[Fanfiction] Crossover Zelda & Pokémon : Retourner dans le crépuscule

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ChibiShiroiRyu

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16 juillet 2013, 01:00
Chapitre 153 : Une autre voix
Chapitre 153 : Une autre voix

« Tri … Triforce ! Elle possède la Triforce ?! »

« Maître Link, cela ne semble pas être la Triforce dont vous êtes porteur d’un morceau. »

« Mais alors, qu’est-ce que c’est ?! » s’écria Link, incapable de raisonner correctement apprenant cette nouvelle. Comment devait-il réagir de toute façon avec ça hein ? Un peu de bon sens ! Il était en train de voir la Triforce sur Midona ! PIRE ! Elle avait les trois morceaux de la Triforce en elle ! Tout être normal … enfin, héros normal … réagirait ainsi.

« Je ne peux pas vous l’expliquer, maître Link, sauf que les ténèbres provenant de mademoiselle Midona … sont d’une ampleur telle que j’ai l’impression de me retrouve en une entité encore plus puissante que l’avatar du Néant. »

« L’a … L’avatar du Néant ? C’est quoi ça ? Qu’est-ce que c’est ? Tu plaisantes, j’espère hein ? Tu plaisantes ! C’est qui cet avatar du Néant ?! »

« L’entité la plus maléfique qui existe dans ce monde, que cela soit sur terre ou dans les airs. S’il mettait la main sur la Triforce, nous irions au-devant d’ennuis innommables et … »

Midona coupa Fay dans ses paroles, recommençant les mêmes gestes qu’auparavant … avant qu’un bruit de déchirement ne se fasse entendre. Les six mains ténébreuses qui accompagnaient son corps sur les côtés avaient quitté ce dernier pour foncer vers Link. Celui-ci les esquiva, donnant un coup de lame, les détruisant avec difficulté.

« Qu’est-ce qu’elles sont résistantes !  Qu’est-ce que je peux faire, Fay ? »

« Je ne peux guère vous aider, maître Link. Je suis dans l’incapacité de vous aider, j’en suis profondément désolée, veiller à me pardonner, je vous prie. »

« Je te pardonne, je te pardonne, juste que plus elle attaque, plus je commence à fatiguer et … ah … ah … ce n’est pas bon pour moi ! »

« J’en suis confuse, maître Link, veuillez me pardonner. »

Qu’elle ne se pardonne pas et … C’est quoi ce rire maintenant ? Il y avait un rire autour de lui ? Ce rire ! Il le reconnaissait parfaitement ! Il s’agissait de celui de Ganondorf ! Où est-ce qu’il se trouvait ? Il ne le laisserait pas faire !  C’était lui qui avait mis Midona dans cet état ! Et d’ailleurs au sujet de Midona, elle … c’était quoi ? L’épée qu’elle tenait en main ? Il cligna des yeux, se demandant s’il rêvait. Non, ce n’était pas l’épée qui parle, pas du tout.

C’était celle … qu’il lui avait confiée après qu’il eut à nouveau l’épée de légende reforgée. Qu’est-ce qu’elle faisait avec ? Est-ce Ganondorf avait été assez machiavélique pour aller la récupérer dans les décombres ? Il … hum … Midona qui tenait une épée en main alors que lui-même en tenait deux. C’était étrange.

« Midona, je suis un combattant à l’épée depuis des années. Malgré ce que tu es devenue, tu sauras parfaitement que tu ne peux pas me battre avec tes compétences actuelles. Arrête ça et redeviens comme tu étais, s’il te plaît. Je n’ai pas envie de me battre. »

Sauf qu’il n’y avait rien à faire, Midona était comme possédée. Elle continuait ses attaques incessantes, Link étant bien obligé de trancher les mains qui apparaissaient au fur et à mesure. Il devait se montrer plus fort que Midona ! Mais comment le faire sans la blesser ?

Briser son épée ! C’était ça ! S’il la rendait impuissante, il pourrait alors la battre et réussir à la dominer ! Enfin … dans le sens où il pourrait la capturer, l’empêcher d’agir et de nuire ! C’était l’unique solution qu’il avait en tête actuellement.

Combattre ! La repousser ! Il faut qu’il la repousse ! Un coup, deux coups, trois coups, tranchement de mains ténébreuses ! Vite ! ET VOILA ! Il poussa un cri de rage, utilisant ses deux lames avant de projeter l’épée de Midona dans les airs, la faisant se planter au loin. Rapidement, il donna un coup d’épaule à la Twili, la faisant tomber au sol.

« Ne bouge surtout pas, Midona ! Je viens te sauver ! Compris ? »

« Me sauver ? Toi ? Qui est porteur de la lumière sacrée ? Te moquerais-tu de moi ? »

« Je ne me moques pas de toi ! Tu ne sais plus qui je suis ou quoi ?! »

« Je vois … Je vois, une épée banale ne peut rien faire contre le héros de la déesse. » murmura la voix de Ganondorf dans le décor autour de lui. Il tourna la tête, Midona en profitant pour créer un poing d’une taille humaine, frappant Link dans le ventre pour le repousser au loin. Celui-ci toussota, se relevant aussitôt, MIDONA ! Ce n’était quand même … pas inutile non ? Il pouvait la sauver ! Il en était sûr et certain même !

« GANONDORF ! MONTRE-TOI ! Je vais t’éliminer ! Qu’as-tu fait à Midona ?! »

« Moi ? Mais je n’ai rien fait, Link. Rien du tout même. Tu veux que je te montre qui est responsable de son état ? Midona ! ATTRAPE DONC CETTE ARME ! »

Midona leva avec lenteur la main droite, réceptionnant la garde d’une lame qui s’y déposa sans aucune difficulté, une voix railleuse se faisant aussitôt entendre :

« HAHAHA ! C’est moi mon petit Link ! Qu’est-ce que tu pensais ? Que Midona pouvait devenir ainsi sans claquer des doigts ? Un peu de sérieux ! On passe au véritable combat maintenant ! Fini de plaisanter, on n’utilise plus les armes du soldat moyen ! Je te conseillerai d’utiliser l’épée de légende si tu veux espérer me tenir tête … mais est-ce que tu penses y arriver ? Hahaha ! Qu’est-ce que cela doit être drôle. »

« Je n’ai pas besoin de l’arme de l’élu pour te battre. Mon but n’est pas de tuer Midona. » répliqua Link, se mettant en position de défense alors qu’il se demandait comment Midona pouvait tenir une arme aussi grosse et épaisse.

« Oh ? Tu nous sous-estimes ? Chouette, chouette, chouette, brochette d’élu ! »

Cette épée était déplaisante … mais en même temps, elle lui rappelait … Fay. Est-ce qu’il était possible que Ganondorf ait mis la main sur une arme … aussi puissante que Fay ? Non, ce n’était pas ça … c’était l’inverse. Cette épée avait réussi à faire revenir Ganondorf d’entre les morts. Il observa l’épée de légende : il … devait envisager de l’utiliser.

ChibiShiroiRyu

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16 juillet 2013, 13:00
Chapitre 154 : Exaltation
Chapitre 154 : Exaltation

« Une deux, une deux, … ET HOP LA ! »

Un mouvement de la lame et voilà que celle-ci s’abattait sur son corps. Il para le coup en croisant ses deux épées, se retrouvant à genoux après celui-ci. CETTE ARME !  Il avait l’impression qu’une montagne venait de s’effondrer sur lui !

« Alors ? Toujours pas tenté par l’utilisation de l’épée de légende ? Ou alors, il semblerait que tu aies un problème, n’est-ce pas ? Tu veux en parler ? HAHAHAHA ! »

« Je n’ai pas … à évoquer cela devant toi ! »

« Roh, ne fait donc pas la tête ! Je ne faisais que plaisanter, du gentil petit humour. C’est rien de bien méchant, fais donc risette à l’épée ! »

« LA FERME ! Relâche Midona de ton emprise ! MAINTENANT ! »

« Mon emprise ? Oh ? Tu insinues que je suis responsable de son état ? Qu’est-ce que c’est divin de t’entendre dire cela alors que ce n’est pas du tout le cas. Non, elle est ainsi par elle-même, elle a juste trouvé sa voie … une voie que vous, les hyliens, lui avaient caché pendant tout ce temps. Finalement, il faudra remercier la princesse Zelda pour ce qu’elle a fait. »

Qu’est-ce que la princesse Zelda avait fait ? Elle était responsable de son état à Midona ? Non, c’était impossible, ce n’était pas le caractère de la princesse Zelda. Pas du tout ! Ce n’était pas elle qui avait fait ça de toute façon ! Cette foutue épée voulait le mettre hors de lui ! Il devait frapper maintenant !

Mais combien de temps est-ce que les épées allaient résister ? Il murmura à Fay de changer de lame, l’épée de sa main gauche se mettant à luire avant que la lumière ne passe vers celle tenue dans sa main droite alors qu’il était prêt à combattre.

GO ! Maintenant ! Ne plus hésiter ! Il repoussa Midona, commençant un enchaînement de coups. C’était à lui de se battre, pas à ses pokémon ! Il se refusait de les utiliser puisqu’il s’agissait de Midona ! Il se refusait à ce que les autres la blessent !

« MIDONA ! Tu m’entends ?! MIDONA ! »

« Je t’entends parfaitement, héros de la déesse. Qu’est-ce que mon antagoniste me veut ? Je n’ai pas de temps à perdre avec tout cela. »

« Je ne suis pas ton ennemi ! MIDONA ! Je … Je … Midona … C’est moi. Link, tu ne me reconnais pas ? Je suis … celui que tu … aimes et qui t’aime. »

« M’aimer ? T’aimer ? Est-ce une blague de ta part ? »

Il ne plaisantait pas ! Il était plus que sérieux ! Cette épée était maléfique … il fallait qu’il la détruise s’il voulait libérer Midona de son emprise ! Mais est-ce qu’il en était capable sans l’épée de légende ? Il n’en était pas si convaincu que ça malheureusement. ZUT ! Ce n’était pas le moment de la réflexion ! Il devait briser cette lame pour que Midona l’écoute !

« C’est tout ce que tu as à me donner ? Du vent. »

Link fit un saut en arrière, évitant l’imposante lame de son adversaire, celle-ci créant une fissure impressionnante dans le sol, l’hylien se retrouvant obligé de rouler sur le côté pour ne pas finir tranché en deux. Cette arme ! Il … Il n’avait pas le choix.

« Maître Lin, qu’est-ce que vous comptez faire exactement ? »

« Utiliser l’épée de légende, je n’ai pas le choix, Fay. »

« Maître Link, je ne suis pas sûre que cela soit la meilleure solution. Vous savez ce qu’il vous en coute si vous tentez de la prendre. »

« Je ne peux pas rester là, sans rien faire ! Que l’épée de légende comprenne mon problème plutôt que de ne pas m’écouter ! Nous avons un ennemi commun ! »

Si elle était dotée d’un caractère propre, ils pouvaient se mettre d’accord non ? Il rangea ses épées, regardant Midona. Celle-ci avait fait un pas en arrière, fixant Link de ses yeux rageurs. Impossible de l’arrêter, n’est-ce pas ? Il devait alors … envisager le pire.

« Terminons-en une bonne fois pour toutes. Fay. »

« Comme vous le désirez … maître Link. Je vais tout faire pour que l’épée vous écoute. »

Tant mieux. Il remercia Fay intérieurement avant de poser sa main sur la garde. Il émit un petit gémissement de douleur avant de finir par l’extraire. Contrôler … contrôler l’arme. Non, il devait juste … se concentrer. Ah … Ah … Ah …

« Fay, je suis … vraiment épuisé, comment ça se fait ? »

« Je tente de dire à l’épée de vous accepter comme son propriétaire, même si ce n’est que pour quelques minutes. Elle semble comprendre que la situation l’exige … mais en contrepartie, il semblerait qu’elle vous épuisera mentalement. »

« C’est mieux que les brûlures causée par l’électricité, les gelures et les brûlures crées par les flammes. Merci … beaucoup Fay. »

« Je pense que vous tiendrez une demi-heure au grand maximum en vue de vos capacités physiques, maître Link. Cela ressemble à un compte à rebours, j’en suis désolée. »

« Ce n’est pas bien grave, Fay. Tant que je peux l’utiliser … il faut que je repousse Midona ou que je trouve un moyen de l’empêcher de nuire. Ensuite, j’irai … briser son arme mais aussi mettre un terme à Ganondorf. Allons-y maintenant. »

Il était prêt et motivé. Et maintenant qu’il avait retrouvé l’épée de légende, cela allait donner un résultat des plus violents. Sauf … qu’il devait éviter de viser Midona. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il craignait … tant cela ? Car il s’agissait de Midona, n’est-ce pas ? Elle était … seule depuis tant de temps. Il avait fini par retrouver une certaine … forme de repos avec elle à ses côtés. Il voulait avoir à nouveau de tels moments ! Avec elle à ses côtés !

ChibiShiroiRyu

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16 juillet 2013, 17:16
Chapitre 155 : Inconscience
Chapitre 155 : Inconscience

« Je ne vois pas pourquoi tu as mis autant de temps à vouloir l’utiliser mais qu’importe, ce n’est pas un problème. On va bien s’amuser tous les deux. »

Ah oui ? Est-ce que cette épée pensait vraiment qu’il allait se battre contre Midona et risquer de la blesser ? Il en était hors de question, ce n’était pas du tout ce qu’il voulait ! Mais bon … le problème … était là. S’il décidait de se battre sérieusement, il y avait de grosses chances qu’il blesse mortellement Midona. Il ne pouvait pas se le permettre, c’était hors … de question. Ca ne lui plaisait pas le moins du monde.

Mais comment faire alors ? Comment pouvait-il agir contre elle ? Il para l’épée avec la sienne, reculant d’un bon mètre sous la pression de l’arme. Et Ganondorf ? Où est-ce qu’il se trouvait ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Si Ganondorf décidait de se battre contre lui en même temps, il ne fallait même pas espérer … qu’il s’en sorte.

Et où étaient Darkrai et Giratina ? Il ne les voyait même pas. Normalement, d’après les propos de la princesse Zelda, ils étaient dans les environs non ? Non ! Il ne devait pas penser à ça ! MIDONA ! La battre, réussir à la battre. Il avait trop de choses en tête. Il devait faire le vide dans son esprit s’il voulait espérer la battre !

« MIDONA ! JE VAIS METTRE UN TERME A CE COMBAT STUPIDE ! »

« Hahaha ! La rage et la haine ! Le désespoir et la tristesse ! C’est parfait, qu’est-ce que j’aime ces sentiments néfastes qui t’animent. Cela est parfait ! PARFAIT ! »

Il devait se calmer et ne pas rentrer dans le jeu de cette épée. Il ne connaissait même pas son nom. Comment devait-il alors agir contre elle hein ?  De quelle façon ? Il se le demandait sérieusement avant de se mettre à réfléchir à toute vitesse. Zu … ZUT ! Il esquiva le coup d’épée de Midona avant de la repousser avec son épaule. Du vent ! Il ne voulait pas la blesser avec son arme et … c’était peut-être ça ?

La solution qu’il avait en tête semblait bonne, très bonne. Il y avait bien un moyen de faire ramener Midona à la raison. Il devait alors l’essayer. Bon ! Il devait se débrouiller pour y arriver ! VITE ! Maintenant ! VITE ! Il devait profiter de ça !

Il arriva à la hauteur de Midona après le coup d’épaule, serrant fortement son arme avant de frapper dans le cou de la Twili. C’était ça qu’il devait faire ! La femme aux cheveux orange hoqueta de surprise, la bouche grande ouverte, les trois morceaux de la Triforce inscrits sur sa peau commençant à briller … avant de disparaître.

« C’est déjà fini ? Ce n’était pas aussi divertissant que je le pensais. Il est vrai qu’avec la situation réelle, ce n’est pas pareil, hahaha. Mais je compte bien t’emporter avec moi ! »

Zut ! Il devait esquiver le coup ! Il devait l’esquiver ! La main droite de Midona était prête à le frapper au niveau de l’épaule pour tracer une ligne ensanglantée sur son corps.

« Vous ne toucherez pas à mon maître ! »

Sans même qu’il ne la contrôle, la main tenant l’épée de légende se déplaçant, faisant un arc étrange par rapport à son bras. L’épée capable de parler quitta la main de Midona, s’envolant dans les cieux pour retomber parmi les cadavres et les décombres qu’elle avait créés il y avait de cela quelques heures.

« Midona ! Attends ! Je t’attrape ! MIDONA ! »

Avant qu’elle ne s’effondre, il vint la réceptionner dans ses bras, faisant un pas en arrière. Zut … Ah … Il avait réussi à la récupérer. C’était le plus important à l’heure actuelle. Bref … La situation n’était pas encore sous contrôle. Déposant un rapide baiser sur ses lèvres, il lui chuchota bien qu’elle ne pouvait pas l’entendre :

« Ne t’en fait pas, je vais bientôt en terminer avec eux … et nous rentrerons tous les deux. »

« Maître Link, une nouvelle aura ténébreuse se rapproche de nous à toute allure. »

Il eut à peine la possibilité de se relever après avoir déposé Midona au sol qu’il para l’imposante lame capable de parole. A quelques centimètres de lui, le visage souriant et machiavélique de Ganondorf était présent.

« L’épée que tu possèdes est une véritable plaie, n’est-ce pas ? On dirait bien qu’elle est de la même sorte que celle qui m’a extirpé du néant dans lequel je fus plongé ! »

« Si cela t’inquiète tant, je te promets que je vais t’y faire retourner le plus tôt possible … ET DE MANIERE DEFINITIVE, GANONDORF ! »

Il poussa un cri, forçant Ganondorf à reculer pour pouvoir mettre de la distance avec Midona et être sûr qu’elle ne risquait pas d’être blessée. Mais il était temps de s’occuper du monarque. Sauf que cela restait étrange.

« Où sont Darkrai et Giratina ? Je suis sûr que tu les gardes de côté pour qu’ils m’attaquent en traître, n’est-ce pas ? AVOUE-LE ! »

« Je n’ai pas besoin d’eux pour m’occuper de ton cas, Link. Tu n’es guère plus impressionnant qu’un nourrisson à l’heure actuelle. Tu sembles à peine capable de tenir sur tes jambes. Exténué, n’est-ce pas ? »

« Ne te moque pas de moi ! Je vais en terminer avec toi ! »

« Pour cela, il faudrait déjà réussir à m’atteindre et me blesser. »

Comme une invitation,  Ganondorf ne prit aucune position de défense, semblant attendre Link. Bien qu’il savait pertinemment que c’était une piège, l’Hylien courut en direction du monarque démoniaque, serrant à s’en faire saigner l’arme de légende.

« Il est si intéressant de voir que tu fonces tête baissée comme à ton habitude. »

Un mouvement de l’épée et Link s’apprêtait à parer le coup … sauf qu’il n’avait pas envisagé que Ganondorf ferme son poing de sa main libre pour le frapper en plein visage et l’envoyer dans le décor. Il … n’avait plus de bonnes capacités de réflexion. La fatigue était trop grande.

ChibiShiroiRyu

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18 juillet 2013, 02:09
Chapitre 156 : Courage contre Force
Chapitre 156 : Courage contre Force

« C’est tout ce que tu as a montrer, Link ? C’est décevant, très décevant. »

« Attends un peu que je me relève, je vais te montrer ce dont je suis capable ! »

Il s’était relevé, se remettant correctement en position d’attaque. Même s’il avait été blessé, il restait galvanisé par l’idée de mettre un terme définitif à cette histoire avec Ganondorf ! Il allait pouvoir le tuer … et surtout tout faire pour le tuer une bonne fois pour toutes !

La méthode à utiliser ? Il ne savait pas laquelle … il voulait juste un résultat ! Et pour ça, il allait tout faire en son pouvoir pour y arriver ! Ah … Ah … Le monarque démoniaque était là, en face de lui, il avait récupérer l’épée qui parlait ! Il allait l’exterminer !

« Il est si facile de lire dans tes yeux, de voir à quel point tu me hais. Ce n’est que le premier pas vers ce qui t’emmènera à ta perte, Link. »

« AH ! Continue de parler, tu ne m’affectes pas ! Je vaux mieux que toi ! Je suis capable de lutter contre toi et de te battre ! GANONDORF ! »

« Peut-être dans le passé … quand tu étais calme et réfléchi. Mais aujourd’hui, qu’as-tu pour essayer de me battre ? Cette épée dans tes mains ? Je possède une arme redoutable, capable de rivaliser avec l’épée de légende. Tu ne peux pas me tenir tête. »

« ON VA VOIR CA DES MAINTENANT ! » hurla Link, courant vers Ganondorf, prêt à tout cette fois ! Il ne tombera pas dans un piège !

Il arriva jusqu’à Ganondorf, esquivant son coup de poing alors que le monarque exultait en voyant qu’il avait évité celui-ci. De son épée qu’il tenait à une main, il frappa Link, l’hylien parant le coup avant de faire quelques pas en arrière, son corps tremblant sous la puissance de celui-ci Il fixa Ganondorf avec colère avant de crier :

« Je t’emporterai dans la tombe ! »

« Oh ? Tu ne penses même pas à survivre ? Tu es donc prêt à tout pour y arriver ? Quelle belle notion que la folie destructrice. Prêt à ravager son propre corps pour ça. »

Il se moquait ouvertement de lui ! Mais il allait vite lui faire ravaler son sourire ! Il commença à hurler, jusqu’à ce qu’une forte brûlure n’envahisse le dos de sa main droite, laissant paraître un symbole triangulaire. Ganondorf perdit son sourire, fronçant les sourcils avant de murmurer :

« La Triforce du Courage. Du Courage ou de la Folie ? De la Bravoure ou de l’Insouciance ? Ah ! A qui est-ce que l’on donne cette Triforce de nos jours. »

« Maître Link, veuillez reprendre consistance. Vous emporter n’emmènera rien de bon face à un tel adversaire. Vous devriez prendre votre calme et rester concentré, je vous le demande, s’il vous plaît. Faites attention à vous. » murmura l’esprit de l’épée à l’intérieur de celle de légende, Link continuant de s’acharner sur son adversaire qui reculait à chaque attaque. Il allait le battre ! Il allait le battre ! IL ALLAIT LE BATTRE VOILA TOUT !

« Ne t’en fait pas, ça ne sera pas difficile de l’éliminer de la surface de ce monde. »

« Maître Link, votre colère vous aveugle. Il est encore capable de choses bien plus terrifiantes. Cette épée est dangereuse, très dangereuse ! »

« Fay ! JE SAIS PARFAITEMENT CE QUE JE DOIS FAIRE !  MERCI ! »

« … … … Comme vous le désirez, maître Link. Je comprends vos propos, je me mettrais en silence tant que vous n’aurez pas terminé votre combat. »

« Mais arrête de parler ainsi ! Je ne veux pas que tu me fasses la tête ! »

Ganondorf haussa un sourcil aux propos de Link avant d’émettre un sourire mauvais. Il était visiblement en conflit avec son arme ? Tant mieux ! Ca ne pouvait être que bénéfique pour lui ! Il présente son poing droit, poussant un cri avant de faire apparaître le symbole de la Triforce à son tour, disant d’un ton narquois :

« Voyons voir si la Triforce du Courage a gardé de sa puissance face à celle de la Force. Dorénavant, tu n’auras plus celle de la Sagesse pour te protéger ! »

« Et tu penses vraiment que ça va m’empêcher de te combattre ? AH ! »

Sans Zelda à ses côtés, ça ne rendait pas la tâche plus difficile, loin de là ! Il allait pouvoir justement se déchaîner sans avoir peur de la blesser ! De blesser quiconque ! Midona était de toute façon éloignée, couchée au sol.

« Viens donc me livrer le pouvoir de ta Triforce, Link ! »

« Fay, est-ce que tu peux me parler, s’il te plaît ? Sans toi, le combat sera beaucoup plus difficile si tu n’es pas là pour me conseiller. »

« … … … Maître Link, je voudrais des excuses la prochaine fois. Je ne suis pas qu’un objet et je tente de faire de mon mieux pour vous protéger. »

« Je le sais parfaitement, je le sais parfaitement … »

Il disait cela avant de faire un bond prodigieux sur le côté gauche, esquivant la lame de Ganondorf avec une aisance qu’il ne se connaissait pas. Qu’est-ce que cela impliquait ? Ganondorf émit un petit rictus de colère avant de dire :

« Je crois que tu me sous-estimes, Link. De là à parler avec ton arme en plein combat, est-ce que tu comptes vraiment subir la fureur du monarque ténébreux de la sorte ?! »

« Je tente juste de me lier à mon arme. Si je ne la comprends pas, comment est-ce que je peux l’utiliser, Ganondorf ! Passons à la suite ! »

Il n’y avait eu que quelques contacts mais la fatigue devenait extrêmement importante. D’abord Midona, puis Midona avec cette épée qui parlait comme Fay … et maintenant Ganondorf. Il devait compter sur la Triforce du Courage pour espérer le battre !

ChibiShiroiRyu

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18 juillet 2013, 16:07
Chapitre 157 : Imprévu
Chapitre 157 : Imprévu

« Pourquoi crois-tu que tu puisses réussir à m’abattre ?! Je suis immortel ! Immortel ! Tu ne peux pas me tuer !  Tu peux uniquement me sceller mais même ainsi, je reviendrai, encore et toujours ! Et plus le temps passe, plus tu t’affaibliras ! Abandonne ! »

« Faire disparaître à jamais ta présence est une nécessité, Ganondorf ! Tes actes maléfiques vont s’arrêter là ! Ne t’en fait pas, Giratina et Darkrai payeront aussi pour ce qu’ils ont commis ! Ils seront aussi jugés pour leurs actes ! »

« Hahahaha … Pauvre fou, je vais te montrer alors … comment on se lie à son épée. »

Se lier à son épée ? Comme lui et Fay ? Un mouvement de son arme et voilà qu’une lame ténébreuse quitta l’épée de Ganondorf, fonçant vers Link qui para le coup. Il se retrouva repoussé en arrière, percutant quelques décombres.

« Tu comprends ? J’ai la Force avec moi. J’ai la puissance de cette arme millénaire aussi. Cela n’a rien à voir avec la dernière fois. J’ai la Triforce Crépusculaire avec moi. »

« Triforce Crépusculaire ? De quoi est-ce que tu parles ? »

« Elle. » désigna le monarque en fixant Midona toujours allongée au sol, inerte.

« Midona ?! Qu’est-ce que tu sais à son sujet ?! RACONTE ! C’est quoi cette Triforce Crépusculaire ?! DIS-MOI TOUT ! »

« Tu penses vraiment que je vais te le révéler ? Sache juste que tout cela fut possible grâce à la princesse Zelda. Pendant des siècles et des millénaires, les Twilis n’ont été que le peuple rejeté des Hyliens … Ce concentré de haine, de vengeance, de tous les sentiments néfastes a donné naissance à ce royaume. Mais vois-tu … tu peux juste considérer que les Twilis sont l’existence opposée des Hyliens. Ils ne peuvent vivre dans la Lumière. Ils ont vraiment tout de semblable par rapport aux Hyliens, même une princesse du crépuscule. Il leur manquait juste une chose … une unique chose que la princesse Zelda leur a offerte ! HAHAHAHA ! »

« DE QUOI EST-CE QUE TU PARLES ?! »

« Tu n’as pas besoin de le savoir, héros de la déesse. Tu n’es pas du monde de Midona. »

Pas du monde de Midona ? Comment est-ce que quelqu’un d’extérieur pouvait parler de ça alors que ça ne le concernait pas ? Des veines de colère apparurent sur le cou de Link, montrant par là un énervement des plus forts avant qu’il ne retourne au combat contre Ganondorf. Chaque coup était plus puissant que le précédent, la voix dans l’épée du monarque s’exclamant à chaque fois :

« Ooooh … Ooooh, oui, ça c’est bon. J’ai l’impression de retrouver le premier élu de la déesse, hahaha … celui capable de me fendre en deux ! »

« JE NE TE PERMETS PAS DE PARLER DE MIDONA DE LA SORTE ! »

« Qu’est-ce que tu manigances, épée ? J’ai besoin de ta force pour exterminer Link. »

« Je le juge, je l’étudie, je trouve cela divertissant. »

« CE N’EST PAS LE MOMENT DE PLAISANTER, EPEE ! »

« Oh, tu sais, tu sais, tu n’as pas à t’inquiéter tant que ça. Tu n’arriverais pas à le battre si je te prête pas ma force ? Ahalala … Ces assistés. »

Cette épée. Link la trouvait très déplaisante. Parler au monarque ténébreux de cette façon, cela prouvait une chose : elle était au moins aussi forte que celui-ci voire même plus … car elle ne le craignait pas. L’aura ténébreuse autour de l’arme s’accentua avant que les lames de Link et Ganondorf ricochent, de puissance équivalente.

« J’ai le pouvoir de la Triforce de la Force ! Tu ne peux pas rivaliser avec moi ! »

« La Force n’est rien sans la Sagesse de l’utiliser et sans le Courage de la porter ! Elle doit être pure et portée par quelqu’un de vaillant ! »

« Quelle idiotie ! Quelles paroles absurdes ! Ce n’est pas parce que maintes fois dans le passé, tu as réussi à me battre, toi et tes précédentes incarnations de l’élu de la déesse, que cela sera toujours le cas ! Cette fois-ci, je suis équipé de cette épée ! »

« Une épée dont tu ne connais même pas le nom ! Comment penses-tu avoir la même confiance que j’ai avec Fay ?! Même si je ne la connais que depuis peu, je suis prêt à risquer ma vie pour elle comme je le ferai pour la princesse Zelda et Midona ! »

« Ma… Maître Link. » murmura l’arme dans la main de l’hylien, brillant fortement avant que Link ne pousse un râle, repoussant la main de Ganondorf tenant l’épée avant de donner un long coup à la diagonale.

L’arme infligea une plaie béante sur le corps de Ganondorf, celui-ci relâchant l’épée avant de reculer, posant un genou au sol avant d’hurler à l’épée :

« POURQUOI ?! POURQUOI N’EST-CE PAS SUFFISANT ?! »

« Car le destin a eu l’idée absurde de te confier la Triforce de la Force et de faire que tu te reposes uniquement sur celle-ci. Quelle idiotie. »

« Qu’est-ce que tu racontes, épée ?! » s’écria le monarque, une main posée sur sa blessure, l’épée s’étant mise à léviter dans les airs.

« Que tu ne t’es jamais demandé si posséder la Triforce de la Force était une faiblesse et non une force ? Que le côté saint de cet objet n’avait tout simplement pas d’autres utilités que te parasiter en te faisant croire que tu devenais plus puissant grâce à lui ? Absurde, absurde, absurde, tu n’es au final qu’une pâle copie de l’Avatar du Néant. Disparais. »

L’épée tournoya sur elle-même, fonçant en direction de Ganondorf. Celui-ci l’esquiva avec difficultés, s’apprêtant à l’attaquer pour la briser … mais la lame s’était déjà insinuée dans son cœur, tenue par la garde. Une main à la peau grise la serrait avec douceur, un visage souriant aux cheveux orange fixant longuement Ganondorf.

ChibiShiroiRyu

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18 juillet 2013, 23:22
Chapitre 158 : Définitivement
Chapitre 158 : Définitivement

« Tra… Traître ! Tu ne me tueras pas comme ça ! »

« Te tuer ? Mais c’est déjà fait, pauvre idiot. » murmura Midona alors que Ganondorf s’était adressé à l’épée, furieux et haineux, hurlant à nouveau :

« Je possède la Triforce de la Force ! Ce n’est pas un vulgaire coup d’épée qui viendra me tuer ! Je me suis renforcé depuis des siècles et des siècles ! »

« HAHAHAHA ! Imbécile. Tu n’as fait que t’affaiblir, sans jamais t’en rendre compte. Vraiment, tu n’es qu’une pâle copie de l’Avatar du Néant. C’en est risible et ridicule. »

« TU VAS SUBIR LA FUREUR DU GRAND GANON ! »

Link s’était mis à reculer, comprenant parfaitement que la situation ne le concernait plus bien qu’il ne pouvait pas détourner son regard. Ganondorf, le corps de Ganondorf était en train de se modifier, de s’agrandir, de s’allonger. Il ressemblait à une sorte … de monstre géant et porcin. C’était encore différent de ce qu’il avait combattu au royaume du crépuscule. Midona avait extirpé l’épée qui parle, soupirant avant de dire :

« C’est donc ça la véritable apparence de Ganondorf ? Déplaisante. Prête-moi tes pouvoirs … Ghirahim. Je vais lui administrer une leçon dont il se souviendra pour le restant de son existence … lorsqu’il ne sera plus rien. »

« Avec plaisir, héhéhé … avec grand plaisir même. Profites-en donc ! »

Ghirahim ? Il ne savait pas pourquoi mais en entendant ce nom, il fut pris d’un grand effroi, tout son corps s’étant mis à trembler. C’était … lui … ou alors Fay ? Qui réagissait à cette nouvelle ? Il n’eut pas le temps de se poser la question que l’imposant cochon humanoïde démoniaque frappa le sol de son poing, Midona l’ayant esquivé avec aisance, se concentrant pour faire apparaître un unique et gigantesque poing noir, de la taille du crâne de Ganondorf. Le poing prit la tête de Ganondorf par l’une de ses cornes … et vint l’enfoncer dans le sol, la tête plaquée contre ce dernier. Link écarquilla les yeux alors que deux autres formes étaient en train d’apparaître dans le dos de Midona. Un autre poing de même taille … et un pied aussi. Qu’est-ce qu’elle … comptait faire ?

« Qu’est-ce qu’un vilain cochon sans ses cornes ? Juste de la viande fraîche. »

Elle n’allait quand même pas … elle n’allait … Un cri déchirant de douleur et d’agonie se fit entendre alors que la seconde main  s’était posée sur la corne non-plantée dans le sol, le pied appuyé sur le sommet du crâne de Ganondorf. Et … la corne fut extirpée du crâne de Ganondorf, des giclées de sang aspergeant le sol autour de lui alors qu’il tentait de se débattre pour s’échapper … sans y arriver. C’était une blague hein ?

« Midona … Je crois qu’il a compris ! C’est bon ! »

« Il a peut-être compris mais la punition n’est pas assez sévère à mon goût, n’est-ce pas, cloporte dégénéré ? Il te reste encore une corne, je ne vais pas me priver de te la retirer. Serre les dents, inspire un bon coup par ton groin, Ganon, ça ne sera qu’un mauvais moment à passer ! Et ne t’inquiète pas, il y en a tant d’autres que j’ai en tête. »

« Stop … MIDONA ! C’est bon ! »

« La ferme, Link. Je m’occuperai de ton cas plus tard. Ghirahim, est-ce que tu as un petit message à transmettre à Ganondorf ? Pour lui expliquer la situation ? »

« Tu n’étais qu’un réceptacle de la puissance de l’Avatar du Néant, qu’un ersatz. Tu pensais vraiment pouvoir m’être utile ? »

« Tu t’es joué de moi ?! Je ne t’ai jamais fait confiance ! JAMAIS ! »

« Et je m’en doutes. Mais ton envie d’en savoir plus t’a perdu. Voyons donc … Il est temps de récupérer ce qui appartient à mon maître. Midona, recule donc. »

« Fais attention à toi, Ghirahim. On ne sait jamais ce qu’il pourrait préparer. » déclara la Twili aux cheveux couleur de feu avant de lâcher l’épée. Celle-ci commença à se modeler et se modifier, à la grande surprise de Link.

Après quelques secondes, il avait en face de lui un être à la chevelure blanche dont une mèche cachait une partie de son visage. C’est étrange, très étrange … mais le pire est lorsqu’il fit apparaître une rapière, la pointant en direction de Ganondorf.

« Maintenant, tu vas retourner à ta fonction originale. Tu as assez ridiculisé le nom de l’Avatar du Néant. Malgré toutes tes tentatives, tu n’as jamais réussi ton objectif. »

« Ah … Ah … Ah … Qu’est-ce que tu vas faire ? »

« Simplement utiliser ta force et faire renaître l’Avatar du Néant. Nous n’avons que faire d’un simple morceau de Triforce. Dorénavant, nous avons notre propre Triforce ! »

« Il … en est ainsi ? Alors ? C’en est terminé pour moi ? »

« Tu ne seras jamais celui qui règnera sur ce monde, simplement une partie. »

« Hahaha … Hahaha ! Les puissants règnent sur les faibles. Cela fut toujours ainsi. Toujours … Hahaha … Soit … LINK ! Qu’importe la forme ou l’apparence que j’aurai, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour t’éliminer ! »

« … … … C’est juste absurde, complètement absurde. Je ne sais pas ce que vous manigancez ! MIDONA ! Retrouve la raison ! »

« Tais-toi et observe, élu de la déesse. »

Les mots étaient plus durs que le reste, l’empêchant de se mouvoir alors que Ganondorf reprenait peu à peu sa forme humanoïde. Son corps s’était mis à se dissiper, son visage tourné non pas vers Ghirahim qui semblait absorber les particules de Ganondorf en lui … mais vers l’hylien. Un petit sourire haineux se dessina sur le visage de celui qui, maintes fois, avait essayé de dominer ce monde. Un sourire qui disparut … comme tout le reste.

