rachel : Vu comme ca, on a pas d'autre alternative...
Finalement, tous deux arrivèrent au centre de la grotte, ou se trouvait un petit sanctuaire en bois, arrosé par l'eau qui coulait des murs, et qui finissait par s'accumuler pour former une petite source. L'ombre se trouvait devant le sanctuaire, et se mit a briller, pour prendre l'apparence d'une jeune fille, apparemment agée d'une quinzaine d'années, aux longs cheveux bruns ondulant jusqu'a ses chevilles, et simplement vétue d'une longue robe blanche. Une paire d'ailes d'un blanc immaculé avait poussé de son dos, et elle fixait Kain et Rachel.
Kain : ...Qui êtes-vous ?
??? : On me nomme Kanna. Je suis la dernière descendante des angelesses.
Rachel : Les angelesses ? Qu'est-ce donc ?
Kanna : Vos légendes me donnent le titre de "fille ailée".
Kain : Incroyable... Vous seriez donc celle qui a été rendue immortelle durant un millénaire, en compagnie de votre mère ?
Kanna : C'est cela.
Kain : Je suis honoré de faire votre connaissance. C'est un grand privilège que de vous rencontrer.
Kanna : Je suis flattée que des humains puissent se trouver ravis de me voir. Soit, vous êtes donc victimes de ma malédiction ?
Rachel : En effet. Elle fait souffrir des gens que j'aime, et elle a même tué l'un d'entre eux.
Kanna : Il est de mon pouvoir de te guérir. Toutefois...
Rachel : Oui ?
Kanna : Tu te devras de participer au rituel de guérison avec ton contractant. En cas d'échec, il te sera à tout jamais impossible d'en guérir. Ai-je été bien claire ?
Rachel : Tout a fait. Quel est ce rituel ?
Kanna : Il est simple. Tu dois boire de cette source, puis donner à ton contractant de la source que tu auras bue, après en avoir avalé la moitié. Tout en faisant cela, vous devez souhaiter de toutes vos forces ta guérison, et si votre volonté est pure et sincère, alors tu guériras.
Kanna recula de deux pas.
Kanna : Lorsque vous serez prêts, prévenez-moi.
Kain : ...Si j'ai bien compris, tu dois boire de l'eau, en avaler la moitié, puis m'en passer l'autre moitié, c'est bien ca ?
Kanna : Exactement. Et lors du transfert de l'eau, plus vous serez en contact l'un et l'autre, plus vous aurez de chances de réussir.
Rachel : ...Tu me fais confiance, Kain ?
Kain : Rachel.
Kain la fixa dans les yeux.
Kain : Si je t'ai suivie jusqu'ici, c'est en toute confiance, et uniquement dans le but de t'aider à guérir. Alors n'hésite pas.
Rachel : Bien... Kanna, je suis prête !
Kain : Moi aussi, alors.
Kanna : Bien...
Un halo de lumière entoura Kain et Rachel, et lorsqu'il s'estompa, tous deux se retrouvèrent vétus différemment : Rachel portait une longue robe identique à celle de Kanna, tandis que Kain portait une toge blanche, le recouvrant des épaules aux chevilles.
Kanna : Ce sont des habits de cérémonie. Ils vous sont nécéssaires pour l'accomplissement de votre souhait.
Kain : Bien.
Kanna : Jeune fille, c'est à toi d'agir.
Rachel s'approcha lentement de la source, avant de s'accroupir devant, et d'y plonger le bas de son visage, jusqu'a remplir sa bouche d'eau. Elle se releva ensuite, tout en avalant par petites gorgées la moitié de ce qu'elle avait en bouche, puis elle s'approcha de Kain et, en se blottissant contre lui, l'embrassa tendrement, profitant du geste pour lui donner le reste de l'eau. Kain, qui avait compris l'idée, la serra dans ses bras tout en buvant l'eau qu'elle lui donnait. Tandis qu'ils continuaient leur baiser, un nouveau halo de lumière les enveloppa, passant régulièrement de l'un à l'autre, avant de sortir de Rachel, contenant une substance mauve en son sein.
Kanna : Votre souhait est exaucé.
Rachel se recula, avant de se blottir à nouveau dans les bras de Kain.
Rachel : Je suis... Guérie ?
Kain : Oui. Plus jamais tu ne feras souffrir les autres.
Rachel : C'est... C'est merveilleux... Merci... Merci à vous deux...
Kanna : Ton contractant est le seul responsable de ta guérison. Son désir de te voir guérie outrepassait même largement le tien.
Rachel : C'est vrai ?
Kain : Oui. Je sais à quel point cela peut te miner, et cela me faisait mal de te voir souffrir ainsi.
Rachel : C'est bon... Je n'ai plus rien, maintenant... Grâce à toi...
Kanna : Voulez-vous que je vous ramène à la surface ?
Kain : Ce n'est pas de refus, mais avant, est-ce que nous pourrions récupérer nos vêtements ?
Kanna : Ne vous en faites pas... Fermez juste les yeux...
Kain et Rachel obéirent, tandis qu'un nouveau halo de lumière les entoura.
Kanna : Ma mission est presque remplie... Je n'ai plus qu'une seule chose a faire avant de m'en aller... D'ici là, au revoir à tous deux...
Le halo disparut, et Kain et Rachel avec, tandis que l'image de Kanna s'estompa dans l'air.
Igels : Nous revoilà, Leo !
Leo : Ah, il était temps ! Vous faisiez quoi ?
Igels : On a galéré pour trouv...
Leo : Poutrouv ? Je ne m'appelle pas comme ca, aux dernières nouvelles...
Rein : Leo...
Leo : Oui, c'est bien ca, c'est un bon début.
Rein : Mais non... Derrière...
Leo se retourna, pour voir qu'un halo de lumière était apparu juste derrière lui, contre la statue. Lorsqu'il s'estompa, lui, Igels et Rein purent voir Kain et Rachel, endormis et enlacés, proches de s'embrasser.
Leo : Quand je vous dis qu'ils étaient en train de se bécoter, personne ne me croyait.
Igels : Je vois... On s'inquiète pour eux, alors qu'ils étaient en train de faire des cochonneries...
Rachel se réveilla la première, rapidement suivie par Kain.
Kain : Ou on est... Tiens, on est remont...
Il ne put en dire plus, car, sous les yeux stupéfaits des autres, Rachel l'embrassa à nouveau.
Rachel : Merci de m'avoir aidée à guérir...
Leo : Alors comme ca, t'es plus maudite, c'est ca ?
Elle se recula brusquement de Kain, écarlate.
Rachel : Que-que-que-que-que-que faites-vous ici ?
Igels : On peut vous poser la même question...
Kain : C'est pas ce que tu crois, Igels ! C'est juste que...
Igels : ...Juste que tu as guéri ma soeur, pas vrai ?
Igels s'approcha de Kain, et lui tendit la main.
Igels : Je ne t'en serai jamais assez reconnaissant. Merci, mon ami.
Kain : Igels... T'as pas a me remercier.
Leo : Ouep, surtout vu la scène à laquelle il vient d'avoir droit. Tu sais, le baiser fougueux de...
Rachel : Leo ! Chut !
Igels : ...Je peux bien fermer les yeux la-dessus, s'il a guéri ma soeur.
Et Kain attrapa la main d'Igels, avant de se faire hisser jusqu'en position debout.
Rein : Bon, maintenant, si j'ai bien compris, on rentre chez toi, Kain ?
Kain : Oui. On rentre tous au bercail !
Et tous se dirigèrent vers la sortie.
Izual
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27 juin 2010, 23:41
Chapitre 20 : Réunion de crise
Mercredi 9 avril 2008, 12h08
Leo : Aaaah, qu'est-ce que ca fait du bien de revenir chez soi !
Kain : T'as pas tort. Mais les choses ont changé, en notre absence, tu crois pas ?
Leo et Kain ne reconnaissaient plus l'endroit d'ou ils étaient partis. C'est comme si une tornade était passée sur la ville, dévastant les habitations et blessant grièvement, voire tuant les habitants, avant de les laisser trainer dans les rues. Rachel eut un haut-le-coeur, et se cacha contre son frère, qui observa les alentours d'un air triste.
Igels : Ce genre de dévastation... Je croyais ne plus y être confronté...
Rein : Kain, nous devrions passer chez toi, il vaut mieux s'assurer de l'état de ta mère.
Sans un mot, Kain partit en courant, suivi par le groupe. Plus ils se rapprochaient de la maison de Kain, plus leur inquiétude grandissaient. Et lorsqu'ils atteignirent leur destination,...
Kain : ...Non...
...Ce ne fut que pour découvrir un tas de gravats.
Rein : ...Il est évident que ce n'est pas dû à une catastrophe naturelle. La ville entière à été détruite, maison par maison... Tiens, regarde, on peut voir des traces de coups d'épée.
Kain : Rachel.
Rachel : Oui ?
Kain : Laisse-moi un peu seul, s'il te plait. Vous aussi, les amis.
Leo : ...Kain, si on peut t'aider,...
Kain : Je sais. Mais là, j'ai besoin d'un peu de solitude.
Rachel : On te laisse, alors. On te rejoint d'ici un quart d'heure.
Kain : Merci.
Tous s'éloignèrent, laissant Kain, qui pénétra dans les restes de sa maison. Lentement, il examina les lieux, comme à la recherche de quelque chose. Il passa ainsi une dizaine de minutes, plongé dans ses recherches.
??? : Ce que tu cherches ne se trouve pas ici.
Kain : Cette voix...
Kain se retourna dans la direction d'ou venait la voix pour voir Amélia, dans un piteux état. Elle avait été blessée en de nombreux points, et le sang coulait encore de certaines plaies. Kain s'approcha d'elle, le regard commençant à s'embuer de larmes.
Kain : Amélia... Vous aussi...
Amélia : Courage, mon garçon. Ta mère est encore vivante.
Kain : Vous savez quelque chose ? Dites-le moi !
Amélia : En effet. Et ce quelque chose est lié à la princesse... D'ailleurs, ou est-elle ?
Kain : Je lui ai demandé un quart d'heure de solitude... J'ai pensé que ma mère n'était plus, et j'ai voulu rechercher quelque chose lui appartenant, histoire que son souvenir reste en moi.
Amélia : Je te le dis à nouveau, ta mère est encore en vie. De même qu'une minorité d'habitants de cette ville.
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : De même que les quatre chevaliers de l'apocalypse ravagent tout sur leur passage, quatre personnes sont débarquées en ville. Un groupe de mercenaires très puissant, appelé The Big Four.
Kain : The Big Four... Mon père m'a donné une information à leur sujet, comme quoi ils avaient leur camp à Saidara.
Amélia : Ces quatre guerriers viennent d'un ancien clan de maîtres du fer, l'Iron Forge. Forgerons, épéistes, combattants, tous étaient réunis par leur maîtrise du fer, sous une forme ou sous une autre, dans ce clan qui s'opposait de par le passé aux mercenaires uniquement présents sur le marché par envie de combat ou d'argent. Ils étaient là pour faire respecter à ces mercenaires une ligne de conduite, de gré ou de force. Et rares étaient les cas ou la ligne de conduite était suivie sans recours armé, aussi les Iron Forge ont créé une équipe spéciale d'intervention, les Big Four.
Kain : ...Et ?
Amélia : Ces quatre guerriers se sont chacun vu attribuer une arme sacrée, liée à l'une ou l'autre légende, ainsi que la mission d'éradiquer tout ce qui faisait obstacle à la ligne de conduite d'Iron Forge. Hélàs, l'un des quatre, porteur de l'épée sacrée Excalibur, est devenu fou, et a entrainé les trois autres dans sa folie. Il les a persuadé du bien-fondé de sa cause, du fait qu'Iron Forge ne leur permettra jamais de se dépasser et de devenir plus forts, et que lui leur promettait d'acquérir la force la plus puissante au monde, par tous les moyens. C'est ce jour qu'Iron Forge est tombée, et que les mercenaires de toutes strates ont cédé à la tentation de redevenir des crapules sans foi ni loi. Par la suite, les uns après les autres, les trois autres guerriers ont voulu se révolter. Ils se sont fait abattre par le leader, qui les a remplaçés par des pions à sa solde, et The Big Four s'est fait connaître ensuite via des missions de haut risque, qu'ils ont toujours réussi sans la moindre entorse au plan, aussi mauvais soit-il.
Kain : Je vois... Et pourquoi ces quatre-là sont-ils venus ici ?
Amélia : Le groupe de mercenaires protégeant la princesse a acquis une renommée mondiale, après ses victoires sur les Three Stars et les Elements. The Big Four a aussitôt décidé de mettre le grappin sur vous, persuadés que vous serez des adversaires assez valeureux pour leur tenir tête avant de mourir.
Kain : En gros, ils nous sous-estiment.
Amélia : Voyant que vous n'étiez pas là, ils ont décidé de prendre en otage une centaine de personnes de la ville, et d'exécuter les autres. Heureusement, c'est à ce moment que ta mère est intervenue...
Kain : Ma mère ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?
Amélia : Elle s'est adressée à Excalibur en ces termes : "Nous ne pouvons être séparés. Tuez-nous tous ou capturez-nous tous. Nous n'aurons aucun regret." Cela a amusé Excalibur, au point qu'il a décidé de capturer deux cents personnes au lieu de cent. Sentant qu'elle ne pourrait en sauver plus, Sarah a demandé à être celle qui choisirait les deux cents élus, et sa demande a été acceptée. Elle a choisi les femmes et les enfants, et fait fuir les hommes. Seuls ceux qui désiraient sauver leurs terres plus que leurs vies ont fini dans le même état que ce qu'ils protégeaient.
Kain : Cela m'étonne que ma mère ait réussi à se faire entendre autant.
Amélia : Ta mère est bien plus forte que tu ne le crois, Kain. Et toi aussi, tu es bien plus fort que tu ne le crois.
Kain : ...
Amélia : Maintenant, réponds à mes questions... Veux-tu toujours protéger la princesse ?
Kain : Non.
Amélia : Pardon ?
Kain : Ce n'est plus la princesse que je veux protéger, mais Rachel.
Amélia : Je vois... Et ta résolution ne me semble pas être à prouver... Très bien !
Amélia s'approcha de Kain et sortit une caissette en bois de sa sacoche.
Amélia : Ceci est ce que l'on offre aux combattants bénis par la famille royale de Saidara, pour leur permettre de protéger au mieux ceux qu'ils ont juré d'aider.
Kain l'ouvrit,...
Amélia : Celle-ci porte le nom d'Igelstung.
...Pour découvrir un hybride entre une épée et une lance. L'arme était de même longueur qu'une rapière, et sa lame était identique à celle d'une simple épée à une main, mais la pointe de cette lame était grossie avant de se terminer en une pointe en de nombreux points identique à celle d'une lance, et la garde était deux à trois fois plus longue que celle d'une épée normale. Kain la sortit de la caissette, avant de l'accrocher à sa ceinture, du côté opposé à sa dague.
Amélia : Maintenant, Kain, va vers ta dernière mission ! Rends-toi à Saidara et mets un terme aux activités de The Big Four, afin de permettre à la princesse de regagner son trône !
Kain : ...A vos ordres !
Rachel : Grande Mage Amélia ! C'est bien vous ?
Amélia se retourna, pour voir Rachel, Igels, Leo et Rein approcher.
Amélia : Tiens, la princesse et sa vaillante escorte. Je m'entretenais avec Kain il y a de cela un moment.
Rachel : Tu vas mieux, Kain ?
Kain : Amélia a su trouver les mots qu'il me faut, et nous n'avons guère de temps a perdre.
Igels : Que proposes-tu ?
Kain : Un raid sur Saidara, avec à son terme la récupération du trône royal et l'installation à son sommet de Rachel.
Leo : Ah la la... Serait-ce là le moment du dernier combat ?
Rein : Dommage, je m'amuse bien avec vous, les gars !
Igels : Hey, Rein, rien ne t'interdit de rester avec nous après !
Kain : Rachel, tu es d'accord ?
Rachel : Je te fais confiance en tout et pour tout.
Leo : L'affaire est donc entendue. Tous à Saidara !
Rein : Kain... Et ta mère, tu l'as retrouvée ?
Kain : Elle et la majorité des gens d'ici ont été enlevés et envoyés la-bas.
Igels : Raison de plus d'y aller, surtout si je croise le coupable de cette mascarade dévastatrice.
Amélia : Igels, à ce sujet...
Igels : Inutile de me le dire, Amélia. Je sais très bien qui a fait ca, et je sais également que c'est lui qui est à l'origine de ma solitude. C'est donc avec grand plaisir que je vais accompagner le groupe, dans l'espoir de le retrouver et d'en finir une bonne fois pour toutes avec lui.
Kain : Une vengeance personnelle pour toi aussi, donc ?
Igels : C'est bizarre, on devient de plus en plus proches, ca commence à m'effrayer.
Kain : Tant que tu me sautes pas dessus, ca va.
Rachel : Certains commerces sont encore debout, on passe y faire un saut avant de repartir ?
Rein : Nous avons besoin de nous fournir en nourriture pour le trajet et l'arrivée, donc cette idée est a suivre.
Leo : Tiens, Kain, c'est quoi, ce que tu as à la ceinture ?
Kain : Oh, un cadeau d'Amélia, rien de spécial.
Leo : Petit veinard, va !
Amélia : Ne t'en fais pas, Leo, en récompense de cette dernière mission, tu devrais pouvoir t'offrir ce que tu souhaites.
Leo : Comme si je cherchais après l'argent... Non, Amélia, j'ai une bien meilleure idée en tête, et vous allez m'y aider.
Amélia : Parle, je t'écoute.
Leo : Plus tard, plus tard. Mais nous aurons surement besoin de vous à Saidara, nous accompagnerez-vous ?
Amélia : Si une vieille femme comme moi peut vous être utile, c'est un plaisir que de me joindre a vous... Tiens ?
Amélia fixa Rachel du regard.
Amélia : Princesse... Ou est donc passée cette vilaine aura qui vous entourait encore lors de votre départ ?
Rachel : La malédiction n'est plus, Amélia. Kain m'a aidé à m'en débarrasser.
En repensant aux événements qui s'étaient produits à ce moment-là, Kain ne put s'empêcher de rougir, rapidement imité par Rachel. Amélia les regarda, l'un et l'autre, un doux sourire sur le visage.
Amélia : Sarah avait bien raison... Igels, pourrai-je m'entretenir quelques instants avec toi, une fois que nous serons arrivés ?
Leo : Hey, moi d'abord !
Amélia : Ne t'en fais pas, Leo, je te réserve la priorité.
Igels : Je viendrai m'entretenir avec vous une fois que Leo m'aura donné la confirmation de votre discussion.
Amélia : Très bien, nous sommes donc parés...
Mercredi 9 avril 2008, 12h08
Leo : Aaaah, qu'est-ce que ca fait du bien de revenir chez soi !
Kain : T'as pas tort. Mais les choses ont changé, en notre absence, tu crois pas ?
Leo et Kain ne reconnaissaient plus l'endroit d'ou ils étaient partis. C'est comme si une tornade était passée sur la ville, dévastant les habitations et blessant grièvement, voire tuant les habitants, avant de les laisser trainer dans les rues. Rachel eut un haut-le-coeur, et se cacha contre son frère, qui observa les alentours d'un air triste.
Igels : Ce genre de dévastation... Je croyais ne plus y être confronté...
Rein : Kain, nous devrions passer chez toi, il vaut mieux s'assurer de l'état de ta mère.
Sans un mot, Kain partit en courant, suivi par le groupe. Plus ils se rapprochaient de la maison de Kain, plus leur inquiétude grandissaient. Et lorsqu'ils atteignirent leur destination,...
Kain : ...Non...
...Ce ne fut que pour découvrir un tas de gravats.
Rein : ...Il est évident que ce n'est pas dû à une catastrophe naturelle. La ville entière à été détruite, maison par maison... Tiens, regarde, on peut voir des traces de coups d'épée.
Kain : Rachel.
Rachel : Oui ?
Kain : Laisse-moi un peu seul, s'il te plait. Vous aussi, les amis.
Leo : ...Kain, si on peut t'aider,...
Kain : Je sais. Mais là, j'ai besoin d'un peu de solitude.
Rachel : On te laisse, alors. On te rejoint d'ici un quart d'heure.
Kain : Merci.
Tous s'éloignèrent, laissant Kain, qui pénétra dans les restes de sa maison. Lentement, il examina les lieux, comme à la recherche de quelque chose. Il passa ainsi une dizaine de minutes, plongé dans ses recherches.
??? : Ce que tu cherches ne se trouve pas ici.
Kain : Cette voix...
Kain se retourna dans la direction d'ou venait la voix pour voir Amélia, dans un piteux état. Elle avait été blessée en de nombreux points, et le sang coulait encore de certaines plaies. Kain s'approcha d'elle, le regard commençant à s'embuer de larmes.
Kain : Amélia... Vous aussi...
Amélia : Courage, mon garçon. Ta mère est encore vivante.
Kain : Vous savez quelque chose ? Dites-le moi !
Amélia : En effet. Et ce quelque chose est lié à la princesse... D'ailleurs, ou est-elle ?
Kain : Je lui ai demandé un quart d'heure de solitude... J'ai pensé que ma mère n'était plus, et j'ai voulu rechercher quelque chose lui appartenant, histoire que son souvenir reste en moi.
Amélia : Je te le dis à nouveau, ta mère est encore en vie. De même qu'une minorité d'habitants de cette ville.
Kain : Que s'est-il passé ?
Amélia : De même que les quatre chevaliers de l'apocalypse ravagent tout sur leur passage, quatre personnes sont débarquées en ville. Un groupe de mercenaires très puissant, appelé The Big Four.
Kain : The Big Four... Mon père m'a donné une information à leur sujet, comme quoi ils avaient leur camp à Saidara.
Amélia : Ces quatre guerriers viennent d'un ancien clan de maîtres du fer, l'Iron Forge. Forgerons, épéistes, combattants, tous étaient réunis par leur maîtrise du fer, sous une forme ou sous une autre, dans ce clan qui s'opposait de par le passé aux mercenaires uniquement présents sur le marché par envie de combat ou d'argent. Ils étaient là pour faire respecter à ces mercenaires une ligne de conduite, de gré ou de force. Et rares étaient les cas ou la ligne de conduite était suivie sans recours armé, aussi les Iron Forge ont créé une équipe spéciale d'intervention, les Big Four.
Kain : ...Et ?
Amélia : Ces quatre guerriers se sont chacun vu attribuer une arme sacrée, liée à l'une ou l'autre légende, ainsi que la mission d'éradiquer tout ce qui faisait obstacle à la ligne de conduite d'Iron Forge. Hélàs, l'un des quatre, porteur de l'épée sacrée Excalibur, est devenu fou, et a entrainé les trois autres dans sa folie. Il les a persuadé du bien-fondé de sa cause, du fait qu'Iron Forge ne leur permettra jamais de se dépasser et de devenir plus forts, et que lui leur promettait d'acquérir la force la plus puissante au monde, par tous les moyens. C'est ce jour qu'Iron Forge est tombée, et que les mercenaires de toutes strates ont cédé à la tentation de redevenir des crapules sans foi ni loi. Par la suite, les uns après les autres, les trois autres guerriers ont voulu se révolter. Ils se sont fait abattre par le leader, qui les a remplaçés par des pions à sa solde, et The Big Four s'est fait connaître ensuite via des missions de haut risque, qu'ils ont toujours réussi sans la moindre entorse au plan, aussi mauvais soit-il.
Kain : Je vois... Et pourquoi ces quatre-là sont-ils venus ici ?
Amélia : Le groupe de mercenaires protégeant la princesse a acquis une renommée mondiale, après ses victoires sur les Three Stars et les Elements. The Big Four a aussitôt décidé de mettre le grappin sur vous, persuadés que vous serez des adversaires assez valeureux pour leur tenir tête avant de mourir.
Kain : En gros, ils nous sous-estiment.
Amélia : Voyant que vous n'étiez pas là, ils ont décidé de prendre en otage une centaine de personnes de la ville, et d'exécuter les autres. Heureusement, c'est à ce moment que ta mère est intervenue...
Kain : Ma mère ? Qu'est-ce qu'elle a fait ?
Amélia : Elle s'est adressée à Excalibur en ces termes : "Nous ne pouvons être séparés. Tuez-nous tous ou capturez-nous tous. Nous n'aurons aucun regret." Cela a amusé Excalibur, au point qu'il a décidé de capturer deux cents personnes au lieu de cent. Sentant qu'elle ne pourrait en sauver plus, Sarah a demandé à être celle qui choisirait les deux cents élus, et sa demande a été acceptée. Elle a choisi les femmes et les enfants, et fait fuir les hommes. Seuls ceux qui désiraient sauver leurs terres plus que leurs vies ont fini dans le même état que ce qu'ils protégeaient.
Kain : Cela m'étonne que ma mère ait réussi à se faire entendre autant.
Amélia : Ta mère est bien plus forte que tu ne le crois, Kain. Et toi aussi, tu es bien plus fort que tu ne le crois.
Kain : ...
Amélia : Maintenant, réponds à mes questions... Veux-tu toujours protéger la princesse ?
Kain : Non.
Amélia : Pardon ?
Kain : Ce n'est plus la princesse que je veux protéger, mais Rachel.
Amélia : Je vois... Et ta résolution ne me semble pas être à prouver... Très bien !
Amélia s'approcha de Kain et sortit une caissette en bois de sa sacoche.
Amélia : Ceci est ce que l'on offre aux combattants bénis par la famille royale de Saidara, pour leur permettre de protéger au mieux ceux qu'ils ont juré d'aider.
Kain l'ouvrit,...
Amélia : Celle-ci porte le nom d'Igelstung.
...Pour découvrir un hybride entre une épée et une lance. L'arme était de même longueur qu'une rapière, et sa lame était identique à celle d'une simple épée à une main, mais la pointe de cette lame était grossie avant de se terminer en une pointe en de nombreux points identique à celle d'une lance, et la garde était deux à trois fois plus longue que celle d'une épée normale. Kain la sortit de la caissette, avant de l'accrocher à sa ceinture, du côté opposé à sa dague.
Amélia : Maintenant, Kain, va vers ta dernière mission ! Rends-toi à Saidara et mets un terme aux activités de The Big Four, afin de permettre à la princesse de regagner son trône !
Kain : ...A vos ordres !
Rachel : Grande Mage Amélia ! C'est bien vous ?
Amélia se retourna, pour voir Rachel, Igels, Leo et Rein approcher.
Amélia : Tiens, la princesse et sa vaillante escorte. Je m'entretenais avec Kain il y a de cela un moment.
Rachel : Tu vas mieux, Kain ?
Kain : Amélia a su trouver les mots qu'il me faut, et nous n'avons guère de temps a perdre.
Igels : Que proposes-tu ?
Kain : Un raid sur Saidara, avec à son terme la récupération du trône royal et l'installation à son sommet de Rachel.
Leo : Ah la la... Serait-ce là le moment du dernier combat ?
Rein : Dommage, je m'amuse bien avec vous, les gars !
Igels : Hey, Rein, rien ne t'interdit de rester avec nous après !
Kain : Rachel, tu es d'accord ?
Rachel : Je te fais confiance en tout et pour tout.
Leo : L'affaire est donc entendue. Tous à Saidara !
Rein : Kain... Et ta mère, tu l'as retrouvée ?
Kain : Elle et la majorité des gens d'ici ont été enlevés et envoyés la-bas.
Igels : Raison de plus d'y aller, surtout si je croise le coupable de cette mascarade dévastatrice.
Amélia : Igels, à ce sujet...
Igels : Inutile de me le dire, Amélia. Je sais très bien qui a fait ca, et je sais également que c'est lui qui est à l'origine de ma solitude. C'est donc avec grand plaisir que je vais accompagner le groupe, dans l'espoir de le retrouver et d'en finir une bonne fois pour toutes avec lui.
Kain : Une vengeance personnelle pour toi aussi, donc ?
Igels : C'est bizarre, on devient de plus en plus proches, ca commence à m'effrayer.
Kain : Tant que tu me sautes pas dessus, ca va.
Rachel : Certains commerces sont encore debout, on passe y faire un saut avant de repartir ?
Rein : Nous avons besoin de nous fournir en nourriture pour le trajet et l'arrivée, donc cette idée est a suivre.
Leo : Tiens, Kain, c'est quoi, ce que tu as à la ceinture ?
Kain : Oh, un cadeau d'Amélia, rien de spécial.
Leo : Petit veinard, va !
Amélia : Ne t'en fais pas, Leo, en récompense de cette dernière mission, tu devrais pouvoir t'offrir ce que tu souhaites.
Leo : Comme si je cherchais après l'argent... Non, Amélia, j'ai une bien meilleure idée en tête, et vous allez m'y aider.
Amélia : Parle, je t'écoute.
