Prologue :
Spoiler
La Sylphe SARL a toujours été une entreprise qui portait en son sein les dérives de tout le genre humain. Ce n'est pas un hasard si, un siècle et demi plus tôt,
le siège de cette multinationale avait été pris d'assaut par la Team Rocket.
En réalité, parmi les travailleurs de la Sylphe, nombreux étaient ceux qui étaient séduits par les valeurs portées par la Team Rocket. Des valeurs comme la recherche du profit ou l'amour presque devorant porté à l'egard des nouvelles technologies.
Seulement, à cette époque déja oubliée de la mémoire des hommes, les dirigeants de la Sylphe, comme l'ecrasante majorité des hommes de cette epoque, croyaient encore en les valeurs ancestrales qui avaient permis aux pokémons et aux humains de cohabiter en harmonie durant des millénaires.
Mais vers le début des années 2000, de nouvelles valeurs émèrgèrent dans les consciences des hommes, totalement contraires à ces valeurs traditionnelles, sous l'influence d'une technologie chaque jour plus sophistiquée.
La technologie fut au début vue comme un moyen d'améliorer la vie de tous les habitants de la Terre, pokémons compris.
Mais les années passèrent, et l'humanité, au fil du temps, rassurée et fière des technologies qu'elle avait developpée au cours des âges, finit par se dire qu'elle n'avait plus besoin des pokémons pour vivre. Qu'elle pouvait se passer de la nature.
C'est ainsi que l'Homme, endoctriné voire même corrompu par cette modernité, perdit progressivement toute notion de respect et de compassion envers Mère Nature et ses représentants, les Pokémons. Jadis le voyant comme un ami, l'homme ne vit plus à cette epoque les Pokémons que comme des rivaux au progrès général de l'humanité et à son expansion sur Terre et dans les airs.
Face à ce nouveau comportement, les Pokémons, habitués depuis des millénaires à coexister en paix avec les hommes, ne savaient bien evidemment pas comment réagir. Certains, qui avaient toujours été farouches à la présence humaine s'enfermèrent dans leurs instincts bestiaux et se mirent à haïr l'Homme, à le voir comme une calamité qu'il fallait eliminer de la surface de la terre. D'autres se mirent à craindre l'humanité, se cachant au plus profond des forêts et des grottes.
Et moult autres reflexes de defense furent adoptés face à l'attitude nouvelle de ces hommes, autrefois pacifiques, qui étaient devenus leurs ennemis mortels.
Bien entendu, tous les hommes ne furent pas corrompus par le matérialisme et l'egoïsme. Mais chacun sait comment il est difficile de résister au conformisme, et les refractaires à la nouvelle religion technologiste durent très rapidement se cacher afin d'eviter l'opprobre qui s'abattait sur eux.
Et au fil des générations, les hommes réfractaires à cette nouvelle religion finirent par quasiment disparaître de la surface de la terre.
Profitant du trouble de cette période, les anciens employés matérialistes de la Sylphe du temps de l'invasion de la Team Rocket reussirent progressivement à ejecter des instances dirigeantes les vieux chefs soucieux de la nature pour s'y installer et transformer le monde à leur image, c'est-à-dire en créant un monde où l'amour et la compassion n'existe plus, et où seul le pouvoir de l'argent et de la technologie puisse exister.
En clair, ce monde rêvé par les nouveaux dirigeants de la SYLPHE SARL allait conduire la Terre au désastre, si rien n'était fait...
Nous sommes en 2148, la Sylphe SARL regroupe à present toutes les entreprises du globe dans un seul but : s'enrichir sur le dos des Pokémons, qui ne sont d'ailleurs plus considérés par la Sylphe comme des êtres vivants mais uniquement comme des objets, de commerce comme de laboratoire...
le siège de cette multinationale avait été pris d'assaut par la Team Rocket.
En réalité, parmi les travailleurs de la Sylphe, nombreux étaient ceux qui étaient séduits par les valeurs portées par la Team Rocket. Des valeurs comme la recherche du profit ou l'amour presque devorant porté à l'egard des nouvelles technologies.
Seulement, à cette époque déja oubliée de la mémoire des hommes, les dirigeants de la Sylphe, comme l'ecrasante majorité des hommes de cette epoque, croyaient encore en les valeurs ancestrales qui avaient permis aux pokémons et aux humains de cohabiter en harmonie durant des millénaires.
Mais vers le début des années 2000, de nouvelles valeurs émèrgèrent dans les consciences des hommes, totalement contraires à ces valeurs traditionnelles, sous l'influence d'une technologie chaque jour plus sophistiquée.
La technologie fut au début vue comme un moyen d'améliorer la vie de tous les habitants de la Terre, pokémons compris.
Mais les années passèrent, et l'humanité, au fil du temps, rassurée et fière des technologies qu'elle avait developpée au cours des âges, finit par se dire qu'elle n'avait plus besoin des pokémons pour vivre. Qu'elle pouvait se passer de la nature.
C'est ainsi que l'Homme, endoctriné voire même corrompu par cette modernité, perdit progressivement toute notion de respect et de compassion envers Mère Nature et ses représentants, les Pokémons. Jadis le voyant comme un ami, l'homme ne vit plus à cette epoque les Pokémons que comme des rivaux au progrès général de l'humanité et à son expansion sur Terre et dans les airs.
Face à ce nouveau comportement, les Pokémons, habitués depuis des millénaires à coexister en paix avec les hommes, ne savaient bien evidemment pas comment réagir. Certains, qui avaient toujours été farouches à la présence humaine s'enfermèrent dans leurs instincts bestiaux et se mirent à haïr l'Homme, à le voir comme une calamité qu'il fallait eliminer de la surface de la terre. D'autres se mirent à craindre l'humanité, se cachant au plus profond des forêts et des grottes.
Et moult autres reflexes de defense furent adoptés face à l'attitude nouvelle de ces hommes, autrefois pacifiques, qui étaient devenus leurs ennemis mortels.
Bien entendu, tous les hommes ne furent pas corrompus par le matérialisme et l'egoïsme. Mais chacun sait comment il est difficile de résister au conformisme, et les refractaires à la nouvelle religion technologiste durent très rapidement se cacher afin d'eviter l'opprobre qui s'abattait sur eux.
Et au fil des générations, les hommes réfractaires à cette nouvelle religion finirent par quasiment disparaître de la surface de la terre.
Profitant du trouble de cette période, les anciens employés matérialistes de la Sylphe du temps de l'invasion de la Team Rocket reussirent progressivement à ejecter des instances dirigeantes les vieux chefs soucieux de la nature pour s'y installer et transformer le monde à leur image, c'est-à-dire en créant un monde où l'amour et la compassion n'existe plus, et où seul le pouvoir de l'argent et de la technologie puisse exister.
En clair, ce monde rêvé par les nouveaux dirigeants de la SYLPHE SARL allait conduire la Terre au désastre, si rien n'était fait...
Nous sommes en 2148, la Sylphe SARL regroupe à present toutes les entreprises du globe dans un seul but : s'enrichir sur le dos des Pokémons, qui ne sont d'ailleurs plus considérés par la Sylphe comme des êtres vivants mais uniquement comme des objets, de commerce comme de laboratoire...
Chapitre 1 :
Spoiler
Safrania, dans la région de Kanto. La ville avait bien changé depuis les années 2000. La Sylphe SARL y avait très clairement imprimé sa marque de fabrique en installant des affiches publicitaires géantes et des écrans géants un peu partout sur les murs des bâtiments de la cité. Cela faisait à present cinquante ans que la Sylphe SARL avait obtenu le monopole commercial dans cette ville, comme partout ailleurs sur le globe d'ailleurs.
La civilisation humaine était lentement devenue tout aussi arrogante que la Sylphe, detruisant quantité d'ecosystèmes naturels pour etendre les cités deja existantes ou pour créer des espaces industriels nouveaux.
Rudolph Estenia, Directeur du Secteur Scientifique de la Sylphe SARL venait de rentrer d'un voyage au Plateau Indigo, verifiant si la maintenance et l'entretien du cyborg qui gouvernait de facto la Ligue Pokémon avait bien été faite durant l'année passée.
La Sylphe avait encore besoin de la structure étatique de la Ligue pour faire croire à la population que la plus grande organisation de dresseurs soutenait les actions de la Sylphe. Car, bien que la propagande de la Sylphe était efficace, les hommes n'étaient pas encore prêt à se passer de l'image rassurante du Maître de la Ligue (qui n'était en réalité qu'un pantin electronique de la Sylphe totalement dependant de l'ordinateur central de la Sylphe) et à assumer la vérite du monde actuel.
Estenia était inquiet. Si la plupart des composants de Peter 346 étaient operationnels, le Verrou de Sécurité montrait des signes de faiblesse. Ce qui signifiait que, à tout moment, le robot pouvait enfreindre l'une des 3 Lois de la Robotique et prendre des decisions par lui même.
Il fallait regler ce problème et accélerer le Projet Peter 347, se disait le redouté 3ème Directeur de la Sylphe. Mais l'arrêt du véhicule qui le transportait vers le Siège de la Sylphe le fit sortir de ses reflexions. Son chauffeur bionique dit alors, d'un son monocorde et mécanique :
- Arrivée à la zone KS-144. Vous pouvez descendre.
Le Directeur Scientifique descendit alors de son véhicule, puis commença à monter les vingt marches qui menaient au Siège de son entreprise. Le batiment était un gratte-ciel d'exactement 118 étages, totalement construit en titane, ce qui lui donnait une apparence tout à fait glaciale, avec cette couleur gris métallique caractériste de toutes les installations de cette entreprise présente un peu partout de par le monde.
Sans dire un mot, Rudolph Estenia entra dans le hall de l'immeuble, où l'attendaient deux autres humains, vêtus d'un uniforme noir comme le pétrole, caractéristique de tous les Directeurs de la Sylphe. L'un des deux hommes se rapprocha alors d'Estenia et dit :
- Avez-vous fait un bon voyage, Monsieur Estenia ? Le PDG vous attend dans son bureau, au 109ème étage.
- Je le sais parfaitement messieurs, pas la peine de me le dire comme si j'étais un nouveau venu. J'espère qu'il est arrivé de nouveaux chargements de Pokémons en mon absence. J'ai hâte de reprendre mes expériences.
Le deuxième homme se rapprocha alors de Rudolph et répondit :
- Oui, nos Mercenaires ont réussi à capturer un Mackogneur mâle ainsi qu'un jeune Riolu, tous deux capturés dans la région de Sinnoh, aux alentours de l'Ile de Fer.
- Bien, je me demande si je vais réussir cette fois à faire muter Riolu. Le dernière fois que j'ai essayé la mutation a echoué et nous avons dû eliminer les deux specimens. C'était fort dommage, d'autant que la matière première se fait rare ces dernières années.
- Oui, en effet. Mais soyez certains que....
Soudain un vieillard très âgé qui se trouvait assis derrière eux, sur un banc, se mit à hurler :
- Vous êtes immondes ! Ho-Oh le Dieu Ancestral se vengera de nous pauvres mortels si vous continuez vos abjectes expériences ! La dissolution de l'ordre des poneys ecclésiastiques nous attend, et tout cela c'est de votre faute, sbires de la Sylphe SARL !
Evidemment, à peine le vieillard eut-il le temps d'achever sa diatribe que cinq vigiles apparurent d'un peu partout, empoignèrent violemment le pauvre ancêtre et le jetèrent sans menagement par la porte du hall, le faisant devaler les vingt marches.
Rudolph Estenia, ayant parfaitement entendu la scène, ne se retourna même pas et se contenta de dire :
- Les vieux idiots dans son genre devraient être eliminés afin qu'on ne les entende plus. Bon, allons voir le PDG. Comme ça je pourrais enfin continuer mes recherches.
Acquiescant, les deux hommes se rapprochèrent d'un des ascenseurs présents dans le Hall, y entrèrent et crièrent :
- 109ème étape, Locaux de la Direction. Rapport de Mission du Directeur Scientifique.
Une fois venue d'on ne sait où se fit alors entendre :
- Analyse vocale positive. Autorisation Accordée.
Quelques secondes après, l'ascenseur commença sa montée, sans que le petit groupe n'esquisse le moindre mot. Dans la Sylphe SARL, le simple fait d'exprimer une opinion, même futile, pouvait être un motif de licenciement. C'est pourquoi les hommes qui travaillaient dans leur entreprise finissaient souvent par n'avoir plus aucune conviction sur rien au bout de quelques années, se contentant d'obéir aux ordres de la direction.