ChibiShiroiRyu

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19 juillet 2013, 20:20
Chapitre 159 : Des explications princières
Chapitre 159 : Des explications princières

« Où se trouve Ganondorf maintenant ? »

« Pourquoi tant de rage à mon égard ? Tu devrais être satisfait, non ? Il se trouve ici, en moi, en mon être, endormi à jamais. Hahahaha. »

Ce n’était pas une réponse qui le satisfaisait ! Comment est-ce qu’il pouvait l’être ?! On venait de tuer Ganondorf devant ses yeux ! Sans même qu’il ne puisse réagir ! Mais surtout … il y avait aussi Midona. Midona qui semblait ne pas revenir à la raison. Il n’y avait donc aucune possibilité de … la ramener auprès de lui ?

« Maître Link, ne perdez pas espoir. Il y a toujours une solution. »

« Je ne crois pas, Fay. Je ne crois pas … tant que je ne peux rien faire … »

« Bon, ce n’est pas tout ça mais nous avons pu tester la force de Midona. Assez surprenante et prodigieuse, n’est-ce pas ? Qu’est-ce que tu en penses ? » demanda Ghirahim dans un grand sourire alors qu’il se rapprochait de la Twili aux cheveux orange.

« NE LA TOUCHE PAS ! JE NE T’Y AUTORISE PAS ! »

« Et que comptes-tu faire alors ? De toute façon, vos existences même sont opposées. Tu n’as aucune raison d’espérer quelque chose avec elle, héros de la déesse. Vraiment, quel bonheur que la princesse Zelda ait fait cela pour nous. Sans ça, je n’aurai jamais pu revenir. »

« Qu’est-ce que la princesse Zelda a fait ?! PARLE ! »

« Ce n’est pas à moi de te le dire, cela enlèverait toute la surprise et le charme de la situation, tu ne trouves pas ? Hahahaha ! HAHAHAHAHA ! »

Il allait régler son cas à l’é… non ! A Ghirahim ! Il poussa un râle d’énervement et de colère avant de faire quelques pas vers son adversaire. Celui-ci le fixa, claquant des doigts avant de faire apparaître une rapière. Il donna quelques coups à Link, le forçant aussitôt à reculer.

« Tu penses vraiment vouloir me combattre dans cet état ? Ne soit donc pas présomptueux et ridicule, tu es tout simplement incapable de rivaliser avec moi. »

« Allons-nous-en. Nous n’avons plus rien à faire en ce lieu. »

« Hum ? Êtes-vous sûre … Midona ? Nous pourrions facilement le tuer, non ? »

« Il n’est plus que l’ombre de lui-même … et le royaume des ombres est mon domaine. Il ne sera plus qu’un pantin entre mes mains. Allons-nous-en. Je ne me répèterai pas à ce sujet. »

« Comme vous le désirez, Midona. Comme vous le désirez. Tu es très chanceux, tu sais ? »

Il ne répondit pas, tenant fermement son épée en main. S’il ne faisait rien, il y avait une chance qu’il perde Midona pour toujours. Il devait réagir, lui dire quelque chose mais lorsqu’il ouvrit la bouche, les mots moururent à l’intérieur, aucun son n’en sortant.

« Nous nous reverrons surement, héros de la déesse. »

« LINK ! Je m’appelle Link, MIDONA ! JE M’APPELLE LINK ! Ne l’oublie jamais ! »

« … … … Je le sais bien. » déclara calmement la femme aux cheveux couleur feu avant de disparaître dans le sol, comme l’être qui fut issu de l’épée. Quelques instants plus tard, Link était seul … complètement seul au beau milieu de tous ces cadavres.

« C’est juste un cauchemar, un cauchemar duquel je vais me réveiller. »

« Maître Link, je tenais juste à vous dire que … »

« S’il te plaît, Fay. Ne dit rien … Ne dit rien du tout. Je … C’est bon. Il paraitrait que la princesse Zelda a des explications à cela. Elle me donnera des explications, n’est-ce pas ? Je suis sûr qu’elle le fera, n’est-ce pas ? »

« Je ne sais pas, maître Link. Je ne peux répondre à cette question … j’en suis terriblement désolée. Veuilelz me pardonner d’être aussi inutile, maître Link. »

« Ce n’est pas de ta faute, ce n’est pas de ta faute… tu ne pouvais pas savoir. Comment est-ce que j’aurai pu le deviner ? Elle avait … des morceaux de Triforce, n’est-ce pas ? Mais ce n’était pas la même que celle de Ganondorf ou la mienne. »

« Il est vrai, Maître Link qu’elle semblait très différente de celle que vous possédez. »

« Zelda est au courant, Zelda est parfaitement au courant. Il faut que l’on s’en aille. »

« Maître Link, je vous recommande d’abord de vous reposer. »

« Je n’ai pas le temps pour ça, Fay ! TU AS BIEN VU CE QUI S’EST … »

Il tenta de crier mais il n’y arriva pas. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il se sentait si fatigué et endormi. Il tenta d’ouvrir la bouche mais resta complètement muet avant de s’écrouler en arrière. Son corps ne toucha pas le sol, lévitant au-dessus alors que l’esprit de l’épée reprenait une forme plus convenable.

« Maître Link a besoin de repos. »

Ce fut les seules paroles de Fay avant que ce qui lui serve ne commence à se mouvoir, recouvrant l’intégralité du corps de Link. Un seul mouvement et tout le corps avait complètement disparu, l’esprit de l’épée n’étant plus là lui aussi.

Transporté au pied d’un arbre, hors de l’île, loin des eaux de cette mer tumultueuse, Link était couché au sol alors que l’esprit était debout, flottant au-dessus de l’herbe fraîche. L’épée avait été retirée des mains de Link, déposée au sol.

« Ghirahim … est de retour … mais j’ai l’impression … qu’il lui manquait une parcelle de sa puissance. Est-ce que les esprits élémentaires avaient prévu le retour de l’Avatar du Néant ? Pourquoi existes-t-il une seconde Triforce ? Pourquoi ? »

valentin buck

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29 juillet 2013, 22:43
pokemontrash

ChibiShiroiRyu

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02 septembre 2013, 14:30
Chapitre 160 : Une erreur royale
Treizième partie : L’avènement du Néant

Chapitre 160 : Une erreur royale

« Princesse Zelda ! Princesse Zelda ! Le héros de la déesse est de retour ! »

« Qu’attendez-vous pour le faire venir ici ? »

« Princesse … il ne semble qu’à peine conscient. Il a été emmené se faire soigner. »

La princesse d’Hyrule haussa un sourcil, remerciant le garde royal avant de se déplacer lentement hors de la salle du trône. Quand elle ne fut pas visible par les soldats, elle commença à courir, soulevant légèrement sa robe pour ne pas s’empêtrer dedans. Elle pénétra dans la salle des soins, voyant Link couché dans un lit, le soigneur du château étant assis à côté de lui, disant :

« Vous devez vous reposer. La princesse sera là d’ici une minute à l’autre et … »

« Je suis déjà arrivé. Pourriez-vous me laisser passer maintenant ? »

« Princesse Zelda ? Vous … j’ai envoyé un garde vous prévenir il y a de cela quelques minutes. Comment est-ce … »

« Pourriez-vous nous laisser seuls, je vous prie ? » répéta la princesse Zelda, visiblement un peu agacée bien qu’elle cherchait à ne pas le montrer dans le ton de sa voix. Le soigneur hocha la tête sans un mot, s’éloignant puis quittant la pièce avant que la princesse ne referme la porte à clé derrière lui. Le temps qu’elle se retourne vers Link et voilà que Fay était apparue. Elle lui demanda calmement : « Est-ce que … Link va bien ? »

« Ma réponse ne peut être à 100% confirmée mais les séquelles de maître Link sont assez graves, très graves, si je peux me permettre cette affirmation. »

« Que s’est-il passé exactement ? Est-ce que tu peux m’expliquer la situation ? »

« Il se peut que cela soit vous qui doive me l’expliquer … ou nous l’expliquer. Mademoiselle Midona possède la Sombre Triforce … et Ganondorf est mort. L’entité qui incarnait l’Avatar du Néant fut tuée par elle. »

« Sombre Triforce ? Mais … ce n’était que des suppositions, je … »

« Avez-vous une idée de ce que cela veut dire, princesse Zelda ? »

« J’en suis responsable. Je suis sûre et certaine que j’en suis responsable. Je pense connaître la raison et je pourrai presque l’affirmer, je … »

« Mi… Midona. » murmura Link, tendant la main vers le plafond.

« Il y a de cela .. .avant que Ganondorf fut scellé, j’ai dû confier la Triforce de la Sagesse à Midona pour la sauver. Lorsqu’elle me fut rendue, je pense qu’une partie des divins pouvoirs est resté en elle … et lui a permis alors de créer sa propre Triforce. Je ne comprends pas comment cela est possible mais c’est pourtant ce qui vient de se passer. Du moins, c’est l’hypothèse la plus plausible à mes yeux. J’ai … contribué à cela. »

« Je conçois cela, princesse Zelda. Mais … comment est-ce que … Hum, je commence à comprendre ce qui vient de se passer, princesse Zelda. »

« Comment cela, Fay ? Tu peux me le dire ? Je pense que Link est conscient et qu’il peut t’entendre. Parle donc, nous t’écoutons tous les deux. »

« Il se peut que la princesse Midona … soit votre alter-égo. »

Alter-ego ? Est-ce bien ce qu’elle pensait avoir entendu ? Si tel était le cas, cela expliquerait pourquoi la Triforce de la Sagesse n’avait eut aucun mal à s’insinuer en elle et à rester ainsi … jusqu’au combat contre Ganondorf pour le sceller. De même, que Midona n’avait plus de problème alors pour supporter la lumière malgré l’absence de Triforce de la Sagesse.

« Qu’en pensez-vous, princesse Zelda ? Est-ce que cela vous semble possible et crédible ? »

« Beaucoup trop, Fay, pour que cela passe inaperçu. Il faut le prendre en compte, merci. »

« Princesse Zelda … Midona, je … j’ai dû … la combattre. »

Link rouvrit les yeux, il avait parfaitement entendu la conversation. L’hylien se redressa dans le lit pour se mettre assis, regardant Fay puis la princesse Zelda avant de dire :

« Elle était totalement différente … comme si quelqu’un la possédait mais … en même temps, je sais que ce n’était pas le cas. Elle … a tué Ganondorf et il s’est … je … »

« Reposes-toi un peu, Link. Il vaut mieux. Nous aurons encore le temps de parler plus tard. Tu as besoin de te reposer. Désolée de me répéter mais … j’ai besoin de … concentration. »

Elle posa sa main sur le front de Link comme pour prendre sa température puis la retira après quelques secondes. Elle quitta la pièce, laissant seuls Link et Fay à cet endroit.

« Pardonnez-moi maître Link. Je n’ai pas pu faire plus que cela. Il semblerait que la situation se complique lourdement. Vous tremblez, maître Link. Pourquoi cela ? Avez-vous froid ? Pourtant, votre corps ne ressent pas de … »

Sans continuer à parler, les rubans qui formaient les bras manquants de Fay vinrent entourer le corps de Link, l’enlaçant longuement tandis que l’esprit de l’épée se collait à lui.

« Maître Link, est-ce que cela est convenable ? J’ai cru comprendre que des fois, il faut cette source de chaleur pour réchauffer les personnes. »

Il avait baissé la tête, fermant les yeux. Il avait du mal à digérer ce qui se passait. Surtout avec les derniers propos de la princesse Zelda, il ne pouvait pas les ignorer maintenant. C’en était trop … trop pour lui. Et aussi l’épée de légende, Midona, la mort de Ganondorf, trop de choses dans sa tête. Il y avait trop de choses en même temps. Il n’allait plus pouvoir supporter ça encore très longtemps. Lui aussi avait des limites ! Lui aussi était hylien ! Il … avait le droit de penser de la sorte … d’avoir des émotions, non ?


Chapitre 161 : Résoudre tout cela
Chapitre 161 : Résoudre tout cela

« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

Le lendemain matin, il s’était levé dès l’aube pour aller s’asseoir sur un banc dans le jardin. Tout simplement … tout simplement … non. C’était juste impossible. Il n’arrivait pas à se concentrer, pas le moins du monde. Pourquoi ? Pourquoi ?

« Maître Link ? Vous êtes partie sans l’épée de légende. »

Fay était présente, tenant la lame entre ses rubans avant de la déposer sur les genoux de l’hylien. Celui-ci regarda la demoiselle sans bras puis la lame. Il devait trouver une solution. Il devait se relever, se dresser face à l’adversité. Il devait tenir bon … mais c’était si difficile.

« Je ne peux plus rien faire, Fay, sans Midona. Je ne pensais pas que cela arriverait ainsi. »

« Maître Link, il faut que vous vous sentiez fort. Il faut que vous vous redressiez contre l’adversité et lui faire front. »

« Fay. Tu es bien gentille mais ce n’est pas aussi simple que cela. »

« Comment cela, maître Link ? Ne vous considérez pas simplement comme inutile car vous n’êtes plus accompagné par mademoiselle Midona. Il vous faut avancer. »

« Je n’y arrive pas, Fay ! Je n’y arrive pas ! Je n’y arrive pas ! »

Il se répétait ces paroles sans cesse, se tenant la tête entre les mains. Fay continua de flotter doucement autour de lui, ouvrant la bouche avant de se mettre à chantonner. Link releva les yeux, la regardant danser et chanter avec étonnement.

« Depuis quand est … non, je ne devrais pas parler pendant ça. »

Il devait juste écouter, sans rien dire. Ecouter sans parler. Il prit une profonde respiration, fermant les yeux. C’était étrange … il avait l’impression d’avoir déjà entendu cette musique alors que dans le fond, il savait que ce n’était pas le cas, que c’était impossible. Il entendait aussi de la harpe mais d’où provenait-elle ?

Il voulait rouvrir les yeux mais … il n’y arriva pas. Il se laissait comme envoûter par la musique, prenant une nouvelle respiration assez profonde. Reposant … et apaisant, c’était tout simplement ça. Reposant et apaisant … il aimait ça, il aimait vraiment cela, il n’y avait pas autre chose à dire. C’était si bon … si parfait à ses yeux, il n’y avait aucune plainte.

« Oh ? Il semblerait qu’elle soit douée dans la chant et la danse. L’esprit de l’épée de légende est surprenant en de nombreux points. »

« Princesse Zelda ? Vous … êtes déjà éveillée ? »

Il sentit quelqu’un s’asseoir à côté de lui alors qu’elle ne lui répondait pas de suite. Elle ne voulait pas parler ? Ce n’était pas bien grave en un sens, il pouvait comprendre qu’elle préfère rester plongée dans le silence. C’était … normal. Fay chantait bien, divinement bien. Oui, le terme de « divin » convenait parfaitement à la prestation de la jeune demoiselle manchote à la peau bleue brillant comme du cristal.

« Maître Link ? Mon chant est terminé. L’avez-vous apprécié ? Cela vous as t-il fait oublier votre peine et votre tristesse ? »

Il rouvrit les yeux, reculant un peu son visage alors que celui de Fay était si proche du sien. Elle le regardait … de ce visage peint sur sa face. Il trouvait cela triste qu’on dirait vraiment une entité … sans personnalité, juste une entité faite de cristal, sans aucun sentiment. Il remarqua quelques micros-fissures sur ses yeux.

« C’est bien, Fay. C’est bien. Ta chanson m’a soulagé, c’est vrai. »

« Je sens que vous ne mentez que légèrement, maître Link. Cela me satisfait en un sens. »

Il vaut mieux pour elle que ça la satisfasse. Il eut un petit sourire alors qu’il venait tapoter doucement le crâne de Fay, celle-ci allant s’asseoir sur ses genoux, sans un mot.

« Link ? Je n’ai … pour le moment, aucune solution à te proposer. »

« Ce n’est pas grave. Je vais en trouver une par moi-même. J’ai une idée sur quoi faire. »

Le ton employé ne convenait pas du tout à la princesse Zelda. C’était le genre de ton laissé par le désespoir. Link avait une idée en tête mais une idée sinistre, elle en était sûre. Elle posa ses mains sur les épaules du héros de la déesse, reprenant doucement :

« Tu veux bien m’expliquer ce que cela est, Link ? »

« Je ne peux pas du tout … si je devais le dire, vous refuseriez, princesse Zelda. Peut-être plus tard, quand j’y aurai réfléchit plus longuement … que je suis sûr de son efficacité. »

« Link ! Je t’ai posé une question. Réponds-y, s’il te plaît. »

Elle pressa un peu sur les épaules de l’hylien, le faisant pousser un petit gémissement de douleur avant qu’il ne se relève. Il retira les mains de la princesse Zelda de ses épaules, reprenant l’épée pour la ranger tout en gardant Fay dans ses bras. Elle était étrangement légère, elle devait être capable de modifier son poids aisément.

« Princesse Zelda, je vous dirai ce à quoi je pense d’ici quelques jours. Pendant ce temps, essayez de voir de votre côté si vous le désirez. »

« Link … qu’as-tu donc en tête ? » murmura la princesse d’Hyrule en le voyant partir.

Il ne chercha pas à répondre. Après quelques secondes de marche, il avait retiré le gant de sa main droite, laissant paraître la Triforce du Courage. Voilà son choix. Une brûlure se fit sentir au niveau de sa marque, un second triangle s’illuminant, celui au-dessus des deux autres. C’était ce que Ganondorf lui avait donné … avant de mourir. Peut-être un moyen de se venger ? Ou alors car il n’avait pas eu le choix. Il ne lui restait plus qu’une dernière partie à obtenir pour qu’un miracle puisse se produire. Oui … c’était là l’unique solution qu’il avait trouvée pour régler tous ses problèmes. Il était sûr … que cela marcherait.

Chapitre 162 : Quitte à tuer
Chapitre 162 : Quitte à tuer

La nuit était tombée dans le château, une ombre se déplaçant doucement dans les couloirs. Pourtant, lorsqu’elle passait à côté d’un garde, ces derniers ne paraissaient pas surpris de sa présence. L’ombre se mouvait avec lenteur, son épée à sa taille, une voix féminine lui chuchotant avec une pointe d’inquiétude, chose qui semblait rare :

« Vous ne devriez pas faire cela. Il y a d’autres solutions. »

« Il n’y en a aucune autre. J’en suis venu à cette conclusion. »

Finalement, il était arrivé jusqu’à la chambre royale, celle où logeait la princesse Zelda. Pourtant, l’ombre passa à côté, comme l’ignorant superbement. L’être quitta les couloirs pour arriver dans les jardins. Regardant à gauche puis à droite, il grimpa sur les piliers de pierre pour arriver sur les toits, se déplaçant avec furtivité pour se rendre à un endroit bien précis. Pourtant, même dessus, il y avait quelques gardes. Il allait devoir faire extrêmement attention. Vite ! L’un arrivait ! Il l’assomma d’un coup dans la nuque.

« Et voilà une bonne chose qui est faite. »

« Il risque de tomber si vous ne faites pas attention. »

Pourtant, l’être ne bougea pas de sa position, voyant le corps inanimé qui continuait de glisser le long du toit, se rapprochant du bord, puis au dernier moment, il l’attrapa pour le mettre en sécurité et surtout invisible aux yeux des autres. L’ombre murmura :

« Continuons le chemin. Nous y sommes proches d’après ce que je sais. »

« Vous pouvez encore tout arrêter. Ne commettez pas cette bêtise que vous regretteriez. »

« Je ne regretterai rien ! Pourquoi est-ce que tu me dis ça ? »

« Car vous êtes troublé. Vous allez commettre une grave erreur. »

« Qu’importe, j’ai fait mon choix. Je sais parfaitement ce que je dois faire. Nous y sommes. C’est bon … nous pouvons y aller dès maintenant. »

Il se trouvait devant une fenêtre, une belle fenêtre. Il regarda derrière lui puis sur les côtés avant de coller une main sur la fenêtre. Avec lenteur, il pointa l’épée qu’il tenait en main en direction d’n carreau de la fenêtre, tapotant doucement dessus, de la manière la plus discrète qu’il pouvait même si cela semblait complètement ridicule. Finalement, elle se fissura, une voix féminine prenant la parole :

« Attendez, je vais rentrer et vous ouvrir … bien que je n’accepte pas cela. »

Un petit cliquetis se fit entendre l’autre côté de la fenêtre, celle-ci s’ouvrant en grand, un léger souffle de vent pénétrant dans la pièce en même temps que l’ombre. L’être se tourna, regardant autour de lui. Il y avait de tels atours princiers … cela se voyait parfaitement qu’ils étaient dans la chambre de la princesse Zelda. Celle-ci était d’ailleurs dans le lit, on pouvait y voir une forme humanoïde … et surtout, il voyait son visage endormi.

« Vous devriez arrêter maintenant, il est encore temps. »

« Pas après ce que je viens … de faire … Il n’y a pas de retour en arrière. »

L’ombre s’approchait du lit, tenant fermement sa lame à la main. Sur la paume de sa main, il était possible d’y voir le symbole de la Triforce illuminée en deux triangles. Il arriva jusqu’au corps endormi de la princesse Zelda, levant sa lame en sa direction. Sa main commença à trembler jusqu’à ce que l’épée tombe au sol. Avant même qu’elle ne touche ce dernier, une flamme verte était apparue entre lui et la princesse Zelda, ses yeux grands ouverts.

« Link. Sais-tu ce que tu as tenté d’accomplir ? »

« Pr… Princesse Zelda. Je … je … »

Il était tombé à genoux alors que la porte s’ouvrit, des soldats pénétrant dans la chambre. Avant même qu’ils ne puissent parler, la princesse remonta les draps sur son corps, faisant un mouvement de la main droite avant de dire :

« Laissez-nous seuls. Maintenant … que personne ne vienne nous déranger. Sous aucun prétexte. Sous aucune raison. Et interdiction de contredire mes ordres. »

L’hylien ne bougea pas de sa place, le visage couvert par la sueur froide alors qu’il n’osait pas regarder la personne qui était toujours dans le lit. La personne qui reprit doucement la parole, plaçant sa main sur la chevelure de Link :

« Link. Aies au moins la décence de me regarder … s’il te plaît. »

« Je ne peux pas … princesse Zelda. Je ne peux pas. J’ai … j’ai failli … »

« Me tuer, n’est-ce pas ? Et pour cette raison, non ? »

Elle l’avait obligé à relever la tête pour qu’il puisse voir le symbole de la Triforce de la Sagesse sur le dos de sa main gauche. Celles du Courage et de la Force commencèrent à lui brûler légèrement la peau alors que la princesse Zelda reprenait la parole :

« Tu as oublié que lorsque les porteurs sont proches, chacun le sait ? »

« Non … Non … Je … Je le savais, princesse Zelda. »

« Link, tu voulais récupérer mon morceau de la Triforce pour une unique raison, n’est-ce pas ? » demanda doucement la princesse Zelda. « Mais … est-ce que tu penses que cela est vraiment réalisable ? Tu n’en sais rien. »

« Si je n’essaie pas, comment est-ce que je peux le savoir ? Je … »

Il n’y arrivait pas. Il n’avait pas réussi une première fois, il n’allait pas essayer une seconde fois. Surtout quand la princesse lui parlait ainsi, signe qu’elle n’était même pas en colère contre lui. Loin de là … il … non … il … Ah. Il prit une profonde respiration, cherchant à se calmer sans forcément y arriver. Il … avait failli tuer la princesse Zelda.

Chapitre 163 : Maîtresse
Chapitre 163 : Maîtresse

Un palais fait de pierres noires, un palais obscur, ayant servi aux desseins de celui qui s’était prétendu être un roi auparavant. Un palais … vide … dénué de toute vie. Un palais dans lequel elle se trouvait, assise sur un trône. Elle restait là, regardant devant elle, comme capable de percevoir ce qui n’existait pas.

« Hum ? Oui ? Que me voulez-vous ? Ne vous cachez pas. Vous êtes ridicules. »

Elle avait pris la parole, s’adressant à deux entités qui sortaient du sol. Un gigantesque serpent flottant, aux rayures noires et rouges, accompagné d’un spectre flottant, la flamme blanche lui servant de chevelure flottant au gré d’un vent qui n’existait pas.

« Je me répète une nouvelle fois : que me voulez-vous ? Que vous soyez aussi discret implique que vous avez une demande à me faire mais que vous n’osez pas la poser. »

« Nous aimerions être libres… retrouver nos véritables pouvoirs qui ont été scellés par Ghirahim, l’épée que vous tenez habituellement. »

« Vos pouvoirs ? Est-ce vrai, Ghirahim ? Qu’as-tu à dire pour ta défense ? »

« Qu’il est maintenant temps de les libérer, oui. Je pense qu’ils ont compris à qui ils avaient affaire. Et puis, de toute façon, ils n’auraient aucune envie de se rebeller, n’est-ce pas ? »

« Humpf ! » pouffa Midona avant de pointer une main vers les deux pokémon en face d’elle. Elle fit un petit mouvement de celle-ci avant de reprendre : « Soit … Voilà. »

« C’est aussi … simple que ça ? Vraiment ? » demanda Darkrai alors qu’elle ne perdait pas son temps à répondre, faisant un mouvement positif de la tête.

« Essayons donc … Montre-voir ta puissance, Darkrai. » demanda Giratina en s’adressant à son comparse, celui-ci laissant paraître une aura des plus ténébreuses, l’obscurité envahissant tout le palais, aveuglant complètement ceux qui s’y trouvaient … c’est-à-dire personne ou presque en fin de compte.

« Et toi ? A ton tour, montre ce dont tu es capable. »

Il n’allait pas s’en priver. Dans l’obscurité, un souffle se fit sentir, puis le sol trembla de partout, de lourdes pattes venant s’y poser dessus. Quelques instants plus tard, l’obscurité se dissipa, laissant place à Giratina qui avait une nouvelle forme ainsi que Darkrai dont les yeux bleutés fixaient longuement Midona, le regard mauvais.

« Oh ? Pourquoi toute cette haine à mon égard ? »

« Nous n’avons pas oublié tout ce que tu nous a fait, Midona. Maintenant que tu es là et que tu nous as libérés, il est temps de se venger ! » répondit Darkrai, disparaissant dans le sol alors que l’obscurité aussitôt disparue faisait à nouveau son apparition. Le sourire de Midona fut la dernière chose que Giratina put voir, celui-ci disant :

« Nous allons t’éliminer … nous ! DES POKEMON LEGENDAIRES ! »

« Pokémon légendaire ? Vous ne valez pas la peine que je me déplace pour vous. »

Il le remarquait. Elle ne bougeait pas de sa position ! FATALE ERREUR ! Il sortit du sol, derrière elle alors qu’il apercevait Giratina qui fonçait vers elle, gueule grande ouverte, prêt à la dévorer à moitié. Pourtant, elle resta parfaitement immobile.

« Nous verrons bien si tu continueras de faire la fière quand ton corps sera séparé ! »

« Oh ? Séparé ? Vous pensez vraiment être capable de me blesser ? Comme vous êtes mignons … et parfaitement ridicules. »

Deux poings noirs sortirent du dos de Midona. L’un vint s’abattre et écraser Darkrai tandis que l’autre, plus grand et imposant, serra le cou de Giratina avec force, le soulevant au-dessus du sol. Midona finit par quitter le trône sur lequel elle était assise, disant :

« Et si je vous exterminais tous les deux ? Je n’ai pas besoin de vos pouvoirs, de toute façon. Vous m’êtes tout simplement inutiles. »

« Il vaut mieux les garder, maîtresse Midona. »

« Oh ? Ghirahim, tu penses que je devrais être clémente et les laisser vivre ? Mais si je bride leurs pouvoirs, ils seront alors aussi inefficaces qu’auparavant. »

« Je pense qu’ils ont fini par comprendre la différence entre vous et eux, n’est-ce pas Giratina ? N’est-ce pas Darkrai ? Ou vous préférez mourir en étant « libres » ? »

« Je … Je … JE … C’est bon … j’ai compris, on accepte de … vous suivre. »

Darkrai gémissait sous le poing, n’arrivant pas à traverser le sol comme à son habitude. Finalement, les deux poings noirs disparurent alors que Giratina et Darkrai se positionnèrent devant Midona, s’inclinant du mieux qu’ils le pouvaient avec leurs corps. La Twili aux cheveux couleur de feu resta parfaitement stoïque.

« Vous avez terminé donc votre petite plaisanterie de mauvais goût ? Une fois mais pas deux. Maintenant que vous êtes plus … libres qu’auparavant, vous devriez en être capable ? »

« Cap … capable de quoi, maîtresse Midona ? »

« Tu ne vois pas, Giratina ? Es-tu devenu niais tout en retrouvant tous tes pouvoirs ? Je te parle d’éliminer le porteur de la lame de la déesse : Link. Maintenant que vous avez retrouvé vos pouvoirs, vous devriez y arriver, n’est-ce pas ? »

« Je … oui … nous … enfin, nous … oui … » bredouilla Darkrai, n’arrivant pas à la regarder dans les yeux, baissant la tête. Tuer Link ne serait pas difficile.

Ce n’était pas cela le problème. Ce n’était pas cela … qui dérangeait. Mais seulement le fait de se sentir impuissant et ridicule face à Midona. Une telle différence de pouvoir … était juste horrible à constater. Il ne pouvait pas supporter ça ! Et il était sûr que Giratina non plus ! Mais … ils ne pouvaient pas lutter contre elle malheureusement … pour le moment.

Chapitre 164 : S'enfuir comme un lâche
Chapitre 164 : S’enfuir comme un lâche

« Fay, il faut que la lame légendaire m’obéisse, à tout prix. »

« Maître Link, cela n’est pas concevable après ce que vous avez tenté de faire. Il semble logique et normal qu’elle refuse de vous écouter. Vous avez failli tuer l’incarnation de la déesse Hylia avec cette arme. Vous … »

« Je le sais bien ! Je le sais bien ! Mais si … je veux retrouver Midona, la sauver, il faut que je me fasse obéir par l’arme ! Voilà tout ! »

« Cela ne sera pas aussi simple que ça, maître Link. Vous vous en doutez, je l’imagine sinon … il me faudrait une explication à la raison que vous avez de vouloir quitter le château discrètement. Avez-vous peur des gardes ? »

« Peur des gardes ? Non, ce n’est pas du tout ça, ne raconte pas n’importe quoi, je … »

Pourtant, il était juché sur Epona, continuant de galoper dans la prairie entourant le château d’Hyrule. Il voulait mettre un maximum de distance avec elle. C’était aussi simple que ça … il devait se dépêcher ! Encore et encore ! Il posa une main sur le ventre de Fay, la gardant contre lui avant de reprendre la parole, sur un ton qui se voulait neutre et inexpressif :

« Nous n’avons plus à nous préoccuper de ça. Je trouverai un moyen de sauver Midona. »

« Maître Link, il vous faudra envisager le pire, il se peut. »

« Non ! Est-ce bien compris ? Je n’envisagerai rien de cela ! Rien du tout ! »

Il s’exclama, donnant de petits coups sur Epona pour la faire galoper encore plus vite. Au bout d’une bonne heure, il avait été décidé qu’il ferait une pause. Il avait trouvé un petit ruisseau, emmenant la jument jusque-là pour qu’elle puisse s’abreuver et lui se reposer un peu. Il n’avait pas faim, pas du tout. Tout cela lui avait coupé l’appétit que ça en était affreux et horrible. Yerk … vraiment, c’était juste …

« Maître Link, est-ce que je dois m’excuser pour mes paroles ? »

« Non, non, c’est bon, ce n’est pas de ta faute, tu essayes de m’aider du mieux que tu le peux. Tu n’es pas responsable de ce qui se passe … ce n’est pas … grave, je devrai dire. »

« Vos paroles ne concordent pas avec vos sentiments, je dois vous l’annoncer. »

« Ca ne fait rien … je ne cherchais pas à ce que ça soit le cas, Fay, je … »

« HIIIIII ! » vint s’écrier la jument, effrayée par quelque chose. Il ne fallut que quelques instants avant qu’une créature ne sorte de l’eau dans laquelle elle s’abreuvait … et claque sa mâchoire sur son corps. Sauf que Fay était arrivée, plaçant son être entre les dents.

« EPONA ! FILE ! VITE ! » hurla Link avant de se positionner, sortant la lame légendaire. Il émit un autre cri, bien horrible, signe qu’il souffrait horriblement rien qu’en tenant l’arme. Pourtant, il ne vint pas la lâcher, regardant l’être en face de lui avec rage.

« Tu as pu remarquer, n’est-ce pas ? Je ne suis pas le même qu’auparavant. »

« GIRATINA ! JE VAIS TE … »

« Maître Link, attendez donc que je sois de retour, je vous prie. »

De retour ? Ah oui, c’est vrai. Elle était encore coincée entre les mâchoires du pokémon. Elle s’en extirpa après quelques secondes, revenant auprès de Link, celui-ci continuant de serrer l’épée du plus qu’il le pouvait, regardant Giratina.

« Où se trouve Midona ? PARLE !  Mais n’espère pas avoir la vie sauve. »

« Hahaha ! Tu veux parler de celle qui nous gouverne, moi et Darkrai ? Contrairement à ce que l’on tente de faire, n’est-ce pas ? Hahaha … »

« Cela te fait rire hein ? Je vais te montrer à ne pas prendre mes paroles à la légère ! »

Hors de question de rester là sans rien faire ! Hors de question ! Il poussa un râle de colère avant de foncer vers son adversaire, prêt à tout pour lui faire mordre la poussière. Mais tout son corps pencha sur le côté, le faisant faire une roulade alors qu’un souffle de flammes violettes vint balayer tout ce qui se trouvait sur son passage.

« Humpf ! Je ne sais pas comment tu as fait ça mais tu ne pourras pas recommencer une nouvelle fois ! Cette fois-ci, je suis bien différent ! JE SUIS LIBRE ! »

« Libre ? Et comment ça ? Ne te fout pas de moi ! Tu n’as rien de différent ! »

« Ah bon ? Tu penses vraiment ça ? Alors … je vais te faire vivre un vrai cauchemar. »

L’obscurité vint envahir le terrain, Link regardant autour de lui sans pour autant voir quelque chose. Seule la voix de Fay résonnait à ses oreilles, lui disant :

« Ne vous inquiétez guère, maître Link, je peux percevoir ce qui se passe. »

« Oh ? C’est toujours sympathique à savoir. Disparais. »

« Maître Link ! Derrière vous, il se trouve … »

La voix se stoppa alors qu’il n’entendit plus rien. Seul un courant d’air vint caresser son visage alors qu’il se demandait où était Fay.

« Plus rien ne pourra venir t’aider dorénavant, héros de la déesse. J’ai mis hors d’état de nuire ce petit parasite provenant de ton arme. »

« Fa… Fay ? Fay ? Tu entends ma voix ? FAY ! »

Comment c’était possible ? Fay était un esprit non ? Non … Si même ainsi … enfin, cela voulait dire qu’elle était aussi « vivante » comme il l’avait imaginé ! Et où se trouvait ce foutu pokémon ?! Où était Giratina ?! Il devait le combattre maintenant !

Chapitre 165 : En l'attendant
Chapitre 165 : En l’attendant

« Et maintenant … occupons-nous de toi ! Sans ton esprit, tu n’es rien ! »

«  Tu te berces d’illusions, je vais vite te faire déchanter ! »

Il allait lui montrer à quel point il se trompait lourdement ! Et il n’y avait qu’une chose à faire dans de tels cas ! L’écraser complètement ! Mais l’épée lui faisait horriblement mal ! Il avait l’impression que son âme était en train de se consumer à chaque seconde et …

« Bouh. » murmura une voix derrière lui, le faisant se retourner.

Rien du tout ? Ah ! Toute façon, il ne voyait pas vraiment comment faire autrement … pfiou. Mais où était-il ? DERRIERE LUI ENCORE ! Il se retourna en donnant un coup d’épée dans le vide, une lueur se faisant voir … au-dessus de lui. Deux yeux rubis l’observèrent et se rapprochèrent à toute vitesse. Il eut à peine le temps de faire un saut en arrière, loupé à moitié qu’il se retrouva projeté … dans de l’eau ? Le ruisseau ! Il était tombé dans le ruisseau ! Et il était tombé aussi ! Où se trouvait Fay ?

« FAY ! Est-ce que tu m’entends ? »

« Maître … Maître Link. » bredouilla une voix sur sa droite. Il ne voyait rien du tout, ce n’était pas pour ça qu’il ne devait pas bouger ! Il commença à courir, percutant plusieurs pierres dans l’eau, gémissant de douleur. Il finit par tapoter quelque chose du pied, la voix de Fay se faisant entendre à nouveau : « Je … suis là, maître Link. »

« Viens par-là, Fay … viens par là. »

Il avait fini par réussir à attraper la petite demoiselle humanoïde, arrivant à percevoir son visage à travers l’obscurité. Il ne savait pas comment … mais il avait réussi. Il lui murmura de rentrer dans l’arme, Fay chuchotant :

« Maître Link, si je fais cela, je ne pourrai pas vous aider. »

« Le plus important … est que tu te reposes, Fay. Je … »

« Maître Link, attention, il est proche de vous. » déclara  Fay avant de disparaître dans l’arme. Sans qu’il ne sache réellement pourquoi, celle-ci semblait … moins dure à porter. Est-ce que l’épée lui faisait plus confiance ? Ou était-ce juste à cause de Fay ? Tout ce qui importait, c’est qu’il devait en profiter maintenant.