Leo : Plus tard, plus tard. Mais nous aurons surement besoin de vous à Saidara, nous accompagnerez-vous ?
Amélia : Si une vieille femme comme moi peut vous être utile, c'est un plaisir que de me joindre a vous... Tiens ?
Amélia fixa Rachel du regard.
Amélia : Princesse... Ou est donc passée cette vilaine aura qui vous entourait encore lors de votre départ ?
Rachel : La malédiction n'est plus, Amélia. Kain m'a aidé à m'en débarrasser.
En repensant aux événements qui s'étaient produits à ce moment-là, Kain ne put s'empêcher de rougir, rapidement imité par Rachel. Amélia les regarda, l'un et l'autre, un doux sourire sur le visage.
Amélia : Sarah avait bien raison... Igels, pourrai-je m'entretenir quelques instants avec toi, une fois que nous serons arrivés ?
Leo : Hey, moi d'abord !
Amélia : Ne t'en fais pas, Leo, je te réserve la priorité.
Igels : Je viendrai m'entretenir avec vous une fois que Leo m'aura donné la confirmation de votre discussion.
Amélia : Très bien, nous sommes donc parés...
Izual
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27 juin 2010, 23:41
Chapitre 21 : Prémices du chaos
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:47 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Mercredi 9 avril 2008, 21h07
Rachel : Mon dieu...
Rachel et sa troupe venaient d'arriver à Saidara. Et la ville ou ils avaient atterris, autrefois un lieu d'abondance et de fêtes, n'était plus qu'un champ de ruines, à l'image de la ville ou vivait Kain. Ce dernier tendit une main à Rachel, qui était tombée à genoux devant ce spectale de désolation.
Kain : Ne t'en fais pas. Nous allons trouver et punir le coupable, et tu pourras ensuite utiliser ton autorité de reine pour restaurer la ville entière.
Rachel : ...
Kain : Fais-moi confiance, Rachel. Nous y arriverons.
Rachel : D'accord...
Elle lui prit la main, et se laissa soulever.
Igels : Si mes souvenirs sont bons, il y a une grotte à un quart d'heure à l'ouest, qui donne d'un côté par ou nous entrerons, et qui ressort non loin du palais. D'ici à ce que nous arrivions au trône, les Big Four tenteront surement de s'interposer, et ce sera à nous d'agir.
Rein : Surtout qu'ils en ont après nous, et non après Rachel. Cette fois-ci, elle n'est qu'un instrument à utiliser pour nous attirer, et non plus la cible.
Kain : Elle peut toujours être la cible d'autres mercenaires.
Rein : J'en doute. Tous ceux qui ont tenté de s'en prendre aux proches des cibles du Big Four se sont fait abattre par eux, et ce sans la moindre exception. Ca en a refroidi plus d'un.
Leo : Hélàs, je pense que l'on va avoir a faire à l'un ou l'autre kamikaze... Tiens, regardez, en voilà un.
Un homme, vêtu d'un capuchon recouvrant son visage, se trouvait en plein milieu du chemin, et semblait fixer le groupe.
??? : Alors comme ca, on vient renverser la monarchie en place, Kain Albrecht ?
Kain : Qui es-tu ?
??? : Tu ne te souviens pas de moi, après le mal que tu m'as fait ?
Kain : ...Montre-toi !
??? : Puisque tu insistes, vois le visage de celui que tu as marqué a vie !
Il retira son capuchon, causant un sursaut de surprise chez Kain, mais aussi chez Igels et Rein.
Kain : Ashe !
Ashe : Oui, Ashe. Celui dont tu as tué la seule raison de vivre... Mais il me semblerait que j'aie de la chance...
Le regard froid d'Ashe s'arrêta sur Rachel...
Ashe : ...Puisque se trouve ici celle pour qui tu vis !
...Avant qu'il ne s'élance, un sourire sadique sur les lèvres. Kain s'interposa et bloqua le coup mortel destiné à Rachel, avant de tenter de répliquer. Hélas, l'attaque partit dans le vide, et Ashe profita de son esquive pour plaçer un coup dans les côtes de Kain, qui tomba a terre, avant de reculer de quelques pas.
Ashe : Tu es faible, Kain. Bien plus que moi.
Kain : Que tu crois ! Je le suis peut-être physiquement, mais j'ai un coeur, moi !
Ashe : Ton coeur ne t'a cependant pas empêché de tuer quelqu'un... Mais le sera-t-il pour tuer une seconde personne ?
Kain : ...
Ashe lança un couteau aux pieds de Kain.
Ashe : Prends ce couteau et envoie-moi rejoindre ma bien-aimée, Kain.
Kain : Pardon ?
Ashe : ...A mon départ, je suis parti m'entraîner, en espérant pouvoir te vaincre... Mais au cours de mon entraînement, j'ai réalisé que rien ne ramènerait Vente parmi nous... Le désespoir m'a submergé, et j'ai souffert pendant des jours entiers... Et puis finalement, la vérité m'est apparue... J'ai compris que je devais mourir par tes mains pour rejoindre Vente, là ou elle se trouve.
Kain : ...
Ashe : C'est pourquoi je t'ai cherché, et que je te demande maintenant d'en finir avec moi...
Sans dire un mot, Kain prit le couteau, se releva, et approcha Ashe,...
Kain : Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?
Ashe : Rien ne saurait me rendre plus plaisir que de rejoindre Vente...
...Qui arbora tout a coup un sourire mauvais...
Ashe : ...Excepté le fait de t'envoyer la rejoindre avant !
...Avant d'attraper la main de Kain, qui tenait le couteau, et de tenter de lui planter dans le coeur. Heureusement, Kain, ayant remarqué son intention, dévia le coup avec son autre main, et ne se prit au final la lame que dans l'épaule. La douleur le fit néanmoins s'écrouler, et Ashe en profita pour arracher d'un mouvement sec le couteau de l'épaule de Kain.
Ashe : Tu es trop gentil, Kain. Tu m'offres ta mort sur un plateau d'argent, et je n'oublierai pas cela...
Il leva le couteau en l'air, prêt a poignarder Kain...
Ashe : Salue Vente la-haut pour moi !
..., puis l'abaissa. Et c'est au dernier moment qu'un bras arrêta le mouvement d'Ashe, qui s'écroula sans le moindre bruit, transpercé par une lame.
??? : Tu voulais mourir, tu as eu ce que tu as voulu.
Kain : P...Papa ?
Richard : Oui, c'est moi, Kain. Tu peux souffler.
Richard repoussa le corps devenu inerte d'Ashe, avant de se relever, tandis que les autres l'approchèrent.
Richard : Amélia, je suis ravi de vous revoir.
Amélia : Moi de même, Richard. Merci pour vos informations.
Richard : C'est tout a fait normal, ma femme est enfermée avec les autres. Pouvez-vous soigner mon imprudent de Kain ?
Amélia : Sans problèmes.
Richard : Ne vous en faites pas, vous autres. Je ne viens pas ici en tant qu'ennemi, au contraire.
Rein : The Will, c'est bien ca ?
Richard : En effet. Du moins jusqu'a aujourd'hui.
Igels : Pourquoi ?
Richard : J'ai officiellement abandonné mon travail de mercenaire hier soir, en ayant gagné assez pour pouvoir offrir une vie décente à ma femme et à mon fils. J'aurais simplement pu redevenir Richard Albrecht, mais Amélia m'a informé personnellement que Sarah avait été enlevée par The Big Four, et que Kain se lançait à leur poursuite.
Rachel : Et pourquoi êtes-vous ici, alors ?
Richard : N'avez-vous pas déjà deviné, princesse ? Je suis ici pour secourir ma femme, aidé en cela par mon fils et ses compagnons.
Igels : ...Et comment pouvez-vous nous donner une preuve de votre bonne volonté ?
Richard : A-t-on besoin de bonne volonté pour sauver un être cher ?
Igels : ...
Kain : Papa... Merci de m'avoir sauvé...
Richard : Pas de problème... Mais tu es trop doux avec tes adversaires, fiston. Comme dirait un ami à moi, "laisse tomber le chocolat", et deviens aussi dénué de pitié que ceux que tu affrontes. Ou tu ne vaincras jamais.
Kain : ...
Richard : Je ne dis pas ca pour te critiquer, je précise. Mais une volonté d'acier n'a aucune valeur si l'adversaire ne peut l'affronter.
Richard se tourna vers Amélia.
Richard : Dites-moi... Avez-vous l'idée d'un bon endroit d'ou nous pourrions espionner les allées et venues au palais ?
Amélia : Nous nous y rendions, mais... Pourquoi ?
Richard : Non seulement c'est l'objectif a atteindre pour votre princesse, mais c'est également le camp de The Big Four. Ce qui en fait un endroit à examiner avant d'aborder.
Amélia : Tel père, tel fils... Dès que Kain est soigné, nous nous y rendrons donc.
Une vingtaine de minutes plus tard, tous arrivèrent à l'entrée de la grotte qu'avait indiqué Igels. Ils y entrèrent, et, après cinq minutes de traversée souterraine, décidèrent de monter un camp provisoire. Richard avait profité du trajet pour faire connaissance avec le reste du groupe, et même si Igels et Rein gardaient un soupçon de suspiction envers lui, le reste du groupe l'adopta sans hésiter.
Richard : Bon. Kain, tu viens avec moi espionner le camp ennemi. Leo, je compte sur toi pour garder l'entrée par laquelle nous sommes entrés, mais n'y va pas seul. Rein, tu peux l'accompagner ?
Rein : Pas de problème.
Leo : Deux secondes... Amélia, vous pouvez venir ?
Amélia : Quoi donc ?
Leo : C'est a propos de ce dont nous avions parlé avant notre départ.
Igels : Allez-y, je garderai l'entrée avec Rein le temps de la discussion.
Rachel : Et moi ?
Leo : Tu peux rester, y a pas de problèmes. De toute manière, tu es concernée aussi.
Rachel : D'accord...
Et le groupe se sépara.
Rachel : Mon dieu...
Rachel et sa troupe venaient d'arriver à Saidara. Et la ville ou ils avaient atterris, autrefois un lieu d'abondance et de fêtes, n'était plus qu'un champ de ruines, à l'image de la ville ou vivait Kain. Ce dernier tendit une main à Rachel, qui était tombée à genoux devant ce spectale de désolation.
Kain : Ne t'en fais pas. Nous allons trouver et punir le coupable, et tu pourras ensuite utiliser ton autorité de reine pour restaurer la ville entière.
Rachel : ...
Kain : Fais-moi confiance, Rachel. Nous y arriverons.
Rachel : D'accord...
Elle lui prit la main, et se laissa soulever.
Igels : Si mes souvenirs sont bons, il y a une grotte à un quart d'heure à l'ouest, qui donne d'un côté par ou nous entrerons, et qui ressort non loin du palais. D'ici à ce que nous arrivions au trône, les Big Four tenteront surement de s'interposer, et ce sera à nous d'agir.
Rein : Surtout qu'ils en ont après nous, et non après Rachel. Cette fois-ci, elle n'est qu'un instrument à utiliser pour nous attirer, et non plus la cible.
Kain : Elle peut toujours être la cible d'autres mercenaires.
Rein : J'en doute. Tous ceux qui ont tenté de s'en prendre aux proches des cibles du Big Four se sont fait abattre par eux, et ce sans la moindre exception. Ca en a refroidi plus d'un.
Leo : Hélàs, je pense que l'on va avoir a faire à l'un ou l'autre kamikaze... Tiens, regardez, en voilà un.
Un homme, vêtu d'un capuchon recouvrant son visage, se trouvait en plein milieu du chemin, et semblait fixer le groupe.
??? : Alors comme ca, on vient renverser la monarchie en place, Kain Albrecht ?
Kain : Qui es-tu ?
??? : Tu ne te souviens pas de moi, après le mal que tu m'as fait ?
Kain : ...Montre-toi !
??? : Puisque tu insistes, vois le visage de celui que tu as marqué a vie !
Il retira son capuchon, causant un sursaut de surprise chez Kain, mais aussi chez Igels et Rein.
Kain : Ashe !
Ashe : Oui, Ashe. Celui dont tu as tué la seule raison de vivre... Mais il me semblerait que j'aie de la chance...
Le regard froid d'Ashe s'arrêta sur Rachel...
Ashe : ...Puisque se trouve ici celle pour qui tu vis !
...Avant qu'il ne s'élance, un sourire sadique sur les lèvres. Kain s'interposa et bloqua le coup mortel destiné à Rachel, avant de tenter de répliquer. Hélas, l'attaque partit dans le vide, et Ashe profita de son esquive pour plaçer un coup dans les côtes de Kain, qui tomba a terre, avant de reculer de quelques pas.
Ashe : Tu es faible, Kain. Bien plus que moi.
Kain : Que tu crois ! Je le suis peut-être physiquement, mais j'ai un coeur, moi !
Ashe : Ton coeur ne t'a cependant pas empêché de tuer quelqu'un... Mais le sera-t-il pour tuer une seconde personne ?
Kain : ...
Ashe lança un couteau aux pieds de Kain.
Ashe : Prends ce couteau et envoie-moi rejoindre ma bien-aimée, Kain.
Kain : Pardon ?
Ashe : ...A mon départ, je suis parti m'entraîner, en espérant pouvoir te vaincre... Mais au cours de mon entraînement, j'ai réalisé que rien ne ramènerait Vente parmi nous... Le désespoir m'a submergé, et j'ai souffert pendant des jours entiers... Et puis finalement, la vérité m'est apparue... J'ai compris que je devais mourir par tes mains pour rejoindre Vente, là ou elle se trouve.
Kain : ...
Ashe : C'est pourquoi je t'ai cherché, et que je te demande maintenant d'en finir avec moi...
Sans dire un mot, Kain prit le couteau, se releva, et approcha Ashe,...
Kain : Tu es sûr que c'est ce que tu veux ?
Ashe : Rien ne saurait me rendre plus plaisir que de rejoindre Vente...
...Qui arbora tout a coup un sourire mauvais...
Ashe : ...Excepté le fait de t'envoyer la rejoindre avant !
...Avant d'attraper la main de Kain, qui tenait le couteau, et de tenter de lui planter dans le coeur. Heureusement, Kain, ayant remarqué son intention, dévia le coup avec son autre main, et ne se prit au final la lame que dans l'épaule. La douleur le fit néanmoins s'écrouler, et Ashe en profita pour arracher d'un mouvement sec le couteau de l'épaule de Kain.
Ashe : Tu es trop gentil, Kain. Tu m'offres ta mort sur un plateau d'argent, et je n'oublierai pas cela...
Il leva le couteau en l'air, prêt a poignarder Kain...
Ashe : Salue Vente la-haut pour moi !
..., puis l'abaissa. Et c'est au dernier moment qu'un bras arrêta le mouvement d'Ashe, qui s'écroula sans le moindre bruit, transpercé par une lame.
??? : Tu voulais mourir, tu as eu ce que tu as voulu.
Kain : P...Papa ?
Richard : Oui, c'est moi, Kain. Tu peux souffler.
Richard repoussa le corps devenu inerte d'Ashe, avant de se relever, tandis que les autres l'approchèrent.
Richard : Amélia, je suis ravi de vous revoir.
Amélia : Moi de même, Richard. Merci pour vos informations.
Richard : C'est tout a fait normal, ma femme est enfermée avec les autres. Pouvez-vous soigner mon imprudent de Kain ?
Amélia : Sans problèmes.
Richard : Ne vous en faites pas, vous autres. Je ne viens pas ici en tant qu'ennemi, au contraire.
Rein : The Will, c'est bien ca ?
Richard : En effet. Du moins jusqu'a aujourd'hui.
Igels : Pourquoi ?
Richard : J'ai officiellement abandonné mon travail de mercenaire hier soir, en ayant gagné assez pour pouvoir offrir une vie décente à ma femme et à mon fils. J'aurais simplement pu redevenir Richard Albrecht, mais Amélia m'a informé personnellement que Sarah avait été enlevée par The Big Four, et que Kain se lançait à leur poursuite.
Rachel : Et pourquoi êtes-vous ici, alors ?
Richard : N'avez-vous pas déjà deviné, princesse ? Je suis ici pour secourir ma femme, aidé en cela par mon fils et ses compagnons.
Igels : ...Et comment pouvez-vous nous donner une preuve de votre bonne volonté ?
Richard : A-t-on besoin de bonne volonté pour sauver un être cher ?
Igels : ...
Kain : Papa... Merci de m'avoir sauvé...
Richard : Pas de problème... Mais tu es trop doux avec tes adversaires, fiston. Comme dirait un ami à moi, "laisse tomber le chocolat", et deviens aussi dénué de pitié que ceux que tu affrontes. Ou tu ne vaincras jamais.
Kain : ...
Richard : Je ne dis pas ca pour te critiquer, je précise. Mais une volonté d'acier n'a aucune valeur si l'adversaire ne peut l'affronter.
Richard se tourna vers Amélia.
Richard : Dites-moi... Avez-vous l'idée d'un bon endroit d'ou nous pourrions espionner les allées et venues au palais ?
Amélia : Nous nous y rendions, mais... Pourquoi ?
Richard : Non seulement c'est l'objectif a atteindre pour votre princesse, mais c'est également le camp de The Big Four. Ce qui en fait un endroit à examiner avant d'aborder.
Amélia : Tel père, tel fils... Dès que Kain est soigné, nous nous y rendrons donc.
Une vingtaine de minutes plus tard, tous arrivèrent à l'entrée de la grotte qu'avait indiqué Igels. Ils y entrèrent, et, après cinq minutes de traversée souterraine, décidèrent de monter un camp provisoire. Richard avait profité du trajet pour faire connaissance avec le reste du groupe, et même si Igels et Rein gardaient un soupçon de suspiction envers lui, le reste du groupe l'adopta sans hésiter.
Richard : Bon. Kain, tu viens avec moi espionner le camp ennemi. Leo, je compte sur toi pour garder l'entrée par laquelle nous sommes entrés, mais n'y va pas seul. Rein, tu peux l'accompagner ?
Rein : Pas de problème.
Leo : Deux secondes... Amélia, vous pouvez venir ?
Amélia : Quoi donc ?
Leo : C'est a propos de ce dont nous avions parlé avant notre départ.
Igels : Allez-y, je garderai l'entrée avec Rein le temps de la discussion.
Rachel : Et moi ?
Leo : Tu peux rester, y a pas de problèmes. De toute manière, tu es concernée aussi.
Rachel : D'accord...
Et le groupe se sépara.
Izual
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27 juin 2010, 23:42
Chapitre 22 : Le calme avant la tempête
« Modifié: 07 décembre 2011, 09:54 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Mercredi 9 avril 2008, 21h42
Richard : Kain, comment va ton épaule ?
Kain : Encore un peu raide, mais elle devrait tenir sans problèmes.
Richard : Tant mieux, parce qu'on va avoir besoin de tes talents au combat comme de ceux des autres, voire plus, au vu de l'importance que tu as pour eux.
Kain : L'importance que j'ai pour eux ?
Richard : Leo t'idolâtre, Igels te respecte, Rein t'apprécie et la princesse est raide dingue de toi. N'importe lequel d'entre eux donnerait sa vie pour l'objectif que tu leur as donné, tu te dois donc de leur montrer que tu respectes leurs désirs et que tu es prêt a donner le maximum pour ton objectif, si tu veux qu'ils te suivent jusqu'au bout.
Kain : Je vois... Mais vis-a-vis de Rachel, tu te moquais, quand tu disais qu'elle était raide dingue, pas vrai ?
Richard : En aurais-je parlé au sein d'une conversation sérieuse si je me moquais ?
Kain : Je ne pense pas... Mais bon, ca m'étonnerait qu'elle m'aime, étant donné que je...
Richard : Que tu es quoi ?
Kain : Pardon ?
Richard : Elle s'en fiche, de ce que tu penses être. Elle te voit comme tu es depuis qu'elle te connait, et ce que tu lui as montré lui a plu. Que ce que tu lui as montré te plaise ou pas, c'est pareil, et ca ne changera en rien ses sentiments pour toi.
Kain : Mais...
Richard : Kain. Tu es perturbé par ce qui t'est arrivé dans tes anciennes écoles, n'est-ce pas ?
Kain : ...Oui.
Richard : C'est déjà un grand pas de le reconnaître. Mais sache une chose : Si tu étais vraiment ce qu'ont pensé tous ceux qui t'ont martyrisé, tu n'aurais pas pu protéger celle que tu aimes comme tu l'as fait jusqu'a présent, et comme tu voudras le faire encore sûrement longtemps. Je me trompe ?
Kain resta silencieux quelques secondes, considérant et reconsidérant les paroles que son père venait de lui dire.
Richard : Je vois que tu as compris.
Tous deux venant d'arriver à l'autre sortie de la grotte, Richard se posta en espionnage, avant de regarder le ciel.
Richard : Tu sais, quand j'étais jeune, je n'étais pas un modèle non plus... Je buvais, je fumais, je me battais pour un rien, et j'adorais tout particulièrement la liberté que je m'octroyais au dépend des autres. Mais je me suis rendu compte de mes erreurs lorsque j'ai rencontré ta mère, Sarah. Bien sûr, lorsque je l'ai abordée, la première fois, le courant est tout de suite passé entre nous, mais cela ne plaisait pas aux autres gens, vu que Sarah était quand même une des têtes de classe, et que beaucoup de mecs avaient de vues sur elle. J'ai entrepris de démolir la tête aux gens qui ont voulu nous éloigner l'un de l'autre, et j'ai frôlé le renvoi. A moi, ca ne m'a rien fait, mais ca a fait pleurer Sarah, qui ne voulait pas qu'on soit éloignés l'un de l'autre. Et bien entendu, tous ces rapaces ont tout fait pour nous éloigner davantage. J'avais des envies de meurtre, mais j'étais incapable de les assouvir, et cela m'a fait prendre une décision.
Kain : Alors, tu as fait quoi ?
Richard : J'ai changé. J'ai arrêté de fumer et de boire, j'ai évité au maximum les altercations inutiles, et j'ai pris sur moi de me priver de ma liberté, dans l'unique but de prouver aux gens que je n'étais pas ce rebut de la société qu'ils voyaient en moi, et que j'étais digne de fréquenter Sarah. Certains ont tenté de me dissuader, d'autres ont voulu profiter de l'occasion pour me dénigrer davantage, mais je n'avais pour seul objectif que le bonheur de Sarah, et c'est a la surprise de tous que j'ai pu remonter en un an un retard de trois ans de scolarité par a-coups. J'ai ensuite réussi l'examen de fin d'année avec brio, et obtenu une bourse pour l'université. Et le dernier jour de l'année, j'ai avoué mes sentiments à ta mère, qui les a acceptés avec joie.
Richard sourit, avant de se tourner vers Kain.
Richard : Tu as peut-être fait des erreurs dans le passé, fiston, mais elles ne font pas de toi ce que tu es à présent. Et si tu as du payer de par le passé les conséquences de tes actes, tu n'as plus a les payer de par le présent. Tu peux donc faire une croix définitive sur ce qui t'est arrivé et voir le futur en face. Ton futur.
Kain : Mon futur...
Richard : Oui. Un futur heureux, de préférence, aux côtés de celle que tu aimes. Et si je peux t'y aider, alors je le ferai avec plaisir.
Kain : Merci, papa. Ca soulage de pouvoir parler de ce genre de choses... Mais... Comment es-tu au courant ?
Richard : Ta mère m'avait contacté par téléphone pour m'en parler, à l'époque. Elle m'a demandé conseil, sur la manière a agir, et pensait ne pas être assez forte pour t'aider à surmonter cette épreuve.
Kain : Elle a pourtant fait son possible, et sans elle, je n'en serais pas sorti, malgré tes paroles.
Richard : Je sais, tout cela. En tout cas, une chose est sûre...
Richard posa une main sur la tête de Kain, qui sourit.
Richard : ...Je suis fier de ce que tu es devenu, mon fils.
Kain : Merci, papa. J'ai hâte que nous puissions recommencer une vie de famille, tous ensemble.
Richard : Avant de parler de ca, faudrait peut-être penser à délivrer ta mère.
Kain : Oui...
Dans la grotte,...
Amélia : Il ne devrait pas y avoir de problèmes à ce que je fasse cela. Je m'occupe des papiers dès demain matin, avant de vous rejoindre.
Leo : Merci, Amélia.
Amélia : Tu es fort noble, pour demander cela alors que tu aurais pu d'abord penser à toi.
Leo : Mon bonheur passe par le bonheur de mes proches. Et personne n'est plus proche de moi.
Amélia : Soit. Peux-tu aller chercher Igels ? J'avais à m'entretenir avec lui, si tu te souviens.
Leo : J'y file. Rachel, tu devrais aller voir après Kain, il risque de prendre froid sans une petite couverture et quelques mots d'encouragement de ta part.
Rachel : J'y pensais justement.
Tandis que Leo courut vers l'entrée gardée par Igels et Rein, Rachel se dirigea vers son sac, et fouilla après une couverture.
Amélia : Princesse, vous avez de la chance que d'aussi braves gens veillent sur vous.
Rachel : J'en suis consciente, Amélia... J'en suis consciente...
Amélia : Ce qu'il a demandé, cela n'affectera pas que la personne qu'il a choisi. Vous aussi, indirectement, vous en serez affectée.
Rachel : Moi ? Mais pourqu...
Amélia : Inutile d'essayer de me le cacher. Je vous ai connue depuis votre plus tendre enfance, et je connais chaque pensée qui peut traverser votre esprit.
Rachel : ...Mais je ne peux pas... Il risque de...
Amélia : Il risque de quoi ? De vous repousser ? Sûrement pas. S'il avait voulu le faire, il l'aurait fait depuis longtemps, vous savez.
Rachel : Non, c'est pas ca... Mais il a vécu un tel passé... Il ne voudra sûrement pas...
Amélia : C'est a lui de prendre cette décision, vous ne pensez pas ?
Rachel : ...
Amélia : Princesse. Tous ceux qui sont ici, excepté le principal concerné, sont au courant des sentiments que vous lui portez, et tous font ce qu'ils peuvent, dans la mesure de leurs moyens, pour que vous puissiez partager des moments de bonheur avec cette personne. Ne pas vous déclarer, ce serait tromper l'attente que ces gens ont pour vous, et trahir leur confiance. Est-ce ce que vous voulez ?
Rachel : Non, mais...
Amélia : Il n'y a pas de mais. Si vous voulez vous montrer digne de leur confiance, parlez-en avec lui.
Rachel : ...J'y vais.
Rachel s'en alla, visiblement perturbée par les paroles d'Amélia, tandis qu'Igels approcha lentement.
Amélia : Ah, voilà le fils prodigue.
Igels : Vous m'avez fait appeler, Amélia ?
Amélia : Oui. J'ai une mission pour toi...
Plus loin dans la grotte,...
Rachel : Kain !
Richard : Tiens, princesse. Que venez-vous faire par ici ?
Rachel : Je suis venu vous apporter à manger et m'entretenir quelques instants avec Kain.
Richard : Ca tombe bien, j'avais a faire dans les alentours. Kain, je reviens d'ici un quart d'heure, et une fois cela fait, nous nous rejoindrons tous au centre de la grotte pour établir le plan d'attaque. Compris ?
Kain : Oui.
Richard : Bon, je vous laisse...
Richard s'éclipsa, tandis que Rachel se rapprocha de Kain, tout en sortant la couverture de son sac.
Kain : Attends, passe, je vais m'en occuper.
Kain enroula la couverture autour de lui et de Rachel.
Kain : Je ne serre pas trop ?
Rachel : Non, ca va. Alors, comment ca se passe, avec ton père ?
Kain : Le courant passe tout seul. Et il m'a aidé à vaincre un vieux complexe.
Rachel : Un vieux complexe ?
Kain : Oui... Je pensais n'être bon qu'a faire du mal à mes proches, et, apeuré par cette pensée, je refusais tout contact avec les autres... Malgré cela, Leo m'a approché et, en dépit de mes mises en garde, est resté à mes côtés. Et puis, tu es apparue.
Kain sourit.
Kain : Tu sais, quand tu es arrivée, je me suis posé beaucoup de questions... Je me demandais si je serais capable de te protéger, moi qui n'avais fait que du mal aux autres par ma présence. Et lors de ta première nuit, tu as eu ta crise de larmes. Je me suis alors dit "Je ne veux pas qu'elle pleure. Je veux lui rendre le sourire. Et je ferai tout pour cela."
Rachel : ...
Kain : Les jours ont vite passé, à tes côtés. Tu m'as soutenu lorsque j'en avais besoin, ou lorsque je doutais de moi, souvent même sans t'en rendre compte. Faut dire, rien que ta présence était importante à mes côtés, et je me réjouissais de voir que chaque jour qui passait te rendait plus rayonnante. Mais tes ennuis nous ont vite rattrapé, et j'ai voulu t'aider à mon tour, en remerciement pour tout ce que tu m'as apporté.
Rachel : Tout ce que je t'ai apporté ?
