Chapitre 186 : Le garde du corps
Quinzième partie : La fin d’un cycle
Chapitre 186 : Le garde du corps
« Link … tu peux te relever ? »
« Je peux … je peux le faire, princesse Zelda. Et vous ? Comment … est-ce que vous vous portez ? Vous pouvez me le dire ? Est-ce que vous allez bien ? »
« Mon corps me fait un peu souffrir mais je vais bien. Merci de t’inquiéter pour moi … mais nous devons continuer, Link. Nous y sommes presque. »
« Qu’est-ce que … est-ce que j’ai le temps … de … »
Il regarda les cadavres des pokémon … des morts affreuses. Des morts horribles … qu’il ne voulait pas souhaiter à quiconque sauf … à ceux qui avaient été responsables de ce carnage. Contrairement à ce qu’il aurait cru, Zelda hocha la tête négativement, murmurant :
« Link, nous ne pouvons pas nous attarder plus longtemps. »
« Je comprends … désolé d’avoir pensé cela, princesse Zelda. »
« Ce n’est pas grave. Relèves-toi et allons-y. Plus tu passeras de temps à les regarder, plus tu te feras du mal, Link. Tu ne dois pas … souffrir … pas avant d’avoir terminé cela. Si tu commences à regarder derrière toi, tu ne pourras plus avancer. »
« Je le sais … bien princesse Zelda. »
Ce n’était pas des remontrances de sa part, il s’en doutait … mais cela faisait toujours mal à entendre. Il se donna des petites claques sur les joues, observant ses blessures. Il avait mal … mais il était capable de se battre. Et puis, utiliser la Triforce lui avait permis de se guérir un peu. Etrangement, c’était possible, contrairement à ce qu’il aurait cru … encore une fois.
« Link ? Link ? Allons-y dès maintenant. »
La princesse Zelda se répétait alors qu’il hochait la tête. Maintenant … le château était visible à l’horizon. Celui de Midona. Là-bas … elle se trouvait là-bas. Il avait assez réfléchit à comment il devait réagir quand il la verrait.
« Bon, ce n’est plus qu’un petit moment à passer normalement. »
« Link, il faut que tu t’attendes au pire, je tiens à te le signaler. »
« Oui, oui … je le sais … je suis préparé … je crois … à cela. »
Elle n’en était pas convaincue le moins du monde. Pendant qu’ils avançaient tous les deux, il regardait le palais au loin. Chaque minute passait, chaque minute ils se rapprochaient. Puis enfin, ils arrivèrent jusqu’au château. Encore plus sombre que dans ses souvenirs. C’était là … qu’il avait réussi à le battre … l’usurpateur. Et aujourd’hui, il devait affronter … la personne légitime au pouvoir ? Est-ce que c’était une blague ? Une sinistre blague ?
« Link, maintenant, mets-toi sur tes gardes. On ne sait pas ce qui nous attend avant Midona. Il vaut mieux que … l’on ne soit pas trop brusque. »
« Trop brusque ? Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça … mais je pense comprendre. »
Oui, il comprenait où elle voulait en venir et il était d’accord. Sortant son épée et son bouclier, il observa la lame de légende dans sa main droite. Non … ce n’était pas plaisant, pas du tout. Ca ne lui plaisait pas du tout. Il chuchota :
« Fay, promets-toi de ne pas faire trop de bêtises … s’il te plaît. »
« Je vous le promets maître Link mais … alors … combattez sans avoir de sombres pensées. Vous devez être au maximum de vos capacités. Je vous y aiderai. »
Il ne put s’empêcher de sourire doucement en l’écoutant. Finalement, les premiers pas dans le palais se firent avec une extrême lenteur. Puis un petit rire se fit entendre :
« Oh, vous voilà enfin ? Je pensais que vous vous étiez perdus en chemin. Aviez-vous besoin de vous reposer ? De pleurer la mort de vos proches ? »
« Cette voix … je ne me rappelle plus exactement de son nom mais Fay … »
« Ghirahim. Il est … l’arme de l’Avatar du Néant. Je n’ai pas pu vous raconter cela en détails, maître Link mais sachez … qu’il n’a rien à envier à Giratina et Darkrai en terme de puissance. Il est peut-être même bien plus puissant qu’eux deux réunis. »
« Peut-être ? Tu as bien changé, esprit de l’épée de légende. Dire que toi et moi, nous sommes pareils … mais je suis beaucoup plus évolué. Je suis doté d’une volonté propre … ou presque dira-t-on ! Hahaha ! » continua de s’exclamer la voix, rigolant autour d’eux.
Où est-ce qu’il était ? Il ne le voyait pas ! Il ne le voyait pas et cela l’énervait plus que tout ! Non ! Il devait rester calme. Fay voulait qu’il le soit … alors il le serait. De toute façon, ils continuaient d’avancer dans le palais.
« Oh ? Vous ne semblez pas vous intéresse à ma personne. Peut-être qu’un petit coup d’estoc vous permettra de vous pencher plus précisément sur la question ? »
DANGER ! Il le ressentait ! Il se tourna vers la princesse Zelda, se plaçant devant elle alors que la pointe d’une lame venait percuter son bouclier, Ghirahim se trouvant devant lui.
« Délicieux. Qu’importe les descendants … tu es toujours aussi délicieux. »
« Qu’est-ce qu’il raconte, celui-là ? DEGAGE ! »
Il repoussa l’être aux cheveux blancs, celui-ci faisant un salto arrière avant d’éclater de rire, tapotant dans ses mains tout en tenant son arme. Il était comme Fay ? Mais pourquoi semblait-il totalement humain ? Qu’est-ce … Enfin non … la seule chose dont il devait se préoccuper, c’était le fait qu’il était celui qui se plaçait entre Midona et eux ! Pour cette raison alors … il allait l’éliminer ! Qu’importe s’il était plus fort que Giratina et Darkrai !
Chapitre 187 : Défaits rapidement
Chapitre 187 : Défaits rapidement
« Voyons … voyons … ce que vous valez. »
« Qu’est-ce que tu penses pouvoir faire face à nous deux ? Et encore, nous avons nos pokémon pour te battre. Je ne sais pas ce que tu es exactement … mais … »
« Ce que je suis ? Mais tu vas bientôt finir par le découvrir à cette allure. »
Ghirahim éclata de rire, disparaissant à nouveau devant leurs yeux. Il se positionna derrière Link mais celui-ci se retourna vivement, un sourire mauvais aux lèvres.
« C’est beaucoup trop classique ! Tu penses vraiment que je vais tomber dans un piège aussi grossier ? Vraiment ? Je vais te montrer ce qu’il en coûte de ne pas me prendre au sérieux ! »
Avec rage, il donna un coup d’épée vers Ghirahim, le traversant facilement. C’était aussi simple que ça ? Mais une petite voix se fit entendre derrière lui :
« Vraiment ? C’est tout ce que tu as à m’offrir, Link ? Je trouve ça désolant de ta part. »
Ghirahim ?! Encore ? Mais cette fois-ci, il sentait Zelda qui passa à côté de lui pour aller frapper Ghirahim. Vrai ! Il ne devait pas oublier qu’il n’était pas seul ! Elle vint dire, main sur la garde son épée en courant vers leur adversaire commun.
« Oh ? Voilà que la réincarnation de la déesse Hylia se présente à moi ? Saches que dorénavant, tu es totalement inutile à mes yeux. »
« Je crois que cela ne m’intéresse pas du tout. »
Elle avait tenté de donner un coup d’épée, le dos de la main s’illuminant pour laisser paraître le symbole de la Triforce. Pourtant, Ghirahim para le coup, son arme se brisant avant qu’il ne fasse un saut en arrière. Il émit un grand rire, jetant le reste de l’arme au sol avant de faire réapparaitre une lame dans sa main.
« Hum ? C’est vraiment tout ce que vous avez ? »
« Link … il s’amuse de nous. Comment devons-nous combattre ? »
« Ensemble, princesse Zelda. Je n’ai jamais eu de partenaire de combat … sauf très brièvement avec Midona mais je vous fais confiance. A nous deux, il ne pourra pas tenir très longtemps, je vous le promets. Fay ? Est-ce que … tu te sens capable … »
« Je le suis, Maître Link. Ne vous inquiétez pas de mon sort, continuez ce que vous avez commencé. Vous ne devez pas avoir peur pour moi. »
« Alors … je vais utiliser une nouvelle fois la Triforce. »
Encore une fois, il s’esclaffa de rire avant de tenir son épée devant lui. Link se plaça à côté de la princesse Zelda, brandissant l’épée de légende. Le dos de sa main droite s’illumina, laissant paraître la marque de la Triforce du courage dessus.
« Deux morceaux de la Triforce contre moi ? Je vous sens un peu … stressés, n’est-ce pas ? »
« Stressés ? Tu crois cela ? A nous deux, nous allons pouvoir te battre bien plus facilement. »
Il en était convaincu ! Et il allait le montrer ! Il poussa un cri, courant vers Ghirahim, la princesse Zelda l’accompagnant en rythme. Un coup d’épée puis un second, ils alternaient leurs mouvements, permettant alors aucun temps pour Ghirahim, le repoussant à chaque fois. Pourtant, malgtré les attaques, il arrivait à tout parer avec une aisance formidable.
« Alors ? Vous êtes déjà fatigués ? Soyons un peu … plus courtois envers cet endroit. Nous sommes quand même dans ce palais ! Si nous ne donnons pas notre maximum, on risquerait de la vexer. Vous ne voulez pas donner votre maximum ? Je vais vous y forcer ! »
Plusieurs fois, sa lame se brisa. Plusieurs fois, elle revint comme si de rien n’était, à la grande stupéfaction de ses deux adversaires. Il pouvait en faire combien ? Il … Hein ?
« Je vous avait pourtant prévenus … d’être beaucoup plus sérieux. Vous ne m’avez pas écouté, vous ne pouvez en vouloir qu’à vous-mêmes d’être aussi faibles. »
Que … Quoi ? Link baissa ses yeux sur la pointe qui s’était enfoncée dans son corps. Il avait cru parer le coup mais il s’était trompé. Et Zelda ? C’était encore pire … Son épée ! L’épée qu’elle tenait en main … avait un trou … créé par l’arme de Ghirahim. Elle s’était faite plantée elle aussi ? Mais y avait quelque chose qui clochait !
« Tu sembles surpris, Link. Tu pensais vraiment que je ne pouvais créer qu’une arme à la fois ? C’est cela qui est divertissant dans les combats. Il faut toujours surprendre son adversaire pour obtenir la victoire. Adieu. »
Deux … épées. Il avait deux épées … pointues. Une pour chaque hlylien. Il recula, hoquetant en crachant du sang, une main posée sur la minuscule plaie dans son corps mais pourtant si grave. Il regarda la princesse Zelda, bien plus inquiet pour elle que pour lui.
« Princesse Zelda … votre blessure, vous … »
« Je sens bien l’énergie ténébreuse de son arme … en moi … mais pour la blessure, ce n’est pas trop grave, Link. Mais … je crois que nous avons été bien affaiblis. »
« Affaiblis ? Et encore, ce n’est que le début … Zelda. Ne t’avise pas de le toucher. »
Cette voix. Contrairement à celle entendue lorsqu’ils furent arrivés dans le royaume du crépuscule. Elle était proche, très proche. Des bruits de pas se firent entendre, dans le silence du palais du Crépuscule. Ghirahim avait perdu son sourire, croisant les bras, ses lames sous les aisselles. Peu à peu, dans l’obscurité, une ombre humanoïde apparaissait.
« Arrêtons là la plaisanterie. Ce n’est plus amusant dorénavant. »
La plaisanterie ? Elle croyait quoi ? Qu’il était en train de plaisanter ? Non … Pas du tout. Ce n’était pas ça. Mais surtout … c’était vraiment Midona en face de lui. Il était si heureux de la revoir … mais alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il tremblait d’effroi ?
Chapitre 188 : Un pouvoir dépassant le héros
Chapitre 188 : Un pouvoir dépassant le héros
« MIDONA ! Tu … es enfin là. »
« C’est plutôt à moi de te dire ça, Link. Et je vois que tu es venu avec elle … »
« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu étais déjà au courant que la princesse Zelda était avec moi. »
« Oui. Peut-être, c’est vrai … mais cela m’importe si peu. »
Cela lui importait peu ? Mais il n’y avait pas que ça. Pas du tout en fait … Elle ne s’en rappelait pas ? Alors qu’il n’y avait que quelques heures entre le moment où ils avaient affronté la main et … maintenant ? Puis … Midona ?