Il entendit quelques bruits dans l’eau et donna aussitôt un coup en cette direction. Il sentait la lame qui percuta quelque chose de solide, un cri se faisant entendre, rauque, comme celui d’un animal blessé. Quelques autres pas dans l’eau et voilà que Giratina criait :

« Je vois ! je vois ! Profiter de l’eau pour tenter de me blesser … et savoir où je suis malgré l’obscurité … mais si je flotte, est-ce que tu en seras encore capable ? »

« Je te trouverai … encore et encore … qu’importe ce que tu feras, qu’importe ce que tu croiras … tu ne seras pas déçu du voyage que je t’offrirai ! Tu le regretteras ! »

Mais pour ça, il fallait … AH ! Il fit un geste en direction des cieux, son épée venant taillader une nouvelle fois Giratina qui pesta un autre coup, l’obscurité disparaissant pour laisser place au ruisseau. Giratina revint atterrir au sol, regardant Link avec rage :

« Comment est-ce que tu savais ça ? Comment pouvais-tu deviner ? »

« Sous cette forme, tu bats des ailes. Avec ces ailes, tu produis quelques souffles de vent. J’ai pu alors deviner d’où tu attaquais. Maintenant … On va continuer à se battre. Si je t’élimine, il ne reste plus grand-chose entre elle et moi ! »

« Midona ? Tu penses encore réussir à l’atteindre ? Tu en seras incapable. »

« J’ai un moyen de la délivrer … et je sais que ce moyen est bon ! Je peux tout faire pour y arriver ! Je vous montrerai ce dont je suis capable ! Vous allez vite comprendre, toi et Darkrai ! Midona sera délivrée de cette épée ! »

« Non, tu ne comprends rien du tout. L’existence même de Midona est à l’opposée de la tienne. Vous ne pourrez jamais être ensemble, tous les deux ! HAHAHA ! »

Cela le faisait rire ? Pas lui ! Il rangea son épée, prenant son arc avant de bander une flèche. Malgré qu’il était sûr que la créature avait une carapace des plus épaisses, il y avait bien un endroit précis où il pouvait pas être protégé : ses yeux ! A partir de là, ça ne sera plus très difficile de le battre … car il sera aveuglé. La flèche partit en direction de l’œil gauche de Giratina, atteignant presque sa cible bien qu’elle fut calcinée d’un souffle enflammé.

« Inutile, tu ne peux rien contre moi … mais saches que Midona t’attends. Ce que tu as pu voir n’est qu’un simple aperçu de ma véritable puissance. Il en est de même pour Darkrai. »

« Dis-moi où elle est alors !Je ne me priverai pas d’aller la chercher ! »

« C’est pourtant si simple. Là où règne le monarque du crépuscule habituellement. Héhéhé ... Vraiment, tu as réussi à me blesser très légèrement, c’est impressionnant. »

« Impressionnant ? Tu as déjà eu pire ! Bien pire ! Tu n’es en vie que grâce à la chance ! »

« Grâce à la chance ? Hahaha … Non. Ce n’était pas de la chance, tu te trompes lourdement … mais tu sais où te rendre maintenant. Tu n’auras qu’à venir. De toute façon, vu à quoi tu ressembles actuellement, tu n’es plus vraiment un danger. »

« JE NE TE LAISSERAI PAS T’ENFUIR ! TU VAS VOIR ! »

Il avait préparé d’autres flèches, les tirant les unes après les autres, essayant par-dessus tout à blesser le pokémon aux allures de dragon. Celui-ci fit un vol plané, plongeant dans l’eau du ruisseau, normalement trop peu profonde pour le cacher. Et pourtant … il n’y avait plus aucune trace de Giratina. Laissé seul, Link poussa un cri de rage avant de frapper dans l’eau d’un coup de poing, se l’ensanglantant à cause d’une pierre.

« Giratina … Darkrai ! Rendez… Rendez-moi Midona ! RENDEZ-LAMOI ! » s’égosilla l’hylien. Il avait à parler … il devait parler … avec ses pokémon ! MAINTENANT !

Chapitre 166 : Sans défense
Chapitre 166 : Sans défense

« Hey ! Link ! La princesse veut te voir tout de suite ! »

« Je ne peux pas … dites-lui simplement cela, ça sera beaucoup plus simple alors. »

« Ce sont les ordres de la princesse. Elle a été claire à ce sujet, t’as pas trop le choix. Dépêches-toi vite d’en terminer avec tes pokémon. »

Il était retourné au palais royal, il devait aussi parler à la princesse … mais pour lui dire quoi ? Il n’en savait trop rien. Il savait juste … qu’il devait le faire, sans que pour autant, il ait quelque chose à dire ou à agir … c’est stupide, juste stupide.

« Désolé, je vous dirai plus exactement ce que je voulais plus tard … enfin, vous savez un peu la situation maintenant. Même si je ne sais toujours pas où se trouve ce Motisma. »

Cela ne serait même pas étonnant qu’il soit auprès de Midona. D’ailleurs, c’était la meilleure éventualité qu’il avait en tête à l’heure actuelle. Il retourna finalement après quelques non pas dans la salle du trône … mais dans la chambre de la princesse Zelda. Après avoir toqué, les servantes le laissèrent passer avant de quitter de la chambre.

La princesse était assise sur un fauteuil, lui tournant le dos, le visage tourné vers l’extérieur, par la fenêtre qui avait été brisée auparavant mais réparée maintenant. Elle ne disait rien, Link semblant chercher ses mots avant de les prononcer :

« Princesse Zelda, vous avez été mise au courant … au sujet de Giratina. »

« Et je sais aussi ce que tu comptes faire Link. Le rapport que tu as donné à un garde plutôt qu’à moi-même montre par-là que tu es décidé … à tomber dans leur piège. »

« Princesse Zelda, vous avez aussi bien que moi que … »

« C’est l’unique solution, n’est-ce pas ? Tu répètes cela depuis des jours et des jours … encore et encore … tu déploies un tel acharnement, Link. »

« Un tel acharnement ? Princesse … vous êtes seule et isolée … sans défense. »

« Link ? Est-ce que tu me menaces ? »

Il trembla sur le coup. Sa voix avait exprimé une telle chose ? Vraiment ? Il n’osait pas y croire mais … peut-être que oui. Il espérait que ce n’était pas le cas mais qui pourrait le lui confirmer ? Personne ! Personne ! Non … ce n’était pas bon du tout de penser ça.

« Je … princesse … je vous mets juste en garde, voilà tout, rien d’autre. »

« Oui mais en garde contre quoi ? Ou contre qui ? Link. »

Elle se redressa de son fauteuil, se tournant pour lui faire face. L’hylien s’immobilisa. Il suffisait juste d’un coup … mais il n’y arrivait pas. C’était la princesse qu’il avait juré de défendre et veiller depuis qu’il était l’élu de la déesse Il ne pouvait pas faire ça.

« Princesse Zelda, je partirai vers le royaume du crépuscule le plus tôt possible. Il … »

« Vas te reposer, Link. Tu n’es pas en état de réfléchir aujourd’hui, comme ces derniers jours. Tu es perturbé, voilà tout. Appelle tes pokémon, dis leurs de se promener avec toi, ça sera bien mieux alors plutôt que de chercher à discuter avec moi alors que tu ne sembles pas en avoir la moindre envie, n’est-ce pas ? »

« Ce n’est pas du tout ça, princesse Zelda ! Pas du tout ! »

« Alors qu’est-ce donc, Link ? Parle donc ! »

« Je … je veux votre Triforce de la Sagesse. J’étais même prêt à vous tuer pour l’obtenir, est-ce que vous comprenez ce que cela veut dire ? »

« Que tu es désespéré … et à bout, Link. Tu es prêt à tout pour arriver à cela. Link … les miracles, cela porte un tel nom car ils sont normalement impossibles à se réaliser. Est-ce que tu veux compter réellement sur la Triforce pour arriver à tes fins ? »

« Je le veux, princesse Zelda ! Je le veux ! »

« … … … Link. Tu … es triste en un sens, vraiment très triste. Reposes-toi sur mon lit, j’ai à faire. Ne me désobéis pas. »

Hein ? Comment ça ? Elle lui demanda en même temps de sortir ses pokémon pour qu’ils puissent prendre un peu l’air. Qu’est-ce que la princesse voulait faire exactement ?  Il s’exécuta néanmoins, allant se coucher sur le lit. Avant même qu’il ne fasse un mouvement, ses paupières commencèrent à devenir lourdes, très lourdes, le faisant alors s’endormir. La princesse Zelda se frotta le front comme pour réfléchir, quittant la pièce après une bonne minute de réflexion. Il valait mieux le laisser seul.

Plongé dans le sommeil, l’hylien marmonnait et murmurait dans celui-ci, s’écriant parfois qu’il allait sauver Midona, la considérant comme sa princesse du crépuscule, son unique princesse à ses yeux. Des paroles lourdes de conséquence.

« Princesse Zelda ? Vos paroles ne sont pas tombée dans l’oreille d’ un sourd. Que devons-nous faire ? Car nous ne pouvons pas rester là sans agir. »

« Je me doute bien mais … ignorez nos propos, voilà tout. Link ne me fera aucun mal. Il en est incapable, malgré tout ce qu’il prétend. »

« Princesse Zelda, le héros n’est plus celui d’auparavant. Il a tellement changé. »

« Et pourtant , il reste celui qui a sauvé Hyrule et le royaume du crépuscule. Laissez-le se reposer. Que personne ne tente de rentrer dans ma chambre. »

« A vos ordres, princesse Zelda ! »

Les deux gardes chargés de surveiller la chambre de la princesse Zelda l’observèrent partir avec une pointe d’inquiétude. Se rendait-elle compte du danger qui l’attendait ?

Chapitre 167 : Car il est le héros
Chapitre 167 : Car il est le héros

« Link ? Est-ce que tu vas mieux ? »

« Princesse Zelda ? Je … Hum … Comment je peux dire ça. Enfin, je vais mieux. »

« Je peux remarquer cela, Link. Enfin, cela dépend de ce que tu veux dire par « mieux ». »

Car oui, il gardait une mauvaise mine malgré la sieste qu’il avait faite pendant quelques heures. La princesse Zelda était à nouveau assise en face de lui et il s’était lui-même placé assis de telle façon qu’il pouvait la voir correctement.

« Link, tu es un égoïste, est-ce que tu t’en rends compte ? »

« Je … je le sais parfaitement, princesse Zelda mais je ne le renierai pas. Pourquoi avons-nous encore cette discussion alors que nous savons aussi bien l’un que l’autre que l’on ne va que répéter ce que l’on s’est déjà dit auparavant ? Je ne veux pas vous faire perdre votre temps. »

« Tu ne me fais pas perdre mon temps, arrête donc tes idioties. Il faut que l’on parle à cœur ouvert ou alors, on ne pourra plus jamais le faire, Link, tu le sais ? Le château est en ébullition. Tes … tentatives ne sont pas passées inaperçues. »

« Je ferai mieux de partir d’ici plutôt que de vous pourrir l’existence. Je m’en vais dès maintenant, princesse Zelda. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi depuis le début, je n’oublierai jamais cela. Je … »

« STOP ! » s’écria-t-elle, se relevant en même temps que lui. Elle le prit par le bras, le tirant vers elle avant de l’enlacer. « Que tu arrêtes cela tout de suite. J’en ai assez, Link. Tu auras la Triforce de la Sagesse de ma part… mais seulement si j’estime que tu es encore capable psychologiquement de délivrer Midona. Or pour le moment … ce n’est pas le cas. »

Qu’est-ce que … Princesse Zelda ? Elle faisait quoi exactement là ? Il tenta de se mouvoir mais il n’y arriva pas. Il resta interdit ensuite, n’osant plus bouger jusqu’à ce qu’elle reprenne d’une voix lente :

« Link, le bonheur de l’héros de la déesse m’importe beaucoup. La délivrance de la princesse du Crépuscule tout autant … mais tu es en train de tout gâcher. »

« Je ne … sais plus où j’en suis. »

Il avouait encore une fois sa faiblesse. Il resta interdit et immobile, n’osant plus rien dire du tout. Il poussa un profond soupir, finissant enfin par se détacher après deux bonnes minutes.

« Princesse Zelda, est-ce que je peux aller … sortir d’ici ? Et regarder autour de moi ? Enfin … je vais les sortir encore une fois. »

Il n’attendit pas la réponse de Zelda, sortant tous les pokémon avant de les regarder. D’un simple geste de la tête, il finit par quitter enfin cette pièce, la princesse Zelda le regardant s’éloigner en poussant un soupir à son tour. Ca ne servait à rien, il n’écoutait pas. Mais … si cela pouvait le soulager un peu, alors … Hum. Elle avait aussi à se préparer.

Car oui … elle ne comptait pas rester là sans rien faire. Quittant à son tour sa chambre, elle vint se déplacer dans les couloirs pour se diriger ailleurs, prenant le chemin inverse de Link. Celui-ci était maintenant dans les jardins royaux, s’adressant à ses pokémon :

« Je vais vous libérer … cela sera beaucoup mieux que de vous garder. Et puis, si je dois me rendre au royaume du crépuscule, je préfère éviter que vous soyez blessés … voire pire. »

« Cizayox ! Ciza ? Ciza ! Cizayox ! Cizayox ! »

Il ne comprenait pas pourquoi Link voulait une telle chose, c’était bien pour cela qu’il refusait complètement ce que l’hylien venait de lui dire. Et les autres pokémons étaient parfaitement d’accord avec les propos du Cizayox.

« Vous allez mourir … si je vous laisse venir avec moi. Je ne fais que perdre mon temps à rester ici, sans même chercher à me rendre au royaume du crépuscule. »

« Dimo… Dimoret, dimo dimoret. » compléta le pokémon qu’il ne connaissait que depuis si peu de temps en fin de compte. Il valait mieux la laisser libre elle aussi.

Mais bon, il savait aussi que ses pokémon ne l’écouteraient pas. Il alla faire quelques pas encore, continuant sa marche jusqu’à pouvoir regarder à l’horizon. Avec la vue qu’il avait en hauteur … il pouvait percevoir une bonne partie du monde d’Hyrule. Et il lui était maintenant possible de voir des pokémon dans les plaines et autres endroits qui formaient le royaume. Oui, les pokémon s’étaient parfaitement intégrés, c’était une bonne chose en fin de compte.

« Hey ! Prévenez le capitaine ! Prévenez les autres ! Y a un brouillard étrange à l’horizon ! »

Hein ? Il tourna sa tête vers les gardes qui commençaient à parler entre eux. Un brouillard étrange ? Comment cela ? Il vint se rendre auprès des gardes, leur demandant ce qui se passait, l’un d’entre eux le dévisageant avant de dire :

« Ah … Euh … Hé… Link. On ne sait pas ce que c’est, les longues-vues ne nous aident pas vraiment mais si tu veux y jeter un œil, t’en prive pas. »

Il récupéra la longue-vue, la plaçant devant son œil droit. Des nuages obscurs … c’est vrai … sauf qu’ils n’étaient pas normaux. Il fallait être aveugle pour ne pas le remarquer. Et surtout … ils ne focalisaient pas une zone. Ils étaient en train de grandir et de s’épaissir et …

« Il faut prévenir maintenant la princesse Zelda ! »

« Je suis là, Link. Je suis là. J’ai déjà été mise au courant. »

Comment est-ce qu’elle avait fait aussi vite ? Il n’avait même pas eut le temps de retirer sa longue-vue. Tout ce qui se trouvait sous les nuages était voué à disparaître ou presque. Ce n’était pas une obscurité banale ! Et il en eut la confirmation lorsqu’une voix caverneuse se fit entendre, une voix qu’il reconnue, provenant des nuages :

Chapitre 168 : Une voix dans les nuages
Chapitre 168 : Une voix dans les nuages

« Alors ? Link ? Quelles sont les nouvelles ? »

« Je n’en n’aie aucune, je suis désolé, princesse Zelda. Je pense que les nuages arriveront d’ici deux à trois heures jusqu’au château. Qu’est-ce que les mages du château ont dit ? »

« Ils ne le savent pas. Ils pensent qu’il y ait des chances que cela soit lié au royaume du Crépuscule. D’après une étude à distance, la végétation qui apparait sous les nuages ressemble étrangement à celle du monde d’où vient Midona. »

« Midona … il fallait s’en douter de toute façon. »

Link avait froncé les sourcils aux propos de la princesse Zelda. Oui, si … Midona était passée de l’autre côté, il n’y avait alors aucun doute sur ses agissements. C’était donc elle … et en raison de ses dernières actions, il ne fallait pas espérer grand-chose.

« Et comment devons-nous réagir, princesse Zelda ? Vous avez une idée ? »

« Nous n’avons pas les connaissances nécessaires pour contrer une telle attaque malheureusement. Nous ne savons même pas comment cela est possible. Il y a des fois … des magies qui nous dépassent, malgré tout ce que nous faisons pour tenter de les comprendre. »

« Donc, si j’ai bien saisi, on attend que ça arrive et on réagira en conséquence, c’est bien ça, princesse Zelda ? Je vais plutôt aller m’y rendre et voir ce que je peux faire. »

« Non, Link. C’est beaucoup trop dangereux. Je refuse cela. Reste ici et patiente … comme tout le monde, s’il te plaît. Je ne veux pas que tu te mettes en danger pour ça. »

« Vous vous inquiétez pour si peu de choses, princesse Zelda. Il n’y a rien à craindre du tout à ce sujet. Savoir que le royaume du crépuscule est si prêt … est une bonne chose. »

« Je ne vois pas où. Link, ne discute pas mes ordres, s’il te plaît. » murmura la princesse Zelda sur un ton ressemblant un peu à du reproche.

« Soit … C’est vraiment ce que vous désirez ? Que nul n’aille voir comment résoudre tout cela ? Qu’on les laisse venir chez nous ? »

« Je n’ai pas dit cela, Link. Arrête donc de t’emporter pour rien. »

Ce n’était pas pour rien ! Pourquoi est-ce qu’elle ne pouvait pas comprendre cela ?  C’était pourtant pas si compliqué dans le fond … mais même ça, il n’était pas sûr qu’elle saisisse réellement la portée de cette histoire. Il marmonna quelques mots, jusqu’à ce qu’elle dise :

« Et ne sois pas bougon, je te prie. »

« Je ne suis pas bougon, princesse. Je trouve juste tout cela … ridicule. Et vous le savez parfaitement … que je ne me trompe pas à ce sujet, n’est-ce pas ? »

« Tu te trompes sur une partie de tes propos, malheureusement, tu le sais. »

Lui répondre de la même façon qu’il venait de parler, ça n’allait rien arranger. Il fit quelques pas pour s’éloigner d’elle mais la princesse Zelda marcha à ses côtés, comme si de rien n’était, sans même se soucier que l’hylien en avait terminé avec elle.

« Princesse, cessez de me suivre. »

« Je ne fais que me promener en prenant le même chemin que toi, Link, rien de plus. »

« Princesse, ce n’est pas vraiment … amusant. Vous vous comportez comme une enfant. » répondit encore une fois Link, un peu agacé par la tournure des évènements alors que la princesse d’Hyrule ne semblait pas s’en soucier le moins du monde.

« Je me comporte surtout comme quelqu’un préoccupé par une autre personne. »

« Ne vous en faites donc pas pour moi. Je vais très bien. » murmura l’hylien, peu rassuré néanmoins par ses propres paroles. Il ne se faisait pas d’illusions … bizarrement.

C’était une idiotie de sa part, il en était sûr et certain mais des cris fusèrent autour d’eux, des gardes commençant à s’affoler, hurlant :

« LES NUAGES SE RAPPROCHENT A TOUTE VITESSE ! »

Hein ? Comment c’était possible ? Il y en avait normalement pour plusieurs heures ! Ils avaient calculé ça ! Il courut, accompagné par Zelda et ses propres pokémon pour pouvoir regarder à nouveau au loin. C’est vrai, les nuages avançaient à une allure folle … comme s’ils étaient vivants. Néanmoins, le plus surprenant fut d’entendre une voix en sortir :

« LINK ! LINK ! LINK ! ELOIGNES TOI ! »

Midona ? Il cligna des yeux, se demandant s’il avait bien entendu .S’éloigner de quoi ? De qui ? De où ? La voix provenait bien des nuages ! Il ne s’était pas trompé ! Mais c’était Midona ? Où est-ce qu’elle était ? Cachée à l’intérieur ? Quand même pas !

« MIDONA ! Où est-ce que tu es ?! Montres-toi ! »

« Link, recule … je sens une puissance maléfique qui arrive droit sur nous. »

Ah bon ? Rien que ça ? Pourtant, il fit un saut en arrière, évitant un éclair de couleur noir en clignant des yeux. Il avait aussi tiré la princesse vers lui par mesure de précaution et visiblement, il avait bien fait. MIDONA ! Qu’est-ce qu’elle … non … c’était normal.

« Link … Link … LINK ! LINK ! LINK ! ENTENDS MON APPEL ! »

Entendre son appel ? Non, il ne voulait pas. Tant qu’elle ne se présentait pas à lui. Sauf qu’il ne s’attendait pas à voir le visage de Midona apparaître dans les nuages, en format gigantesque. Ses yeux étaient complètement rouges mais … le visage était le même. Midona était là … même si ce n’était pas totalement vrai. Mais surtout, elle avait essayé de le tuer non ? Non … elle avait essayé de tuer la princesse Zelda. Les deux éclairs n’avaient pas été pour lui … mais pour la réincarnation de la déesse. Il en était certain.

Chapitre 169 : Présente à ses côtés
Chapitre 169 : Présente à ses côtés

« Midona ? Qu’est-ce que tu fais ici ? »

« Ce royaume ? Ce monde ? Je le reprends. Je reprends ce qui appartient de droit aux Twilis, Link. Que pensais-tu ? Que j’allais rester là sans rien faire ? Quelle blague … Je ne suis pas ainsi, loin de là. Je suis prête à tout pour récupérer ce qui nous appartient. »

« Ne raconte pas de bêtises ! Je t’ai demandé une véritable réponse ! MAINTENANT ! »

« Une véritable réponse ? Si elle ne te convient pas, tu n’es pas obligé d’y croire, Link … mais pourtant, la vérité est là … belle et sinistre. »

« Je ne te laisserai pas faire ! JAMAIS ! Tu entends ?!  JAMAIS ! »

« Une nouvelle ère arrive, Link … et tu ne peux l’arrêter malgré tes paroles. Tu ne peux que le regarder, la contempler, impuissant … car tu ne peux pas lever ton arme contre moi. »

« Tu vas voir … Midona. Je vais te montrer ce dont je suis capable. »

« Et comment comptes-tu t’y prendre ? »

Comment ? C’était pourtant très simple. Tellement simple. Il sortit l’épée de légende, gémissant sur le coup, s’attendant à souffrir plus que la normale. Sauf que cela n’arriva pas. Il n’y avait qu’une petite douleur dans la main, sans que ça lui fasse autant mal qu’avant.

« C’est bizarre. Fay ? Pourquoi est-ce que … »

« Maître Link, vous semblez vous êtes décidé … à l’affronter. »

C’est vrai ? Ca ? Il s’en était … enfin rendu compte ? Non, non et non ! Il n’acceptait pas qu’il veuille tuer Midona ! Il ne voulait pas que …AAAAAAAAAH ! Il pousse un cri de douleur, c’était beaucoup plus violent maintenant ! L’épée le refusait à nouveau !

Pourquoi ? Pourquoi est-ce que ça se passait ici ? Qu’est-ce qui clochait réellement pour qu’il ne puisse pas être accepté correctement par l’épée ? Y avait-il un problème dans sa façon de faire ? Sa façon d’agit ? Ce n’était pas normal ! Pas normal du tout ! Il n’acceptait pas tout ça ! Il n’acceptait pas que l’épée le refuse !

« Hahaha … Link … Link … Link … Tu es si pathétique et risible mais en même temps, que devions-nous attendre de plus venant de toi, hein ? »

« Tu vas bientôt gouter à ma fureur, Midona. Je vais venir te chercher ! TU VAS VOIR ! »

« Je n’attends que ça … Link. Je n’attends que ça … Plus le temps passera, plus tu te rapprocheras inexorablement de la fin de ton existence. »

Elle pouvait toujours rêver pour que cela se passe comme elle le désirait ! Il ne se laisserait pas faire ! NON ! Le visage de Midona disparu des nuages alors que ces derniers envahissaient maintenant le château, le plongeant dans l’obscurité et les ténèbres.

« Assez … J’en ai assez de toutes ces imbécilités ! J’en ai assez ! Princesse Zelda ! J’y vais dès maintenant ! Puisqu’elle m’attends, elle va avoir de mes nouvelles. »

« Je te demande juste de patienter à l’arrière du château pendant une dizaine de minutes, Link. Tu peux y aller si tu le désires. Et appelle donc Epona. »

Qu’est-ce que ça voulait dire ça ? Il était un peu suspicieux par rapport aux paroles de la princesse Zelda. Est-ce qu’elle manigançait quelque chose de son côté ou alors …

Bref, de toute façon, il était déjà derrière le château et avait sifflé pour appeler Epona. La jument arriva à toute allure, Link ayant une pensée envers elle, se demandant si elle était capable de l’emmener jusqu’au royaume du crépuscule.

« Ne t’en fait pas, Epona. Ca ne durera pas bien longtemps, je te le promets, d’accord ? »

Il ne savait pas si la jument l’écouterait réellement mais bon … le plus important était de la rassurer. Il espérait surtout y arriver de cette manière. Il poussa un léger soupir, se demandant ce que voulait réellement la princesse avant qu’une voix ne dise dans son dos :

« Link ? Nous pouvons y aller maintenant. »

« Comment ça ? Nous ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » demanda l’hylien avant de se retourner, regardant la princesse Zelda avec étonnement.

« Que je viens avec toi, Link Que penses-tu de ma tunique ? Je me suis dit … que je devais m’adapter en toutes circonstances, au cas où. »

Oui sauf que là, c’était presque une ressemblance … directe à lui. Un bonnet vert, une tunique verte mais aussi un pantalon de tissu brun. Oui, c’était … très exagéré ! Mais ce n’était surtout pas ça le problème !

« J’ai cru mal entendre princesse Zelda. Vous avez dit quoi exactement ? »

« Que je comptais t’accompagner. J’ai quelques flèches dont celles de lumière. Je possède aussi une arme bien que non-bénie par la déesse, elle est insufflée par la magie. Ce n’est pas l’épée de légende mais cela nous sera utile. »

« Princesse Zelda, il en est hors de question, c’est beaucoup trop dangereux pour que je vous laisse faire ça. Vous ne savez pas du tout ce qui risque de … »

« M’arriver ? Link ? Je te rappelle que tu as eu du mal contre moi … à une certaine époque. »

« Une époque où tu étais possédée, ce n’est pas pareil et … »

« Bonjour, Epona. Cela faisait longtemps, n’est-ce pas ? »

Elle ignora superbement l’hylien, caressant le museau de la jument avant de venir grimper dessus. Elle … espérait vraiment se battre ? Et puis quoi encore ! Elle croyait qu’il allait la laisser faire ou quoi ? C’était bea… Oh et puis zut, il en avait assez.

Chapitre 170 : Mieux pour elle
Chapitre 170 : Mieux pour elle

« Princesse Zelda, je ne veux pas accepter cela. »

« Link, tu n’as pas vraiment le choix. Je viens avec toi … et Epona est d’accord, n’est-ce pas, Epona ? Qu’est-ce que tu en penses ? »

La jument poussa un hennissement affirmatif alors que Link marmonnait que tout cela allait lui compliquer la tâche plus que le reste. Il grimpa sur Epona à son tour, lui intimant d’aller au galop. Autant ne pas perdre plus de temps que ça.

« Je vous le jure, princesse Zelda. Vous commettez une grave erreur. »

« Je suis la seule responsable à ce sujet. » déclara l’hylienne aux cheveux blonds, ne semblant guère dérangée par ses propres paroles à ce sujet.

« Arrêter de croire cela. Je n’ai pas dit ça, princesse Zelda. »

« Mais je l’ai dit moi-même, comme ça, c’est plus facile à comprendre. » répondit calmement la princesse, observant les pokéball qu’elle avait prises avec lui. Une mesure de sécurité, il était hors de question d’y aller seule de toute façon. « Link, où devons-nous nous rendre ? »

« Je vais juste vous déposer dans un village en sécurité, hors de ces nuages noirs et ensuite, j’irai partir vers le royaume du Crépuscule, voilà tout. »

« Link, tu ne feras pas ça n’est-ce pas ? »

Elle n’avait pas hésité un instant à mettre la pointe de sa lame dans le dos de Link. Elle était sérieuse, plus que sérieuse … et vu que la situation entre eux s’était détériorée grandement, il pouvait facilement comprendre à quel point elle ne plaisantait pas sur ce sujet.

« Princesse Zelda, vous savez ce que vous êtes en train de faire, n’est-ce pas ? »

« Je le sais … et au cas où …  je tiens à te signaler que j’ai quelques pokémon avec moi. Une simple mesure de sécurité car oui, je ne compte pas sur ton aide pour ça. »

« Et inversement, princesse Zelda. Et inversement … »

Se mettre à dos la princesse Zelda, c’était une effroyable erreur … mais en même temps, il ne pouvait pas penser à autre chose. Trouver la princesse Zelda … ils allaient se reposer. Enfin, au bout de deux heures de course sur Epona.

« Voilà, prin… » commença à dire l’hylien lorsqu’il fut décidé d’aller dans une auberge pour se ressourcer. Il fallait de toute façon se reposer car trouver une bonne faille pour se rendre au royaume du Crépuscule, ce n’était pas simple du tout.

« Evite de prononcer mon rang ici, s’il te plaît. Les gens suspicieux risqueraient de me reconnaître et ce n’est pas ce que je veux … Est-ce que c’est ce que tu veux, Link ? » demanda la princesse, fronçant les sourcils en le regardant. C’était peut-être une technique à lui pour que justement, elle se fasse repérée et ramenée au château d’Hyrule.

« D’accord, d’accord, prince… »

Il se fit écrasé le pied par celui de la princesse, celle-ci le regardant avec colère. NON ! Qu’il ne continue pas sur ce point précis. Il poussa un gémissement de douleur avant de rire faiblement, disant d’une voix plus faible, comme un murmure :

« D’accord, d’accord. Comment je dois vous … t’appeler ? »

« Comme tu le désires. De toute façon, nous ne resterons pas très longtemps non ? Ici, je veux dire. Dans le royaume du Crépuscule, je ne pense pas que mon nom dérangera. »

« Il y a de fortes chances que ça ne soit pas le cas. »

Il avait dit cela avec une certaine nonchalance, montrant par là qu’il n’était toujours pas prêt à accepter la princesse Zelda comme compagne d’aventure. Surtout quand c’était une aventure aussi dangereuse et mortelle que celle-ci.

« Est-ce que l’on dort ici ou non, par contre ? »

« Pas de repos pour les héros. Je n’ai pas sommeil. Vous ne vous attendiez pas à ce que cela soit aussi simple, n’est-ce pas ? »

Il était infâme, il le savait. Il était plus qu’infâme. Lui parler ainsi pour la désespérer et lui montrer qu’il valait mieux qu’elle retourne au château … c’était horrible. Mais il faisait ça pour elle. Si la princesse Zelda était en danger ou blessée gravement, il ne s’en remettrait pas. Il avait tout fait pour éviter une telle chose … avec Midona et voilà le résultat.

« Oh ? D’accord, d’accord. Il nous faut juste une boisson assez forte donc. Pardonnez-moi, pourriez-vous nous servir en alcool ? »

Hein ? Quoi ? Ca ne la dérangeait pas ? Et elle commandait quoi ? De l’alcool ? Hey ! Ce n’était pas comme ça qu’il avait imaginé le tout ! Enfin, ça ne devait pas se passer ainsi ! Non, non ! Il le refusait, il le refusait complètement ! HEY ! ET …

« A ta santé. D’une traite ou rien, n’est-ce pas ? Tu es un fier héros, non ? »

Elle se moquait ouvertement de lui ou alors, il était en train de rêver ? Il fronça les sourcils, remerciant la serveuse avant de boire le contenu de son gobelet d’un seul coup. Zelda vint faire de même, le rouge aux joues, ayant un petit rire ensuite.

« Ah … il est vrai que c’est assez fort. Cela change des consommations au château. »

« Ne me dites pas que vous … »

« Allons, je suis une princesse, Link. Si je ne bois pas de vin et autres quand je reçois des invités, pour qui donc est-ce je passerai ? »

Il avait peut-être un peu trop idéalisé la princesse Zelda dans le fond. Elle était quand même une femme, pas une poupée de porcelaine que l’on mettait sous une cloche de cristal.

Chapitre 171 : L'emmener avec lui
Chapitre 171 : L’emmener avec lui

« Hum ? Link ? Je croyais que l’on ne devait pas se reposer, c’est pourtant ce que l’on fait. »

« Epona doit se reposer, pas nous. Je ne veux pas de ça … de toute façon. »

« HEY ! Vous deux ! Attendez un peu ! Le héros de la déesse ? Link ? » demanda une voix, les deux personnes se tournant vers une troupe d’une dizaine de gardeS.

« Oui, c’est bien moi. Est-ce qu’il y a un souci ? » déclara l’hylien, se tournant vers la princesse Zelda qui remit correctement son bonnet sur ses cheveux pour qu’on ne la reconnaisse pas. C’était plus difficile qu’on ne pouvait le croire.

« La princesse Zelda a disparu du château. On ne sait pas du tout où elle se trouve et tout le château est en ébullition. C’est qui qui t’accompagne ? »

« Une personne qui va me suivre dans le royaume du Crépuscule. Elle était motivée à s’y rendre et selon les dires de la princesse elle-même, elle sait se battre avec des armes … donc bon … j’ai été obligé de la ramener avec moi. »

« Ah bon ? Et donc, elle se prénomme comment cette personne ? Pourquoi est-ce qu’elle cache son visage ? Ce n’est pas logique ça, héros. »

« Elle préfère ne pas trop se montrer. Question de sécurité ou quelque chose du genre. Ordre de la princesse encore une fois. Désolé mais ce sont les ordres. »

« Link, tu comprendras qu’on a les nôtres donc bon … »

Il avisa un mouvement pour empêcher le garde de retirer le bonnet cachant la chevelure blonde de la princesse Zelda mais cela ne servit à rien. Le tissu tomba au sol, laissant paraître le visage de la princesse, les gardes réagissant aussitôt :

« Princesse Zelda ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Et toi, héros de la déesse, tu as essayé de la capturer et de l’enlever ? Avec tes derniers agissements, ça ne serait pas étonnant et … »

« Non, nullement, Link n’est pas responsable de cela. C’est moi-même qui lui ait demandé de m’emmener avec lui. Maintenant, vous pouvez partir et … »

« Princesse Zelda ! Cela nous ait interdit ! Vous devez être mise à l’abri ! Et vue ce que Link a fait ces derniers jours, on ne peut pas vous laisser avec lui. Il risquerait de … »

« Me tuer, n’est-ce pas ? Ne vous en faites pas, Link n’osera pas et n’y arrivera pas, n’est-ce pas, Link ? Tu en serais totalement incapable, hein ? »

« … … … Je peux vous le promettre. Elle sait se battre à l’épée et à l’arc, j’ai pu le constater dernièrement. Je ne voudrais pas … »

« On ne peut pas laisser la princesse sortir du château. C’est beaucoup trop dangereux ! Comment tu as accepté ça même si tu ne l’as pas enlevée ? Tu devrais t’en douter non ? » s’écria l’un des gardes alors que la princesse Zelda soupirait, sortant son épée. Elle ressemblait à celle que Link avait pu avoir par le forgeron royal. Hmm, c’était donc de la très bonne qualité dans le fond. Mais qu’est-ce qu’elle …

« Emmenez-vous à deux soldats, les meilleurs d’entre vous. Si je gagne contre vous, vous me laisserez accompagner Link. Vous comprendrez que je n’ai pas besoin d’être protégée de façon exagérée comme mon titre le prétend. »

« Vous battre ? Princesse ? Vous êtes folle ? On ne va quand même pas … »

Elle ne laissa pas au soldat la possibilité de s’exprimer, se déplaçant avec vélocité jusqu’à lui, la lame pointée envers sa gorge. Elle attendit quelques secondes pour que le message soit bien passé avant de se mettre en position.

« Venez donc tous les deux … enfin, vous tous s’il le faut. »

« Princesse Zelda, ce n’est pas conseillé. Ils sont plus robustes que vous. » déclara Link en poussant un profond soupir. Ils allaient vite redescendre sur terre malheureusement.

« Je vais te montrer, Link ! EN GARDE ! »

Elle poussa un petit cri alors que l’un des soldats tentait de parer du mieux qu’il le pouvait la première attaque de la princesse. Celle-ci, maintenant qu’elle ne portait plus la robe, se débrouillait comme une certaine diablesse. Il avait l’impression de la revoir possédée bien qu’il savait cette fois qu’il ne s’agissait que d’elle et personne d’autre.

