L'histoire d'une vie : Gilitée
L’histoire d’une vie : Gilitée
« Qui est-ce ? »
« Ma fille. Tu peux lui dire ton nom, si tu veux. » murmure Giréléna à la petite fille-pokémon alors que je reste stoïque bien que mon bras s’abaisse avec lenteur.
« Je … Je … Je … Je me nomme … nomme … Je me nomme … »
« Tu sais, je ne vais pas te manger hein ? » dis-je pour la rassurer avant de faire que mon épée reprenne sa forme de pendentif, le remettant autour de mon cou.
« Les humains, ça ne mange pas les petites-filles pokémon ? » me demande-t-elle en ouvrant en grand ses yeux alors que je fais un hochement négatif de la tête.
« Ne me dit pas que ta mère a essayé de te faire croire ça quand même ? Les humains ne font pas ça … ou du moins, ce n’est pas du tout mon cas, si cela peut te rassurer. »
« Non non ! Moi … euh … je m’appelle Gilitée et j’ai … j’ai deux ans ! Ou trois ? Je sais pas trop, j’ai deux ans au moins, je sais ça ! »
Elle n’est pas un peu trop mignonne pour ça ? Elle me regarde de ses grands yeux bleus et j’ai vraiment l’impression de voir une Giréléna miniature. Je tapote doucement sa tête avant de lui répondre avec tendresse :
« Et moi, mon nom, c’est Nev. Enchanté de te connaître. »
« Ooooooh. » me dit-elle en clignant des yeux. Elle se tourne vers Giréléna puis vers moi, puis à nouveau vers sa mère pour la regarder longuement. « Maman, est-ce que … »
« C’est le cas, Gilitée. Je peux te le confirmer. »
« Qu’est-ce qui est le cas, Giréléna ? Qu’est-ce que tu lui as appris encore à cet enfant ? »
Je commence de suite à me montrer exaspéré, je n’ai pas de temps à perdre avec ça et … ce genre d’imbécilités ! Pourtant, Giréléna me regarde avec dépit avant de dire :
« Et tu n’as aucune question sur qui pourrait être son père, hein ? »
« Vu les coups de poignard dans le dos, je ne crois pas m’être posé celle-ci. Je devrais ? »
« Tu le ferais bien. Tu es en train de la rendre plus que triste, idiot du village. »
« De qui ? Arrête de m’insulter et … »
Triste ? Elle ne parle quand même pas de … AH SI ! Y a Gilitée qui est en train de faire une moue plus que triste ! Qu’est-ce que … je regarde à gauche et à droite puis euh … je dois faire quoi ? Attendez un peu, si elle est triste, c’est pour quelle raison ? J’ai rien dit ou fait de mal non ? Enfin, sauf si y a une possibilité que … Enfin … Non ? J’observe Giréléna, posant mes yeux brièvement sur Gitilée avant de regarder la femme-Giratina qui détourne la tête, rougissant très faiblement sans me répondre par l’affirmative.
« Gilitée, je suis … ton père. Enfin, je suis convaincu de l’être. »
« Tu es mon papa. Maman, elle ne voulait pas que je me montre dans l’eau à chaque fois mais moi, je voulais te voir tant et tant que ça ! »
« Je … wow … je suis vraiment papa. »
« Tu n’es pas content ? » me dit-elle avec tristesse alors que j’hoche la tête négativement. Attention ! Je ne vais pas lui mettre de mauvaises idées dans le crâne !
« Bien sûr que si ! Bien sûr que si ! Viens par-là, toi ! »
Je crois que c’est ce que je dois faire. J’avais de l’entraînement avec Niny avant qu’elle ne grandisse aussi rapidement et donc, je suis rôdé. Je prends la petite fille-Giratina dans mes bras, venant la serrer contre mon cœur alors qu’elle pousse un petit rire de joie. Vraiment, c’est ma fille. J’ai une fille quoi ! Une véritable fille !