« Midona ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Ces lignes sur ton visage … c’est … »
« Ces lignes ? Oh … cela, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle, passant une main sur ses yeux. A cette hauteur, deux lignes blanches étaient visibles verticalement, faisant un petit détour pour passer sur le côté de ses lèvres. « Tu aimerais savoir ce que c’est, n’est-ce pas ? »
« Alors parles, Midona ! Parles au lieu de tourner en rond ! Que je vois ce que tu veux dire ! Arrête donc de me prendre pour un … »
« Ghirahim, charges-toi d’éliminer la réincarnation de la déesse Hylia. Je ne veux plus aucune trace de son existence dans le royaume du crépuscule … mais aussi de ce monde. »
« Ce monde ? Tout ? N’est-ce pas ? Hahaha ! Aucun problème, cela sera si facile … »
Tellement facile pour lui. D’ailleurs, n’avait-il pas réussi à toucher ses deux adversaires ? Même si Zelda n’avait pas si mal que ça ? Par contre, Link, c’était déjà autre chose. Il eut un nouveau rire, disparaissant de la vue de Zelda et Link.
« Allons, allons, allons … un peu de sérieux, n’est-ce pas ? »
« Link ? Reste auprès de moi ! Il faut que nous fassions attention sinon … »
Mais il ne l’écoutait pas. Malgré sa blessure au ventre, Link s’était mis à courir vers Midona, celle-ci le regardant sans cligner des yeux. Pourtant, un sourire se dessina sur ses lèvres.
« Que fais-tu ? Est-ce que tu as décidé de venir à moi, Link ? »
« Je viens juste te sauver … de je ne sais quoi … mais je ne te laisserai pas souffrir plus longtemps ! Je le refuse ! Je le refuse ! »
« Ce dont tu ne sais rien ? Mais que sais-tu Link ? Je suis l’extrême opposée de Zelda. Ma propre existence est tout le contraire de ce qu’elle est. »
« Je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire ! »
« Ca ne fait rien … Link. Ca ne fait rien. Tu devrais plutôt … oh non. Pourquoi je dirai ça ? »
Elle eut un petit rire cristallin, ne semblant plus se préoccuper de la situation. Ce n’était pas ce qu’elle désirait. Ce qu’elle désirait … se trouvait en face d’elle, à sa portée. Pourtant … il n’était pas comme elle … donc ça ne servait à rien.
« C’est désolant … tellement désolant, n’est-ce pas, Link ? »
« Qu’est-ce que tu … insinues, Midona ? »
« Que sous cette forme, tu ne peux rien faire. Mais ne t’en fait pas, tu sais quoi, Link ? Je vais te tuer … je vais laisser Ghirahim te tuer. Non. Je vais te tuer plutôt. Ça sera beaucoup plus simple. C’est à moi de le faire. Et puis, je te ferai renaître … du côté des Twilis. Tu auras la même personnalité, la même existence, le même physique … tu seras juste de notre côté. Du côté des Twilis. Les Hyliens ont trop régné sur ce monde … sur cette parcelle du monde. »
« Et tu crois que je vais te laisser faire, Midona ? »
« Pourquoi pas, Link ? Qu’est-ce qu’il y a de si déplaisant … à ce que ça soit les Twilis qui règnent ? Que ça soit moi … qui soit la princesse reconnue. Est-ce que cela te déplait tant ? Est-ce que tu préfères que ça soit Zelda ? Est-ce que tu préfères Zelda à moi ? »
Qu’est-ce qu’elle racontait ? Tout ça n’avait aucun sens ! Elle savait parfaitement que ce n’était pas le cas ! Et ces lignes blanches … il pouvait les voir aussi sur ses bras et ses mains. C’était quoi exactement ça ? Ce rictus sur ses lèvres.
« Link ? Est-ce que tu m’aurais menti depuis le début ? Posséder cette Triforce … tu t’en serais débarrassée … si tu voulais vraiment … venir vers moi. »
« Arrête ces stupidités, Midona ! Tu racontes n’importe quoi ! Et puis zut, je vais d’abord m’occuper de ce type nommé Ghirahim ! »
« Tu vois ? Tu choisis encore la princesse Zelda à moi. Mais cette fois … je ne te laisserai pas faire. Pas cette fois. Ghirahim ! Élimine-la une bonne fois pour toutes ! »
« Oh … comme tu le veux, hahaha. »
Cela allait être si simple dans le fond ! Il suffisait juste de faire ça ! Zelda regarda autour d’elle, voyant quatre Ghirahim, tous placés autour d’elle. Elle n’avait aucune échappatoire. Les lames étaient pointées vers elle, une seule étant véritable.
« Terminons-en puisque c’est ce que désire tellement la reine du Crépuscule. Non … Pas la reine … c’est bien mieux, bien plus grand. »
« GHIRAHIM ! IL TE FAUDRA PASSER SUR MON CORPS SI TU VEUX TUER ZELDA ! » hurla Link, courant vers l’être aux cheveux blancs, celui-ci amorçant le mouvement en direction de la Princesse Zelda, arrivant à sa hauteur, les quatre êtres ayant la pointe de leurs armes au niveau de la poitrine de l’Hylienne. Un éclair foudroya trois des Ghirahim, le quatrième sautant en arrière, tournant son visage vers le plafond.
« Je peux savoir … ce que tu fais … Motisma ? »
Chapitre 189 : Un fragment de lui
Chapitre 189 : Un fragment de lui
« Motisma ? Qu’est-ce que tu fais là ? »
« Oh toi … Link. Encore vivant … T’as réussi à tenir jusque-là ? Je ne sais pas si je dois te féliciter ou soupirer. Vraiment … tu n’as même pas réussi à la sauver. »
« Qu’est-ce que tu racontes ? Je peux savoir ? Et qu’est-ce que tu viens de faire ? »
« Oh … tu risques d’avoir la langue trop pendue, Motisma. Je vais devoir t’éliminer si tu continues. D’ailleurs, pour ce que tu es réellement, je trouve que tu en as beaucoup trop fait. Link serait mort de nombreuses fois … malgré ton rôle. »
Le Motsima gardait le même sourire bien que tout son être était tourné vers Ghirahim, celui-ci ayant perdu le sien avec l’apparition de la créature ectoplasmique. Motisma reprit :
« Je n’ai rien à te dire, toi. Je suis là pour Midona, non pas pour ce que tu es. »
« Je te trouve bien bravache. Je crois qu’une petite leçon s’impose … une leçon dont il n’y aura jamais de retour, Motisma. »
« MIDONA ! RETROUVE LA RAISON ! TU NE VOIS PAS CE QUE TU ES DEVENUE ?! L’ABUS DE POUVOIR TE MENERA A LA DESTRUCTION ! »
« ASSEZ ! Ne te mets pas en travers du mon chemin, MOTISMA ! »
Ghirahim avait sauté dans les airs pour tenter d’attaquer le Motisma mais celui-ci se déplaça avec la rapidité de l’éclair, se retrouvant auprès de Link et Zelda.
« Vous deux … n’hésitez pas à utiliser vos pokémon. Ils vous feront gagner un temps précieux … et n’hésitez pas à tout donner … sauf si vous avez envie de mourir. »
« Envie de mourir ? Est-ce que j’ai une tête à avoir envie de ça, Motisma ? »
« Je ne sais pas trop … Link … je sais juste que tu en as une que je n’apprécie pas. Si tu veux tout savoir au sujet de Ghirahim et moi, je … »
« Cesse donc de parler, petit avorton ! Je n’aurai jamais dû faire ça ! »
Ghirahim était revenu à leur hauteur mais Link et Zelda étaient déjà prêts à se défendre … sauf que Ghirahim se focalisait vraiment sur le pokémon, n’arrivant pas à l’atteindre. Encore une fois, il se déplaçait une telle vitesse qu’il semblait impossible à rattraper.
« Je suis … l’éclat de vie de Ghirahim. Sans moi, il aurait totalement disparu il y a de cela des millénaires. Il lui a fallu une étincelle … pour que je puisse prendre forme. Cette étincelle fut lorsque Midona obtint le pouvoir de la Triforce de la Sagesse. A partir de là, je fus crée. C’est pour cela que je suis capable de prendre la parole comme vous. »
« Visiblement, tu n’as pas compris le message, Motisma, je vais avoir m’occuper sérieusement de te récupérer … pour que tu disparaisses en moi ! »
Cette fois-ci, il recommençait ses illusions bien qu’ils étaient une dizaine. Motisma se déplaça de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, de bas en haut, sans même chercher à s’interrompre. Il était impossible à attraper mais …
« Motisma, tu es ennuyeux … à te déplacer aussi vite. »
« Mid… Midona ? » s’exclama Motisma alors que le petit pokémon se retrouva paralysé, Ghirahim éclatant de rire avant de se tourner vers la Twili :
« J’aurai fini par l’avoir hein ? Mais merci quand même. Je ne veux pas trop me fatiguer. »
« LINK ! Pour sauver Midona, vous n’aurez pas le choix ! Midona est juste un sacrifice pour lui ! Pour Ghirahim ! Elle ne s’en rend pas compte ! Elle ne le sait pas ! Elle … »
La pointe de l’arme de Ghirahim se logea dans le corps du Motisma, de petits éclairs commençant à se faire voir tout autour de lui alors que Link ne criait pas. Midona restait juste impassible, ne semblant pas attristée par le spectacle.
« Fais vite … et élimine donc Zelda. Tu en mets du temps, Ghirahim. »
« Faire vite, faire vite … cela est amusant d’entendre de telles plaintes, hahaha. »
Peu à peu, le corps du Motisma disparaissait, s’insinuant dans la lame de Ghirahim. Quelques éclairs en sortirent puis vinrent tournoyer autour de son bras pour terminer autour de son corps, Ghirahim s’exclamant :
« Ah oui ! Quelle délicieuse sensation que d’être complet ! Vraiment … Et maintenant … que j’ai retrouvé cet élément que j’avais perdu … que j’étais capable de capter l’électricité … si nous reprenions, vous et moi hein ? »
« Zelda, on a besoin de nos pokémon. Même si je … »
Pas besoin d’en dire plus. Le message était très clair. Deux pokéballs tombèrent au sol, laissant paraître les derniers survivants. Son Lancargot et le Lucario. Du côté de Link, il tremblait alors qu’il observait les pokémon restants.
« Galzy … Barnos … Chimala. Je suis désolé de vous emmener à la mort … mais si on veut que Midona retrouve la raison … nous n’avons pas d’autres choix que de tout donner. »
Ses pokémons poussèrent des cris à l’unisson alors qu’il regardait Midona. En voyant Chimala … est-ce qu’elle avait eu une réaction ? Même pas … seul un regard hautain était visible sur la face de Midona. Ca ne servait à rien ?
Rien du tout ? Malgré toutes ses tentatives ? Malgré tout ce qu’il espérait ? Ce n’était donc pas possible cela ? Non … il y avait surement un moyen. Il devait juste le trouver. Il devait trouver ce moyen pour la faire revenir.
« Il est hors de question que Midona serve de sacrifice à je ne sais quoi. » se murmura-t-il. Il avait entendu les propos de Motisma. Ils n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd.
Chapitre 190 : Son retour
Chapitre 190 : Son retour
« MIDONA ! Tu vas rester sans rien faire alors que Motisma vient de mourir ?! »
« Pourquoi devrais-je me préoccuper de ce qui fut une parcelle de Ghirahim ? Ghirahim, je t’ai demandé quelque chose. Pourquoi est-ce que tu perds autant de temps ? »
« Disons que j’ai eu un petit souci de pokémon. Héhéhé … Mais maintenant, on va pouvoir en terminer complètement ! Je m’y lance ! »
Cette arme … cette rapière … c’était étrange, très étrange, elle continuait de produire des éclairs même si Motisma n’était plus là. Ghirahim se jeta dans la bataille, courant vers Link et Zelda mais le Cizayox se mit face à lui, parant l’arme de Ghirahim.
« Hum ? Les éclairs ne te font aucun effet, ridicule insecte de métal ? Que penses-tu de ça ? »
Plusieurs mouvements rapides et voilà que Barnos ne cherchait pas à parer, se les prenant de plein fouet. Pourtant, sa carapace plus que solide, résistait aux chocs, Ghirahim haussant un sourcil désapprobateur. Ce n’était pas normal qu’une créature ait … une résistance aussi forte. Et … HUMPF ! Il fit un saut en arrière, évitant un pieu de terre qui sortait de l’endroit d’où il venait. Il se tourna vers Galzy, fixant la pokémon :
« Toi aussi, tu veux te mettre en travers de mon chemin ? Est-ce que de ridicules petits pokémon comme vous peuvent tenter de faire pour réussir à espérer m’égratigner ? »
« Cizayox ! CIZAYOX ! CIZAYOX ! »
Le pokémon à la carapace d’acier rouge émit un puissant cri, commençant à attaquer à son tour. Mais il n’était pas seul et voilà que les pokémon de Zelda venaient aussi l’aider, attaquant de toutes parts. Ghirahim pesta un peu, se tournant vers Midona :
« Ces créatures sont vraiment affligeantes. Même en sachant qu’elles vont mourir, elles continuent de livrer bataille en espérant réussir à me battre. »
« Si tu as le temps pour parler de la sorte, agis au lieu. »
Tsss. Elle était devenue bien trop arrogante depuis qu’elle avait obtenu la Sombre Triforce, n’est-ce pas ? Mais qu’importe, il allait …
« Vraiment ? Vous pensez que cela va m’arrêter ? »
Il était maintenant enfermé dans un dôme de terre, crée par Galzy. Ils pensaient vraiment qu’il ne pouvait pas s’enfuir ? Quelle idiotie de leur part ! Alors qu’il s’apprêtait à chercher à briser ce dôme de pierre, une ombre fut projetée dans les airs pour atterrir à l’intérieur. Le Lancargot de Zelda ? Il fit un mouvement en arrière, esquivant les lances de son adversaire avant qu’une autre créature ne tombe à l’intérieur.