Il ne fallut que quelques minutes pour que les deux soldats se retrouvent au sol, couchés dessus, incapable de se battre. Tremblant encore un peu, ils n’osèrent pas parler quand Zelda rangea son arme, déclarant d’une voix solennelle :

« Comment voulez-vous me protéger si vous êtes incapables de me battre ? Je serai avec Link, maintenant, veuillez arrêter de m’importuner. Allez rassurer le château. »

« Ou… Oui … D’accord ! Je … Je vous le promets ! Allons-y ! Vite ! »

Les soldats s’exécutèrent, disparaissant au loin, laissant seuls Link et Zelda. Celle-ci se retourna vers lui, amusée par la réaction des soldats avant de dire calmement :

« Je pense que nous pouvons y aller, Link. »

« Oui … oui … Nous pouvons y aller, Zelda. Nous pouvons y aller, oui. »

Il murmura cela en haussant les épaules. Il valait mieux qu’il ne dise plus rien du tout. Il avait encore moins de temps à perdre avec ça. Vraiment, c’était parfois totalement n’importe ce quoi se passait autour de lui. Comment est-ce qu’il devait réagir autrement ?

« Epona ? Tu es moins fatiguée ? Nous allons y aller. »

Il avait cela avec une certaine nonchalance alors que la princesse Zelda s’approchait du cheval, grimpant dessus sans plus tarde. Link fit de même. Maintenant que la princesse avait mis un terme à la petite tentative de sauvetage par le château, plus rien ne les arrêtait.

Chapitre 172 : Sans retour
Chapitre 172 : Sans retour

« Princesse Zelda, nous voilà … arrivés. Je le vois. »

« C’est donc à cela que ressemble un portail vers le royaume du Crépuscule ? Cela … fait déjà quelques temps … mais il me semble différent des précédents. »

« Ce n’est plus le même endroit qu’auparavant, ce qui nous attend est bien … changé, j’imagine. Il y a Midona qui s’y trouve. »

Ils avaient galopé pendant trois nouvelles heures, laissant parfois la jument se reposer mais ça ne changeait pas grand-chose. Ce qui se trouvait devant eux était … problématique. Une sorte de trous béant … sauf qu’on pouvait voir un monde à l’intérieur du peu qu’il remarquait à cette distance.

« Ce n’est pas bien grave, à nous deux, nous trouverons une solution. Et de toute façon, tu avais besoin de moi, Link … pour le dernier morceau de la Triforce. Tu n’es pas soulagé que je vienne avec toi pour ce voyage ? Non ? »

« Pas vraiment, princesse Zelda et vous le savez parfaitement. »

« Hahaha … Ne t’en fait donc pas, Link. Il s’agit de Midona, une amie très chère à mon cœur, non pas n’importe qui. Si je ne peux pas venir t’aider, j’en serai plus que déçue. Alors, laisse-moi t’épauler dans ta tâche, d’accord ? Tu veux bien ? »

« Je ne veux pas vraiment mais je sais que je n’ai pas trop le choix, princesse. »

« Arrête donc de faire le rabat-joie compris ? »

D’accord, d’accord. Il soupira, accélérant le pas jusqu’à finalement pouvoir se rapprocher du trou qu’il avait pu voir à l’horizon. Il descendit de la jument, tenant la princesse Zelda pour qu’elle ne se fasse pas de mal. Comme pour lui montrer qu’elle était loin d’être chétive, elle sauta de la jument avec aisance, atterrissant à côté de Link. Celui-ci ne daigna pas la regarder, s’adressant à Epona d’une voix douce :

« Epona, vas donc te mettre à l’abri. »

« Hiiiii ! » hénissa la jument, inquiète par les paroles de son maître.

« Ne t’inquiète pas, Epona. Je te le ramènerai en vie, d’accord ? Tu me fais confiance, n’est-ce pas ? Je suis sûre que c’est le cas. »

« Ne dites pas de choses de la sorte. On ne sait pas ce qui nous attend, princesse Zelda. »

« Ce qui nous attends ? Mais je le sais parfaitement de mon côté. Je ne vois pas pourquoi cela devrait se passer autrement. Nous allons mettre un terme aux agissements de Midona et Ghirahim. Mais aussi, nous allons la sauver et tu pourras alors ranger l’épée de légende définitivement, qu’est-ce que tu en penses ? »

« Si seulement cela pouvait être aussi simple mais je ne me fais pas d’illusions à ce sujet. »

« Arrête donc de broyer du noir ! Bon ? Que faisons-nous ? »

Elle demanda cela avec une certaine nonchalance, s’approchant du trou dans le sol. Il devait bien faire cinq mètres de diamètre … et à l’intérieur, il était possible de voir le royaume du Crépuscule. Link marmonna :

« Nous y plongeons … et il se peut que ça soit un aller sans retour. Vous pouvez toujours arrêter cette folie et retourner au château, princesse Zelda. »

« Ou sinon, Link, je peux faire cela. »

Elle sauta dans le trou sans même l’attendre, Link poussant un cri avant de la rejoindre. Elle n’avait même pas réfléchit à ses paroles ! C’était juste de l’inconscience ! Il tomba à côté d’elle, la princesse Zelda regardant ce qui se trouvait autour d’eux.

« Il semblerait que le royaume du Crépuscule a encore changé … depuis la dernière fois. »

« Je me doute bien. Princesse Zelda, vous avez commis une grave erreur. »

« Celle de ne pas être venue plus tôt pour t’aider ? Je confirme ça, Link. Je confirme cela. »

Ce n’était pas de ça dont il voulait parler ! Il … Grrr ! Bon, il fallait rester calme et ne pas lui en vouloir. Il ne savait pas si c’était de la provocation basique mais la princesse Zelda était agaçante. Il se tourna vers le trou, le voyant disparaître dans le sol. Une voix se fit entendre, provenant … de partout et de nulle part à la fois.

« Link … et Zelda. Vous voilà donc. Vous n’avez pas tardé après mes propos, n’est-ce pas ? Je vous attendais, visiblement il semblerait que j’ai bien fait. »

« MIDONA ! OU EST-CE QUE TU TE TROUVES ?! »

« Dans mon palais. Vous savez … où il se trouve, n’est-ce pas ? Ne tardez pas trop. »

« MONTRES-TOI AU LIEU DE TE CACHER ! »

« Je ne me cache pas, Link. Tu te trompes lourdement. »

« ALORS VIENS ICI ! MAINTENANT ! »

Un long et puissant rire se fit entendre … avant que le silence ne s’installe à nouveau. Il émit un grognement de colère. Il n’aimait pas que l’on se moque de lui ! Encore plus quand il s’agissait d’une telle chose ! Elle se moquait ouvertement de lui ! Il allait le lui faire payer ! Il commença à se mouvoir mais Zelda l’attrapa par le manche, lui disant calmement :

« Ca ne sert à rien de s’emporter, Link. Nous n’avancerons à rien si tu fais cela. Respire … puis expire. Ensuite, nous allons voir comment nous rendre au château de Midona. »

Mais … surtout … ils étaient maintenant en territoire ennemi. C’était bel et bien le dernier endroit dans lequel ils se rendraient … s’ils ne mettaient pas un terme à cette folie.
« Modifié: 19 septembre 2013, 20:17 par ChibiShiroiRyu »

ChibiShiroiRyu

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11 septembre 2013, 22:00
Chapitre 173 : Mauvais accueil
Quatorzième partie : Hyliens et Twilis

Chapitre 173 : Mauvais accueil

« Alors ? Link, une idée ? »

« Non, pas le moins du monde. Je ne vois pas comment je pourrai en avoir. Je ne reconnais pas cet endroit. Nous allons devoir étudier les environs, princesse Zelda. Faites juste attention à vous, c’est surtout ça le plus important, ne l’oubliez pas. »

« Je ne l’oublie pas, Link. Je ne l’oublie pas. Allons-y alors. »

« Attendez-moi plutôt ! Que je passe devant au cas où. »

Mais elle ne l’écoute pas, tenant son épée en main, semblant sûr et fière d’elle. Elle n’aimait pas que Link la considère comme une petite chose fragile. Cela semblait l’insupporter plus que tout le reste même. Elle accéléra le mouvement, préférant ignorer l’hylien.

« Princesse Zelda, veuillez-vous arrêter ! »

« Link, je ne le ferai pas. Ne continue pas ainsi sinon, nous prendrons deux chemins différents. Nous sommes là pour arrêter Midona, non pas pour ton excès de zèle à me protéger. »

« Ce n’est pas ça ! Nous … devons réfléchir à ce que nous devons faire. Maintenant que Ganondorf est mort définitivement et que en même temps, nous avons sauvé les Twilis, nous devrions aller chercher un village et nous renseigner. Qu’est-ce que vous en pensez ? Est-ce que ce n’est pas une bonne idée à vos yeux ? Ca mérite le détour non ? Hum ? »

« Hum ? Pourquoi pas ? J’aime bien l’idée. Tu vois, Link ? Quand tu le veux … »

« Non, je ne veux rien savoir, princesse Zelda. »

« Ici, je ne porte pas de titre, appelles-moi tout simplement Zelda. Je suis comme toi. Nous sommes les porteurs de la Triforce Sacrée. Nous n’avons pas à craindre les ténèbres. »

« Ce n’est pas une question de craindre ou non ! Simplement de … »

Il laissait tomber. Ca ne servait à rien de discuter avec elle sur ce point. Il ne fit plus rien, n’espérant même pas attendre la princesse Zelda. Bon, un petit village de Twilis et ils pourraient alors faire un petit interrogatoire pour savoir où se rendre.

« Il faut juste espérer que les villageois seront accueillants et voudront bien nous renseigner sinon … nous devrons alors nous débrouiller seuls. »

Se débrouiller seuls ? Pourquoi pas ? De toute façon, pour elle, il y avait encore beaucoup à faire à ses yeux s’il ne l’avait pas remarqué. Elle accéléra le pas puis décida de se mettre à courir à toute allure, comme amusée. Link voulut crier pour lui dire d’arrêter ça mais il sentait que ça serait encore une fois parfaitement inutile. Il décida de faire la même chose qu’elle, la rattrapant aussitôt, sans pour autant sourire. Il devait juste la surveiller … et dire que Fay n’avait pas pris la parole depuis déjà plusieurs heures. Qu’est-ce qui se passait ?

Il irait voir pour converser avec elle plus tard. Pour le moment, il y avait beaucoup mieux à faire normalement. Du genre … AH ! Bon ! Il avait une idée ! Il vint grimper sur un arbre aux racines et branches plus que tordues avant de regarder autour de lui :

« Que vois-tu, Link ? Je pense que tu fais ça pour observer l’horizon, non ? »

« Je ne vois pas grand-chose, princesse Zelda … enfin Zelda.  Disons que je crois apercevoir un village mais de taille ridicule. Environ une dizaine d’habitations, sans plus … et proche d’un précipice. Je ne sais pas si c’est une bonne chose. »

« Nous n’avons pas le choix, Link. Nous devrions nous y rendre sans plus tarder maintenant. C’est notre unique chance à l’heure actuelle d’avoir un indice. »

Il le savait bien, elle n’avait pas besoin de le redire hein ? Il soupira, descendant de l’arbre alors que la princesse Zelda était déjà partie, courant à nouveau. Elle était montée sur ressorts ou quoi ? Il vint la rejoindre, finissant par arriver dans un village où les rares Twil les regardèrent avec étonnement.

« Est-ce … hum … je me disais, princesse Zelda. Je crois qu’ils ne parlent pas notre langage. Enfin, ce fut compréhensible pour Midona et Xanto. »

« Je ne sais pas trop, Link, comment tout cela va être possible. Qu’as-tu comme idée en tête pour réussir à parler avec … Hum. »

Elle avait finir par arrêter de parler, fronçant les sourcils en regardant les Twilis qui s’éloignaient d’eux comme s’ils avaient la peste. Ce n’était pas bon signe généralement. Et elle en était finalement convaincue lorsqu’elle entendit quelques cris ressemblant à ceux des pokémon. Tenant fermement son épée, elle reprit la parole :

« Link, nous avons de la compagnie … Et elle n’est pas forcément bonne si tu veux tout savoir à mon avis. On va avoir beaucoup de boulot actuellement, je crois bien. »

« Je me doute … et ce sont … »

Non, ce n’était pas exactement des pokémon comme il le pensait. Ils entièrement composés … de fumée noire ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Est-ce qu’ils étaient au moins vivants ou quelque chose du genre ? Il se posait la question alors qu’il tenait lui aussi son épée en main. Bizarre, il ne souffrait pas, c’était étrange.

« Link ? Tu n’as aucun souci avec l’épée de légende ? »

« Pas le moins du monde, c’est vraiment bizarre. Je ne comprends pas comment elle fonctionne. En même temps, Fay ne me parle plus trop là … c’est inquiétant. »

« Ne te préoccupe pas de ça pour le moment. Nous devons nous défendre. »

Pas besoin qu’elle le lui dise, il n’était pas aveugle et stupide. Bon … Se défendre contre des créatures ressemblant à des pokémon sauf qu’il ne savait pas comment c’était possible d’être constitué uniquement de fumée noire ? C’était surement Midona derrière tout ça.

Chapitre 174 : Avec violence
Chapitre 174 : Avec violence

« Ils vont vite débarrasser le plancher ! »

« Link ? Est-ce que je sors mes pokémon pour nous aider ou non ? »

« Hein ? Quoi ? Tu plaisantes j’espère ?! Ils n’en valent pas la peine ! Je vais te montrer comment on s’en débarrasse vite fait ! Tu vas vite comprendre comment ça marche avec moi ! Surtout quand je ne suis pas d’humeur ! Pas du tout ! »

Il poussa un cri de rage, cherchant à trancher un pokémon tenant un os en main et portant un crâne … sur le sien … c’était glauque mais qu’importe ! Il trancha avec aisance la créature, ne semblant plus se soucier maintenant d’elle, donnant un coup de pied.

« SUIVANT ! J’AI MIDONA A RETROUVER ! »

« Attends un peu, Link ! Tu vas beaucoup trop vite ! Tu fais du zèle ! Attends ! »

Mais rien à faire, l’hylien n’écoutait pas le moins du monde la princesse de son royaume. Celle-ci se battait avec aisance mais aussi bien plus de sang-froid que son compagnon. Elle se débarrassa d’une dizaine de pokémon, arrivant à éviter les coups de ces derniers.

« Link ? Comment est-ce que ça va de ton côté ? »

« Je vous ait dit de débarrasser le plancher ! DU BALAI ! »

Que … quoi ? Elle en avait tué une dizaine mais lui en était déjà à une bonne cinquantaine. Les corps s’entassaient les uns sur les autres. Elle remarquait aussi que cette fumée noire et épaisse qui les entourait … disparaissait peu à peu. C’était de vrais pokémon ? Pas des copies ou autres ? Comme avait cru le remarquer ? Comment est-ce qu’elle avait pu se tromper aussi lourdement ? Mais quelle idiote ! C’était vraiment stupide de sa part !

« Je n’aurai pas dû laisser tout ça se passer ainsi ! Non non ! »

« MAINTENANT ! DU VENT ! »

« LINK ! C’EST BON ! IL N’EN RESTE PLUS ! »

Elle se jeta sur son dos, bloquant des bras entre les siens, ayant fait tomber sa propre épée. Il n’y avait plus aucun pokémon encore … et les Twilis qui s’étaient cachés n’osèrent pas se montrer maintenant. Elle entait leur regard mais ce n’était pas suffisant, loin de là.

« Link … c’est bon … je pense qu’ils ont tous compris le message. »

« Ce n’est pas bon, Zelda ! Ce n’est pas bon du tout ! Ils se moquent de moi ! Comment est-ce que je suis sensé me battre si ça doit se passer ainsi hein ? ! COMMENT ?! Et regarde-les ! Ils nous observent !  Ils nous narguent ! »

« Non ! Ils sont juste effrayés par toi ! REGARDE CE QUE TU AS FAIT LINK ! REGARDE ! Ce n’est plus du combat pour la survie mais un carnage ! »

« Carnage ? Ils … Je n’ai fait que me défendre, ne me ment pas. »

« Est-ce que j’ai l’air de mentir, Link ? Regarde autour de toi au lieu de te mentir ! Est-ce que j’ai l’air de plaisanter ? Est-ce que tu crois que cela m’enchante ? Ce n’est pas toi ! »

Elle n’avait pas voulu croire au départ mais elle ne devait pas se voiler la face : Link n’était plus le même. La perte de Midona l’avait complètement transformé et chamboulé. C’était compréhensible … mais pour le héros de la déesse, c’était un interdit. Link rangea son épée, commençant à faire un mouvement vers une petite Twili qui devait juste être un enfant.

« Qu’est-ce que tu fais Link ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Simplement obtenir des informations. Ils savent où se trouvent le château de Midona. Je vais juste leur demander gentiment … enfin cela dépendra d’eux. »

« STOP ! Tu ne feras pas peur à ces enfants ! » s’écria Zelda, la Triforce sur la paume de sa main commençant à briller, des fils dorés sortant de ses doigts pour venir ligoter Link et l’empêcher alors de se mouvoir plus qu’auparavant.

« Libérez-moi princesse Zelda. Nous avons dit que nous allions chercher Midona. Pourquoi est-ce que vous m’en empêcher ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Je suis une hylienne maniant la magie en même temps que le combat, Link. Et si je t’interdis de terroriser une enfant Twili, c’est pour plusieurs raisons. »

« Terroriser ? Ne racontez pas n’importe quoi. Comme si je pouvais … »

Pourtant, comme l’enfant était dans une ruelle sans issue, elle n’avait pas vraiment le choix. Il la fixa pendant de longues secondes, puis se jeta un œil. Il était ruisselant de sang … cette violence, c’était vraiment lui qui avait ça ? Ce n’était pas possible. Il n’était pas ainsi, pas du tout même. Ce n’était … pas lui, il en était convaincu. Comment est-ce qu’il … aurait pu agir de la sorte ? Pourquoi ? Pourquoi ?

« Allons-nous en princesse Zelda. Vous pouvez me libérer, je pense que … c’est suffisant. Il n’y a pas de raison de rester plus longtemps ici. »

« Merci … Link. Il faut … vraiment que nous trouvions son palais au plus tôt. Je ne m’inquiète pas pour … ta santé physique mais … mentale, Link. »

« Je le sais bien … je le sais … je me demande si … c’est la partie de la Triforce que Ganondorf possédait … qui me rend ainsi ou si c’est … juste moi qui devient peu à peu ce que j’ai combattu. Princesse Zelda … je … Non. »

« Link ? Que veux-tu dire s’il te plaît ? Je t’écoute. »

« Non, ce n’est pas bien important, princesse Zelda. Continuons. »

Il avait posé sa main droite sur la garde de son épée. Celle-ci continuait de le suivre comme si de rien n’était … est-ce qu’elle voulait vraiment qu’il fasse ce massacre ? Vraiment ?

Chapitre 175 : Dégoût
Chapitre 175 : Dégoût

« Link … C’est le troisième village que l’on visite. Cela ne sert plus à rien. »

« SI ! Ca sert à quelque chose ! Ils doivent comprendre que l’on recherche le palais ! Ils doivent le comprendre sinon je … »

« Link. Ils sont répugnés par notre présence. Autant Midona acceptait notre présence et l’appréciait, autant pour les Twilis, nous sommes des étrangers. Pire, nous sommes les descendants des êtres qui ont scellés leurs ancêtres. »

« Et alors ? Qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse princesse Zelda ? Je me contrefiche de ce qu’ils pensent, je veux juste retrouver Midona le plus tôt possible. »

Cela ne servait à rien de discuter avec lui, n’est-ce pas ? Pas quand il était dans cet état. Elle devait s’y habituer … mais en même temps, c’était beaucoup trop difficile, des fois. En fait, non, c’était juste cette fois … mais c’était plus que suffisant pour la répugner …

« Link, j’espère vraiment que l’on fera revenir Midona de l’autre côté. »

« Il n’y a pas à espérer … car c’est ce que je ferai, qu’importe le sacrifice à engendrer. »

Elle n’aimait pas cela. Il perdait la tête, il en était … dégoûté de ces êtres qui les regardaient, tous les deux. En plus, ils ne pouvaient pas se déplacer rapidement puisqu’Epona n’était pas présente pour  les porter sur son dos. Vraiment … ce n’était pas une bonne nouvelle.

« Link. Ils devraient être heureux d’être libérés du joug de Ganondorf non ? »

« Ils ne le seront pas et pour une unique raison : nous ne les avons pas délivrés mais Midona. C’est elle, parmi leur peuple, qui a réussi cela. Si vous avez du temps à perde, princesse Zelda, à les lamenter, concentrez vous plutôt sur la recherche du palais. »

« Link, tu commences à me manquer de respect, je tiens à te le signaler. »

« C’est bien vous qui m’avez dit de ne pas vous considérez comme la monarque du royaume d’Hyrule mais comme une simple soldate. Je ne fais alors que suivre vos propos. »

« Non. Tu les utilises à ta façon, de manière détournée. »

« Arrêtons de parler alors. Ca sera beaucoup mieux, qu’est-ce que vous en pensez ? » ironisa le héros de la déesse, la princesse Zelda prenant une profonde respiration pour garder son calme. Link … était juste profondément perturbé, c’est ce qu’elle devait se dire.

Si elle l’aidait à retrouver un peu son sang-froid, ça sera bien mieux. Mais pour ça, il fallait absolument l’aider … à ce qu’il se calme … oui, c’est ça en fait … juste qu’il se calme. Mais … il fallait sauver Midona. Elle n’était pas sûre d’y arriver à cette allure malheureusement.

« Il faut dire qu’il ne fait rien pour m’aider dans cette tâche aussi. »

Elle se marmonnait ça toute seule, dans son coin.  Link avait tout simplement réussi à l’agacer et à l’énerver. Elle ne savait pas si elle devait le féliciter pour ça mais elle ne lui ferait pas ce plaisir. Elle décida qu’il était temps de se reposer, allant s’asseoir contre un arbre alors que Link faisait de même. Ah ? Il allait donc la suivre pour une fois ? Elle le laissa faire alors qu’il s’installait à côté d’elle.

« Juste une dizaine de minutes, princesse Zelda. Ensuite, nous continuons. »

« Oui, oui … Link. Oui, oui. » murmura-t-elle, fermant les yeux pendant quelques secondes.

C’était … apaisant quand il ne parlait plus. Elle ne pouvait alors plus rien lui reprocher ou presque. C’en était presque désolant en un sens mais qu’importe, elle ne faisait pas dans le sentimentalisme de toute façon, plus maintenant.

Les minutes s’écoulèrent et elle entendit un léger ronflement. Elle cligna des yeux, se demandant si c’était bien lui. Un regard vers lui … et elle poussa un petit soupir. Il s’était vraiment aussitôt endormi ? Ce n’était pas bien sérieux … mais surtout très dangereux. Est-ce qu’il se rendait compte de sa position ?

« Vraiment … Link. Tu es surprenant … »

Mais à voir si elle le disait sur le ton de la désolation, signe qu’elle trouvait que Link était désespérant … ou alors d’une autre manière. Elle était la seule à savoir la réponse à cette question. Il valait mieux alors dormir elle aussi … mais juste d’un œil au cas où. Par contre, elle avait remarqué que l’esprit de l’épée ne s’était pas manifesté … pourquoi ?

Pendant qu’elle s’apaisait, peu à peu, elle avait l’impression qu’une bosse se formait dans le sol, à une dizaine de mètres de l’arbre. Hum … elle devait vraiment être très fatiguée pour voir une telle chose hein ? Elle en était convaincue même.

« Qu’est-ce que … »

Elle rouvrit ses yeux en grand, se redressant en tenant l’épée en main. Link était encore endormi. A force de faire … le fou, il devait être grandement fatigué. Elle allait devoir le protéger. Mais… elle en serait vraiment capable ?

« Sortez de là ! Maintenant ! »

Elle évitait de trop lever la voix, pointant l’épée en direction de cette bosse à environ une dizaine de mètres d’elle. En regardant la bosse qui continuait de grandir et grossir, elle s’était mise en position de défense, une main noire sortant subitement de la bosse, devant bien faire une taille humaine.

Elle avait déjà vu ce genre de mains … mais ce n’était pas exactement la même que dans le royaume d’Hyrule … et puis, elle était « attachée » au sol. Ce n’était pas beaucoup plus rassurant en un sens … et ce le fut encore moins quand un œil géant apparut au milieu de la paume de la main, la fixant longuement. Elle l’avait repérée !

« Il faut que je laisse Link se reposer. C’est à moi de nous sortir de cette situation. » se chuchota la princesse comme pour se rassurer. Elle n’était pas … seule.

Chapitre 176 : Du vol
Chapitre 176 : Du vol

« Zelda … et Link. »

« Midona ? C’est toi ? C’est bien toi ? » demanda la princesse, soucieuse et inquiète en voyant l’œil en face d’elle, sur cette main. Si elle ne se trompait pas, cela voulait tout dire … Elle devait faire attention. Mais comment … elle pouvait faire ça ?

« Qui voudrais-tu que ça soit ? Ganondorf est mort, il ne reste plus que moi … pour le royaume de Crépuscule. Es-tu inquiète de ce que je compte faire ? De ce que je prépare ? Es-tu inquiète de tout ça ? Regarde-moi donc. »

« Je n’ai pas de temps à perdre avec cela, Midona. Mais maintenant que je peux t’avoir « en face » de moi, nous pouvons parler, n’est-ce pas ? »

« Pourquoi devrais-je te parler ? Donnes-moi en une raison. Qu’est-ce que cela m’apporterait de t’adresser la parole dès maintenant ? Je n’en vois pas l’utilité. »

« Peut-être parler de tout ça … de ce qui se passe, non ? Tu as l’air tellement différente … et je vois pourquoi Link s’inquiète grandement à ton sujet. »

« S’inquiéter à mon sujet ? Futilité et foutaises. Ce n’est pas cela ce qu’il veut. Il veut ma mort … comme toi, n’est-ce pas ? Je suis une Twili et vous êtes des Hyliens. »

« Qu’est-ce que tu racontes donc ? Je peux savoir ce qui cloche avec toi ? »

Hahahaha ! La main poussa un grand rire bien que le plus sinistre était son absence de bouche. Le son sortait du décor autour de la princesse et de Link. Celui-ci marmonnait légèrement, semblant proche de se réveiller.

« On ne va quand même pas le déranger, n’est-ce pas ? »

« Que veux-tu Midona ? Si tu es venue ici, c’est pour une bonne raison, n’est-ce pas ? »

« Oh ? Tu t’en doutais ? As-tu une idée de la raison ? De ce que cela pourrait être exactement ? Voyons voir … peut-être ta mort, non ? »

« Pourquoi chercherais-tu à me tuer, Midona ? »

« HAHAHAHA ! Imbécile … pourquoi est-ce que je le ferai selon toi ?! »

« Pourquoi ? C’est ça que je veux savoir. Réponds-moi … Midona. »

« Je vais te le dire … tu n’as qu’à regarder la personne à côté de toi. »

La personne à côté d’elle ? Il s’agissait tout simplement de Link, non ? Où est-ce qu’elle voulait en venir ? Elle voyait les veines qui apparaissaient le long du bras sortant du sol, comme si l’être qui le contrôlait était agacé ou énervé. Elle ne pensait quand même pas …

« Midona, si c’est ce que j’imagine, tu te trompes lourdement. »

« Et qu’est-ce que tu imagines ? Je peux le savoir maintenant ?! »

« Que tu penses que j’ai des sentiments pour lui alors que ce n’est pas du tout le cas. »

« Ne te moque pas de moi ! Tu crois que je n’ai pas remarqué ça ? Tu crois que je ne l’ai jamais vu ? Cette dévotion envers toi, tout le reste … »

« Est-ce pour cela que tu es devenu ainsi, Midona ? » demanda calmement la princesse Zelda, reprenant aussitôt : « Penses-tu que si je te considérais comme une rivale, je t’aurai donné pendant un temps la Triforce de la Sagesse pour que tu puisses survivre. »

« Hahahaha ! Foutaises ! Quelle blague ! Tu penses vraiment que je vais tomber dans un piège aussi grossier ? Je sais parfaitement … ce que je fais … je suis aussi une princesse. Celle du Crépuscule ! Mais si j’emmène le royaume du Crépuscule par-dessus celui d’Hyrule, alors, il n’y aura plus d’Hylien. Mais j’ai besoin de force, plus de force ! Et je l’ai obtenue grâce à toi ! Hahaha ! Je devrais te remercier, n’est-ce pas ? »

« Je ne pensais pas que te confier une partie de la Triforce te permettrait d’en fabriquer une par toi-même, obscure et ténébreuse. »

« Des fois, on ne peut pas prévoir l’avenir. C’est ça qui est amusant … car tu n’en auras plus aucun, Zelda. Je vais t’éliminer ici et combattre Link ensuite. Ensuite …  Ah … Elu de la déesse, n’est-ce pas ? Ce titre est arrogant. Il n’en a pas besoin. J’irai lui en dépouiller. »

« Et tu penses que je vais te laisser faire ça ? »

Elle présenta la lame de son épée en direction de la main, celle-ci éclatant de rire avant de se mettre à grossir et grandir. Elle s’amplifia de plus en plus jusqu’à faire la taille d’une maisonnette. Si elle se faisait écraser, elle …

« ZELDA ! Attention ! » s’écrit une voix à côté d’elle, Link se jetant sur sa personne, roulant sur plusieurs mètres jusqu’à finir par s’arrêter.

« Link ? Qu’est-ce que tu fais ? J’allais bien … et désolée du réveil un peu brusque. »

« Pas de souci. Vous allez bien ? Qu’est-ce que c’est que cette main ? »

« LINK ! POUSSE-TOI DE L’INCARNATION DE LA DEESSE HYLIA ! »

« Midona ? C’est toi ? » bafouilla Link, semblant avoir retrouvé ses forces pour le peu qu’il put se reposer. Il regarda l’endroit d’où provenait la voix. Il s’agissait de cette main géante ?

« Link, je ne me répèterai pas. Si tu veux venir me chercher, tu n’as qu’à te diriger vers le palais où nous avons combattu Xanto. Maintenant, pousse-toi que j’écrase Zelda ! »

Il en était hors de question. Elle pensait vraiment qu’il allait accepter ça ? Elle en était convaincue … mais elle se faisait des illusions. Il n’allait jamais prétendre tuer la princesse Zelda ! Pas maintenant ! Ou alors si ? Si Zelda mourrait, il aurait alors le dernier morceau de la Triforce. Ce n’était pas ce qu’il voulait au final ? Si …

Chapitre 177 : Posséder ce qu'elle désire
Chapitre 177 : Posséder ce qu’elle désire

« Tu ne comprends donc pas, Zelda ? »

« Qu’est-ce qu’il y a à comprendre, Midona ? Depuis quand est-ce que tu me voues une telle haine ? Qu’ai-je fait pour mériter cette dernière de ta part ? »

« TOUT ! Tu as tout fait pour ça ! TOUT TOUT TOUT ! Ne fait pas l’innocente ! Tu ne mérites pas que je ne t’accorde aucune importance ! »

« Tes paroles sont … étranges, très étranges, tu le sais ? »

« Etrange ? Qu’est-ce qu’elles ont d’étrange ? Ne te moque pas de moi ! ZELDA ! »

Elle allait se débarrasser de la princesse d’Hyrule ! Elle se le promettait ! Elle poussa un cri de rage, frappant le sol de sa main gigantesque alors que Link gardait la princesse contre lui. Tenant fermement son épée, il donna un coup dans la main, coupant un doigt.

« Link ?! LINK ! Pourquoi elle ?! Et pas moi ? Assez ! Depuis des temps ancestraux, immémoriaux, il a fallu que l’incarnation de la déesse Hylia soit accompagnée par son élu. Ils ont toujours été ensemble, TOUJOURS ! »

« Et alors ? Tu crois que parce que le passé a prouvé cela, je n’ai pas la possibilité de modifier cela maintenant ? » demanda Link avec lenteur. Cette épée … il voulait entendre Fay ! Pourquoi est-ce qu’il ne l’entendait plus ? Qu’est-ce qui clochait avec l’arme ?

« On ne change pas le destin … SAUF SI ON POSSEDE LA FORCE QUE J’AI MAINTENANT ! Comme cette Triforce ! »

« Midona, tu es devenue folle … mais je te ramènerai à la raison, je te le promets. »

Il se le promettait à lui aussi .Mais pour ça, il devait combattre cette main et ainsi délivrer la princesse Zelda. C’était … la meilleure chose à faire maintenant. Brandissant son épée et son bouclier, il vit que Zelda faisait de même avec son arme.

« Tu as décidé encore une fois de te mettre de son côté. »

« Non, seulement, elle est là pour t’aider, comme moi. Je crois que je commence à comprendre ce que je dois faire … où je dois …changer tout cela. »

C’était difficile à exprimer par des paroles … alors il devait le faire par des gestes ! Il s’élança en direction de la main gigantesque, celle-ci, avec son doigt perdu, s’apprêtant à lui donner une baffe géante. Néanmoins, l’hylien fit un saut en arrière, évitant la main. Il donna un coup d’épée à la verticale, entaillant grandement son adversaire.

« Link … je te promets juste une chose … tu seras à moi … même si je dois te tuer. Je pourrai alors te faire revenir à la vie, n’est-ce pas ? »

« Et moi, je compte te ramener de l’autre côté … celui de la lumière d’Hyrule. Que tu le veuilles ou non, c’est ce que je me promets envers toi ! Je ne reculerai devant rien pour ça ! »

« La lumière ? Je t’emporterai dans les ténèbres. Les Hyliens disparaitront ! »

« Je ne peux pas accepter ça … ni les Twilis, ni les Hyliens, Midona. Je refuse ça … et pourtant, j’étais prêt … à tuer la princesse Zelda pour te sauver. »

« FAIS-LE ALORS ! Récupère le morceau de la Triforce qui te manque ! Avec ces pouvoirs, nous serons immortels ! Nous aurons … la possibilité de vivre à jamais. »

« Je le refuse … pas de cette manière. Ce n’est pas comme ça que je veux que ça se passe. »

« Ah bon ? Et comment voudrais-tu que ça se passe hein ? PARLE ! »

« Tu n’as pas besoin de le savoir. Sache juste que je vais me rendre au palais, tu le verras alors par toi-même, Midona. Princesse Zelda ! AIDEZ MOI ! »

Il s’apprêtait à en terminer avec cette main gigantesque et horrible. La princesse d’Hyrule l’accompagna dans son geste, une magie sainte envahissant le bras de celle qui dirigeait le royaume d’Hyrule. Les deux coups de lame vinrent s’abattre en même temps sur la main, finissant par la trancher complètement.

« Link … tu fais une regrettable erreur ! Dépêches-toi maintenant ! Je te montrerais ! »

« Plus besoin de t’inquiéter … Midona, j’arriverai bientôt pour te délivrer, tu verras. »

La main tranchée commença à disparaître, le reste de son bras faisant de même. Link resta de marbre, rangeant son arme en gémissant, demandant :

« Fay, c’est toi, n’est-ce pas ? »

« … … … »

Aucune réponse ne vint alors qu’il avait fini par comprendre. Si l’épée ne le faisait pas autant souffrir qu’avant, voire presque plus du tout, ce n’était pas seulement à cause de ses convictions. Il reprit la parole :

« Fay ? Réponds-moi s’il te plaît. Tu peux te montrer ? »

« Maître Link. Il est préférable pour vos émotions que vous ne me voyez pas. Il y a 100% de chance que la vision de ma personne vous déplaise. »

« Fais ce que je te dis, s’il te plaît. »

« Comme vous le désirez, maître Link. Je ne veux pas que vous vous inquiétez. »

Finalement, l’esprit à l’intérieur de l’épée se représenta à lui, un petit cri de surprise se faisant entendre de la part de Zelda. Il fallait dire que … le spectacle n’était guère réjouissant. Fay était parcourue par de petites fissures, de ridicules petites fissures mais qui pourtant, étaient visibles sur la totalité de son corps. Est-ce que … parce qu’elle avait été dans l’épée, cette épée de légende … qui ne voulait pas être utilisée contre son gré ?

Chapitre 178 : Contre sa volonté
Chapitre 178 : Contre sa volonté

« Fay ! Je veux une explication dès maintenant de ton état ! Raconte-moi ! Raconte-moi tout de suite ! S’il te plaît ! Ca veut dire quoi ça ?! »

« Fay ? Est-ce que tu … aurais subi la colère de l’épée de légende ? »

« Princesse Zelda, il aurait mieux valu que vous ne lui dites pas. Maintenant, maître Link ne voudra plus que je continue ce que j’ai commencé. »

« Qui le voudrait, Fay ? Regarde ton épée. Tu donnes l’impression de pouvoir t’effondrer en morceaux à chaque instant ! C’est plus qu’inquiétant ! »

« Fay. Viens par là … que je vois ça de plus près. » murmura calmement Link bien que l’on pouvait entendre quelques tremblements dans sa voix, signe de son anxiété grandissante Il devait juste garder son calme … et attendre. Fay se rapprocha de lui, Link commençant à l’étudier. C’est vrai … partout sur son corps, son visage … tout.

« Maître Link, je ne suis pas blessée, sachez-le. »

« Laisse-moi en décider par moi-même. »

Il commença à passer un doigt sur son visage, ses yeux, poussant un petit cri de surprise en voyant que quelque chose se fissurait chez elle. Qu’est-ce qu’il avait fait ? Les yeux gravés dans le visage laissèrent place … à deux globes oculaires qui commencèrent à bouger à gauche puis à droite. D’une belle couleur  bleu ciel, les yeux fixèrent Link.