Après cinq minutes d'une ascension qui semblait ne jamais s'arrêter, le 109ème étage fut enfin atteint et les epaisses portes metalliques s'ouvrirent, laissant entrevoir les bureaux du redouté PDG de la Sylphe SARL. L'homme qui avait soumis le monde à sa volonté et qui avait causé tant de mal à la nature et aux Pokémons.
Toujours est-il que les deux hommes qui avaient accompagné Estenia cessèrent de le suivre à ce moment-là, et entrèrent séparement dans deux pièces qui devaient être leurs bureaux respectifs, l'un traversant la porte qui se trouvait sur le mur de gauche, et l'autre traversant la porte du mur de droite.
Au-delà de ces deux salles, le 109ème étage était structuré assez sobrement, avec un simple couloir en face de l'ascenseur, séparé de deux portes, sans doute pour des mesures de sécurité.
Rudolph traversa ces deux portes, et finit par se retrouver en face du dirigeant suprême de cette entreprise monopoliste qu'était devenue la Sylphe SARL...
Le PDG de la Sylphe était prostré sur son bureau, ecrivant visiblement quelque chose. Sans lever les yeux, il dit d'un ton agacé :
- Qu'est-ce que c'est encore ?
Prenant tout son courage (car il en faut, le PDG etant quelqu'un qui a le pouvoir de vous faire executer d'un simple geste), Rudolph Estenia dit à son supérieur hiérarchique :
- Rudolph Estenia, 3ème Directeur Général et Responsable du Secteur Scientifique au rapport Monsieur le Président.
Brusquement, son interlocuteur se redressa et dit d'un ton inquisiteur :
- Ah, vous êtes de retour. Je vous avait envoyé verifier l'état du cyborg Peter 346 ? Alors quelles sont vos conclusions, je vous écoute.
- Et bien sur place j'ai pu voir que Peter 346 est en parfait état de marche, son processeur est au maximum de ses possibilités de même que son vocabulateur. En revanche, j'ai repéré des faiblesses en ce qui concerne son Verrou de Sécurité.
- Et ? Quelles sont ces failles ? Soyez plus précis je vous prie.
- Et bien voyez vous, son verrou de securité a en partie été oxydé. Etant donné que Peter 346 n'a pas été produit en métal inoxydable, cela n'est pas etonnant. Cela induit que il y a des risques non negligeables que sa conscience intégrée aie des failles et lui fasse faire des actions imprévues.
- Je vois. Il pourrait donc ne plus être fiable et ne plus nous donner son approbation afin d'endormir la méfiance du peuple à notre égard. Dans un futur proche, nous nous passerons de cet organisme d'un autre temps. Mais notre pouvoir n'est pas encore assez solide pour que nous puissions nous passer de la Ligue.
- Oui, à moins que vous m'autorisiez à reprendre mes travaux sur le Projet Peter 347.
- Non, désolé mais vous nous serez plus utile dans d'autres domaines. Ce problème attendra. Nous avons besoin de vous pour optimiser les specimens de pokémons que nous avons capturés dernièrement afin d'augmenter leur valeur marchande.
- Comme il vous plaira monsieur, vous savez que vous pourrez toujours compter sur ma loyauté.
Après cet entretien, Rudolph Estenia quitta à vive allure le 109ème étage pour rejoindre son secteur personnel, le Departement Scientifique, au 21 ème étage. Un des secteurs les plus obscurs du siège de la Sylphe. C'est ici où les pokémons non destinés à être directement vendus sont acheminés, afin de subir des “améliorations” comme disent les scientifiques, c'est-à-dire afin de subir des expérimentations génétiques aussi immorales qu'affreuses. Comme la Team Rocket en son temps, la Sylphe SARL a repoussé les limites de la science jusqu'à un stade inimaginable.
Pour créer les pires chimères que la nature ait jamais porté, si l'on peut encore parler de nature dans ces cas-là...
La civilisation humaine était lentement devenue tout aussi arrogante que la Sylphe, detruisant quantité d'ecosystèmes naturels pour etendre les cités deja existantes ou pour créer des espaces industriels nouveaux.
Rudolph Estenia, Directeur du Secteur Scientifique de la Sylphe SARL venait de rentrer d'un voyage au Plateau Indigo, verifiant si la maintenance et l'entretien du cyborg qui gouvernait de facto la Ligue Pokémon avait bien été faite durant l'année passée.
La Sylphe avait encore besoin de la structure étatique de la Ligue pour faire croire à la population que la plus grande organisation de dresseurs soutenait les actions de la Sylphe. Car, bien que la propagande de la Sylphe était efficace, les hommes n'étaient pas encore prêt à se passer de l'image rassurante du Maître de la Ligue (qui n'était en réalité qu'un pantin electronique de la Sylphe totalement dependant de l'ordinateur central de la Sylphe) et à assumer la vérite du monde actuel.
Estenia était inquiet. Si la plupart des composants de Peter 346 étaient operationnels, le Verrou de Sécurité montrait des signes de faiblesse. Ce qui signifiait que, à tout moment, le robot pouvait enfreindre l'une des 3 Lois de la Robotique et prendre des decisions par lui même.
Il fallait regler ce problème et accélerer le Projet Peter 347, se disait le redouté 3ème Directeur de la Sylphe. Mais l'arrêt du véhicule qui le transportait vers le Siège de la Sylphe le fit sortir de ses reflexions. Son chauffeur bionique dit alors, d'un son monocorde et mécanique :
- Arrivée à la zone KS-144. Vous pouvez descendre.
Le Directeur Scientifique descendit alors de son véhicule, puis commença à monter les vingt marches qui menaient au Siège de son entreprise. Le batiment était un gratte-ciel d'exactement 118 étages, totalement construit en titane, ce qui lui donnait une apparence tout à fait glaciale, avec cette couleur gris métallique caractériste de toutes les installations de cette entreprise présente un peu partout de par le monde.
Sans dire un mot, Rudolph Estenia entra dans le hall de l'immeuble, où l'attendaient deux autres humains, vêtus d'un uniforme noir comme le pétrole, caractéristique de tous les Directeurs de la Sylphe. L'un des deux hommes se rapprocha alors d'Estenia et dit :
- Avez-vous fait un bon voyage, Monsieur Estenia ? Le PDG vous attend dans son bureau, au 109ème étage.
- Je le sais parfaitement messieurs, pas la peine de me le dire comme si j'étais un nouveau venu. J'espère qu'il est arrivé de nouveaux chargements de Pokémons en mon absence. J'ai hâte de reprendre mes expériences.
Le deuxième homme se rapprocha alors de Rudolph et répondit :
- Oui, nos Mercenaires ont réussi à capturer un Mackogneur mâle ainsi qu'un jeune Riolu, tous deux capturés dans la région de Sinnoh, aux alentours de l'Ile de Fer.
- Bien, je me demande si je vais réussir cette fois à faire muter Riolu. Le dernière fois que j'ai essayé la mutation a echoué et nous avons dû eliminer les deux specimens. C'était fort dommage, d'autant que la matière première se fait rare ces dernières années.
- Oui, en effet. Mais soyez certains que....
Soudain un vieillard très âgé qui se trouvait assis derrière eux, sur un banc, se mit à hurler :
- Vous êtes immondes ! Ho-Oh le Dieu Ancestral se vengera de nous pauvres mortels si vous continuez vos abjectes expériences ! La dissolution de l'ordre des poneys ecclésiastiques nous attend, et tout cela c'est de votre faute, sbires de la Sylphe SARL !
Evidemment, à peine le vieillard eut-il le temps d'achever sa diatribe que cinq vigiles apparurent d'un peu partout, empoignèrent violemment le pauvre ancêtre et le jetèrent sans menagement par la porte du hall, le faisant devaler les vingt marches.
Rudolph Estenia, ayant parfaitement entendu la scène, ne se retourna même pas et se contenta de dire :
- Les vieux idiots dans son genre devraient être eliminés afin qu'on ne les entende plus. Bon, allons voir le PDG. Comme ça je pourrais enfin continuer mes recherches.
Acquiescant, les deux hommes se rapprochèrent d'un des ascenseurs présents dans le Hall, y entrèrent et crièrent :
- 109ème étape, Locaux de la Direction. Rapport de Mission du Directeur Scientifique.
Une fois venue d'on ne sait où se fit alors entendre :
- Analyse vocale positive. Autorisation Accordée.
Quelques secondes après, l'ascenseur commença sa montée, sans que le petit groupe n'esquisse le moindre mot. Dans la Sylphe SARL, le simple fait d'exprimer une opinion, même futile, pouvait être un motif de licenciement. C'est pourquoi les hommes qui travaillaient dans leur entreprise finissaient souvent par n'avoir plus aucune conviction sur rien au bout de quelques années, se contentant d'obéir aux ordres de la direction.
Après cinq minutes d'une ascension qui semblait ne jamais s'arrêter, le 109ème étage fut enfin atteint et les epaisses portes metalliques s'ouvrirent, laissant entrevoir les bureaux du redouté PDG de la Sylphe SARL. L'homme qui avait soumis le monde à sa volonté et qui avait causé tant de mal à la nature et aux Pokémons.
Toujours est-il que les deux hommes qui avaient accompagné Estenia cessèrent de le suivre à ce moment-là, et entrèrent séparement dans deux pièces qui devaient être leurs bureaux respectifs, l'un traversant la porte qui se trouvait sur le mur de gauche, et l'autre traversant la porte du mur de droite.
Au-delà de ces deux salles, le 109ème étage était structuré assez sobrement, avec un simple couloir en face de l'ascenseur, séparé de deux portes, sans doute pour des mesures de sécurité.
Rudolph traversa ces deux portes, et finit par se retrouver en face du dirigeant suprême de cette entreprise monopoliste qu'était devenue la Sylphe SARL...
Le PDG de la Sylphe était prostré sur son bureau, ecrivant visiblement quelque chose. Sans lever les yeux, il dit d'un ton agacé :
- Qu'est-ce que c'est encore ?
Prenant tout son courage (car il en faut, le PDG etant quelqu'un qui a le pouvoir de vous faire executer d'un simple geste), Rudolph Estenia dit à son supérieur hiérarchique :
- Rudolph Estenia, 3ème Directeur Général et Responsable du Secteur Scientifique au rapport Monsieur le Président.
Brusquement, son interlocuteur se redressa et dit d'un ton inquisiteur :
- Ah, vous êtes de retour. Je vous avait envoyé verifier l'état du cyborg Peter 346 ? Alors quelles sont vos conclusions, je vous écoute.
- Et bien sur place j'ai pu voir que Peter 346 est en parfait état de marche, son processeur est au maximum de ses possibilités de même que son vocabulateur. En revanche, j'ai repéré des faiblesses en ce qui concerne son Verrou de Sécurité.
- Et ? Quelles sont ces failles ? Soyez plus précis je vous prie.
- Et bien voyez vous, son verrou de securité a en partie été oxydé. Etant donné que Peter 346 n'a pas été produit en métal inoxydable, cela n'est pas etonnant. Cela induit que il y a des risques non negligeables que sa conscience intégrée aie des failles et lui fasse faire des actions imprévues.
- Je vois. Il pourrait donc ne plus être fiable et ne plus nous donner son approbation afin d'endormir la méfiance du peuple à notre égard. Dans un futur proche, nous nous passerons de cet organisme d'un autre temps. Mais notre pouvoir n'est pas encore assez solide pour que nous puissions nous passer de la Ligue.
- Oui, à moins que vous m'autorisiez à reprendre mes travaux sur le Projet Peter 347.
- Non, désolé mais vous nous serez plus utile dans d'autres domaines. Ce problème attendra. Nous avons besoin de vous pour optimiser les specimens de pokémons que nous avons capturés dernièrement afin d'augmenter leur valeur marchande.
- Comme il vous plaira monsieur, vous savez que vous pourrez toujours compter sur ma loyauté.
Après cet entretien, Rudolph Estenia quitta à vive allure le 109ème étage pour rejoindre son secteur personnel, le Departement Scientifique, au 21 ème étage. Un des secteurs les plus obscurs du siège de la Sylphe. C'est ici où les pokémons non destinés à être directement vendus sont acheminés, afin de subir des “améliorations” comme disent les scientifiques, c'est-à-dire afin de subir des expérimentations génétiques aussi immorales qu'affreuses. Comme la Team Rocket en son temps, la Sylphe SARL a repoussé les limites de la science jusqu'à un stade inimaginable.
Pour créer les pires chimères que la nature ait jamais porté, si l'on peut encore parler de nature dans ces cas-là...