« CAMERUPT ! CAME ! CAME ! »
« Princesse Zelda … est-ce que vraiment … vous pensez … »
« Ce sont eux qui l’ont décidé, Link. Je n’ai pas voulu choisir à leur place. Ils pensent le figer … pour l’éternité … je ne sais pas ce qu’ils comptent faire précisément, désolée. »
Le figer pour l’étenité ? Comment ça ? Qu’est-ce que les deux pokémon avaient en tête ? Il ne tarda pas à le remarquer … quand des crachats de lave sortirent du sommet du dôme, s’écoulant sur la pierre. Des cris fusèrent de la part de Ghirahim.
« ME SCELLER ?! VOUS PENSEZ ME SCELLER ?! »
Pourtant, les cris commencèrent à s’étouffer alors … que le dôme se refermait peu à peu, créant un cocon fait de lave refroidie et de pierre. Ghirahim n’était plus ? Mais à quel coût ? Lancargot avait surement gagné du temps pour la Camerupt.
« Midona, il ne reste plus que toi. » murmura Link, un rictus aux lèvres. « Chimala est morte pour que je puisse te sauver. Pour que Zelda et moi, nous te fassions retrouver la raison ! »
« Et comment est-ce que vous comptez y arriver, tous les deux ? Vous avez perdu encore deux de vos alliés, il n’en reste plus que trois. Vous êtes cinq … contre l’entité que je suis. Vous pensez vraiment pouvoir me soumettre à vos actes et paroles ? »
« Zelda, il faut que nous utilisions nos propres morceaux de Triforce. »
« Je le sais bien, Link. J’y pensais … et je compte bien y arriver. Mais je te préviens : déjà deux morceaux de la Triforce, c’est important, cela risque de te faire souffrir. »
« Ce n’est pas grave, je suis prêt à tout pour … »
« Vous m’enterrez trop vite … tous les deux. Vous m’enterrez BEAUCOUP trop vite ! » s’exclama une voix dans le dôme de pierre, celui-ci se fissurant avant de se briser.
Ghirahim était à nouveau là … bien qu’il haletait, comme exténué. Il semblait avoir fait un effort plus qu’important pour s’extirper de là. Il regarda autour de lui, puis ses yeux se posèrent sur Midona, un rictus aux lèvres.
« Finit de jouer, princesse du Crépuscule. Tu savais que ce qui allait t’attendre de toute façon. Tu as décidé d’agir en toute conscience. Alors maintenant … LAISSE L’AVATAR DU NEANT PRENDRE POSSESSION DE TON CORPS ! »
L’Avatar du Néant ? Qu’est-ce que c’était exactement ça ? Ghirahim s’avança en tremblant en direction de Midona, la regardant avec démence. Il posa une main sur le cou de la Twili, un amas de chair commençant à se former tout autour d’elle.
« La dernière fois … L’Avatar du Néant avait utilisé les pouvoirs de la déesse Hylia mais cette fois-ci … ça sera totalement différent. Nous n’utiliserons pas des pouvoirs saints pour arriver à cela. Non … cette fois-ci, nous avons la Sombre Triforce de notre côté. »
Qu’est-ce qui … qu’est-ce qui se passait avec Midona ? Celle-ci avait posé une dernière fois ses yeux sur Link avant de les fermer. Cette chair qui se formait autour d’elle … et qui commençait peu à peu à l’avaler. Qu’est-ce … qu’est-ce que c’était ?
Chapitre 191 : L'incarnation du Néant
Chapitre 191 : L’incarnation du Néant
« Qu’est-ce que tu fais à MIDONA ?! REPONDS ! »
« Ce que je fais ? Je l’utilise … comme ce qu’elle voulait depuis le début. Pourquoi une telle question, hum ? Tu ne t’attendais quand même pas à ce que je reste là sans rien faire, n’est-ce pas ? C’est vrai que vous n’êtes pas au courant … que Ganondorf n’est qu’une partie … de ce que l’on peut appeler mon maître : l’Avatar du Néant ! »
Ghirahim éclata de rire alors que la chair continuait de se boursoufler autour de Midona, prenant peu à peu une forme humanoïde … le pire était pourtant à venir. Le corps de Midona était pris de soubresauts, se retrouvant statufié dans du cristal. Trois cristaux : jaune, vert et rouge. Tous étaient là … Elle était dans une série de trois cristaux alors que Link tremblait de tout son être. Qu’il arrête ça ! Qu’il arrête ça maintenant !
« RELÂCHE MIDONA ! TU AS COMPRIS ?! RELÂCHE LA ! »
« Ô maître ! Prenez ce corps qui vous sert de catalyseur ! Utilisez ce pouvoir divin et démoniaque pour prendre enfin la puissance qui vous est dû ! »
« LAISSE LA TRANQUILLE ! TU AS COMPRIS ?! »
Mais rien à faire, il ne pouvait que regarder ce qui se déroulait devant ses yeux. Il était impuissant, n’est-ce pas ? Et Ghirahim qui continuait de rire à gorge déployée, comme pour bien montrer qu’il était le maître de cérémonie ici. Non … il n’allait pas laisser faire ça !
« Tu vois, héros de la déesse, cette femme … cette Twili … elle est le sacrifice parfait de ce l’Avatar du Néant avait besoin. Et encore, tu ne sais pas sa véritable nature à cette Twili, n’est-ce pas ? Ce qu’elle est devenue. C’est cela qui est si drôle et amusant. »
« Princesse Zelda ! Aidez-moi ! On doit arrêter cette monstruosité avant qu’il ne soit trop tard ! Utilisez vos flèches de lumière maintenant ! »
« Je le fais, Link ! RECULE ! »
Elle avait bandé son arc, une flèche de lumière apparaissant au même moment où la Triforce sur le dos de sa main s’était mise à briller fortement.
« Tsss … Les pouvoirs de la déesse Hylia, n’est-ce pas ? Et vous pensez que je vais vous laisser faire ? Hors de question ! »
Ghirahim avait sauté au moment où la flèche avait quitté l’arc, donnant plusieurs coups d’épée bien que son arme était faite pour l’estoc. Projeté contre l’amas de chair qui se constituait autour de Midona, il était maintenant gravement blessé bien que la flèche n’avait pas réussi à atteindre son objectif.
« Hahaha … hahaha ! HAHAHA ! NON ! VOUS NE L’ATTEINDREZ PAS ! »
« Princesse Zelda ! Recommencez ! Visez tout ce qui a autour de ce cristal ! Je vais tenter de sauver Midona maintenant ! Il le faut ! IL LE FAUT ! »
« Il est déjà trop tard ! Elle est morte ! Elle servira juste de source d’énergie ! »
Morte ? C’était impossible. C’était tout simplement impossible ! Pourtant, Ghirahim fut pris de soubresauts à son tour alors que l’amas de chair commençait à se former tout autour de lui … et à l’envelopper ? Cette forme humanoïde … qui devait faire au moins trois fois une taille d’un hylien normal, il avait l’impression de la reconnaître.
« On dirait … presque Ganondorf. »
« Ganondorf n’est que l’incarnation de l’Avatar du Néant. Sa vengeance, cette rage d’exister après ce que l’élu de la déesse a tenté de lui faire. Mais aujourd’hui, un nouvel avènement débute ! Vous ne pourrez pas lutter contre cela ! »
« Pourtant, ce n’est pas nous qui sommes en train de nous faire dévorer par cette chose. »
« Me faire dévorer ? Mais ma vie toute entière est dévouée à l’Avatar du Néant. Je suis son Arme ! L’élu de la déesse a l’épée de légende. Mon maître m’a MOI ! »
Son maître ? Lui ? L’épée de légende ? Qu’est-ce que … Cette forme … Ghirahim était bien en train de muter et de prendre la forme d’une épée. C’était vraiment une épée ça ? L’épaisseur et la longueur de la lame. Il fallait être un monstre pour réussir à la soulever ! Et encore pour pouvoir la manier.
« Je vous le présente … L’Avatar du Néant ! Celui qui sera votre bourreau … et celui de tant d’autres … de ce monde … de CES mondes. »
Puis plus rien. Il n’y avait plus aucun bruit, plus aucune parole. Il n’y avait que cette entité gigantesque qui leur faisait face. Il n’y avait que cet être … ténébreux qui était là, les jaugeant du regard avant que la foudre ne s’abatte entre lui et eux. Comment … en était-il capable ? Il n’y avait aucun nuage … ils étaient dans le palais de Midona !
« Link, je … Cet être … est le fléau responsable … de tous nos maux … depuis des temps reculés. Si nous arrivons à le terrasser une bonne fois pour toutes, peut-être que nous pourrons enfin retrouver un monde en paix … et cela de manière définitive. »
« Et Midona dans tout ça ? »
« Midona, je … ne sais pas si Ghirahim a menti ou non, Link. Peut-être qu’il … »
« IL N’EST JAMAIS TROP TARD ! JAMAIS ! »
Pas alors qu’il était arrivé jusqu’à elle ! Pas alors qu’il l’avait retrouvée ! Pas maintenant ! Pas si proche du but ! Il n’acceptait pas ça ! Il refusait tout ! Il refusait complètement toute cette histoire ! Il en était hors de question ! NON ET NON ! NON ! NON ! ET NON !
Non … non et non ! Il allait éliminer l’Avatar du Néant ! Il allait le faire dès maintenant ! Il ne se préoccupa pas du cri de Zelda lorsqu’il courut vers cet être gigantesque, lame à la main, celle-ci semblant lui brûler la peau. Il eut juste le temps de se protéger avec son bouclier, l’épaisse épée de l’Avatar du Néant le projetant contre un mur, fendant le bouclier en deux.
Chapitre 192 : Gagner du temps
Chapitre 192 : Gagner du temps
« LINK ! LINK ?! LINK ! Réponds-moi ! »
Ah … qu’est-ce … qui s’était passé ? Il avait l’impression de s’être pris une tribu de Gorons en pleine face. Il poussa un long et puissant gémissement de douleur, ayant du mal à sentit encore les os de son corps alors que la princesse Zelda était penchée au-dessus de lui.
« Link ! Dis-moi quelque chose ! S’il te plaît ! Link ! Link ! »
« Aie … Aie … J’ai un peu mal … princesse Zelda. »
« Je m’en doute ! Vu ce que tu as fait ! Tu peux te relever ? Attends un peu ! »
Elle devait commencer à le soigner. Mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il fasse une telle folie ! Cela avait été de l’imbécilité pure de la part du héros de la déesse ! Sa Triforce de la Sagessse s’était mise à briller alors qu’une douce chaleur émanait de ses mains.
« Link, ne bouge plus, d’accord ? »
« Mais mais mais … Et Midona ? Princesse Zelda ! »
« Midona pourra attendre une minute. Si tu te présentes à elle avec un trou dans le ventre, comment est-ce que tu pourras alors espérer la sauver, n’est-ce pas ? »
« Je … princesse Zelda, je … mon ventre … mon corps. Nos pokémon. »
« Ils continuent de lutter pour nous défendre. Je ne pense pas qu’ils tiendront longtemps néanmoins, face à cette engeance de malheur. C’est la première fois que je vois un tel être. Est-ce vraiment … ce dont Ganondorf est issu ? »
Elle ne connaissait pas la réponse. Elle ne pouvait que regarder ce spectacle affolant devant elle … sauf qu’actuellement, elle était focalisée sur le corps de Link. Et le bouclier brisé en deux. Comment allait-il faire pour se défendre maintenant ?
« Link ? Dis-moi si tu as mal … »
« Je … princesse Zelda, je souffre mais pas de cette manière. »
Elle voyait de quoi il parlait. Mais … Elle n’avait pas le temps de penser plus longtemps à ça. Les soucis de cœur de Link … ne concernaient que lui. Il devait y faire face, se montrer plus fort que ça … sinon il ne pourra pas …
« RHINAS … TOC ! RHINA ! »
Un tremblement de terre se produisit alors que le sol du palais se fissura. Link chercha à se redresser, gémissant de douleur. Qu’est-ce que … Rhinastoc ? Galzy ? Sa Rhinastoc était en train de parer l’arme gigantesque de l’Avatar du Néant et de la repousser ? Son corps était aussi résistant que ça ? Comment … AH ! NON ! Le corps de Rhinastoc ! Ses deux bras étaient en train de se fissurer après le premier choc !