« Papa, tu m’aimes comme ta fille ? Enfin, comme ta fille-Apireine ? »
Drôle de question, puis je me rappelle que si c’est bien la petite voix qui me parlait depuis des semaines, alors … elle devait être un peu au courant. Je me devais de la rassurer ! Il s’agissait quand même de ma fille. Avec tendresse, je lui caresse sa chevelure, chuchotant :
« Tu es ma véritable fille. J’aime énormément Niny mais toi, je vais t’aimer plus encore. »
« C’est possible ça, papa ? De m’aimer encore plus tout plein ? »
« Je ne sais pas. Tu veux essayer avec moi ? » dis-je alors qu’elle relève la tête pour me faire un petit baiser sur la joue. Je le lui rends avec tendresse, la gardant auprès de moi. Bien entendu, bien entendu … c’est normal et logique Ah … ma propre fille.
« C’est comme ça qu’il faut faire, papa ? »
« A peu de choses près, c’est le cas. Bon euh et … »
AHEM ! Je viens de repenser à quelque chose. Je me tourne vers les autres personnes. Z… Zut, j’avais presque oublié leurs existences à toutes. Bon, euh … Comment je suis sensé expliquer cela ? Surtout que … Enfin, Giréléna !
« Giréléna ! Je t’interdis de me cacher ma fille dorénavant ! La prochaine fois, ne t’avise pas de t’enfuir avec elle ! »
« La prochaine fois ? Qu’est-ce que tu es en train d’insinuer là ? »
« Il semblerait qu’il projette d’avoir une famille nombreuse, cousine. » chuchote Dénialka.
« Peut-être veut-il en avoir une dizaine ? Cela est un bon chiffre. » complète Panilkia.
« Vous deux ! N’en rajoutez pas ! » s’écrit Giréléna comme prise en faute alors que j’hausse un sourcil. Je n’avais pas vraiment pensé à ça. Juste que … pendant deux ans voire plus, elle m’a caché la vérité … mais aussi mon enfant. Je soulève Gilitée, la prenant dans mes bras. Oh ! Elle semble déjà assez lourde mais bon, je peux quand même la porter ! Il s’agit de ma fille hein ? Je ne vais pas lui refuser ça. Sauf que dès l’instant où je me lève, sa queue s’enroule autour de mon ventre, comme une ceinture avant qu’elle ne colle son petit corps contre mon torse, passant ses bras autour de mon cou, tête posée contre mon épaule.
« Maintenant, je suis attachée à papa ! Je le quitte plus du tout ! »
« Ahem … euh … Je n’ai rien contre cette idée, je dois avouer. Fais attention quand même à toi, c’est peut-être étouffant ou si tu as mal, tu arrêtes, d’accord ? »
« Je ne te lâcherai plus jamais ! PLUS JAMAIS ! »
« Ohla … Elle me semble faire du zèle ou c’est moi ? »
« Au moins, elle est beaucoup plus expressive dans ses sentiments que notre reine. » déclare la femme-Persian dans un grand éclat de rire.
« Pirsène, n’embête pas Giréléna, tu la fais rougir. Quand même, elle est aussi grande que moi pour le moment, la petite Gilitée, je devrai en profiter. » continue Mana en souriant à son tour.
« Humpf. C’est donc ça une enfant ? Ce … n’est … pas si vilain. » murmure Pteraclès, touchant son ventre pour le caresser. Je crois qu’elle a une idée en tête de son côté.
« Jamais je n’aurai de famille tant que je ne suis pas certaine d’avoir éradiqué complètement nos adversaires ! Nous n’avons pas la tête à ça et … »
« Elle est si mignonneeeeeeeeeeeeee ! »
Aie ! Ce que je pensais va arriver ! Voilà que Niny vient de crier, courant vers Gilitée alors que Migacirpy marche derrière elle, amusée par la situation. Elles s’approchent de moi et j’entends un petit grognement de la part de Giréléna.