Chapitre 2 :
Spoiler
Rudolph Estenia était en route vers son laboratoire personnel, au 21ème étage. Il était tellement impatient de voir quelles chimères son esprit créatif allait-il pouvoir créer. Tel un enfant ecrasant des insectes, Estenia était joyeux à l'idée de faire subir les pires horreurs à des pokémons.
Mais le ralentissement de l'ascenseur le fit sortir momentanement de sa gaieté perverse. Il était arrivé à destination. Connaissant parfaitement les systèmes de securité de la Sylphe, le scientifique se rapprocha de la porte tout en se raidissant le plus possible, afin que l'analyse corporelle des capteurs de l'ascenseur l'analyse bien jusque dans les moindres details et lui autorise l'accès aux laboratoires.
L'ascenseur s'était à présent arrêté pour de bon. De même que lorsqu'il était monté vers le 109ème étage, une voix venue mécanique se fit entendre :
- Tentative d'accès vers le Secteur Scientifique. Nous allons procéder à une analyse Bio-corporelle. Tout mouvement suspect sera considéré comme tentative d'accès non autorisée. Début de la procédure...
Estenia n'esquissant pas le moindre mouvement, suivant les protocoles de sécurité qu'il avait d'ailleurs contribué à mettre en place durant sa jeunesse. Un faisceau lumineux apparut quelques secondes après, depuis le plafond, et defila horizontalement vers le sol, analysant le corps de l'homme de science. Cela dura environ une minute, jusqu'à ce que le faisceau de lumière disparut dans le sol de l'ascenseur. La voix robotique reprit alors :
- Analyse Bio-corporelle terminée. Autorisation accordée, professeur Estenia.
A l'instant qui suivit, la porte de l'ascenseur s'ouvrit enfin, laissant apparaître les Laboratoires de la Sylphe SARL. En fait, les Laboratoires du 21ème étage étaient constitués d'un dédale de couloirs et de pièces de taille variable, sans doute pour empêcher les specimens qui s'y trouvaient d'echapper à leurs bourreaux. Un peu comme le labyrinthe du Minotaure en somme.
Connaissant par coeur le chemin, vu qu'il travaillait ici depuis vingt-cinq ans exactement, Rudolph Estenia pénetra dans le labyrinthe, et suivit un certain nombre de couloirs étroits jusqu'à atteindre une porte bleue située, pourrait-on dire, dans la gueule du loup. Sur cette fameuse porte bleue était inscrit sur un ecriteau de métal : « Lieu de stockage des nouveaux specimens ».
C'était ici que les pauvres pokémons capturés par la Sylphe étaient stockés, comme de vulgaires marchandises, pendant que l'on statuait sur leur sort.
Ce vaste hangar était composé de trois lieux de stockage différents, qui classait les pokémons selon leur taille, leur poids, leur rareté et leur état de santé. Les Pokémons les plus faibles et les plus petits étaient directement mis dans la Zone de Stockage Alpha (ou ZSA) et risquaient quasiment à coup sûr de devenir des cobayes à vie de la Sylphe.
A l'inverse, les Pokémons les plus rares et dont l'état de santé était le meilleur étaient déposés dans la Zone de Stockage Gamma (ou ZSG), et participaient soit aux Projets Scientifiques de la Sylphe ou étaient directement vendus un peu partout sur Terre. Quant aux pokémons qui n'étaient ni assez rares pour la ZSG ni assez faibles pour la ZSA, ils étaient stockés dans le laboratoire en attendant que la demande commerciale de ces pokémons remonte ou que les Laboratoires de la Sylphe aie besoin d'eux.
Toujours est-il que c'est vers ce hangar à la réputation sulfureuse que Rudolph Estenia se dirigeait. Il ouvrit la porte et se dirigea vers la ZSG, visiblement en quête de specimens. Durant facilement un quart d'heure, le vertueux scientifique faisait les cent pas devant les recipients de Cryogenisation qui se trouvaient devant lui. A voix haute, il disait :
- Kecleon, Carapuce, Leveinard...Non, j'ai deja fait beaucoup d'expériences sur ces bestioles. Il me faut quelque chose de neuf, d'original.
Il voyait defiler devant lui des centaines de Pokémons prisonniers de la folie des hommes, mais tout ce qui l'interessait c'était trouver un pokémon original. Il dit ensuite, toujours sans avoir le moindre interlocuteur :
- Tant pis pour la ZSG, allons voir la ZSB. Qui sait, peut-être que je trouverais ce que je recherche.
Estenia quitta donc le secteur du hangar où étaient entreposés les pokémons de la zone de stockage Gamma pour se diriger vers la zone Bêta. Il grommelait comme un vieillard sénile, ne trouvant pas ce qu'il recherchait.
Soudain, arrivé dans la ZSB, il vit un Tentacool cryogénisé. Il hurla alors comme un fou :
- Oui, te voilà ! Je t'ai enfin trouvé, Tentacool. Il ne me reste plus qu'à trouver l'autre à présent...
Mais à peine eut-il terminé son cri de joie demoniaque, un grondement se fit entendre dans la Zone de Stockage Gamma.
Intrigué, le savant fou se deplaca aussitôt vers l'origine de ce bruit anormal, ayant pris soin d'emporter avec lui son nouveau specimen. Se cachant derrière un container, il epia une étrange scène.
Un Galekid était parvenu à se libérer de l'emprise de la cryogénisation, censée le mettre en hibernation normalement, et à briser sa capsule à l'aide d'une attaque Belier.
Titubant, etranger à l'etrange milieu dans lequel il se trouvait, le Galekid emit des cris plaintifs qui devaient sans doute dire :
- Maman...où es-tu ? J'ai peur. Que s'est-il passé ?
Rudolph Estenia, ayant vu cette scène, se retourna derrière son container, s'assit sur le sol et chuchota à voix basse :
- Comment est-ce possible ? Comment un misérable Pokémon comme lui a-t-il pu briser son hibernation et garder autant d'energie ? Aurait-on omis certains details lorsque nous avons mis au point cette technologie ? Non, cela ne peut être possible. Nous sommes censés être plus forts que la nature.
Pendant que le scientifique reflechissait et semblait abattu par le fait qu'un Pokémon ait pu defaire une technologie humaine aussi sophistiquée, le Galekid faisait ses premiers pas dans cet etrange univers, decouvrant les horreurs que l'Homme avait fait à tous ses amis Pokémons. Il s'arrêta un moment devant le recipient d'un Riolu cryogénisé, tenta de reveiller le Pokémon en frappant sur le verre de ce recipient, sans que le moindre changement apparut. Le Riolu était comme endormi dans un sommeil eternel.
Prenant tout son courage pour libérer son compatriote, le pokémon Acier recula d'environ un mètre et se lanca dans une Charge desespérée afin de briser cette fameuse boîte qui empêchait le Riolu de se libérer de ses ravisseurs.
La tête ferreuse du petit Pokémon cogna alors avec une violence inouïe cette surface de verre renforcé. Complètement sonné par son attaque, le petit pokémon tituba à nouveau un peu partout dans les alentours, jusqu'à se rapprocher dangereusement du container où s'était caché Rudolph Estenia.
Profitant de l'occasion, le scientifique vereux captura alors fermement des deux mains le petit pokémon, qui tentait sans succès de se libérer de l'emprise du savant en agitant ses minuscules pattes...
Tout semblait perdu. Ayant à peine réussi à obtenir sa liberté, il était de nouveau fait prisonnier. Heureusement pour lui, l'attaque qu'il avait fait tantôt contre le cryogénisateur du Riolu avait reussi à faire suffisamment de degâts pour endommager tout le système d'hibernation et par consequent à reveiller le Riolu.
Tandis que Galekid se debattait, dans la capsule de Riolu, des yeux bleus comme le cristal s'étaient ouverts. Puis, quelques instants plus tard, le pokémon Combat reduisit en miettes cette capsule à l'aide de quelques attaques bien placées et à sortir avec élégance de sa prison de verre.
Sautant comme un ninja en direction de Rudolph Estenia, il preparait une attaque Aurasphère, faisant grossir une boule d'energie bleue et noire en direction du tortionnaire de Galekid.
Estenia, petrifié par ce nouvel événement, ne savait plus quoi faire. Relâchant son emprise sur le Galekid, qui parvint ainsi à s'enfuir et à se cacher derrière un cryogénisateur géant où était enfermé un Tortank assez âgé au vu de l'epaisseur de sa carapace.
Riolu était à present en possession d'une Aurasphère assez puissante pour envoyer en enfer ce savant fou qu'était Rudolph Estenia. Suant à grosses gouttes, l'homme, begayant, disait :
- Non, ce n'est pas possible. Pitié !
Pour toute réponse, Riolu se contenta d'envoyer son Aurasphère directement sur le scientifique, qui hurlait de douleur, un peu comme s'il subissait la sanction de la justice divine pour tous les mefaits qu'il avait accompli durant sa trop longue vie.
Après que le nuage de fumée de l'attaque de Riolu se dissipea, il ne restait de l'ancien 3ème Directeur de la Sylphe SARL plus qu'un amas de chair sanguinolente.
Riolu se contenta de dire :
- C'est terminé. Il ne fera plus de mal à personne. Maintenant, je n'ai pas interêt à moisir ici.
Comme pour remercier Galekid de l'avoir libéré, Riolu hurla ensuite :
- Ohé Galekid ! Je te remercie de ton aide. Si tu veut réussir à fuir de ce lieu, je te conseille de me suivre. A deux nous serons plus forts que tous seuls.
Le petit pokémon, malgré sa timidité naturelle, repondit bien evidemment à l'appel de son unique allié, d'un ton mal assuré :
- Oui. J'arrive.
Après ces maigres paroles, le pokémon acier quitta sa cachette afin de rejoindre Riolu, tandis que derrière eux Rudolph Estenia agonisait en emettant des cris de douleur, tentant desesperement de se relever.
Galekid, entendant cela, se retourna et demanda à son camarade :
- Le pauvre, on ne devrait pas l'achever ?
Riolu, impitoyable, repondit alors :
- Non. Il a fait souffrir trop de Pokémons. Maintenant, c'est à son tour de souffrir. A présent, ne nous attardons pas dans ce lieu funeste, nous devons trouver un moyen de nous echapper d'ici.
Sur ces paroles sèches et pleines d'autorité, les deux pokémons commencèrent donc leur périple à travers le Siège de la Sylphe SARL. Mais Rudolph Estenia avait-il vraiment fini de faire souffrir les pokémons ? Rien n'était moins sûr...
Mais le ralentissement de l'ascenseur le fit sortir momentanement de sa gaieté perverse. Il était arrivé à destination. Connaissant parfaitement les systèmes de securité de la Sylphe, le scientifique se rapprocha de la porte tout en se raidissant le plus possible, afin que l'analyse corporelle des capteurs de l'ascenseur l'analyse bien jusque dans les moindres details et lui autorise l'accès aux laboratoires.
L'ascenseur s'était à présent arrêté pour de bon. De même que lorsqu'il était monté vers le 109ème étage, une voix venue mécanique se fit entendre :
- Tentative d'accès vers le Secteur Scientifique. Nous allons procéder à une analyse Bio-corporelle. Tout mouvement suspect sera considéré comme tentative d'accès non autorisée. Début de la procédure...
Estenia n'esquissant pas le moindre mouvement, suivant les protocoles de sécurité qu'il avait d'ailleurs contribué à mettre en place durant sa jeunesse. Un faisceau lumineux apparut quelques secondes après, depuis le plafond, et defila horizontalement vers le sol, analysant le corps de l'homme de science. Cela dura environ une minute, jusqu'à ce que le faisceau de lumière disparut dans le sol de l'ascenseur. La voix robotique reprit alors :
- Analyse Bio-corporelle terminée. Autorisation accordée, professeur Estenia.
A l'instant qui suivit, la porte de l'ascenseur s'ouvrit enfin, laissant apparaître les Laboratoires de la Sylphe SARL. En fait, les Laboratoires du 21ème étage étaient constitués d'un dédale de couloirs et de pièces de taille variable, sans doute pour empêcher les specimens qui s'y trouvaient d'echapper à leurs bourreaux. Un peu comme le labyrinthe du Minotaure en somme.
Connaissant par coeur le chemin, vu qu'il travaillait ici depuis vingt-cinq ans exactement, Rudolph Estenia pénetra dans le labyrinthe, et suivit un certain nombre de couloirs étroits jusqu'à atteindre une porte bleue située, pourrait-on dire, dans la gueule du loup. Sur cette fameuse porte bleue était inscrit sur un ecriteau de métal : « Lieu de stockage des nouveaux specimens ».