« Galzy ! Arrête ça ! Je vais bien maintenant ! Fay … Fay ? »
« Maître Link … l’épée … ressent … que vous voulez encore la sauver. »
Fay ? Il y avait aussi Fay qui avait des problèmes ? Mais qu’est-ce qu’il avait fait à la déesse Hylia pour subir un tel châtiment ? Pour subir un tel traitement ! Il ne méritait pas ça ! Il n’avait rien fait pour mériter ça ! Rien du tout ! Non et non ! NON ! Pas du tout … non …
« Galzy ! Écoute-moi ! Je … »
Rien à faire, il parlait tout simplement à un mur. Un mur colérique et enragé, un mur qui allait tout simplement tout dévaster sur son chemin, sans même chercher à s’interrompre. Il poussa un profond gémissement de douleur avant de se remettre debout.
« Link ! Je n’ai pas terminé les soins ! C’est de la pure folie si tu te lèves comme ça ! »
« Ça ne fait rien, princesse Zelda. Je dois arrêter Galzy. Fay … s’il te plaît, sort de l’épée. Il est temps pour toi d’en sortir. »
« Maître Link, si j’en sors maintenant, votre corps sera en grave danger. Je ne peux pas me permettre cela, j’en suis vraiment désolée. Je dois refuser vos propos et … »
« S’il te plaît ! Fay ! Combats à mes côtés ! Non pas dans cette arme ! »
Combattre à ses côtés ? Même la princesse Zelda ne semblait pas comprendre où il voulait en venir. Pourtant, une faible voix féminine se fit entendre dans l’épée de légende :
« Comme … vous le désirez … maître Link. »
Une forme humanoïde s’échappa de l’arme. Couverte de fissures, elle semblait à peine capable de soutenir son propre corps, prête à s’effondrer à chaque instant. En parlant de s’effondrer, ce fut le cas de Galzy, un trou béant au niveau du torse.
« Galz … Galzy ! Je … Stop ! Assez ! C’est bon ! Ca suffit ! »
« Maître Link ? Je vais occuper l’Avatar du Néant pendant que vous trouverez le moyen de l’affaiblir. Je ne pense pas que nous puissions le sceller cette fois. Il nous faut alors … réussir à l’éliminer définitivement. Vous pouvez y arriver, j’en suis certaine ! »
« Je … je sais … Fay. Je le sais bien … oui … je sais que je peux y arriver, oui. »
« Alors … croyez en vous … d’accord ? »
Hein ? Quoi ? Il cligna des yeux alors qu’il sentait les rubans de Fay qui vinrent l’enserrer. Le front craquelé de l’esprit de l’épée se posa sur le sien, comme pour le rassurer. Il était proche du but. Peut-être que s’il arrivait à battre l’Avatar du Néant, il pourrait sauver Midona. Tellement d’émotions et de sentiments qui passaient en lui. Qu’est-ce que … c’était que ça ? Est-ce que c’était les pensées de Fay ? Ses pensées intimes ? Mais elle n’était qu’un esprit non ? Un simple esprit n’est-ce pas ? Ou alors … depuis le début, il se trompait.
Chapitre 193 : Défaillir
Chapitre 193 : Défaillir
« Fay ! Ton corps … Tu ne peux pas … »
« Maître Link. Des fois, il faut prendre des décisions très difficiles dans la vie si on veut avancer. Si vous vous préoccupez trop de ce qui peut m’arriver, vous ne pourrez pas sauver la princesse du crépuscule. N’avez-vous pas envie de cela ? »
« Je … si … je le veux ! Je le veux ! Mais pas au prix de … »
C’était déjà trop tard pour dire que ce n’était pas au prix de nombreux sacrifices. Les pokémon qui étaient déjà morts … en étaient une preuve bien suffisante. Mais pas encore assez à son goût ! La seule preuve de leur existence, ça sera la libération de Midona !
« Maître Link, est-ce que vous avez fait votre choix ? »
« Je l’ai fait … c’est bon. Ma décision est prise. Tu veux bien m’épauler alors ? »
« Je n’attendais que cela de votre part, maître Link. Ma vie est vouée à cela. »
Sa vie, sa vie … il ne demandait quand même pas sa vie en échange non plus ! mais … il est vrai que … pfiou … il devait bien envisager le pire au cas où. Il se frotta les yeux, regardant la princesse Zelda avec un faible sourire avant de dire :
« Vous devriez vous mettre à l’abri, princesse. Cela va être très dangereux. »
« Link, je ne partirai pas en te laissant te battre. Non pas alors qu’ils se ont sacrifiés pour cela. Regarde-les se battre encore pour nous … pour que tu puisses te relever. »
Il ne restait plus que le Lucario de la princesse Zelda … et Barnos. Ils étaient encore deux à lutter du mieux qu’ils le pouvaient contre l’Avatar du Néant mais … combien de temps est-ce qu’ils allaient tenir face à un tel adversaire ? Le temps pressait, inexorablement … et bientôt, ils allaient finir par fléchir. Il ne pouvait pas permettre ça !
« Je vais régler ça une bonne fois pour toutes ! »
A l’assaut ! Il avait Fay pour l’épauler ! Il n’aurait pas alors à s’inquiéter ! Il pouvait vaincre l’Avatar du Néant ! Il en était convaincu ! En plus, cette fois-ci, il n’avait rien pour se protéger des flèches de lumière ! Il fit un geste de la tête en direction de l’hylienne.
« Princesse Zelda, recommencez vos assauts avec les flèches de lumière. »
« Je vais tenter, Link. Mais il pourra toujours parer avec son épée. »
« Ne vous en faites pas pour ça, je sais comment je vais le stopper et éviter qu’il ne se protège ! Je vais vous montrer ! »
Elle n’était pas entièrement convaincue mais Link semblait si sûr qu’elle ne pouvait que lui faire confiance. Si ce n’était pas le cas, comment pourrait-elle alors espérer réussir à ramener la paix dans le royaume d’Hyrule, n’est-ce pas ?
L’Avatar du Néant ! Elle savait comment elle allait réussir à le battre et … hein ? Link ? Qu’est-ce qu’il faisait ? Il courait non pas en direction de cet être gigantesque qui donnait des coups d’épée pour tout raser sur son passage … mais vers son Cizayox ?
« BARNOS ! S’il te plaît ! Même si c’est la dernière fois, essayes de m’aider ! »
« CI… Cizayox ! Ciza… Cizayox ! »
Son pokémon avait parfaitement compris le message. Il avait décidé de soulever Link, le portant sur son dos avant de se déplacer à une vitesse folle en avant. Il voyait l’épée qui se rapprochait à toute vitesse de lui et de Barnos.
« Link ! FAIS ATTENTION A TOI ! »
« Princesse ! Pas le temps de parler ! Préparez une flèche, je vais vous créer une ouverture ! Vous n’aurez qu’une seul et unique chance ! PROFITEZ-EN ! JE VOUS PRIE ! »
Profiter-en, je vous prie ? Qu’il lui parle ainsi, c’était juste une preuve qu’il était bien décidé à terrasser l’Avatar du Néant. Est-ce qu’il avait tiré réellement un trait sur Midona ? Elle …
« LUCARIO ! LUCA ! »
Le pokémon combattant de métal venait de frapper le poing gauche qui avait tenté d’écraser Link et Cizayox, finissant sa course contre un pilier sous l’intensité du coup. Le corps brisé, le Lucario ne bougeait plus, ayant juste gagné un peu de temps pour Link et son Cizayox.
« Pardon … Barnos. Je t’emmène tout droit à la mort. »
« Cizayox … Cizayox, ciza … cizayox. »
« Non, que tu sois prêt ne change rien à la situation … que je vais te sacrifier. »
Il s’en voulait … terriblement. Mais Fay flottait à côté d’eux deux alors que l’autre main de l’Avatar du Néant, tenant fermement la lame gigantesque qu’elle avait, s’apprêtait maintenant à trancher en deux les personnes qui lui faisaient face.
« Adieu Barnos. » termina de dire Link alors que le Cizayox l’envoyait vers l’Avatar du Néant, au niveau des cristaux où se trouvait Midona. Il n’eut pas le temps … de voir l’épée s’abattre sur Barnos, comprenant que cela était finit de l’insecte de métal. La pointe de l’épée en avant, il savait qu’il atteindrait sa cible !
« Maître Link, pardonnez-moi pour ce que je vais faire. Vous avez … été quelqu’un … de vraiment remarquable. Je ne vous dirai … pas … que l’on se reverra dans une autre vie. »
« Fay ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Fay ? »
Il n’avait pas la possibilité de revenir en arrière. Il put juste … sentir l’esprit de l’épée qui s’insinuait une nouvelle fois dans l’arme, brillant de mille feux, tel un chant du cygne alors que l’épée venait se loger dans le premier cristal, puis le second … et enfin le troisième.
Chapitre 194 : Qu'une carapace
Chapitre 194 : Qu’une carapace
« Link ? Qu’est-ce que … »
Elle ne comprenait pas les larmes de l’Hylien alors que celui-ci était maintenant devant elle, un genou au sol, fixant longuement non pas l’Avatar du Néant … mais l’épée de légende.
« Link ? Il ne bouge plus. Je crois que nous avons réussi à le battre. Mes félicitations. Tu as réussi … à le battre. Link ? Pourquoi ne parles-tu pas ? »
« Princesse … Zelda. Je veux juste … être seul pendant quelques secondes. Je vous demande juste cela … rien de plus. Est-ce que … vous pouvez accéder à cette requête ? S’il vous plaît ? Juste me laisser tranquille pendant quelques secondes … ou minutes … ou heures. »
« Heures ? Link ? Qu’est-ce que Fay t’a dit ? J’ai cru entendre ses mots mais ensuite … »
« Princesse… Zelda. S’il vous plaît ! Je demande juste un peu de tranquillité, rien de plus ! »
« Je vois. Je vois. D’accord … Link mais … je voulais … juste te féliciter alors. »
Il entendit l’arc qui tombait au sol alors que deux mains l’enlaçaient par derrière, au niveau du cou. Oui, elle n’avait pas besoin de parler pour tout ça. Elle … voulait juste l’apaiser même si elle savait que ça ne marchait pas de façon aussi simple que. C’était ainsi … et pas autrement. Après quelques secondes, elle chuchota :
« Link, je vais t’attendre dehors, d’accord ? Je … ne sais pas ce qui s’est passé mais … »
« Ah … Ah … Ah … Je n’arrive pas à le croire. Vous n’avez même pas attendu que je me libère, n’est-ce pas ? Vous avez voulu m’aider, non ? »
Une voix ? Celle de Midona ? Link releva son visage, surpris de ce qu’il entendait. Zelda aussi avait déjà repris son arc, les yeux de Midona s’ouvrant sous les cristaux. Ses lèvres ne bougeaient pas mais sa voix provenait de l’Avatar du Néant.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu oses te rebelle contre l’Avatar du Néant ? Pathétique Twili ! Tu comprends à qui tu as affaire ? » s’écria une autre voix, celle de Ghirahim.
« Ne me donne pas d’ordre, avorton. Tu ne vaux rien face à moi. »
« TU NE PEUX PAS ANEANTIR L’AVATAR DU NEANT ! »
« Hmm ? L’anéantir ? Pourtant, je vais le faire mien. Tu vois, la différence entre l’Avatar du Néant et moi, c’est qu’il a voulu atteindre le sommet, celui des dieux. Sauf qu’il n’a jamais pu y arriver, trop faible, trop pathétique comme il était. »
« Hahaha. Intéressant. Visiblement, je n’étais pas le seul à me rebeller, on dirait bien. » déclara une troisième voix, Link clignant des yeux. Ganondorf ?! « Et maintenant, que comptes-tu faire, Twili ? Tu possèdes une aura parmi les plus pures ténèbres que je connaisse. Même cette entité dont je suis issu ne peux rien contre toi. Qu’espères-tu faire de moi ? Sache que si j’estime que tu n’es pas à la hauteur, je te combattrais … encore. »
« Tu n’as qu’à me prêter ta force, non ? Enfin, me montrer ce que tu vaux en tant qu’arme. »
« NON ! Qu’est-ce que vous comptez faire tous les deux ?! Vous ne pouvez pas lutter contre l’avatar du Néant ! Vous ne pouvez pas vous opposer à lui ! »
« Pourtant c’est aussi simple que ça. » déclara la voix de Midona, le cristal jaune autour de son corps se brisant en morceaux, des mouvements se faisant voir de la part du corps de la Twili. Celle-ci reprit : « Je suis plus … qu’une simple princesse des Twilis. »
« Et il est temps, Ghirahim, de me laisser reprendre les commandes de ton corps ! » déclara une autre voix dans l’Avatar du Néant. Link ne savait pas où se mettre, il était en train de rêver. Motisma ? Encore Motisma ?
