10 janvier 2013, 21:48
Chapitre 35 : Du répit
« Debout, Soklar. Fais un petit effort. »
« AH ! Je suis déjà debout ! Tout de suite même ! »
Il n’hésite pas un seul instant, il se redresse, ayant la tête qui tourne un peu alors qu’il reprend ses esprits. Ils sont en pleine matinée, c’est ça ? Mais bon, ce n’est pas vraiment un problème, n’est-ce pas ? Enfin, ce qu’il veut dire par là, c’est qu’il y a … enfin ! Ils n’ont pas été attaqués pendant la nuit ! C’est ça le plus important à noter !
Enfin, est-ce qu’il peut noter ça comme ça ? Est-ce que c’est une bonne raison ? Il ne sait pas vraiment, pas du tout même. Mais qu’importe, il sait juste qu’il doit s’occuper de sa grande sœur ! Il commence à préparer de quoi déjeuner et boire puis demande à sa sœur de lui permettre de voir ses blessures. Il fait la moue en retirant les petits bandages, ce n’est pas très profond sur la majorité mais …
« Hey ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Grande sœur, est-ce que tu as mal si j’appuie là ? »
Il pose la question, mettant un doigt sur la hanche mais aucun cri de douleur. Il cligne des yeux. Pourtant, il aurait cru que ça serait le cas. Enfin, qu’elle aurait mal. Il s’est surement trompé lourdement à ce sujet. C’est bête.
« Je croyais que tu étais cassé quelque chose, je me suis trompé lourdement à ce sujet. » dit l’adolescent aux cheveux blonds, faisant un petit sourire.
« Tu vois bien que tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet non ? »
« Je sais, je sais … mais c’était habituel, pardon. Je ne faisais pas trop de soucis … enfin, juste un petit peu, rien de plus. »
« Tu es si chou, Soklar. » murmure la jeune femme aux cheveux auburn alors qu’il hausse les épaules. Bon ! Préparer un repas pour sa sœur et lui.
Il a du mal à dormir, rien de plus, rien de moins. Et il se soucie grandement de ce qui risque de se passer Comment est-ce qu’il peut réagir ? Comment est-ce qu’il peut protéger sa sœur si elle est blessée ? Quel nul ! Mais quel nul ! Il n’a aucun moyen de la protéger correctement ! Il est beaucoup trop faible pour ça !
« Grande sœur, on évite les problèmes dorénavant, hein ? D’accord ? »
« Bien entendu, bien entendu, tu n’as pas à te soucier. »
« Justement, je fais plus que me soucier à ce sujet. J’ai le droit non ? Voir ma grande sœur que je considère comme invincible … avoir des blessures, je suis censé réagir comment ? »
« Pas forcément très bien, c’est vrai, Soklar. »
Alors, qu’elle comprenne qu’il ne se sente pas rassuré, pas du tout même. Il pousse un soupir, un profond soupir même avant de se mettre à réfléchir à tout ça. Comment aider sa sœur ? Comment l’aider ? Qu’on lui donne une solution ! Une idée ! Sauf que rien n’arrive dans son crâne, rien du tout même. Il n’a aucune idée de comment faire.
Et avec l’anxiété grandissante en lui, il n’ose plus parler, il n’ose plus rien dire. Après le repas, lorsqu’ils se remettent en marche, elle donne l’impression de ne pas souffrir, d’être invincible pour lui malgré les blessures. Mais il n’est pas dupe. Alors, il regarde à gauche et à droite ,espérant que personne ne les attaquerait.
Les heures défilent et voilà qu’ils sont en pleine après-midid. Rien de grave, rien du tout même. Nul n’est venu les attaquer, nul n’est venu s’en prendre à eux. C’est une bonne chose, une très bonne chose mais … il n’est pas rassuré. Qui lui dit qu’ils ne tenteront pas de l’attaquer dans le dos ? Pendant qu’il a le dos tourné ? Quand il commence à abaisser sa garde ? Ils attendent peut-être une faiblesse de sa part.
« Ils peuvent toujours rêver, je ne tomberai pas dans ce piège ! »
« Soklar, de quoi est-ce que tu parles ? Et qui sont ces ils ? »
« Ce n’est pas grand-chose, ma sœur. Ne t’en fait pas, Grande sœur, tu n’as pas mal ? Tu peux marcher correctement, c’est sûr ? Ne me mens pas hein ? Si tu as mal, je veux le savoir. »
« Tes bandages de ce matin font leurs effets. Mais bon, ce n’est pas la première fois que tu t’occupes de moi, Soklar, j’ai pleinement confiance en tes capacités. »
Il commence à rougir faiblement, n’osant pas lui répondre. Même s’il ne peut pas voir son visage, il sait qu’elle est heureuse et alors, lui aussi est heureux. Il est plus qu’heureux d’avoir sa sœur à ses côtés, il est plus qu’heureux qu’elle soit là. Si par malheur, il devait lui arriver quelque chose, il n’est pas sûr qu’il soit capable de s’en remettre. Sa sœur est tout pour lui … même s’il ne lui a jamais dit en face.