C'était ici que les pauvres pokémons capturés par la Sylphe étaient stockés, comme de vulgaires marchandises, pendant que l'on statuait sur leur sort.
Ce vaste hangar était composé de trois lieux de stockage différents, qui classait les pokémons selon leur taille, leur poids, leur rareté et leur état de santé. Les Pokémons les plus faibles et les plus petits étaient directement mis dans la Zone de Stockage Alpha (ou ZSA) et risquaient quasiment à coup sûr de devenir des cobayes à vie de la Sylphe.
A l'inverse, les Pokémons les plus rares et dont l'état de santé était le meilleur étaient déposés dans la Zone de Stockage Gamma (ou ZSG), et participaient soit aux Projets Scientifiques de la Sylphe ou étaient directement vendus un peu partout sur Terre. Quant aux pokémons qui n'étaient ni assez rares pour la ZSG ni assez faibles pour la ZSA, ils étaient stockés dans le laboratoire en attendant que la demande commerciale de ces pokémons remonte ou que les Laboratoires de la Sylphe aie besoin d'eux.
Toujours est-il que c'est vers ce hangar à la réputation sulfureuse que Rudolph Estenia se dirigeait. Il ouvrit la porte et se dirigea vers la ZSG, visiblement en quête de specimens. Durant facilement un quart d'heure, le vertueux scientifique faisait les cent pas devant les recipients de Cryogenisation qui se trouvaient devant lui. A voix haute, il disait :
- Kecleon, Carapuce, Leveinard...Non, j'ai deja fait beaucoup d'expériences sur ces bestioles. Il me faut quelque chose de neuf, d'original.
Il voyait defiler devant lui des centaines de Pokémons prisonniers de la folie des hommes, mais tout ce qui l'interessait c'était trouver un pokémon original. Il dit ensuite, toujours sans avoir le moindre interlocuteur :
- Tant pis pour la ZSG, allons voir la ZSB. Qui sait, peut-être que je trouverais ce que je recherche.
Estenia quitta donc le secteur du hangar où étaient entreposés les pokémons de la zone de stockage Gamma pour se diriger vers la zone Bêta. Il grommelait comme un vieillard sénile, ne trouvant pas ce qu'il recherchait.
Soudain, arrivé dans la ZSB, il vit un Tentacool cryogénisé. Il hurla alors comme un fou :
- Oui, te voilà ! Je t'ai enfin trouvé, Tentacool. Il ne me reste plus qu'à trouver l'autre à présent...
Mais à peine eut-il terminé son cri de joie demoniaque, un grondement se fit entendre dans la Zone de Stockage Gamma.
Intrigué, le savant fou se deplaca aussitôt vers l'origine de ce bruit anormal, ayant pris soin d'emporter avec lui son nouveau specimen. Se cachant derrière un container, il epia une étrange scène.
Un Galekid était parvenu à se libérer de l'emprise de la cryogénisation, censée le mettre en hibernation normalement, et à briser sa capsule à l'aide d'une attaque Belier.
Titubant, etranger à l'etrange milieu dans lequel il se trouvait, le Galekid emit des cris plaintifs qui devaient sans doute dire :
- Maman...où es-tu ? J'ai peur. Que s'est-il passé ?
Rudolph Estenia, ayant vu cette scène, se retourna derrière son container, s'assit sur le sol et chuchota à voix basse :
- Comment est-ce possible ? Comment un misérable Pokémon comme lui a-t-il pu briser son hibernation et garder autant d'energie ? Aurait-on omis certains details lorsque nous avons mis au point cette technologie ? Non, cela ne peut être possible. Nous sommes censés être plus forts que la nature.
Pendant que le scientifique reflechissait et semblait abattu par le fait qu'un Pokémon ait pu defaire une technologie humaine aussi sophistiquée, le Galekid faisait ses premiers pas dans cet etrange univers, decouvrant les horreurs que l'Homme avait fait à tous ses amis Pokémons. Il s'arrêta un moment devant le recipient d'un Riolu cryogénisé, tenta de reveiller le Pokémon en frappant sur le verre de ce recipient, sans que le moindre changement apparut. Le Riolu était comme endormi dans un sommeil eternel.
Prenant tout son courage pour libérer son compatriote, le pokémon Acier recula d'environ un mètre et se lanca dans une Charge desespérée afin de briser cette fameuse boîte qui empêchait le Riolu de se libérer de ses ravisseurs.
La tête ferreuse du petit Pokémon cogna alors avec une violence inouïe cette surface de verre renforcé. Complètement sonné par son attaque, le petit pokémon tituba à nouveau un peu partout dans les alentours, jusqu'à se rapprocher dangereusement du container où s'était caché Rudolph Estenia.
Profitant de l'occasion, le scientifique vereux captura alors fermement des deux mains le petit pokémon, qui tentait sans succès de se libérer de l'emprise du savant en agitant ses minuscules pattes...
Tout semblait perdu. Ayant à peine réussi à obtenir sa liberté, il était de nouveau fait prisonnier. Heureusement pour lui, l'attaque qu'il avait fait tantôt contre le cryogénisateur du Riolu avait reussi à faire suffisamment de degâts pour endommager tout le système d'hibernation et par consequent à reveiller le Riolu.
Tandis que Galekid se debattait, dans la capsule de Riolu, des yeux bleus comme le cristal s'étaient ouverts. Puis, quelques instants plus tard, le pokémon Combat reduisit en miettes cette capsule à l'aide de quelques attaques bien placées et à sortir avec élégance de sa prison de verre.
Sautant comme un ninja en direction de Rudolph Estenia, il preparait une attaque Aurasphère, faisant grossir une boule d'energie bleue et noire en direction du tortionnaire de Galekid.
Estenia, petrifié par ce nouvel événement, ne savait plus quoi faire. Relâchant son emprise sur le Galekid, qui parvint ainsi à s'enfuir et à se cacher derrière un cryogénisateur géant où était enfermé un Tortank assez âgé au vu de l'epaisseur de sa carapace.
Riolu était à present en possession d'une Aurasphère assez puissante pour envoyer en enfer ce savant fou qu'était Rudolph Estenia. Suant à grosses gouttes, l'homme, begayant, disait :
- Non, ce n'est pas possible. Pitié !
Pour toute réponse, Riolu se contenta d'envoyer son Aurasphère directement sur le scientifique, qui hurlait de douleur, un peu comme s'il subissait la sanction de la justice divine pour tous les mefaits qu'il avait accompli durant sa trop longue vie.
Après que le nuage de fumée de l'attaque de Riolu se dissipea, il ne restait de l'ancien 3ème Directeur de la Sylphe SARL plus qu'un amas de chair sanguinolente.
Riolu se contenta de dire :
- C'est terminé. Il ne fera plus de mal à personne. Maintenant, je n'ai pas interêt à moisir ici.
Comme pour remercier Galekid de l'avoir libéré, Riolu hurla ensuite :
- Ohé Galekid ! Je te remercie de ton aide. Si tu veut réussir à fuir de ce lieu, je te conseille de me suivre. A deux nous serons plus forts que tous seuls.
Le petit pokémon, malgré sa timidité naturelle, repondit bien evidemment à l'appel de son unique allié, d'un ton mal assuré :
- Oui. J'arrive.
Après ces maigres paroles, le pokémon acier quitta sa cachette afin de rejoindre Riolu, tandis que derrière eux Rudolph Estenia agonisait en emettant des cris de douleur, tentant desesperement de se relever.
Galekid, entendant cela, se retourna et demanda à son camarade :
- Le pauvre, on ne devrait pas l'achever ?
Riolu, impitoyable, repondit alors :
- Non. Il a fait souffrir trop de Pokémons. Maintenant, c'est à son tour de souffrir. A présent, ne nous attardons pas dans ce lieu funeste, nous devons trouver un moyen de nous echapper d'ici.
Sur ces paroles sèches et pleines d'autorité, les deux pokémons commencèrent donc leur périple à travers le Siège de la Sylphe SARL. Mais Rudolph Estenia avait-il vraiment fini de faire souffrir les pokémons ? Rien n'était moins sûr...
Chapitre 3 :
Spoiler
Après avoir observé durant quelques instants le corps brûlé et encore fumant de Rudolph Estenia, les deux petits Pokémons commencèrent à chercher un moyen de s'echapper de l'immense hangar de stockage où ils étaient emprisonnés.
Marchant avec prudence entre les containers, s'attendant à tout moment à être de nouveau attaqués par un sbire de la Sylphe SARL, Riolu et Galekid devaient se rendre à l'evidence : ils étaient perdus.
Ce lieu ne leur était pas familiers, non pas familier du tout.
Le silence pesant qui regnait dans cette vaste pièce aux murs d'acier augmentait d'ailleurs leur anxiété, leur faisant penser à un immense cimetière, à l'ambiance glaciale.
Après avoir marché pendant facilement une heure, ils commencèrent sérieusement à desespérer, quand ils entendirent soudain une porte s'ouvrir, au loin, dans un grincement métallique strident.
Complètement tétanisés, les deux pokémons s'empressèrent de se cacher dans un etroit chemin qu'ils venaient de remarquer sur leur gauche, entre deux containers, tandis qu'un bruit de pas commença à se faire entendre, de plus en plus distinct et de plus en plus proche. De sa cachette, Galekid demanda à Riolu en chuchotant :
- Tu crois qu'il s'agit des humains ?
Riolu repondit :
- Je ne le crois pas. J'en suis sûr. Ils nous ont retrouvé.
Quelques instants plus tard, au loin, trois voix graves et rauques se firent ensuite entendre :
- On les mets où ? En ZSA ou bien en ZSB ?
- En ZSB evidemment, comme ça le Patron nous donnera plus de pognon.
- Ouais, t'a raison. C'est des vulgaires Chenipan, mais tant pis, ils ne le remarqueront même pas. On va les cacher derrière les pokémons les plus rares, comme ça on n'aura pas de problèmes.
Après ces courtes répliques probablement émises par trois mercenaires de la Sylphe rentrant de mission avec leur butin, Riolu ajouta, angoissé :
- Aïe. S'ils vont deposer les Pokémons en ZSB, cela signifie...
Galekid, tout autant angoissé, continua :
- Qu'ils vont decouvrir le corps du scientifique ! Nous sommes perdus.
Les bruits de pas des trois hommes commençaient à se rapprocher dangereusement de la ZSB. Riolu, la rage au coeur, dit à Galekid :
- Nous devons trouver un moyen de leur echapper. Vite, continuons sur la gauche, ça nous eloignera d'eux au moins pour un temps.
Galekid acquiesça et les deux fugitifs se mirent à courir sur la gauche, deboulant sur un vaste couloir où étaient entreposés les containers de cryogénisation de pokémons très rares. C'était la ZSG, la dernière zone de stockage, située à l'extrême gauche du hangar.
Paniqués, les deux pokémons regardèrent ensuite sur leur droite et sur leur gauche, mais hélas aucune sortie possible. Galekid dit alors :
- On va par où ?
Riolu, agacé, repondit
- On va aller sur la droite, non la gauche. Ah, j'en sais rien. Nous sommes pris au piège.
Pendant ce temps, plus loin dans le hangar, les trois mystérieux mercenaires étaient arrivés dans la ZSB, et venaient de découvrir le corps ravagé du Directeur Scientifique de la Sylphe SARL. Devant ce spectacle peu banal, les trois hommes s'interrogèrent :
- Quelle horreur. C'est le Professeur Estenia, non ?
- Ouais, du moins ce qu'il en reste.
Le troisième homme, qui devait être le chef du petit groupe, dit alors, sûr de lui :
- Bon, très bien. Il faut que nous alertions la Direction. Sortons d'ici, la créature qui a attaqué Estenia pourrait encore être dans les parages.
Suite à cela, les trois hommes se mirent à courir à travers le hangar en direction de la sortie. Arrivés devant la porte de sortie du hangar, le chef se mit en face d'une etrange petite machine qui se trouvait sur le mur, juste à côté de la porte, et appuya sur une combinaison de cinq boutons, avant de hurler sur l'appareil :
- Section M-078. Code Rouge. Nous demandons l'envoi des Services de Sécurité et d'une equipe médicale. Le Professeur Rudolph Estenia est sévèrement blessé, voire peut-être mort.
Une voix mécanique se fit ensuite entendre, emise depuis l'appareil :
- Message reçu. Les Services de Sécurité ont été avertis et vont arriver d'ici une minute. Restez dans les parages.