« Toi ?! Fichu parasite ! Pour un fragment de mon corps, tu es plus que pénible ! »
« Pourtant, nous sommes ceux qui allons régner sur ce monde, sans avoir besoin qu’une autre entité nous dicte notre conduite. Ou presque, n’est-ce pas ? Motisma ? Ganondorf ? » souffla princesse des Twilis, la voix de Ganondorf éclatant de rire :
« Je ne respecte que la Force. J’ai pu voir à quel point l’Avatar du Néant m’était supérieur … mais … je n’appréciais pas cette traîtrise de la part de Ghirahim. Ici, ça me semble si différent. Vous me rappelez un peu les Gerudos en tant que peuple reculé. Mais cela est bien différent, n’est-ce pas ? Totalement différent. Pourtant, vous pouvez être si utile … Soit. J’accepte pleinement de te servir, princesse du Crépuscule. Mais sache qu’un jour … si tu as un simple moment de faiblesse, ça sera alors une preuve que tu es incapable de régner. Ce jour-là, je te tuerai de mes propres mains, de l’intérieur si nécessaire. »
« Je pense que cela me conviendrait comme marché. Soit … Sortons d’ici alors. »
L’Avatar du Néant était maintenant pris de soubresauts, un puissant râle se faisant entendre de sa bouche alors qu’une flasque de sang se formait à ses pieds, le liquide écoulant d’entre ses lèvres. Le second cristal contenant Midona se brisa en morceaux, des lignes blanches apparaissant sur la globalité du corps de celle-ci.
« Vous ne pouvez pas ! JE REFUSE CELA ! VOUS NE POUVEZ PAS ! MAÎTRE ! »
« La seule maîtresse que je respecte … est Midona. »
Motisma avait fait son choix depuis longtemps alors que le dernier cristal commençait à se fissurer à son tour. Le corps de l’Avatar du Néant chercha à extirper le cristal contenant Midona mais c’était déjà trop tard. En posant sa main dessus, celle-ci disparue en cendres alors que la chair autour du cristal se dissipait peu à peu, laissant flotter l’objet contenant Midona. Un autre râle, de rage, de la part de Ghirhim vint s’éteindre.
« Maintenant … Link … Zelda … Nous allons passer … à la dernière phase. »
Midona. Il n’y avait alors aucun retour … n’est-ce pas ? Il cligna des yeux. A chaque fois qu’il les rouvrait, il y avait de plus en plus de fissures sur le cristal. Et elle fut enfin libérée … au même instant où l’Avatar du Néant était retourné à ce dernier … pour ne plus paraître.
Chapitre 195 : La déesse Twilya
Chapitre 195 : La déesse Twilya
« Voyons voir tout d’abord. Motisma ? »
« Oui maîtresse Midona ? Que puis-je pour vous ? »
« Prends donc ta forme. » dit-elle sans même qu’on ne puisse la contredire. Une épée se forma dans sa main droite, assez lourde, épaisse, la lame étant de couleur complètement blanche. La voix du Motisma se refit entendre :
« Est-ce que cela vous convient, maîtresse Midona ? »
« Plus que parfait. Je trouve la couleur très élégante. Maintenant … Ganondorf ? »
« Je ne te donnerai pas du maîtresse, Midona. Mais soit … voyons voir ce que je peux faire. »
Voilà qu’un autre objet se formait dans la main gauche de Midona. Une autre lame, dont la lame était bien plus épaisse. La garde était de couleur flamme tandis que la lame était noire comme l’onyx. Elle fit quelques mouvements avec les deux épées.
« Pas mal … il faut avouer, ce n’est pas mal du tout. Je pense que je peux facilement me débrouiller avec vous deux. Qu’en penses-tu, Link ? »
« Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?! »
« Tu ne saisis donc pas, Link ? Ce n’est pas grave. »
Ce n’est pas grave ? Ce n’est pas grave ? Qu’est-ce qu’elle racontait ! C’était plus que grave ! Même s’il ne saisissait pas tout, il n’était pas stupide ! Loin de là ! Midona avait réussi à subjuguer Ganondorf ! GANONDORF ! Et l’Avatar du Néant !
« Tu n’es pas Midona. » murmura-t-il finalement, comme si cela lui déchirait le cœur de se l’avouer. De ce qu’il venait … de déclarer ouvertement.
« Oh ? Pourtant, je suis Midona … mais je suis en même temps une entité bien supérieure. Une entité créatrice … et destructrice. »
Supérieure, créatrice et destructrice ? Et pendant ce temps, l’épée qu’il tenait … il ne ressentait plus rien … sauf de la souffrance rien que par le fait de l’avoir en main. C’était donc ça qui l’attendait, n’est-ce pas ? Tout avait échoué ?
« La déesse Hylia … avec sa Triforce, a réussi à donner vie et à façonner ce monde. Les hyliens, les humains, les pokémon et tellement d’autres races Avec des pouvoirs incommensurables, elle a créé sur ce quoi nous sommes. »
« Alors pourquoi tenter de détruire son œuvre, Midona ? » murmura la princesse Zelda, l’épée à la main. Midona émit un petit rictus de colère en voyant qu’elle s’adressait à elle, tournant son visage vers l’hylienne.
« Détruire pour reconstruire. Les Twilis opprimés dans ce monde seront les nouveaux rois du monde que je vais créer Les Hyliens seront alors plongés dans les ténèbres. Oh mais pas seulement eux. Toutes les races existantes seront vouées à rester dans la pénombre. »
« C’est un comportement capricieux de ta part, Midona. Tu sais aussi bien que moi que des efforts ont été fait pour que les Twilis puissent revenir dans le royaume d’Hyrule. Est-ce que tu veux briser ce pour quoi nous avons travaillé pendant des mois, voire plus ? »
« N’essaies pas de me juger ! JE NE VEUX RIEN SAVOIR DE LA PART DE LA REINCARNATION DE LA DEESSE HYLIA ! »
Le sol s’était mis à trembler fortement, les lignes blanches devenant en partie noires sur le corps de la princesse du crépuscule. Son corps lévita au-dessus du sol, le plafond marbré se brisant en morceaux. Pourtant, les morceaux s’envolèrent au lieu de tomber alors que toute la zone tout autour de Link et Zelda était maintenant à l’air libre. Le corps de Midona revint s’asseoir sur le trône alors que ses yeux étaient complètement blancs pendant un bref instant.
« Midona, nous avons tout fait pour tenter de t’aider mais … Link ? »
« Qu’est-ce que je peux faire pour toi, princesse Zelda ? Je n’ai pas la tête à ça, je suis vraiment désolé, princesse mais … vraiment … »
« Link ! S’il te plaît ! Ressaisis-toi ! » s’écria la princesse Zelda avant de venir le serrer dans ses bras. Elle fut repoussée violemment par un cristal noir, celui-ci se plaçant entre elle et Link, Midona hurlant de toutes ses forces :
« NE T’APPROCHES PAS DE LUI, HYLIA ! »
Il n’était pas possible de contrôler ses accès de colère, n’est-ce pas ? Alors, il n’y avait pas de retour en arrière, elle le savait parfaitement maintenant. Elle se redressa, gémissante un peu de douleur avant de se remettre en position. Il était temps pour elle de se tenir prête au combat. Elle allait utiliser sa Triforce de la Sagesse mais … elle était soucieuse pour Link. Le héros de la déesse semblait si désemparé, si perdu …
« ARRÊTE DE LE REGARDER, HYLIA ! IL EST A MOI ! »
Une nouvelle déferlante d’énergie maléfique et ténébreuse la fit reculer de plusieurs mètres en arrière. Midona la haïssait tant que ça ? Ou alors, c’était autre chose ? Et Link ! Qu’il se réveille ! S’il ne réagissait pas au plus vite, ils étaient tous les deux morts !
« Hylia … Assez ! J’en ai assez de ce petit jeu ! Depuis la nuit des temps, tu n’as jamais eu une adversaire à ta hauteur. Depuis la nuit de temps, nul ne pouvait contester tes ordres et tes actes mais aujourd’hui, c’est différent. Je possède la Sombre Triforce, j’ai le pouvoir d’exaucer un vœu, de posséder une puissance infinie. Je suis comme toi ! JE LE SUIS ! »
« Et tu penses vraiment … que Link accepterait ce que tu es maintenant ? »
« ASSEZ ! Ne me fait pas de jugement de moral, Hylia ! Ah … Ah … Ah … Tu es déjà affaiblie, grandement affaiblie. Tu n’as pas la Triforce en toi. Ah … Déesse Hylia, qu’est-ce que cela fait de se trouver face à son exacte opposée ? La déesse Twilya ? »
Chapitre 196 : Désolé
Chapitre 196 : Désolé
« Déesse Twilya ? Qu’est-ce que … qu’est-ce que ça veut dire ? »
« Je suis la déesse du crépuscule. Je suis celle qui régit ce royaume … et bientôt les différents mondes. Comme cette princesse n’est plus que l’ersatz de divinité qu’elle fut auparavant, cela sera bien plus simple de la battre maintenant. Une simple démonstration. »
Un simple claquement de doigts et voilà qu’un cristal noir comme l’onyx se planta dans l’épaule gauche de la princesse Zelda, lui arrachant un horrible cri de douleur. Link se redressa, finalement éveillé par le cri. Il s’exclama :
« Qu’est-ce … Princesse Zelda ! Attendez ! Je vais vous le retirer ! »
« Encore à te préoccuper d’elle … encore et toujours ! ENCORE ! »
« Ce n’est pas grave, Link. Il y a des choses bien plus importantes … Midona ! Il faut que tu la stoppes ! MAINTENANT ! Tu n’as pas le choix. ! »
« Tu parles beaucoup trop, Hylia ! BEAUCOUP TROP ! »
Trois autres cristaux noirs vinrent se planter dans l’autre bras de la princesse ainsi que ses deux jambes, la projetant contre les restes d’un mur qui étaient déjà prêts à s’effondrer sur elle. Pourtant l’hylienne ne semblait pas apeurée.
« LINK ! CONTINUE ! IL LE FAUT ! »
« Mais une déesse ? Comment est-ce que possible ? Pourquoi ? »
« La Sombre Triforce a possédé son corps, Link. Il n’y a plus de retour pour elle. Une nouvelle personnalité s’est installée en elle ! Tu ne peux plus reculer ! »
« Je … Je … Midona ? » bredouilla Link, se tournant vers elle.
« Twilya pour toi. Qu’importe ce que tu comptes faire, tout est voué à l’échec. »
Il n’était pas résolu. Il n’avait pas pris sa décision. Il pouvait toujours tout abandonner mais … cela ne serait pas respecter ceux qui étaient morts pour qu’il arrive jusqu’ici. Cette épée maudite qu’il avait dans la main … car il ne respectait pas la déesse Hylia. S’il continuait de l’utiliser, il savait ce que cela allait donner.
« Déesse Twilya, il semblerait bien … que visiblement il n’arrive pas à admettre la vérité. »
« Motisma, ne parles plus, tu n’es plus qu’une arme dorénavant. »
« Link, est-ce difficile d’y croire ? Elle peut obtenir tout ce qu’elle désirait … et tu n’es que la dernière personne à pouvoir empêcher ça. Ou alors, tu peux aussi tout simplement abandonner cette lutte plus que vaine, hein ? Ca ne te déplairait pas d’être au service de la déesse Twilya ? Tu ne trouves pas ? Hahaha … HAHAHA ! » éclata de rire l’épée à la lame blanche alors que Link hochait la tête négativement. C’est bon … il savait quoi faire.
« Je ne suis plus attaché à aucune déesse. C’est mon propre choix ! »
« Est-ce que cela veut dire que tu vas t’opposer à moi, héros de la déesse Hylia ? »
« JE NE SUIS PLUS LE HEROS DE PERSONNE ! JE SUIS JUSTE LINK ! »
D’un côté comme de l’autre, elles avaient tout fait pour lui empêcher d’être heureux. Pourquoi devait-il alors obéir ? Il poussa un hurlement de douleur en sentant sa chair qui se brûlait maintenant sur l’épée de légende.
« Imbécile, tu oses donc me tenir tête … quelle idiotie de ta part. »
Qu’importe ce qu’elle disait, il avait maintenant un objectif en tête. D’ailleurs, il fonça tête baissée vers Midona, celle-ci pointant une main vers lui, une dizaine de cristaux noirs sortant du sol pour foncer vers lui. Le dos des mains de Link s’illuminèrent en même temps, laissant paraître les deux morceaux de la Triforce.
« Disparaissez ! Je ne veux pas de vous ! »
Des coups d’épée plus que vif et voilà que les cristaux étaient détruits, comme si de rien n’était. L’Hylien arriva à la hauteur de Midona, donnant un coup d’épée en sa direction avant d’arrêter la lame au niveau de sa poitrine.
« Est-ce que tu tenterais de commettre un déicide, n’est-ce pas ? »
« Midona, retrouve la raison. Je te l’implore … »
« Tu es incapable de me blesser ? De lever ton arme vers moi ? Quel idiot. Je vais te montrer comment faire ! » s’écria Twilya, serrant la lame de l’épée de légende entre sa main droite avant de venir la loger en direction de son cœur. Pourtant, avant qu’elle ne puisse atteindre la cible, elle fut immobilisée, devant les yeux stupéfaits de Link.