Kain : Oui. Tu m'as prouvé que j'avais tort dans ma manière de penser, et que je pouvais protéger quelqu'un qui m'était cher. Mais en chemin vers le temple ou tu as été guérie, je me suis rendu compte qu'il y avait autre chose derrière cette reconnaissance infinie que j'ai pour toi... Et à discuter avec mon père, j'ai enfin trouvé la réponse à mes questions... Parce que je ressens ce qu'il a ressenti dans le passé...
Kain se tourna vers Rachel...
Kain : ...Et de la même manière que mon père a fait table rase de son passé pour celle qu'il aimait, je suis prêt a faire pareil pour toi, Rachel...
...Et la serra dans ses bras.
Kain : ...Parce que je t'aime plus que je n'ai jamais aimé quelqu'un au monde... Je t'aime et je suis prêt à tout faire pour te rendre heureuse, quel qu'en soit le prix.
Rachel : Kain... Oh, Kain... Moi aussi... Moi aussi, je t'aime...
Elle se serra contre lui, les larmes naissant de ses yeux. Il passa longuement ses mains dans les cheveux de sa bien-aimée, lui caressant le dos au passage.
Kain : J'ai de la chance... De t'avoir...
Rachel : ...Je peux t'avouer quelque chose, Kain ?
Kain : Vas-y...
Rachel : Avant le coup d'état qui a vu la mort de mes parents, j'allais être mariée à quelqu'un qui ne me plaisait pas...
Rachel baissa la tête, se reculant doucement de Kain...
Rachel : Et alors que la date du mariage avançait, je me disais "Bah, ce n'est pas un mariage d'amour, et alors ?"... Mais maintenant, si j'étais confrontée à la même chose, je n'attendrais qu'une chose...
...Avant de prendre le visage de son bien-aimé dans ses mains.
Rachel : ...Que tu viennes me sauver une fois de plus, et que tu m'enlèves jusqu'a un endroit ou je ne serais plus princesse, ou tu ne serais plus mon protecteur, ou nous ne serions que deux personnes qui s'aiment et qui ne veulent que vivre le bonheur d'être ensemble...
Elle l'embrassa ensuite, ne retenant plus les larmes qu'elle avait tenté de garder en commencant de parler. Pour toute réponse, il la serra a nouveau dans ses bras.
Kain : Moi aussi, je veux vivre ce bonheur... Avec toi, et toi seule...
Rachel : Merci... Merci...
Un bruit de pas sur des rochers alerta alors Kain, qui se plaça entre la sortie et Rachel, tout en lui tenant la main.
??? : Désolé, ce n'est que moi...
Kain : Igels ?
Igels : Oui. J'ai été faire une course pour Amélia, et me revoilà...
Il remarqua alors les mains de Kain et de Rachel, enlacées l'une dans l'autre.
Igels : ...Je vois que ca file le parfait amour, ici...
Kain : Igels...
Igels : Kain, que les choses soient claires : Tu te doutes très bien que je désapprouve votre relation, entre un protecteur et celle qu'il a juré de protéger, sans oublier que Rachel est très importante a mes yeux...
Igels baissa la tête...
Igels : ...Néanmoins, tes sentiments sont sincères envers elle, et tu es l'élu de son coeur, aussi je m'en tiendrai à ce que je t'avais dit, et je ne m'opposerai pas à votre union. Toutefois...
..., avant de fixer Kain.
Igels : Ne t'attends pas à ce que votre relation soit aussi bien acceptée par tout le monde que par moi ! Bien des personnes feront tout pour entraver votre route commune !
Kain : Je sais.
Igels : ...
Kain : Mais je sais aussi que j'aime Rachel, et que mes sentiments sont partagés. Et cela me suffit.
Igels : Très bien... Si tu gardes cela à l'esprit, alors tout ira bien...
Igels s'avanca vers le fond de la grotte.
Igels : Bon, vous venez avec moi ? J'ai croisé Richard, il m'a demandé de commencer la réunion en son absence, après m'avoir donné deux-trois infos et m'avoir averti qu'il se postait ailleurs pour la nuit.
Kain : D'accord, on te suit.
Igels s'avanca, et alors que Kain allait le suivre, Rachel le retint par la main.
Rachel : Attends-moi...
Kain : Ne t'en fais pas, je n'allais pas te laisser seule.
Et tous deux suivirent Igels, main dans la main.
Richard : Kain, comment va ton épaule ?
Kain : Encore un peu raide, mais elle devrait tenir sans problèmes.
Richard : Tant mieux, parce qu'on va avoir besoin de tes talents au combat comme de ceux des autres, voire plus, au vu de l'importance que tu as pour eux.
Kain : L'importance que j'ai pour eux ?
Richard : Leo t'idolâtre, Igels te respecte, Rein t'apprécie et la princesse est raide dingue de toi. N'importe lequel d'entre eux donnerait sa vie pour l'objectif que tu leur as donné, tu te dois donc de leur montrer que tu respectes leurs désirs et que tu es prêt a donner le maximum pour ton objectif, si tu veux qu'ils te suivent jusqu'au bout.
Kain : Je vois... Mais vis-a-vis de Rachel, tu te moquais, quand tu disais qu'elle était raide dingue, pas vrai ?
Richard : En aurais-je parlé au sein d'une conversation sérieuse si je me moquais ?
Kain : Je ne pense pas... Mais bon, ca m'étonnerait qu'elle m'aime, étant donné que je...
Richard : Que tu es quoi ?
Kain : Pardon ?
Richard : Elle s'en fiche, de ce que tu penses être. Elle te voit comme tu es depuis qu'elle te connait, et ce que tu lui as montré lui a plu. Que ce que tu lui as montré te plaise ou pas, c'est pareil, et ca ne changera en rien ses sentiments pour toi.
Kain : Mais...
Richard : Kain. Tu es perturbé par ce qui t'est arrivé dans tes anciennes écoles, n'est-ce pas ?
Kain : ...Oui.
Richard : C'est déjà un grand pas de le reconnaître. Mais sache une chose : Si tu étais vraiment ce qu'ont pensé tous ceux qui t'ont martyrisé, tu n'aurais pas pu protéger celle que tu aimes comme tu l'as fait jusqu'a présent, et comme tu voudras le faire encore sûrement longtemps. Je me trompe ?
Kain resta silencieux quelques secondes, considérant et reconsidérant les paroles que son père venait de lui dire.
Richard : Je vois que tu as compris.
Tous deux venant d'arriver à l'autre sortie de la grotte, Richard se posta en espionnage, avant de regarder le ciel.
Richard : Tu sais, quand j'étais jeune, je n'étais pas un modèle non plus... Je buvais, je fumais, je me battais pour un rien, et j'adorais tout particulièrement la liberté que je m'octroyais au dépend des autres. Mais je me suis rendu compte de mes erreurs lorsque j'ai rencontré ta mère, Sarah. Bien sûr, lorsque je l'ai abordée, la première fois, le courant est tout de suite passé entre nous, mais cela ne plaisait pas aux autres gens, vu que Sarah était quand même une des têtes de classe, et que beaucoup de mecs avaient de vues sur elle. J'ai entrepris de démolir la tête aux gens qui ont voulu nous éloigner l'un de l'autre, et j'ai frôlé le renvoi. A moi, ca ne m'a rien fait, mais ca a fait pleurer Sarah, qui ne voulait pas qu'on soit éloignés l'un de l'autre. Et bien entendu, tous ces rapaces ont tout fait pour nous éloigner davantage. J'avais des envies de meurtre, mais j'étais incapable de les assouvir, et cela m'a fait prendre une décision.
Kain : Alors, tu as fait quoi ?
Richard : J'ai changé. J'ai arrêté de fumer et de boire, j'ai évité au maximum les altercations inutiles, et j'ai pris sur moi de me priver de ma liberté, dans l'unique but de prouver aux gens que je n'étais pas ce rebut de la société qu'ils voyaient en moi, et que j'étais digne de fréquenter Sarah. Certains ont tenté de me dissuader, d'autres ont voulu profiter de l'occasion pour me dénigrer davantage, mais je n'avais pour seul objectif que le bonheur de Sarah, et c'est a la surprise de tous que j'ai pu remonter en un an un retard de trois ans de scolarité par a-coups. J'ai ensuite réussi l'examen de fin d'année avec brio, et obtenu une bourse pour l'université. Et le dernier jour de l'année, j'ai avoué mes sentiments à ta mère, qui les a acceptés avec joie.
Richard sourit, avant de se tourner vers Kain.
Richard : Tu as peut-être fait des erreurs dans le passé, fiston, mais elles ne font pas de toi ce que tu es à présent. Et si tu as du payer de par le passé les conséquences de tes actes, tu n'as plus a les payer de par le présent. Tu peux donc faire une croix définitive sur ce qui t'est arrivé et voir le futur en face. Ton futur.
Kain : Mon futur...
Richard : Oui. Un futur heureux, de préférence, aux côtés de celle que tu aimes. Et si je peux t'y aider, alors je le ferai avec plaisir.
Kain : Merci, papa. Ca soulage de pouvoir parler de ce genre de choses... Mais... Comment es-tu au courant ?
Richard : Ta mère m'avait contacté par téléphone pour m'en parler, à l'époque. Elle m'a demandé conseil, sur la manière a agir, et pensait ne pas être assez forte pour t'aider à surmonter cette épreuve.
Kain : Elle a pourtant fait son possible, et sans elle, je n'en serais pas sorti, malgré tes paroles.
Richard : Je sais, tout cela. En tout cas, une chose est sûre...
Richard posa une main sur la tête de Kain, qui sourit.
Richard : ...Je suis fier de ce que tu es devenu, mon fils.
Kain : Merci, papa. J'ai hâte que nous puissions recommencer une vie de famille, tous ensemble.
Richard : Avant de parler de ca, faudrait peut-être penser à délivrer ta mère.
Kain : Oui...
Dans la grotte,...
Amélia : Il ne devrait pas y avoir de problèmes à ce que je fasse cela. Je m'occupe des papiers dès demain matin, avant de vous rejoindre.
Leo : Merci, Amélia.
Amélia : Tu es fort noble, pour demander cela alors que tu aurais pu d'abord penser à toi.
Leo : Mon bonheur passe par le bonheur de mes proches. Et personne n'est plus proche de moi.
Amélia : Soit. Peux-tu aller chercher Igels ? J'avais à m'entretenir avec lui, si tu te souviens.
Leo : J'y file. Rachel, tu devrais aller voir après Kain, il risque de prendre froid sans une petite couverture et quelques mots d'encouragement de ta part.
Rachel : J'y pensais justement.
Tandis que Leo courut vers l'entrée gardée par Igels et Rein, Rachel se dirigea vers son sac, et fouilla après une couverture.
Amélia : Princesse, vous avez de la chance que d'aussi braves gens veillent sur vous.
Rachel : J'en suis consciente, Amélia... J'en suis consciente...
Amélia : Ce qu'il a demandé, cela n'affectera pas que la personne qu'il a choisi. Vous aussi, indirectement, vous en serez affectée.
Rachel : Moi ? Mais pourqu...
Amélia : Inutile d'essayer de me le cacher. Je vous ai connue depuis votre plus tendre enfance, et je connais chaque pensée qui peut traverser votre esprit.
Rachel : ...Mais je ne peux pas... Il risque de...
Amélia : Il risque de quoi ? De vous repousser ? Sûrement pas. S'il avait voulu le faire, il l'aurait fait depuis longtemps, vous savez.
Rachel : Non, c'est pas ca... Mais il a vécu un tel passé... Il ne voudra sûrement pas...
Amélia : C'est a lui de prendre cette décision, vous ne pensez pas ?
Rachel : ...
Amélia : Princesse. Tous ceux qui sont ici, excepté le principal concerné, sont au courant des sentiments que vous lui portez, et tous font ce qu'ils peuvent, dans la mesure de leurs moyens, pour que vous puissiez partager des moments de bonheur avec cette personne. Ne pas vous déclarer, ce serait tromper l'attente que ces gens ont pour vous, et trahir leur confiance. Est-ce ce que vous voulez ?
Rachel : Non, mais...
Amélia : Il n'y a pas de mais. Si vous voulez vous montrer digne de leur confiance, parlez-en avec lui.
Rachel : ...J'y vais.
Rachel s'en alla, visiblement perturbée par les paroles d'Amélia, tandis qu'Igels approcha lentement.
Amélia : Ah, voilà le fils prodigue.
Igels : Vous m'avez fait appeler, Amélia ?
Amélia : Oui. J'ai une mission pour toi...
Plus loin dans la grotte,...
Rachel : Kain !
Richard : Tiens, princesse. Que venez-vous faire par ici ?
Rachel : Je suis venu vous apporter à manger et m'entretenir quelques instants avec Kain.
Richard : Ca tombe bien, j'avais a faire dans les alentours. Kain, je reviens d'ici un quart d'heure, et une fois cela fait, nous nous rejoindrons tous au centre de la grotte pour établir le plan d'attaque. Compris ?
Kain : Oui.
Richard : Bon, je vous laisse...
Richard s'éclipsa, tandis que Rachel se rapprocha de Kain, tout en sortant la couverture de son sac.
Kain : Attends, passe, je vais m'en occuper.
Kain enroula la couverture autour de lui et de Rachel.
Kain : Je ne serre pas trop ?
Rachel : Non, ca va. Alors, comment ca se passe, avec ton père ?
Kain : Le courant passe tout seul. Et il m'a aidé à vaincre un vieux complexe.
Rachel : Un vieux complexe ?
Kain : Oui... Je pensais n'être bon qu'a faire du mal à mes proches, et, apeuré par cette pensée, je refusais tout contact avec les autres... Malgré cela, Leo m'a approché et, en dépit de mes mises en garde, est resté à mes côtés. Et puis, tu es apparue.
Kain sourit.
Kain : Tu sais, quand tu es arrivée, je me suis posé beaucoup de questions... Je me demandais si je serais capable de te protéger, moi qui n'avais fait que du mal aux autres par ma présence. Et lors de ta première nuit, tu as eu ta crise de larmes. Je me suis alors dit "Je ne veux pas qu'elle pleure. Je veux lui rendre le sourire. Et je ferai tout pour cela."
Rachel : ...
Kain : Les jours ont vite passé, à tes côtés. Tu m'as soutenu lorsque j'en avais besoin, ou lorsque je doutais de moi, souvent même sans t'en rendre compte. Faut dire, rien que ta présence était importante à mes côtés, et je me réjouissais de voir que chaque jour qui passait te rendait plus rayonnante. Mais tes ennuis nous ont vite rattrapé, et j'ai voulu t'aider à mon tour, en remerciement pour tout ce que tu m'as apporté.
Rachel : Tout ce que je t'ai apporté ?
Kain : Oui. Tu m'as prouvé que j'avais tort dans ma manière de penser, et que je pouvais protéger quelqu'un qui m'était cher. Mais en chemin vers le temple ou tu as été guérie, je me suis rendu compte qu'il y avait autre chose derrière cette reconnaissance infinie que j'ai pour toi... Et à discuter avec mon père, j'ai enfin trouvé la réponse à mes questions... Parce que je ressens ce qu'il a ressenti dans le passé...
Kain se tourna vers Rachel...
Kain : ...Et de la même manière que mon père a fait table rase de son passé pour celle qu'il aimait, je suis prêt a faire pareil pour toi, Rachel...
...Et la serra dans ses bras.
Kain : ...Parce que je t'aime plus que je n'ai jamais aimé quelqu'un au monde... Je t'aime et je suis prêt à tout faire pour te rendre heureuse, quel qu'en soit le prix.
Rachel : Kain... Oh, Kain... Moi aussi... Moi aussi, je t'aime...
Elle se serra contre lui, les larmes naissant de ses yeux. Il passa longuement ses mains dans les cheveux de sa bien-aimée, lui caressant le dos au passage.
Kain : J'ai de la chance... De t'avoir...
Rachel : ...Je peux t'avouer quelque chose, Kain ?
Kain : Vas-y...
Rachel : Avant le coup d'état qui a vu la mort de mes parents, j'allais être mariée à quelqu'un qui ne me plaisait pas...
Rachel baissa la tête, se reculant doucement de Kain...
Rachel : Et alors que la date du mariage avançait, je me disais "Bah, ce n'est pas un mariage d'amour, et alors ?"... Mais maintenant, si j'étais confrontée à la même chose, je n'attendrais qu'une chose...
...Avant de prendre le visage de son bien-aimé dans ses mains.
Rachel : ...Que tu viennes me sauver une fois de plus, et que tu m'enlèves jusqu'a un endroit ou je ne serais plus princesse, ou tu ne serais plus mon protecteur, ou nous ne serions que deux personnes qui s'aiment et qui ne veulent que vivre le bonheur d'être ensemble...
Elle l'embrassa ensuite, ne retenant plus les larmes qu'elle avait tenté de garder en commencant de parler. Pour toute réponse, il la serra a nouveau dans ses bras.
Kain : Moi aussi, je veux vivre ce bonheur... Avec toi, et toi seule...
Rachel : Merci... Merci...
Un bruit de pas sur des rochers alerta alors Kain, qui se plaça entre la sortie et Rachel, tout en lui tenant la main.
??? : Désolé, ce n'est que moi...
Kain : Igels ?
Igels : Oui. J'ai été faire une course pour Amélia, et me revoilà...
Il remarqua alors les mains de Kain et de Rachel, enlacées l'une dans l'autre.
Igels : ...Je vois que ca file le parfait amour, ici...
Kain : Igels...
Igels : Kain, que les choses soient claires : Tu te doutes très bien que je désapprouve votre relation, entre un protecteur et celle qu'il a juré de protéger, sans oublier que Rachel est très importante a mes yeux...
Igels baissa la tête...
Igels : ...Néanmoins, tes sentiments sont sincères envers elle, et tu es l'élu de son coeur, aussi je m'en tiendrai à ce que je t'avais dit, et je ne m'opposerai pas à votre union. Toutefois...
..., avant de fixer Kain.
Igels : Ne t'attends pas à ce que votre relation soit aussi bien acceptée par tout le monde que par moi ! Bien des personnes feront tout pour entraver votre route commune !
Kain : Je sais.
Igels : ...
Kain : Mais je sais aussi que j'aime Rachel, et que mes sentiments sont partagés. Et cela me suffit.
Igels : Très bien... Si tu gardes cela à l'esprit, alors tout ira bien...
Igels s'avanca vers le fond de la grotte.
Igels : Bon, vous venez avec moi ? J'ai croisé Richard, il m'a demandé de commencer la réunion en son absence, après m'avoir donné deux-trois infos et m'avoir averti qu'il se postait ailleurs pour la nuit.
Kain : D'accord, on te suit.
Igels s'avanca, et alors que Kain allait le suivre, Rachel le retint par la main.
Rachel : Attends-moi...
Kain : Ne t'en fais pas, je n'allais pas te laisser seule.
Et tous deux suivirent Igels, main dans la main.
Izual
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27 juin 2010, 23:42
Chapitre 23 : La lance sacrée
« Modifié: 07 décembre 2011, 10:06 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Jeudi 10 avril 2008, 09h01
??? : Alerte ! Nous sommes attaqués !
Un homme, tout de noir vêtu, pénétra dans la salle du trône.
??? : Sires ! Nous sommes...
??? : J'ai entendu, idiot ! File à ton poste !
??? : Bien, sire Muramasa !
??? : Eh bien, tu as l'art de leur parler, Mura.
Muramasa : Contrairement à toi, Caladbolg, t'es trop gentil avec eux.
Caladbolg : Oh, faut parfois leur parler calmement pour qu'ils comprennent leur erreur... Avant de mourir, bien entendu.
??? : T'as raison, Calad, ce n'en est que plus amusant de les voir mourir.
Caladbolg : Un point sur lequel nous sommes d'accord, Zantetsuken. Et toi, Excal, t'en penses quoi ?
Muramasa : Laisse Maître Excalibur tranquille, il a besoin de repos.
Excalibur : Laisse, Muramasa, la question de Caladbolg est pertinente, et mérite une réponse. Mais, personnellement, je ne laisse pas à ces chiens le temps de trouver une excuse, donc il faudrait que je leur en laisse le temps pour savoir. J'essayerai, à la prochaine bourde de leur part. Bon...
Le dénommé Excalibur se leva, avant de se tourner vers ses alliés.
Excalibur : Mes amis, tous à vos postes. J'ai dans l'idée que ce sont les gardiens de la princesse qui viennent récupérer leurs affaires.
Muramasa : Au passage, leurs affaires sont toujours au sous-sol ?
Caladbolg : Je m'en suis personnellement chargé. Cette femme a eu beaucoup d'audace de vouloir vous tenir tête, Maître Excalibur.
Excalibur : Elle ignore la valeur de sa vie. Ce soir, je me chargerai de le lui faire comprendre personnellement. Allez-y, maintenant.
Tous sortirent, excepté Excalibur, qui s'assit sur le trône royal du château de Saidara.
Excalibur : Venez, jeunes combattants. Nous vous attendons.
Hors du château, le combat commençait, entre les gardes de la princesse et les gardes de son château.
Richard : Faites attention, ce sont quasi tous des mercenaires !
Igels : Pas besoin de me le rappeler !
Tous, Kain le premier, faisaient preuve d'une obstination sans failles, prêts à tout pour protéger Rachel, mais aussi prêts à tout pour vaincre le moindre de leurs ennemis, qui ne faisaient qu'arriver en surnombre.
Kain : Il en arrive toujours plus ! Qu'est-ce qu'on est censé faire ?
Richard : La réponse est évidente, fiston ! Une percée ! Regroupons-nous !
Tous s'agglutinèrent autour de Rachel.
Richard : Kain, tu pars à l'avant avec moi. Rein, Igels, vous nous suivez avec Rachel, que vous couvrirez. Leo, on te laisse l'arrière-garde.
Leo : Ca marche !
Kain : Prêts ?.On fonce !
Selon le plan, Richard et Kain ouvrirent une brèche parmi les défenseurs, brèche suffisamment importante pour que le reste du groupe s'y engouffra, pénétrant dans le bâtiment par l'entrée principale. Leo, dernier a passer, referma la porte derrière lui, puis plaça une planche en bois, de manière à caler la porte.
Leo : On devrait être tranquilles un moment...
??? : Peut-être... Peut-être pas...
Devant le groupe se trouvait un escalier, au sommet duquel se trouvait un jeune homme, aux longs cheveux blonds et aux yeux d'un bleu profond. Un doux sourire ornait son visage, et il aurait aisément pu passer pour quelqu'un de sympathique s'il ne tenait pas dans sa main droite une lance légèrement plus haute que lui.
Kain : Qui es-tu ?
??? : Je me présente. Caladbolg, Lance Sacrée du Big Four. Vous devez sûrement être les gardiens de la princesse Di Alexandros, je me trompe ?
Leo : Ouais, tu te trompes. Nous sommes juste venus reprendre ce château, afin d'en faire notre résidence secondaire. Ca pose un problème ?
Caladbolg : Bah, on a jamais été habitués a partager, chez nous, je vois pas en quoi ca changerait.
Leo : Qui a parlé de partager ? On va vous chasser d'ici !
Caladbolg : Intéressant... Montre-moi si tu es donc capable de me chasser !
Caladbolg se rua vers le groupe, mais Leo prit les devants, et se plaça en tête du groupe, parant l'assaut initial du lancier.
Leo : Continuez sans moi ! Je m'en charge !
Caladbolg : Vous n'irez nulle part !
Leo : Toi, tu restes ici !
Leo lanca une série d'attaques, qui n'avaient nullement pour but de toucher Caladbolg, mais plutôt de le distraire suffisamment longtemps pour que ses amis puissent continuer sans problème.
Kain : Rejoins-nous dès que tu en auras fini !
Leo : Pas de problème, vieux !
Caladbolg : Arg...
Caladbolg recula de quelques pas.
Caladbolg : Maître Excalibur va me tirer les oreilles, c'est sûr... Mais bon, si je lui ramène ta tête, cela devrait suffire... Et puis, je ne suis pas le seul à garder cet endroit.
Leo : C'est logique qu'avec un nom comme "The Big Four", vous n'êtes pas que deux.
Caladbolg : Tu sais, certains m'ont posé la question.
Leo : Les gens peuvent être vraiment stupides, quand ils veulent... Et crois-moi, je suis bien plaçé pour dire ca.
Caladbolg : Ah, tu étais stupide, peut-être ?
Leo : Je jouais au stupide, plutôt.
Caladbolg : Et ca te rapportait quoi ?
Leo : Le sourire de mon plus proche ami.
Caladbolg : C'est tout ?
Leo : C'est bien suffisant pour moi... Et si tu ne peux pas comprendre ca... Alors tu n'es pas digne de vivre !
Caladbolg : Alors viens me prendre la vie, si tu en es capable !
Caladbolg lança une série d'assauts à la lance, que Leo dévia à l'aide de ses gantelets, avant de retourner en haut de l'escalier d'un simple bond.
Leo : Joli saut.
Caladbolg : Tu n'as pas encore tout vu... Holy Shock !
Caladbolg pointa sa lance vers Leo, et la lance émit un rayon de lumière concentrée, qui aurait transpercé le coeur de Leo s'il n'avait pas vu venir le coup et esquivé le tir.
Leo : Eh, tu crois que je ne connais pas l'histoire de cette lance ?
Caladbolg : Diantre, j'affronte quelqu'un d'intelligent. Va falloir que je passe à la vitesse supérieure, alors...
Caladbolg tint sa lance bien droite, avant de recommencer a tirer. Mais cette fois, au lieu de rester immobile, il manipula sa lance de manière à trancher son adversaire avec le rayon de sa lance. Leo tenta de parer avec son bras droit, mais tout ce qui se passa fut l'explosion du gantelet qui y était accroché. Les dards contenus dans le gantelet fusèrent, et l'un perça l'oeil gauche de Leo, qui hurla de douleur.
Caladbolg : Voici ce qui arrive quand on joue au con !
Leo : ...Saleté...
Caladbolg lança une série d'attaques, de la même manière qu'il lança celle qui coûta son oeil à Leo. Le jeune homme tenta d'esquiver les attaques, mais, méthodique dans sa manière d'agir, Caladbolg l'accola dans un endroit d'ou il ne pouvait se dégager.
Leo : La, on dirait que je suis coincé.
Caladbolg : Tu as une chance de t'en sortir, tu sais.
Leo : Tu proposes quoi ?
Caladbolg : Oh, rien de difficile.
Caladbolg eut un sourire mauvais.
Caladbolg : J'aimerais juste le sourire de ton meilleur ami.
Leo : Pardon ? Tu veux que je le fasse sourire devant toi ?
Caladbolg : Ah, tu ne m'as pas bien compris. En gros, j'aimerais que tu le fasses sourire, puis que tu lui coupes la tête, qu'il garde ce sourire éternellement. Ainsi, nous serons tous deux satisfaits. Ca te va ?
Leo : ...
Caladbolg : Hey, ca va ? J't'ai pas demandé la mort, non plus.
Leo : Si, justement.
Leo serra les poings.
Leo : ...Il m'a sauvé d'un enfer dont tu n'as pas idée.
Caladbolg : Ca dépend ce qu'est l'enfer pour toi.
Leo : ...Tu as vécu avec tes parents ?
Caladbolg : Non, pas du tout. Je suis orphelin de naissance, vois-tu.
Leo : Tu ne peux pas comprendre, alors...
Caladbolg : Comprendre quoi ?
Leo : Ce que c'est que de voir les deux personnes qui t'ont fait naître avec amour se battre pour un rien, après avoir juré de s'aimer jusqu'a ce que la vie les sépare... Sans compter qu'ils se servaient de moi, le fruit de leur amour, pour se faire davantage souffrir l'un l'autre.
Leo baissa la tête.
Leo : J'étais au milieu d'un putain de conflit, tu sais... L'un se servait de moi pour faire du mal a l'autre, l'autre s'avouait vaincu, avant de se servir de moi pour lui faire du mal a son tour...
Caladbolg : En gros, tu n'étais qu'un instrument.
Leo : C'est ce que j'ai pensé, jusqu'a ce que je le rencontre...
Caladbolg : Qui ca ?
Leo : Mon ami. Il m'a fait comprendre que je n'étais pas le seul a souffrir, mais que m'apitoyer sur mes problèmes ne les résoudrait nullement. Et quand il s'est rendu compte que je voulais m'en sortir, il m'a tendu la main, et m'aide encore aujourd'hui à me battre...
Caladbolg : Son sourire doit avoir une valeur inestimable a tes yeux... Ca va être embêtant...
Leo : Embêtant pour quoi ?
Caladbolg : Pour te récompenser, une fois que tu l'auras tué.
Leo : ...Tu crois vraiment que je vais le tuer pour quelqu'un qui ne voit qu'une valeur matérielle à la nouvelle chance qu'il m'a donné ?
Leo devint vraiment en colère, et porta sa main à sa ceinture.