Tandis que ces évènements se deroulaient, le chétif Galekid et le courageux Riolu déambulaient à vive allure à travers tout le Hangar, quand soudain ils atteignirent la porte de sortie, fermement gardée par les trois mercenaires. Heureusement pour les deux pokémons, les trois hommes ne les avaient pas encore aperçus, et nos vaillants héros eurent des reflexes assez rapides pour se cacher derrière un container. Galekid était pétrifié. Il n'osait même plus faire le moindre geste.
Si ces hommes les remarquaient, ils seraient de nouveau capturés. Après une minute d'attente, la porte s'ouvrit enfin, laissant entrer un groupe d'une dizaine d'hommes, tout de noir vêtu.
Un premier homme demanda au chef des mercenaires :
- Bonjour. Où se trouve le corps d'Estenia ? Nous sommes ici pour enquêter et determiner comment cette tragédie a bien pu arriver.
Le mercenaire intima ensuite à l'enquêteur de le suivre, et tout le groupe s'eloigna lentement de la porte de sortie du Hangar de Stockage, qui se ferma ensuite.
Riolu et Galekid sortirent ensuite avec prudence de leur cachette, et se rapprochèrent de cette porte bleue qui faisait au moins cinq fois leur taille.
Le pokémon aura, après avoir tenté d'ouvrir ou de forcer la porte, demanda ensuite à Galekid :
- Cette porte est trop robuste pour nous. Tu as une idée pour que nous puissions nous echapper enfin de ce lieu ?
Galekid, assez triste, repondit par un hochement de tête de gauche à droite. Le petit pokémon armurfer commençait d'ailleurs à se demander s'il reverrait un jour sa chère grotte Granite, à l'ouest du Village Myokara dans la région de Hoenn.
Oui, il se souvenait parfaitement du jour où les mercenaires de la Sylphe SARL avaient envahi son lieu de naissance, deposant des aimants sur le sol afin d'attirer tous les pokémons magnétiques de la grotte, pour enfin les capturer.
Depuis ce jour, il n'avait plus revu ses parents, dont il se souvenait par ailleurs parfaitement.
Riolu, de par sa maîtrise de l'aura qui permet de connaître les emotions d'autrui, se sentait proche de ce petit pokémon. Sans doute parce que son parcours personnel était quasi-identique à celui de galekid, comme pour toutes les victimes de la Sylphe d'ailleurs.
Le desespoir commençait à véritablement dévorer les deux fuyards. Ils ne fuyaient desormais plus rien, ayant accepté leur destin avec fatalité en s'avachissant sur le sol, le dos appuyé sur la porte de sortie.
Les minutes passèrent donc, quand soudain galekid aperçut une ombre au loin, entre deux containers. Il reveilla alors Riolu, à demi assoupi :
- Et Riolu, reveille-toi j'ai aperçu une ombre au loin. Ce n'était pas un humain.
Riolu repondit, sceptique :
- Que dit-tu ? Tu as aperçu quelque chose ? Tu as dû rêver, c'est tout.
Puis le pokémon chacal s'assoupit de nouveau, visiblement epuisé par tout ce qu'il avait dû faire dans les heures précédentes. Mais l'ombre qu'avait aperçu Galekid était belle et bien réelle, et se rapprochait de nos deux pokémons.
Pendant ce temps, au coeur du hangar, les hommes de la Sylphe étaient parvenus devant le cadavre d'Estenia, qui agonisait encore en emettant des cris de douleur
Un médecin qui se trouvait parmi le groupe d'enquêteurs ne put s'empêcher d'ajouter, à la vue de ce spectacle macabre :
- Quel carnage ! Le fait qu'il soit encore vivant après ses blessures est un vrai miracle. Mais qu'est-ce qui a bien pu causer toutes ces brûlures ?
Un autre homme, qui s'était aventuré dans le couloir d'où galekid et riolu s'étaient libérés, ajouta :
- Je crois que j'ai la réponse. Venez voir.
La majorité des membres du groupe se deplaçèrent alors et virent les deux capsules de cryogénisation de Galekid et Riolu brisées. Un homme s'exclama :
- Mais c'est impossible ! Comment deux vulgaires pokémons de bas niveau ont-ils pu briser leur système d'hibernation ?
Un autre ajouta :
- Oui, c'est etrange. Cela signifie donc que deux Pokémons èrent dans les parages, sans doute les responsables de ces blessures. Car, si je me réfère à la fiche signalétique de Riolu, l'attaque Aurasphère est capable de faire de tels dégâts.
Le chef du groupe d'enquêteurs, face à toutes ces nouvelles informations, ordonna ensuite :
- L'affaire prend de l'ampleur. Nous devons en informer le Patron. Il prendra les decisions qui s'impoent. Nous partons ! Emmenez le corps de Rudolph Estenia et une des deux capsules brisées, nous les deposerons aux Laboratoires pour les faire analyser.
Obéissant à leur chef, tous les humains commencèrent donc à se deplacer vers la sortie du hangar, où se trouvaient Galekid et Riolu...
S'ils n'agissaient pas vite, ils seraient de nouveau prisonniers de la Sylphe SARL. A moins que cette mystérieuse ombre qu'avait aperçue Galekid dans les alentours ne leur vienne en aide...
Marchant avec prudence entre les containers, s'attendant à tout moment à être de nouveau attaqués par un sbire de la Sylphe SARL, Riolu et Galekid devaient se rendre à l'evidence : ils étaient perdus.
Ce lieu ne leur était pas familiers, non pas familier du tout.
Le silence pesant qui regnait dans cette vaste pièce aux murs d'acier augmentait d'ailleurs leur anxiété, leur faisant penser à un immense cimetière, à l'ambiance glaciale.
Après avoir marché pendant facilement une heure, ils commencèrent sérieusement à desespérer, quand ils entendirent soudain une porte s'ouvrir, au loin, dans un grincement métallique strident.
Complètement tétanisés, les deux pokémons s'empressèrent de se cacher dans un etroit chemin qu'ils venaient de remarquer sur leur gauche, entre deux containers, tandis qu'un bruit de pas commença à se faire entendre, de plus en plus distinct et de plus en plus proche. De sa cachette, Galekid demanda à Riolu en chuchotant :
- Tu crois qu'il s'agit des humains ?
Riolu repondit :
- Je ne le crois pas. J'en suis sûr. Ils nous ont retrouvé.
Quelques instants plus tard, au loin, trois voix graves et rauques se firent ensuite entendre :
- On les mets où ? En ZSA ou bien en ZSB ?
- En ZSB evidemment, comme ça le Patron nous donnera plus de pognon.
- Ouais, t'a raison. C'est des vulgaires Chenipan, mais tant pis, ils ne le remarqueront même pas. On va les cacher derrière les pokémons les plus rares, comme ça on n'aura pas de problèmes.
Après ces courtes répliques probablement émises par trois mercenaires de la Sylphe rentrant de mission avec leur butin, Riolu ajouta, angoissé :
- Aïe. S'ils vont deposer les Pokémons en ZSB, cela signifie...
Galekid, tout autant angoissé, continua :
- Qu'ils vont decouvrir le corps du scientifique ! Nous sommes perdus.
Les bruits de pas des trois hommes commençaient à se rapprocher dangereusement de la ZSB. Riolu, la rage au coeur, dit à Galekid :
- Nous devons trouver un moyen de leur echapper. Vite, continuons sur la gauche, ça nous eloignera d'eux au moins pour un temps.
Galekid acquiesça et les deux fugitifs se mirent à courir sur la gauche, deboulant sur un vaste couloir où étaient entreposés les containers de cryogénisation de pokémons très rares. C'était la ZSG, la dernière zone de stockage, située à l'extrême gauche du hangar.
Paniqués, les deux pokémons regardèrent ensuite sur leur droite et sur leur gauche, mais hélas aucune sortie possible. Galekid dit alors :
- On va par où ?
Riolu, agacé, repondit
- On va aller sur la droite, non la gauche. Ah, j'en sais rien. Nous sommes pris au piège.
Pendant ce temps, plus loin dans le hangar, les trois mystérieux mercenaires étaient arrivés dans la ZSB, et venaient de découvrir le corps ravagé du Directeur Scientifique de la Sylphe SARL. Devant ce spectacle peu banal, les trois hommes s'interrogèrent :
- Quelle horreur. C'est le Professeur Estenia, non ?
- Ouais, du moins ce qu'il en reste.
Le troisième homme, qui devait être le chef du petit groupe, dit alors, sûr de lui :
- Bon, très bien. Il faut que nous alertions la Direction. Sortons d'ici, la créature qui a attaqué Estenia pourrait encore être dans les parages.
Suite à cela, les trois hommes se mirent à courir à travers le hangar en direction de la sortie. Arrivés devant la porte de sortie du hangar, le chef se mit en face d'une etrange petite machine qui se trouvait sur le mur, juste à côté de la porte, et appuya sur une combinaison de cinq boutons, avant de hurler sur l'appareil :
- Section M-078. Code Rouge. Nous demandons l'envoi des Services de Sécurité et d'une equipe médicale. Le Professeur Rudolph Estenia est sévèrement blessé, voire peut-être mort.
Une voix mécanique se fit ensuite entendre, emise depuis l'appareil :
- Message reçu. Les Services de Sécurité ont été avertis et vont arriver d'ici une minute. Restez dans les parages.
Tandis que ces évènements se deroulaient, le chétif Galekid et le courageux Riolu déambulaient à vive allure à travers tout le Hangar, quand soudain ils atteignirent la porte de sortie, fermement gardée par les trois mercenaires. Heureusement pour les deux pokémons, les trois hommes ne les avaient pas encore aperçus, et nos vaillants héros eurent des reflexes assez rapides pour se cacher derrière un container. Galekid était pétrifié. Il n'osait même plus faire le moindre geste.
Si ces hommes les remarquaient, ils seraient de nouveau capturés. Après une minute d'attente, la porte s'ouvrit enfin, laissant entrer un groupe d'une dizaine d'hommes, tout de noir vêtu.
Un premier homme demanda au chef des mercenaires :
- Bonjour. Où se trouve le corps d'Estenia ? Nous sommes ici pour enquêter et determiner comment cette tragédie a bien pu arriver.
Le mercenaire intima ensuite à l'enquêteur de le suivre, et tout le groupe s'eloigna lentement de la porte de sortie du Hangar de Stockage, qui se ferma ensuite.
Riolu et Galekid sortirent ensuite avec prudence de leur cachette, et se rapprochèrent de cette porte bleue qui faisait au moins cinq fois leur taille.
Le pokémon aura, après avoir tenté d'ouvrir ou de forcer la porte, demanda ensuite à Galekid :
- Cette porte est trop robuste pour nous. Tu as une idée pour que nous puissions nous echapper enfin de ce lieu ?
Galekid, assez triste, repondit par un hochement de tête de gauche à droite. Le petit pokémon armurfer commençait d'ailleurs à se demander s'il reverrait un jour sa chère grotte Granite, à l'ouest du Village Myokara dans la région de Hoenn.
Oui, il se souvenait parfaitement du jour où les mercenaires de la Sylphe SARL avaient envahi son lieu de naissance, deposant des aimants sur le sol afin d'attirer tous les pokémons magnétiques de la grotte, pour enfin les capturer.
Depuis ce jour, il n'avait plus revu ses parents, dont il se souvenait par ailleurs parfaitement.
Riolu, de par sa maîtrise de l'aura qui permet de connaître les emotions d'autrui, se sentait proche de ce petit pokémon. Sans doute parce que son parcours personnel était quasi-identique à celui de galekid, comme pour toutes les victimes de la Sylphe d'ailleurs.
Le desespoir commençait à véritablement dévorer les deux fuyards. Ils ne fuyaient desormais plus rien, ayant accepté leur destin avec fatalité en s'avachissant sur le sol, le dos appuyé sur la porte de sortie.
Les minutes passèrent donc, quand soudain galekid aperçut une ombre au loin, entre deux containers. Il reveilla alors Riolu, à demi assoupi :
- Et Riolu, reveille-toi j'ai aperçu une ombre au loin. Ce n'était pas un humain.
Riolu repondit, sceptique :
- Que dit-tu ? Tu as aperçu quelque chose ? Tu as dû rêver, c'est tout.
Puis le pokémon chacal s'assoupit de nouveau, visiblement epuisé par tout ce qu'il avait dû faire dans les heures précédentes. Mais l'ombre qu'avait aperçu Galekid était belle et bien réelle, et se rapprochait de nos deux pokémons.