« Comment est-ce possible ? Il s’agit de l’épée légendaire ! »
« Je ne suis pas n’importe qui. Je suis la déesse Twilya ! Je ne suis pas l’un de ces monstres pathétiques que tu as affrontés dans le passé ! »
Comment pouvait-il alors réussi à la battre ? Si même l’arme de légende en était incapable … il était donc démuni ? Non ! Il refusait ça ! Il ne pouvait pas le permettre ! Il devait lutter jusqu’au bout … jusqu’à ce que tout soit terminé. Midona ! MIDONA ! MIDONA ! Il sert l’arme avec plus de rage, continuant à vouloir l’enfoncer dans le corps de la Twili.
« Hum ? Cela est assez embêtant. Disparais donc de ma vue, Link. »
Elle avait ressenti quelque chose de déplaisant … très déplaisant. Elle leva ses deux épées, venant les abattre sur Link qui les para avec son arme de légende, l’ayant placée à la verticale. Ses pieds s’enfoncèrent dans la pierre, le faisant reculer de plusieurs mètres en arrière. Elle en était convaincue maintenant. Les deux morceaux de la Sainte Triforce l’aidaient à lui tenir tête … mais elle allait briser ses derniers espoirs.
Chapitre 197 : Acquérir son humanité
Chapitre 197 : Acquérir son humanité
« Il vaut mieux que je te tue dès maintenant pour te faire renaître. »
Le tuer ? Et elle pensait qu’il allait se laisser faire ? Il regarda la Twili, continuant de serrer l’arme. Elle ne lui brûlait plus la main … c’était différent. Il avait l’impression de se sentir épuisé, terriblement épuisé par cela.
« Princesse Zelda, vous allez toujours bien ? »
« Disons que … plantée de la sorte, Link, ce n’est pas la meilleure chose … mais en même temps, nous n’avons pas trop le choix. Tu dois … LINK ! Qu’est-ce qui se passe ?! »
Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Elle le regardait avec effarement, semblant observer son visage. Il passa sa main libre dessus, remarquant … qu’il saignait du nez ? Et des oreilles ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il était blessé comme ça ?
« Je saigne ? Mais pour quelle raison ? Enfin … c’est frais. »
Si cela avait été fait à cause d’une blessure récente, il aurait compris mais là, c’était différent, complètement différent. Et il avait l’impression de vaciller. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il se sentait aussi mal maintenant ? Il … ah … ah … ah … non ! Il ne se sentait pas si mal que ça et il allait devoir … combattre.
« Maître … Link. »
Il sursauta sur le coup, clignant des yeux. Il venait bien d’entendre … Midona ? Il n’avait pas rêvé ? Vraiment ? Midona ? NON ! Ce n’était pas Midona ! Il confondait ! C’était Fay ! Il était trop perturbé pour faire la différence.
« Maître … Link. Je … suis … encore … vivante. »
« Fay ? Fay ! Fay ! Fay ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Je te pensais morte ! »
« Je … suis … prête … à combattre. Maître Link. »
« Prête à quoi ? De quoi est-ce que tu parles, Fay ? Qu’est-ce que tu racontes ? Fay, sors de là, s’il te plaît. Il faut absolument que je te voie. »
« Je le comprends … maître Link. Je vais le faire. » murmura avec lenteur la voix dans l’épée. Pendant ce temps, Midona restait immobile, la voix du Motisma se faisant entendre du côté de la lame à la couleur blanche comme la neige :
« Hum, on dirait bien que c’est finalement arrivé … ce que je supposais. »
« De quoi est-ce que tu parles, Motisma. Est-ce que tu aurais osé me cacher quelque chose ? »
« Nullement, juste que … Fay … est arrivée au même stade que moi. Dire qu’il a fallu tout ce temps pour cela, je crois bien que … Link risque d’être surprise par ce qu’il va voir. Maîtresse Midona, est-ce que vous pouvez vous défendre avec une seule épée ? Je risque … d’avoir à combattre plus que sérieusement, on dirait maintenant. »
Hum ? Plus que sérieusement ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Une forme humanoïde s’échappa de l’arme de légende, reprenant la forme de Fay. Celle-ci était … en piteux état. Des fissures de partout, elle semblait prête à se briser à chaque instant.
« Fay … ton corps, il ne va pas tenir … il faut que tu fasses attention. »
« Cela est trop tard, maître Link. Mon corps … est vraiment différent. »
Vraiment différent ? Comment ça ? Il ne comprenait pas où elle voulait en venir … mais son corps éclata en morceaux, Link poussant un cri de surprise. NON ! PAS ELLE ! Pas …
« Fay ? Mais … tu es encore vivante ? Comment est-ce que c’est possible ? Je … »
Il ne savait pas quoi dire exactement. Juste qu’il avait l’impression de retrouver la même Fay qu’auparavant … mais différente aussi. Elle vint se placer en face de lui, Link remarquant que ses yeux bougeaient … vivante ?
« Fay ? Est-ce que tu ne serais pas … vivante ? Je peux te toucher ? »
« Vous le pouvez … maître Link. Je ne comprends pas ce terme de vivante mais … cela semble vous soulager grandement. » répondit l’esprit de l’épée en regardant Link.
Il ne se priva pas, touchant sa joue d’un doigt. C’était bien … de la peau … et non du métal … comme auparavant. Tout était fait de l’eau ? Et elle semblait vraiment humanisée.
« Elle a décidé de se libérer de son carquois de métal … de penser par elle-même. Elle est donc devenue comme moi. Hahaha. Enfin … comme nous. »
Motisma ? L’épée à la lame blanche laissa s’échapper une épaisse fumée qui prit la forme de Ghirahim. Pourtant, quelque chose dans le regard était différente. Ce n’était pas exactement le même … qu’auparavant. Il avait un sourire aux lèvres … sans qu’il soit condescendant.
« Maître Link, je vais m’occuper de Ghirahim … et Motisma. »
« Tu viens à peine d’avoir cette forme, tu ne vas quand même pas la risquer ! Tu n’as pas de bras, tu ne peux pas te défendre ! »
Il ne voulait surtout pas qu’elle se mette en danger et … Fay souriait ? C’était un sourire plus que tendre alors qu’elle posait son front contre celui de Link, chuchotant :
« Maître Link. Je vais amenuiser les forces de la déesse du crépuscule. »
Qu’est-ce qu’elle … Sa cape ? Qu’est-ce qu’elle faisait avec sa cape ? Celle-ci était en train de s’enrouler a niveau de ses épaules, formant deux bras … et deux mains ? Mais pas seulement. Fay regarda l’épée de légende entre les mains de Link, posant l’une des siennes sur la garde. Un vif éclat aveugla la zone avant que Link ne puisse retrouver la vue comme les autres. Dans la main de Fay … se trouvait maintenant une copie de la lame de légende.
Chapitre 198 : Déifié
Chapitre 198 : Déifié
« Fay ? Mais qu’est-ce que … »
« L’épée de légende dont je suis issue. Je suis moi-même son esprit, il est alors normal de pouvoir la copier pour en faire mon arme, maître Link. »
« D’a… d’accord. Je comprends ça, ça me semble logique. »
Il était juste estomaqué par ce qu’il voyait en face de lui, voilà tout. Fay avait tout d’une véritable humaine maintenant. Etait-ce un bien ou un mal ? Il n’en savait rien … seule la surprise animait son regard alors que Midona murmurait :
« Est-ce que je dois comprendre que cela va se passer en deux temps ? Les épées qui s’affrontent entre elles. Viens donc, Link ! »
Maintenant ? Aucun problème ! Mais il était soucieux pour Fay. Il voulut faire un mouvement mais Fay lui tapota doucement le dos, lui disant :
« Maître Link, nous y arriverons tous les deux. Ayez confiance en vous. »
Si elle le disait … c’est qu’elle le pensait. Surtout quand elle avait ce petit sourire aux coins des lèvres. Elle semblait tellement rassurante … qu’il ne pouvait qu’avancer maintenant. Il ne pouvait pas chercher à s’interrompre. Fay lui donnait la force dont il avait besoin ! Les pieds de Fay se posèrent au sol, courant avec lui en direction de leur adversaire.
« Motisma, je n’accepterai pas la défaite. Pas après ce que tu as fait. »
« Ne vous en faites pas, déesse Twilya, je saurai me défendre. »
C’était à leur tour de se jeter dans la bataille, les lames se percutant entre elles, Link ayant trouvé un regain de force grâce à Fay. Combattant avec ardeur, son épée cherchait les points faibles de Midona, une faille dans sa défense mais elle était impossible à passer outre. Cette défense était … imprenable.
« Alors ? Héros de la déesse Hylia, on admet sa défaite ? »
Jamais ! JAMAIS ! Même si tout semblait impossible, il continuerait à se battre ! Il le ferait ! Il allait tout donner et … AH ! Depuis quand est-ce que c’était lui qui était en train de reculer et de parer les coups ? Il n’avait pas le temps de placer une attaque maintenant ! Qu’est-ce que ça voulait dire ? Depuis quand est-ce qu’elle faisait ça ? Hey ! Il …
Fay ? Elle se débrouillait comment ? Elle … était splendide. Il la voyait tenir tête à Motisma sous sa forme de Ghirahim comme si de rien n’était. Pourtant, c’était la première fois qu’elle combattait, n’est-ce pas ? Comment est-ce qu’elle arrivait à un tel résultat ?
« MEURE ! HEROS ! » hurla Midona, abattant ses deux lames sur Link, l’épée de légende quittant sa main avant qu’il ne se retrouve projeté à plusieurs mètres au loin.
« Il ne peut pas lutter contre Midona. Elle est beaucoup trop forte pour lui. »
Et Link serait impuissant. Elle-même … Elle … devait faire quelque chose. Elle râla légèrement, serrant les dents tout en essayant d’extirper les cristaux de ses bras. Rien à faire, n’est-ce pas ? Pourtant, elle devait quand même … tout faire pour y arriver.
« L… Link ! Approches-toi de moi ! Link ! »
L’Hylien tourna son visage vers la princesse d’Hyrule, la voyant souffrir en tentant de se débloquer de cette position. Il devait l’aider ! Maintenant ! Il courut en sa direction mais quand il arriva à sa hauteur, il vit que le dos de sa main brillait :
« Princesse Zelda ? Utilisez donc la Triforce ! Vous pouvez sortir de là en l’utilisant, j’en suis sûr et certain ! Essayez donc maintenant ! »
« Non, je ne le ferai pas … Link. Je vais faire autre chose. Link, prends cela. »
Prendre cela ? Qu’est-ce qu’elle … AH ! Le symbole de la Triforce de la Sagesse venait de quitter le dos de la main de Zelda … pour venir sur la sienne. Il se retrouva subitement à genoux, respirant bruyamment, tout son corps en sueur. Les trois morceaux … étaient en lui.
Il avait les trois morceaux de la Triforce en son être. Il hoqueta de surprise, regardant la princesse Zelda qui lui faisait un petit sourire avant de fermer les yeux pendant quelques instants. Ces quelques instants où il avait pressenti le pire. Avec facilité, il retira les cristaux des mains et des jambes de la princesse d’Hyrule, la faisant tomber sur lui.
Il la déposa au sol, la regardant en espérant qu’elle n’était pas … morte. Il poussa un petit soupir de soulagement en voyant les yeux de Zelda se rouvrir, celle-ci continuant de sourire avant de passer faiblement une main sur son épaule.
« Link … tu devrais être capable … de combattre Midona maintenant. »
« Princesse Zelda … je … j’ai … cette Triforce, vous comprenez que … »
« Je sais que tu en feras bon usage, Link. J’en suis certaine. Vas … maintenant. Vas ! » chuchota-t-elle pour lui intimer de partir et de recommencer à se battre.
Qu’il aille se battre … n’est-ce pas. Leur tenir tête et les affronter. Pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas ? C’est ce qu’il comptait faire … normalement. Il vérifia que Zelda était à l’abri mais une violente décharge ténébreuse percuta son dos, sans pour autant réellement le blesser. La voix de Midona éructa :
« ENCORE LA DEESSE HYLIA ?! TOUJOURS ELLE ! »
« Non non … c’est bon, Midona. Non, pas Midona … Twilya. Je ne m’occupe plus de la princesse Zelda. Je vais personnellement m’en prendre à toi. »
Oui, Zelda avait été jusqu’à lui confier le dernier morceau de la Triforce. Cette puissance qui le dévorait de l’intérieur … combien de temps allait-il pouvoir tenir avec elle ? Il avait l’impression de fondre. Et il tenait l’épée de légende dans sa main … cette épée qui cherchait aussi à le consumer. Oui … il comprenait … ce que cela voulait dire.
Chapitre 199 : Tout se termine
Chapitre 199 : Tout se termine
« Midona … non … Twilya. Aujourd’hui est le dernier jour de ton règne ! Règne aussi court que ton existence ! Je vais te ramener là d’où tu n’aurais jamais dû sortir : les limbes ! »
« Toi ? Me battre ? Alors que tu possèdes la Triforce sans savoir réellement l’utiliser ? HA ! »
Elle poussa un grand rire amusé avant de froncer le regard. Il ne plaisantait pas … mais il espérait vraiment réussir à la battre ? Elle allait lui montrer la différence entre elle et lui … maintenant … avant qu’il ne soit trop tard.