Leo : Va falloir que je passe à la vitesse supérieure aussi, alors !
Leo sortit alors le Water Gun qu'il avait hérité de Watery, et commença à tirer à l'aveuglette, en direction de Caladbolg.
Caladbolg : T'es devenu fou, que tu tires des bulles ?
Leo : Des bulles, hein ? Glass Rain !
Au cri de Leo, les bulles piquèrent toutes vers Caladbolg, tout en prenant la dureté du verre. Caladbolg en frappa une de sa lance, ce qui les fit toutes exploser en même temps. Leo n'eut que le temps de se couvrir le visage, tandis que des éclats traversaient toute la pièce, et lui comme Caladbolg furent mitraillés par ces mêmes éclats.
Caladbolg : Aaaah... Ca fait mal...
Leo : Et tu n'as pas encore tout vu...Regarde un peu les plaies que tu as !
Caladbolg regarda son corps, couvert de taches sombres.
Leo : J'ai créé ce liquide assez spécial en prévision d'un tel combat. L'eau dont a été faite ces bulles a été faite pour réagir à un son particulier, auquel cas elle se durcissait, se projetait vers un adversaire marqué au préalable, puis explosait au contact de la première chose venant contre elle. De plus, cette eau est également composée d'un acide particulier, capable de dévorer les chairs jusqu'a la mort.
Caladbolg : Oui... Mais tu as... Eté touché aussi...
Leo : Avant de partir, j'avais enduit mes vêtements et ma peau d'un produit particulier, qui atténuait presqu'entièrement les effets de cet acide sur le corps humain.
Caladbolg : ...Tu es un adversaire... Redoutable...
Leo : Toi aussi. C'est juste dommage que tu aies mis ces talents pour une mauvaise cause.
Caladbolg : Je ne regrette... Rien du tout... Maître Excalibur... M'a sauvé de la mort... Alors c'est un honneur... De mourir pour lui...
Leo : Je félicite ton sens du devoir.
Caladbolg : Et je félicite... Ton sens du sacrifice... Te lancer d'entrée de jeu... Pour affronter plus fort que toi... Et laisser passer tes amis... C'est très noble...
Leo : Je fais ca pour que ceux que j'aime accomplissent leur devoir, c'est tout.
Caladbolg : Ceux que tu aime... A bien y penser... J'aime Maître Excalibur...
Leo : En effet. Sinon, tu ne lui serais pas aussi dévoué.
Caladbolg : Merci de le reconnaitre...
Il ne put en dire plus, l'acide faisant suffisamment son effet pour lui faire rendre l'âme. Sa lance, également touchée par l'acide, finit également par fondre, a la surprise de Leo.
Leo : Cette lance était censée... Résister à tout... Alors pourquoi ?
Il fut soudainement pris de vertiges.
Leo : Merde... J'ai été affecté aussi...
Il s'écroula devant l'escalier, vers lequel il tendit la main...
Leo : Kain... Je compte... Sur toi...
...Avant de s'évanouir, succombant a la douleur de ses blessures.
??? : Alerte ! Nous sommes attaqués !
Un homme, tout de noir vêtu, pénétra dans la salle du trône.
??? : Sires ! Nous sommes...
??? : J'ai entendu, idiot ! File à ton poste !
??? : Bien, sire Muramasa !
??? : Eh bien, tu as l'art de leur parler, Mura.
Muramasa : Contrairement à toi, Caladbolg, t'es trop gentil avec eux.
Caladbolg : Oh, faut parfois leur parler calmement pour qu'ils comprennent leur erreur... Avant de mourir, bien entendu.
??? : T'as raison, Calad, ce n'en est que plus amusant de les voir mourir.
Caladbolg : Un point sur lequel nous sommes d'accord, Zantetsuken. Et toi, Excal, t'en penses quoi ?
Muramasa : Laisse Maître Excalibur tranquille, il a besoin de repos.
Excalibur : Laisse, Muramasa, la question de Caladbolg est pertinente, et mérite une réponse. Mais, personnellement, je ne laisse pas à ces chiens le temps de trouver une excuse, donc il faudrait que je leur en laisse le temps pour savoir. J'essayerai, à la prochaine bourde de leur part. Bon...
Le dénommé Excalibur se leva, avant de se tourner vers ses alliés.
Excalibur : Mes amis, tous à vos postes. J'ai dans l'idée que ce sont les gardiens de la princesse qui viennent récupérer leurs affaires.
Muramasa : Au passage, leurs affaires sont toujours au sous-sol ?
Caladbolg : Je m'en suis personnellement chargé. Cette femme a eu beaucoup d'audace de vouloir vous tenir tête, Maître Excalibur.
Excalibur : Elle ignore la valeur de sa vie. Ce soir, je me chargerai de le lui faire comprendre personnellement. Allez-y, maintenant.
Tous sortirent, excepté Excalibur, qui s'assit sur le trône royal du château de Saidara.
Excalibur : Venez, jeunes combattants. Nous vous attendons.
Hors du château, le combat commençait, entre les gardes de la princesse et les gardes de son château.
Richard : Faites attention, ce sont quasi tous des mercenaires !
Igels : Pas besoin de me le rappeler !
Tous, Kain le premier, faisaient preuve d'une obstination sans failles, prêts à tout pour protéger Rachel, mais aussi prêts à tout pour vaincre le moindre de leurs ennemis, qui ne faisaient qu'arriver en surnombre.
Kain : Il en arrive toujours plus ! Qu'est-ce qu'on est censé faire ?
Richard : La réponse est évidente, fiston ! Une percée ! Regroupons-nous !
Tous s'agglutinèrent autour de Rachel.
Richard : Kain, tu pars à l'avant avec moi. Rein, Igels, vous nous suivez avec Rachel, que vous couvrirez. Leo, on te laisse l'arrière-garde.
Leo : Ca marche !
Kain : Prêts ?.On fonce !
Selon le plan, Richard et Kain ouvrirent une brèche parmi les défenseurs, brèche suffisamment importante pour que le reste du groupe s'y engouffra, pénétrant dans le bâtiment par l'entrée principale. Leo, dernier a passer, referma la porte derrière lui, puis plaça une planche en bois, de manière à caler la porte.
Leo : On devrait être tranquilles un moment...
??? : Peut-être... Peut-être pas...
Devant le groupe se trouvait un escalier, au sommet duquel se trouvait un jeune homme, aux longs cheveux blonds et aux yeux d'un bleu profond. Un doux sourire ornait son visage, et il aurait aisément pu passer pour quelqu'un de sympathique s'il ne tenait pas dans sa main droite une lance légèrement plus haute que lui.
Kain : Qui es-tu ?
??? : Je me présente. Caladbolg, Lance Sacrée du Big Four. Vous devez sûrement être les gardiens de la princesse Di Alexandros, je me trompe ?
Leo : Ouais, tu te trompes. Nous sommes juste venus reprendre ce château, afin d'en faire notre résidence secondaire. Ca pose un problème ?
Caladbolg : Bah, on a jamais été habitués a partager, chez nous, je vois pas en quoi ca changerait.
Leo : Qui a parlé de partager ? On va vous chasser d'ici !
Caladbolg : Intéressant... Montre-moi si tu es donc capable de me chasser !
Caladbolg se rua vers le groupe, mais Leo prit les devants, et se plaça en tête du groupe, parant l'assaut initial du lancier.
Leo : Continuez sans moi ! Je m'en charge !
Caladbolg : Vous n'irez nulle part !
Leo : Toi, tu restes ici !
Leo lanca une série d'attaques, qui n'avaient nullement pour but de toucher Caladbolg, mais plutôt de le distraire suffisamment longtemps pour que ses amis puissent continuer sans problème.
Kain : Rejoins-nous dès que tu en auras fini !
Leo : Pas de problème, vieux !
Caladbolg : Arg...
Caladbolg recula de quelques pas.
Caladbolg : Maître Excalibur va me tirer les oreilles, c'est sûr... Mais bon, si je lui ramène ta tête, cela devrait suffire... Et puis, je ne suis pas le seul à garder cet endroit.
Leo : C'est logique qu'avec un nom comme "The Big Four", vous n'êtes pas que deux.
Caladbolg : Tu sais, certains m'ont posé la question.
Leo : Les gens peuvent être vraiment stupides, quand ils veulent... Et crois-moi, je suis bien plaçé pour dire ca.
Caladbolg : Ah, tu étais stupide, peut-être ?
Leo : Je jouais au stupide, plutôt.
Caladbolg : Et ca te rapportait quoi ?
Leo : Le sourire de mon plus proche ami.
Caladbolg : C'est tout ?
Leo : C'est bien suffisant pour moi... Et si tu ne peux pas comprendre ca... Alors tu n'es pas digne de vivre !
Caladbolg : Alors viens me prendre la vie, si tu en es capable !
Caladbolg lança une série d'assauts à la lance, que Leo dévia à l'aide de ses gantelets, avant de retourner en haut de l'escalier d'un simple bond.
Leo : Joli saut.
Caladbolg : Tu n'as pas encore tout vu... Holy Shock !
Caladbolg pointa sa lance vers Leo, et la lance émit un rayon de lumière concentrée, qui aurait transpercé le coeur de Leo s'il n'avait pas vu venir le coup et esquivé le tir.
Leo : Eh, tu crois que je ne connais pas l'histoire de cette lance ?
Caladbolg : Diantre, j'affronte quelqu'un d'intelligent. Va falloir que je passe à la vitesse supérieure, alors...
Caladbolg tint sa lance bien droite, avant de recommencer a tirer. Mais cette fois, au lieu de rester immobile, il manipula sa lance de manière à trancher son adversaire avec le rayon de sa lance. Leo tenta de parer avec son bras droit, mais tout ce qui se passa fut l'explosion du gantelet qui y était accroché. Les dards contenus dans le gantelet fusèrent, et l'un perça l'oeil gauche de Leo, qui hurla de douleur.
Caladbolg : Voici ce qui arrive quand on joue au con !
Leo : ...Saleté...
Caladbolg lança une série d'attaques, de la même manière qu'il lança celle qui coûta son oeil à Leo. Le jeune homme tenta d'esquiver les attaques, mais, méthodique dans sa manière d'agir, Caladbolg l'accola dans un endroit d'ou il ne pouvait se dégager.
Leo : La, on dirait que je suis coincé.
Caladbolg : Tu as une chance de t'en sortir, tu sais.
Leo : Tu proposes quoi ?
Caladbolg : Oh, rien de difficile.
Caladbolg eut un sourire mauvais.
Caladbolg : J'aimerais juste le sourire de ton meilleur ami.
Leo : Pardon ? Tu veux que je le fasse sourire devant toi ?
Caladbolg : Ah, tu ne m'as pas bien compris. En gros, j'aimerais que tu le fasses sourire, puis que tu lui coupes la tête, qu'il garde ce sourire éternellement. Ainsi, nous serons tous deux satisfaits. Ca te va ?
Leo : ...
Caladbolg : Hey, ca va ? J't'ai pas demandé la mort, non plus.
Leo : Si, justement.
Leo serra les poings.
Leo : ...Il m'a sauvé d'un enfer dont tu n'as pas idée.
Caladbolg : Ca dépend ce qu'est l'enfer pour toi.
Leo : ...Tu as vécu avec tes parents ?
Caladbolg : Non, pas du tout. Je suis orphelin de naissance, vois-tu.
Leo : Tu ne peux pas comprendre, alors...
Caladbolg : Comprendre quoi ?
Leo : Ce que c'est que de voir les deux personnes qui t'ont fait naître avec amour se battre pour un rien, après avoir juré de s'aimer jusqu'a ce que la vie les sépare... Sans compter qu'ils se servaient de moi, le fruit de leur amour, pour se faire davantage souffrir l'un l'autre.
Leo baissa la tête.
Leo : J'étais au milieu d'un putain de conflit, tu sais... L'un se servait de moi pour faire du mal a l'autre, l'autre s'avouait vaincu, avant de se servir de moi pour lui faire du mal a son tour...
Caladbolg : En gros, tu n'étais qu'un instrument.
Leo : C'est ce que j'ai pensé, jusqu'a ce que je le rencontre...
Caladbolg : Qui ca ?
Leo : Mon ami. Il m'a fait comprendre que je n'étais pas le seul a souffrir, mais que m'apitoyer sur mes problèmes ne les résoudrait nullement. Et quand il s'est rendu compte que je voulais m'en sortir, il m'a tendu la main, et m'aide encore aujourd'hui à me battre...
Caladbolg : Son sourire doit avoir une valeur inestimable a tes yeux... Ca va être embêtant...
Leo : Embêtant pour quoi ?
Caladbolg : Pour te récompenser, une fois que tu l'auras tué.
Leo : ...Tu crois vraiment que je vais le tuer pour quelqu'un qui ne voit qu'une valeur matérielle à la nouvelle chance qu'il m'a donné ?
Leo devint vraiment en colère, et porta sa main à sa ceinture.
Leo : Va falloir que je passe à la vitesse supérieure aussi, alors !
Leo sortit alors le Water Gun qu'il avait hérité de Watery, et commença à tirer à l'aveuglette, en direction de Caladbolg.
Caladbolg : T'es devenu fou, que tu tires des bulles ?
Leo : Des bulles, hein ? Glass Rain !
Au cri de Leo, les bulles piquèrent toutes vers Caladbolg, tout en prenant la dureté du verre. Caladbolg en frappa une de sa lance, ce qui les fit toutes exploser en même temps. Leo n'eut que le temps de se couvrir le visage, tandis que des éclats traversaient toute la pièce, et lui comme Caladbolg furent mitraillés par ces mêmes éclats.
Caladbolg : Aaaah... Ca fait mal...
Leo : Et tu n'as pas encore tout vu...Regarde un peu les plaies que tu as !
Caladbolg regarda son corps, couvert de taches sombres.
Leo : J'ai créé ce liquide assez spécial en prévision d'un tel combat. L'eau dont a été faite ces bulles a été faite pour réagir à un son particulier, auquel cas elle se durcissait, se projetait vers un adversaire marqué au préalable, puis explosait au contact de la première chose venant contre elle. De plus, cette eau est également composée d'un acide particulier, capable de dévorer les chairs jusqu'a la mort.
Caladbolg : Oui... Mais tu as... Eté touché aussi...
Leo : Avant de partir, j'avais enduit mes vêtements et ma peau d'un produit particulier, qui atténuait presqu'entièrement les effets de cet acide sur le corps humain.
Caladbolg : ...Tu es un adversaire... Redoutable...
Leo : Toi aussi. C'est juste dommage que tu aies mis ces talents pour une mauvaise cause.
Caladbolg : Je ne regrette... Rien du tout... Maître Excalibur... M'a sauvé de la mort... Alors c'est un honneur... De mourir pour lui...
Leo : Je félicite ton sens du devoir.
Caladbolg : Et je félicite... Ton sens du sacrifice... Te lancer d'entrée de jeu... Pour affronter plus fort que toi... Et laisser passer tes amis... C'est très noble...
Leo : Je fais ca pour que ceux que j'aime accomplissent leur devoir, c'est tout.
Caladbolg : Ceux que tu aime... A bien y penser... J'aime Maître Excalibur...
Leo : En effet. Sinon, tu ne lui serais pas aussi dévoué.
Caladbolg : Merci de le reconnaitre...
Il ne put en dire plus, l'acide faisant suffisamment son effet pour lui faire rendre l'âme. Sa lance, également touchée par l'acide, finit également par fondre, a la surprise de Leo.
Leo : Cette lance était censée... Résister à tout... Alors pourquoi ?
Il fut soudainement pris de vertiges.
Leo : Merde... J'ai été affecté aussi...
Il s'écroula devant l'escalier, vers lequel il tendit la main...
Leo : Kain... Je compte... Sur toi...
...Avant de s'évanouir, succombant a la douleur de ses blessures.
Izual
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27 juin 2010, 23:43
Chapitre 24 : La lame maudite
« Modifié: 07 décembre 2011, 14:09 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Jeudi 10 avril 2008, 09h14
Kain : Rachel, on va par ou, ensuite ?
Rachel : A droite !
Cela faisait une petite dizaine de minutes que le reste du groupe progressait, laissant Leo aux prises avec Caladbolg.
Rein : Il aurait été la, on aurait déjà eu droit à un commentaire sur la grandeur du château...
Igels : Ainsi que sur le fait qu'on est pas venus pour une visite guidée ! Enfin bon, on approche...
C'est alors qu'ils entrèrent dans un long corridor. Face a eux se trouvait une personne, toute de noire vêtue, et portant a la main une épée ensanglantée.
Kain : ...Qui es-tu ?
??? : Moi ? Héhéhé... Juste un amateur de combats... Qui veut se battre ?
Igels : Cette voix... Et cette posture...
Igels fit quelques pas en avant.
Igels : Laissez-moi vérifier quelque chose, s'il vous plait.
Igels porta la main à l'épée qui était accrochée à sa ceinture...
Igels : Dis-moi, étranger... Il y a de cela une douzaine d'années, est-ce toi qui a mené le raid visant a détruire la famille des Lancaster ?
??? : Y a douze ans, tu dis ? Hum...
Igels : Ils vivaient ici, a Saidara. Tu as exterminé toute leur famille.
??? : En effet, c'était bien moi, alors... Héhéhé, pourquoi tu me demandes ca, petit ?
Igels : Pour une raison toute simple...
...Avant de la dégainer, d'un mouvement furieux.
Igels : Moi, Igels Lauren di Alexandros, né Lancaster, je vais venger leur mémoire !
??? : Ah, alors il en restait un ? Héhéhé... Intéressant !
Igels : En garde, Zantetsuken !
Zantetsuken : C'est bien, ca, tu connais mon nom...
Zantetsuken se rua sur Igels...
Zantetsuken : Cela me donnera une raison de plus pour t'abattre !
...et lui porta un coup d'épée, aisément contré par Igels, qui le repoussa avant de mener l'offensive, d'une série d'attaques précises.
Igels : Kain, Rein, Rachel, continuez !
Richard : Euh, et moi ?
Igels : Faites ce que vous voulez ! Mais si Rachel ne revient pas vivante... Vous aurez a faire à moi !
Kain : Très bien, on fonce !
Les membres restants du groupe s'enfuirent, passant à côté du combat qui faisait rage entre Zantetsuken et Igels.
Igels : Tu ne les poursuis pas ?
Zantetsuken : Héhé, ce n'est pas le plus important !
Igels : Et qu'est-ce qui peut être important pour un assassin de ta trempe ?
Zantetsuken : L'odeur du sang !
En disant ces dernières paroles, Zantetsuken blessa Igels au bras, d'un revers de sa lame. Il ramena ensuite la lame vers son visage, et commenca à lécher le sang qui s'y était déposé.
Zantetsuken : Héhéhé, succulent ! Tu m'en offriras bien encore un peu, d'accord ?
Igels : Dans tes rêves !
Zantetsuken : D'accord, héhéhé... Tu devras m'en donner la totalité, alors !
Les lames s'entrechoquèrent, et le combat reprit de plus belle. Zantetsuken semblait s'amuser et prendre du plaisir à combattre, tandis qu'Igels mettait dans le combat toute sa hargne et sa volonté de venger sa famille défunte. Et malgré le fait que les blessures s'accumulaient petit a petit chez l'un comme chez l'autre, aucun ne cédait du terrain à l'adversaire.
Zantetsuken : Héhéhé, tu es coriace, petit... On voit que tu as hérité de l'esprit combattif de ta famille !
Igels : Pas du tout...
Zantetsuken : Hein ?
Igels : Avant ton carnage, j'avais horreur du combat, et encore plus horreur de voir du sang couler... D'ailleurs, encore maintenant, c'est quelque chose qui me répugne... Mais j'ai également compris une chose... Quand c'est pour protéger un être cher ou pour lui permettre d'accomplir ce qu'il a à accomplir, on peut surmonter tout et n'importe quoi...
Zantetsuken : Quel charabia inutile...
Igels : Tu peux me couper un bras, ou bien même les deux jambes, que je continuerai à te combattre ! Et si je dois revenir de l'au-delà pour en finir avec toi, je le ferai sans hésiter !
Zantetsuken : Alors fais-le.
Igels : ...
Zantetsuken : Si tu es aussi déterminé à me vaincre, arrête de palabrer et viens !
Igels : Comme tu veux !
Après quelques échanges de coups, Zantetsuken parvint à trouver une faille dans la défense d'Igels, et l'utilisa pour le blesser sévèrement au bras. Igels en fut tellement saisi de douleur qu'il se recula brusquement.
Zantetsuken : Eh bien, fier a bras, qu'attends-tu ? Ta détermination s'arrête-t-elle là ?
Igels : ...
Zantetsuken : Je vois... Tu es de ces jeunes qui pensent pouvoir vaincre n'importe qui, n'importe comment ?
Zantetsuken pointa sa lame vers Igels.
Zantetsuken : Apprends que ce genre de choses est dépassée ! Sans la moindre expérience, tu n'arriveras jamais à me vaincre !
Igels : Ah oui ?
Igels fixa Zantetsuken, avec un regard assassin...
Igels : On va voir ca !
..., puis se rua sur lui, avant de l'attaquer avec une série de coups bien plus rapides que ceux qu'il avait plaçés au début de l'affrontement. Pris de surprise, Zantetsuken dut reculer a son tour, pour éviter une attaque qui aurait pu lui être fatale.
Igels : Eh bien, c'est toi qui recules, maintenant ?
Zantetsuken : Tu es plus rapide que je ne le pensais, héhéhé... Mais ce n'est pas grave !
Igels : Ah oui ?
Zantetsuken : Bien sûr ! Le combat n'en sera que plus palpitant !
Zantetsuken fit quelques pas en avant, tandis qu'Igels était sous le choc de ses dernières paroles.
Igels (pense) : Ce dément est-il autant passionné par le combat que ca ?
Zantetsuken : Allez, maintenant, arrête de jouer...
Igels : Quoi ?
Zantetsuken : Je sais que tu en gardes sous la pédale, et ca ne me plaît pas.
Igels : ...
Zantetsuken : D'ailleurs, à ta plaçe, je ferais mieux de me battre avec tous mes moyens...
Zantetsuken arbora un grand sourire.
Zantetsuken : ...Parce que pour ma part, j'ai fini de m'échauffer !
Igels (pense) : Quoi ? C'était juste un échauffement ?
Zantetsuken se rua sur Igels, et d'une série d'attaques rapides, le cribla de coups de lame avant de se reculer. Igels tomba a genoux, couvert de blessures.
Igels : Tu... Tu es un démon !
Zantetsuken : Bien sûr, héhéhé... Mais sois fier, a part ton propre père, personne ne m'avait poussé aussi loin dans ma force !
Igels : Mon... Mon père t'a affronté ?
Zantetsuken : Bien sûr... D'ailleurs, regarde ceci...
Zantetsuken déchira le haut de ses vêtements, laissant apparaître une grande balafre, qui couvrait tout son torse.
Zantetsuken : C'est la trace que ton père m'a faite, avant de succomber !
Igels : Très bien...
Igels se releva lentement, ignorant la douleur que lui causaient ses blessures.
Zantetsuken : Qu'est-ce qui est bien ?
Igels : Si mon père a été capable de t'infliger ceci, je dois au moins être capable d'achever son oeuvre !
Zantetsuken : Essaie toujours !
Zantetsuken se rua sur Igels, qui, avec une vitesse surhumaine qui le surprit lui-même, esquiva l'attaque avant de planter sa lame dans le corps de son adversaire.
Igels : C'est fini... Assassin !
D'un mouvement, il trancha le corps de Zantetsuken, suivant la cicatrice infligée par son père, avant de ressortir l'épée du corps. L'assassin s'écroula.
Zantetsuken : Héhéhé... Alors, ca fait quoi d'être un assassin à ton tour ?
Igels : Je n'en suis pas un. J'ai simplement vengé ma famille.
Zantetsuken : Ton vieux avait raison, en tout cas... Il disait, juste avant que je le tue, qu'un jour, quelqu'un viendrait prendre ma tête en son nom.
Igels : ...Il savait, alors...
Un souvenir traversa la tête d'Igels...
Igels : Papa ! Papa !
??? : Oui, fiston ?
Igels : Comment ca se fait que tu es si fort ?
??? : Pourquoi tu me demandes ca ?
Igels : Je veux savoir ! Dis-le moi !
??? : ...Pour le moment, tu n'es pas en mesure de comprendre...
Igels : Mais euh ! C'est pas gentil de te moquer de moi !
??? : Je ne me moque pas... Mais une fois que tu auras quelqu'un ou quelque chose que tu souhaiteras protéger, quitte à tout y perdre, tu comprendras pourquoi je ne te l'ai pas dit plus tôt.
Igels : Waaah... Et tu veux protéger quoi, papa ?
??? : Ah la la, tu ne te lasses jamais de me poser des questions, toi.
Igels : Réponds-moi !
??? : Eh bien...
Igels : ... Il aura protégé ce en quoi il croyait jusqu'au bout...
Zantetsuken : Alors... J'ai échoué...
Zantetsuken ferma les yeux, attendant son dernier souffle, tandis qu'Igels se releva, péniblement.
Igels : Papa... Merci d'avoir cru en moi...
Il se tourna vers la direction dans laquelle étaient partis Kain et les autres, et commença a marcher droit devant, malgré ses blessures.
Igels : Kain... Rachel... les amis... J'arrive... Attendez-moi...
Ses jambes vacillèrent, et il serait tombé si quelqu'un ne l'avait pas rattrapé.
??? : Ne t'en fais pas, on est la...
Igels : Cette... Voix... C'est...
Et il s'évanouit.
Kain : Rachel, on va par ou, ensuite ?
Rachel : A droite !
Cela faisait une petite dizaine de minutes que le reste du groupe progressait, laissant Leo aux prises avec Caladbolg.
Rein : Il aurait été la, on aurait déjà eu droit à un commentaire sur la grandeur du château...
Igels : Ainsi que sur le fait qu'on est pas venus pour une visite guidée ! Enfin bon, on approche...
C'est alors qu'ils entrèrent dans un long corridor. Face a eux se trouvait une personne, toute de noire vêtue, et portant a la main une épée ensanglantée.
Kain : ...Qui es-tu ?
??? : Moi ? Héhéhé... Juste un amateur de combats... Qui veut se battre ?
Igels : Cette voix... Et cette posture...
Igels fit quelques pas en avant.
Igels : Laissez-moi vérifier quelque chose, s'il vous plait.
Igels porta la main à l'épée qui était accrochée à sa ceinture...
Igels : Dis-moi, étranger... Il y a de cela une douzaine d'années, est-ce toi qui a mené le raid visant a détruire la famille des Lancaster ?
??? : Y a douze ans, tu dis ? Hum...
Igels : Ils vivaient ici, a Saidara. Tu as exterminé toute leur famille.
??? : En effet, c'était bien moi, alors... Héhéhé, pourquoi tu me demandes ca, petit ?
Igels : Pour une raison toute simple...
...Avant de la dégainer, d'un mouvement furieux.
Igels : Moi, Igels Lauren di Alexandros, né Lancaster, je vais venger leur mémoire !
??? : Ah, alors il en restait un ? Héhéhé... Intéressant !
Igels : En garde, Zantetsuken !
Zantetsuken : C'est bien, ca, tu connais mon nom...
Zantetsuken se rua sur Igels...
Zantetsuken : Cela me donnera une raison de plus pour t'abattre !
...et lui porta un coup d'épée, aisément contré par Igels, qui le repoussa avant de mener l'offensive, d'une série d'attaques précises.
Igels : Kain, Rein, Rachel, continuez !
Richard : Euh, et moi ?
Igels : Faites ce que vous voulez ! Mais si Rachel ne revient pas vivante... Vous aurez a faire à moi !
Kain : Très bien, on fonce !
Les membres restants du groupe s'enfuirent, passant à côté du combat qui faisait rage entre Zantetsuken et Igels.
Igels : Tu ne les poursuis pas ?
Zantetsuken : Héhé, ce n'est pas le plus important !
Igels : Et qu'est-ce qui peut être important pour un assassin de ta trempe ?
Zantetsuken : L'odeur du sang !
En disant ces dernières paroles, Zantetsuken blessa Igels au bras, d'un revers de sa lame. Il ramena ensuite la lame vers son visage, et commenca à lécher le sang qui s'y était déposé.
Zantetsuken : Héhéhé, succulent ! Tu m'en offriras bien encore un peu, d'accord ?
Igels : Dans tes rêves !
Zantetsuken : D'accord, héhéhé... Tu devras m'en donner la totalité, alors !
Les lames s'entrechoquèrent, et le combat reprit de plus belle. Zantetsuken semblait s'amuser et prendre du plaisir à combattre, tandis qu'Igels mettait dans le combat toute sa hargne et sa volonté de venger sa famille défunte. Et malgré le fait que les blessures s'accumulaient petit a petit chez l'un comme chez l'autre, aucun ne cédait du terrain à l'adversaire.