« Maître Link, vous voyez ? Je ne vais pas mal … je vais bien. »

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Fay ? Tes yeux … ils sont bizarres ! Princesse Zelda ? »

« Je ne sais pas du tout quel est ce phénomène, Link, je ne peux pas t’aider à ce sujet, j’en suis vraiment désolée … mais il faudra voir avec autrui. »

« Fay ? Ca ne te fait pas mal aux yeux ? Ils ont l’air … vivants. »

« Vivants ? Vous êtes sûr maître Link ? J’ai … mal aux yeux … mais en même temps, mes capacités visuelles … semblent décuplées. Qu’est-ce que cela veut dire ? »

« Je ne sais pas du tout … Fay … mais … tu as l’air de ne pas aller si mal. Par contre, je t’interdis de t’insérer dans l’épée quand je n’en ai pas besoin ! Et qu’importe si cela me fait souffrir, viens par-là ! Hum … Tu es plus grande que prévue. »

Il avait dit cela tout en prenant Fay dans ses bras, cherchant à la soulever. Contrairement à son format de petite fille humanoïde auparavant, maintenant, c’était bien différent. Disons qu’elle avait grandi et pas qu’un peu.

« Maître Link, dois-je descendre de vos bras maintenant ? Bien que mon poids … »

« Non, non, ce n’est pas si important, Fay. Tu peux grimper sur mes épaules par contre. »

« C’est étrange, Link. Très étrange même. »

« Quoi donc, princesse Zelda ? Qu’est-ce qui est si étrange ? »

« Rien … je ne pensais pas … mais tu sembles plus apaisé. Est-ce à cause de Fay ? »

Hein ? Apaisé ? Comment ça ? Il regarda la petite femme humanoïde qui lévitait au-dessus du sol pour finir par se positionner sur ses épaules. Il leva la tête pour fixer Fay pendant quelques secondes, disant ensuite :

« Je ne sais pas … mais l’inquiétude que j’ai pour elle m’a fait oublier pendant quelques instants Midona. Mais maintenant, je vais retourner chercher Midona. »

« D’accord, d’accord. Comme nous ne sommes pas blessés, nous pouvons continuer dès maintenant notre visite vers le palais de Midona. »

C’était pour ça qu’il était parti à la base vers le royaume du Crépuscule. Il n’oubliait pas ses objectifs. Mais quand même … que Fay fasse quelque chose d’aussi dangereux ne lui plaisait pas du tout. Mais bon …  Il avait mieux à faire.

« Il nous faut trouver le palais ! Maintenant ! Et qu’importe si des pokémon ou des monstres se placent entre nous, je m’en occuperai. »

« D’ailleurs … à ce sujet … Link, tu n’as pas remarqué quelque chose de bizarre ? »

« Quoi donc, princesse Zelda ? Qu’est-ce qui est étrange pour que vous le signaliez ? »

« Nous n’avons rencontré aucun monstre en venant ici. Pourtant, dans le royaume du crépuscule, ils sont nombreux, non ? »

« Je crois bien … mais à part quelques pokémon, il est vrai que … c’est étrange. Très étrange, nous ferions mieux d’accélérer le mouvement, princesse Zelda. »

Il chercha à bien tenir Fay sur ses épaules avant de courir. Ils allaient devoir aller plus vite, beaucoup plus vite que prévu même. Les rubans de Fay vinrent se poser sur son crâne, lui permettant alors d’avoir un appui correct.

« Maître Link, le château de mademoiselle Midona n’est plus très loin. »

« Tu en sais quelque chose ? Tu aurais pu me le dire avant, Fay ! Mais vu ton état, ça me semble normal que tu ne puisses pas me parler correctement. »

« Maître Link, je me suis concentrée pendant que j’étais dans la lame de légende. Cela me permettait alors de ne pas vous faire souffrir mais aussi de rechercher les signes de la présence de mademoiselle Midona. Comme elle fut souvent avec vous, elle fut inscrite dans ma mémoire et cela m’a permis alors de la repérer … avec plus d’aisance. »

Impressionnant, c’était vraiment impressionnant comme travail, il devait le reconnaître. Mais tant mieux si cela marchait, surtout si ça permettait de retrouver Midona !

Chapitre 179 : Devant le château
Chapitre 179 : Devant le château

« Fay … grâce à toi, nous allons beaucoup plus vite que prévu, merci. »

« De rien, maître Link. Je fais cela pour vous rendre service. J’espère me rendre utile pour vous. Est-ce que je ne suis pas trop lourde ? »

« Pas du tout, Fay ! Pas du tout ! Mais … vraiment … nous allons si vite. »

« Cela n’a vraiment rien d’exceptionnel, maître Link. Vous ne devriez pas vous formaliser à ce sujet, je tiens à vous le dire. »

« Dites-moi, tous les deux. Au lieu de palabrer et de faire des courbettes, que pensez-vous d’avancer ? Link, tu prends beaucoup trop de repos dernièrement. »

« Ce n’est pas vous qui m’avait dit ça, princesse Zelda ? »

« C’est le cas mais … de là à ne faire que ça, il y a quand même quelques limites, Link. Attention à ne pas faire … trop d’absence de zèle. »

« Bon, d’accord, d’accord … j’ai compris. » soupira Link alors que Fay se penchait en avant, le regardant, la tête à l’envers. Elle demanda d’une voix calme, comme à son habitude :

« Maître Link, est-ce que je dérange l’incarnation de la déesse Hylia ? Si tel est le cas, je peux retourner dans l’épée pour ne plus vous perturber. »

« Princesse Zelda, est-ce que vous pourriez vous excuser envers elle, s’il vous plaît ? »

« Pardon, Fay. Tu ne nous déranges pas. Mais il faut simplement que Link reprenne un rythme plus rapide où nous n’arriverons pas au château. »

« Si je vous montre un raccourci pour vous emmener au château, est-ce que maître Link ne sera pas forcé alors d’être aussi rapide que vous le désiriez ? »

Hein ? Euh bien entendu. C’est pas vraiment ça où elle voulait en venir mais bon … Elle regarda Fay pendant que Link la félicitait, lui disant qu’il ne pensait pas qu’elle aurait une telle idée en tête. Enfin, plutôt, une telle connaissance. Elle était sacrément utile !

« Alors … prenez ce chemin sur la droite, le voyez-vous ? »

« Hmmm … oui et ? Qu’est-ce qu’il a de si spécial ? »

« Regardez, maître Link … ce chemin n’est pas à découvert, nul ne passe par là. Vous devriez l’utiliser et vous trouverez alors ce que vous cherchez. »

« Oh ! Je vois, je vois ! Merci beaucoup, Fay ! C’est une excellente chose ! »

Il venait de s’exclamer avec un peu de joie, prenant le raccourci que Fay leur avait montré. Quand même … qu’est-ce qu’il ferait sans elle ? Pas grand-chose, il devait le reconnaître. Mais bon, maintenant que c’était fait, autant en profiter !

C’est vrai que ce chemin est quand même … très difficile d’accès. Il n’y avait pas pensé au départ mais maintenant … il s’en rapprochait ! Il le voyait ! Il arrivait à l’apercevoir au loin ! Il s’exclama avec joie en s’adressant à Fay :

« Merci Fay ! Merci ! Nous y sommes enfin ! Après plusieurs heures à nous perdre … »

« J’en suis désolée, maître Link. J’aurai dû me montrer plus réactive … mais … je crois que je suis contente de savoir que vous avez trouvé ce palais. »

« Contente ? Tu peux l’être, Fay ! Par contre, il faut que tu descendes de mes épaules maintenant. Ça sera beaucoup mieux et moins dangereux. Et surtout, si tu rentres dans l’épée, tu ne viens pas m’aider, d’accord ? Je ne veux pas que tu te blesses. »

« Comme vous le désirez, maître Link. J’y vais de ce pas. »

Tant mieux car … de base … il ne se sentait pas en confiance. L’impression malsaine qui émanait du château, malgré la distance … était envahissante. Il ne devait pas se faire de mauvaises idées mais là … c’était quand même plus que déplaisant en un sens.

« Zelda, sortez votre arme car je ne sais pas ce qui nous attends. »

Ils devaient être bien à un kilomètre ou deux du château … mais il n’avait pas tellement changé de l’extérieur. Le chemin, ils y étaient proches, très proches. Encore quelques centaines de mètres et … il pourra alors retrouver Midona. Il trouvera une solution !

« Link … est-ce que toi aussi … tu … »

« Oui, Zelda, c’est pour ça que je ne voulais pas que vous veniez. »

« C’est vrai que je ressens un profond malaise à cet endroit. » chuchota-t-elle, cherchant à se rassurer par de telles paroles. « Mais ce n’est pas pour ça que je dois t’abandonner. »

« Je n’ai … plus dit cela. Vous avez fait votre choix, je veux juste que vous y teniez compte dorénavant. Je ne pourrai pas toujours vous protéger, princesse Zelda. Pas ici. »

« Est-ce que tu te serais enfin résigné à me laisser t’accompagner ? »

« Si vous avez fini de parler … peut-être que vous devriez finalement voir ce qui se trouve en face de vous, non ? Tous les deux, qu’est-ce que vous en pensez ? »

« Giratina ! » s’écrit Link, surpris, se tournant vers l’origine de la voix.

« Et il n’est pas seul … ça serait dommage, n’est-ce pas ? » murmura une seconde voix, Zelda faisant un demi-tour sur elle-même. Si elle ne se trompait pas, cela voulait juste dire que …

« Darkrai ? Tu es là aussi ?! » se dit-elle, tenant fermement son arme. Elle était déjà prête au cas où à se défendre ! Les deux ombres sortirent du sol, rigolant entre elles alors que Link observait l’imposant Giratina. Quelque chose était différent chez eux … mais quoi ? Il n’arrivait pas à mettre la main dessus. Cette impression … de puissance démesurée ?

Chapitre 180 : Sans qu'elle s'en mêle
Chapitre 180 : Sans qu’elle s’en mêle

« Zelda ! Reculez maintenant ! Je vais m’occuper d’eux ! »

« Link, tu ne penses quand même pas que je vais te laisser faire ça non ? Nous sommes ensemble donc nous combattons ensemble, c’est aussi simple que ça ! »

« Ne racontez pas n’importe quoi, princesse Zelda ! Ce ne sont pas des adversaires que l’on peut prendre à la légère ! Pas du tout ! Il y a … quelque chose de différent chez eux. »

« Nous sommes enfin libres ! Nous avons retrouvé notre véritable puissance ! Tu vas nous craindre ! NOUS CRAINDRE ! AVANT QUE L’ON NE TE TUE ! »

« Giratina, ça ne sert à rien de s’énerver. Voyons … de toute façon, la princesse Zelda aura fort à faire avec les pokémon que nous avons ramenés pour elle. » déclara Darkrai dans un sourire, plusieurs ombres sortant du sol. De petites créatures violettes … avec des pierres précieuses ancrées sur le torse mais aussi deux yeux remplacés par des diamants ?

« Princesse Zelda … je vous laisse vous charger d’eux mais utilisez votre magie, n’hésitez pas un seul instant, d’accord ? Sinon, il y a des chances que … »

« Ne t’en fait pas pour moi ! Dès que j’en aurai terminé avec eux, je viendrai t’aider, d’accord ? » dit tout simplement la princesse tout en souriant.

« Hors de question, pas contre eux. » déclara tout simplement Link tout en se préparant au combat.  Il avait beaucoup à faire ! Il avait beaucoup plus même … MAINTENANT ! Il courut vers Darkrai, épée en main.

« Oh ? Je suis ton premier choix ? Mais n’oublie pas que Giratina est là aussi. »

Il ne l’oubliait pas ! Pas le moins du monde ! C’est pour ça qu’il tenait alors son grappin dans l’autre main, le pointant vers un arbre. Alors qu’il donnait un coup d’épée en direction de Darkrai, la pointe du grappin se planta dans l’écorce de l’arbre.

« Désolé mais non, Giratina, je ne me ferai pas avoir de la sorte ! »

Même si son coup avait été inefficace contre Darkrai, il avait remarqué que Giratina avait tout simplement tenté de le boulotter d’un coup de bouche. Mais il n’allait pas se laisser faire ! Il n’était pas stupide à ce point ! MAINTENANT !

Il retira la pointe du grappin dans l’arbre juste avant de le percuter. Ce fut la meilleure idée qu’il eut puisque l’arbre fut défoncé par Giratina qui avait espéré l’avoir à l’arrivée. ZUT ! DARKRAI ! Il se baissa rapidement, évitant la griffe de ce dernier.

« Oh ? Tu as l’air bien plus agile qu’auparavant aussi ! Pourtant, tu dois affronter Midona, tu ne l’as pas oublié hahaha ? Alors pourquoi restes-tu aussi calme ? »

« Car vous n’êtes que des pantins ! Vous ne valez rien face à elle ! Et je réagirai comme il le faudra lorsque je la verrai, pas auparavant ! VENEZ DONC TOUS LES DEUX ! JE VOUS ATTENDS ! » répondit Link, se retournant pour tenter un coup d’estoc dans Darkrai.

« Des pantins ? Peut-être … mais nous serons encore en vie alors que tu seras mort. Si nous éliminons la princesse Zelda, nous retrouverons définitivement notre liberté ! »

« Votre liberté ? Et qu’est-ce qu’elle est exactement hein ? Qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Ce qui veut dire que nous n’aurons plus aucune obligation de lui obéir, imbécile ! » répliqua Darkrai après les paroles de Link.

C’était quand même beaucoup plus difficile qu’il ne le croyait. Il ne s’attendait pas à ça ! Ils étaient beaucoup plus forts qu’auparavant mais … surtout … ils ne se donnaient même pas encore à fond ! Il le savait ! Il le ressentait ! Il hurla :

« PRINCESSE ZELDA ! Qu’est-ce que cela donne ?! »

«  Ils ne font pas long feu face à moi … mais ils sont très nombreux … Link. »

Pourquoi sa voix était plus faible ? Il ne pouvait pas se retourner vers elle sinon, il était mort ! Il n’était … ah … et Fay ? Il devait parler à Fay aussi, d’ailleurs … NON !

« FAY ! Qu’est-ce que j’ai dit au sujet de l’épée ?! Je me disais bien que je ne souffrais pas ! FAY ! Tu m’écoutes quand je te parle ?! »

« Maître Link … je suis désolée mais je fais cela pour vous. »

« STOPPE CA ! MAINTENANT ! Sinon, je jette l’épée ! »

Darkrai et Giratina s’arrêtèrent dans leur mouvement, étonnés par ce qui se passait. Link criait envers l’arme de légende ? Une lueur émana d’elle, entourant le poignet de Link avant que celui-ci ne fasse quelques mouvements, la voix féminine reprenant :

« Maître Link, vous devez continuer à vous battre jusqu’au bout. Je vais vous aider dans votre tâche. Je suis capable de ressentir leurs attaques mais je ne sais pas si votre corps suivra. »

« Ce n’est pas ce que je veux entendre de ta part ! »

Pourquoi est-ce qu’elle ne l’écoutait pas ? Et surtout pourquoi est-ce que son poing ne s’ouvrait pas ? Il n’était pas capable de … NON ! Elle n’aurait pas osé ?!

« FAY ! Lâche ton emprise sur mon bras ! »

« Je ne peux pas, maître Link. »

« Et pourquoi ça ? Qu’est-ce qui t’en empêche ? Dis-le moi ! »

« Je le refuse … car je ne veux pas … que vous vous inquiétez pour moi. »

C’était ça son unique raison ? Ca ne comptait pas ! Il n’avait pas peur de souffrir ! Mais il ne voulait surtout pas que l’esprit de l’épée décide de faire n’importe quoi ! Il devait lutter contre ça ! Il allait devoir utiliser ses pokémons au cas où …  pour que ce combat se termine.

Chapitre 181 : En un coup
Chapitre 181 : En un coup

« Qu’est-ce que cela veut dire ? Tout a changé radicalement. »

Maintenant que Link n’obéissait plus … du moins, que son bras tenant l’épée semblait pris d’une nouvelle vie, il était beaucoup plus difficile de l’atteindre. Problématique, c’était vraiment problématique ! Giratina et Darkrai se regardèrent pendant quelques secondes.

« Que faisons-nous ? Devons-nous passer aux choses sérieuses de notre côté ? »

« C’est le mieux, Darkrai. On n’aura pas une nouvelle chance. »

« Alors allons-y … hahaha … Montrons-lui ce qu’il en coûte de s’en prendre à nous. »

Darkrai éclata d’un rire tonitruant avant de regarder devant lui. Cela allait être simple … très simple de se battre contre Link maintenant. Une aura ténébreuse se forma tout autour de lui alors que Giratina reprenait sa forme de serpent. Fini de plaisanter.

« Link ! Il faut que tu utilises tes pokémon, maintenant ! »

« Je sais, je sais, princesse Zelda ! Mais je réfléchis encore à comment … bien les utiliser, voilà tout ! Car c’est dangereux ici. »

« Ils sont prêts à tout pour te défendre ! Ils sont là pour ça ! N’oublie jamais ça, Link ! Moi-même, j’hésite à utiliser les miens mais qu’importe … je vais y être obligée. »

Ah bon ? Tant que ça ? C’était … surprenant … très surprenant oui. Mais non ! Qu’est-ce qu’il pensait ?! Qu’est-ce qu’il racontait ? Il n’avait pas à se sentir concerné par ça ! Il regarda son bras, criant de toutes ses forces :

« FAY ! LAISSE-MOI DIRIGER CE COMBAT ! »

« Maître Link … et comment comptez-vous faire alors ? Est-ce que je peux le savoir ? »

« Tu verras bien … mais toi aussi … tu continues tes imbécilités. »

« Cela ne m’incite guère à accepter votre proposition, maître Link. »

ASSEZ ! Qu’elle lui obéisse ! Il faisait ça aussi pour elle ! Il n’avait pas envie … qu’elle se brise ! Ce n’était pourtant pas compliqué non ?! Il mit son bouclier au bon moment, la queue du Giratina l’envoyant plusieurs mètres en arrière, roulant auprès de Zelda. Un regard sur la droite et il voyait l’un des pokémon fait en partie de cristal … mort.

« Hey ! Princesse Zelda, vous … »

« Désolée … Link. Je ne peux pas vraiment parler. »

Elle avait l’air assez essoufflée. C’en était quand même plutôt inquiétant mais il préféra ne rien dire. Il était maintenant proche de la princesse Zelda, autant l’aider dans ce combat contre des pokémon … qu’il ne connaissait pas ! Et surtout, elle en avait déjà tué une dizaine ! Comment est-ce qu’elle avait fait ça ? ET ZUT ! Autant ne plus perdre de temps !

« Venez par là, vous tous ! Vous nous serez plus qu’utiles ! »

Il avait décidé finalement de tous les appeler. Les pokéball s’ouvrirent en même temps, paraissant devant les yeux de Link. Il indiqua d’aller épauler la princesse Zelda pendant qu’il retournait au combat contre Giratina.

Le Tartard s’amusait déjà à soigner la princesse Zelda, lui permettant alors de retrouver quelques forces qui étaient bien nécessaires pour la bataille qui s’annonçait. La lourde et longue bataille … ah … ah … ah … il était fatigué lui aussi.

« Fay ? Est-ce que tu me laisses régler ça à ma manière maintenant ? »

« Maître Link … je ne veux pas que vous m’empêchiez de vous aider. Puis-je … vous demander … de me le promettre ? »

Promettre ça à l’esprit de l’épée ? C’était quand même assez ironique en soi mais … pourquoi pas ? Elle devait alors faire une promesse de sa part envers lui ! Il murmura :

« Seulement si tu me promets que tu arrêteras de contrôler l’épée de légende si tu ne vas plus assez bien … d’accord ? Est-ce que tu peux me promettre ça ? »

« Je … vais vous le promettre, maître Link. »

« Alors, je suis d’accord, Fay. Tu peux venir m’aider, je ne sais pas de quelle façon mais qu’importe, tu peux venir m’aider. Maintenant, relâche mon bras. »

« TARTARD ! » s’égosilla l’un de ses pokémon alors que Darkrai et Giratina avaient totalement disparu de son champ de vision. Ils étaient où ? C’était pour ça qu’il n’avait pas entendu les deux pokémon ! Où est-ce qu’ils se trouvaient ? Il regarda à gauche et à droite. Il ne voyait que ses propres pokémon, Zelda, et ceux qui accompagnaient normalement Giratina et Darkrai. Où … est-ce qu’ils étaient tous les deux ?

« Oui ? Qu’est-ce que tu veux, Heronu ? »

« Tartard, Tartard Tar Tar. »

« Me soigner ? Hum … je veux bien. » dit Link, un peu étonné mais appréciant le geste. Il avait pu voir à quel point cela avait été efficace sur la princesse Zelda.

Il se sentait tout de suite plus rassuré, fermant les yeux en sentant le liquide asperger mon visage. Pourtant, il n’avait pas l’air d’être moins fatigué, étrange. Est-ce que le Tartard avait loupé son coup ? Ce fut lorsqu’il entendit le cri d’effroi de la princesse Zelda qu’il comprit que ce n’était pas ça ! Pas du tout ! Rouvrant les yeux, il se statufia sur place, clignant plusieurs fois pour être sûr de bien voir … ce qui se passait devant lui. Son Tartard … son pokémon. Tartard … Heronu … avait juste … le ventre transpercé … par un bras entièrement noir. Son corps fut parcouru de soubresauts avant d’être entouré par une flamme de couleur blanche, se retrouvant réduisant en cendres, laissant voir Darkrai, sa griffe tachée de sang.

Chapitre 182 : Tout donner
Chapitre 182 : Tout donner

« C’est une blague, n’est-ce pas ? »

« Pourquoi est-ce que ça le serait ? Vous avez voulu nous affronter, il fallait s’y attendre. »

Ce n’était pas ça … pas ça ! Non ! C’était juste … si brutal. Il avait oublié cette sensation … de voir disparaître comme cela un être proche. Horrible … c’était juste horrible. Il n’acceptait pas ça ! Il ne pouvait pas l’accepter ! PAS DU TOUT !

« MON TARTARD ! DARKRAI ! JE VAIS TE … »

« Me tuer ? Mais je n’attends que ça … mais tu devrais te méfie. Tu as ton dos à découvert, tu ne l’avais pas remarqué encore ? Pourtant … hahaha … »

Il se retourna subitement, esquivant la queue de Giratina avant de pousser un autre cri de rage. Son pokémon ! Il ne s’était pas attendu à ça ! Il ne pouvait pas s’attendre à ça ! Il n’avait pas prévu ça ! Il ne l’acceptait pas ! HORS DE QUESTION !

« Giratina ... toi aussi, je vais m’occuper de toi ! Tu vas comprendre que … »

« Maître Link, vous emporter ne fera pas revenir votre pokémon. Veuillez tout simplement vous calmer, je vous prie. »

« Fay ! Comment est-ce que tu veux que je me calme ? Mon pokémon est mort ! »

« Il est vrai qu’il n’y a plus de trace de lui … mais si vous ne gardez pas votre sang-froid, il se peut que d’autres pokémon souffrent terriblement … voire pire. »

« Je … oui … c’est vrai … je ... pardon … Fay. »

Mais alors quoi faire ? Rappeler ses pokémon ? Il amorça un mouvement vers ses pokéballs mais fut interrompu par les propos de la princesse qui vient dire :

« Link, je vais sortir les pokémon que le palais d’Hyrule m’a confiés. »

« Princesse Zelda, vous ne devriez pas ! C’est beaucoup trop dangereux pour eux ! »

« Link … ce sont des chevaliers d’Hyrule avant d’être des pokémon. Penses-tu vraiment qu’il soit impossible que quelqu’un ne meure lorsque nous sommes proches de l’origine du problème et du fléau dans ce monde ? Link … »

« Je … Je … Non. J’ai compris … je comprends mais … »

Il ne pouvait pas accepter cela. C’était trop dur. Il devait accepter de voir ses pokémon se sacrifier ? Hors de question ! Il n’acceptait pas ça ! Il en était hors de question ! NON NON ET NON ! Pourtant, tous ses pokémon n’étaient pas en train de s’apitoyer. C’était le contraire … ils étaient comme galvanisés. Ils avaient encore plus envie de se venger. Ils n’avaient pas peur ? De mourir ? Lui-même n’avait pas peur de ça … mais voir ses … compagnons disparaitre comme ça … il n’y arrivait pas. Il … n’y arrivait pas.

Plusieurs rayons lumineux vinrent se former autour de lui alors qu’il pouvait remarquer d’autres pokémon. Ceux de la princesse Zelda ? Vraiment ? Elle avait décidé de quand même le faire alors ? Il regarda les différents pokémon, écoutant leurs noms :

« Airmure ! Lucario ! Lancargot ! Scalproie ! »

De différentes tailles … mais tous impressionnants. Ils étaient vraiment très impressionnants. Et est-ce qu’ils étaient forts ? Car c’était là le problème.  Ils pouvaient faire quoi ? Il en eut la réponse très rapidement lorsqu’ils vinrent trancher les Ténéfix, ayant enfin compris comment s’appelaient les différents monstres aux yeux de diamant.

« Link, ne te préoccupe pas de mes pokémon, ni des tiens ! Continue de te battre ! »

« Je vais le faire … princesse Zelda. Ne vous inquiétez pas à ce sujet. »

Il en était maintenant définitivement sûr. S’il voulait arriver à les combattre, il devait laisser ses pokémon … se mêler à cette bataille. ET LUI Y RENTRER A NOUVEAU ! Il murmura :

« Fay … comment est-ce que l’épée … réagit pour l’instant ? »

« La vengeance est quelque chose qu’elle déteste. Elle ne vous accepte toujours pas, maître Link. Ce que vous faites lui déplait. Sous le signe de la vengeance, elle ne peut pas supporter vos actes et vos gestes. »

« Je m’en doutais … qu’elle ferait tout pour me créer des problèmes. »

« Maître Link, ne pensez pas du mal de cette épée, je vous le demande. »

« Je n’en pense pas du mal … enfin, si ! Juste que … »

Non, ça ne servait à rien de parler. Il s’était éloigné, emmenant ses pokémon avec lui tout en remarquant que le nombre de Ténéfix était réduit. Il n’en restait presque plus. Cela ne voulait dire qu’une seule et unique chose : la dernière partie de ce combat venait de débuter. Darkrai eut un petit rire, se positionnant en face de lui alors que tous les pokémon de Link se positionnaient autour de l’Hylien.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Où est Giratina ? »

« Occupé avec la princesse d’Hyrule. Ne t’en fait donc pas pour lui, il reviendra bien assez rapidement pour m’épauler … même si je pense que tu seras déjà mort d’ici là. »

« Tu te trompes lourdement, Darkrai. Je vais juste mettre un terme à ce qui aurait dû se finir il y a de cela pas mal de temps maintenant. Oui … je vais en finir une bonne fois pour toutes. »

Il avait serré son poing sur le manche de son épée, de toutes ses forces, quitte à se faire saigner. Oui, la douleur revenait dans son bras. Cela voulait dire … que Fay l’écoutait. Elle n’était pas en si bonne état. Il devait se dépêcher. Il ne voulait pas la perdre, elle aussi ! Il se le refusait catégoriquement ! Darkrai était un pokémon mort maintenant !

Chapitre 183 : Une faiblesse
[Chapitre 183 : Une faiblesse

« Alors ? Est-ce que tu fatigues ? Je n’ai pas l’impression que tu donnes ton maximum, hahaha ! Alors ? Alors ? Alors ? »

« Cesse de te répéter sauf si c’est pour devenir agaçant. »

Il disait cela avec nonchalance, évitant de laisser déborder ses émotions cette fois. Ce n’était pas bon … pas bon du tout oui. Le mieux était de ne pas laisser transparaître cela. Même si bien entendu, c’était difficile, très difficile … mais il y arriverait.

« Oh ? Est-ce que je t’énerve donc ? Ça serait amusant. Vous ne pouvez pas me battre ! »

Il poussa un petit râle de colère avant de se remettre en action. Il était temps qu’il s’en occupe personnellement de Darkrai ! Il esquiva la sphère ténébreuse que lui envoya le pokémon, regardant derrière lui au cas où. Son Ciyazox frappa dedans, la repoussant.

« Je vois … c’est vrai que ça pourrait être problématique si je ne m’occupe pas de lui. »

Il avait observé les différents pokémon  de Link … et ce Cizayox était de loin le plus avancé dans l’expérience. Il risquait d’avoir quelques ennuis s’il ne faisait pas attention. Bon ! Maintenant, il fallait réellement se concentrer et se préparer à les tuer.

« ALLONS-Y ! HAHAHAHA ! »

Toujours ce fichu rire dément ! Il ne pouvait pas changer de registre un peu ? Link émit un léger grognement, signe que cela l’agaçait plus qu’on ne pouvait le croire. Mais bon, il allait pouvoir mettre un terme à ce combat qui ne faisait que trop continuer.

Tournant sa tête à gauche puis à droite, il jeta un œil à la princesse Zelda. Malgré l’imposante stature de Giratina, elle arrivait à esquiver ses coups et alternait entre son épée et son arc pour tenter de blesser le dragon spectral. Mais cela ne suffisait pas et les pokémon d’acier qui accompagnaient la princesse se chargeaient de la protéger.

« Link ! Ne te déconcentre pas de Darkrai ! Il sera d’aucune pitié contre toi ! »

C’est vrai … il le savait ! Il plaça son bouclier au bon moment, parant alors l’attaque de Darkrai avec une certaine aisance. Il avait réussi à s’en sortir ! Il allait s’en sortir ! Il … en était convaincu ! Il allait y arriver ! Il poussa un râle, signe qu’il était prêt ! FAY !

« FAY ! Réponds-moi un peu au cas où ! Est-ce que tu es là ?! »

« Je suis là, maître Link. Ne vous inquiétez pas de ma santé, elle va très bien. »

« Si tu le dis … mais je ne me sens pas plus rassuré pour autant, je tiens à te prévenir. » murmura Link. Le fait qu’elle ne lui parle pas … il trouvait cela très dérangeant. Mais alors, il avait besoin qu’elle fasse la conversation avec lui.

« Maître Link, ne vous souciez pas de moi. Continuez le combat. Je remarque que vous êtes légèrement blessé, veuillez faire attention à votre corps, je vous prie. »

C’était plus facile à dire qu’à faire. Il était vrai qu’il était blessé mais ce n’était pas son corps qui le préoccupait le plus. C’était plutôt celui de ses pokémon ! Ils étaient eux aussi un peu blessés car Darkrai ne se privait pas pour déchaîner des attaques de plus en plus violentes.

« Sais-tu que dès l’instant où tu montres une blessure, c’est considéré comme une faiblesse ? Tu n’aurais jamais dû de mettre en travers de notre chemin ! JAMAIS ! »

« Arrête donc de parler et viens te battre, je n’attends que ça. »

C’est vrai qu’il se sentait bien blessé … mais ce n’était pas une raison pour autant ! Il allait continuer ! Encore et encore ! Mais … il n’avait pas l’impression de prendre le dessus. Il ne pouvait pas trancher une créature qui disparaissait dans le sol !

« Et si on pimentait un peu le tout, qu’est-ce que tu en penses ? »

Darkrai frappa le sol, une aura ténébreuse se format tout autour de lui, se propageant sous la forme d’une onde de choc. Il voulut sauter mais il se retrouva projeté en arrière … sauf que son Cizayox l’arrêta, le gardant entre ses pattes.

« Merci Barnos. C’est vraiment très … »

« Cizayox ! Ciza ! Cizayox ! »

Comment ça ? Il devait utiliser ce petit moment pour abattre Darkrai ? Comment comptait-il faire ? Il regardait ses pokémon et … celui de Midona. Car oui, elle était toujours là. Mais … comment devait-il … AAAAAAAAAAAAAH !

« Mais qu’est-ce que tu fais Barnos ?! »

Le pokémon s’était mis à déployer ses ailes. Normalement, il ne pouvait pas voler ! Surtout avec un corps aussi solide et fait d’acier ! Qu’est-ce qu’il … Non ? Quand même pas ? Il regarda son Cizayox, comprenant où il voulait en venir. Darkrai continuait avec son aura ténébreuse, pouvant toucher tout le monde mais …

« CIZAYOX ! »

Son pokémon venait tout simplement de crier avant de sauter dans les airs, passant outre l’aura de Darkrai. Celui-ci tourna son visage vers Link mais au dernier moment. L’Hylien prit son impulsion grâce à son pokémon, fonçant, lame en main en direction de l’être ténébreux. Son épée fit un mouvement horizontal avant qu’il n’atterrisse au sol, à deux bons mètres de Darkrai, l’aura ténébreuse s’arrêtant.

« Qu’est-ce que … qu’est-ce que tu as fait … QU’EST-CE QUE TU AS FAIT ?! »

« Mettre un terme à ta folie … et venger la mort de mon pokémon. »

« Ah … Ah … Ah … Cette fois-ci, je suis vraiment en colère ! » hurla Darkrai, une griffe posée sur sa plaie béante qui laissait s’échapper une fumée noire. Cela n’avait pas suffi à le tuer ? Mais comment c’était possible ? !Il avait été sûr pourtant de … le toucher.

/spoiler]

Chapitre 184 : Mus par la Triforce
Chapitre 184 : Mus par la Triforce

« Tu pensais … m’abattre en un coup, n’est-ce pas ? »

« Je ne pensais pas … j’en étais convaincu ! Pourquoi tu n’es pas mort ?! »

« Tu crois vraiment qu’un simple coup d’épée, même de légende, pourrait réussir à m’abattre ?! Tu crois vraiment que je suis aussi faible que ça ?! Pour qui me prends-tu, héros de pacotille ?! JE VAIS T’APPR… »

« VOUS M’ENERVEZ, MISERABLES INSECTES ! »

« Et maintenant, c’est au tour de Giratina d’être énervé. Vous êtes tout simplement finis, tous … vous allez disparaître sans même comprendre ce qui se passe pour vous. »

« LINK ! Mon … Mon pokémon est mort ! »

Lequel ? Il eut à peine le temps de se retourner qu’il put voir le cadavre de l’oiseau de métal. Airmure, n’est-ce pas ? Il avait été transpercé par la queue de Giratina. La princesse … était blessée ?! Il ne devait pas laisser ça se faire ! Il se le refusait !

« Princesse Zelda, reculez ! Il ne faut pas que vous mourriez ! »

« Et tu penses vraiment, Link, qu’après tout ce que j’ai fait, je vais abandonner maintenant ? Si je dois mourir, cela sera alors pour défendre mon peuple et ce monde ! »

Ce n’était pas le moment de faire de belles paroles ! Il ne voulait pas qu’elle meure ! Ce n’était pas possible ! Même Midona aurait refusé ça … avant qu’elle ne change ! Il ne pouvait pas tolérer ça ! ASSEZ ! DARKRAI LE GONFLAIT !

« Encore une erreur. Tu ne surveilles pas assez tes arrières, Link. »

« DIMORET ! DIMO ! DIMO ! »

« Dégate, stupide créature ! » s’écria Darkrai, rencontrant de la résistance de la part de Tatania, celle-ci parant ses coups avec ses propres griffes.

« Tatania ! Recule ! Je vais … »

« Link, elle te fait gagner du temps ! Profites-en plutôt ! Reprends ton souffle, prépare une nouvelle attaque ! Il faut que tu t’occupes de lui ! Moi-même, je vais l’utiliser ! Je n’ai pas d’autres choix ! Je ne pensais pas arriver à ça … »

« De quoi est-ce que vous parlez, princesse Zelda ? Qu’est-ce que vous racontez ? »

« Je vais utiliser la Triforce de la Sagesse. Je n’ai pas d’autres possibilités. »

Qu’est-ce qu’elle racontait ? Pas d’autres possibilités ? On parlait d’utiliser la Triforce ! Ce n’était pas rien quand même ! Mais … c’était peut-être ça la solution en fait. Utiliser la Triforce ! Voilà ce qu’il allait faire pour obtenir la victoire !

« On va alors faire ça … Fay, est-ce que tu crois que je peux ? »

« Ce … Cela me semble … une bonne idée … maître Link. »

Sa voix faiblissait. Il n’aimait pas ça, c’était signe d’une mauvaise chose, très mauvaise chose. Avec lenteur, il brandit son poing, laissant paraître le symbole de la Triforce du Courage. Darkrai recula légèrement, surpris, avant de dire :

« Qu’est-ce que tu comptes faire avec ça ? »

« Oh ? Tu donnes l’impression d’en avoir peur. C’est assez plaisant à lire sur ton visage en fait, hahaha ! J’aime bien ça … j’aime beaucoup, oui. »

« Ne fait pas le malin à cause de la Triforce. Je suis encore capable de te tuer !  Tu … »

« DIMORET ! » cria Tatania, ayant créé une route de glace pour passer au-dessus de Darkrai et atterrir sur lui, les deux griffes en avant. Elle allait terminer ça et …

« Tu commences à me lasser toi … mais tu vas te rendre utile. MEURES ! »

Qu… quoi ? Un simple coup de poing … stoppa la Dimoret comme si de rien n’était. Des veines vertes se fit voir sur le corps de la Dimoret, celle-ci étant parcouru de soubresauts alors qu’elle restait figée en l’air. Quand Darkrai la rejeta au sol, elle ne bougeait plus. PIRE ! Darkrai … semblait s’être soigné.