« Terminons-en avant que tu ne deviennes une plaie, Link. »
Ah bon ? Et elle espérait y arriver comment ? Il donna un coup d’épée dans le vide, une lame de lumière venant frapper Midona en pleine poitrine, la faisant faire quelques pas en arrière. Qu’est-ce que … cela voulait dire ? Comment avait-il réussi ce prodige ?
« Comment est-ce possible ? Qu’as-tu fait ?! »
« Je possède la Sainte Triforce. Il est alors normal de pouvoir utiliser ses pouvoirs pour combattre mes adversaires, Midona. »
« Je ne suis plus Midona … je suis la déesse Twilya ! TWILYA ! »
Qu’importe comment elle s’appelait. Ce qui comptait le plus, c’était d’en … Un fracas des plus terribles se fit entendre à côté d’eux, Link tournant la tête vers Fay. Celle-ci avait perdu son épée mais ne reculait pas, fixant Motisma :
« Qu’espères-tu ? Réussir à me battre, c’est cela ? »
« Tu n’as plus aucune arme pour te défendre, adieu, Fay ! Tu te seras bien défendue pour une première … et unique fois en tant qu’humanoïde ! N’oublie jamais tes émotions et tes sentiments. Maintenant … je vais t’éliminer, adieu. »
Il avait amorcé un mouvement de sa lame, voulant la loger à l’intérieur du corps de Fay. Pourtant, avant qu’il n’arrive à l’atteindre, un vif éclat lumineux se fit voir au niveau des bras de Fay, ces derniers se fusionnant en une seule et unique lame qui se planta dans le corps de Motisma en même temps que le sien.
« Tu … tu … Ah … Mon … Ah … Je … »
« Mon maître … Link … se bat jusqu’au bout, Motisma, Ghirahim. Je me dois alors … de faire … pareil … quitte à disparaître à jamais. »
D’un violent coup de pied, Link avait renvoyé Midona contre les décombres du temple, courant à toute allure vers Fay bien qu’il était beaucoup trop loin. BEAUCOUP TROP LOIN ! La femme esprit de l’épée de légende s’était tournée vers lui, un sourire aux lèvres, aucune goutte de sang ne s’écoulant de la plaie dans le cœur qu’elle avait reçue par l’épée de Motisma. Elle haletait … mais elle restait sereine, chuchotant :
« Link. Je pars … la première. J’espère vraiment … que je pourrais te revoir dans une autre vie, libérée de tout cela. Je ne t’oublierai jamais … Link. »
« Midona ! Midona ! MIDONA ! Non … Non … Je ne veux pas … partir … maintenant … Pas maintenant … Je ne veux pas … Je me suis … juré … de la protéger. »
Puis plus rien. Les deux corps s’étaient figés, devenant deux statues d’acier qui se fissurèrent avant de se briser en morceaux. Link se retint de pleurer, sentant son épée qui vibrait dans sa main. L’épée hurlait au désespoir et à la rage, la vision de l’hylien se troublant fortement.
« Elle me hait … comme je la hais. »
C’était la seule chose qu’il retenait alors que Midona s’était relevée. Il n’en avait plus pour longtemps. L’épée allait le dévorer de l’intérieur, ne pouvant laisser un prétendu héros la tenir. L’épée à la lame blanche de Midona s’était brisée, ne laissant que l’arme à la lame noire dans ses mains, la tenant avec les deux.
« C’était vraiment … divertissant. C’est la première fois que je vois un tel élan de haine et de rage … que je vois un tel carnage. » murmura l’épée noire qui percuta l’épée de légende, les deux lames se fissurant peu à peu, Link et Midona se regardant en serrant les dents.
« MIDONA ! Je te ramènerai à la raison ! Même si c’est la dernière chose que je dois faire ! Même si c’est l’unique chose que je peux réussir ! »
« Tu es déraisonnable … mais c’est pour cela que tu es attirant. Tu deviendras mon héros … mon seul et unique héros. Tu causeras mort et destruction et je t’attendrai dans mon palais. C’est ce qu’elle veut … CE QUE JE VEUX AUSSI ! »
Ca ne servait à rien ! Même s’il le savait … même s’il ne voulait pas se voiler la face, il le savait ! Il n’y avait pas de retour possible en arrière ! Il hurla, continuant de frapper avec sa lame, des éclats ténébreux et lumineux se faisant voir à chaque coup … avant que les deux épées ne se brisent en morceaux dans les airs.
« L’épée … de légende … a été détruite ? »
Mais contrairement à la précédente fois, il n’y avait pas de retour en arrière, pas de possibilité de la reconstruire. Link observa brièvement Midona avant de tendre la main vers le ciel, récupérant une partie de la lame légendaire. Il remarqua que Midona avait fait de même de son côté, chacun tenant un morceau de ce qui avait fait leur force.
« DISPARAIT A TOUT JAMAIS ! TWILYA ! »
« HEROS D’HYLIA ! DEVIENS MIEN ! »
« Link … je … Non. Ne … partez pas … tous les deux. »
La princesse d’Hyrule avait murmuré cela au moment où les deux mains plantèrent les lames dans le cœur de chaque adversaire. Une déferlante d’énergie ténébreuse sortit du dos de Midona tandis qu’il était de même avec de l’énergie lumineuse pour Link. Puis plus rien … Plus rien du tout. Tout s’était stoppé … comme si le temps venait de s’arrêter.
Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux
Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux
« Midona … est-ce que tu as trouvé la raison ? »
« Ah … Ah … Ah … Fichu … héros … de la déesse Hylia. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tu te mettes en travers … de mon chemin ? Pourquoi ? »
« Tu n’as pas … retrouvé tes esprits, Midona. Je pensais que … dans … ces moments … »
Les deux morceaux de lame disparurent, la plaie béante au niveau du cœur des deux êtres devenus divins restant présente. Une petite lumière émanait de celle de Link tandis qu’un aspect ténébreux était visible pour Midona.
« Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’Hyrule doit avoir la Lumière ? Et nous l’Obscurité ? Pourquoi Hyrule doit avoir son Héros et nous un Roi Tyrannique ? Pourquoi Hyrule doit avoir sa Déesse et nous du Désespoir ? Pourquoi ? Pourquoi ? »
« Midona ? Ce que j’ai choisi … ce n’était pas Hyrule … ce n’était pas le royaume du Crépuscule. Ce que j’ai choisi, c’était … … … toi. »
Il avait passé une main sur la joue de la Twili, les lignes blanches toujours présentes sur le visage de cette dernière alors que chacun avait du sang qui s’écoulait de leurs lèvres. La femme aux cheveux couleur de feu trembla sur le moment, murmurant :
« Je voulais aussi … mon héros. Je ne voulais pas … voler celui d’un autre. Je me disais que tout … était impossible. Je n’y croyais pas … je ne pensais pas ça … possible. Pas du tout. C’était … autre chose. Ce n’était pas … possible. »
« Midona, est-ce que c’est bien toi ? » chuchota doucement l’hylien, hoquetant du sang.
« Je ne suis pas Midona ! Je suis la déesse Twilya ! Je possède des pouvoirs infinis ! Je peux utiliser ma Sombre Triforce pour exaucer mon vœu ! Je peux tout faire si je le désire ! Je … »
« Midona … je … » commença à dire l’hylien avant de se rapprocher d’elle, lui chuchotant quelques mots dans l’oreille. Les yeux de la Twili s’ouvrirent en grand de surprise.
« Link, qu’est-ce que tu … veux … si tu utilises ta Triforce pour faire un vœu, elle … »
« J’ai fait mon choix, Midona. Le royaume du Crépuscule n’existera plus dorénavant. Que cette offrande de la déesse Hylia disparaisse à jamais. »
Les trois symboles de la Triforce sur le corps de Link commencèrent à briller fortement avant de disparaître. La tête de Link se reposa sur l’épaule de Midona, celle-ci tenant l’Hylien contre lui, parcourue de tremblements.
Il … ne bougeait plus. Il ne bougeait plus du tout. Son regard passa à gauche, à droite, regardant le ciel puis le sol. Personne … personne ne pouvait l’aider ! Pourquoi est-ce que personne ne pouvait l’aider ?! Pourquoi ?! Elle … Elle ! NON ! Zelda ! Zelda ! Elle la regardait non ? Elle la voyait ?! Elle comprenait ce qui venait de se passer ? Les trois morceaux de la Sombre Triforce commencèrent à s’illuminer à son tour sur Midona.
Elle s’approcha de l’oreille de Link, lui chuchotant quelques mots. Des larmes étaient visibles sur son visage, s’écoulant sur celui de Link, ce dernier ayant les yeux fermés. Elle releva son visage, déposant un long baiser avant de mettre sa tête sur l’épaule de l’hylien … et puis plus rien. Plus rien du tout. Plus rien ne se produisit. Plus rien ne se fit.
Seul le décor était en train de trembler, de se distordre, de disparaître. La princesse Zelda regarda brièvement sa main, aucune trace de la Triforce Sacrée. Elle n’était plus là, elle avait fait son office, elle avait été utilisée. Elle amorça un mouvement en direction des deux êtres réunis ensemble mais le sol s’était mis à se lever et à trembler. Des pans entiers de briques se levèrent, l’empêchant de se rapprocher de Link et Midona.
« LINK ! MIDONA ! NON ! »
Mais rien ne servait de leur adresser la parole. Ils n’étaient plus. Elle dût reculer, se mettre à courir, malgré son état, malgré ses blessures, remarquant le palais qui se faisait absorbé par ce qui semblait être un trou noir. Il n’y avait pas que le palais, tout … le royaume du Crépuscule était en train de disparaître. Avec vivacité, elle sauta dans un portail, se retrouvant de l’autre côté, en plein royaume d’Hyrule.
Le portail se referma derrière elle, coupant toute liaison à jamais avec le royaume du Crépuscule. Elle ne pouvait que voir … ce qui se déroulait devant ses yeux. Il y avait bien de portails, partout … à gauche, à droite, dans le ciel, dans le sol. Elle voyait des Twilis, elle voyait des habitations, des pans entiers … de ce qui avait composé le royaume du Crépuscule. Ce dernier … était en train de venir, comme Link l’avait tant désiré.
----- 25 ans plus tard -----
« Cela fait 25 ans aujourd’hui, Link … Midona. Vous me manquez tous les deux. »
« Reine Zelda, devons-nous vous laisser seule ? »
Une hylienne aux cheveux châtains, parée de blanc et de violet était à genoux devant ce qui semblait être une seule et unique statue représentant deux personnes. Un hylien, muni d’un long bonnet sur le crâne, une Twili aux atours resplendissants. Les deux s’enlaçaient tendrement, tête posée sur l’épaule de l’autre, les yeux fermés. Un symbole d’union entre les Twilis et les Hyliens. Un symbole qui …
« Représente ce qu’Hyrule … et le royaume du Crépusbule auraient dû être depuis le début : un monde en paix. Notre ouverture vers l’extérieur est maintenant complète. Les pokémon foisonnent dans les alentours, mettant à mal les Kobolds et autres espèces dangereuses. Moi-même, j’ai une Galopa … et vous savez, tous les deux … ce monde est sain. »
Plus que sain. Plus aucune trace de la Triforce, plus aucune trace de Ganondorf, plu aucune trace de vilénie propre à ce dernier, ni d’Avatar du Néant ou autre. Plus rien du tout. Tout était terminé … une bonne fois pour toutes. L’hylienne se releva, se tournant vers sa jument.
Quelques traits étaient visibles, signe qu’elle était maintenant âgée … mais elle gardait une extrême beauté, une beauté presque intemporelle. Elle grimpa sur sa Galopa, quittant la stèle, qu’elle visitait chaque année maintenant. Tout avait une fin.
Epilogue : Réincarnation
Epilogue : Réincarnation
« Bienvenue à vous. Vous savez aussi bien que moi que vous êtes les bienvenus dans mon palais. Même si cela ne fait que vingt-cinq ans, les délégations twiliennes sont à mettre au même rang que celles des Zora ou des Goron. »
La reine d’Hyrule s’était approchée doucement de deux Twils, ces derniers ressemblant maintenant à la forme humanoîde qu’avait la princesse Midona de son temps. Parés souvent de noir, le teint gris, ils étaient pourtant bien plus ouverts à la discussion qu’auparavant.