Zantetsuken : Héhéhé, tu es coriace, petit... On voit que tu as hérité de l'esprit combattif de ta famille !
Igels : Pas du tout...
Zantetsuken : Hein ?
Igels : Avant ton carnage, j'avais horreur du combat, et encore plus horreur de voir du sang couler... D'ailleurs, encore maintenant, c'est quelque chose qui me répugne... Mais j'ai également compris une chose... Quand c'est pour protéger un être cher ou pour lui permettre d'accomplir ce qu'il a à accomplir, on peut surmonter tout et n'importe quoi...
Zantetsuken : Quel charabia inutile...
Igels : Tu peux me couper un bras, ou bien même les deux jambes, que je continuerai à te combattre ! Et si je dois revenir de l'au-delà pour en finir avec toi, je le ferai sans hésiter !
Zantetsuken : Alors fais-le.
Igels : ...
Zantetsuken : Si tu es aussi déterminé à me vaincre, arrête de palabrer et viens !
Igels : Comme tu veux !
Après quelques échanges de coups, Zantetsuken parvint à trouver une faille dans la défense d'Igels, et l'utilisa pour le blesser sévèrement au bras. Igels en fut tellement saisi de douleur qu'il se recula brusquement.
Zantetsuken : Eh bien, fier a bras, qu'attends-tu ? Ta détermination s'arrête-t-elle là ?
Igels : ...
Zantetsuken : Je vois... Tu es de ces jeunes qui pensent pouvoir vaincre n'importe qui, n'importe comment ?
Zantetsuken pointa sa lame vers Igels.
Zantetsuken : Apprends que ce genre de choses est dépassée ! Sans la moindre expérience, tu n'arriveras jamais à me vaincre !
Igels : Ah oui ?
Igels fixa Zantetsuken, avec un regard assassin...
Igels : On va voir ca !
..., puis se rua sur lui, avant de l'attaquer avec une série de coups bien plus rapides que ceux qu'il avait plaçés au début de l'affrontement. Pris de surprise, Zantetsuken dut reculer a son tour, pour éviter une attaque qui aurait pu lui être fatale.
Igels : Eh bien, c'est toi qui recules, maintenant ?
Zantetsuken : Tu es plus rapide que je ne le pensais, héhéhé... Mais ce n'est pas grave !
Igels : Ah oui ?
Zantetsuken : Bien sûr ! Le combat n'en sera que plus palpitant !
Zantetsuken fit quelques pas en avant, tandis qu'Igels était sous le choc de ses dernières paroles.
Igels (pense) : Ce dément est-il autant passionné par le combat que ca ?
Zantetsuken : Allez, maintenant, arrête de jouer...
Igels : Quoi ?
Zantetsuken : Je sais que tu en gardes sous la pédale, et ca ne me plaît pas.
Igels : ...
Zantetsuken : D'ailleurs, à ta plaçe, je ferais mieux de me battre avec tous mes moyens...
Zantetsuken arbora un grand sourire.
Zantetsuken : ...Parce que pour ma part, j'ai fini de m'échauffer !
Igels (pense) : Quoi ? C'était juste un échauffement ?
Zantetsuken se rua sur Igels, et d'une série d'attaques rapides, le cribla de coups de lame avant de se reculer. Igels tomba a genoux, couvert de blessures.
Igels : Tu... Tu es un démon !
Zantetsuken : Bien sûr, héhéhé... Mais sois fier, a part ton propre père, personne ne m'avait poussé aussi loin dans ma force !
Igels : Mon... Mon père t'a affronté ?
Zantetsuken : Bien sûr... D'ailleurs, regarde ceci...
Zantetsuken déchira le haut de ses vêtements, laissant apparaître une grande balafre, qui couvrait tout son torse.
Zantetsuken : C'est la trace que ton père m'a faite, avant de succomber !
Igels : Très bien...
Igels se releva lentement, ignorant la douleur que lui causaient ses blessures.
Zantetsuken : Qu'est-ce qui est bien ?
Igels : Si mon père a été capable de t'infliger ceci, je dois au moins être capable d'achever son oeuvre !
Zantetsuken : Essaie toujours !
Zantetsuken se rua sur Igels, qui, avec une vitesse surhumaine qui le surprit lui-même, esquiva l'attaque avant de planter sa lame dans le corps de son adversaire.
Igels : C'est fini... Assassin !
D'un mouvement, il trancha le corps de Zantetsuken, suivant la cicatrice infligée par son père, avant de ressortir l'épée du corps. L'assassin s'écroula.
Zantetsuken : Héhéhé... Alors, ca fait quoi d'être un assassin à ton tour ?
Igels : Je n'en suis pas un. J'ai simplement vengé ma famille.
Zantetsuken : Ton vieux avait raison, en tout cas... Il disait, juste avant que je le tue, qu'un jour, quelqu'un viendrait prendre ma tête en son nom.
Igels : ...Il savait, alors...
Un souvenir traversa la tête d'Igels...
Igels : Papa ! Papa !
??? : Oui, fiston ?
Igels : Comment ca se fait que tu es si fort ?
??? : Pourquoi tu me demandes ca ?
Igels : Je veux savoir ! Dis-le moi !
??? : ...Pour le moment, tu n'es pas en mesure de comprendre...
Igels : Mais euh ! C'est pas gentil de te moquer de moi !
??? : Je ne me moque pas... Mais une fois que tu auras quelqu'un ou quelque chose que tu souhaiteras protéger, quitte à tout y perdre, tu comprendras pourquoi je ne te l'ai pas dit plus tôt.
Igels : Waaah... Et tu veux protéger quoi, papa ?
??? : Ah la la, tu ne te lasses jamais de me poser des questions, toi.
Igels : Réponds-moi !
??? : Eh bien...
Igels : ... Il aura protégé ce en quoi il croyait jusqu'au bout...
Zantetsuken : Alors... J'ai échoué...
Zantetsuken ferma les yeux, attendant son dernier souffle, tandis qu'Igels se releva, péniblement.
Igels : Papa... Merci d'avoir cru en moi...
Il se tourna vers la direction dans laquelle étaient partis Kain et les autres, et commença a marcher droit devant, malgré ses blessures.
Igels : Kain... Rachel... les amis... J'arrive... Attendez-moi...
Ses jambes vacillèrent, et il serait tombé si quelqu'un ne l'avait pas rattrapé.
??? : Ne t'en fais pas, on est la...
Igels : Cette... Voix... C'est...
Et il s'évanouit.
Izual
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27 juin 2010, 23:43
Chapitre 25 : L'adieu au fils
« Modifié: 07 décembre 2011, 14:16 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Jeudi 10 avril 2008, 09h18
Rein : Ou sommes-nous ?
Rachel : Dans l'antichambre menant à la salle du trône. Elle se compose de trois salles, puis d'un long couloir qui mène à la salle en question.
Rein : Plutôt en ruine, l'antichambre.
Kain : Nous y sommes presque...
Richard : Pas de précipitation, Kain. Prudence est mère de sûreté.
Kain : Et si maman est blessée, ou pire ?
Richard : Kain... Rien qu'a penser à ce genre de choses, mon sang se glaçe, et si je n'entendais que moi, je fonçerais tête baissée. Mais faire ça, c'est risquer de tomber dans un piège qui nuirait toutes nos chances, ou pire. Je comprends ton inquiétude, mais...
Kain : Tu es sûr que tu la comprends vraiment ?
Richard : Bien plus que tu ne le crois. C'est l'élue de mon coeur, après tout, et rien que de penser à l'idée qu'elle aurait pu être blessée, j'ai des envies de meurtre.
Kain : ...Désolé. Je me suis emporté.
Richard : L'important est que tu en aies pris conscience.
Rein : ...Chut. Il y a quelqu'un...
Tous se turent immédiatement. Rein scruta les alentours, avant de ramasser une pierre provenant des débris alentour, puis de la lançer dans un endroit apparemment désert. La pierre fut broyée avant même d'atteindre sa cible, peu avant que ne se montre un jeune homme, simplement habillé d'une tunique apparemment pensée pour divers sports de combat, et portant sur son dos un étui contenant une épée.
??? : Zut, je suis repéré... Bon. Braves gens, que puis-je pour vous ?
Rein : Qui êtes-vous, pour vous camoufler aussi bien ?
??? : Diantre, j'en oublie mes manières. Soit, je me présente, Muramasa, membre des Big Four, à votre disposition.
Richard : ...Muramasa...
Muramasa : Oui, monsieur ?
Richard : Ou sont les otages ?
Muramasa : Sous-sol du château, dans les geôles. Tous enchaînés, qui plus est.
Richard : Bien... Rein ?
Rein : Oui ?
Richard : Peux-tu prendre Rachel avec toi et aller les délivrer ?
Rein : Hein ? Mais...
Richard : Fais vite, je te prie.
Rein : ...Bien. Rachel ?
Rachel : Monsieur Albrecht, ca va aller ?
Richard : Appelle-moi Richard. Et ne t'en fais pas, je veille sur ton bien-aimé. File.
Rachel : ...J'ai confiance en vous. A tout a l'heure.
Richard : Oui...
Rachel et Rein tentèrent de repartir par ou ils venaient, mais un éclair frappa le sol devant eux, les pétrifiant sur plaçe.
Muramasa : Oups... Désolé, j'ai glissé... Mais si j'étais vous, j'éviterais de fuir, vous voyez...
Rein : Pourquoi ?
Muramasa : Voyez-vous, j'ai la gâchette facile, et assez précise. Et je n'ai pas envie que les plans de Maître Excalibur soient gâchés. Alors vous allez gentiment rester ici, compris ?
Richard : Programme certes intéressant, mais refusé.
Muramasa : Oh oooh. Souhaitez-vous donc mourir ?
Richard : Avant de parler de tuer qui que ce soit, je vous propose un duel.
Muramasa : Eh bien, vous êtes plus noble que vous le laissez penser... Soit ! Je vous affronterai en duel, alors.
Richard avança de deux pas, tandis qu'une série d'éclairs s'abattit entre lui et Kain.
Kain : Papa...!
Richard : Ne t'en fais pas, Kain. Le temps d'en finir avec lui, et on continue.
Muramasa : Noble, mais présomptueux... En garde !
Richard : ...
A la grande surprise de Kain, Richard dégaina une arme ressemblant comme deux gouttes d'eau à l'Igelstung que lui avait offert Amélia.
Rachel : Un hybride !
Richard : Ah, alors c'est ca, le nom de ce type d'armes ?
Kain : Tu ne le savais pas ?
Richard : La personne qui me l'a offert ne m'a donné que son nom, l'Igelstung.
Rachel : ...Vous êtes déjà venu à Saidara, alors ?
Richard : En effet. J'ai servi sous les ordres de votre père un court moment. C'est d'ailleurs lui qui m'a offert personnellement cette arme.
Rachel : Ca ne m'étonne pas... l'Igelstung est la plus puissante des armes de ce type, et elles ne sont remises qu'a ceux qui ont commis un haut fait vis-a-vis de la famille royale, soit directement par celle-ci, soit par leur représentant ou leur représentante.
Kain : Je comprends pourquoi Amélia m'en a offert un...
Rein : Si Leo était là, il dirait sans hésiter qu'il est entouré de gens exceptionnels.
Kain : Et toi, tu dirais quoi ?
Rein : Plus ou moins la même chose.
Richard : Bon, on commence, M. Muramasa ?
Muramasa : Pas besoin de me vouvoyer, voyons. On commence...
Et les deux hommes s'affrontèrent, tandis qu'un léger brouillard commença a se lever dans la pièce.
Kain : Mais c'est...
Rein : Oui. J'ai reconnu aussi.
Kain : N'empêche, il est balèze. Je me demande comment j'ai pu lui porter un coup.
Rein : Tu es de sa famille. Son sang coule dans tes veines. C'est normal que tu soies capable de l'atteindre, avec ca.
Kain : C'est possible. Ou alors, il t'a fait une fleur.
Rachel : Je ne pense pas. A le voir, on sent qu'il n'est pas du genre à se laisser aller au combat, quelque soit son adversaire... Mais là...
Le brouillard prit subitement une telle densité que l'on n'y voyait plus rien.
Rein : Rachel, je vais créer une brèche, que tu vas utiliser pour fuir en sécurité. Je te suis directement après. Tu es prête ?
Rachel : Je le suis. Vas-y.
Rein : Earthy Clap !
Une série de colonnes de terre se forma soudainement autour du champ électrique qui bouchait le chemin par ou ils étaient venus. Rapidement, un chemin se créea, chemin par lequel s'engouffra Rachel, suivie de Rein. Quelques secondes après, la foudre s'abattit à nouveau, refermant le passage.
Muramasa : Ils sont partis, n'est-ce pas ?
Richard : En effet...
Le brouillard se dispersa d'un coup. Les deux adversaires se trouvaient chacun d'un côté de la pièce, chacun sans la moindre blessure.
Muramasa : Ta technique du brouillard est impressionnante...
Richard : N'est-ce pas ? Hélàs, je sens qu'elle ne marchera plus sur toi, je me trompe ?
Muramasa : Du tout. J'ai pigé le point faible de cette technique, et si jamais tu la réutilises, je la briserai immédiatement.
Richard : Très bien... Puisque c'est comme ca...
Richard prit une pose de combat.
Richard : Cela se jouera uniquement à l'arme blanche !
Muramasa : Attends... Tu crois vraiment que ton arme ridicule pourra vaincre mon arme légendaire ? Ridicule !
Richard : On va bien voir... Kain !
Kain : Oui ?
Richard : Regarde bien ce combat, et essaie d'en apprendre un maximum de choses. Cela te sera utile pour plus tard.
Kain : ...D'accord, mais pourquoi ?
Richard : Il y a un temps pour les questions, et ce n'est pas maintenant.
Muramasa : Bon, on continue ?
Richard : Avec plaisir.
Et Richard s'élanca au combat, enchaînant les assauts vers Muramasa, qui esquivait avec habileté les différentes attaques avant de tenter diverses ripostes. Et si les premières n'éffleuraient même pas son adversaire, les suivantes eurent vite fait de commencer à tracer des sillons sanglants dans la peau du père de Kain.
Richard : Tu apprends vite, dis-moi...
Muramasa : C'est pourquoi mon maître m'a confié la plus puissante des armes légendaires, après la sienne.
Richard : Tu as une haute estime de toi, dis donc.
Muramasa : C'est normal après tout, je suis supérieur à la majorité des êtres vivants ici !
Richard : Dommage pour toi, cette majorité ne nous inclut, ni mon fils, ni moi !
Muramasa : Regarde ta jambe gauche, tu verras si tu as raison ou pas.
Richard jeta un oeil à sa jambe, pour constater qu'elle avait été prise par un champ électrique, qui s'intensifia soudainement, faisant exploser la jambe en question.
Kain : Papa !
Richard : Calme-toi, fiston ! Ce... Ce n'est rien...
Muramasa : C'est vrai... Comparé à la suite, ce n'est encore rien...
Un nouveau champ électrique apparut, autour de l'autre jambe de Richard, qui connut le même sort que la première. Richard tomba a terre, saignant en abondance de ses deux jambes.
Muramasa : Et voilà mon brillant adversaire privé de toute liberté de mouvement. Que comptes-tu faire ?
Comme en réponse a sa question, un léger brouillard se leva à nouveau.
Muramasa : Oh, ta technique du brouillard ? Tu as raison, c'est tout ce qu'il te reste a faire. Mais je vais faire simple...
Quatre colonnes de foudre s'élevèrent, des quatre coins de la pièce.
Muramasa : Tu vois ces colonnes ? Elles vont grossir à chaque seconde qui passe, et quand elles auront couvert toute la pièce, tu finiras comme un poulet rôti, hahahahaha !
Richard : ...Peut-être...
La voix de Richard résonna a travers la pièce.
Richard : Néanmoins, tu oublies un détail... Qu'est-ce que le brouillard, sous forme liquide ?
Muramasa : De l'eau, pourqu... oi...?
Richard : C'est bien, tu as compris...
Tout le brouillard se plaqua soudainement sur Muramasa, avant de prendre forme liquide, l'arrosant copieusement. Immédiatement après, les quatre colonnes de foudre disparurent.
Muramasa : Très bien, je vois ce qu'il me reste a faire...
Muramasa créea deux nouveaux champs électriques, qui firent exploser les deux bras de Richard, avant de se diriger vers le tronc inerte de son adversaire et de le saisir.
Muramasa : Alors, tu as voulu m'électrocuter, hein ? Eh bien, c'est toi qui vas subir le même sort !
Richard : ...Auras-tu le courage de le faire, mouillé comme tu es ?
Muramasa : Dans ton état, tu mourras bien avant moi !
Richard : Pas si sûr...
Kain regardait la scène avec horreur.
Kain : ...Espèce d'ordure... Attends un peu que je puisse sortir de là !
Muramasa : Du calme, mon garçon. Ton tour viendra après.
Richard : Que tu crois !
C'est alors que l'Igelstung de Richard, animé par le brouillard, transperça le corps de Muramasa. L'homme poussa un cri de douleur, tandis que l'électricité qui emprisonnait Kain s'estompait petit a petit.
Kain : Tu as réussi, papa !
Richard : Tant mieux...
Kain attendit que l'électricité fut totalement disparue pour rejoindre son père, avant de voir la triste vérité...
Kain : ...
...L'Igelstung avait non seulement perçé de part en part le corps de Muramasa, mais également empalé Richard. Kain se mit a verser quelques larmes.
Richard : Ne pleure pas, fiston. Tu dois rester fort.
Kain : Mais... Papa...
Richard : Je sais, il est temps que j'y aille... Mais je ne suis pas inquiet...
Kain : Pourquoi ?
Richard : J'ai laissé... Sur cette terre... Un fils dont... Je suis fier...
Kain : ...Papa !
Richard : Prends mon arme... Et perpétue... Ma volonté... Protège celle... Que tu aimes... Et finis-en... Avec cette histoire...
Richard sourit, fermant les yeux.
Richard : Je sais... Que tu peux... Le faire... Tu es... Mon... Fils...
Kain : ...Non ! Papa ! Réponds-moi ! Noooooooon !
Kain resta agenouillé, une dizaine de minutes, a pleurer la mort de son père. C'est alors que, a sa grande surprise, toutes les larmes qu'il a versé se réunirent, avant d'aller retirer l'Igelstung d'ou il était logé, puis de l'apporter sur les genoux de Kain.
Kain : ...Papa ?
La voix de Richard résonna dans la tête de Kain.
Richard : Oui, c'est bien moi. Mais je ne peux rester longtemps.
Kain : ...Pourquoi il a fallu que tu t'en ailles, alors qu'on allait enfin se retrouver ?
Richard : Peut-être était-il écrit que jamais nous ne pourrions nous réunir a nouveau.
Kain : ...C'est injuste.
Richard : La vie est injuste, Kain. Mais c'est à toi de tout faire pour que ta vie devienne aussi juste que possible. Et tu sais ce qu'il te reste a faire, si tu veux qu'elle le soit davantage.
Kain : Oui.
Kain prit l'Igelstung, puis se releva.
Richard : Va, mon fils. Et rends-moi fier, comme tu l'as toujours fait jusque là.
Kain : ...Merci... D'avoir été là quand j'en avais besoin...
Richard : De rien. C'est à ca que servent les parents, n'est-ce pas ?
Kain : Oui... Bon, j'y vais... Prends soin de toi, là-haut...
Richard : T'en fais pas pour moi... Allez, salut, fiston...
Kain : Adieu... Papa...
Les larmes, qui continuaient à flotter autour de l'Igelstung, retombèrent sur le sol. Kain resta silencieux quelques secondes, puis avança lentement, vers la salle du trône.
Rein : Ou sommes-nous ?
Rachel : Dans l'antichambre menant à la salle du trône. Elle se compose de trois salles, puis d'un long couloir qui mène à la salle en question.
Rein : Plutôt en ruine, l'antichambre.
Kain : Nous y sommes presque...
Richard : Pas de précipitation, Kain. Prudence est mère de sûreté.
Kain : Et si maman est blessée, ou pire ?
Richard : Kain... Rien qu'a penser à ce genre de choses, mon sang se glaçe, et si je n'entendais que moi, je fonçerais tête baissée. Mais faire ça, c'est risquer de tomber dans un piège qui nuirait toutes nos chances, ou pire. Je comprends ton inquiétude, mais...
Kain : Tu es sûr que tu la comprends vraiment ?
Richard : Bien plus que tu ne le crois. C'est l'élue de mon coeur, après tout, et rien que de penser à l'idée qu'elle aurait pu être blessée, j'ai des envies de meurtre.
Kain : ...Désolé. Je me suis emporté.
Richard : L'important est que tu en aies pris conscience.
Rein : ...Chut. Il y a quelqu'un...
Tous se turent immédiatement. Rein scruta les alentours, avant de ramasser une pierre provenant des débris alentour, puis de la lançer dans un endroit apparemment désert. La pierre fut broyée avant même d'atteindre sa cible, peu avant que ne se montre un jeune homme, simplement habillé d'une tunique apparemment pensée pour divers sports de combat, et portant sur son dos un étui contenant une épée.
??? : Zut, je suis repéré... Bon. Braves gens, que puis-je pour vous ?
Rein : Qui êtes-vous, pour vous camoufler aussi bien ?
??? : Diantre, j'en oublie mes manières. Soit, je me présente, Muramasa, membre des Big Four, à votre disposition.
Richard : ...Muramasa...
Muramasa : Oui, monsieur ?
Richard : Ou sont les otages ?
Muramasa : Sous-sol du château, dans les geôles. Tous enchaînés, qui plus est.
Richard : Bien... Rein ?
Rein : Oui ?
Richard : Peux-tu prendre Rachel avec toi et aller les délivrer ?
Rein : Hein ? Mais...
Richard : Fais vite, je te prie.
Rein : ...Bien. Rachel ?
Rachel : Monsieur Albrecht, ca va aller ?
Richard : Appelle-moi Richard. Et ne t'en fais pas, je veille sur ton bien-aimé. File.
Rachel : ...J'ai confiance en vous. A tout a l'heure.
Richard : Oui...
Rachel et Rein tentèrent de repartir par ou ils venaient, mais un éclair frappa le sol devant eux, les pétrifiant sur plaçe.
Muramasa : Oups... Désolé, j'ai glissé... Mais si j'étais vous, j'éviterais de fuir, vous voyez...
Rein : Pourquoi ?
Muramasa : Voyez-vous, j'ai la gâchette facile, et assez précise. Et je n'ai pas envie que les plans de Maître Excalibur soient gâchés. Alors vous allez gentiment rester ici, compris ?
Richard : Programme certes intéressant, mais refusé.
Muramasa : Oh oooh. Souhaitez-vous donc mourir ?
Richard : Avant de parler de tuer qui que ce soit, je vous propose un duel.
Muramasa : Eh bien, vous êtes plus noble que vous le laissez penser... Soit ! Je vous affronterai en duel, alors.
Richard avança de deux pas, tandis qu'une série d'éclairs s'abattit entre lui et Kain.
Kain : Papa...!
Richard : Ne t'en fais pas, Kain. Le temps d'en finir avec lui, et on continue.
Muramasa : Noble, mais présomptueux... En garde !
Richard : ...
A la grande surprise de Kain, Richard dégaina une arme ressemblant comme deux gouttes d'eau à l'Igelstung que lui avait offert Amélia.
Rachel : Un hybride !
Richard : Ah, alors c'est ca, le nom de ce type d'armes ?
Kain : Tu ne le savais pas ?
Richard : La personne qui me l'a offert ne m'a donné que son nom, l'Igelstung.
Rachel : ...Vous êtes déjà venu à Saidara, alors ?
Richard : En effet. J'ai servi sous les ordres de votre père un court moment. C'est d'ailleurs lui qui m'a offert personnellement cette arme.
Rachel : Ca ne m'étonne pas... l'Igelstung est la plus puissante des armes de ce type, et elles ne sont remises qu'a ceux qui ont commis un haut fait vis-a-vis de la famille royale, soit directement par celle-ci, soit par leur représentant ou leur représentante.
Kain : Je comprends pourquoi Amélia m'en a offert un...
Rein : Si Leo était là, il dirait sans hésiter qu'il est entouré de gens exceptionnels.
Kain : Et toi, tu dirais quoi ?
Rein : Plus ou moins la même chose.
Richard : Bon, on commence, M. Muramasa ?
Muramasa : Pas besoin de me vouvoyer, voyons. On commence...
Et les deux hommes s'affrontèrent, tandis qu'un léger brouillard commença a se lever dans la pièce.
Kain : Mais c'est...
Rein : Oui. J'ai reconnu aussi.
Kain : N'empêche, il est balèze. Je me demande comment j'ai pu lui porter un coup.
Rein : Tu es de sa famille. Son sang coule dans tes veines. C'est normal que tu soies capable de l'atteindre, avec ca.
Kain : C'est possible. Ou alors, il t'a fait une fleur.
Rachel : Je ne pense pas. A le voir, on sent qu'il n'est pas du genre à se laisser aller au combat, quelque soit son adversaire... Mais là...
Le brouillard prit subitement une telle densité que l'on n'y voyait plus rien.
Rein : Rachel, je vais créer une brèche, que tu vas utiliser pour fuir en sécurité. Je te suis directement après. Tu es prête ?
Rachel : Je le suis. Vas-y.
Rein : Earthy Clap !
Une série de colonnes de terre se forma soudainement autour du champ électrique qui bouchait le chemin par ou ils étaient venus. Rapidement, un chemin se créea, chemin par lequel s'engouffra Rachel, suivie de Rein. Quelques secondes après, la foudre s'abattit à nouveau, refermant le passage.
Muramasa : Ils sont partis, n'est-ce pas ?
Richard : En effet...
Le brouillard se dispersa d'un coup. Les deux adversaires se trouvaient chacun d'un côté de la pièce, chacun sans la moindre blessure.
Muramasa : Ta technique du brouillard est impressionnante...
Richard : N'est-ce pas ? Hélàs, je sens qu'elle ne marchera plus sur toi, je me trompe ?
Muramasa : Du tout. J'ai pigé le point faible de cette technique, et si jamais tu la réutilises, je la briserai immédiatement.
Richard : Très bien... Puisque c'est comme ca...
Richard prit une pose de combat.
Richard : Cela se jouera uniquement à l'arme blanche !
Muramasa : Attends... Tu crois vraiment que ton arme ridicule pourra vaincre mon arme légendaire ? Ridicule !
Richard : On va bien voir... Kain !
Kain : Oui ?
Richard : Regarde bien ce combat, et essaie d'en apprendre un maximum de choses. Cela te sera utile pour plus tard.
Kain : ...D'accord, mais pourquoi ?
Richard : Il y a un temps pour les questions, et ce n'est pas maintenant.
Muramasa : Bon, on continue ?
Richard : Avec plaisir.
Et Richard s'élanca au combat, enchaînant les assauts vers Muramasa, qui esquivait avec habileté les différentes attaques avant de tenter diverses ripostes. Et si les premières n'éffleuraient même pas son adversaire, les suivantes eurent vite fait de commencer à tracer des sillons sanglants dans la peau du père de Kain.
Richard : Tu apprends vite, dis-moi...
Muramasa : C'est pourquoi mon maître m'a confié la plus puissante des armes légendaires, après la sienne.
Richard : Tu as une haute estime de toi, dis donc.
Muramasa : C'est normal après tout, je suis supérieur à la majorité des êtres vivants ici !
Richard : Dommage pour toi, cette majorité ne nous inclut, ni mon fils, ni moi !
Muramasa : Regarde ta jambe gauche, tu verras si tu as raison ou pas.
Richard jeta un oeil à sa jambe, pour constater qu'elle avait été prise par un champ électrique, qui s'intensifia soudainement, faisant exploser la jambe en question.
Kain : Papa !
Richard : Calme-toi, fiston ! Ce... Ce n'est rien...
Muramasa : C'est vrai... Comparé à la suite, ce n'est encore rien...
Un nouveau champ électrique apparut, autour de l'autre jambe de Richard, qui connut le même sort que la première. Richard tomba a terre, saignant en abondance de ses deux jambes.
Muramasa : Et voilà mon brillant adversaire privé de toute liberté de mouvement. Que comptes-tu faire ?
Comme en réponse a sa question, un léger brouillard se leva à nouveau.
Muramasa : Oh, ta technique du brouillard ? Tu as raison, c'est tout ce qu'il te reste a faire. Mais je vais faire simple...
Quatre colonnes de foudre s'élevèrent, des quatre coins de la pièce.
Muramasa : Tu vois ces colonnes ? Elles vont grossir à chaque seconde qui passe, et quand elles auront couvert toute la pièce, tu finiras comme un poulet rôti, hahahahaha !
Richard : ...Peut-être...
La voix de Richard résonna a travers la pièce.
Richard : Néanmoins, tu oublies un détail... Qu'est-ce que le brouillard, sous forme liquide ?