« Pa… Papa. C’est pas elle ta vraie fille hein ? »
« Hum ? Niny est autant ma fille que toi … enfin, un peu moins puisque toi, tu es de mon sang. Mais bref, tu peux leur dire bonjour si tu veux. »
Elle se met à regarder Niny et Migacirpy pendant quelques secondes avant de cacher son visage contre moi, gênée et intimidée. Hum, je crois bien qu’elle est tout le contraire de Giréléna. Il y a toute une bonne éducation à faire à ce sujet.
« Bon … euh … même si c’est peut-être pas le bon moment, vous voulez que je vous invite toutes à manger ? Je me dis que ça peut vous faire du bien. »
« Avec ton dos calciné, tu te crois en état de faire quelque chose ? » marmonne Giréléna avant que son ventre ne se mette à gronder, signe d’une faim des plus des plus loquaces.
« Surement puisque visiblement, j’ai un estomac déjà à nourrir. Gitilée, tu veux voir comment ton papa cuisine ? Ca te tente ? »
« Maman, elle disait que c’était le truc qu’elle regrettait le plus ! »
« Hum ? Quoi ? Que je fasse à manger ? Je ne suis pas un cuisinier exceptionnel hein ? » dis-je bien que Giréléna s’exprime aussitôt :
« Gilitée ! Tais-toi ! Tu parles beaucoup trop maintenant ! D’habitude, tu vas dans ton coin et tu oses à peine ouvrir la bouche quand nous étions seules ! »
« Oui mais c’est mon papa alors je peux parler autant que je veux avec lui ! »
Aie, y a de la rébellion dans l’air ou c’est moi ? J’espère que ce n’est pas trop le cas mais je me dépêche de prendre Gilitée correctement pour nous emmener dans un endroit moins détruit. Bon … faire autant à manger, je ne pensais pas qu’on allait quadrupler les effectifs dans la journée. En fait, même … il va falloir faire quelques courses.
« Ahem … Vous savez, vous n’étiez pas obligées de toutes m’accompagner hein ? »
« Il est si rare … voir presque unique pour nous, de nous déplacer parmi les villages humains et femmes-pokémon. Nous n’allons donc pas perdre cette chance unique. »
« Oui mais bon … Qu’est-ce que les gens vont penser de moi ? Que j’ai une armée de femmes-pokémon à mes côtés ? »
Car bon, si je compte bien, j’ai trois cousines, deux demoiselles-pokémon, quatre générales d’une reine et enfin, une fille dans mes bras. Ca me fait … dix femmes-pokémon autour de moi. D’ailleurs, Giréléna est proche de moi, très proche même. Je ne l’avais pas remarqué de suite mais bon … elle est … très proche.
« Un souci, Giréléna ? Tu me colles étrangement. »
« J’ai quand même le droit d’être près de ma fille, non ? Tu ne vas pas me refuser ça ? »
« Si j’étais méchant, je dirai que si. Mais je ne le suis pas, loin de là. »
« Ah bon ? Toi ? Méchant ? Elle est où la blague ? »
« Papa, il discute beaucoup avec maman ! Papa, tu sais que Maman, elle te regardait souvent dans l’eau ? Parce qu’elle disait que tu étais juste un idiot qui ne savait pas se protéger ! »
« Ah bon ? Tant que ça ? C’est toujours sympathique. »
Mais bon, je crois que je ferai mieux de ne pas en tenir compte. Giréléna, je ne vais pas y tenir compte. Le meilleur moment, c’est celui que je vais passer avec me fille. Elle est toujours dans mes bras et ne m’a pas lâché depuis le début de la marche.
« C’est ma fille. La mienne. » murmure-je, ayant encore du mal à y croire.