Pendant ce temps, au coeur du hangar, les hommes de la Sylphe étaient parvenus devant le cadavre d'Estenia, qui agonisait encore en emettant des cris de douleur
Un médecin qui se trouvait parmi le groupe d'enquêteurs ne put s'empêcher d'ajouter, à la vue de ce spectacle macabre :
- Quel carnage ! Le fait qu'il soit encore vivant après ses blessures est un vrai miracle. Mais qu'est-ce qui a bien pu causer toutes ces brûlures ?
Un autre homme, qui s'était aventuré dans le couloir d'où galekid et riolu s'étaient libérés, ajouta :
- Je crois que j'ai la réponse. Venez voir.
La majorité des membres du groupe se deplaçèrent alors et virent les deux capsules de cryogénisation de Galekid et Riolu brisées. Un homme s'exclama :
- Mais c'est impossible ! Comment deux vulgaires pokémons de bas niveau ont-ils pu briser leur système d'hibernation ?
Un autre ajouta :
- Oui, c'est etrange. Cela signifie donc que deux Pokémons èrent dans les parages, sans doute les responsables de ces blessures. Car, si je me réfère à la fiche signalétique de Riolu, l'attaque Aurasphère est capable de faire de tels dégâts.
Le chef du groupe d'enquêteurs, face à toutes ces nouvelles informations, ordonna ensuite :
- L'affaire prend de l'ampleur. Nous devons en informer le Patron. Il prendra les decisions qui s'impoent. Nous partons ! Emmenez le corps de Rudolph Estenia et une des deux capsules brisées, nous les deposerons aux Laboratoires pour les faire analyser.
Obéissant à leur chef, tous les humains commencèrent donc à se deplacer vers la sortie du hangar, où se trouvaient Galekid et Riolu...
S'ils n'agissaient pas vite, ils seraient de nouveau prisonniers de la Sylphe SARL. A moins que cette mystérieuse ombre qu'avait aperçue Galekid dans les alentours ne leur vienne en aide...
Chapitre 4 :
Spoiler
Les enquêteurs remontaient en file indienne vers la sortie du hangar où nos deux pokémons attendaient l'heure de leur execution sans chercher à faire quoi que ce soit. Ils étaient deprimés. Deprimés et fatigués. La liberté, ils ne l'avaient en réalité jamais touchée depuis leur evasion de leur prison de verre. Non seulement ils étaient enfermés dans ce hangar glauque, mais en plus, même s'ils parvenaient à ouvrir cette solide porte d'acier, ils seraient de nouveau enfermés dans une troisième poupée russe : le siège de la Sylphe SARL.
Autant dire que dans ces conditions deux fragiles bébés pokémons n'avaient aucune chance de s'en sortir. Galekid et Riolu s'étaient donc resolus à accepter leur destin qui n'était certainement pas de rejoindre un jour l'air libre.
Pendant ce temps, les six hommes se rapprochaient dangereusement de la porte de sortie, quoique un peu ralentis par le poids de la civière que deux des leurs devaient porter. Après quelques virages à travers les méandres de containers et de boîtes de stockage qui s'amassaient dans le hangar, les sbires de la Sylphe arrivèrent enfin devant la porte de sortie et devant les deux petits pokémons.
Le chef des enquêteurs, voyant cela, esquissa un sourire un peu pervers et, tout en se rapprochant des deux êtres qui étaient visiblement à sa merci, vociféra de sa voix rauque et grave :
- Et, mais voilà nos deux delinquants. C'est parfait, ainsi nous n'aurons pas à venir les chercher.
Puis, l'homme empoigna avec vigueur les deux pokémons avec ses bras musclés et, tout en s'efforcant de les faire souffrir le plus possible à l'aide de ses seules deux mains, ajouta d'un ton sadique :
- Oh, je vois que vous avez fait une petite excursion dans nos etablissements. J'espère que vous savez ce qu'il en coûte de se revolter contre la Sylphe. Vous serez incinérés dans l'heure vu que, du fait de vos types Acier, on ne peut faire d'expériences scientifiques sur vos corps. Au moins vous aurez eu la joie de connaître ces minutes de liberté, misérables créatures.
Les deux Pokémon, les os à moitié broyés par la pression surhumaine que l'homme exercait sur eux, levèrent alors peniblement la tête, complètement petrifiés de peur devant le regard demoniaque de l'enquêteur. De ses yeux on pouvait voir toute la haine qu'il avait à l'egard des Pokémons.
Après que l'homme eut terminé ses paroles, il ordonna à un de ses hommes de lui amener un sac de cuir où l'on pouvait clairement lire l'inscription « A incinérer ». Enfin, avec violence, il jetta les deux Pokémons dans le sac et se contenta d'ajouter :
- Lorsque nous serons sortis vous irez au 29 ème étage jeter ce sac dans la FCI (Fosse Commune à Incinération). Puis nous irons faire notre rapport devant le Patron. Allez, à présent repartons.
Sitôt ses ordres donnés, il s'approcha de la porte et hurla :
- Section M-078 demande ouverture de la...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. A la vitesse de l'eclair, la fameuse ombre qui epiait la scène depuis quelques temps, attendant le bon moment pour frapper, révéla enfin son identité en agressant le groupe d'enquêteurs avec une sauvagerie inimaginable. A coups de griffes, cette ombre depecait les corps des hommes de la Sylphe en attaquant les points vitaux. En trente secondes, dejà quatre hommes avaient dejà été mis hors combat. Quelques secondes plus tard, un cinquième homme fut touché à son tour, le dos dechiqueté de part en part par deux paires epaisses de griffes. Puis, soudainement, le Pokémon arrêta son attaque et se mit face au leader des enquêteurs qui s'était entre temps retourné pour le fixer droit dans les yeux.
Ce fameux Pokémon si puissant n'était autre qu'un Sablaireau adulte. Mais pas n'importe quel Sablaireau : celui-là était spécial, de couleur particulière. Les piquants sur son dos étaient colorés de violet profond qui lui donnait une allure beaucoup plus massive que naturellement. Quant au reste de son corps, il était d'une couleur bleue cristalline, surtout pour ce qui concerne son thorax, beaucoup plus clair que le reste du corps. Mais plus etonnant encore, ce splendide pokémon sol et glace pouvait parler.
En effet, alors que le sac où avaient été emprisonnés les deux Pokémons Acier était tombé au sol en liberant ses prisonniers, le Sablaireau cristallin prit la parole, d'une voix chargée de haine :
- Vous avez depassé les bornes humain. Cette fois-ci vous ne m'aurez pas si facilement. Ces deux courageux Pokémons m'ont impressionnés. Mais il est temps pour eux de connaître la liberté. Ceux que vous opprimez depuis si longtemps ont atteint leur point de rupture, pauvre sbire de la Sylphe. Et je suis prêt à, comme eux, prendre les armes pour redonner au monde son aspect d'autrefois.
Le dernier survivant du petit groupe avait entre temps perdu sa confiance habituelle et la peur avait remplacé l'arrogance dans son regard. Begayant, il dit alors :
- Comment est-ce possible ? Tu devrais être dans ton hibernateur de niveau 2 depuis longtemps ! Comment l'as-tu brisé ?
Le Sablaireau ajouta ensuite :
- Vous avez toujours cru à l'infaillibilité de votre technologie vous autres humains. Mais vous devriez pourtant savoir que la perfection n'existe pas en ce bas monde. Cette erreur va vous coûter la vie !
Puis, dans un cri de bête qui dechira le silence oppressant du hangar, Sablaireau se lanca à l'attaque et coupa net le bras gauche de l'homme tout en percant son coeur.
La precision de ce Sablaireau n'avait rien à envier à celle des plus rapides Pokémons. L'humain n'avait même pas eu le temps de réagir, et il mourut comme il avait toujours vécu c'est-à-dire en parfait imbécile, ne cherchant qu'à obéir aux ordres et à gagner plus d'argent.
Le conformisme et la cupidité des humains sont ce qui a conduit le monde à son état actuel. C'est un peu ce que pensait Sablaireau en observant le cadavre du chef des enquêteurs. Le Pokémon sol était un peu triste en pensant à cela. Il avait toujours haï la violence et pendant très longtemps il n'était pas intervenu dans les affaires des humains, se laissant même capturer pour mieux les observer.
Mais aujourd'hui Sablaireau avait decidé d'intervenir pour sauver ces deux Pokémons.Pourquoi ? Lui même ne le savait pas, peut-être était-ce le destin qui avait guidé son bras. A partir de ce jour il ne serait plus jamais le même. Non, plus jamais.
Le Pokémon herisson releva ensuite la tête, progressivement, jusqu'à observer la porte d'acier qui avait si longtemps empêché Galekid et Riolu de s'enfuir. Il ajouta donc :
- Ainsi les enfants c'est ça qui vous a empêché de sortir de ce trou à rats ? Rassure-vous je m'en occupe. Attends, ça risque d'être violent.
Après avoir invité les deux petits bambins qu'il avait decidé de prendre sous son aile à s'ecarter du chemin en se cachant derrière des containers, Sablaireau recula progressivement d'environ cinq mètres devant la porte avant de foncer à nouveau vers la porte en hurlant comme un damné :
- Attaque Perçeuse Cristalline !
Le Pokémon courait tellement vite vers la sortie qu'on ne distinguait même plus son corps, il ressemblait littéralement à une perceuse de glace, violette et bleue, dont la puissance destructrice était perceptible avant même l'impact avec la porte.
Après quelques secondes de course effrenée, Sablaireau perça de part en part la porte de sortie du hangar pour s'ecraser ensuite sur un mur.
Galekid et Riolu, après que le nuage de fumée degagé par l'attaque fut dissipé, coururent du mieux qu'ils purent vers la sortie et vers leur sauveur, tout inquiets de son état de santé après ce rude choc. Hurlant comme de petits gamins de maternelle : ils repetaient sans arrêt :
- Ca va Monsieur Sablaireau ? Vous allez bien ?
Se relevant peniblement de son choc, Sablaireau leur repondit, sur un ton hesitant :
- Heu, on va dire que oui les enfants. J'en ai vu d'autres vous savez.
Après quelques minutes, Sablaireau reprit finalement ses esprits et se releva voyant devant lui les petits pokémons qu'il avait sauvé d'une mort certaine qui le regardaient avec admiration. Gêné, le herisson dit alors :
- Heu, bon bah je me présente : Sablaireau, ancien philosophe et officiellement votre garde du corps attitré à partir de maintenant. Vous m'avez l'air d'etre de courageux gaillards vous deux. Vous vous demandez sans doute qui je suis exactement ? Disons que je suis quelqu'un qui a de la bouteille et qui a observé les humains depuis bien longtemps.
Les deux petits Pokémons ecoutaient avec attention le vieux briscard qui allait desormais les aider à partir de maintenant à sortir de la tentaculaire tour de la Sylphe SARL.
Mais comment allaient-ils s'y prendre ? C'est une autre question.
Les trois poupées russes qu'avaient disposées les humains autour d'eux n'étaient pas encore brisées. Il restait encore de nombreuses perilleuses batailles à livrer avant de pouvoir enfin connaître la liberté...
Autant dire que dans ces conditions deux fragiles bébés pokémons n'avaient aucune chance de s'en sortir. Galekid et Riolu s'étaient donc resolus à accepter leur destin qui n'était certainement pas de rejoindre un jour l'air libre.
Pendant ce temps, les six hommes se rapprochaient dangereusement de la porte de sortie, quoique un peu ralentis par le poids de la civière que deux des leurs devaient porter. Après quelques virages à travers les méandres de containers et de boîtes de stockage qui s'amassaient dans le hangar, les sbires de la Sylphe arrivèrent enfin devant la porte de sortie et devant les deux petits pokémons.
Le chef des enquêteurs, voyant cela, esquissa un sourire un peu pervers et, tout en se rapprochant des deux êtres qui étaient visiblement à sa merci, vociféra de sa voix rauque et grave :
- Et, mais voilà nos deux delinquants. C'est parfait, ainsi nous n'aurons pas à venir les chercher.
Puis, l'homme empoigna avec vigueur les deux pokémons avec ses bras musclés et, tout en s'efforcant de les faire souffrir le plus possible à l'aide de ses seules deux mains, ajouta d'un ton sadique :
- Oh, je vois que vous avez fait une petite excursion dans nos etablissements. J'espère que vous savez ce qu'il en coûte de se revolter contre la Sylphe. Vous serez incinérés dans l'heure vu que, du fait de vos types Acier, on ne peut faire d'expériences scientifiques sur vos corps. Au moins vous aurez eu la joie de connaître ces minutes de liberté, misérables créatures.
Les deux Pokémon, les os à moitié broyés par la pression surhumaine que l'homme exercait sur eux, levèrent alors peniblement la tête, complètement petrifiés de peur devant le regard demoniaque de l'enquêteur. De ses yeux on pouvait voir toute la haine qu'il avait à l'egard des Pokémons.