Muramasa : De l'eau, pourqu... oi...?
Richard : C'est bien, tu as compris...
Tout le brouillard se plaqua soudainement sur Muramasa, avant de prendre forme liquide, l'arrosant copieusement. Immédiatement après, les quatre colonnes de foudre disparurent.
Muramasa : Très bien, je vois ce qu'il me reste a faire...
Muramasa créea deux nouveaux champs électriques, qui firent exploser les deux bras de Richard, avant de se diriger vers le tronc inerte de son adversaire et de le saisir.
Muramasa : Alors, tu as voulu m'électrocuter, hein ? Eh bien, c'est toi qui vas subir le même sort !
Richard : ...Auras-tu le courage de le faire, mouillé comme tu es ?
Muramasa : Dans ton état, tu mourras bien avant moi !
Richard : Pas si sûr...
Kain regardait la scène avec horreur.
Kain : ...Espèce d'ordure... Attends un peu que je puisse sortir de là !
Muramasa : Du calme, mon garçon. Ton tour viendra après.
Richard : Que tu crois !
C'est alors que l'Igelstung de Richard, animé par le brouillard, transperça le corps de Muramasa. L'homme poussa un cri de douleur, tandis que l'électricité qui emprisonnait Kain s'estompait petit a petit.
Kain : Tu as réussi, papa !
Richard : Tant mieux...
Kain attendit que l'électricité fut totalement disparue pour rejoindre son père, avant de voir la triste vérité...
Kain : ...
...L'Igelstung avait non seulement perçé de part en part le corps de Muramasa, mais également empalé Richard. Kain se mit a verser quelques larmes.
Richard : Ne pleure pas, fiston. Tu dois rester fort.
Kain : Mais... Papa...
Richard : Je sais, il est temps que j'y aille... Mais je ne suis pas inquiet...
Kain : Pourquoi ?
Richard : J'ai laissé... Sur cette terre... Un fils dont... Je suis fier...
Kain : ...Papa !
Richard : Prends mon arme... Et perpétue... Ma volonté... Protège celle... Que tu aimes... Et finis-en... Avec cette histoire...
Richard sourit, fermant les yeux.
Richard : Je sais... Que tu peux... Le faire... Tu es... Mon... Fils...
Kain : ...Non ! Papa ! Réponds-moi ! Noooooooon !
Kain resta agenouillé, une dizaine de minutes, a pleurer la mort de son père. C'est alors que, a sa grande surprise, toutes les larmes qu'il a versé se réunirent, avant d'aller retirer l'Igelstung d'ou il était logé, puis de l'apporter sur les genoux de Kain.
Kain : ...Papa ?
La voix de Richard résonna dans la tête de Kain.
Richard : Oui, c'est bien moi. Mais je ne peux rester longtemps.
Kain : ...Pourquoi il a fallu que tu t'en ailles, alors qu'on allait enfin se retrouver ?
Richard : Peut-être était-il écrit que jamais nous ne pourrions nous réunir a nouveau.
Kain : ...C'est injuste.
Richard : La vie est injuste, Kain. Mais c'est à toi de tout faire pour que ta vie devienne aussi juste que possible. Et tu sais ce qu'il te reste a faire, si tu veux qu'elle le soit davantage.
Kain : Oui.
Kain prit l'Igelstung, puis se releva.
Richard : Va, mon fils. Et rends-moi fier, comme tu l'as toujours fait jusque là.
Kain : ...Merci... D'avoir été là quand j'en avais besoin...
Richard : De rien. C'est à ca que servent les parents, n'est-ce pas ?
Kain : Oui... Bon, j'y vais... Prends soin de toi, là-haut...
Richard : T'en fais pas pour moi... Allez, salut, fiston...
Kain : Adieu... Papa...
Les larmes, qui continuaient à flotter autour de l'Igelstung, retombèrent sur le sol. Kain resta silencieux quelques secondes, puis avança lentement, vers la salle du trône.
Izual
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27 juin 2010, 23:44
Chapitre 26 : L'épée sainte du déchu (partie 1)
« Modifié: 07 décembre 2011, 14:23 par Trailokiavijaya »
Spoiler
Jeudi 10 avril 2008, 09h31
Les portes de la salle du trône s'ouvrirent, dans un lent grinçement, pour laisser la plaçe à un Kain plus résolu que jamais. Face à lui, une grande salle, au bout de laquelle se trouvaient deux trônes. Sur l'un d'entre eux se trouvait Excalibur, qui semblait l'attendre, un sourire amusé sur les lèvres et son épée en main.
Excalibur : Eh bien, moi qui m'attendais à revoir l'un de mes lieutenants... Je me suis apparemment trompé.
Kain : ...
Excalibur : Qui es-tu, mon garçon, pour être parvenu à vaincre mes lieutenants et à arriver jusqu'ici ?
Kain : Mon nom est Kain. Je suis l'un des protecteurs de la princesse Rachel Cole di Alexandros, venue ici dans le but de reprendre son trône.
Excalibur : Ouch, je sens que l'on ne va pas trop s'entendre, toi et moi... Bon, écoute... Kain, c'est ca ?
Kain : Oui...
Excalibur : Vois-tu, ce château est capital pour moi. J'en ai besoin pour quelque chose d'important.
Kain : Quoi donc ?
Excalibur : Pour attirer à moi les hommes forts de toute la planète.
Kain : ...Pardon ?
Excalibur : Vois-tu, je pense être l'homme le plus fort au monde, en ce moment. Mais un homme seul n'a aucun pouvoir, aussi j'ai décidé de me créer un empire. Un empire de puissance, ou seule l'élite serait au sommet, et avec pour but de gouverner le monde par la force. Et pour remplir cet empire, j'ai besoin d'hommes forts, ainsi que d'un endroit pour les accueillir et les tester.
Excalibur se leva...
Excalibur : Tu m'as prouvé, en arrivant ici, que tu étais largement digne de faire partie de cet empire, et même plus, d'être à sa tête, en lieu et place des trois qui me servaient jusqu'ici. Donc, j'ai une proposition à te faire...
...Et tendit la main vers Kain.
Excalibur : Rejoins-moi, Kain. Je ferai de toi un homme riche, puissant, craint et respecté. Tu auras droit aux meilleurs mets et aux meilleures boissons. Un million d'hommes serviront sous tes ordres, et seront prêts à mourir pour toi. Tu pourras avoir toutes les femmes que tu veux, et elles seront prêtes à répondre au moindre de tes désirs. Tout ce que tu as a faire, c'est d'accepter.
Kain : ...J'ai traversé ton château. Tué des milliers d'hommes. Perdu mon meilleur ami, mon père et un autre ami. Et tu crois que tout ce que tu peux m'offrir les remplaçera ?
Excalibur : Je peux te rendre ceux que tu as perdu, si tel est ton désir.
Kain : Je refuse. Je serais incapable de les regarder en face s'ils étaient seulement capables de revenir.
Kain pointa l'Igelstung que lui avait légué son père vers Excalibur.
Kain : Je vais te tuer, démon !
Excalibur : Démon, moi ?
Excalibur pointa son arme vers Kain.
Excalibur : Est-ce qu'un démon pourrait porter la légendaire épée sacrée, Excalibur ?
Kain : Quoi ? Tu veux dire que cette épée serait...?
Excalibur : En effet. L'épée mythique décrite dans les légendes, connue pour avoir brisé a elle seule des milliers, voire des millions d'autres lames, mais également connue pour ne pouvoir être portée que par un homme au coeur pur. Excalibur. L'épée que je tiens dans ma main, et qui m'a donné mon nom.
Kain : ...C'est impossible ! Tu ne peux pas être digne de la porter !
Excalibur : Et pourtant, les faits sont là. Alors, Kain, veux-tu toujours m'affronter, ou désires-tu devenir un chevalier nommé par la puissante Excalibur ?
Kain tomba a genoux, les mains au sol, silencieux. Excalibur, satisfait, sourit, puis s'approcha de Kain.
Excalibur : Bien. Tu me sembles avoir pris ta décision.
Il s'arrêta face à lui, et brandit Excalibur.
Excalibur : Par les saints pouvoirs qui me sont conférés, moi, Excalibur Logos di Palazzo, je te fais cheval...
Alors qu'il baissa son épée, elle se trouva arrêtée au dernier moment par l'Igelstung que brandit Kain...
Kain : Qui a dit que je voulais être chevalier, ou même être à tes côtés ?
..., puis repoussée. Son porteur fit quelques pas en arrière, surpris.
Kain : J'ai clairement dit que je refusais de faire partie de ton empire. Tu es sourd, ou il me faut te déboucher les oreilles ?
Excalibur : Petit insolent... ! Tu vas regretter ton geste !
Kain : Peut-être. Mais je ne regretterai pas d'avoir fait ce en quoi je crois, ou ce pour quoi je me bats. En garde, Excalibur, nous allons voir si la légende est toujours vraie ou pas !
Excalibur : En garde, mécréant ! Pour mon empire !
Kain : Pour ceux que j'aime !
Et les deux adversaires s'élancèrent, l'un vers l'autre. Ailleurs, dans le château,...
Rein : Voyons voir... Ils sont censés être par ici, n'est-ce pas ?
Rachel : Oui... Mais je ne connais pas bien cet endroit du château, je n'y suis jamais venu.
Rein : C'est normal, au vu de votre rang... Ah, peut-être par ici... Oui, voilà !
Rachel tenta d'ouvrir la porte des geôles, sans succès.
Rein : Laissez-moi faire... Earthy Clap !
La porte explosa sous le coup, laissant apparaître une vaste salle, remplie de cachots, tous à hauteur du sol.
??? : Voilà les secours ! Rachel, par ici !
Rachel : Sarah ! Vous êtes vivante !
Rachel accourut vers la porte du cachot de Sarah, qui était dans un bien triste état : La peau et les cheveux sales, et les vêtements réduits à l'état de haillons. Les autres prisonniers n'en menaient pas plus large.
Sarah : Comment va Kain ? Et les autres ?
Rein : Leo, Igels, Richard et Kain mènent en ce moment bataille contre les quatre.
Sarah : Richard... Mon mari ?
Rein : Oui. Il a rejoint notre groupe, dans le but de vous libérer.
Sarah : Je suis rassurée... Avec lui, on a toutes les chances de s'en sortir...Ah, au fait, Rachel !
Rachel : Oui ?
Sarah : Lorsque nous sommes arrivés, il y avait déjà deux personnes dans cette cellule, qui disent te connaître... Les reconnais-tu ?
Rachel jeta un oeil derrière Sarah, pour voir deux personnes, qu'elle reconnut immédiatement, les larmes aux yeux.
Rachel : C'est pas possible... Amélia m'a dit que vous étiez...
??? : Et pourtant... Nous sommes bien vivants...
??? : Nous sommes rassurés de te voir ici... Ma fille...
Rachel : Papa... Maman...
Rein : Tes parents ? C'est-a-dire... Le roi et la reine de Saidara ?
??? : En effet, j'étais bien le roi Raüe Cole di Alexandros.
??? : Et moi sa femme, Louren.
Raüe : Et vous, jeune homme, qui êtes-vous ?
Rein : Je me nomme Rein, je suis l'un des mercenaires ligués à la protection de votre fille, Rachel.
Louren : Merci de l'avoir protégée jusqu'ici, Rein.
Raüe : Pouvez-vous nous sortir d'ici, s'il vous plait ?
Rein : Deux secondes, le temps que je fasse sauter cette serrure... Voilà !
Raüe : Merci bien, Rein.
Rein : Il faut libérer tout le monde. Je me chargerai de vous aider à sortir une fois tout le monde libéré.
Raüe : Serait-il possible que je vous apporte mon aide ?
Dans la salle du trône,...
Kain : Han... Han... Han...
Excalibur : Eh bien, serais-tu déjà essoufflé, Kain ?
Kain avait résisté sans trop de problèmes aux attaques d'Excalibur, mais le poids de l'arme adverse se faisait maintenant de plus en plus sentir dans les diverses attaques, que Kain contrait maintenant à grand peine.
Kain : Moi, fatigué ? Pfff, du tout !
Excalibur : Tant mieux... Ta réputation aurait été usurpée, sinon !
Le combat reprit de plus belle. Kain combattait avec deux Igelstung, tandis qu'Excalibur faisait usage de l'arme légendaire du même nom, et chaque choc entre les armes faisait de nombreuses étincelles. Aucun des deux ne reculait d'un pas, malgré les blessures qui s'accumulaient sur les corps de l'un et de l'autre.
Excalibur : Tu fatigues, Kain !
Kain : Pas du tout ! C'est toi qui ramollis !
Excalibur : La ferme !
Excalibur fit un bond en arrière.
Excalibur : Passons aux choses sérieuses !
Il brandit son arme, qui émit un halo de lumière...
Excalibur : C'est la fin pour toi, Kain !
...Avant de l'abattre en direction de Kain, libérant une onde de choc qui le plaqua au sol, tout en lui tailladant la peau, suivant une ligne droite traversant le bas de son visage, son torse et son bras droit. Le sang jaillit après que Kain toucha terre, alors qu'Excalibur, satisfait de son attaque, s'approcha lentement de son adversaire.
Excalibur : Je te laisse une dernière chance, Kain. Rends-toi ou meurs.
Kain : Plutôt... Plutôt mourir !
Excalibur : Soit, je respecterai ta décision.
Excalibur brandit à nouveau son arme...
Excalibur : Rejoins ton père et tes proches dans l'au-delà !
...Puis l'abaissa une fois de plus.
Les portes de la salle du trône s'ouvrirent, dans un lent grinçement, pour laisser la plaçe à un Kain plus résolu que jamais. Face à lui, une grande salle, au bout de laquelle se trouvaient deux trônes. Sur l'un d'entre eux se trouvait Excalibur, qui semblait l'attendre, un sourire amusé sur les lèvres et son épée en main.
Excalibur : Eh bien, moi qui m'attendais à revoir l'un de mes lieutenants... Je me suis apparemment trompé.
Kain : ...
Excalibur : Qui es-tu, mon garçon, pour être parvenu à vaincre mes lieutenants et à arriver jusqu'ici ?
Kain : Mon nom est Kain. Je suis l'un des protecteurs de la princesse Rachel Cole di Alexandros, venue ici dans le but de reprendre son trône.
Excalibur : Ouch, je sens que l'on ne va pas trop s'entendre, toi et moi... Bon, écoute... Kain, c'est ca ?
Kain : Oui...
Excalibur : Vois-tu, ce château est capital pour moi. J'en ai besoin pour quelque chose d'important.
Kain : Quoi donc ?
Excalibur : Pour attirer à moi les hommes forts de toute la planète.
Kain : ...Pardon ?
Excalibur : Vois-tu, je pense être l'homme le plus fort au monde, en ce moment. Mais un homme seul n'a aucun pouvoir, aussi j'ai décidé de me créer un empire. Un empire de puissance, ou seule l'élite serait au sommet, et avec pour but de gouverner le monde par la force. Et pour remplir cet empire, j'ai besoin d'hommes forts, ainsi que d'un endroit pour les accueillir et les tester.
Excalibur se leva...
Excalibur : Tu m'as prouvé, en arrivant ici, que tu étais largement digne de faire partie de cet empire, et même plus, d'être à sa tête, en lieu et place des trois qui me servaient jusqu'ici. Donc, j'ai une proposition à te faire...
...Et tendit la main vers Kain.
Excalibur : Rejoins-moi, Kain. Je ferai de toi un homme riche, puissant, craint et respecté. Tu auras droit aux meilleurs mets et aux meilleures boissons. Un million d'hommes serviront sous tes ordres, et seront prêts à mourir pour toi. Tu pourras avoir toutes les femmes que tu veux, et elles seront prêtes à répondre au moindre de tes désirs. Tout ce que tu as a faire, c'est d'accepter.
Kain : ...J'ai traversé ton château. Tué des milliers d'hommes. Perdu mon meilleur ami, mon père et un autre ami. Et tu crois que tout ce que tu peux m'offrir les remplaçera ?
Excalibur : Je peux te rendre ceux que tu as perdu, si tel est ton désir.
Kain : Je refuse. Je serais incapable de les regarder en face s'ils étaient seulement capables de revenir.
Kain pointa l'Igelstung que lui avait légué son père vers Excalibur.
Kain : Je vais te tuer, démon !
Excalibur : Démon, moi ?
Excalibur pointa son arme vers Kain.
Excalibur : Est-ce qu'un démon pourrait porter la légendaire épée sacrée, Excalibur ?
Kain : Quoi ? Tu veux dire que cette épée serait...?
Excalibur : En effet. L'épée mythique décrite dans les légendes, connue pour avoir brisé a elle seule des milliers, voire des millions d'autres lames, mais également connue pour ne pouvoir être portée que par un homme au coeur pur. Excalibur. L'épée que je tiens dans ma main, et qui m'a donné mon nom.
Kain : ...C'est impossible ! Tu ne peux pas être digne de la porter !
Excalibur : Et pourtant, les faits sont là. Alors, Kain, veux-tu toujours m'affronter, ou désires-tu devenir un chevalier nommé par la puissante Excalibur ?
Kain tomba a genoux, les mains au sol, silencieux. Excalibur, satisfait, sourit, puis s'approcha de Kain.
Excalibur : Bien. Tu me sembles avoir pris ta décision.
Il s'arrêta face à lui, et brandit Excalibur.
Excalibur : Par les saints pouvoirs qui me sont conférés, moi, Excalibur Logos di Palazzo, je te fais cheval...
Alors qu'il baissa son épée, elle se trouva arrêtée au dernier moment par l'Igelstung que brandit Kain...
Kain : Qui a dit que je voulais être chevalier, ou même être à tes côtés ?
..., puis repoussée. Son porteur fit quelques pas en arrière, surpris.
Kain : J'ai clairement dit que je refusais de faire partie de ton empire. Tu es sourd, ou il me faut te déboucher les oreilles ?
Excalibur : Petit insolent... ! Tu vas regretter ton geste !
Kain : Peut-être. Mais je ne regretterai pas d'avoir fait ce en quoi je crois, ou ce pour quoi je me bats. En garde, Excalibur, nous allons voir si la légende est toujours vraie ou pas !
Excalibur : En garde, mécréant ! Pour mon empire !
Kain : Pour ceux que j'aime !
Et les deux adversaires s'élancèrent, l'un vers l'autre. Ailleurs, dans le château,...
Rein : Voyons voir... Ils sont censés être par ici, n'est-ce pas ?
Rachel : Oui... Mais je ne connais pas bien cet endroit du château, je n'y suis jamais venu.
Rein : C'est normal, au vu de votre rang... Ah, peut-être par ici... Oui, voilà !
Rachel tenta d'ouvrir la porte des geôles, sans succès.
Rein : Laissez-moi faire... Earthy Clap !
La porte explosa sous le coup, laissant apparaître une vaste salle, remplie de cachots, tous à hauteur du sol.
??? : Voilà les secours ! Rachel, par ici !
Rachel : Sarah ! Vous êtes vivante !
Rachel accourut vers la porte du cachot de Sarah, qui était dans un bien triste état : La peau et les cheveux sales, et les vêtements réduits à l'état de haillons. Les autres prisonniers n'en menaient pas plus large.
Sarah : Comment va Kain ? Et les autres ?
Rein : Leo, Igels, Richard et Kain mènent en ce moment bataille contre les quatre.
Sarah : Richard... Mon mari ?
Rein : Oui. Il a rejoint notre groupe, dans le but de vous libérer.
Sarah : Je suis rassurée... Avec lui, on a toutes les chances de s'en sortir...Ah, au fait, Rachel !
Rachel : Oui ?
Sarah : Lorsque nous sommes arrivés, il y avait déjà deux personnes dans cette cellule, qui disent te connaître... Les reconnais-tu ?
Rachel jeta un oeil derrière Sarah, pour voir deux personnes, qu'elle reconnut immédiatement, les larmes aux yeux.
Rachel : C'est pas possible... Amélia m'a dit que vous étiez...
??? : Et pourtant... Nous sommes bien vivants...
??? : Nous sommes rassurés de te voir ici... Ma fille...
Rachel : Papa... Maman...
Rein : Tes parents ? C'est-a-dire... Le roi et la reine de Saidara ?
??? : En effet, j'étais bien le roi Raüe Cole di Alexandros.
??? : Et moi sa femme, Louren.
Raüe : Et vous, jeune homme, qui êtes-vous ?
Rein : Je me nomme Rein, je suis l'un des mercenaires ligués à la protection de votre fille, Rachel.
Louren : Merci de l'avoir protégée jusqu'ici, Rein.
Raüe : Pouvez-vous nous sortir d'ici, s'il vous plait ?
Rein : Deux secondes, le temps que je fasse sauter cette serrure... Voilà !
Raüe : Merci bien, Rein.
Rein : Il faut libérer tout le monde. Je me chargerai de vous aider à sortir une fois tout le monde libéré.
Raüe : Serait-il possible que je vous apporte mon aide ?
Dans la salle du trône,...
Kain : Han... Han... Han...
Excalibur : Eh bien, serais-tu déjà essoufflé, Kain ?
Kain avait résisté sans trop de problèmes aux attaques d'Excalibur, mais le poids de l'arme adverse se faisait maintenant de plus en plus sentir dans les diverses attaques, que Kain contrait maintenant à grand peine.
Kain : Moi, fatigué ? Pfff, du tout !
Excalibur : Tant mieux... Ta réputation aurait été usurpée, sinon !
Le combat reprit de plus belle. Kain combattait avec deux Igelstung, tandis qu'Excalibur faisait usage de l'arme légendaire du même nom, et chaque choc entre les armes faisait de nombreuses étincelles. Aucun des deux ne reculait d'un pas, malgré les blessures qui s'accumulaient sur les corps de l'un et de l'autre.
Excalibur : Tu fatigues, Kain !
Kain : Pas du tout ! C'est toi qui ramollis !
Excalibur : La ferme !
Excalibur fit un bond en arrière.
Excalibur : Passons aux choses sérieuses !
Il brandit son arme, qui émit un halo de lumière...
Excalibur : C'est la fin pour toi, Kain !
...Avant de l'abattre en direction de Kain, libérant une onde de choc qui le plaqua au sol, tout en lui tailladant la peau, suivant une ligne droite traversant le bas de son visage, son torse et son bras droit. Le sang jaillit après que Kain toucha terre, alors qu'Excalibur, satisfait de son attaque, s'approcha lentement de son adversaire.
Excalibur : Je te laisse une dernière chance, Kain. Rends-toi ou meurs.
Kain : Plutôt... Plutôt mourir !
Excalibur : Soit, je respecterai ta décision.
Excalibur brandit à nouveau son arme...
Excalibur : Rejoins ton père et tes proches dans l'au-delà !
...Puis l'abaissa une fois de plus.
Izual
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27 juin 2010, 23:44
Chapitre 27 : L'épée sainte du déchu (partie 2)
Jeudi 10 avril 2008, 09h49
Excalibur : Que... Que s'est-il passé ?
Alors qu'Excalibur pensait avoir le dessus, son attaque fut arrêtée net par Kain.
Kain : Je ne te laisserai pas insulter la mémoire de mes proches une fois de plus !
Le regard de Kain, empli de haine envers son adversaire, semblait aussi froid que sa lame. Kain se releva, tout en gardant ses Igelstung au contact d'Excalibur...
Kain : Plus jamais !
...Avant de les repousser violemment, faisant tomber son adversaire. Il se rua ensuite dessus, le forçant à reprendre le combat, qui continua avec plus d'intensité. Et, alors qu'Excalibur faisait jeu égal avec son adversaire, il commençait petit à petit à se faire dominer par Kain, dont les attaques étaient lancées avec une hargne sans commune mesure.
Excalibur : C'est impossible ! Aucun humain ne peut vaincre mon épée légendaire !
Kain : Ah oui ? Voilà ce que j'en fais, de ton épée !
D'une attaque croisée des deux Igelstung, Kain brisa en deux l'épée d'Excalibur, a sa grande surprise.
Excalibur : C'est... Tu es...
Kain : Je vais te tuer, démon !
Excalibur : Non... Non ! Aie pitié !
Kain : ...Pitié ?
Excalibur : Oui ! S'il te plait !
Kain : ...Tu te moques de qui ?
Excalibur : Pardon ?
Kain : A ton avis, combien de tes victimes ont-elles demandé pitié, avant que tu ne les tues ? Et combien le demanderont, si je n'en finis pas avec toi ?
Excalibur : Nooon !
Paniqué, Excalibur prit ses jambes a son cou, et s'enfuit, poursuivi par Kain.
Kain : Reviens ici, lâche !
C'est alors qu'ils tombèrent sur Rachel et Rein, qui revenaient avec les prisonniers.
Excalibur : Héhéhé, voilà ma chance !
Rachel : Kain !
Kain : Rachel ! Attention !
Excalibur sauta sur Rachel, tout en sortant un poignard de l'une de ses bottes, et la poignarda à peine fut-il arrivé au contact avec elle, à la surprise de tout le monde.
Excalibur : Héhéhé, j'ai gagné !
Kain : Assassin !
Fou de rage, Kain se rua sur Excalibur, et lui enfonca les deux Igelstung dans le corps, avant de le découper en deux, d'un geste sec. Il lâcha aussitôt ses armes, pour se ruer sur le corps de Rachel.
Kain : Rachel ! Rachel ! Ca va ?
Rachel : Kain... J'ai mal...
Kain : Ne dis rien, Je vais t'aider...
Rachel : Inutile... Mais au moins... Je suis rassurée...
Kain : P...Pourquoi ?
Rachel : Vu que tu... M'as guérie... Tu resteras... En vie...
Kain se mit a pleurer.
Kain : Mais a quoi ca va me servir de vivre si toi aussi, tu m'abandonnes ?
Rachel : Désolée... Vraiment...
Kain : T'en veux pas, c'est pas de ta faute...
Rachel : Je t'aime... Tu sais...
Kain : Moi aussi, Rachel ! Moi aussi, je t'aime !
Rachel : Alors... Vis pour nous deux... Et pour ceux... Que tu as libéré...
Kain : ...D'accord...
Rachel : Merci... Ah... S'il te plait... Une dernière fois... Embrasse-moi...
Kain : ...
Il s'exécuta, fermant les yeux, et ne s'arrêta que lorsqu'il sentit un goût de rouillé dans la bouche, se reculant pour voir un mince filet de sang s'écouler de la bouche de celle qu'il aimait.
Kain : ...Non... Non... Pas toi aussi, Rachel... Non...
??? : Ne me dites pas que... Princesse !
Kain : A... Amélia ?
Amélia : Que lui est-il arrivé ?
Kain : Elle... S'est faite... Avec un couteau...
Amélia : Bon, garde ton calme... C'est très récent, je peux encore faire quelque chose...
Amélia apposa ses mains sur la blessure, fermant les yeux. Une vive lumière blanchâtre apparut.
Amélia : Hmmm... Mon corps ne le supportera probablement pas, Kain.
Kain : ...Je n'ai pas pu... La protéger...
Amélia : Ne t'en fais pas. On ne peut pas toujours protéger tout le monde, et il y a des moments ou l'on échoue dans l'une ou l'autre de ses tâches.
Kain : ...
Amélia : Fais-moi plaisir, et accomplis ma dernière volonté.
Kain : Quelle est-elle ?
Amélia : Protège au mieux cette seconde chance que je t'offre. C'est le dernier souhait d'une vieille dame, à la fin de sa vie.
Kain : ...J'exaucerai votre souhait, Amélia. Vous pouvez... Reposer en paix.
Amélia : Bien... Adieu, tout le monde. Je vous laisse le futur, prenez en soin !
La lumière s'intensifia, jusqu'a aveugler tout le monde. Lorsqu'elle se calma, le corps d'Amélia avait disparu, de même que la blessure de Rachel.
Kain : ...Merci... Amélia...
Le corps de Rachel se secoua légèrement, avant qu'elle n'ouvre un, puis les deux yeux.
Rachel : Ouh... Ou suis-je...
Kain : Rachel...
Rachel : Kain... Mais alors... Je... Je suis...
Kain : Rachel !
Cédant à son soulagement, Kain serra Rachel dans ses bras, laissant à nouveau couler ses larmes. Elle le serra également, soulagée de le revoir.
??? : Hum hum, dites-le, si on vous dérange...
Kain : Cette voix... Leo ?
Leo : Eh ouais, c'est bien moi ! Amélia est entrée dans le château peu après nous, et m'a soigné alors que j'étais à l'article de la mort.
??? : Pareil pour moi, et j'étais dans un bien piteux état.
Leo : Te la joue pas, Igels.
Kain : Alors, vous êtes en vie...
Sarah : Kain !
Kain : Maman !
Mère et fils s'étreignèrent.
Kain : Pardon, maman... Papa... Il est...
Sarah : Je sais... Je l'ai senti... Mais il t'a laissé sa volonté...