« Quelle stupidité. Tu ne pensais pas que j’avais utilisé tous mes atouts, n’est-ce pas ? »

« Tu es allé trop loin cette fois. Je ne t’aurai pas pardonné … mais … »

« Qu’est-ce que tu comptes faire ? »

« CA ! Tu vas voir ! » hurla Link, faisant apparaître le second symbole de la Triforce, celle-ci étant celle de la Force maintenant, possédée par Ganondorf.

« Tu oserais même utiliser la seconde Triforce ? Tu es donc sérieux ? Hahaha ! Mais tu es fatigué et exténué alors que j’ai retrouvé ma pleine forme ! »

« Tu vas goûter aux pouvoirs de la Triforce. Tu verras alors la différence entre toi et moi. Deux de mes pokémon ! Tu as tué DEUX de mes pokémon ! »

« Et alors ? » ironisa Darkrai, visiblement peu sensible à la situation. Link prit une profonde respiration. Cette fois-ci, que ses derniers pokémon reculent. Cette fois-ci … que Fay ne parle plus … qu’elle n’agisse que presque pas. Il allait s’occuper personnellement de ce monstre. Lui faire comprendre ce qu’il allait lui en coûter de s’opposer à la Triforce du Courage. NON ! A la Triforce du Courage ET de la Force ! Cette Force qui l’envahissait était totalement différente du pouvoir qu’il avait l’habitude d’avoir en lui sans même jamais l’utiliser. Mais cette fois-ci, c’était différent. Il allait en abuser s’il le fallait … pour éliminer définitivement Darkrai. Il n’allait plus rien rester de cet être ténébreux, même pas des cendres. RIEN DU TOUT ! Il allait disparaître dans la lumière de l’épée de légende !

Chapitre 185 : Les dernières forces
Chapitre 185 : Les dernières forces

« Link ? Comment est-ce que ton corps supporte ? »

« Princesse Zelda, j’ai l’impression que … je me consume de l’intérieur. Je n’ai jamais ressenti une telle force en moi. Comment est-ce possible ? »

« Tu possèdes deux parties de la Triforce. Tu es presque l’égal de la déesse Hylia, Link. Sans vouloir que tu t’en vantes. »

Ce n’était pas son but. Presque l’égal d’une déesse ? C’était étrange. Il n’y avait pas pensé de la sorte, pas du tout. Devenir aussi fort que ça … pour pouvoir affronter Midona et lui tenir tête. C’était peut-être cela qu’il voulait alors.

Il n’allait pas retenir ses coups face à Darkrai. Il pointa la lame de légende en direction du pokémon ténébreux. Il avait peut-être retrouvé des forces … mais rien n’allait le sauver de ce qu’il comptait lui préparer. Loin de là … Hahaha.

« MAINTENANT ! FAY ! Prépares-toi à sortir ! Tu vas pouvoir te reposer ! »

Il s’était élancé à l’attaque ! Il ne devait pas reculer !  Il devait éliminer cet adversaire une bonne fois pour toutes ! Il sentait toute l’énergie qui se dirigeait vers la lame de la déesse. Il allait utiliser la Triforce contre Darkrai et l’éliminer une bonne fois pour toutes !

« Tu comptes me battre au corps à corps ? Et tu penses vraiment que je vais accepter ça ? »

« Tu n’auras pas le choix ! Tu ne t’échapperas pas cette fois ! »

Il planta la lame dans le sol alors que Darkrai s’y enfonçait, prêt à réapparaître dans le dos de Link. Pourtant celui-ci avait un sourire aux lèvres, une aura de lumière se dégageant de la lame, venant éclairer toute la zone autour d’eux.

« Cette … cette lumière ! POURQUOI ?! »

« C’est ce qui a failli tuer Midona … La lumière. Tu n’es qu’une créature issue de l’ombre. Lorsque tu n’as plus d’endroit où te cacher, tu seras obligé de te montrer. »

« AAAAAAAAAAAAH ! » hurla une voix à côté de lui, le faisant se retourner.

Zelda ?!  Elle avait délaissé son épée, tenant un arc entre ses mains, une flèche présente sur l’arme bandée. Qu’est-ce que … Cette flèche ? C’était une flèche de lumière ? Et elle avait quitté l’arc pour se loger dans le crâne de Giratina.

« JAMAIS ! JAMAIS ! JAMAIS ! JAMAIS ! NON ! Nous étions libres ! Vous avez décidé de nous barrer la route ! Vous avez décidé, vous, les Hyliens et les Twilis de venir nous déranger ?! POURQUOI ?! POURQUOI ON DOIT MOURIR POUR VOUS ?! Je n’accepterai pas ça ! JE N’ACCEPTERAI PAS CA ! Je vais t’emporter avec moi, princesse de malheur ! Je te tuerai ! Je vous emporterai tous avec moi ! »

Tout le corps de Giratina avait disparu. Est-ce qu’il était mort ? Pas de temps à perdre pour voir si c’était le cas ou non ! C’était trop risqué de tenter de lui laisser sa chance ! Il avait Darkrai à éliminer ! Celui-ci tentait de se cacher les yeux à cause de cette lumière qui lui brûlait les rétines mais … Link ne s’attendait pas à ça.

« HAHAHAHA … HAHAHAHA ! Non … Non … Non ! Je ne vous laisserai pas ce plaisir ! Je ne vous laisserai pas cette victoire ! JAMAIS ! JAMAIS ! »

Quelque chose se produisait … mais quoi ? C’était quoi cette sphère que Darkrai tenait dans ses mains ? Il avait i ’impression que la matière était aspirée à l’intérieur. Mais surtout, cette sphère grandissait de plus en plus ? Et les bras de Darkrai … disparaissaient à l’intérieur.

« Moi aussi, je vais vous emporter avec moi ! Je n’ai pas été vaincu par vous ! NON ! Puisque tu veux tant retrouver ta chère Midona, je t’en laisse la possibilité, hahaha ! Vraiment … nous étions libres … nous avons finis enchaînés … et nous sommes morts pour retrouver ce que nous avions perdus. Vous n’êtes pas mieux que les autres humanoïdes. Tsss …Adieu. »

Tout l’être de Darkrai disparut à l’intérieur de trou noir avant que ce dernier ne se dissipe. Link voulut s’écrouler au sol mais … Giratina ? Est-ce qu’il était vraiment … mort ? Un râle se fit entendre au-dessus de la princesse Zelda, le corps de Giratina réapparaissant, gueule grande ouverte. Le pokémon avait son être qui se dissipait à grande vitesse… mais encore capable de lancer une ultime attaque. Le Scalproie poussa la princesse, ses deux bras s’illuminant alors qu’il les pointait vers Giratina.

La moitié du corps du Scalproie s’engouffra dans le pokémon spectral, celui-ci creusant un trou dans le sol après son passage. Quelques secondes passèrent, le Scalproie s’effondrant, la moitié du corps totalement disparue. Mort … il était mort … mais la princesse était sauvée.

« Est-ce que … Giratina a disparu ? »

« Je crois que … oui … Link. Je crois que … ça en ait … fini d’eux. »

« Je peux donc … faire ça … »

Il planta la lame dans le sol, posant un genou sur ce dernier, murmurant quelques mots. L’esprit de l’épée sortit de l’arme, de plus en plus de fissure étant visible sur son être.

« Fay … comment … est-ce que ton corps … réagit ? »

« Je vais bien, maître Link. Je vais bien. La voie est maintenant libre, maître Link. »

« Tant mieux … oui … juste … tant mieux … »

« Pardonnez-moi, maître Link. Je ne voulais pas vous mentir. »

Il n’était pas dupe. Il avait compris qu’elle n’allait pas bien … mais lui non plus, la princesse aussi. Et que dire de leurs pokémons ? Et pourtant, ils n’étaient pas encore arrivés au bout de leurs peines. Il ne restait plus qu’une personne. Il ne restait plus que leur objectif qui était … à portée de vue.  Le château de Midona était là. Et à l’intérieur … une seule et unique personne. Midona …  Miona. Il allait … enfin la retrouver et la revoir.
« Modifié: 20 septembre 2013, 20:59 par ChibiShiroiRyu »

ChibiShiroiRyu

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23 septembre 2013, 17:04
Chapitre 186 : Le garde du corps
Quinzième partie : La fin d’un cycle

Chapitre 186 : Le garde du corps

« Link … tu peux te relever ? »

« Je peux … je peux le faire, princesse Zelda. Et vous ? Comment … est-ce que vous vous portez ? Vous pouvez me le dire ? Est-ce que vous allez bien ? »

« Mon corps me fait un peu souffrir mais je vais bien. Merci de t’inquiéter pour moi … mais nous devons continuer, Link. Nous y sommes presque. »

« Qu’est-ce que … est-ce que j’ai le temps … de … »

Il regarda les cadavres des pokémon … des morts affreuses. Des morts horribles … qu’il ne voulait pas souhaiter à quiconque sauf … à ceux qui avaient été responsables de ce carnage. Contrairement à ce qu’il aurait cru, Zelda hocha la tête négativement, murmurant :

« Link, nous ne pouvons pas nous attarder plus longtemps. »

« Je comprends … désolé d’avoir pensé cela, princesse Zelda. »

« Ce n’est pas grave. Relèves-toi et allons-y. Plus tu passeras de temps à les regarder, plus tu te feras du mal, Link. Tu ne dois pas … souffrir … pas avant d’avoir terminé cela. Si tu commences à regarder derrière toi, tu ne pourras plus avancer. »

« Je le sais … bien princesse Zelda. »

Ce n’était pas des remontrances de sa part, il s’en doutait … mais cela faisait toujours mal à entendre. Il se donna des petites claques sur les joues, observant ses blessures. Il avait mal … mais il était capable de se battre. Et puis, utiliser la Triforce lui avait permis de se guérir un peu. Etrangement, c’était possible, contrairement à ce qu’il aurait cru … encore une fois.

« Link ? Link ? Allons-y dès maintenant. »

La princesse Zelda se répétait alors qu’il hochait la tête. Maintenant … le château était visible à l’horizon. Celui de Midona. Là-bas … elle se trouvait là-bas. Il avait assez réfléchit à comment il devait réagir quand il la verrait.

« Bon, ce n’est plus qu’un petit moment à passer normalement. »

« Link, il faut que tu t’attendes au pire, je tiens à te le signaler. »

« Oui, oui … je le sais … je suis préparé … je crois … à cela. »

Elle n’en était pas convaincue le moins du monde. Pendant qu’ils avançaient tous les deux, il regardait le palais au loin. Chaque minute passait, chaque minute ils se rapprochaient. Puis enfin, ils arrivèrent  jusqu’au château. Encore plus sombre que dans ses souvenirs. C’était là … qu’il avait réussi à le battre … l’usurpateur. Et aujourd’hui, il devait affronter … la personne légitime au pouvoir ? Est-ce que c’était une blague ? Une sinistre blague ?

« Link, maintenant, mets-toi sur tes gardes. On ne sait pas ce qui nous attend avant Midona.  Il vaut mieux que … l’on ne soit pas trop brusque. »

« Trop brusque ? Je ne sais pas si on peut dire ça comme ça … mais je pense comprendre. »

Oui, il comprenait où elle voulait en venir et il était d’accord. Sortant son épée et son bouclier, il observa la lame de légende dans sa main droite. Non … ce n’était pas plaisant, pas du tout. Ca ne lui plaisait pas du tout. Il chuchota :

« Fay, promets-toi de ne pas faire trop de bêtises … s’il te plaît. »

« Je vous le promets maître Link mais … alors … combattez sans avoir de sombres pensées. Vous devez être au maximum de vos capacités. Je vous y aiderai. »

Il ne put s’empêcher de sourire doucement en l’écoutant. Finalement, les premiers pas dans le palais se firent avec une extrême lenteur. Puis un petit rire se fit entendre :

« Oh, vous voilà enfin ? Je pensais que vous vous étiez perdus en chemin. Aviez-vous besoin de vous reposer ? De pleurer la mort de vos proches ? »

« Cette voix … je ne me rappelle plus exactement de son nom mais Fay … »

« Ghirahim. Il est … l’arme de l’Avatar du Néant. Je n’ai pas pu vous raconter cela en détails, maître Link mais sachez … qu’il n’a rien à envier à Giratina et Darkrai en terme de puissance. Il est peut-être même bien plus puissant qu’eux deux réunis. »

« Peut-être ? Tu as bien changé, esprit de l’épée de légende. Dire que toi et moi, nous sommes pareils … mais je suis beaucoup plus évolué. Je suis doté d’une volonté propre … ou presque dira-t-on ! Hahaha ! » continua de s’exclamer la voix, rigolant autour d’eux.

Où est-ce qu’il était ? Il ne le voyait pas ! Il ne le voyait pas et cela l’énervait plus que tout ! Non ! Il devait rester calme. Fay voulait qu’il le soit … alors il le serait. De toute façon, ils continuaient d’avancer dans le palais.

« Oh ? Vous ne semblez pas vous intéresse à ma personne. Peut-être qu’un petit coup d’estoc vous permettra de vous pencher plus précisément sur la question ? »

DANGER ! Il le ressentait ! Il se tourna vers la princesse Zelda, se plaçant devant elle alors que la pointe d’une lame venait percuter son bouclier, Ghirahim se trouvant devant lui.

« Délicieux. Qu’importe les descendants … tu es toujours aussi délicieux. »

« Qu’est-ce qu’il raconte, celui-là ? DEGAGE ! »

Il repoussa l’être aux cheveux blancs, celui-ci faisant un salto arrière avant d’éclater de rire, tapotant dans ses mains tout en tenant son arme. Il était comme Fay ? Mais pourquoi semblait-il totalement humain ? Qu’est-ce … Enfin non … la seule chose dont il devait se préoccuper, c’était le fait qu’il était celui qui se plaçait entre Midona et eux ! Pour cette raison alors … il allait l’éliminer ! Qu’importe s’il était plus fort que Giratina et Darkrai !

Chapitre 187 : Défaits rapidement
Chapitre 187 : Défaits rapidement

« Voyons … voyons … ce que vous valez. »

« Qu’est-ce que tu penses pouvoir faire face à nous deux ? Et encore, nous avons nos pokémon pour te battre. Je ne sais pas ce que tu es exactement … mais … »

« Ce que je suis ? Mais tu vas bientôt finir par le découvrir à cette allure. »

Ghirahim éclata de rire, disparaissant à nouveau devant leurs yeux. Il se positionna derrière Link mais celui-ci se retourna vivement, un sourire mauvais aux lèvres.

« C’est beaucoup trop classique ! Tu penses vraiment que je vais tomber dans un piège aussi grossier ? Vraiment ? Je vais te montrer ce qu’il en coûte de ne pas me prendre au sérieux ! »

Avec rage, il donna un coup d’épée vers Ghirahim, le traversant facilement. C’était aussi simple que ça ? Mais une petite voix se fit entendre derrière lui :

« Vraiment ? C’est tout ce que tu as à m’offrir, Link ? Je trouve ça désolant de ta part. »

Ghirahim ?! Encore ? Mais cette fois-ci, il sentait Zelda qui passa à côté de lui pour aller frapper Ghirahim. Vrai ! Il ne devait pas oublier qu’il n’était pas seul ! Elle vint dire, main sur la garde son épée en courant vers leur adversaire commun.

« Oh ? Voilà que la réincarnation de la déesse Hylia se présente à moi ? Saches que dorénavant, tu es totalement inutile à mes yeux. »

« Je crois que cela ne m’intéresse pas du tout. »

Elle avait tenté de donner un coup d’épée, le dos de la main s’illuminant pour laisser paraître le symbole de la Triforce. Pourtant, Ghirahim para le coup, son arme se brisant avant qu’il ne fasse un saut en arrière. Il émit un grand rire, jetant le reste de l’arme au sol avant de faire réapparaitre une lame dans sa main.

« Hum ? C’est vraiment tout ce que vous avez ? »

« Link … il s’amuse de nous. Comment devons-nous combattre ? »

« Ensemble, princesse Zelda. Je n’ai jamais eu de partenaire de combat … sauf très brièvement avec Midona mais je vous fais confiance. A nous deux, il ne pourra pas tenir très longtemps, je vous le promets. Fay ? Est-ce que … tu te sens capable … »

« Je le suis, Maître Link. Ne vous inquiétez pas de mon sort, continuez ce que vous avez commencé. Vous ne devez pas avoir peur pour moi. »

« Alors … je vais utiliser une nouvelle fois la Triforce. »

Encore une fois, il s’esclaffa de rire avant de tenir son épée devant lui. Link se plaça à côté de la princesse Zelda, brandissant l’épée de légende. Le dos de sa main droite s’illumina, laissant paraître la marque de la Triforce du courage dessus.

« Deux morceaux de la Triforce contre moi ? Je vous sens un peu … stressés, n’est-ce pas ? »

« Stressés ? Tu crois cela ? A nous deux, nous allons pouvoir te battre bien plus facilement. »

Il en était convaincu ! Et il allait le montrer ! Il poussa un cri, courant vers Ghirahim, la princesse Zelda l’accompagnant en rythme. Un coup d’épée puis un second, ils alternaient leurs mouvements, permettant alors aucun temps pour Ghirahim, le repoussant à chaque fois. Pourtant, malgtré les attaques, il arrivait à tout parer avec une aisance formidable.

« Alors ? Vous êtes déjà fatigués ? Soyons un peu … plus courtois envers cet endroit. Nous sommes quand même dans ce palais ! Si nous ne donnons pas notre maximum, on risquerait de la vexer. Vous ne voulez pas donner votre maximum ? Je vais vous y forcer ! »

Plusieurs fois, sa lame se brisa. Plusieurs fois, elle revint comme si de rien n’était, à la grande stupéfaction de ses deux adversaires. Il pouvait en faire combien ? Il … Hein ?

« Je vous avait pourtant prévenus … d’être beaucoup plus sérieux. Vous ne m’avez pas écouté, vous ne pouvez en vouloir qu’à vous-mêmes d’être aussi faibles. »

Que … Quoi ? Link baissa ses yeux sur la pointe qui s’était enfoncée dans son corps. Il avait cru parer le coup mais il s’était trompé. Et Zelda ? C’était encore pire … Son épée ! L’épée qu’elle tenait en main … avait un trou … créé par l’arme de Ghirahim.  Elle s’était faite plantée elle aussi ? Mais y avait quelque chose qui clochait !

« Tu sembles surpris, Link. Tu pensais vraiment que je ne pouvais créer qu’une arme à la fois ? C’est cela qui est divertissant dans les combats. Il faut toujours surprendre son adversaire pour obtenir la victoire. Adieu. »

Deux … épées. Il avait deux épées … pointues. Une pour chaque hlylien. Il recula, hoquetant en crachant du sang, une main posée sur la minuscule plaie dans son corps mais pourtant si grave. Il regarda la princesse Zelda, bien plus inquiet pour elle que pour lui.

« Princesse Zelda … votre blessure, vous … »

« Je sens bien l’énergie ténébreuse de son arme … en moi … mais pour la blessure, ce n’est pas trop grave, Link. Mais … je crois que nous avons été bien affaiblis. »

« Affaiblis ? Et encore, ce n’est que le début … Zelda. Ne t’avise pas de le toucher. »

Cette voix. Contrairement à celle entendue lorsqu’ils furent arrivés dans le royaume du crépuscule. Elle était proche, très proche. Des bruits de pas se firent entendre, dans le silence du palais du Crépuscule. Ghirahim avait perdu son sourire, croisant les bras, ses lames sous les aisselles. Peu à peu, dans l’obscurité, une ombre humanoïde apparaissait.

« Arrêtons là la plaisanterie. Ce n’est plus amusant dorénavant. »

La plaisanterie ? Elle croyait quoi ? Qu’il était en train de plaisanter ? Non … Pas du tout. Ce n’était pas ça. Mais surtout … c’était vraiment Midona en face de lui. Il était si heureux de la revoir … mais alors pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il tremblait d’effroi ?

Chapitre 188 : Un pouvoir dépassant le héros
Chapitre 188 : Un pouvoir dépassant le héros

« MIDONA ! Tu … es enfin là. »

« C’est plutôt à moi de te dire ça, Link. Et je vois que tu es venu avec elle … »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Tu étais déjà au courant que la princesse Zelda était avec moi. »

« Oui. Peut-être, c’est vrai … mais cela m’importe si peu. »

Cela lui importait peu ? Mais il n’y avait pas que ça. Pas du tout en fait … Elle ne s’en rappelait pas ? Alors qu’il n’y avait que quelques heures entre le moment où ils avaient affronté la main et … maintenant ? Puis … Midona ?

« Midona ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Ces lignes sur ton visage … c’est … »

« Ces lignes ?  Oh … cela, n’est-ce pas ? » murmura-t-elle, passant une main sur ses yeux. A cette hauteur, deux lignes blanches étaient visibles verticalement, faisant un petit détour pour passer sur le côté de ses lèvres. « Tu aimerais savoir ce que c’est, n’est-ce pas ? »

« Alors parles, Midona ! Parles au lieu de tourner en rond ! Que je vois ce que tu veux dire ! Arrête donc de me prendre pour un … »

« Ghirahim, charges-toi d’éliminer la réincarnation de la déesse Hylia. Je ne veux plus aucune trace de son existence dans le royaume du crépuscule … mais aussi de ce monde. »

« Ce monde ? Tout ? N’est-ce pas ? Hahaha ! Aucun problème, cela sera si facile … »

Tellement facile pour lui. D’ailleurs, n’avait-il pas réussi à toucher ses deux adversaires ? Même si Zelda n’avait pas si mal que ça ? Par contre, Link, c’était déjà autre chose. Il eut un nouveau rire, disparaissant de la vue de Zelda et Link.

« Allons, allons, allons … un peu de sérieux, n’est-ce pas ? »

« Link ? Reste auprès de moi ! Il faut que nous fassions attention sinon … »

Mais il ne l’écoutait pas. Malgré sa blessure au ventre, Link s’était mis à courir vers Midona, celle-ci le regardant sans cligner des yeux. Pourtant, un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Que fais-tu ? Est-ce que tu as décidé de venir à moi, Link ? »

« Je viens juste te sauver … de je ne sais quoi … mais je ne te laisserai pas souffrir plus longtemps ! Je le refuse ! Je le refuse ! »

« Ce dont tu ne sais rien ? Mais que sais-tu Link ? Je suis l’extrême opposée de Zelda. Ma propre existence est tout le contraire de ce qu’elle est. »

« Je ne comprends pas du tout ce que tu veux dire ! »

« Ca ne fait rien … Link. Ca ne fait rien. Tu devrais plutôt … oh non. Pourquoi je dirai ça ? »

Elle eut un petit rire cristallin, ne semblant plus se préoccuper de la situation. Ce n’était pas ce qu’elle désirait. Ce qu’elle désirait … se trouvait en face d’elle, à sa portée. Pourtant … il n’était pas comme elle … donc ça ne servait à rien.

« C’est désolant … tellement désolant, n’est-ce pas, Link ? »

« Qu’est-ce que tu … insinues, Midona ? »

« Que sous cette forme, tu ne peux rien faire. Mais ne t’en fait pas, tu sais quoi, Link ? Je vais te tuer … je vais laisser Ghirahim te tuer. Non. Je vais te tuer plutôt. Ça sera beaucoup plus simple. C’est à moi de le faire. Et puis, je te ferai renaître … du côté des Twilis. Tu auras la même personnalité, la même existence, le même physique … tu seras juste de notre côté. Du côté des Twilis. Les Hyliens ont trop régné sur ce monde … sur cette parcelle du monde. »

« Et tu crois que je vais te laisser faire, Midona ? »

« Pourquoi pas, Link ? Qu’est-ce qu’il y a de si déplaisant … à ce que ça soit les Twilis qui règnent ? Que ça soit moi … qui soit la princesse reconnue. Est-ce que cela te déplait tant ? Est-ce que tu préfères que ça soit Zelda ? Est-ce que tu préfères Zelda à moi ? »

Qu’est-ce qu’elle racontait ? Tout ça n’avait aucun sens ! Elle savait parfaitement que ce n’était pas le cas ! Et ces lignes blanches … il pouvait les voir aussi sur ses bras et ses mains. C’était quoi exactement ça ? Ce rictus sur ses lèvres.

« Link ? Est-ce que tu m’aurais menti depuis le début ? Posséder cette Triforce … tu t’en serais débarrassée … si tu voulais vraiment … venir vers moi. »

« Arrête ces stupidités, Midona ! Tu racontes n’importe quoi ! Et puis zut, je vais d’abord m’occuper de ce type nommé Ghirahim ! »

« Tu vois ? Tu choisis encore la princesse Zelda à moi. Mais cette fois … je ne te laisserai pas faire. Pas cette fois. Ghirahim ! Élimine-la une bonne fois pour toutes ! »

« Oh … comme tu le veux, hahaha. »

Cela allait être si simple dans le fond ! Il suffisait juste de faire ça ! Zelda regarda autour d’elle, voyant quatre Ghirahim, tous placés autour d’elle. Elle n’avait aucune échappatoire. Les lames étaient pointées vers elle, une seule étant véritable.

« Terminons-en puisque c’est ce que désire tellement la reine du Crépuscule. Non … Pas la reine … c’est bien mieux, bien plus grand. »

« GHIRAHIM ! IL TE FAUDRA PASSER SUR MON CORPS SI TU VEUX TUER ZELDA ! » hurla Link, courant vers l’être aux cheveux blancs, celui-ci amorçant le mouvement en direction de la Princesse Zelda, arrivant à sa hauteur, les quatre êtres ayant la pointe de leurs armes au niveau de la poitrine de l’Hylienne. Un éclair foudroya trois des Ghirahim, le quatrième sautant en arrière, tournant son visage vers le plafond.

« Je peux savoir … ce que tu fais … Motisma ? »

Chapitre 189 : Un fragment de lui
Chapitre 189 : Un fragment de lui

« Motisma ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

« Oh toi … Link. Encore vivant … T’as réussi à tenir jusque-là ? Je ne sais pas si je dois te féliciter ou soupirer. Vraiment … tu n’as même pas réussi à la sauver. »

« Qu’est-ce que tu racontes ?  Je peux savoir ? Et qu’est-ce que tu viens de faire ? »

« Oh … tu risques d’avoir la langue trop pendue, Motisma. Je vais devoir t’éliminer si tu continues. D’ailleurs, pour ce que tu es réellement, je trouve que tu en as beaucoup trop fait. Link serait mort de nombreuses fois … malgré ton rôle. »

Le Motsima gardait le même sourire bien que tout son être était tourné vers Ghirahim, celui-ci ayant perdu le sien avec l’apparition de la créature ectoplasmique. Motisma reprit :

« Je n’ai rien à te dire, toi. Je suis là pour Midona, non pas pour ce que tu es. »

« Je te trouve bien bravache. Je crois qu’une petite leçon s’impose … une leçon dont il n’y aura jamais de retour, Motisma. »

« MIDONA ! RETROUVE LA RAISON ! TU NE VOIS PAS CE QUE TU ES DEVENUE ?! L’ABUS DE POUVOIR TE MENERA A LA DESTRUCTION ! »

« ASSEZ ! Ne te mets pas en travers du mon chemin, MOTISMA ! »

Ghirahim avait sauté dans les airs pour tenter d’attaquer le Motisma mais celui-ci se déplaça avec la rapidité de l’éclair, se retrouvant auprès de Link et Zelda.

« Vous deux … n’hésitez pas à utiliser vos pokémon. Ils vous feront gagner un temps précieux … et n’hésitez pas à tout donner … sauf si vous avez envie de mourir. »

« Envie de mourir ? Est-ce que j’ai une tête à avoir envie de ça, Motisma ? »

« Je ne sais pas trop … Link … je sais juste que tu en as une que je n’apprécie pas. Si tu veux tout savoir au sujet de Ghirahim et moi, je … »

« Cesse donc de parler, petit avorton ! Je n’aurai jamais dû faire ça ! »

Ghirahim était revenu à leur hauteur mais Link et Zelda étaient déjà prêts à se défendre … sauf que Ghirahim se focalisait vraiment sur le pokémon, n’arrivant pas à l’atteindre. Encore une fois, il se déplaçait une telle vitesse qu’il semblait impossible à rattraper.

« Je suis … l’éclat de vie de Ghirahim. Sans moi, il aurait totalement disparu il y a de cela des millénaires. Il lui a fallu une étincelle … pour que je puisse prendre forme. Cette étincelle fut lorsque Midona obtint le pouvoir de la Triforce de la Sagesse. A partir de là, je fus crée. C’est pour cela que je suis capable de prendre la parole comme vous. »

« Visiblement, tu n’as pas compris le message, Motisma, je vais avoir m’occuper sérieusement de te récupérer … pour que tu disparaisses en moi ! »

Cette fois-ci, il recommençait ses illusions bien qu’ils étaient une dizaine. Motisma se déplaça de gauche à droite, de droite à gauche, de haut en bas, de bas en haut, sans même chercher à s’interrompre. Il était impossible à attraper mais …

« Motisma, tu es ennuyeux … à te déplacer aussi vite. »

« Mid… Midona ? » s’exclama Motisma alors que le petit pokémon se retrouva paralysé, Ghirahim éclatant de rire avant de se tourner vers la Twili :

« J’aurai fini par l’avoir hein ? Mais merci quand même. Je ne veux pas trop me fatiguer. »

« LINK ! Pour sauver Midona, vous n’aurez pas le choix ! Midona est juste un sacrifice pour lui ! Pour Ghirahim ! Elle ne s’en rend pas compte ! Elle ne le sait pas ! Elle … »

La pointe de l’arme de Ghirahim se logea dans le corps du Motisma, de petits éclairs commençant à se faire voir tout autour de lui alors que Link ne criait pas. Midona restait juste impassible, ne semblant pas attristée par le spectacle.

« Fais vite … et élimine donc Zelda. Tu en mets du temps, Ghirahim. »

« Faire vite, faire vite … cela est amusant d’entendre de telles plaintes, hahaha. »

Peu à peu, le corps du Motisma disparaissait, s’insinuant dans la lame de Ghirahim. Quelques éclairs en sortirent puis vinrent tournoyer autour de son bras pour terminer autour de son corps, Ghirahim s’exclamant :

« Ah oui ! Quelle délicieuse sensation que d’être complet ! Vraiment … Et maintenant … que j’ai retrouvé cet élément que j’avais perdu … que j’étais capable de capter l’électricité … si nous reprenions, vous et moi hein ? »

« Zelda, on a besoin de nos pokémon. Même si je … »

Pas besoin d’en dire plus. Le message était très clair. Deux pokéballs tombèrent au sol, laissant paraître les derniers survivants. Son Lancargot et le Lucario. Du côté de Link, il tremblait alors qu’il observait les pokémon restants.

« Galzy … Barnos … Chimala. Je suis désolé de vous emmener à la mort … mais si on veut que Midona retrouve la raison … nous n’avons pas d’autres choix que de tout donner. »

Ses pokémons poussèrent des cris à l’unisson alors qu’il regardait Midona. En voyant Chimala … est-ce qu’elle avait eu une réaction ? Même pas … seul un regard hautain était visible sur la face de Midona. Ca ne servait à rien ?

Rien du tout ? Malgré toutes ses tentatives ? Malgré tout ce qu’il espérait ? Ce n’était donc pas possible cela ? Non … il y avait surement un moyen. Il devait juste le trouver. Il devait trouver ce moyen pour la faire revenir.

« Il est hors de question que Midona serve de sacrifice à je ne sais quoi. » se murmura-t-il. Il avait entendu les propos de Motisma. Ils n’étaient pas tombés dans l’oreille d’un sourd.

Chapitre 190 : Son retour
Chapitre 190 : Son retour

« MIDONA ! Tu vas rester sans rien faire alors que Motisma vient de mourir ?! »

« Pourquoi devrais-je me préoccuper de ce qui fut une parcelle de Ghirahim ? Ghirahim, je t’ai demandé quelque chose. Pourquoi est-ce que tu perds autant de temps ? »

« Disons que j’ai eu un petit souci de pokémon. Héhéhé … Mais maintenant, on va pouvoir en terminer complètement ! Je m’y lance ! »

Cette arme … cette rapière … c’était étrange, très étrange, elle continuait de produire des éclairs même si Motisma n’était plus là. Ghirahim se jeta dans la bataille, courant vers Link et Zelda mais le Cizayox se mit face à lui, parant l’arme de Ghirahim.

« Hum ? Les éclairs ne te font aucun effet, ridicule insecte de métal ? Que penses-tu de ça ? »

Plusieurs mouvements rapides et voilà que Barnos ne cherchait pas à parer, se les prenant de plein fouet. Pourtant, sa carapace plus que solide, résistait aux chocs, Ghirahim haussant un sourcil désapprobateur. Ce n’était pas normal qu’une créature ait … une résistance aussi forte. Et … HUMPF ! Il fit un saut en arrière, évitant un pieu de terre qui sortait de l’endroit d’où il venait. Il se tourna vers Galzy, fixant la pokémon :

« Toi aussi, tu veux te mettre en travers de mon chemin ? Est-ce que de ridicules petits pokémon comme vous peuvent tenter de faire pour réussir à espérer m’égratigner ? »

« Cizayox ! CIZAYOX ! CIZAYOX ! »

Le pokémon à la carapace d’acier rouge émit un puissant cri, commençant à attaquer à son tour. Mais il n’était pas seul et voilà que les pokémon de Zelda venaient aussi l’aider, attaquant de toutes parts. Ghirahim pesta un peu, se tournant vers Midona :

« Ces créatures sont vraiment affligeantes. Même en sachant qu’elles vont mourir, elles continuent de livrer bataille en espérant réussir à me battre. »

« Si tu as le temps pour parler de la sorte, agis au lieu. »

Tsss. Elle était devenue bien trop arrogante depuis qu’elle avait obtenu la Sombre Triforce, n’est-ce pas ? Mais qu’importe, il allait …

« Vraiment ? Vous pensez que cela va m’arrêter ? »

Il était maintenant enfermé dans un dôme de terre, crée par Galzy. Ils pensaient vraiment qu’il ne pouvait pas s’enfuir ? Quelle idiotie de leur part ! Alors qu’il s’apprêtait à chercher à briser ce dôme de pierre, une ombre fut projetée dans les airs pour atterrir à l’intérieur. Le Lancargot de Zelda ? Il fit un mouvement en arrière, esquivant les lances de son adversaire avant qu’une autre créature ne tombe à l’intérieur.

« CAMERUPT ! CAME ! CAME ! »

« Princesse Zelda … est-ce que vraiment … vous pensez … »

« Ce sont eux qui l’ont décidé, Link. Je n’ai pas voulu choisir à leur place. Ils pensent le figer … pour l’éternité … je ne sais pas ce qu’ils comptent faire précisément, désolée. »

Le figer pour l’étenité ? Comment ça ? Qu’est-ce que les deux pokémon avaient en tête ? Il ne tarda pas à le remarquer … quand des crachats de lave sortirent du sommet du dôme, s’écoulant sur la pierre. Des cris fusèrent de la part de Ghirahim.

« ME SCELLER ?! VOUS PENSEZ ME SCELLER ?! »

Pourtant, les cris commencèrent à s’étouffer alors … que le dôme se refermait peu à peu, créant un cocon fait de lave refroidie et de pierre. Ghirahim n’était plus ? Mais à quel coût ? Lancargot avait surement gagné du temps pour la Camerupt.

« Midona, il ne reste plus que toi. » murmura Link, un rictus aux lèvres. « Chimala est morte pour que je puisse te sauver. Pour que Zelda et moi, nous te fassions retrouver la raison ! »

« Et comment est-ce que vous comptez y arriver, tous les deux ? Vous avez perdu encore deux de vos alliés, il n’en reste plus que trois. Vous êtes cinq … contre l’entité que je suis. Vous pensez vraiment pouvoir me soumettre à vos actes et paroles ? »

« Zelda, il faut que nous utilisions nos propres morceaux de Triforce. »

« Je le sais bien, Link. J’y pensais … et je compte bien y arriver. Mais je te préviens : déjà deux morceaux de la Triforce, c’est important, cela risque de te faire souffrir. »

« Ce n’est pas grave, je suis prêt à tout pour … »

« Vous m’enterrez trop vite … tous les deux. Vous m’enterrez BEAUCOUP trop vite ! » s’exclama une voix dans le dôme de pierre, celui-ci se fissurant avant de se briser.

Ghirahim était à nouveau là … bien qu’il haletait, comme exténué. Il semblait avoir fait un effort plus qu’important pour s’extirper de là. Il regarda autour de lui, puis ses yeux se posèrent sur Midona, un rictus aux lèvres.

« Finit de jouer, princesse du Crépuscule. Tu savais que ce qui allait t’attendre de toute façon. Tu as décidé d’agir en toute conscience. Alors maintenant … LAISSE L’AVATAR DU NEANT PRENDRE POSSESSION DE TON CORPS ! »

L’Avatar du Néant ? Qu’est-ce que c’était exactement ça ? Ghirahim s’avança en tremblant en direction de Midona, la regardant avec démence. Il posa une main sur le cou de la Twili, un amas de chair commençant à se former tout autour d’elle.