« Elle exprime déjà assez bien le fait qu’elle m’adore. »
« Oh que oui … surtout quand tu le dis à voix haute au lieu de le penser à voix basse, mon petit Soklar en sucre. Mais ne t’en fait pas, je ne vais pas te briser. Tu es si fragile, une vraie poupée de porcelaine que je défendrai. »
Elle lui prend le bras et il se laisse faire. Car oui, s’il fait un mouvement trop brusque, elle risque de souffrir et ça il ne le veut pas. Il doit passer encore l’après-midi et la journée. Il espère que rien de grave ne va se passer, rien du tout. Il ne supporte pas l’ambiance actuelle, il regarde à gauche et à droite alors que sa sœur dépose brièvement sa tête sur son coude.
« Sois rassuré, Soklar, ils ne nous trouveront pas. Je te le promets. Nous devons rester dans cette forêt jusqu’à trouver uu chemin par où partir. »
« Et ensuite ? Qu’est-ce que l’on fera ? Je ne sais pas du tout, grande sœur, je tiens à te e dire, je n’ai aucune idée pour réussir à ne pas nous capturer. »
« Oh, d’ici là, nous aurons bien trouvé une solution pour leur échapper. » déclare-t-elle avant de pousser un petit rire tendre et amusé. Elle le sait, ils s’en sortiront. Enfin, il s’en sortira, il fera tout pour que ça soit le cas. Elle ne le laissera pas se faire capturer.
Elle veut lui montrer une image de femme forte et elle y arrivera. Elle en est capable, tout simplement capable. Elle pousse un petit soupir amusée, Soklar demandant ce qui se passe mais elle ne répond pas. La journée continue de se dérouler et finalement, ils arrivent jusqu’à la nuit, sous les étoiles.
« Grande sœur, on a eu aucun problème aujourd’hui, c’est étrange non ? »
« Pas tellement, non plus, Soklar. »
« Si mais quand même un peu … Je pensais que nous nous ferions attaqués ou agressés. »
« Ces pokémons et leurs gardes ne peuvent pas nous trouver facilement. Cette forêt est épaisse et lourde, il leur sera difficile de mettre la main sur l’un d’entre nous. »
« Tu en es sûre, grande sœur ? »
« Sûre et certain, maintenant, repose-toi bien, je veille sur toi comme à ton habitude. Viens donc par-là, viens faire un gros câlin à ta sœur. »
Il aurait pu refuser mais il ne s’en sentait pas le courage. Il vient tout simplement se réfugier dans les bras de sa sœur, fermant les yeux pour prendre une profonde respiration. Il se sentait bien et comme une journée s’était écoulée sans aucun souci, il se sentait mieux. Il n’oubliera pas ce qui s’est passé, pas du tout même … mais au moins, il y pensera légèrement moins. Mais là, il a juste sommeil, rien de plus, rien de moins. Ah … juste sommeil.
« Soklar ? Est-ce que tu dors déjà ? »
Aucune réponse de la part de l’adolescent. Elle gémit un peu, cherchant à se mouvoir pour pouvoir aller se soigner, se laver et vérifier l’état de son corps. Mais contrairement à ce qu’elle pensait, Soklar était bien collé contre lui.
« Euh … ahem … Soklar ? Si tu ne dors pas, tu peux me lâcher ? »
Mais aucune réponse de la part de l’adolescent. Ce n’était donc pas une erreur. L’adolescent était bien accroché à elle pour qu’elle ne bouge pas de durant la nuit ? Bon, visiblement, elle n’avait pas vraiment le choix. Avec un grand sourire, elle se calfeutra pour entourer le corps de l’adolescent de ses bras. Elle vint éteindre les flammes qui crépitent à quelques mètres d’eux d’un mouvement de la main.
« S’il a besoin de chaleur, je suis là pour lui. »
Même si bien entendu, il ne peut pas l’entendre, il peut quand même la sentir. Mais contrairement à lui, elle reste toujours méfiante par rapport à la situation. Comme s’il était possible que les soldats et les mousquetaires abandonnent la partie en ce qui les concernent. Ces imbéciles vont tout faire pour tenter de le capturer !
« Mais je ne le laisserai pas faire, Soklar. Quitte à devenir monstrueuse ensuite … oui, quitte à devenir un monstre s’il s’avère nécessaire. » soupire la jeune femme masquée, passant une main dans les cheveux blonds de son petit frère … quitte à devenir un monstre.