Kain : Oui... Et je sais qu'il ne voudrait pas qu'on le pleure...
Sarah : Alors allons de l'avant, si tel est son dernier voeu.
Kain, Sarah et Rachel se relevèrent.
Rachel : Papa, maman... Qu'allons-nous faire, a présent ?
Raüe : C'est évident, ma fille. Reprenons ce trône et ce château qui sont les nôtres, et reprenons notre vie d'avant.
Louren : Et n'oublions pas de remercier tous ces valereux jeunes hommes, grâce à qui nous pouvons le faire !
Raüe : Bien dit, très chère.
Igels : Je vous accompagne, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Louren : Igels ! Tu étais là aussi ? Je suis heureuse de te voir indemne...
Igels : Je vais bien, ne vous en faites pas.
Raüe : Bon, sortons un peu... J'ai besoin de respirer l'air pur de notre royaume !
Rachel et ses parents sortirent, suivis par Igels.
Sarah : Et toi, Kain, que voudrais-tu faire ?
Kain : Je... Je voudrais rester ici, à Saidara, avec Rachel.
Sarah : ...Pour une fois que tu veux vraiment quelque chose, j'aurais du mal à te le refuser, je pense.
Leo : Ca vous dérange pas si je reste un peu avec vous ? J'ai pas envie de rentrer tout de suite, surtout dans cet état...
Sarah : Pas de problème. Rein, tu veux rester aussi ?
Rein : Ce serait avec plaisir, mais j'ai quelques démarches à faire auprès du roi Raüe.
Kain : Pour ta famille, n'est-ce pas ?
Rein : Ravi de voir que tu n'as pas oublié.
Kain tendit la main à Rein.
Kain : Bon courage, mon ami. Et reviens nous voir, à l'occasion, tu seras toujours le bienvenu.
Rein : Une fois ma famille réunie, tu seras le premier à nous voir, promis.
Kain : Je n'oublierai pas, t'en fais pas.
Rein serra fortement la main de Kain, avant de sortir à son tour.
Leo : Bon, y serait peut-être temps qu'on y aille aussi, non ?
Kain : Tu as raison. Allons-y !
Jeudi 10 avril 2008, 09h49
Excalibur : Que... Que s'est-il passé ?
Alors qu'Excalibur pensait avoir le dessus, son attaque fut arrêtée net par Kain.
Kain : Je ne te laisserai pas insulter la mémoire de mes proches une fois de plus !
Le regard de Kain, empli de haine envers son adversaire, semblait aussi froid que sa lame. Kain se releva, tout en gardant ses Igelstung au contact d'Excalibur...
Kain : Plus jamais !
...Avant de les repousser violemment, faisant tomber son adversaire. Il se rua ensuite dessus, le forçant à reprendre le combat, qui continua avec plus d'intensité. Et, alors qu'Excalibur faisait jeu égal avec son adversaire, il commençait petit à petit à se faire dominer par Kain, dont les attaques étaient lancées avec une hargne sans commune mesure.
Excalibur : C'est impossible ! Aucun humain ne peut vaincre mon épée légendaire !
Kain : Ah oui ? Voilà ce que j'en fais, de ton épée !
D'une attaque croisée des deux Igelstung, Kain brisa en deux l'épée d'Excalibur, a sa grande surprise.
Excalibur : C'est... Tu es...
Kain : Je vais te tuer, démon !
Excalibur : Non... Non ! Aie pitié !
Kain : ...Pitié ?
Excalibur : Oui ! S'il te plait !
Kain : ...Tu te moques de qui ?
Excalibur : Pardon ?
Kain : A ton avis, combien de tes victimes ont-elles demandé pitié, avant que tu ne les tues ? Et combien le demanderont, si je n'en finis pas avec toi ?
Excalibur : Nooon !
Paniqué, Excalibur prit ses jambes a son cou, et s'enfuit, poursuivi par Kain.
Kain : Reviens ici, lâche !
C'est alors qu'ils tombèrent sur Rachel et Rein, qui revenaient avec les prisonniers.
Excalibur : Héhéhé, voilà ma chance !
Rachel : Kain !
Kain : Rachel ! Attention !
Excalibur sauta sur Rachel, tout en sortant un poignard de l'une de ses bottes, et la poignarda à peine fut-il arrivé au contact avec elle, à la surprise de tout le monde.
Excalibur : Héhéhé, j'ai gagné !
Kain : Assassin !
Fou de rage, Kain se rua sur Excalibur, et lui enfonca les deux Igelstung dans le corps, avant de le découper en deux, d'un geste sec. Il lâcha aussitôt ses armes, pour se ruer sur le corps de Rachel.
Kain : Rachel ! Rachel ! Ca va ?
Rachel : Kain... J'ai mal...
Kain : Ne dis rien, Je vais t'aider...
Rachel : Inutile... Mais au moins... Je suis rassurée...
Kain : P...Pourquoi ?
Rachel : Vu que tu... M'as guérie... Tu resteras... En vie...
Kain se mit a pleurer.
Kain : Mais a quoi ca va me servir de vivre si toi aussi, tu m'abandonnes ?
Rachel : Désolée... Vraiment...
Kain : T'en veux pas, c'est pas de ta faute...
Rachel : Je t'aime... Tu sais...
Kain : Moi aussi, Rachel ! Moi aussi, je t'aime !
Rachel : Alors... Vis pour nous deux... Et pour ceux... Que tu as libéré...
Kain : ...D'accord...
Rachel : Merci... Ah... S'il te plait... Une dernière fois... Embrasse-moi...
Kain : ...
Il s'exécuta, fermant les yeux, et ne s'arrêta que lorsqu'il sentit un goût de rouillé dans la bouche, se reculant pour voir un mince filet de sang s'écouler de la bouche de celle qu'il aimait.
Kain : ...Non... Non... Pas toi aussi, Rachel... Non...
??? : Ne me dites pas que... Princesse !
Kain : A... Amélia ?
Amélia : Que lui est-il arrivé ?
Kain : Elle... S'est faite... Avec un couteau...
Amélia : Bon, garde ton calme... C'est très récent, je peux encore faire quelque chose...
Amélia apposa ses mains sur la blessure, fermant les yeux. Une vive lumière blanchâtre apparut.
Amélia : Hmmm... Mon corps ne le supportera probablement pas, Kain.
Kain : ...Je n'ai pas pu... La protéger...
Amélia : Ne t'en fais pas. On ne peut pas toujours protéger tout le monde, et il y a des moments ou l'on échoue dans l'une ou l'autre de ses tâches.
Kain : ...
Amélia : Fais-moi plaisir, et accomplis ma dernière volonté.
Kain : Quelle est-elle ?
Amélia : Protège au mieux cette seconde chance que je t'offre. C'est le dernier souhait d'une vieille dame, à la fin de sa vie.
Kain : ...J'exaucerai votre souhait, Amélia. Vous pouvez... Reposer en paix.
Amélia : Bien... Adieu, tout le monde. Je vous laisse le futur, prenez en soin !
La lumière s'intensifia, jusqu'a aveugler tout le monde. Lorsqu'elle se calma, le corps d'Amélia avait disparu, de même que la blessure de Rachel.
Kain : ...Merci... Amélia...
Le corps de Rachel se secoua légèrement, avant qu'elle n'ouvre un, puis les deux yeux.
Rachel : Ouh... Ou suis-je...
Kain : Rachel...
Rachel : Kain... Mais alors... Je... Je suis...
Kain : Rachel !
Cédant à son soulagement, Kain serra Rachel dans ses bras, laissant à nouveau couler ses larmes. Elle le serra également, soulagée de le revoir.
??? : Hum hum, dites-le, si on vous dérange...
Kain : Cette voix... Leo ?
Leo : Eh ouais, c'est bien moi ! Amélia est entrée dans le château peu après nous, et m'a soigné alors que j'étais à l'article de la mort.
??? : Pareil pour moi, et j'étais dans un bien piteux état.
Leo : Te la joue pas, Igels.
Kain : Alors, vous êtes en vie...
Sarah : Kain !
Kain : Maman !
Mère et fils s'étreignèrent.
Kain : Pardon, maman... Papa... Il est...
Sarah : Je sais... Je l'ai senti... Mais il t'a laissé sa volonté...
Kain : Oui... Et je sais qu'il ne voudrait pas qu'on le pleure...
Sarah : Alors allons de l'avant, si tel est son dernier voeu.
Kain, Sarah et Rachel se relevèrent.
Rachel : Papa, maman... Qu'allons-nous faire, a présent ?
Raüe : C'est évident, ma fille. Reprenons ce trône et ce château qui sont les nôtres, et reprenons notre vie d'avant.
Louren : Et n'oublions pas de remercier tous ces valereux jeunes hommes, grâce à qui nous pouvons le faire !
Raüe : Bien dit, très chère.
Igels : Je vous accompagne, si vous n'y voyez pas d'inconvénient.
Louren : Igels ! Tu étais là aussi ? Je suis heureuse de te voir indemne...
Igels : Je vais bien, ne vous en faites pas.
Raüe : Bon, sortons un peu... J'ai besoin de respirer l'air pur de notre royaume !
Rachel et ses parents sortirent, suivis par Igels.
Sarah : Et toi, Kain, que voudrais-tu faire ?
Kain : Je... Je voudrais rester ici, à Saidara, avec Rachel.
Sarah : ...Pour une fois que tu veux vraiment quelque chose, j'aurais du mal à te le refuser, je pense.
Leo : Ca vous dérange pas si je reste un peu avec vous ? J'ai pas envie de rentrer tout de suite, surtout dans cet état...
Sarah : Pas de problème. Rein, tu veux rester aussi ?
Rein : Ce serait avec plaisir, mais j'ai quelques démarches à faire auprès du roi Raüe.
Kain : Pour ta famille, n'est-ce pas ?
Rein : Ravi de voir que tu n'as pas oublié.
Kain tendit la main à Rein.
Kain : Bon courage, mon ami. Et reviens nous voir, à l'occasion, tu seras toujours le bienvenu.
Rein : Une fois ma famille réunie, tu seras le premier à nous voir, promis.
Kain : Je n'oublierai pas, t'en fais pas.
Rein serra fortement la main de Kain, avant de sortir à son tour.
Leo : Bon, y serait peut-être temps qu'on y aille aussi, non ?
Kain : Tu as raison. Allons-y !
Izual
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27 juin 2010, 23:45
Chapitre 28 : Conclusion ?
Jeudi 1er mai, 10h02
Trois semaines ont passé depuis le combat entre le clan des Big Four et les protecteurs de Rachel. Durant ce laps de temps, le château de la famille royale a été reconstruit, et nombreux ont été les gens qui, opprimmés par la tyrannie que faisaient régner Excalibur et ses alliés, ont été heureux d'aider à la reconstruction. Le roi Raüe lui-même a participé aux travaux, répliquant à ceux qui étaient étonnés de le voir là que "un bon roi est celui qui se mêle à son peuple lors d'efforts communs", tandis que sa femme et leurs enfants résidaient dans une annexe du château, intacte malgré le chaos car désertée depuis leur fuite précipitée.
Peu après la reconstruction du château, qui prit une semaine et demi, le roi Raüe a immédiatement conclu une série de traités de non-aggression avec les pays voisins, de manière à éviter qu'une telle tragédie aie à nouveau lieu. Réticents, les pays voisins furent cependant contraints d'accepter, peu après que leurs escouades d'assassins furent toutes abattues par les protecteurs du royaume encore en vie, menés au combat par Igels en personne. Cette série de combats, terminée par une série de dix-sept traités, dura une dizaine de jours.
De leur côté, Kain et ses amis furent bien accueillis à Saidara. Une maison fut offerte à Kain par la princesse Rachel, en remerciement pour ses bons et loyaux services, et avec la promesse de venir à son secours si le besoin s'en pressentait. Leo, quant a lui, retourna en son pays natal, désireux de rassurer ses parents. Il fut accompagné dans son trajet par Rein, qui avait eu des mains du roi Raüe une bourse d'un million de dollars, qui devaient lui servir à ramener sa famille à ses côtés.
Et les jours passaient, calmement, sans que nul autre problème ne se fasse sentir, jusqu'au jour du 1er mai. Ce jour-là, au château,...
Rachel : C'est hors de question !
Louren : Voyons, ma fille ! Cesse donc de te comporter comme une enfant gâtée !
Rachel : Personne ne me forçera à le faire !
Louren : En es-tu sûre ?
Rachel : Sûre et certaine ! Tu ne me feras pas plier, maman !
Raüe : Tu n'as pourtant pas le choix, ma fille.
Rachel : Papa...
Raüe : La décision date d'avant l'attaque du château, et tu y avais apporté ton consentement, avec un désinterêt surprenant, il faut l'avouer. Mais maintenant que les problèmes sont résolus, il faut tenir tes engagements, Rachel.
Rachel : Mais... Je ne peux pas !
Raüe : ...Je sais ce que tu ressens, ma fille. Mais il en va de l'avenir de notre royaume. Et pour son avenir, tu dois te plier à ta décision d'avant.
Rachel : ...Je ne peux pas... Je ne peux pas épouser quelqu'un d'autre que Kain !
Dans la ville,...
Kain : Merci ! Bonne journée !
Kain se baladait, l'air calme, un sac de provisions sur le dos.
Kain : Y a pas a dire, la vie est plutôt agréable ici... Mais...
Il baissa la tête.
??? : T'aimerais revoir Rachel, pas vrai ?
Kain : Igels ! Comment tu vas ?
Igels : Oh, je me repose, depuis la campagne que j'ai du mener. Et toi ? La vie tranquille, à ce que je vois.
Kain : Oh, on vit au calme, ma mère et moi, et on fait le deuil de papa. Et Rachel, comment elle va ?
Igels : Oh, si tu savais... Mais bon, je vais t'accompagner, je t'expliquerai une fois chez toi.
Igels et Kain continuèrent le chemin ensemble, calmement, discutant de tout et de rien.
Kain : Au fait, tu n'as pas de séquelles du dernier combat qu'on a mené ensemble ?
Igels : Non... Amélia aura fait son boulot jusqu'au bout, et de bien belle manière...
Kain : Tu sais, elle m'est apparue en rêve, hier soir.
Igels : Ah bon ? Venant d'elle, ca m'étonnerait pas qu'elle essaie de te contacter depuis l'au-delà... Et elle t'a dit quoi ?
Kain : Que l'heure de la dernière épreuve approchait... Et que je devrais me montrer fort, pour protéger Rachel.
Igels : Je vois... Cette dernière épreuve, elle t'a dit ce que c'était ?
Kain : Pas du tout, mais elle m'a dit que je le saurais bien assez tôt...
Igels : Et ca fait de moi l'oiseau de mauvais augure... Pas top, franchement...
Kain : Quoi... Cette chose que tu voulais me dire plus tard... Il est arrivé quelque chose de grave à Rachel ?
Igels : Pas quelque chose de grave pour elle, mais quelque chose qui va nuire à votre relation...
Kain : Dis-moi, Igels !
Igels : Elle... Elle va devoir se marier...
Kain : Pardon ?
Igels : Elle avait accepté de se marier avec le prince d'un royaume voisin, un arrogant connu sous le nom de Shiichi Kazuyama. Et maintenant que la paix est revenue ici, ses parents pressent pour faire accepter le mariage... Et vu que Rachel avait accepté, elle ne peut plus revenir en arrière...
Kain : C'est pas vrai...
Igels : Désolé d'avoir eu à t'annoncer cela, Kain.
Kain : ...C'est pas grave, t'y es pour rien...
Igels : A cause de ce futur mariage, tout le château est en ébullition, et donc, excepté la famille et les personnes choisies pour organiser le mariage, personne n'est autorisé à entrer... Veux-tu que je laisse un message à Rachel ?
Kain : ...
Sans répondre, Kain s'éloigna, le pas lourd.
Kain (pense) : Rachel... Pourquoi ?
De retour chez lui,...
Sarah : Tu as bien tout ramené ?
Kain : Oui...
Sarah : Eh bien, tu m'as l'air bien triste, d'un coup... Qu'est-ce qui se passe ?
Kain : Tracasse... Je monte me reposer...
Sarah : ...D'accord...
Kain, traînant toujours le pas, monta dans sa chambre, ou il s'enferma à double tour.
Sarah : Kain...
??? : Toc toc, c'est moi.
Sarah : Tiens, qui voilà ! Comment vas-tu, depuis le temps ?
??? : Oh, ca ne fait que deux semaines que je suis parti... Et la nouvelle est tombée, mes parents m'ont foutu dehors...
Sarah : Si tu veux rester ici, c'est sans problème, on aurait bien besoin d'un peu d'animation, d'ailleurs.
??? : Pourquoi ? Et ou est Kain ?
Sarah : Il vient de monter se reposer, mais au vu de sa tronche, il a du avoir un gros problème.
??? : Je sais, j'ai croisé Igels en venant. Il m'a expliqué l'affaire.
Sarah : Et... On peut faire quelque chose pour lui ?
??? : Je vais m'en charger. Amélia avait pris mes dispositions, avant qu'on entame le dernier combat.
Sarah : D'accord... Laisse tes affaires ici, et je t'attends pour le repas, d'accord ?
??? : D'accord. Merci encore de m'héberger !
Sarah : De rien, Leo, tu es toujours le bienvenu ici !
Le temps passa, et la soirée vint bien vite. Devant le repas,...
Leo : Eh bien, Kain, tu ne manges pas beaucoup, dis-moi.
Kain : Ah... Possible... J'ai pas très faim, aussi...
Leo : J'ai peut-être une chose qui pourrait te remonter le moral...
Kain : ...Quoi ?
Leo : Bon, j'ai été prendre des renseignements lors de notre arrivée à Saidara, sur les lois constituant le mariage d'un membre de la famille royale.
Kain : ...Et alors ?
Leo : Il y a deux points qui te font obstacle, et pour lesquels j'ai demandé un soutien d'Amélia. Regarde ce papier, c'est la condition numéro une pour que tu soies toi aussi en mesure d'épouser Rachel.
Kain : Fais voir... Attends... Tu as fait de moi un...
Leo : Amélia a fait ca en guise de remerciement envers moi, pour avoir protégé Rachel. Elle a d'ailleurs été surprise que je fasse cette demande pour toi, et non pas pour moi.
Kain : T'es trop généreux avec tes proches, vieux.
Leo : Possible. Mais maintenant, lis ceci.
Leo tendit un vieux livre à Kain, que celui-ci commença à lire.
Kain : Hmmm... Oui... Ok, je vois.
Kain déposa le livre à côté de son assiette, qu'il commença à manger à une vitesse hallucinante, surprenant les autres personnes assises.
Leo : Mange pas si vite, tu vas t'étouffer !
Kain : Je m'en fous ! Il me reste une chance, et je compte bien la saisir !
Leo : Euh, je doute que tu sois capable de le faire si tu t'étrangles, mais bon...
Le surlendemain,...
Louren : Rachel, tu es prête ?
Rachel : ...Oui, maman...
Louren : Mon cher, est-ce vraiment une bonne idée que de la forcer ainsi ?
Raüe : Nous n'avons hélas pas le choix... Un refus dans le non-respect des règles de Saidara entrainerait un nouveau conflit, dont notre pays ne se relèverait pas...
Raüe baissa la tête.
Raüe : J'ai honte, tu sais, ma chère.
Louren : Je te comprends. C'est un peu comme si on envoyait Rachel à l'abattoir...
Raüe : Il ne nous reste qu'a prier Dieu qu'il nous envoie quelqu'un pour la tirer des griffes de ce mariage arrangé, comme il a mis Kain sur la route de notre fille.
Louren : A n'en point douter, ce Kain aurait fait un roi extraordinaire...
Raüe : Et a la plaçe, nous allons devoir supporter cet arrogant de Kazuyama... Le digne fils de ses parents !
Rachel : Ne vous en faites pas...
Rachel fit son apparition, dans une superbe robe de mariée, mais le visage marqué par les larmes.
Rachel : Kain viendra me sauver, j'en suis sûre. Il m'en a fait la promesse.
Jeudi 1er mai, 10h02
Trois semaines ont passé depuis le combat entre le clan des Big Four et les protecteurs de Rachel. Durant ce laps de temps, le château de la famille royale a été reconstruit, et nombreux ont été les gens qui, opprimmés par la tyrannie que faisaient régner Excalibur et ses alliés, ont été heureux d'aider à la reconstruction. Le roi Raüe lui-même a participé aux travaux, répliquant à ceux qui étaient étonnés de le voir là que "un bon roi est celui qui se mêle à son peuple lors d'efforts communs", tandis que sa femme et leurs enfants résidaient dans une annexe du château, intacte malgré le chaos car désertée depuis leur fuite précipitée.
Peu après la reconstruction du château, qui prit une semaine et demi, le roi Raüe a immédiatement conclu une série de traités de non-aggression avec les pays voisins, de manière à éviter qu'une telle tragédie aie à nouveau lieu. Réticents, les pays voisins furent cependant contraints d'accepter, peu après que leurs escouades d'assassins furent toutes abattues par les protecteurs du royaume encore en vie, menés au combat par Igels en personne. Cette série de combats, terminée par une série de dix-sept traités, dura une dizaine de jours.
De leur côté, Kain et ses amis furent bien accueillis à Saidara. Une maison fut offerte à Kain par la princesse Rachel, en remerciement pour ses bons et loyaux services, et avec la promesse de venir à son secours si le besoin s'en pressentait. Leo, quant a lui, retourna en son pays natal, désireux de rassurer ses parents. Il fut accompagné dans son trajet par Rein, qui avait eu des mains du roi Raüe une bourse d'un million de dollars, qui devaient lui servir à ramener sa famille à ses côtés.
Et les jours passaient, calmement, sans que nul autre problème ne se fasse sentir, jusqu'au jour du 1er mai. Ce jour-là, au château,...
Rachel : C'est hors de question !
Louren : Voyons, ma fille ! Cesse donc de te comporter comme une enfant gâtée !
Rachel : Personne ne me forçera à le faire !
Louren : En es-tu sûre ?
Rachel : Sûre et certaine ! Tu ne me feras pas plier, maman !
Raüe : Tu n'as pourtant pas le choix, ma fille.
Rachel : Papa...
Raüe : La décision date d'avant l'attaque du château, et tu y avais apporté ton consentement, avec un désinterêt surprenant, il faut l'avouer. Mais maintenant que les problèmes sont résolus, il faut tenir tes engagements, Rachel.
Rachel : Mais... Je ne peux pas !
Raüe : ...Je sais ce que tu ressens, ma fille. Mais il en va de l'avenir de notre royaume. Et pour son avenir, tu dois te plier à ta décision d'avant.
Rachel : ...Je ne peux pas... Je ne peux pas épouser quelqu'un d'autre que Kain !
Dans la ville,...
Kain : Merci ! Bonne journée !
Kain se baladait, l'air calme, un sac de provisions sur le dos.
Kain : Y a pas a dire, la vie est plutôt agréable ici... Mais...
Il baissa la tête.
??? : T'aimerais revoir Rachel, pas vrai ?
Kain : Igels ! Comment tu vas ?
Igels : Oh, je me repose, depuis la campagne que j'ai du mener. Et toi ? La vie tranquille, à ce que je vois.
Kain : Oh, on vit au calme, ma mère et moi, et on fait le deuil de papa. Et Rachel, comment elle va ?
Igels : Oh, si tu savais... Mais bon, je vais t'accompagner, je t'expliquerai une fois chez toi.
Igels et Kain continuèrent le chemin ensemble, calmement, discutant de tout et de rien.
Kain : Au fait, tu n'as pas de séquelles du dernier combat qu'on a mené ensemble ?
Igels : Non... Amélia aura fait son boulot jusqu'au bout, et de bien belle manière...
Kain : Tu sais, elle m'est apparue en rêve, hier soir.
Igels : Ah bon ? Venant d'elle, ca m'étonnerait pas qu'elle essaie de te contacter depuis l'au-delà... Et elle t'a dit quoi ?
Kain : Que l'heure de la dernière épreuve approchait... Et que je devrais me montrer fort, pour protéger Rachel.
Igels : Je vois... Cette dernière épreuve, elle t'a dit ce que c'était ?
Kain : Pas du tout, mais elle m'a dit que je le saurais bien assez tôt...
Igels : Et ca fait de moi l'oiseau de mauvais augure... Pas top, franchement...
Kain : Quoi... Cette chose que tu voulais me dire plus tard... Il est arrivé quelque chose de grave à Rachel ?
Igels : Pas quelque chose de grave pour elle, mais quelque chose qui va nuire à votre relation...
Kain : Dis-moi, Igels !
Igels : Elle... Elle va devoir se marier...
Kain : Pardon ?
Igels : Elle avait accepté de se marier avec le prince d'un royaume voisin, un arrogant connu sous le nom de Shiichi Kazuyama. Et maintenant que la paix est revenue ici, ses parents pressent pour faire accepter le mariage... Et vu que Rachel avait accepté, elle ne peut plus revenir en arrière...
Kain : C'est pas vrai...
Igels : Désolé d'avoir eu à t'annoncer cela, Kain.
Kain : ...C'est pas grave, t'y es pour rien...
Igels : A cause de ce futur mariage, tout le château est en ébullition, et donc, excepté la famille et les personnes choisies pour organiser le mariage, personne n'est autorisé à entrer... Veux-tu que je laisse un message à Rachel ?
Kain : ...
Sans répondre, Kain s'éloigna, le pas lourd.
Kain (pense) : Rachel... Pourquoi ?
De retour chez lui,...
Sarah : Tu as bien tout ramené ?
Kain : Oui...
Sarah : Eh bien, tu m'as l'air bien triste, d'un coup... Qu'est-ce qui se passe ?
Kain : Tracasse... Je monte me reposer...
Sarah : ...D'accord...
Kain, traînant toujours le pas, monta dans sa chambre, ou il s'enferma à double tour.
Sarah : Kain...
??? : Toc toc, c'est moi.
Sarah : Tiens, qui voilà ! Comment vas-tu, depuis le temps ?
??? : Oh, ca ne fait que deux semaines que je suis parti... Et la nouvelle est tombée, mes parents m'ont foutu dehors...
Sarah : Si tu veux rester ici, c'est sans problème, on aurait bien besoin d'un peu d'animation, d'ailleurs.
??? : Pourquoi ? Et ou est Kain ?
Sarah : Il vient de monter se reposer, mais au vu de sa tronche, il a du avoir un gros problème.
??? : Je sais, j'ai croisé Igels en venant. Il m'a expliqué l'affaire.
Sarah : Et... On peut faire quelque chose pour lui ?
??? : Je vais m'en charger. Amélia avait pris mes dispositions, avant qu'on entame le dernier combat.
Sarah : D'accord... Laisse tes affaires ici, et je t'attends pour le repas, d'accord ?
??? : D'accord. Merci encore de m'héberger !
Sarah : De rien, Leo, tu es toujours le bienvenu ici !
Le temps passa, et la soirée vint bien vite. Devant le repas,...
Leo : Eh bien, Kain, tu ne manges pas beaucoup, dis-moi.
Kain : Ah... Possible... J'ai pas très faim, aussi...
Leo : J'ai peut-être une chose qui pourrait te remonter le moral...
Kain : ...Quoi ?
Leo : Bon, j'ai été prendre des renseignements lors de notre arrivée à Saidara, sur les lois constituant le mariage d'un membre de la famille royale.
Kain : ...Et alors ?
Leo : Il y a deux points qui te font obstacle, et pour lesquels j'ai demandé un soutien d'Amélia. Regarde ce papier, c'est la condition numéro une pour que tu soies toi aussi en mesure d'épouser Rachel.
Kain : Fais voir... Attends... Tu as fait de moi un...
Leo : Amélia a fait ca en guise de remerciement envers moi, pour avoir protégé Rachel. Elle a d'ailleurs été surprise que je fasse cette demande pour toi, et non pas pour moi.
Kain : T'es trop généreux avec tes proches, vieux.
Leo : Possible. Mais maintenant, lis ceci.
Leo tendit un vieux livre à Kain, que celui-ci commença à lire.
Kain : Hmmm... Oui... Ok, je vois.
Kain déposa le livre à côté de son assiette, qu'il commença à manger à une vitesse hallucinante, surprenant les autres personnes assises.
Leo : Mange pas si vite, tu vas t'étouffer !
Kain : Je m'en fous ! Il me reste une chance, et je compte bien la saisir !
Leo : Euh, je doute que tu sois capable de le faire si tu t'étrangles, mais bon...
Le surlendemain,...
Louren : Rachel, tu es prête ?
Rachel : ...Oui, maman...
Louren : Mon cher, est-ce vraiment une bonne idée que de la forcer ainsi ?
Raüe : Nous n'avons hélas pas le choix... Un refus dans le non-respect des règles de Saidara entrainerait un nouveau conflit, dont notre pays ne se relèverait pas...
Raüe baissa la tête.
Raüe : J'ai honte, tu sais, ma chère.