« Reine Zelda, êtes vous sûre que cela soit possible ? »
« Il faut que vous sachiez que nul ne connait ou presque les antécédents entre les Hyliens et les Twilis. N’ayez donc guère peur. Le fait que vous soyez différent de peau des Hyliens ne doit pas vous effrayer, loin de là. Prenez cela comme une bénédiction, comme quelque chose qui vous rend unique en soi. Observez donc les fiers et puissants Gorons. Leur forte stature les rend impressionnants, ils n’en restent pas moins joyeux. Ou alors les majestueux et délicats Zora. Leurs connaissances des arts les rendent uniques. »
« Nous comprenons mais vous savez, depuis … cet évènement qui n’eut aucune explication, nos peuples sont nomades. Nous avons perdu notre princesse du crépuscule et avec les évènements liés à Xanto, nous ne voulons pas d’un monarque qui ne serait pas choisi par la princesse Midona. Êtes-vous sûre de n’avoir aucune information à ce sujet. »
« Outre la mort du héros de la légende et de votre princesse, je n’ai rien … j’en suis désolée. Je ne peux qu’honorer leurs sacrifices. »
« Maman ! Maman ! Dis ! Est-ce que les Twilis restent cette nuit ? »
« Hum ? Bien entendu Mina. »
Une petite fille, âgée d’une dizaine d’années était en train de courir vers les jupes de la reine Zelda, celle-ci lui souriant tendrement avant de reprendre :
« Il semblerait que la princesse Mina veuille que votre délégation reste une journée au château. Est-ce que cela vous dérange ? »
« Si la princesse Mina, qui nous a accueilli plusieurs fois, veut que nous restions une journée de plus pour jouer avec les enfants de notre délégation, nous ne pouvons pas refuser une telle demande. Nous acceptons votre proposition. »
« OUIIIIIII ! J’y vais maintenant les prévenir tous les autres ! » s’exclama la petite fille aux cheveux châtains, poussant un petit cri de joie.
« Mina. Comment se comporte une princesse ? »
« OUPS ! » continua de dire la jeune fille avant de s’arrêter, se tournant vers les Twilis. Elle tira sur sa robe, faisant une belle référence puis … commença à courir à toute allure hors de a salle du trône, l’ambassadeurs des Twilis disant doucement :
« Quelle délicate jeune personne. Elle deviendra une grande reine dans le futur. »
« Je n’en doute guère. Est-ce que vous voulez que des soldats vous accompagnent jusqu’au quartier des invités. Il y a assez de chambres pour tous vous accueillir. Bien entendu, la visite du château, bien que vous le connaissiez, est toujours d’actualité. »
Finalement, la reine Zelda s’était levée, prête à suivre les Twilis. Oui, la paix était finalement là … et elle était la garante de cette dernière. Elle quitta la salle du trône à son tour, suivant les Twilis. Le temps … passait tellement vite.
Beaucoup trop vite. Elle avait déjà vieilli de 25 ans et elle espérait un message, une preuve … quelque chose qui montrait qu’ils étaient encore là. Pourtant, rien de tout cela, rien du tout. Aucune preuve, aucune … existence. Ah …
--- Quelques jours plus tard ---
« Maman, maman, est-ce que je pourrai monter sur Epona, dis dis ? »
« Rink, qu’est-ce que je t’ai déjà dit ? »
« Mais je te promets que je ne la ferais pas galoper. C’est juste … qu’elle semble vraiment très triste dans son enclos. J’ai envie de la promener ! »
« D’accord, d’accord, tu as gagné. N’oublies pas de mettre ton bonnet. »
Un jeune hylien, en tenue princière déposa un bonnet sur ses cheveux blonds, s’approchant de l’écurie où une jument au poil devenu gris par le temps était en train de le regarder. Lorsqu’il s’approcha d’elle, la jument frotta son museau contre le visage du jeune garçon, Zelda se positionnant non-loin de lui.
Avec un peu de difficultés, il grimpa sur Epona, caressant sa crinière avant de lui permettre de sortir de l’enclos. Avec lenteur, elle amorça quelques mouvements de marche, semblant se porter très bien tandis que Zelda regardait son fils s’amuser avec elle.
« Maman, comment ça se fait que tu as cette jument, dis dis ? En plus, ce n’est même pas une jument enflammée comme les Galopa. »
« Non, il s’agit d’une jument tout ce qu’il y a de plus normale. Ca ne change rien à ses qualités, n’est-ce pas ? »
« Ben non … je l’aime beaucoup. Puis, elle adore manger les pommes ! »
Elle ne pouvait s’empêcher de sourire en regardant son enfant s’amuser avec la jument. C’était aussi simple que ça, n’est-ce pas ? Vraiment ? Pourtant, dans le fond, elle n’arrivait pas à être heureuse, complètement.
« Je ne fais que … refléter mon désir … de ces êtres perdus. »
Ça ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas ses enfants et son mari, loin de là. Son mari, un homme du peuple, un hylien comme beaucoup d’hyliennes en trouveraient dans les alentours.
« Je suis heureuse … et pourtant, dans le fond … »
« Maman ! Maman ! Regarde ce que je fais avec Epona ! »
Elle n’avait pas le temps de se préoccuper de ça, n’est-ce pas ? Elle avait deux enfants et un mari dont elle devait s’occuper avec amour et tendresse. Oui, même si cela lui faisait mal d’y penser, il était temps de tirer un trait sur toute cette histoire. Elle se plaça devant la jument qui s’arrêta, réclamant quelques caresses :
« Ah … Epona, je suis si heureuse que tu sois restée avec moi après tout ce temps. »
« Maman, c’est vrai qu’Epona, tu la connais depuis très très longtemps ? »
« Oh que oui, Rink. Tu veux que je te raconte comment je l’ai connue ? Et comment j’ai connu son cavalier ? Et la femme qui l’accompagnait ? »
« OUIIIIIIII ! Je veux ! Je veux ! » s’exclama l’enfant avant de descendre de la jument, caressant son museau doucement. Il la ramena à l’écurie, lui mettant du foin et quelques carottes avant de la laisser seule à l’intérieur.
« On y va, Rink ? » demanda la reine d’Hyrule, gardant la main de son fils dans la sienne alors que celui-ci hochait la tête. Il voulait une histoire ? Elle en avait une très belle à raconter. Une histoire qui se finissait … tristement mais qui se devait d’être contée.
--- Le temps s’écoula, les semaines passèrent. ---
« Reine Zelda ! Reine Zelda ! Il faut absolument que vous alliez à la statue ! »
« La statue ? Est-ce que vous voulez parler de celle de Link et Midona ? »
« OUI OUI ! Vous devez venir absolument ! C’est urgent ! »
Pour qu’un soldat s’exprime de la sorte, elle était un peu inquiète. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle avait signalé au roi d’Hyrule, un hylien aux cheveux blonds comme l’or, qu’elle allait se promener. Le dit-roi vient dire tout simplement avec douceur :
« Fais donc attention à toi, mon amour. »
« Ne t’inquiète pas, je ne serai pas très long normalement. »
Elle ne savait pas ce qui l’attendait, elle ne savait pas ce qui se trouvait là-bas … mais elle remarqua qu’étrangement, aucun soldat ne cherchait à l’accompagner. Etrange, très étrange … ce n’était pas si grave que ça ? Enfin bon … qu’importe.
« Ils m’ont demandé de me rendre à l’endroit où j’ai érigé la première statue. »
Des souvenirs … très anciens, n’est-ce pas ? Elle avait du mal à se dire … que cela faisait vingt-cinq ans qu’elle avait demandé de bâtir cette statue. Mais bon, le temps passait alors que la statue sera là pour l’éternité. C’était un symbole.
« Que se passe-t-il alors ? » demanda calmement la reine à l’un des soldats.
« Re… Regardez par vous-même ! Observez qui est devant la statue ! »
Elle n’eut pas le temps de plisser les yeux qu’un puissant hennissement se fit entendre. Elle se tourna pour voir … Epona qui galopait ? Elle courait vers les personnes devant la statue avant de s’immobiliser, l’une d’entre elle tombant sur les fesses.
« Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle m’a fait peur cette jument ! Et … »
« Elle ne semble pas dangereuse. On dirait … qu’elle est heureuse. »
Là, ce n’était pas que la vision mais aussi … autre chose … Elle avait bien eut l’audition aussi. Deux voix qu’elle reconnaissait. Avec la jument, elle ne voyait pas les deux personnes … mais il y avait quatre paires de pieds et un petit Motisma qui flottait au-dessus de ces personnes. Ce n’était pas possible, non ? Ce n’était pas possible !
« Reine Zelda, vous avez bien vu ? »
Elle n’avait justement pas bien vu ! C’était tout le contraire ! Elle commença à courir, voulant se rapprocher à toute allure des personnes. Elle rêvait, n’est-ce pas ? Pourtant, plus elle … se rapprochait, plus elle pouvait voir … les personnes qui étaient devant elle.
« Qu’est-ce que je dois faire ? Je n’ai jamais vu … cette jument. »
« Caresses-lui le museau, non ? Elle a l’air assez âgée mais pas méchante. »
Epona … était sorti de son box sans même prévenir. Malgré son âge, elle avait tout simplement galopé à toute allure vers ces personnes. Ces personnes qu’elle pouvait voir finalement … en face d’elle. Elle ne rêvait pas.
« Link ? Midona ? C’est … bien vous ? »
Deux visages se tournèrent vers elle. Deux exactes copies de Link et Midona. Elle avait leurs copies parfaites en face d’elle. Elle ne rêvait pas, ce n’était pas une illusion ou autre. C’était la réalité … Elle se retenait de pleurer alors qu’elle entendait l’hylien prendre la parole.
« Pardonnez-moi mais vous vous trompez de personne. Je me nomme Kink et voilà ma femme Médoly. » déclara Kink en présentant la Twili.
« Kink ! Tu es en train de faire pleurer … mais vous êtes la reine ?! Kink ! Excuses-toi ! Et vite ! » s’exclama la Twili avec appréhension alors qu’il était vrai que la reine Zelda était en train de pleurer, venant les serrer dans ses bras en même temps, les deux personnes se regardant sans comprendre ce qui se passait.
« Médoly, qu’est-ce que je dois faire ? La reine d’Hyrule est … »
« Je ne sais pas moi, il vaut mieux attendre un peu. Tu ne crois pas ? » répondit la Twili, toute aussi étonnée que l’Hylien de la scène qui se produisait.
« Papa ! Papa ! » s’écria une petite voix derrière les deux personnes, la troisième arrêtant de les serrer dans ses bras, surprise de ce qu’elle entendait. « Est-ce que … la dame … peut … arrêter … euh … de t’embêter ? T’es juste mon papa et … aussi à Gérénam. »
« Oh, ma petite douceur, ne t’en fait donc pas, elle n’est pas méchante. Il s’agit de la reine Zelda, tu le sais, je t’en ai déjà parlé. »
Elle ne pouvait pas voir qui était la personne à qui s’adressait Kink avec tendresse, un sourire aux lèvres. Par contre, elle remarqua un petit garçon, qui devait avoir à peine quatre ans ou cinq, aux cheveux blancs, une mèche cachant une partie gauche de son visage juvénile.
« Maman ? C’est vraiment elle la reine Zelda ? »
« Oui, oui, Gérénam. Hum ? Ta sœur, où se cache-t-elle ? »
Zelda restait parfaitement immobile alors qu’elle baissait les yeux. OH ! Elle avait finalement remarqué … une petite fille derrière la jambe gauche de Kink. Elle … n’avait pu s’empêcher de sourire en voyant l’air intimidé de la jeune demoiselle. Elle avait … des ressemblances avec elle. Elle en était convaincue, c’était eux.
« Allez, Nay, n’aies donc pas peur. »
« Veut pas … papa. Je veux pas … »
Zelda entendit un petit soupir de la part de l’hylien, celui-ci se penchant pour aller soulever la petite fille qui devait avoir le même âge de Gérénam. Elle portait une petite robe violette et elle avait un épi dans ses cheveux bleus. Lorsque Nay remarqua qu’elle la regardait, elle enfonça sa tête contre le torse de son père.
« Pardonnez-moi, reine Zelda, elle est très très timide. » bredouilla Kink.
« Toujours attachée à son père, elle ne le lâche pas, même quand il faut dormir. Enfin, je ne suis pas beaucoup mieux avec Gérénam. » compléta la Twili en souriant. En observant plusieurs secondes la reine, elle reprit, fronçant les sourcils : « C’est étrange … vous savez … je ne l’avais jamais remarqué mais … j’ai l’impression de vous connaître depuis longtemps. C’est étrange … très étrange. Je … J’ai des mots qui me viennent en tête : « Je fais vœu de briser le cycle du héros. Que celui-ci puisse renaître à mes côtés et pour l’éternité. Mais que dans nos réincarnations, nous n’oublions pas ceux qui se sont rapprochés de nous, avec qui nous avons partageons nos joies et nos peines. Soyons enfin libérés, de ce que les déesses nous ont obligés dans le passé. Je … Oh … Je suis un peu fatiguée, je crois. »
« C’est vrai ? » demanda la reine Zelda, souriant délicatement. « Suivez-moi. Je vous invite au château. Peut-être voudriez-vous monter sur Epona ? C’est le nom de cette jument. »
« Epona ? C’est … un joli nom. Cela lui va bien. » murmura Kink, caressant le museau de la jument, celle-ci hennissant de bonheur. Gérénam fut mis dessus, tenant le Motisma entre ses mains tandis que Nay fut installée derrière son frère. Elle regarda son père, celui-ci lui tenant la main alors que la reine Zelda prenait les devants du petit groupe. Elle avait … tellement de choses à leur raconter … après toutes ces années.