Après que l'homme eut terminé ses paroles, il ordonna à un de ses hommes de lui amener un sac de cuir où l'on pouvait clairement lire l'inscription « A incinérer ». Enfin, avec violence, il jetta les deux Pokémons dans le sac et se contenta d'ajouter :
- Lorsque nous serons sortis vous irez au 29 ème étage jeter ce sac dans la FCI (Fosse Commune à Incinération). Puis nous irons faire notre rapport devant le Patron. Allez, à présent repartons.
Sitôt ses ordres donnés, il s'approcha de la porte et hurla :
- Section M-078 demande ouverture de la...
Il n'eut pas le temps de terminer sa phrase. A la vitesse de l'eclair, la fameuse ombre qui epiait la scène depuis quelques temps, attendant le bon moment pour frapper, révéla enfin son identité en agressant le groupe d'enquêteurs avec une sauvagerie inimaginable. A coups de griffes, cette ombre depecait les corps des hommes de la Sylphe en attaquant les points vitaux. En trente secondes, dejà quatre hommes avaient dejà été mis hors combat. Quelques secondes plus tard, un cinquième homme fut touché à son tour, le dos dechiqueté de part en part par deux paires epaisses de griffes. Puis, soudainement, le Pokémon arrêta son attaque et se mit face au leader des enquêteurs qui s'était entre temps retourné pour le fixer droit dans les yeux.
Ce fameux Pokémon si puissant n'était autre qu'un Sablaireau adulte. Mais pas n'importe quel Sablaireau : celui-là était spécial, de couleur particulière. Les piquants sur son dos étaient colorés de violet profond qui lui donnait une allure beaucoup plus massive que naturellement. Quant au reste de son corps, il était d'une couleur bleue cristalline, surtout pour ce qui concerne son thorax, beaucoup plus clair que le reste du corps. Mais plus etonnant encore, ce splendide pokémon sol et glace pouvait parler.
En effet, alors que le sac où avaient été emprisonnés les deux Pokémons Acier était tombé au sol en liberant ses prisonniers, le Sablaireau cristallin prit la parole, d'une voix chargée de haine :
- Vous avez depassé les bornes humain. Cette fois-ci vous ne m'aurez pas si facilement. Ces deux courageux Pokémons m'ont impressionnés. Mais il est temps pour eux de connaître la liberté. Ceux que vous opprimez depuis si longtemps ont atteint leur point de rupture, pauvre sbire de la Sylphe. Et je suis prêt à, comme eux, prendre les armes pour redonner au monde son aspect d'autrefois.
Le dernier survivant du petit groupe avait entre temps perdu sa confiance habituelle et la peur avait remplacé l'arrogance dans son regard. Begayant, il dit alors :
- Comment est-ce possible ? Tu devrais être dans ton hibernateur de niveau 2 depuis longtemps ! Comment l'as-tu brisé ?
Le Sablaireau ajouta ensuite :
- Vous avez toujours cru à l'infaillibilité de votre technologie vous autres humains. Mais vous devriez pourtant savoir que la perfection n'existe pas en ce bas monde. Cette erreur va vous coûter la vie !
Puis, dans un cri de bête qui dechira le silence oppressant du hangar, Sablaireau se lanca à l'attaque et coupa net le bras gauche de l'homme tout en percant son coeur.
La precision de ce Sablaireau n'avait rien à envier à celle des plus rapides Pokémons. L'humain n'avait même pas eu le temps de réagir, et il mourut comme il avait toujours vécu c'est-à-dire en parfait imbécile, ne cherchant qu'à obéir aux ordres et à gagner plus d'argent.
Le conformisme et la cupidité des humains sont ce qui a conduit le monde à son état actuel. C'est un peu ce que pensait Sablaireau en observant le cadavre du chef des enquêteurs. Le Pokémon sol était un peu triste en pensant à cela. Il avait toujours haï la violence et pendant très longtemps il n'était pas intervenu dans les affaires des humains, se laissant même capturer pour mieux les observer.
Mais aujourd'hui Sablaireau avait decidé d'intervenir pour sauver ces deux Pokémons.Pourquoi ? Lui même ne le savait pas, peut-être était-ce le destin qui avait guidé son bras. A partir de ce jour il ne serait plus jamais le même. Non, plus jamais.
Le Pokémon herisson releva ensuite la tête, progressivement, jusqu'à observer la porte d'acier qui avait si longtemps empêché Galekid et Riolu de s'enfuir. Il ajouta donc :
- Ainsi les enfants c'est ça qui vous a empêché de sortir de ce trou à rats ? Rassure-vous je m'en occupe. Attends, ça risque d'être violent.
Après avoir invité les deux petits bambins qu'il avait decidé de prendre sous son aile à s'ecarter du chemin en se cachant derrière des containers, Sablaireau recula progressivement d'environ cinq mètres devant la porte avant de foncer à nouveau vers la porte en hurlant comme un damné :
- Attaque Perçeuse Cristalline !
Le Pokémon courait tellement vite vers la sortie qu'on ne distinguait même plus son corps, il ressemblait littéralement à une perceuse de glace, violette et bleue, dont la puissance destructrice était perceptible avant même l'impact avec la porte.
Après quelques secondes de course effrenée, Sablaireau perça de part en part la porte de sortie du hangar pour s'ecraser ensuite sur un mur.
Galekid et Riolu, après que le nuage de fumée degagé par l'attaque fut dissipé, coururent du mieux qu'ils purent vers la sortie et vers leur sauveur, tout inquiets de son état de santé après ce rude choc. Hurlant comme de petits gamins de maternelle : ils repetaient sans arrêt :
- Ca va Monsieur Sablaireau ? Vous allez bien ?
Se relevant peniblement de son choc, Sablaireau leur repondit, sur un ton hesitant :
- Heu, on va dire que oui les enfants. J'en ai vu d'autres vous savez.
Après quelques minutes, Sablaireau reprit finalement ses esprits et se releva voyant devant lui les petits pokémons qu'il avait sauvé d'une mort certaine qui le regardaient avec admiration. Gêné, le herisson dit alors :
- Heu, bon bah je me présente : Sablaireau, ancien philosophe et officiellement votre garde du corps attitré à partir de maintenant. Vous m'avez l'air d'etre de courageux gaillards vous deux. Vous vous demandez sans doute qui je suis exactement ? Disons que je suis quelqu'un qui a de la bouteille et qui a observé les humains depuis bien longtemps.
Les deux petits Pokémons ecoutaient avec attention le vieux briscard qui allait desormais les aider à partir de maintenant à sortir de la tentaculaire tour de la Sylphe SARL.
Mais comment allaient-ils s'y prendre ? C'est une autre question.
Les trois poupées russes qu'avaient disposées les humains autour d'eux n'étaient pas encore brisées. Il restait encore de nombreuses perilleuses batailles à livrer avant de pouvoir enfin connaître la liberté...
Chapitre 5 :
Spoiler
Tandis que nos deux petits pokémons discutaient innocemment avec leur nouvel ami, le temps à l'extérieur de le tour de la Sylphe SARL s'était soudainement mis à l'orage, prefigurant les difficultés que cette très respectable société commençait à rencontrer. En effet, pendant ce temps, au 118ème étage de ce gratte-ciel, le Directeur de la Sylphe jouait nerveusement avec son crayon, etouffant de chaleur et cherchant par tous les moyens d'obtenir un peu d'air frais.
En plus de ces problèmes d'ordre météorologique, le Directeur s'impatientait. Cela faisait à présent plusieurs heures qu'il attendait le rapport de l'equipe d'enquêteurs qu'il avait envoyés dans le Secteur Scientifique. Paranoïaque comme à son habitude, il se disait qu'il était sûrement arrivé quelque chose. Et pour une fois il avait parfaitement raison.
Son secrétaire, assis à quelques mètres de lui, faisait mine de travailler sur un dossier important afin de ne pas s'attirer les foudres de son employeur. A un moment, comme pour briser cette ambiance de plomb, le Directeur s'exclama :
- Mais ce n'est pas possible ! Il est vingt-trois heures et ils devaient avoir terminé depuis plus de deux heures. Qu'est-ce qui peut bien se passer en bas pour qu'ils prennent autant de retard ?
Le secrétaire, surpris, tenta de repondre, en begayant :
- Ne vous enervez pas Monsieur, ils ne devraient plus être très long.
A cela, le haut dirigeant se contenta de repondre par un râle d'exaspération, juste avant que la foudre ne s'abatte enfin sur le sol terrestre, suivie de près par une pluie battante. Le Directeur s'exclama donc, à la vue de ce spectacle de tonnerre et d'eau :
- Enfin les dieux se sont décidés à nous laisser respirer un peu ! Bon, nous ne pouvons plus attendre, comme ils ne sont pas revenus ça signifie qu'ils ont rencontré de la resistance. Nous nous occuperons de cela plus tard. Voyons les dossiers qui m'attendent...Quoi ? Le Projet Sablaireau Cristallin s'est encore echappé ?
En effet, en s'apprêtant à commencer à travailler sur la pile de dossiers qu'il devait etudier, une feuille attira son attention. On y voyait deux photographies, de face et de profil, du Sablaireau qui avait secouru Riolu et Galekid. En dessous, était ecrit en rouge vif : “Attention specimen de laboratoire evadé”. Sans plus attendre, notre fonctionnaire ne put s'empêcher de faire du zèle en appuyant sur un des multiples boutons de son bureau electronique. Dans l'instant qui suivit, un peu partout dans la tour, une alarme retentit :
- Attention ! Code 586 ! Pokémon evadé ! Toutes les forces de securité doivent suivre la procédure TE-087.
Pour info, dans le jargon bureaucratique de la Sylphe SARL, la procédure TE-087 (TE pour Traque et Extermination) consistait à mettre les forces de securité autour des sorties d'ascenseur, de lancer le gazage dans les couloirs du Secteur Scientifique et diverses autres mesures tout aussi sympathiques pour le malheureux pokémon qui est la cible de cette procédure redoutée. A ce jour dans les anales de la Sylphe, on a denombré 27 tentatives d'evasions de Pokémon des laboratoires et toutes ont conduit à la mort par asphyxie des fuyards. Autant dire que le péril ne faisait que commencer pour nos malheureux Pokémons.
Parralèlement à cela, nos petits Pokémons avaient commencer à déambuler à travers le labyrinthe de couloirs du Secteur Scientifique, quand l'alarme de TE-087 retentit jusqu'au couloir où se trouvaient nos trois Pokémons. Très rapidement, sur le plafond et sur le sol, de petites ouvertures apparurent laissant s'echapper un gaz opaque et toxique de couleur violette. Les trois Pokémons étaient pris au piège quand soudain Sablaireau prit fermement avec ses deux griffes nos deux petits bébés Pokémon afin visiblement de les protéger au mieux des emanations gazeuses. Puis Sablaireau hurla :
- Protection Piquante de cristal !
A l'instant qui suivit, les piquants sur le dos de Sablaireau augmentèrent de taille jusqu'à devenir de la taille d'une épée à peu de choses près. Puis, le Pokémon se mit en boule comme un Racaillou, devenant une veritable coquille de piquants inattaquable et impénétrable. Puis, dans sa coquille avec les deux autres Pokémons, Sablaireau se mit à tourner très rapidement sur lui même, comme une toupie, afin de dissiper les nuages gazeux tel un cyclone, tout en se deplaçant à l'aveuglette, traversant les murs avec une facilité deconcertante, detruisant des laboratoires entiers et liberant plusieurs dizaines de pokémons emprisonnés à des fins scientifiques par les savants fous de la Sylphe SARL. Ainsi, en à peine deux minutes, tout le Secteur Scientifique avait été mis à sac et on pouvait voir des pokémons se balader un peu partout, se faisant hélas gazer pour la plupart.
Mais l'essentiel était fait : par le plus grand des hasards , Sablaireau atteignit enfin l'entrée de l'ascenseur et fonça dedans toujours en boule avant de s'accrocher avec ses piquants sur le mur interne de l'ascenseur.
Decidement, ce Sablaireau n'avait pas son pareil pour tout casser ! Il ne fait d'ailleurs aucun doute que les recherches que l'on avait effectué sur lui avaient des visées militaires. Ainsi, la Sylphe, en plus de considerer les pokémons comme des objets de commerce, les considéraient egalement comme des armes de combat taillables et corvéables à merci (ceci dit quand on y reflechis c'est exactement la même chose avec les dresseurs de pokémons à ceci près que le dresseur est censé temoigner de l'affection pour ses pokémons).