Louren : Je te comprends. C'est un peu comme si on envoyait Rachel à l'abattoir...
Raüe : Il ne nous reste qu'a prier Dieu qu'il nous envoie quelqu'un pour la tirer des griffes de ce mariage arrangé, comme il a mis Kain sur la route de notre fille.
Louren : A n'en point douter, ce Kain aurait fait un roi extraordinaire...
Raüe : Et a la plaçe, nous allons devoir supporter cet arrogant de Kazuyama... Le digne fils de ses parents !
Rachel : Ne vous en faites pas...
Rachel fit son apparition, dans une superbe robe de mariée, mais le visage marqué par les larmes.
Rachel : Kain viendra me sauver, j'en suis sûre. Il m'en a fait la promesse.
Izual
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27 juin 2010, 23:45
Chapitre 29 : Le mariage
Samedi 3 mai, 12h14
Les préparatifs s'organisaient rapidement dans la grande église de Saidara, tandis que la famille royale du pays voisin arriva au palais de Saidara.
??? : Bien le bonjour, Raüe. Alors, c'est le grand jour, n'est-ce pas ?
Raüe : En effet, Siael.
Siael : Quand je pense que ce mariage entre mon Shiichi et ta petite Rachel a failli être annulé, c'est une chance qu'elle a pu s'entourer de gardes du corps suffisamment expérimentés pour s'en sortir.
Raüe : Ce n'est nullement du a la chance. Les personnes qui ont protégé ma fille sont toutes dignes de confiance, de la première à la dernière.
Siael : Une fois le mariage accompli, je m'arrangerai personnellement pour les faire entrer dans l'armée royale, en tant que protecteurs du couple princier.
Raüe : De telles dispositions ont déjà été faites, mais ils ont quasi tous humblement refusés, arguant qu'il ne leur fallait pas de titre pour protéger leur princesse.
Siael : Hélas pour eux, ce ne sera bientôt plus leur princesse, mais celle de mon fils.
Raüe : Le mot est juste, hélas.
Siael : Allons, vous n'allez pas regretter au dernier moment, n'est-ce pas ? De toute manière, il est trop tard pour cela. Votre fille a accepté, et même si elle s'est montrée réticente, elle a su faire preuve de bon sens et voir ou étaient ses interêts et ceux du royaume. Faites donc de même.
Raüe : Ne vous donnez pas de grands airs, Siael. Nous sommes toujours en mon royaume, et une seule parole déplaçée de plus vous vaudra de graves ennuis.
Siael : C'est vrai que j'en ai presque oublié votre récente campagne de dix jours. Heureusement que je n'ai pas fait déployer ma ligne d'assassins, c'aurait agrandi le conflit.
Raüe : En effet, et vous y auriez perdu ce mariage, et par la même tous les interêts qu'il vous portera, a travers votre fils.
Siael : C'est votre point de vue. Personnellement, j'y vois le mariage de deux jeunes gens pleins d'avenir, c'est tout.
Raüe : J'espère pour vous qu'il n'y a rien de plus. Si la moindre tentative de prise de pouvoir de Saidara était constatée avant le mariage, vous y perdriez tout.
Siael : Quelles menaces, Raüe. Je ne vous savais pas si aggressif.
Raüe : Ce ne sont pas des menaces, Siael, mais des promesses. Et je suis toujours ainsi lorsqu'on parle de prendre a la légère le bonheur de ma fille.
Siael : Vous verrez bien par vous-même s'il y a la moindre gêne au mariage ou pas.
Raüe : Je verrai.
Rapidement, un cortège se prépara, partant du château et se dirigeant vers l'église. A sa tête se trouvait une voiture, avec, à l'intérieur, Kazuyama et Rachel.
??? : Vous savez, Rachel, je suis bien heureux de pouvoir me marier avec vous.
Rachel : ...
??? : Vous semblez bien silencieuse... Ma présence vous écrase-t-elle tant que cela ?
Rachel : Du tout, Kazuyama.
Kazuyama : Appelez-moi Shiichi, voyons. Nous sommes entre nous.
Rachel : Je ne vois pas pourquoi je tutoyerais quelqu'un dont la simple présence me répugne, Kazuyama.
Kazuyama : Insolente ! De toute manière, quoi que vous fassiez, nous serons bientôt mariés, et avec cela, vous n'aurez plus le moindre mot à dire !
Rachel : Nous verrons si je me laisserai faire ou pas. J'ai passé quelques temps auprès de mercenaires aguerris, je vous rappelle, et ils m'ont appris comment me défendre.
Kazuyama : Pfff... Ce ne sont que des menaces ! En tout cas, ne comptez sur personne pour vous sauver, vous êtes livrée à vous-même !
Rachel : En effet, vu comme votre père à lié les poings et les pieds de mes parents, je comprends que vous puissiez penser cela.
Rachel fixa Kazuyama du regard.
Rachel : Cependant, j'ai appris de par mon escapade qu'il existe des gens capables de passer outre toute loi, toute situation, et de la retourner à leur avantage. Et peut-être qu'un jour, vous verrez cela, vous aussi.
Kazuyama : Nous verrons bien, mais j'espère pour vous qu'il n'y aura pas d'obstructions à notre mariage.
Rachel : Vous êtes mal placé pour me menacer, Kazuyama.
Kazuyama : Et vous êtes mal placée pour me provoquer, princesse.
Le trajet se passa sans encombre, et finalement, le cortège arriva à l'église, ou s'étaient groupés la majeure partie de la populace de Saidara. Rachel sortit la première, rapidement imitée par Kazuyama, qui lui attrapa le poignet de force avant de marcher vers l'entrée, la trainant presque. N'importe qui voyant la tristesse de Rachel se mit aussitôt a huer Kazuyama, qui, ignorant la complainte du peuple, pénétra dans l'église, avançant rapidement jusqu'a l'autel, alors que l'on refermait les portes derrière lui. Le "couple" fut séparé, Rachel s'accrochant au bras d'Igels, tandis que Kazuyama préféra celui de sa propre mère, et les deux futurs mariés furent conduits devant le prêtre par leurs témoins respectifs.
Prêtre : Bienvenue, mes enfants.
Rachel : Bienvenue, mon père.
Prêtre : Mes amis, nous sommes donc ici pour célébrer le mariage de ces deux jeunes gens...
Le prêtre commenca à débiter le laïus classique du mariage, tandis que la tension gagnait les deux parties de la salle. Du côté de la famille de Rachel, c'était la tristesse de voir une si douce jeune fille mariée à une telle personne qui faisait s'agiter les gens, tandis que du côté de celle de Kazuyama, c'était une victoire non cachée de leur famille sur celle des Di Alexandros qui leur faisait ressentir une excitation peu contenue. Et plus le prêtre parlait, plus la foule s'agitait.
Prêtre : Bon... S'il y a quelqu'un dans cette foule qui s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou qu'il se taise à jamais.
??? : Moi, je m'y oppose !
Une voix forte retentit de derrière le prêtre, à la surprise de tout le monde, mais au soulagement de Rachel et de sa famille.
Prêtre : Qui a parlé ? Qu'il se montre !
??? : Je suis derrière toi, mon enfant.
Le prêtre se retourna, pour faire face à une croix représentant son dieu, crucifié.
Prêtre : C'est impossible... C'est vous, Seigneur ?
??? : Oui, en effet. Et je m'oppose formellement à cette union.
Rachel : Cette voix... !
Igels : Il a toujours aimé les mises en scène ridicules, et on en a la preuve.
Prêtre : Mais pourquoi, Seigneur ?
Seigneur : Pour la simple et bonne raison que ce n'est pas un mariage d'amour. Je refuse que deux êtres qui ne s'aiment pas soient bénis par ma main.
Prêtre : Que faire, alors, Seigneur ?
Seigneur : Qu'entre dans cette salle celui que j'ai désigné comme seul être à pouvoir se marier avec ma fille Rachel !
La porte s'ouvrit brusquement, pour faire place à une personne que certaines personnes reconnurent rapidement.
Rachel : Kain ! C'est toi !
Kain : Rachel... Je refuse de laisser quelqu'un d'autre que moi t'épouser !
Kazuyama : Qui est donc ce petit prétentieux ?
Kain : Je me nomme Kain Albrecht di Amélius, noble héritier de la famille Di Amélius, depuis longtemps au service de sa majesté Raüe Cole di Alexandros.
Raüe : Mais... Je pensais que la famille des Di Amélius s'était éteinte lors de l'attaque qui a éloigné Rachel !
Kain : En effet, mais une souche de cette famille s'était exilée il y a de cela un siècle, en Angleterre. Et je suis leur dernier descendant.
Raüe : Je vois... Hélàs, jeune Kain, tu te dois de savoir que tu ne peux faire obstacle à ce mariage qu'en remplissant deux conditions.
Kain : Je suis au courant, Votre Majesté. La première condition, que je remplis déjà, est d'être né de sang noble. Et pour la seconde condition, voici une lettre de feu la grande mage Amélia, qui me recommande personnellement auprès de Votre Majesté.
Raüe : ...Voyons voir... Très bien, les deux conditions sont remplies. Mais comme tu n'es pas la seule personne à remplir ces deux conditions, il m'est hélàs imposé de vous demander de régler cela en duel, le plus fort d'entre vous deux étant alors désigné comme apte à devenir le seul et unique mari de ma fille.
Kain : Je n'y vois pas d'objection.
Siael : J'en vois une, moi ! Quelle est cette histoire montée de toutes pièces pour nous discréditer ?
Kain : Je me doutais que vous feriez objection, Monseigneur, aussi j'ai apporté ceci pour vous.
Kain tendit un parchemin à Siael, qui l'ouvrit a la hâte.
Siael : Que... C'est pas vrai...
Kazuyama : Qu'est-ce, père ?
Siael : Je... Je ne peux que m'incliner, devant une telle preuve...
Kain : Merci bien, Monseigneur.
Kain reprit le parchemin, avant de le ranger dans le sac qu'il portait à son épaule.
Kain : Shiichi Kazuyama, je te défie donc en duel !
Kazuyama : Pfff... Tu crois me vaincre ? Je suis encore resté invaincu, après douze années d'entraînement a l'épée !
Kain : Soit, nous règlerons donc cela à l'épée. Rendez-vous dans deux heures sur le terrain vague situé à deux minutes d'ici, au nord.
Prêtre : Seigneur, n'y voyez-vous aucune objection ?
Seigneur : Du tout. J'ai confiance en la personne que j'ai choisie, et elle restera la seule à obtenir ma bénédiction.
Prêtre : Très bien, que cela soit réglé de cette manière, en vertu des lois de Saidara, donc !
Les gens sortirent, les uns après les autres, laissant seuls Kain, Rachel et Igels. Leo les rejoignit peu après.
Igels : Jolie mise en scène, Leo.
Leo : Héhé, avoue que je déchire, en Seigneur !
Kain : Merci, les amis.
Igels : Tiens, prends ceci, Kain.
Kain : Qu'est-ce que...
Igels : C'est mon épée. Je tiens moi aussi a t'aider à gagner ce combat, mais je ne peux rien faire de mieux.
Kain : C'est déjà suffisant... Rachel...
Rachel : Oui ?
Kain : Merci de m'avoir attendu jusqu'au bout.
Rachel : Hein ? Mais comment tu sais que...
Kain : J'étais dans la foule, quand tu es passée avec ce crétin de Kazuyama. Et a ton regard, j'ai vu que tu m'attendais.
Pour toute réponse, Rachel se jeta au cou de Kain.
Kain : Au passage, cette robe te va a ravir.
Rachel : C'est pour toi que je la porte, et pour personne d'autre... Merci d'avoir tenu ta promesse, Kain.
Igels : Ta promesse ? Quelle promesse ?
Kain : J'ai promis d'enlever Rachel si elle devait se marier avec quelqu'un d'autre que moi... Bon, là, je me contente de l'enlever à Kazuyama, mais c'est largement suffisant.
Leo : Allez, Kain, tu as un combat dans deux heures, et je tiens à ce que tu le réussisses.
Kain : Oui, j'y vais.
Deux heures plus tard,...
Raüe : Bien, vous êtes tous deux prêts ?
Kain : Oui !
Kazuyama : Bien sûr !
Raüe : Bien. Le combat durera cinq minutes. Si, passé ces cinq minutes, aucun des deux n'a abandonné, le premier a avoir mis genou a terre sera considéré comme le perdant. Ce match devra également se dérouler exclusivement a l'épée. Que le combat commence !
Kazuyama se rua sur Kain, qui esquiva aisément les attaques lancées vers lui. Après dix secondes de combat, Kain désarma son adversaire, le fit tomber en position assise, et le pointa de son épée, la pointe de la lame se trouvant a deux millimètres du visage de Kazuyama.
Kain : Abandonne ou meurs.
Kazuyama : Jamais je n'abandonnerai !
Kain : ...Tu tiens tellement peu à la vie que cela ?
Kazuyama : Non... C'est juste que j'ai un autre atout en réserve !
Avant que Kain ne puisse réagir, Kazuyama sortit un pistolet de son vêtement et pointa Rachel avec.
Kazuyama : Maintenant, tu as le choix. Ou tu jettes ton arme, ou je tue Rachel.
Kain : Ordure...
Raüe : C'est fini ! Kazuyama, pour avoir utilisé une autre arme que celle prévue pour le duel, tu es éliminé !
Kazuyama : La ferme, l'ancêtre ! Ici, c'est moi qui décide !
Kain profita du moment d'inattention pour se plaçer entre Kazuyama et Rachel.
Kain : Si tu veux la tuer, il faudra passer par moi auparavant.
Kazuyama : A ta guise.
Et Kazuyama pressa sur la détente, traversant le corps de Kain de part en part, au niveau du coeur. Kain s'écroula, sans un mot, dans un bruit sourd.
Kazuyama : Cela t'apprendra a te mêler des affaires des autres !
L'instant d'après, une lame traversa le corps de Kazuyama.
??? : Shiichi Kazuyama, pour le crime dont vous vous êtes rendu coupable, vous êtes condamné a la peine capitale.
Raüe : Merci, Igels...
Rachel : Kain ! Kain ! Ca va ?
Kain : Rachel... Ou es-tu...? Je ne vois... Plus rien...
Rachel prit la main de Kain et l'attira contre sa joue.
Rachel : Je suis la, Kain, je suis la...
Kain : Tu... Tu n'as... Rien ?
Rachel : Non... La balle ne m'a pas touchée... Et Igels a abattu Kazuyama avant qu'il ne puisse tirer à nouveau.
Kain : Tant mieux... Si tout le monde est sauf, alors...
Rachel : Kain... Merci... De m'avoir sauvée...
Kain : Tu sais... Je ne vis... Plus que pour toi... Alors... Te sauver... C'est normal...
Rachel : ...Kain... Je t'aime...
Kain : Moi aussi... Au revoir, Rachel... Au revoir...
Et Kain ferma les yeux, un sourire sur les lèvres.
Samedi 3 mai, 12h14
Les préparatifs s'organisaient rapidement dans la grande église de Saidara, tandis que la famille royale du pays voisin arriva au palais de Saidara.
??? : Bien le bonjour, Raüe. Alors, c'est le grand jour, n'est-ce pas ?
Raüe : En effet, Siael.
Siael : Quand je pense que ce mariage entre mon Shiichi et ta petite Rachel a failli être annulé, c'est une chance qu'elle a pu s'entourer de gardes du corps suffisamment expérimentés pour s'en sortir.
Raüe : Ce n'est nullement du a la chance. Les personnes qui ont protégé ma fille sont toutes dignes de confiance, de la première à la dernière.
Siael : Une fois le mariage accompli, je m'arrangerai personnellement pour les faire entrer dans l'armée royale, en tant que protecteurs du couple princier.
Raüe : De telles dispositions ont déjà été faites, mais ils ont quasi tous humblement refusés, arguant qu'il ne leur fallait pas de titre pour protéger leur princesse.
Siael : Hélas pour eux, ce ne sera bientôt plus leur princesse, mais celle de mon fils.
Raüe : Le mot est juste, hélas.
Siael : Allons, vous n'allez pas regretter au dernier moment, n'est-ce pas ? De toute manière, il est trop tard pour cela. Votre fille a accepté, et même si elle s'est montrée réticente, elle a su faire preuve de bon sens et voir ou étaient ses interêts et ceux du royaume. Faites donc de même.
Raüe : Ne vous donnez pas de grands airs, Siael. Nous sommes toujours en mon royaume, et une seule parole déplaçée de plus vous vaudra de graves ennuis.
Siael : C'est vrai que j'en ai presque oublié votre récente campagne de dix jours. Heureusement que je n'ai pas fait déployer ma ligne d'assassins, c'aurait agrandi le conflit.
Raüe : En effet, et vous y auriez perdu ce mariage, et par la même tous les interêts qu'il vous portera, a travers votre fils.
Siael : C'est votre point de vue. Personnellement, j'y vois le mariage de deux jeunes gens pleins d'avenir, c'est tout.
Raüe : J'espère pour vous qu'il n'y a rien de plus. Si la moindre tentative de prise de pouvoir de Saidara était constatée avant le mariage, vous y perdriez tout.
Siael : Quelles menaces, Raüe. Je ne vous savais pas si aggressif.
Raüe : Ce ne sont pas des menaces, Siael, mais des promesses. Et je suis toujours ainsi lorsqu'on parle de prendre a la légère le bonheur de ma fille.
Siael : Vous verrez bien par vous-même s'il y a la moindre gêne au mariage ou pas.
Raüe : Je verrai.
Rapidement, un cortège se prépara, partant du château et se dirigeant vers l'église. A sa tête se trouvait une voiture, avec, à l'intérieur, Kazuyama et Rachel.
??? : Vous savez, Rachel, je suis bien heureux de pouvoir me marier avec vous.
Rachel : ...
??? : Vous semblez bien silencieuse... Ma présence vous écrase-t-elle tant que cela ?
Rachel : Du tout, Kazuyama.
Kazuyama : Appelez-moi Shiichi, voyons. Nous sommes entre nous.
Rachel : Je ne vois pas pourquoi je tutoyerais quelqu'un dont la simple présence me répugne, Kazuyama.
Kazuyama : Insolente ! De toute manière, quoi que vous fassiez, nous serons bientôt mariés, et avec cela, vous n'aurez plus le moindre mot à dire !
Rachel : Nous verrons si je me laisserai faire ou pas. J'ai passé quelques temps auprès de mercenaires aguerris, je vous rappelle, et ils m'ont appris comment me défendre.
Kazuyama : Pfff... Ce ne sont que des menaces ! En tout cas, ne comptez sur personne pour vous sauver, vous êtes livrée à vous-même !
Rachel : En effet, vu comme votre père à lié les poings et les pieds de mes parents, je comprends que vous puissiez penser cela.
Rachel fixa Kazuyama du regard.
Rachel : Cependant, j'ai appris de par mon escapade qu'il existe des gens capables de passer outre toute loi, toute situation, et de la retourner à leur avantage. Et peut-être qu'un jour, vous verrez cela, vous aussi.
Kazuyama : Nous verrons bien, mais j'espère pour vous qu'il n'y aura pas d'obstructions à notre mariage.
Rachel : Vous êtes mal placé pour me menacer, Kazuyama.
Kazuyama : Et vous êtes mal placée pour me provoquer, princesse.
Le trajet se passa sans encombre, et finalement, le cortège arriva à l'église, ou s'étaient groupés la majeure partie de la populace de Saidara. Rachel sortit la première, rapidement imitée par Kazuyama, qui lui attrapa le poignet de force avant de marcher vers l'entrée, la trainant presque. N'importe qui voyant la tristesse de Rachel se mit aussitôt a huer Kazuyama, qui, ignorant la complainte du peuple, pénétra dans l'église, avançant rapidement jusqu'a l'autel, alors que l'on refermait les portes derrière lui. Le "couple" fut séparé, Rachel s'accrochant au bras d'Igels, tandis que Kazuyama préféra celui de sa propre mère, et les deux futurs mariés furent conduits devant le prêtre par leurs témoins respectifs.
Prêtre : Bienvenue, mes enfants.
Rachel : Bienvenue, mon père.
Prêtre : Mes amis, nous sommes donc ici pour célébrer le mariage de ces deux jeunes gens...
Le prêtre commenca à débiter le laïus classique du mariage, tandis que la tension gagnait les deux parties de la salle. Du côté de la famille de Rachel, c'était la tristesse de voir une si douce jeune fille mariée à une telle personne qui faisait s'agiter les gens, tandis que du côté de celle de Kazuyama, c'était une victoire non cachée de leur famille sur celle des Di Alexandros qui leur faisait ressentir une excitation peu contenue. Et plus le prêtre parlait, plus la foule s'agitait.
Prêtre : Bon... S'il y a quelqu'un dans cette foule qui s'oppose à cette union, qu'il parle maintenant ou qu'il se taise à jamais.
??? : Moi, je m'y oppose !
Une voix forte retentit de derrière le prêtre, à la surprise de tout le monde, mais au soulagement de Rachel et de sa famille.
Prêtre : Qui a parlé ? Qu'il se montre !
??? : Je suis derrière toi, mon enfant.
Le prêtre se retourna, pour faire face à une croix représentant son dieu, crucifié.
Prêtre : C'est impossible... C'est vous, Seigneur ?
??? : Oui, en effet. Et je m'oppose formellement à cette union.
Rachel : Cette voix... !
Igels : Il a toujours aimé les mises en scène ridicules, et on en a la preuve.
Prêtre : Mais pourquoi, Seigneur ?
Seigneur : Pour la simple et bonne raison que ce n'est pas un mariage d'amour. Je refuse que deux êtres qui ne s'aiment pas soient bénis par ma main.
Prêtre : Que faire, alors, Seigneur ?
Seigneur : Qu'entre dans cette salle celui que j'ai désigné comme seul être à pouvoir se marier avec ma fille Rachel !
La porte s'ouvrit brusquement, pour faire place à une personne que certaines personnes reconnurent rapidement.
Rachel : Kain ! C'est toi !
Kain : Rachel... Je refuse de laisser quelqu'un d'autre que moi t'épouser !
Kazuyama : Qui est donc ce petit prétentieux ?
Kain : Je me nomme Kain Albrecht di Amélius, noble héritier de la famille Di Amélius, depuis longtemps au service de sa majesté Raüe Cole di Alexandros.
Raüe : Mais... Je pensais que la famille des Di Amélius s'était éteinte lors de l'attaque qui a éloigné Rachel !
Kain : En effet, mais une souche de cette famille s'était exilée il y a de cela un siècle, en Angleterre. Et je suis leur dernier descendant.
Raüe : Je vois... Hélàs, jeune Kain, tu te dois de savoir que tu ne peux faire obstacle à ce mariage qu'en remplissant deux conditions.
Kain : Je suis au courant, Votre Majesté. La première condition, que je remplis déjà, est d'être né de sang noble. Et pour la seconde condition, voici une lettre de feu la grande mage Amélia, qui me recommande personnellement auprès de Votre Majesté.
Raüe : ...Voyons voir... Très bien, les deux conditions sont remplies. Mais comme tu n'es pas la seule personne à remplir ces deux conditions, il m'est hélàs imposé de vous demander de régler cela en duel, le plus fort d'entre vous deux étant alors désigné comme apte à devenir le seul et unique mari de ma fille.
Kain : Je n'y vois pas d'objection.
Siael : J'en vois une, moi ! Quelle est cette histoire montée de toutes pièces pour nous discréditer ?
Kain : Je me doutais que vous feriez objection, Monseigneur, aussi j'ai apporté ceci pour vous.
Kain tendit un parchemin à Siael, qui l'ouvrit a la hâte.
Siael : Que... C'est pas vrai...
Kazuyama : Qu'est-ce, père ?
Siael : Je... Je ne peux que m'incliner, devant une telle preuve...
Kain : Merci bien, Monseigneur.
Kain reprit le parchemin, avant de le ranger dans le sac qu'il portait à son épaule.
Kain : Shiichi Kazuyama, je te défie donc en duel !
Kazuyama : Pfff... Tu crois me vaincre ? Je suis encore resté invaincu, après douze années d'entraînement a l'épée !
Kain : Soit, nous règlerons donc cela à l'épée. Rendez-vous dans deux heures sur le terrain vague situé à deux minutes d'ici, au nord.
Prêtre : Seigneur, n'y voyez-vous aucune objection ?
Seigneur : Du tout. J'ai confiance en la personne que j'ai choisie, et elle restera la seule à obtenir ma bénédiction.
Prêtre : Très bien, que cela soit réglé de cette manière, en vertu des lois de Saidara, donc !
Les gens sortirent, les uns après les autres, laissant seuls Kain, Rachel et Igels. Leo les rejoignit peu après.
Igels : Jolie mise en scène, Leo.
Leo : Héhé, avoue que je déchire, en Seigneur !
Kain : Merci, les amis.
Igels : Tiens, prends ceci, Kain.
Kain : Qu'est-ce que...
Igels : C'est mon épée. Je tiens moi aussi a t'aider à gagner ce combat, mais je ne peux rien faire de mieux.
Kain : C'est déjà suffisant... Rachel...
Rachel : Oui ?
Kain : Merci de m'avoir attendu jusqu'au bout.
Rachel : Hein ? Mais comment tu sais que...
Kain : J'étais dans la foule, quand tu es passée avec ce crétin de Kazuyama. Et a ton regard, j'ai vu que tu m'attendais.
Pour toute réponse, Rachel se jeta au cou de Kain.
Kain : Au passage, cette robe te va a ravir.
Rachel : C'est pour toi que je la porte, et pour personne d'autre... Merci d'avoir tenu ta promesse, Kain.
Igels : Ta promesse ? Quelle promesse ?
Kain : J'ai promis d'enlever Rachel si elle devait se marier avec quelqu'un d'autre que moi... Bon, là, je me contente de l'enlever à Kazuyama, mais c'est largement suffisant.
Leo : Allez, Kain, tu as un combat dans deux heures, et je tiens à ce que tu le réussisses.
Kain : Oui, j'y vais.
Deux heures plus tard,...
Raüe : Bien, vous êtes tous deux prêts ?
Kain : Oui !
Kazuyama : Bien sûr !
Raüe : Bien. Le combat durera cinq minutes. Si, passé ces cinq minutes, aucun des deux n'a abandonné, le premier a avoir mis genou a terre sera considéré comme le perdant. Ce match devra également se dérouler exclusivement a l'épée. Que le combat commence !
Kazuyama se rua sur Kain, qui esquiva aisément les attaques lancées vers lui. Après dix secondes de combat, Kain désarma son adversaire, le fit tomber en position assise, et le pointa de son épée, la pointe de la lame se trouvant a deux millimètres du visage de Kazuyama.
Kain : Abandonne ou meurs.
Kazuyama : Jamais je n'abandonnerai !
Kain : ...Tu tiens tellement peu à la vie que cela ?
Kazuyama : Non... C'est juste que j'ai un autre atout en réserve !
Avant que Kain ne puisse réagir, Kazuyama sortit un pistolet de son vêtement et pointa Rachel avec.
Kazuyama : Maintenant, tu as le choix. Ou tu jettes ton arme, ou je tue Rachel.
Kain : Ordure...
Raüe : C'est fini ! Kazuyama, pour avoir utilisé une autre arme que celle prévue pour le duel, tu es éliminé !
Kazuyama : La ferme, l'ancêtre ! Ici, c'est moi qui décide !
Kain profita du moment d'inattention pour se plaçer entre Kazuyama et Rachel.
Kain : Si tu veux la tuer, il faudra passer par moi auparavant.
Kazuyama : A ta guise.
Et Kazuyama pressa sur la détente, traversant le corps de Kain de part en part, au niveau du coeur. Kain s'écroula, sans un mot, dans un bruit sourd.
Kazuyama : Cela t'apprendra a te mêler des affaires des autres !
L'instant d'après, une lame traversa le corps de Kazuyama.
??? : Shiichi Kazuyama, pour le crime dont vous vous êtes rendu coupable, vous êtes condamné a la peine capitale.
Raüe : Merci, Igels...
Rachel : Kain ! Kain ! Ca va ?
Kain : Rachel... Ou es-tu...? Je ne vois... Plus rien...
Rachel prit la main de Kain et l'attira contre sa joue.
Rachel : Je suis la, Kain, je suis la...
Kain : Tu... Tu n'as... Rien ?
Rachel : Non... La balle ne m'a pas touchée... Et Igels a abattu Kazuyama avant qu'il ne puisse tirer à nouveau.
Kain : Tant mieux... Si tout le monde est sauf, alors...
Rachel : Kain... Merci... De m'avoir sauvée...
Kain : Tu sais... Je ne vis... Plus que pour toi... Alors... Te sauver... C'est normal...
Rachel : ...Kain... Je t'aime...
Kain : Moi aussi... Au revoir, Rachel... Au revoir...
Et Kain ferma les yeux, un sourire sur les lèvres.