« La dernière fois … L’Avatar du Néant avait utilisé les pouvoirs de la déesse Hylia mais cette fois-ci … ça sera totalement différent. Nous n’utiliserons pas des pouvoirs saints pour arriver à cela. Non … cette fois-ci, nous avons la Sombre Triforce de notre côté. »

Qu’est-ce qui … qu’est-ce qui se passait avec Midona ? Celle-ci avait posé une dernière fois ses yeux sur Link avant de les fermer. Cette chair qui se formait autour d’elle … et qui commençait peu à peu à l’avaler. Qu’est-ce … qu’est-ce que c’était ?

Chapitre 191 : L'incarnation du Néant
Chapitre 191 : L’incarnation du Néant

« Qu’est-ce que tu fais à MIDONA ?! REPONDS ! »

« Ce que je fais ? Je l’utilise … comme ce qu’elle voulait depuis le début. Pourquoi une telle question, hum ? Tu ne t’attendais quand même pas à ce que je reste là sans rien faire, n’est-ce pas ? C’est vrai que vous n’êtes pas au courant … que Ganondorf n’est qu’une partie … de ce que l’on peut appeler mon maître : l’Avatar du Néant ! »

Ghirahim éclata de rire alors que la chair continuait de se boursoufler autour de Midona, prenant peu à peu une forme humanoïde … le pire était pourtant à venir. Le corps de Midona était pris de soubresauts, se retrouvant statufié dans du cristal. Trois cristaux : jaune, vert et rouge. Tous étaient là … Elle était dans une série de trois cristaux alors que Link tremblait de tout son être. Qu’il arrête ça ! Qu’il arrête ça maintenant !

« RELÂCHE MIDONA ! TU AS COMPRIS ?! RELÂCHE LA ! »

« Ô maître ! Prenez ce corps qui vous sert de catalyseur ! Utilisez ce pouvoir divin et démoniaque pour prendre enfin la puissance qui vous est dû ! »

« LAISSE LA TRANQUILLE ! TU AS COMPRIS ?! »

Mais rien à faire, il ne pouvait que regarder ce qui se déroulait devant ses yeux. Il était impuissant, n’est-ce pas ? Et Ghirahim qui continuait de rire à gorge déployée, comme pour bien montrer qu’il était le maître de cérémonie ici. Non … il n’allait pas laisser faire ça !

« Tu vois, héros de la déesse, cette femme … cette Twili … elle est le sacrifice parfait de ce l’Avatar du Néant avait besoin. Et encore, tu ne sais pas sa véritable nature à cette Twili, n’est-ce pas ? Ce qu’elle est devenue. C’est cela qui est si drôle et amusant. »

« Princesse Zelda ! Aidez-moi ! On doit arrêter cette monstruosité avant qu’il ne soit trop tard ! Utilisez vos flèches de lumière maintenant ! »

« Je le fais, Link ! RECULE ! »

Elle avait bandé son arc, une flèche de lumière apparaissant au même moment où la Triforce sur le dos de sa main s’était mise à briller fortement.

« Tsss … Les pouvoirs de la déesse Hylia, n’est-ce pas ? Et vous pensez que je vais vous laisser faire ? Hors de question ! »

Ghirahim avait sauté au moment où la flèche avait quitté l’arc, donnant plusieurs coups d’épée bien que son arme était faite pour l’estoc. Projeté contre l’amas de chair qui se constituait autour de Midona, il était maintenant gravement blessé bien que la flèche n’avait pas réussi à atteindre son objectif.

« Hahaha … hahaha ! HAHAHA ! NON ! VOUS NE L’ATTEINDREZ PAS ! »

« Princesse Zelda ! Recommencez ! Visez tout ce qui a autour de ce cristal ! Je vais tenter de sauver Midona maintenant ! Il le faut ! IL LE FAUT ! »

« Il est déjà trop tard ! Elle est morte ! Elle servira juste de source d’énergie ! »

Morte ? C’était impossible. C’était tout simplement impossible !  Pourtant, Ghirahim fut pris de soubresauts à son tour alors que l’amas de chair commençait à se former tout autour de lui … et à l’envelopper ? Cette forme humanoïde … qui devait faire au moins trois fois une taille d’un hylien normal, il avait l’impression de la reconnaître.

« On dirait … presque Ganondorf. »

« Ganondorf n’est que l’incarnation de l’Avatar du Néant. Sa vengeance, cette rage d’exister après ce que l’élu de la déesse a tenté de lui faire. Mais aujourd’hui, un nouvel avènement débute ! Vous ne pourrez pas lutter contre cela ! »

« Pourtant, ce n’est pas nous qui sommes en train de nous faire dévorer par cette chose. »

« Me faire dévorer ? Mais ma vie toute entière est dévouée à l’Avatar du Néant. Je suis son Arme ! L’élu de la déesse a l’épée de légende. Mon maître m’a MOI ! »

Son maître ? Lui ? L’épée de légende ? Qu’est-ce que … Cette forme … Ghirahim était bien en train de muter et de prendre la forme d’une épée. C’était vraiment une épée ça ? L’épaisseur et la longueur de la lame. Il fallait être un monstre pour réussir à la soulever ! Et encore pour pouvoir la manier.

« Je vous le présente … L’Avatar du Néant ! Celui qui sera votre bourreau … et celui de tant d’autres … de ce monde … de CES mondes. »

Puis plus rien. Il n’y avait plus aucun bruit, plus aucune parole. Il n’y avait que cette entité gigantesque qui leur faisait face. Il n’y avait que cet être … ténébreux qui était là, les jaugeant du regard avant que la foudre ne s’abatte entre lui et eux. Comment … en était-il capable ? Il n’y avait aucun nuage … ils étaient dans le palais de Midona !

« Link, je … Cet être … est le fléau responsable … de tous nos maux … depuis des temps reculés. Si nous arrivons à le terrasser une bonne fois pour toutes, peut-être que nous pourrons enfin retrouver un monde en paix … et cela de manière définitive. »

« Et Midona dans tout ça ? »

« Midona, je … ne sais pas si Ghirahim a menti ou non, Link. Peut-être qu’il … »

« IL N’EST JAMAIS TROP TARD ! JAMAIS ! »

Pas alors qu’il était arrivé jusqu’à elle ! Pas alors qu’il l’avait retrouvée ! Pas maintenant ! Pas si proche du but ! Il n’acceptait pas ça ! Il refusait tout ! Il refusait complètement toute  cette histoire ! Il en était hors de question ! NON ET NON ! NON ! NON ! ET NON !

Non … non et non ! Il allait éliminer l’Avatar du Néant ! Il allait le faire dès maintenant ! Il ne se préoccupa pas du cri de Zelda lorsqu’il courut vers cet être gigantesque, lame à la main, celle-ci semblant lui brûler la peau. Il eut juste le temps de se protéger avec son bouclier, l’épaisse épée de l’Avatar du Néant le projetant contre un mur, fendant le bouclier en deux.

Chapitre 192 : Gagner du temps
Chapitre 192 : Gagner du temps

« LINK ! LINK ?! LINK ! Réponds-moi ! »

Ah … qu’est-ce … qui s’était passé ? Il avait l’impression de s’être pris une tribu de Gorons en pleine face. Il poussa un long et puissant gémissement de douleur, ayant du mal à sentit encore les os de son corps alors que la princesse Zelda était penchée au-dessus de lui.

« Link ! Dis-moi quelque chose ! S’il te plaît ! Link ! Link ! »

« Aie … Aie … J’ai un peu mal … princesse Zelda. »

« Je m’en doute ! Vu ce que tu as fait ! Tu peux te relever ? Attends un peu ! »

Elle devait commencer à le soigner. Mais elle ne s’était pas attendue à ce qu’il fasse une telle folie ! Cela avait été de l’imbécilité pure de la part du héros de la déesse ! Sa Triforce de la Sagessse s’était mise à briller alors qu’une douce chaleur émanait de ses mains.

« Link, ne bouge plus, d’accord ? »

« Mais mais mais … Et Midona ? Princesse Zelda ! »

« Midona pourra attendre une minute. Si tu te présentes à elle avec un trou dans le ventre, comment est-ce que tu pourras alors espérer la sauver, n’est-ce pas ? »

« Je … princesse Zelda, je … mon ventre … mon corps. Nos pokémon. »

« Ils continuent de lutter pour nous défendre. Je ne pense pas qu’ils tiendront longtemps néanmoins, face à cette engeance de malheur. C’est la première fois que je vois un tel être. Est-ce vraiment … ce dont Ganondorf est issu ? »

Elle ne connaissait pas la réponse. Elle ne pouvait que regarder ce spectacle affolant devant elle … sauf qu’actuellement, elle était focalisée sur le corps de Link. Et le bouclier brisé en deux. Comment allait-il faire pour se défendre maintenant ?

« Link ? Dis-moi si tu as mal … »

« Je … princesse Zelda, je souffre mais pas de cette manière. »

Elle voyait de quoi il parlait. Mais … Elle n’avait pas le temps de penser plus longtemps à ça. Les soucis de cœur de Link … ne concernaient que lui. Il devait y faire face, se montrer plus fort que ça … sinon il ne pourra pas …

« RHINAS … TOC ! RHINA ! »

Un tremblement de terre se produisit alors que le sol du palais se fissura. Link chercha à se redresser, gémissant de douleur. Qu’est-ce que … Rhinastoc ? Galzy ? Sa Rhinastoc était en train de parer l’arme gigantesque de l’Avatar du Néant et de la repousser ? Son corps était aussi résistant que ça ? Comment … AH ! NON ! Le corps de Rhinastoc ! Ses deux bras étaient en train de se fissurer après le premier choc !

« Galzy ! Arrête ça ! Je vais bien maintenant ! Fay … Fay ? »

« Maître Link … l’épée … ressent … que vous voulez encore la sauver. »

Fay ? Il y avait aussi Fay qui avait des problèmes ? Mais qu’est-ce qu’il avait fait à la déesse Hylia pour subir un tel châtiment ? Pour subir un tel traitement ! Il ne méritait pas ça ! Il n’avait rien fait pour mériter ça ! Rien du tout ! Non et non ! NON ! Pas du tout … non …

« Galzy ! Écoute-moi ! Je … »

Rien à faire, il parlait tout simplement à un mur. Un mur colérique et enragé, un mur qui allait tout simplement tout dévaster sur son chemin, sans même chercher à s’interrompre. Il poussa un profond gémissement de douleur avant de se remettre debout.

« Link ! Je n’ai pas terminé les soins ! C’est de la pure folie si tu te lèves comme ça ! »

« Ça ne fait rien, princesse Zelda. Je dois arrêter Galzy. Fay … s’il te plaît, sort de l’épée. Il est temps pour toi d’en sortir. »

« Maître Link, si j’en sors maintenant, votre corps sera en grave danger. Je ne peux pas me permettre cela, j’en suis vraiment désolée. Je dois refuser vos propos et … »

« S’il te plaît ! Fay ! Combats à mes côtés ! Non pas dans cette arme ! »

Combattre à ses côtés ? Même la princesse Zelda ne semblait pas comprendre où il voulait en venir. Pourtant, une faible voix féminine se fit entendre dans l’épée de légende :

« Comme … vous le désirez … maître Link. »

Une forme humanoïde s’échappa de l’arme. Couverte de fissures, elle semblait à peine capable de soutenir son propre corps, prête à s’effondrer à chaque instant. En parlant de s’effondrer, ce fut le cas de Galzy, un trou béant au niveau du torse.

« Galz … Galzy ! Je … Stop ! Assez ! C’est bon ! Ca suffit ! »

« Maître Link ? Je vais occuper l’Avatar du Néant pendant que vous trouverez le moyen de l’affaiblir. Je ne pense pas que nous puissions le sceller cette fois. Il nous faut alors … réussir à l’éliminer définitivement. Vous pouvez y arriver, j’en suis certaine ! »

« Je … je sais … Fay. Je le sais bien … oui … je sais que je peux y arriver, oui. »

« Alors … croyez en vous … d’accord ? »

Hein ? Quoi ? Il cligna des yeux alors qu’il sentait les rubans de Fay qui vinrent l’enserrer. Le front craquelé de l’esprit de l’épée se posa sur le sien, comme pour le rassurer. Il était proche du but. Peut-être que s’il arrivait à battre l’Avatar du Néant, il pourrait sauver Midona. Tellement d’émotions et de sentiments qui passaient en lui. Qu’est-ce que … c’était que ça ? Est-ce que c’était les pensées de Fay ? Ses pensées intimes ? Mais elle n’était qu’un esprit non ? Un simple esprit n’est-ce pas ? Ou alors … depuis le début, il se trompait.

Chapitre 193 : Défaillir
Chapitre 193 : Défaillir

« Fay ! Ton corps … Tu ne peux pas … »

« Maître Link. Des fois, il faut prendre des décisions très difficiles dans la vie si on veut avancer. Si vous vous préoccupez trop de ce qui peut m’arriver, vous ne  pourrez pas sauver la princesse du crépuscule. N’avez-vous pas envie de cela ? »

« Je … si … je le veux ! Je le veux ! Mais pas au prix de … »

C’était déjà trop tard pour dire que ce n’était pas au prix de nombreux sacrifices. Les pokémon qui étaient déjà morts … en étaient une preuve bien suffisante. Mais pas encore assez à son goût ! La seule preuve de leur existence, ça sera la libération de Midona !

« Maître Link, est-ce que vous avez fait votre choix ? »

« Je l’ai fait … c’est bon. Ma décision est prise. Tu veux bien m’épauler alors ? »

« Je n’attendais que cela de votre part, maître Link. Ma vie est vouée à cela. »

Sa vie, sa vie … il ne demandait quand même pas sa vie en échange non plus ! mais … il est vrai que … pfiou … il devait bien envisager le pire au cas où. Il se frotta les yeux, regardant la princesse Zelda avec un faible sourire avant de dire :

« Vous devriez vous mettre à l’abri, princesse. Cela va être très dangereux. »

« Link, je ne partirai pas en te laissant te battre. Non pas alors qu’ils se ont sacrifiés pour cela. Regarde-les se battre encore pour nous … pour que tu puisses te relever. »

Il ne restait plus que le Lucario de la princesse Zelda … et Barnos. Ils étaient encore deux à lutter du mieux qu’ils le pouvaient contre l’Avatar du Néant mais … combien de temps est-ce qu’ils allaient tenir face à un tel adversaire ? Le temps pressait, inexorablement … et bientôt, ils allaient finir par fléchir. Il ne pouvait pas permettre ça !

« Je vais régler ça une bonne fois pour toutes ! »

A l’assaut ! Il avait Fay pour l’épauler ! Il n’aurait pas alors à s’inquiéter ! Il pouvait vaincre l’Avatar du Néant ! Il en était convaincu ! En plus, cette fois-ci, il n’avait rien pour se protéger des flèches de lumière ! Il fit un geste de la tête en direction de l’hylienne.

« Princesse Zelda, recommencez vos assauts avec les flèches de lumière. »

« Je vais tenter, Link. Mais il pourra toujours parer avec son épée. »

« Ne vous en faites pas pour ça, je sais comment je vais le stopper et éviter qu’il ne se protège ! Je vais vous montrer ! »

Elle n’était pas entièrement convaincue mais Link semblait si sûr qu’elle ne pouvait que lui faire confiance. Si ce n’était pas le cas, comment pourrait-elle alors espérer réussir à ramener la paix dans le royaume d’Hyrule, n’est-ce pas ?

L’Avatar du Néant ! Elle savait comment elle allait réussir à le battre et … hein ? Link ? Qu’est-ce qu’il faisait ? Il courait non pas en direction de cet être gigantesque qui donnait des coups d’épée pour tout raser sur son passage … mais vers son Cizayox ?

« BARNOS ! S’il te plaît ! Même si c’est la dernière fois, essayes de m’aider ! »

« CI… Cizayox ! Ciza… Cizayox ! »

Son pokémon avait parfaitement compris le message. Il avait décidé de soulever Link, le portant sur son dos avant de se déplacer à une vitesse folle en avant. Il voyait l’épée qui se rapprochait à toute vitesse de lui et de Barnos.

« Link ! FAIS ATTENTION A TOI ! »

« Princesse ! Pas le temps de parler ! Préparez une flèche, je vais vous créer une ouverture ! Vous n’aurez qu’une seul et unique chance ! PROFITEZ-EN ! JE VOUS PRIE ! »

Profiter-en, je vous prie ? Qu’il lui parle ainsi, c’était juste une preuve qu’il était bien décidé à terrasser l’Avatar du Néant. Est-ce qu’il avait tiré réellement un trait sur Midona ? Elle …

« LUCARIO ! LUCA ! »

Le pokémon combattant de métal venait de frapper le poing gauche qui avait tenté d’écraser Link et Cizayox, finissant sa course contre un pilier sous l’intensité du coup. Le corps brisé, le Lucario ne bougeait plus, ayant juste gagné un peu de temps pour Link et son Cizayox.

« Pardon … Barnos. Je t’emmène tout droit à la mort. »

« Cizayox … Cizayox, ciza … cizayox. »

« Non, que tu sois prêt ne change rien à la situation … que je vais te sacrifier. »

Il s’en voulait … terriblement. Mais Fay flottait à côté d’eux deux alors que l’autre main de l’Avatar du Néant, tenant fermement la lame gigantesque qu’elle avait, s’apprêtait maintenant à trancher en deux les personnes qui lui faisaient face.

« Adieu Barnos. » termina de dire Link alors que le Cizayox l’envoyait vers l’Avatar du Néant, au niveau des cristaux où se trouvait Midona. Il n’eut pas le temps … de voir l’épée s’abattre sur Barnos, comprenant que cela était finit de l’insecte de métal. La pointe de l’épée en avant, il savait qu’il atteindrait sa cible !

« Maître Link, pardonnez-moi pour ce que je vais faire. Vous avez … été quelqu’un … de vraiment remarquable. Je ne vous dirai … pas … que l’on se reverra dans une autre vie. »

« Fay ? Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Qu’est-ce que tu comptes faire ? Fay ? »

Il n’avait pas la possibilité de revenir en arrière. Il put juste … sentir l’esprit de l’épée qui s’insinuait une nouvelle fois dans l’arme, brillant de mille feux, tel un chant du cygne alors que l’épée venait se loger dans le premier cristal, puis le second … et enfin le troisième.

Chapitre 194 : Qu'une carapace
Chapitre 194 : Qu’une carapace

« Link ? Qu’est-ce que … »

Elle ne comprenait pas les larmes de l’Hylien alors que celui-ci était maintenant devant elle, un genou au sol, fixant longuement non pas l’Avatar du Néant … mais l’épée de légende.

« Link ? Il ne bouge plus. Je crois que nous avons réussi à le battre. Mes félicitations. Tu as réussi … à le battre.  Link ? Pourquoi ne parles-tu pas ? »

« Princesse … Zelda. Je veux juste … être seul pendant quelques secondes. Je vous demande juste cela … rien de plus. Est-ce que … vous pouvez accéder à cette requête ? S’il vous plaît ? Juste me laisser tranquille pendant quelques secondes … ou minutes … ou heures. »

« Heures ? Link ? Qu’est-ce que Fay t’a dit ? J’ai cru entendre ses mots mais ensuite … »

« Princesse… Zelda. S’il vous plaît ! Je demande juste un peu de tranquillité, rien de plus ! »

« Je vois. Je vois. D’accord … Link mais … je voulais … juste te féliciter alors. »

Il entendit l’arc qui tombait au sol alors que deux mains l’enlaçaient par derrière, au niveau du cou. Oui, elle n’avait pas besoin de parler pour tout ça. Elle … voulait juste l’apaiser même si elle savait que ça ne marchait pas de façon aussi simple que. C’était ainsi … et pas autrement. Après quelques secondes, elle chuchota :

« Link, je vais t’attendre dehors, d’accord ? Je … ne sais pas ce qui s’est passé mais … »

« Ah … Ah … Ah … Je n’arrive pas à le croire. Vous n’avez même pas attendu que je me libère, n’est-ce pas ? Vous avez voulu m’aider, non ? »

Une voix ? Celle de Midona ? Link releva son visage, surpris de ce qu’il entendait. Zelda aussi avait déjà repris son arc, les yeux de Midona s’ouvrant sous les cristaux. Ses lèvres ne bougeaient pas mais sa voix provenait de l’Avatar du Néant.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu oses te rebelle contre l’Avatar du Néant ? Pathétique Twili ! Tu comprends à qui tu as affaire ? » s’écria une autre voix, celle de Ghirahim.

« Ne me donne pas d’ordre, avorton. Tu ne vaux rien face à moi. »

« TU NE PEUX PAS ANEANTIR L’AVATAR DU NEANT ! »

« Hmm ? L’anéantir ? Pourtant, je vais le faire mien. Tu vois, la différence entre l’Avatar du Néant et moi, c’est qu’il a voulu atteindre le sommet, celui des dieux. Sauf qu’il n’a jamais pu y arriver, trop faible, trop pathétique comme il était. »

« Hahaha. Intéressant. Visiblement, je n’étais pas le seul à me rebeller, on dirait bien. » déclara une troisième voix, Link clignant des yeux. Ganondorf ?! « Et maintenant, que comptes-tu faire, Twili ? Tu possèdes une aura parmi les plus pures ténèbres que je connaisse. Même cette entité dont je suis issu ne peux rien contre toi. Qu’espères-tu faire de moi ? Sache que si j’estime que tu n’es pas à la hauteur, je te combattrais … encore. »

« Tu n’as qu’à me prêter ta force, non ? Enfin, me montrer ce que tu vaux en tant qu’arme. »

« NON ! Qu’est-ce que vous comptez faire tous les deux ?! Vous ne pouvez pas lutter contre l’avatar du Néant ! Vous ne pouvez pas vous opposer à lui ! »

« Pourtant c’est aussi simple que ça. » déclara la voix de Midona, le cristal jaune autour de son corps se brisant en morceaux, des mouvements se faisant voir de la part du corps de la Twili. Celle-ci reprit : « Je suis plus … qu’une simple princesse des Twilis. »

« Et il est temps, Ghirahim, de me laisser reprendre les commandes de ton corps ! » déclara une autre voix dans l’Avatar du Néant. Link ne savait pas où se mettre, il était en train de rêver. Motisma ? Encore Motisma ?

« Toi ?! Fichu parasite !  Pour un fragment de mon corps, tu es plus que pénible ! »

« Pourtant, nous sommes ceux qui allons régner sur ce monde, sans avoir besoin qu’une autre entité nous dicte notre conduite. Ou presque, n’est-ce pas ? Motisma ? Ganondorf ? » souffla princesse des Twilis, la voix de Ganondorf éclatant de rire :

« Je ne respecte que la Force. J’ai pu voir à quel point l’Avatar du Néant m’était supérieur … mais … je n’appréciais pas cette traîtrise de la part de Ghirahim. Ici, ça me semble si différent. Vous me rappelez un peu les Gerudos en tant que peuple reculé. Mais cela est bien différent, n’est-ce pas ? Totalement différent.  Pourtant, vous pouvez être si utile … Soit. J’accepte pleinement de te servir, princesse du Crépuscule. Mais sache qu’un jour … si tu as un simple moment de faiblesse, ça sera alors une preuve que tu es incapable de régner. Ce jour-là, je te tuerai de mes propres mains, de l’intérieur si nécessaire. »

« Je pense que cela me conviendrait comme marché. Soit … Sortons d’ici alors. »

L’Avatar du Néant était maintenant pris de soubresauts, un puissant râle se faisant entendre de sa bouche alors qu’une flasque de sang se formait à ses pieds, le liquide écoulant d’entre ses lèvres. Le second cristal contenant Midona se brisa en morceaux, des lignes blanches apparaissant sur la globalité du corps de celle-ci.

« Vous ne pouvez pas ! JE REFUSE CELA ! VOUS NE POUVEZ PAS ! MAÎTRE ! »

« La seule maîtresse que je respecte … est Midona. »

Motisma avait fait son choix depuis longtemps alors que le dernier cristal commençait à se fissurer à son tour. Le corps de l’Avatar du Néant chercha à extirper le cristal contenant Midona mais c’était déjà trop tard. En posant sa main dessus, celle-ci disparue en cendres alors que la chair autour du cristal se dissipait peu à peu, laissant flotter l’objet contenant Midona. Un autre râle, de rage, de la part de Ghirhim vint s’éteindre.

« Maintenant … Link … Zelda … Nous allons passer … à la dernière phase. »

Midona. Il n’y avait alors aucun retour … n’est-ce pas ? Il cligna des yeux. A chaque fois qu’il les rouvrait, il y avait de plus en plus de fissures sur le cristal. Et elle fut enfin libérée … au même instant où l’Avatar du Néant était retourné à ce dernier … pour ne plus paraître.

Chapitre 195 : La déesse Twilya
Chapitre 195 : La déesse Twilya

« Voyons voir tout d’abord. Motisma ? »

« Oui maîtresse Midona ? Que puis-je pour vous ? »

« Prends donc ta forme. » dit-elle sans même qu’on ne puisse la contredire. Une épée se forma dans sa main droite, assez lourde, épaisse, la lame étant de couleur complètement blanche.  La voix du Motisma se refit entendre :

« Est-ce que cela vous convient, maîtresse Midona ? »

« Plus que parfait. Je trouve la couleur très élégante. Maintenant … Ganondorf ? »

« Je ne te donnerai pas du maîtresse, Midona. Mais soit … voyons voir ce que je peux faire. »

Voilà qu’un autre objet se formait dans la main gauche de Midona. Une autre lame, dont la lame était bien plus épaisse. La garde était de couleur flamme tandis que la lame était noire comme l’onyx. Elle fit quelques mouvements avec les deux épées.

« Pas mal … il faut avouer, ce n’est pas mal du tout. Je pense que je peux facilement me débrouiller avec vous deux. Qu’en penses-tu, Link ? »

« Qu’est-ce que tu racontes ? Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?! »

« Tu ne saisis donc pas, Link ? Ce n’est pas grave. »

Ce n’est pas grave ? Ce n’est pas grave ? Qu’est-ce qu’elle racontait ! C’était plus que grave ! Même s’il ne saisissait pas tout, il n’était pas stupide ! Loin de là ! Midona avait réussi à subjuguer Ganondorf ! GANONDORF ! Et l’Avatar du Néant !

« Tu n’es pas Midona. » murmura-t-il finalement, comme si cela lui déchirait le cœur de se l’avouer. De ce qu’il venait … de déclarer ouvertement.

« Oh ? Pourtant, je suis Midona … mais je suis en même temps une entité bien supérieure. Une entité créatrice … et destructrice. »

Supérieure, créatrice et destructrice ? Et pendant ce temps, l’épée qu’il tenait … il ne ressentait plus rien … sauf de la souffrance rien que par le fait de l’avoir en main. C’était donc ça qui l’attendait, n’est-ce pas ? Tout avait échoué ?

« La déesse Hylia … avec sa Triforce, a réussi à donner vie et à façonner ce monde. Les hyliens, les humains, les pokémon et tellement d’autres races Avec des pouvoirs incommensurables, elle a créé sur ce quoi nous sommes. »

« Alors pourquoi tenter de détruire son œuvre, Midona ? » murmura la princesse Zelda, l’épée à la main. Midona émit un petit rictus de colère en voyant qu’elle s’adressait à elle, tournant son visage vers l’hylienne.

« Détruire pour reconstruire. Les Twilis opprimés dans ce monde seront les nouveaux rois du monde que je vais créer Les Hyliens seront alors plongés dans les ténèbres. Oh mais pas seulement eux. Toutes les races existantes seront vouées à rester dans la pénombre. »

« C’est un comportement capricieux de ta part, Midona. Tu sais aussi bien que moi que des efforts ont été fait pour que les Twilis puissent revenir dans le royaume d’Hyrule. Est-ce que tu veux briser ce pour quoi nous avons travaillé pendant des mois, voire plus ? »

« N’essaies pas de me juger ! JE NE VEUX RIEN SAVOIR DE LA PART DE LA REINCARNATION DE LA DEESSE HYLIA ! »

Le sol s’était mis à trembler fortement, les lignes blanches devenant en partie noires sur le corps de la princesse du crépuscule. Son corps lévita au-dessus du sol, le plafond marbré se brisant en morceaux. Pourtant, les morceaux s’envolèrent au lieu de tomber alors que toute la zone tout autour de Link et Zelda était maintenant à l’air libre. Le corps de Midona revint s’asseoir sur le trône alors que ses yeux étaient complètement blancs pendant un bref instant.

« Midona, nous avons tout fait pour tenter de t’aider mais … Link ? »

« Qu’est-ce que je peux faire pour toi, princesse Zelda ? Je n’ai pas la tête à ça, je suis vraiment désolé, princesse mais … vraiment … »

« Link ! S’il te plaît ! Ressaisis-toi ! » s’écria la princesse Zelda avant de venir le serrer dans ses bras. Elle fut repoussée violemment par un cristal noir, celui-ci se plaçant entre elle et Link, Midona hurlant de toutes ses forces :

« NE T’APPROCHES PAS DE LUI, HYLIA ! »

Il n’était pas possible de contrôler ses accès de colère, n’est-ce pas ? Alors, il n’y avait pas de retour en arrière, elle le savait parfaitement maintenant. Elle se redressa, gémissante un peu de douleur avant de se remettre en position. Il était temps pour elle de se tenir prête au combat. Elle allait utiliser sa Triforce de la Sagesse mais … elle était soucieuse pour Link. Le héros de la déesse semblait si désemparé, si perdu …

« ARRÊTE DE LE REGARDER, HYLIA ! IL EST A MOI ! »

Une nouvelle déferlante d’énergie maléfique et ténébreuse la fit reculer de plusieurs mètres en arrière. Midona la haïssait tant que ça ? Ou alors, c’était autre chose ? Et Link ! Qu’il se réveille ! S’il ne réagissait pas au plus vite, ils étaient tous les deux morts !

« Hylia … Assez ! J’en ai assez de ce petit jeu ! Depuis la nuit des temps, tu n’as jamais eu une adversaire à ta hauteur. Depuis la nuit de temps, nul ne pouvait contester tes ordres et tes actes mais aujourd’hui, c’est différent. Je possède la Sombre Triforce, j’ai le pouvoir d’exaucer un vœu, de posséder une puissance infinie. Je suis comme toi ! JE LE SUIS ! »

« Et tu penses vraiment … que Link accepterait ce que tu es maintenant ? »

« ASSEZ ! Ne me fait pas de jugement de moral, Hylia ! Ah … Ah … Ah … Tu es déjà affaiblie, grandement affaiblie. Tu n’as pas la Triforce en toi. Ah … Déesse Hylia, qu’est-ce que cela fait de se trouver face à son exacte opposée ? La déesse Twilya ? »

Chapitre 196 : Désolé
Chapitre 196 : Désolé

« Déesse Twilya ? Qu’est-ce que … qu’est-ce que ça veut dire ? »

« Je suis la déesse du crépuscule. Je suis celle qui régit ce royaume … et bientôt les différents mondes. Comme cette princesse n’est plus que l’ersatz de divinité qu’elle fut auparavant, cela sera bien plus simple de la battre maintenant. Une simple démonstration. »

Un simple claquement de doigts et voilà qu’un cristal noir comme l’onyx se planta dans l’épaule gauche de la princesse Zelda, lui arrachant un horrible cri de douleur. Link se redressa, finalement éveillé par le cri. Il s’exclama :

« Qu’est-ce … Princesse Zelda !  Attendez ! Je vais vous le retirer ! »

« Encore à te préoccuper d’elle … encore et toujours ! ENCORE ! »

« Ce n’est pas grave, Link. Il y a des choses bien plus importantes … Midona ! Il faut que tu la stoppes ! MAINTENANT ! Tu n’as pas le choix. ! »

« Tu parles beaucoup trop, Hylia ! BEAUCOUP TROP ! »

Trois autres cristaux noirs vinrent se planter dans l’autre bras de la princesse ainsi que ses deux jambes, la projetant contre les restes d’un mur qui étaient déjà prêts à s’effondrer sur elle. Pourtant l’hylienne ne semblait pas apeurée.

« LINK ! CONTINUE ! IL LE FAUT ! »

« Mais une déesse ? Comment est-ce que possible ? Pourquoi ? »

« La Sombre Triforce a possédé son corps, Link. Il n’y a plus de retour pour elle. Une nouvelle personnalité s’est installée en elle ! Tu ne peux plus reculer ! »

« Je … Je … Midona ? » bredouilla Link, se tournant vers elle.

« Twilya pour toi. Qu’importe ce que tu comptes faire, tout est voué à l’échec. »

Il n’était pas résolu. Il n’avait pas pris sa décision. Il pouvait toujours tout abandonner mais … cela ne serait pas respecter ceux qui étaient morts pour qu’il arrive jusqu’ici. Cette épée maudite qu’il avait dans la main … car il ne respectait pas la déesse Hylia. S’il continuait de l’utiliser, il savait ce que cela allait donner.

« Déesse Twilya, il semblerait bien … que visiblement il n’arrive pas à admettre la vérité. »

« Motisma, ne parles plus, tu n’es plus qu’une arme dorénavant. »

« Link, est-ce difficile d’y croire ? Elle peut obtenir tout ce qu’elle désirait … et tu n’es que la dernière personne à pouvoir empêcher ça. Ou alors, tu peux aussi tout simplement abandonner cette lutte plus que vaine, hein ? Ca ne te déplairait pas d’être au service de la déesse Twilya ? Tu ne trouves pas ? Hahaha … HAHAHA ! » éclata de rire l’épée à la lame blanche alors que Link hochait la tête négativement. C’est bon … il savait quoi faire.

« Je ne suis plus attaché à aucune déesse. C’est mon propre choix ! »

« Est-ce que cela veut dire que tu vas t’opposer à moi, héros de la déesse Hylia ? »

« JE NE SUIS PLUS LE HEROS DE PERSONNE ! JE SUIS JUSTE LINK ! »

D’un côté comme de l’autre, elles avaient tout fait pour lui empêcher d’être heureux. Pourquoi devait-il alors obéir ? Il poussa un hurlement de douleur en sentant sa chair qui se brûlait maintenant sur l’épée de légende.

« Imbécile, tu oses donc me tenir tête … quelle idiotie de ta part. »

Qu’importe ce qu’elle disait, il avait maintenant un objectif en tête. D’ailleurs, il fonça tête baissée vers Midona, celle-ci pointant une main vers lui, une dizaine de cristaux noirs sortant du sol pour foncer vers lui. Le dos des mains de Link s’illuminèrent en même temps, laissant paraître les deux morceaux de la Triforce.

« Disparaissez ! Je ne veux pas de vous ! »

Des coups d’épée plus que vif et voilà que les cristaux étaient détruits, comme si de rien n’était. L’Hylien arriva à la hauteur de Midona, donnant un coup d’épée en sa direction avant d’arrêter la lame au niveau de sa poitrine.

« Est-ce que tu tenterais de commettre un déicide, n’est-ce pas ? »

« Midona, retrouve la raison. Je te l’implore … »

« Tu es incapable de me blesser ? De lever ton arme vers moi ? Quel idiot. Je vais te montrer comment faire ! » s’écria Twilya, serrant la lame de l’épée de légende entre sa main droite avant de venir la loger en direction de son cœur. Pourtant, avant qu’elle ne puisse atteindre la cible, elle fut immobilisée, devant les yeux stupéfaits de Link.

« Comment est-ce possible ? Il s’agit de l’épée légendaire ! »

« Je ne suis pas n’importe qui. Je suis la déesse Twilya ! Je ne suis pas l’un de ces monstres pathétiques que tu as affrontés dans le passé ! »

Comment pouvait-il alors réussi à la battre ? Si même l’arme de légende en était incapable … il était donc démuni ? Non ! Il refusait ça ! Il ne pouvait pas le permettre ! Il devait lutter jusqu’au bout … jusqu’à ce que tout soit terminé. Midona ! MIDONA ! MIDONA ! Il sert l’arme avec plus de rage, continuant à vouloir l’enfoncer dans le corps de la Twili.

« Hum ? Cela est assez embêtant. Disparais donc de ma vue, Link. »

Elle avait ressenti quelque chose de déplaisant … très déplaisant. Elle leva ses deux épées, venant les abattre sur Link qui les para avec son arme de légende, l’ayant placée à la verticale. Ses pieds s’enfoncèrent dans la pierre, le faisant reculer de plusieurs mètres en arrière. Elle en était convaincue maintenant. Les deux morceaux de la Sainte Triforce l’aidaient à lui tenir tête … mais elle allait briser ses derniers espoirs.

Chapitre 197 : Acquérir son humanité
Chapitre 197 : Acquérir son humanité

« Il vaut mieux que je te tue dès maintenant pour te faire renaître. »

Le tuer ? Et elle pensait qu’il allait se laisser faire ? Il regarda la Twili, continuant de serrer l’arme. Elle ne lui brûlait plus la main … c’était différent. Il avait l’impression de se sentir épuisé, terriblement épuisé par cela.

« Princesse Zelda, vous allez toujours bien ? »

« Disons que … plantée de la sorte, Link, ce n’est pas la meilleure chose … mais en même temps, nous n’avons pas trop le choix. Tu dois … LINK ! Qu’est-ce qui se passe ?! »

Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ? Elle le regardait avec effarement, semblant observer son visage. Il passa sa main libre dessus, remarquant … qu’il saignait du nez ? Et des oreilles ? Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il était blessé comme ça ?