Enfin bref, Sablaireau avait encore une fois demontré tout son talent de combattant quand il s'agit de se libérer de situations delicates. Encastré sur le mur de l'ascenseur, Sablaireau reprit donc progressivement sa forme normale, liberant ensuite les deux petits Pokémons qu'ils avait tenu fermement dans ses griffes durant tout cet assaut d'une sauvagerie probablement inegalée par le plus fourbe de tous les Cizayox.
Riolu et Galekid, enfin libérés, gambadèrent donc rapidement de nouveau à travers l'etroit ascenseur, totalement epatés de la puissance de leur allié qu'ils regardaient avec envie.
Sablaireau, timide comme à son habitude, ne put s'empêcher de leur sourir bêtement et de leur dire :
- Rassurez-vous les jeunes, un jour vous aussi vous apprendrez à maîtriser vos pouvoirs. Toi, Riolu tu devra apprendre à maîtriser la puissance de l'esprit et toi Galekid, tu devra developper tes fantastiques capacités defensives.
Les deux petits Pokémons buvaient les paroles de leur héros comme le lait maternel (ou le fer maternel pour ce qui est de Galekid). Puis, Sablaireau leur dit :
- Mais nous aurons tout le temps de discuter de cela et de bien d'autres choses une fois à l'extérieur. Alors pour commencer essayons de dejouer les pièges de ces fichus humains, ok ?
Galekid, souriant repondit alors :
- Oh oui Monsieur Super Pokémon !
Sablairau soupira ensuite devant tant d'admiration avant d'apuyer sur le bouton de l'ascenseur qui les mènerait au rez-de chaussée. Mais hélas, c'était sans compter la reconnaissance vocale des ascenseurs de la Sylphe SARL, intrompables. En effet, à peine Sablaireau eut-il appuyé sur le bouton que la fameuse mystérieuse voix de l'ascenseur retentit :
- Identification requise pour utilisation de l'ascenseur.
C'est alors que, tandis que tout semblait perdu, Sablaireau surprit de nouveau son auditoire en disant calmement, avec la voie quasi-identique que celle du chef des enquêteurs :
- Section M-078. Nous ramenons ces deux Pokémons à l'Incinérateur.
La voix repondit alors :
- Autorisation refusée. Vous allez être redirigé vers l'Etage 31.
Malgré cette réponse negative, alors que Riolu voulut dire quelque chose, Sablaireau lui posa les griffes sur la bouche afin qu'il ne parle pas. En effet, même si on leur avait refusé l'accès, comme cet ascenseur n'était pas equipé de detecteurs biométriques, la petite équipe n'était pas encore trahie et avait donc reussi à garder l'anonymat.
Et après tout cet anonymat ne faisait que les retarder un peu pensait Sablaireau. Ils étaient au 29ème étage et on allait les faire passer au 31ème étage, ce n'était pas la mer à boire.
Sablaireau pensait de plus qu'il était trop risqué de prendre l'ascenseur à cause de la reconnaissance vocale. Il avait reussi à la tromper une fois mais cela n'allait surement pas se reproduire. Il y avait une autre voie, plus lente mais aussi plus sûre : le système de canalisations de la Tour, qui commençait precisement à cet étage 31.
En effet, ici étaient centralisées toutes les canalisations du siège de la Sylphe pour traiter les eaux usées...
C'était sans aucun doute repugnant de passer par les egouts mais ils n'avaient pas vraiment le choix : la procédure ET-078 était declenchée et toutes les forces de sécurité de la Sylphe devait dejà les traquer sans relache.
Et puis, notre Sablaireau avait à rendre visite à un de ses vieux amis : Hydos, un vieux Grotadmorv sympathique mais hideux qui se cachait dans les egouts de la tour depuis des lustres...
En plus de ces problèmes d'ordre météorologique, le Directeur s'impatientait. Cela faisait à présent plusieurs heures qu'il attendait le rapport de l'equipe d'enquêteurs qu'il avait envoyés dans le Secteur Scientifique. Paranoïaque comme à son habitude, il se disait qu'il était sûrement arrivé quelque chose. Et pour une fois il avait parfaitement raison.
Son secrétaire, assis à quelques mètres de lui, faisait mine de travailler sur un dossier important afin de ne pas s'attirer les foudres de son employeur. A un moment, comme pour briser cette ambiance de plomb, le Directeur s'exclama :
- Mais ce n'est pas possible ! Il est vingt-trois heures et ils devaient avoir terminé depuis plus de deux heures. Qu'est-ce qui peut bien se passer en bas pour qu'ils prennent autant de retard ?
Le secrétaire, surpris, tenta de repondre, en begayant :
- Ne vous enervez pas Monsieur, ils ne devraient plus être très long.
A cela, le haut dirigeant se contenta de repondre par un râle d'exaspération, juste avant que la foudre ne s'abatte enfin sur le sol terrestre, suivie de près par une pluie battante. Le Directeur s'exclama donc, à la vue de ce spectacle de tonnerre et d'eau :
- Enfin les dieux se sont décidés à nous laisser respirer un peu ! Bon, nous ne pouvons plus attendre, comme ils ne sont pas revenus ça signifie qu'ils ont rencontré de la resistance. Nous nous occuperons de cela plus tard. Voyons les dossiers qui m'attendent...Quoi ? Le Projet Sablaireau Cristallin s'est encore echappé ?
En effet, en s'apprêtant à commencer à travailler sur la pile de dossiers qu'il devait etudier, une feuille attira son attention. On y voyait deux photographies, de face et de profil, du Sablaireau qui avait secouru Riolu et Galekid. En dessous, était ecrit en rouge vif : “Attention specimen de laboratoire evadé”. Sans plus attendre, notre fonctionnaire ne put s'empêcher de faire du zèle en appuyant sur un des multiples boutons de son bureau electronique. Dans l'instant qui suivit, un peu partout dans la tour, une alarme retentit :
- Attention ! Code 586 ! Pokémon evadé ! Toutes les forces de securité doivent suivre la procédure TE-087.
Pour info, dans le jargon bureaucratique de la Sylphe SARL, la procédure TE-087 (TE pour Traque et Extermination) consistait à mettre les forces de securité autour des sorties d'ascenseur, de lancer le gazage dans les couloirs du Secteur Scientifique et diverses autres mesures tout aussi sympathiques pour le malheureux pokémon qui est la cible de cette procédure redoutée. A ce jour dans les anales de la Sylphe, on a denombré 27 tentatives d'evasions de Pokémon des laboratoires et toutes ont conduit à la mort par asphyxie des fuyards. Autant dire que le péril ne faisait que commencer pour nos malheureux Pokémons.
Parralèlement à cela, nos petits Pokémons avaient commencer à déambuler à travers le labyrinthe de couloirs du Secteur Scientifique, quand l'alarme de TE-087 retentit jusqu'au couloir où se trouvaient nos trois Pokémons. Très rapidement, sur le plafond et sur le sol, de petites ouvertures apparurent laissant s'echapper un gaz opaque et toxique de couleur violette. Les trois Pokémons étaient pris au piège quand soudain Sablaireau prit fermement avec ses deux griffes nos deux petits bébés Pokémon afin visiblement de les protéger au mieux des emanations gazeuses. Puis Sablaireau hurla :
- Protection Piquante de cristal !
A l'instant qui suivit, les piquants sur le dos de Sablaireau augmentèrent de taille jusqu'à devenir de la taille d'une épée à peu de choses près. Puis, le Pokémon se mit en boule comme un Racaillou, devenant une veritable coquille de piquants inattaquable et impénétrable. Puis, dans sa coquille avec les deux autres Pokémons, Sablaireau se mit à tourner très rapidement sur lui même, comme une toupie, afin de dissiper les nuages gazeux tel un cyclone, tout en se deplaçant à l'aveuglette, traversant les murs avec une facilité deconcertante, detruisant des laboratoires entiers et liberant plusieurs dizaines de pokémons emprisonnés à des fins scientifiques par les savants fous de la Sylphe SARL. Ainsi, en à peine deux minutes, tout le Secteur Scientifique avait été mis à sac et on pouvait voir des pokémons se balader un peu partout, se faisant hélas gazer pour la plupart.
Mais l'essentiel était fait : par le plus grand des hasards , Sablaireau atteignit enfin l'entrée de l'ascenseur et fonça dedans toujours en boule avant de s'accrocher avec ses piquants sur le mur interne de l'ascenseur.
Decidement, ce Sablaireau n'avait pas son pareil pour tout casser ! Il ne fait d'ailleurs aucun doute que les recherches que l'on avait effectué sur lui avaient des visées militaires. Ainsi, la Sylphe, en plus de considerer les pokémons comme des objets de commerce, les considéraient egalement comme des armes de combat taillables et corvéables à merci (ceci dit quand on y reflechis c'est exactement la même chose avec les dresseurs de pokémons à ceci près que le dresseur est censé temoigner de l'affection pour ses pokémons).
Enfin bref, Sablaireau avait encore une fois demontré tout son talent de combattant quand il s'agit de se libérer de situations delicates. Encastré sur le mur de l'ascenseur, Sablaireau reprit donc progressivement sa forme normale, liberant ensuite les deux petits Pokémons qu'ils avait tenu fermement dans ses griffes durant tout cet assaut d'une sauvagerie probablement inegalée par le plus fourbe de tous les Cizayox.
Riolu et Galekid, enfin libérés, gambadèrent donc rapidement de nouveau à travers l'etroit ascenseur, totalement epatés de la puissance de leur allié qu'ils regardaient avec envie.
Sablaireau, timide comme à son habitude, ne put s'empêcher de leur sourir bêtement et de leur dire :
- Rassurez-vous les jeunes, un jour vous aussi vous apprendrez à maîtriser vos pouvoirs. Toi, Riolu tu devra apprendre à maîtriser la puissance de l'esprit et toi Galekid, tu devra developper tes fantastiques capacités defensives.
Les deux petits Pokémons buvaient les paroles de leur héros comme le lait maternel (ou le fer maternel pour ce qui est de Galekid). Puis, Sablaireau leur dit :
- Mais nous aurons tout le temps de discuter de cela et de bien d'autres choses une fois à l'extérieur. Alors pour commencer essayons de dejouer les pièges de ces fichus humains, ok ?
Galekid, souriant repondit alors :
- Oh oui Monsieur Super Pokémon !
Sablairau soupira ensuite devant tant d'admiration avant d'apuyer sur le bouton de l'ascenseur qui les mènerait au rez-de chaussée. Mais hélas, c'était sans compter la reconnaissance vocale des ascenseurs de la Sylphe SARL, intrompables. En effet, à peine Sablaireau eut-il appuyé sur le bouton que la fameuse mystérieuse voix de l'ascenseur retentit :
- Identification requise pour utilisation de l'ascenseur.
C'est alors que, tandis que tout semblait perdu, Sablaireau surprit de nouveau son auditoire en disant calmement, avec la voie quasi-identique que celle du chef des enquêteurs :
- Section M-078. Nous ramenons ces deux Pokémons à l'Incinérateur.
La voix repondit alors :
- Autorisation refusée. Vous allez être redirigé vers l'Etage 31.
Malgré cette réponse negative, alors que Riolu voulut dire quelque chose, Sablaireau lui posa les griffes sur la bouche afin qu'il ne parle pas. En effet, même si on leur avait refusé l'accès, comme cet ascenseur n'était pas equipé de detecteurs biométriques, la petite équipe n'était pas encore trahie et avait donc reussi à garder l'anonymat.
Et après tout cet anonymat ne faisait que les retarder un peu pensait Sablaireau. Ils étaient au 29ème étage et on allait les faire passer au 31ème étage, ce n'était pas la mer à boire.
Sablaireau pensait de plus qu'il était trop risqué de prendre l'ascenseur à cause de la reconnaissance vocale. Il avait reussi à la tromper une fois mais cela n'allait surement pas se reproduire. Il y avait une autre voie, plus lente mais aussi plus sûre : le système de canalisations de la Tour, qui commençait precisement à cet étage 31.
En effet, ici étaient centralisées toutes les canalisations du siège de la Sylphe pour traiter les eaux usées...
C'était sans aucun doute repugnant de passer par les egouts mais ils n'avaient pas vraiment le choix : la procédure ET-078 était declenchée et toutes les forces de sécurité de la Sylphe devait dejà les traquer sans relache.
Et puis, notre Sablaireau avait à rendre visite à un de ses vieux amis : Hydos, un vieux Grotadmorv sympathique mais hideux qui se cachait dans les egouts de la tour depuis des lustres...