« Je saigne ? Mais pour quelle raison ? Enfin … c’est frais. »

Si cela avait été fait à cause d’une blessure récente, il aurait compris mais là, c’était différent, complètement différent. Et il avait l’impression de vaciller. Qu’est-ce que ça voulait dire ? Pourquoi est-ce qu’il se sentait aussi mal maintenant ? Il … ah … ah … ah … non ! Il ne se sentait pas si mal que ça et il allait devoir … combattre.

« Maître … Link. »

Il sursauta sur le coup, clignant des yeux. Il venait bien d’entendre … Midona ? Il n’avait pas rêvé ? Vraiment ? Midona ? NON ! Ce n’était pas Midona ! Il confondait ! C’était Fay ! Il était trop perturbé pour faire la différence.

« Maître … Link. Je … suis … encore … vivante. »

« Fay ? Fay ! Fay ! Fay ! Qu’est-ce que ça veut dire ? Je te pensais morte ! »

« Je … suis … prête … à combattre. Maître Link. »

« Prête à quoi ? De quoi est-ce que tu parles, Fay ? Qu’est-ce que tu racontes ? Fay, sors de là, s’il te plaît. Il faut absolument que je te voie. »

« Je le comprends … maître Link. Je vais le faire. » murmura avec lenteur la voix dans l’épée. Pendant ce temps, Midona restait immobile, la voix du Motisma se faisant entendre du côté de la lame à la couleur blanche comme la neige :

« Hum, on dirait bien que c’est finalement arrivé … ce que je supposais. »

« De quoi est-ce que tu parles, Motisma. Est-ce que tu aurais osé me cacher quelque chose ? »

« Nullement, juste que … Fay … est arrivée au même stade que moi. Dire qu’il a fallu tout ce temps pour cela, je crois bien que … Link risque d’être surprise par ce qu’il va voir. Maîtresse Midona, est-ce que vous pouvez vous défendre avec une seule épée ? Je risque … d’avoir à combattre plus que sérieusement, on dirait maintenant. »

Hum ? Plus que sérieusement ? Qu’est-ce qu’il voulait dire par là ? Une forme humanoïde s’échappa de l’arme de légende, reprenant la forme de Fay. Celle-ci était … en piteux état. Des fissures de partout, elle semblait prête à se briser à chaque instant.

« Fay … ton corps, il ne va pas tenir … il faut que tu fasses attention. »

« Cela est trop tard, maître Link. Mon corps … est vraiment différent. »

Vraiment différent ? Comment ça ? Il ne comprenait pas où elle voulait en venir … mais son corps éclata en morceaux, Link poussant un cri de surprise. NON ! PAS ELLE ! Pas …

« Fay ? Mais … tu es encore vivante ? Comment est-ce que c’est possible ? Je … »

Il ne savait pas quoi dire exactement. Juste qu’il avait l’impression de retrouver la même Fay qu’auparavant … mais différente aussi. Elle vint se placer en face de lui, Link remarquant que ses yeux bougeaient … vivante ?

« Fay ? Est-ce que tu ne serais pas … vivante ? Je peux te toucher ? »

« Vous le pouvez … maître Link. Je ne comprends pas ce terme de vivante mais … cela semble vous soulager grandement. » répondit l’esprit de l’épée en regardant Link.

Il ne se priva pas, touchant sa joue d’un doigt. C’était bien … de la peau … et non du métal … comme auparavant. Tout était fait de l’eau ? Et elle semblait vraiment humanisée.

« Elle a décidé de se libérer de son carquois de métal … de penser par elle-même. Elle est donc devenue comme moi. Hahaha. Enfin … comme nous. »

Motisma ? L’épée à la lame blanche laissa s’échapper une épaisse fumée qui prit la forme de Ghirahim. Pourtant, quelque chose dans le regard était différente. Ce n’était pas exactement le même … qu’auparavant. Il avait un sourire aux lèvres … sans qu’il soit condescendant.

« Maître Link, je vais m’occuper de Ghirahim … et Motisma. »

« Tu viens à peine d’avoir cette forme, tu ne vas quand même pas la risquer ! Tu n’as pas de bras, tu ne peux pas te défendre ! »

Il ne voulait surtout pas qu’elle se mette en danger et … Fay souriait ? C’était un sourire plus que tendre alors qu’elle posait son front contre celui de Link, chuchotant :

« Maître Link. Je vais amenuiser les forces de la déesse du crépuscule. »

Qu’est-ce qu’elle … Sa cape ? Qu’est-ce qu’elle faisait avec sa cape ? Celle-ci était en train de s’enrouler a niveau de ses épaules, formant deux bras … et deux mains ? Mais pas seulement. Fay regarda l’épée de légende entre les mains de Link, posant l’une des siennes sur la garde. Un vif éclat aveugla la zone avant que Link ne puisse retrouver la vue comme les autres. Dans la main de Fay … se trouvait maintenant une copie de la lame de légende.

Chapitre 198 : Déifié
Chapitre 198 : Déifié

« Fay ? Mais qu’est-ce que … »

« L’épée de légende dont je suis issue. Je suis moi-même son esprit, il est alors normal de pouvoir la copier pour en faire mon arme, maître Link. »

« D’a… d’accord. Je comprends ça, ça me semble logique. »

Il était juste estomaqué par ce qu’il voyait en face de lui, voilà tout. Fay avait tout d’une véritable humaine maintenant. Etait-ce un bien ou un mal ? Il n’en savait rien … seule la surprise animait son regard alors que Midona murmurait :

« Est-ce que je dois comprendre que cela va se passer en deux temps ? Les épées qui s’affrontent entre elles. Viens donc, Link ! »

Maintenant ? Aucun problème ! Mais il était soucieux pour Fay. Il voulut faire un mouvement mais Fay lui tapota doucement le dos, lui disant :

« Maître Link, nous y arriverons tous les deux. Ayez confiance en vous. »

Si elle le disait … c’est qu’elle le pensait. Surtout quand elle avait ce petit sourire  aux coins des lèvres. Elle semblait tellement rassurante … qu’il ne pouvait qu’avancer maintenant. Il ne pouvait pas chercher à s’interrompre. Fay lui donnait la force dont il avait besoin ! Les pieds de Fay se posèrent au sol, courant avec lui en direction de leur adversaire.

« Motisma, je n’accepterai pas la défaite. Pas après ce que tu as fait. »

« Ne vous en faites pas, déesse Twilya, je saurai me défendre. »

C’était à leur tour de se jeter dans la bataille, les lames se percutant entre elles, Link ayant trouvé un regain de force grâce à Fay. Combattant avec ardeur, son épée cherchait les points faibles de Midona, une faille dans sa défense mais elle était impossible à passer outre. Cette défense était … imprenable.

« Alors ? Héros de la déesse Hylia, on admet sa défaite ? »

Jamais ! JAMAIS ! Même si tout semblait impossible, il continuerait à se battre ! Il le ferait ! Il allait tout donner et … AH ! Depuis quand est-ce que c’était lui qui était en train de reculer et de parer les coups ? Il n’avait pas le temps de placer une attaque maintenant ! Qu’est-ce que ça voulait dire ? Depuis quand est-ce qu’elle faisait ça ? Hey ! Il …

Fay ? Elle se débrouillait comment ? Elle … était splendide. Il la voyait tenir tête à Motisma sous sa forme de Ghirahim comme si de rien n’était. Pourtant, c’était la première fois qu’elle combattait, n’est-ce pas ? Comment est-ce qu’elle arrivait à un tel résultat ?

« MEURE ! HEROS ! » hurla Midona, abattant ses deux lames sur Link, l’épée de légende quittant sa main avant qu’il ne se retrouve projeté à plusieurs mètres au loin.

« Il ne peut pas lutter contre Midona. Elle est beaucoup trop forte pour lui. »

Et Link serait impuissant. Elle-même … Elle … devait faire quelque chose. Elle râla légèrement, serrant les dents tout en essayant d’extirper les cristaux de ses bras. Rien à faire, n’est-ce pas ? Pourtant, elle devait quand même … tout faire pour y arriver.

« L… Link ! Approches-toi de moi ! Link ! »

L’Hylien tourna son visage vers la princesse d’Hyrule, la voyant souffrir en tentant de se débloquer de cette position. Il devait l’aider ! Maintenant ! Il courut en sa direction mais quand il arriva à sa hauteur, il vit que le dos de sa main brillait :

« Princesse Zelda ? Utilisez donc la Triforce ! Vous pouvez sortir de là en l’utilisant, j’en suis sûr et certain ! Essayez donc maintenant ! »

« Non, je ne le ferai pas … Link. Je vais faire autre chose. Link, prends cela. »

Prendre cela ? Qu’est-ce qu’elle … AH ! Le symbole de la Triforce de la Sagesse venait de quitter le dos de la main de Zelda … pour venir sur la sienne. Il se retrouva subitement à genoux, respirant bruyamment, tout son corps en sueur. Les trois morceaux … étaient en lui.

Il avait les trois morceaux de la Triforce en son être. Il hoqueta de surprise, regardant la princesse Zelda qui lui faisait un petit sourire avant de fermer les yeux pendant quelques instants. Ces quelques instants où il avait pressenti le pire. Avec facilité, il retira les cristaux des mains et des jambes de la princesse d’Hyrule, la faisant tomber sur lui.

Il la déposa au sol, la regardant en espérant qu’elle n’était pas … morte. Il poussa un petit soupir de soulagement en voyant les yeux de Zelda se rouvrir, celle-ci continuant de sourire avant de passer faiblement une main sur son épaule.

« Link … tu devrais être capable … de combattre Midona maintenant. »

« Princesse Zelda … je … j’ai … cette Triforce, vous comprenez que … »

« Je sais que tu en feras bon usage, Link. J’en suis certaine. Vas … maintenant. Vas ! » chuchota-t-elle pour lui intimer de partir et de recommencer à se battre.

Qu’il aille se battre … n’est-ce pas. Leur tenir tête et les affronter. Pourquoi pas ? Oui, pourquoi pas ? C’est ce qu’il comptait faire … normalement. Il vérifia que Zelda était à l’abri mais une violente décharge ténébreuse percuta son dos, sans pour autant réellement le blesser. La voix de Midona éructa :

« ENCORE LA DEESSE HYLIA ?! TOUJOURS ELLE ! »

« Non non … c’est bon, Midona. Non, pas Midona … Twilya. Je ne m’occupe plus de la princesse Zelda. Je vais personnellement m’en prendre à toi. »

Oui, Zelda avait été jusqu’à lui confier le dernier morceau de la Triforce. Cette puissance qui le dévorait de l’intérieur … combien de temps allait-il pouvoir tenir avec elle ? Il avait l’impression de fondre. Et il tenait l’épée de légende dans sa main … cette épée qui cherchait aussi à le consumer. Oui … il comprenait … ce que cela voulait dire.

Chapitre 199 : Tout se termine
Chapitre 199 : Tout se termine

« Midona … non … Twilya. Aujourd’hui est le dernier jour de ton règne ! Règne aussi court que ton existence ! Je vais te ramener là d’où tu n’aurais jamais dû sortir : les limbes ! »

« Toi ? Me battre ? Alors que tu possèdes la Triforce sans savoir réellement l’utiliser ? HA ! »

Elle poussa un grand rire amusé avant de froncer le regard. Il ne plaisantait pas … mais il espérait vraiment réussir à la battre ? Elle allait lui montrer la différence entre elle et lui … maintenant … avant qu’il ne soit trop tard.

« Terminons-en avant que tu ne deviennes une plaie, Link. »

Ah bon ? Et elle espérait y arriver comment ? Il donna un coup d’épée dans le vide, une lame de lumière venant frapper Midona en pleine poitrine, la faisant faire quelques pas en arrière. Qu’est-ce que … cela voulait dire ? Comment avait-il réussi ce prodige ?

« Comment est-ce possible ? Qu’as-tu fait ?! »

« Je possède la Sainte Triforce. Il est alors normal de pouvoir utiliser ses pouvoirs pour combattre mes adversaires, Midona. »

« Je ne suis plus Midona … je suis la déesse Twilya ! TWILYA ! »

Qu’importe comment elle s’appelait. Ce qui comptait le plus, c’était d’en … Un fracas des plus terribles se fit entendre à côté d’eux, Link tournant la tête vers Fay. Celle-ci avait perdu son épée mais ne reculait pas, fixant Motisma :

« Qu’espères-tu ? Réussir à me battre, c’est cela ? »

« Tu n’as plus aucune arme pour te défendre, adieu, Fay ! Tu te seras bien défendue pour une première … et unique fois en tant qu’humanoïde ! N’oublie jamais tes émotions et tes sentiments. Maintenant … je vais t’éliminer, adieu. »

Il avait amorcé un mouvement de  sa lame, voulant la loger à l’intérieur du corps de Fay. Pourtant, avant qu’il n’arrive à l’atteindre, un vif éclat lumineux se fit voir au niveau des bras de Fay, ces derniers se fusionnant en une seule et unique lame qui se planta dans le corps de Motisma en même temps que le sien.

« Tu … tu … Ah … Mon … Ah … Je … »

« Mon maître … Link … se bat jusqu’au bout, Motisma, Ghirahim. Je me dois alors … de faire … pareil … quitte à disparaître à jamais. »

D’un violent coup de pied, Link avait renvoyé Midona contre les décombres du temple, courant à toute allure vers Fay bien qu’il était beaucoup trop loin. BEAUCOUP TROP LOIN ! La femme esprit de l’épée de légende s’était tournée vers lui, un sourire aux lèvres, aucune goutte de sang ne s’écoulant de la plaie dans le cœur qu’elle avait reçue par l’épée de Motisma. Elle haletait … mais elle restait sereine, chuchotant :

« Link. Je pars … la première. J’espère vraiment … que je pourrais te revoir dans une autre vie, libérée de tout cela. Je ne t’oublierai jamais … Link. »

« Midona ! Midona ! MIDONA ! Non … Non … Je ne veux pas … partir … maintenant … Pas maintenant …  Je ne veux pas … Je me suis … juré … de la protéger. »

Puis plus rien. Les deux corps s’étaient figés, devenant deux statues d’acier qui se fissurèrent avant de se briser en morceaux. Link se retint de pleurer, sentant son épée qui vibrait dans sa main. L’épée hurlait au désespoir et à la rage, la vision de l’hylien se troublant fortement.

« Elle me hait … comme je la hais. »

C’était la seule chose qu’il retenait alors que Midona s’était relevée. Il n’en avait plus pour longtemps. L’épée allait le dévorer de l’intérieur, ne pouvant laisser un prétendu héros la tenir. L’épée à la lame blanche de Midona s’était brisée, ne laissant que l’arme à la lame noire dans ses mains, la tenant avec les deux.

« C’était vraiment … divertissant. C’est la première fois que je vois un tel élan de haine et de rage … que je vois un tel carnage. » murmura l’épée noire qui percuta l’épée de légende, les deux lames se fissurant peu à peu, Link et Midona se regardant en serrant les dents.

« MIDONA ! Je te ramènerai à la raison ! Même si c’est la dernière chose que je dois faire ! Même si c’est l’unique chose que je peux réussir ! »

« Tu es déraisonnable … mais c’est pour cela que tu es attirant. Tu deviendras mon héros … mon seul et unique héros. Tu causeras mort et destruction et je t’attendrai dans mon palais. C’est ce qu’elle veut … CE QUE JE VEUX AUSSI ! »

Ca ne servait à rien ! Même s’il le savait … même s’il ne voulait pas se voiler la face, il le savait ! Il n’y avait pas de retour possible en arrière ! Il hurla, continuant de frapper avec sa lame, des éclats ténébreux et lumineux se faisant voir à chaque coup … avant que les deux épées ne se brisent en morceaux dans les airs.

« L’épée … de légende … a été détruite ? »

Mais contrairement à la précédente fois, il n’y avait pas de retour en arrière, pas de possibilité de la reconstruire. Link observa brièvement Midona avant de tendre la main vers le ciel, récupérant une partie de la lame légendaire. Il remarqua que Midona avait fait de même de son côté, chacun tenant un morceau de ce qui avait fait leur force.

« DISPARAIT A TOUT JAMAIS ! TWILYA ! »

« HEROS D’HYLIA ! DEVIENS MIEN ! »

« Link … je … Non. Ne … partez pas … tous les deux. »

La princesse d’Hyrule avait murmuré cela au moment où les deux mains plantèrent les lames dans le cœur de chaque adversaire. Une déferlante d’énergie ténébreuse sortit du dos de Midona tandis qu’il était de même avec de l’énergie lumineuse pour Link. Puis plus rien … Plus rien du tout. Tout s’était stoppé … comme si le temps venait de s’arrêter.

Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux
Chapitre 200 : Deux êtres, deux vœux

« Midona … est-ce que tu as trouvé la raison ? »

« Ah … Ah … Ah … Fichu … héros … de la déesse Hylia. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallut que tu te mettes en travers … de mon chemin ? Pourquoi ? »

« Tu n’as pas … retrouvé tes esprits, Midona. Je pensais que … dans … ces moments … »

Les deux morceaux de lame disparurent, la plaie béante au niveau du cœur des deux êtres devenus divins restant présente. Une petite lumière émanait de celle de Link tandis qu’un aspect ténébreux était visible pour Midona.

« Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’Hyrule doit avoir la Lumière ? Et nous l’Obscurité ? Pourquoi Hyrule doit avoir son Héros et nous un Roi Tyrannique ? Pourquoi Hyrule doit avoir sa Déesse et nous du Désespoir ? Pourquoi ? Pourquoi ? »

« Midona ? Ce que j’ai choisi … ce n’était pas Hyrule … ce n’était pas le royaume du Crépuscule. Ce que j’ai choisi, c’était … … … toi. »

Il avait passé une main sur la joue de la Twili, les lignes blanches toujours présentes sur le visage de cette dernière alors que chacun avait du sang qui s’écoulait de leurs lèvres. La femme aux cheveux couleur de feu trembla sur le moment, murmurant :

« Je voulais aussi … mon héros. Je ne voulais pas … voler celui d’un autre. Je me disais que tout … était impossible. Je n’y croyais pas … je ne pensais pas ça … possible. Pas du tout. C’était … autre chose. Ce n’était pas … possible. »

« Midona, est-ce que c’est bien toi ? » chuchota doucement l’hylien, hoquetant du sang.

« Je ne suis pas Midona ! Je suis la déesse Twilya ! Je possède des pouvoirs infinis ! Je peux utiliser ma Sombre Triforce pour exaucer mon vœu ! Je peux tout faire si je le désire ! Je … »

« Midona … je … » commença à dire l’hylien avant de se rapprocher d’elle, lui chuchotant quelques mots dans l’oreille. Les yeux de la Twili s’ouvrirent en grand de surprise.

« Link, qu’est-ce que tu … veux … si tu utilises ta Triforce pour faire un vœu, elle … »

« J’ai fait mon choix, Midona. Le royaume du Crépuscule n’existera plus dorénavant. Que cette offrande de la déesse Hylia disparaisse à jamais. »

Les trois symboles de la Triforce sur le corps de Link commencèrent à briller fortement avant de disparaître. La tête de Link se reposa sur l’épaule de Midona, celle-ci tenant l’Hylien contre lui, parcourue de tremblements.

Il … ne bougeait plus. Il ne bougeait plus du tout. Son regard passa à gauche, à droite, regardant le ciel puis le sol. Personne … personne ne pouvait l’aider ! Pourquoi est-ce que personne ne pouvait l’aider ?! Pourquoi ?! Elle … Elle ! NON ! Zelda ! Zelda ! Elle la regardait non ? Elle la voyait ?! Elle comprenait ce qui venait de se passer ? Les trois morceaux de la Sombre Triforce commencèrent à s’illuminer à son tour sur Midona.

Elle s’approcha de l’oreille de Link, lui chuchotant quelques mots. Des larmes étaient visibles sur son visage, s’écoulant sur celui de Link, ce dernier ayant les yeux fermés. Elle releva son visage, déposant un long baiser avant de mettre sa tête sur l’épaule de l’hylien … et puis plus rien. Plus rien du tout. Plus rien ne se produisit. Plus rien ne se fit.

Seul le décor était en train de trembler, de se distordre, de disparaître. La princesse Zelda regarda brièvement sa main, aucune trace de la Triforce Sacrée. Elle n’était plus là, elle avait fait son office, elle avait été utilisée. Elle amorça un mouvement en direction des deux êtres réunis ensemble mais le sol s’était mis à se lever et à trembler. Des pans entiers de briques se levèrent, l’empêchant de se rapprocher de Link et Midona.

« LINK ! MIDONA ! NON ! »

Mais rien ne servait de leur adresser la parole. Ils n’étaient plus. Elle dût reculer, se mettre à courir, malgré son état, malgré ses blessures, remarquant le palais qui se faisait absorbé par ce qui semblait être un trou noir. Il n’y avait pas que le palais, tout … le royaume du Crépuscule était en train de disparaître. Avec vivacité, elle sauta dans un portail, se retrouvant de l’autre côté, en plein royaume d’Hyrule.

Le portail se referma derrière elle, coupant toute liaison à jamais avec le royaume du Crépuscule. Elle ne pouvait que voir … ce qui se déroulait devant ses yeux. Il y avait bien de portails, partout … à gauche, à droite, dans le ciel, dans le sol. Elle voyait des Twilis, elle voyait des habitations, des pans entiers … de ce qui avait composé le royaume du Crépuscule. Ce dernier … était en train de venir, comme Link l’avait tant désiré.

----- 25 ans plus tard -----

« Cela fait 25 ans aujourd’hui, Link … Midona. Vous me manquez tous les deux. »

« Reine Zelda, devons-nous vous laisser seule ? »

Une hylienne aux cheveux châtains, parée de blanc et de violet était à genoux devant ce qui semblait être une seule et unique statue représentant deux personnes. Un hylien, muni d’un long bonnet sur le crâne, une Twili aux atours resplendissants. Les deux s’enlaçaient tendrement, tête posée sur l’épaule de l’autre, les yeux fermés. Un symbole d’union entre les Twilis et les Hyliens. Un symbole qui …

« Représente ce qu’Hyrule … et le royaume du Crépusbule auraient dû être depuis le début : un monde en paix. Notre ouverture vers l’extérieur est maintenant complète. Les pokémon foisonnent dans les alentours, mettant à mal les Kobolds et autres espèces dangereuses. Moi-même, j’ai une Galopa … et vous savez, tous les deux … ce monde est sain. »

Plus que sain. Plus aucune trace de la Triforce, plus aucune trace de Ganondorf, plu aucune trace de vilénie propre à ce dernier, ni d’Avatar du Néant ou autre. Plus rien du tout. Tout était terminé … une bonne fois pour toutes. L’hylienne se releva, se tournant vers sa jument.

Quelques traits étaient visibles, signe qu’elle était maintenant âgée … mais elle gardait une extrême beauté, une beauté presque intemporelle. Elle grimpa sur sa Galopa, quittant la stèle, qu’elle visitait chaque année maintenant. Tout avait une fin.

Epilogue : Réincarnation
Epilogue : Réincarnation

« Bienvenue à vous. Vous savez aussi bien que moi que vous êtes les bienvenus dans mon palais. Même si cela ne fait que vingt-cinq ans, les délégations twiliennes sont à mettre au même rang que celles des Zora ou des Goron. »

La reine d’Hyrule s’était approchée doucement de deux Twils, ces derniers ressemblant maintenant à la forme humanoîde qu’avait la princesse Midona de son temps. Parés souvent de noir, le teint gris, ils étaient pourtant bien plus ouverts à la discussion qu’auparavant.

« Reine Zelda, êtes vous sûre que cela soit possible ? »

« Il faut que vous sachiez que nul ne connait ou presque les antécédents entre les Hyliens et les Twilis. N’ayez donc guère peur. Le fait que vous soyez différent de peau des Hyliens ne doit pas vous effrayer, loin de là. Prenez cela comme une bénédiction, comme quelque chose qui vous rend unique en soi. Observez donc les fiers et puissants Gorons. Leur forte stature les rend impressionnants, ils n’en restent pas moins joyeux. Ou alors les majestueux et délicats Zora. Leurs connaissances des arts les rendent uniques. »

« Nous comprenons mais vous savez, depuis … cet évènement qui n’eut aucune explication, nos peuples sont nomades. Nous avons perdu notre princesse du crépuscule et avec les évènements liés à Xanto, nous ne voulons pas d’un monarque qui ne serait pas choisi par la princesse Midona. Êtes-vous sûre de n’avoir aucune information à ce sujet. »

« Outre la mort du héros de la légende et de votre princesse, je n’ai rien … j’en suis désolée. Je ne peux qu’honorer leurs sacrifices. »

« Maman ! Maman ! Dis ! Est-ce que les Twilis restent cette nuit ? »

« Hum ? Bien entendu Mina. »

Une petite fille, âgée d’une dizaine d’années était en train de courir vers les jupes de la reine Zelda, celle-ci lui souriant tendrement avant de reprendre :

« Il semblerait que la princesse Mina veuille que votre délégation reste une journée au château. Est-ce que cela vous dérange ? »

« Si la princesse Mina, qui nous a accueilli plusieurs fois, veut que nous restions une journée de plus pour jouer avec les enfants de notre délégation, nous ne pouvons pas refuser une telle demande. Nous acceptons votre proposition. »

« OUIIIIIII ! J’y  vais maintenant les prévenir tous les autres ! » s’exclama la petite fille aux cheveux châtains, poussant un petit cri de joie.

« Mina. Comment se comporte une princesse ? »

« OUPS ! » continua de dire la jeune fille avant de s’arrêter, se tournant vers les Twilis. Elle tira sur sa robe, faisant une belle référence puis … commença à courir à toute allure hors de a salle du trône, l’ambassadeurs des Twilis disant doucement :

« Quelle délicate jeune personne. Elle deviendra une grande reine dans le futur. »

« Je n’en doute guère. Est-ce que vous voulez que des soldats vous accompagnent jusqu’au quartier des invités. Il y a assez de chambres pour tous vous accueillir. Bien entendu, la visite du château, bien que vous le connaissiez, est toujours d’actualité. »

Finalement, la reine Zelda s’était levée, prête à suivre les Twilis. Oui, la paix était finalement là … et elle était la garante de cette dernière. Elle quitta la salle du trône à son tour, suivant les Twilis. Le temps … passait tellement vite.

Beaucoup trop vite. Elle avait déjà vieilli de 25 ans et elle espérait un message, une preuve … quelque chose qui montrait qu’ils étaient encore là. Pourtant, rien de tout cela, rien du tout. Aucune preuve, aucune … existence. Ah …

--- Quelques jours plus tard ---

« Maman, maman, est-ce que je pourrai monter sur Epona, dis dis ? »

« Rink, qu’est-ce que je t’ai déjà dit ? »

« Mais je te promets que je ne la ferais pas galoper. C’est juste … qu’elle semble vraiment très triste dans son enclos. J’ai envie de la promener ! »

« D’accord, d’accord, tu as gagné. N’oublies pas de mettre ton bonnet. »

Un jeune hylien, en tenue princière déposa un bonnet sur ses cheveux blonds, s’approchant de l’écurie où une jument au poil devenu gris par le temps était en train de le regarder. Lorsqu’il s’approcha d’elle, la jument frotta son museau contre le visage du jeune garçon, Zelda se positionnant non-loin de lui.

Avec un peu de difficultés, il grimpa sur Epona, caressant sa crinière avant de lui permettre de sortir de l’enclos. Avec lenteur, elle amorça quelques mouvements de marche, semblant se porter très bien tandis que Zelda regardait son fils s’amuser avec elle.

« Maman, comment ça se fait que tu as cette jument, dis dis ? En plus, ce n’est même pas une jument enflammée comme les Galopa. »

« Non, il s’agit d’une jument tout ce qu’il y a de plus normale. Ca ne change rien à ses qualités, n’est-ce pas ? »

« Ben non … je l’aime beaucoup. Puis, elle adore manger les pommes ! »

Elle ne pouvait s’empêcher de sourire en regardant son enfant s’amuser avec la jument. C’était aussi simple que ça, n’est-ce pas ? Vraiment ? Pourtant, dans le fond, elle n’arrivait pas à être heureuse, complètement.

« Je ne fais que … refléter mon désir … de ces êtres perdus. »

Ça ne voulait pas dire qu’elle n’aimait pas ses enfants et son mari, loin de là. Son mari, un homme du peuple, un hylien comme beaucoup d’hyliennes en trouveraient dans les alentours.

« Je suis heureuse … et pourtant, dans le fond … »

« Maman ! Maman ! Regarde ce que je fais avec Epona ! »

Elle n’avait pas le temps de se préoccuper de ça, n’est-ce pas ? Elle avait deux enfants et un mari dont elle devait s’occuper avec amour et tendresse. Oui, même si cela lui faisait mal d’y penser, il était temps de tirer un trait sur toute cette histoire. Elle se plaça devant la jument qui s’arrêta, réclamant quelques caresses :

« Ah … Epona, je suis si heureuse que tu sois restée avec moi après tout ce temps. »

« Maman, c’est vrai qu’Epona, tu la connais depuis très très longtemps ? »

« Oh que oui, Rink. Tu veux que je te raconte comment je l’ai connue ? Et comment j’ai connu son cavalier ? Et la femme qui l’accompagnait ? »

« OUIIIIIIII ! Je veux ! Je veux ! » s’exclama l’enfant avant de descendre de la jument, caressant son museau doucement. Il la ramena à l’écurie, lui mettant du foin et quelques carottes avant de la laisser seule à l’intérieur.

« On y va, Rink ? » demanda la reine d’Hyrule, gardant la main de son fils dans la sienne alors que celui-ci hochait la tête. Il voulait une histoire ? Elle en avait une très belle à raconter. Une histoire qui se finissait … tristement mais qui se devait d’être contée.

--- Le temps s’écoula, les semaines passèrent. ---

« Reine Zelda ! Reine Zelda ! Il faut absolument que vous alliez à la statue ! »

« La statue ? Est-ce que vous voulez parler de celle de Link et Midona ? »

« OUI OUI ! Vous devez venir absolument ! C’est urgent ! »

Pour qu’un soldat s’exprime de la sorte, elle était un peu inquiète. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Elle avait signalé au roi d’Hyrule, un hylien aux cheveux blonds comme l’or, qu’elle allait se promener. Le dit-roi vient dire tout simplement avec douceur :

« Fais donc attention à toi, mon amour. »

« Ne t’inquiète pas, je ne serai pas très long normalement. »

Elle ne savait pas ce qui l’attendait, elle ne savait pas ce qui se trouvait là-bas … mais elle remarqua qu’étrangement, aucun soldat ne cherchait à l’accompagner. Etrange, très étrange … ce n’était pas si grave que ça ? Enfin bon … qu’importe.

« Ils m’ont demandé de me rendre à l’endroit où j’ai érigé la première statue. »

Des souvenirs … très anciens, n’est-ce pas ? Elle avait du mal à se dire … que cela faisait vingt-cinq ans qu’elle avait demandé de bâtir cette statue. Mais bon, le temps passait alors que la statue sera là pour l’éternité. C’était un symbole.

« Que se passe-t-il alors ? » demanda calmement la reine à l’un des soldats.

« Re… Regardez par  vous-même ! Observez qui est devant la statue ! »

Elle n’eut pas le temps de plisser les yeux qu’un puissant hennissement se fit entendre. Elle se tourna pour voir … Epona qui galopait ? Elle courait vers les personnes devant la statue avant de s’immobiliser, l’une d’entre elle tombant sur les fesses.

« Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle m’a fait peur cette jument ! Et … »

« Elle ne semble pas dangereuse. On dirait … qu’elle est heureuse. »

Là, ce n’était pas que la vision mais aussi … autre chose … Elle avait bien eut l’audition aussi. Deux voix qu’elle reconnaissait. Avec la jument, elle ne voyait pas les deux personnes … mais il y avait quatre paires de pieds et un petit Motisma qui flottait au-dessus de ces personnes. Ce n’était pas possible, non ? Ce n’était pas possible !

« Reine Zelda, vous avez bien vu ? »

Elle n’avait justement pas bien vu ! C’était tout le contraire ! Elle commença à courir, voulant se rapprocher à toute allure des personnes. Elle rêvait, n’est-ce pas ? Pourtant, plus elle … se rapprochait, plus elle pouvait voir … les personnes qui étaient devant elle.

« Qu’est-ce que je dois faire ? Je n’ai jamais vu … cette jument. »

« Caresses-lui le museau, non ? Elle a l’air assez âgée mais pas méchante. »

Epona … était sorti de son box sans même prévenir. Malgré son âge, elle avait tout simplement galopé à toute allure vers ces personnes. Ces personnes qu’elle pouvait voir finalement … en face d’elle. Elle ne rêvait pas.

« Link ? Midona ? C’est … bien vous ? »

Deux visages se tournèrent vers elle. Deux exactes copies de Link et Midona. Elle avait leurs copies parfaites en face d’elle. Elle ne rêvait pas, ce n’était pas une illusion ou autre. C’était la réalité … Elle se retenait de pleurer alors qu’elle entendait l’hylien prendre la parole.

« Pardonnez-moi mais vous vous trompez de personne. Je me nomme Kink et voilà ma femme Médoly. » déclara Kink en présentant la Twili.

« Kink ! Tu es en train de faire pleurer … mais vous êtes la reine ?! Kink ! Excuses-toi ! Et vite ! » s’exclama la Twili avec appréhension alors qu’il était vrai que la reine Zelda était en train de pleurer, venant les serrer dans ses bras en même temps, les deux personnes se regardant sans comprendre ce qui se passait.

« Médoly, qu’est-ce que je dois faire ? La reine d’Hyrule est … »

« Je ne sais pas moi, il vaut mieux attendre un peu. Tu ne crois pas ? » répondit la Twili, toute aussi étonnée que l’Hylien de la scène qui se produisait.

« Papa ! Papa ! » s’écria une petite voix derrière les deux personnes, la troisième arrêtant de les serrer dans ses bras, surprise de ce qu’elle entendait. « Est-ce que … la dame … peut … arrêter … euh … de t’embêter ? T’es juste mon papa et … aussi à Gérénam. »

« Oh, ma petite douceur, ne t’en fait donc pas, elle n’est pas méchante. Il s’agit de la reine Zelda, tu le sais, je t’en ai déjà parlé. »

Elle ne pouvait pas voir qui était la personne à qui s’adressait Kink avec tendresse, un sourire aux lèvres. Par contre, elle remarqua un petit garçon, qui devait avoir à peine quatre ans ou cinq, aux cheveux blancs, une mèche cachant une partie gauche de son visage juvénile.

« Maman ? C’est vraiment elle la reine Zelda ? »

« Oui, oui, Gérénam. Hum ? Ta sœur, où se cache-t-elle ? »

Zelda restait parfaitement immobile alors qu’elle baissait les yeux. OH ! Elle avait finalement remarqué … une petite fille derrière la jambe gauche de Kink. Elle … n’avait pu s’empêcher de sourire en voyant l’air intimidé de la jeune demoiselle. Elle avait … des ressemblances avec elle. Elle en était convaincue, c’était eux.

« Allez, Nay, n’aies donc pas peur. »

« Veut pas … papa. Je veux pas … »

Zelda entendit un petit soupir de la part de l’hylien, celui-ci se penchant pour aller soulever la petite fille qui devait avoir le même âge de Gérénam. Elle portait une petite robe violette et elle avait un épi dans ses cheveux bleus. Lorsque Nay remarqua qu’elle la regardait, elle enfonça sa tête contre le torse de son père.

« Pardonnez-moi, reine Zelda, elle est très très timide. » bredouilla Kink.

« Toujours attachée à son père, elle ne le lâche pas, même quand il faut dormir. Enfin, je ne suis pas beaucoup mieux avec Gérénam. » compléta la Twili en souriant. En observant plusieurs secondes la reine, elle reprit, fronçant les sourcils : « C’est étrange … vous savez … je ne l’avais jamais remarqué mais … j’ai l’impression de vous connaître depuis longtemps. C’est étrange … très étrange. Je … J’ai des mots qui me viennent en tête : « Je fais vœu de briser le cycle du héros. Que celui-ci puisse renaître à mes côtés et pour l’éternité. Mais que dans nos réincarnations, nous n’oublions pas ceux qui se sont rapprochés de nous, avec qui nous avons partageons nos joies et nos peines. Soyons enfin libérés, de ce que les déesses nous ont obligés dans le passé. Je … Oh … Je suis un peu fatiguée, je crois. »

« C’est vrai ? » demanda la reine Zelda, souriant délicatement. « Suivez-moi. Je vous invite au château. Peut-être voudriez-vous monter sur Epona ? C’est le nom de cette jument. »

« Epona ? C’est … un joli nom. Cela lui va bien. » murmura Kink, caressant le museau de la jument, celle-ci hennissant de bonheur. Gérénam fut mis dessus, tenant le Motisma entre ses mains tandis que Nay fut installée derrière son frère. Elle regarda son père, celui-ci lui tenant la main alors que la reine Zelda prenait les devants du petit groupe. Elle avait … tellement de choses à leur raconter … après toutes ces années.
« Modifié: 03 octobre 2013, 21:45 par ChibiShiroiRyu »

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