« Tu voulais qu’elle soit à qui d’autre, je te jure. »
« Je ne sais pas, tu aurais pu avoir d’autres hommes dans ta vie hein ? »
« T’es en train d’insinuer que je coucherai avec n’importe qui, c’est bien ça ? Fais gaffe à ce que tu risques de prononcer, je te préviens. »
« Je n’ai rien insinué du tout. Moi-même, à part quelques attouchements, je n’ai rien fait d’autres. De toute façon, cela ne te concerne pas. »
« Maman ? Papa ? Vous n’allez pas vous disputer quand même hein ? »
Je préfère éviter, elle a entièrement raison. J’ai pas envie de me battre avec elle … pas pour maintenant. Pas avec nos retrouvailles. Mais c’est à Giréléna de voir ce qu’elle veut faire. Je ne l’en empêcherai pas … sauf de me retirer ma fille. C’est ma fille qui est dans mes bras. J’ai tellement de temps à rattraper avec elle, je ne la lâcherai pas !
« Papa, tu me fais un peu mal à me serrer aussi fort. »
« Oh ! Désolé, je ne voulais pas, ma petite douceur. »
« C’est pas grave, papa. Je peux aussi te serrer très fort ? » me demande-t-elle. J’acquiesce d’un hochement de tête alors qu’elle se calfeutre bien contre moi. Purée, autant avec Giréléna, c’est la guerre froide, autant avec elle, je fonds.
« Nev, sache néanmoins une chose. Car on ne sait jamais avec toi. »
« Hum ? Qu’est-ce qu’il y a encore ? Qu’est-ce que tu vas me dire ? »
« Je ne t’aime pas. Si je suis ici, c’est simplement pour elle, pas pour toi. »
« Tant mieux, c’est réciproque. Tu ne crois pas que j’allais t’accepter dans ma vie après tout ce que tu m’as fait hein ? Dorénavant, je considère ça comme purement « professionnel », rien d’autre. Notre enfant n’a pas à prendre pour nos erreurs. »
« Hein ? Je … Euh … » commence-t-elle à dire, balbutiant, un peu étonnée par mes propos. Quoi encore ? Qu’est-ce qui se passe exactement ? « Ca ne te dérange pas du tout ? »
« Pas le moins du monde. Tu as fait ta vie de ton côté, en m’ignorant superbement. Il ne faut pas croire que tout le monde peut finir heureux, c’est tout. »
« Oui, c’est vrai. Rares sont les couples qui tiennent jusqu’au bout. Je n’insinue pas le fait que nous étions un couple hein ?! » s’écrit-elle pour se donner consistance.
« Surement. Je crois que je l’ai cru, au départ. Je me suis trompé. »
Fin de la discussion. Elle déclare qu’elle ne m’aime pas ? D’accord, cela ne changera pas ma vie. J’ai pu abandonner tout espoir avec elle depuis ces dernières années. Je vais en terminer avec Harsia pour permettre à Gilitée d’avoir une enfance dans un monde en paix.
« Qui est-ce ? »
« Ma fille. Tu peux lui dire ton nom, si tu veux. » murmure Giréléna à la petite fille-pokémon alors que je reste stoïque bien que mon bras s’abaisse avec lenteur.
« Je … Je … Je … Je me nomme … nomme … Je me nomme … »
« Tu sais, je ne vais pas te manger hein ? » dis-je pour la rassurer avant de faire que mon épée reprenne sa forme de pendentif, le remettant autour de mon cou.
« Les humains, ça ne mange pas les petites-filles pokémon ? » me demande-t-elle en ouvrant en grand ses yeux alors que je fais un hochement négatif de la tête.
« Ne me dit pas que ta mère a essayé de te faire croire ça quand même ? Les humains ne font pas ça … ou du moins, ce n’est pas du tout mon cas, si cela peut te rassurer. »
« Non non ! Moi … euh … je m’appelle Gilitée et j’ai … j’ai deux ans ! Ou trois ? Je sais pas trop, j’ai deux ans au moins, je sais ça ! »
Elle n’est pas un peu trop mignonne pour ça ? Elle me regarde de ses grands yeux bleus et j’ai vraiment l’impression de voir une Giréléna miniature. Je tapote doucement sa tête avant de lui répondre avec tendresse :
« Et moi, mon nom, c’est Nev. Enchanté de te connaître. »
« Ooooooh. » me dit-elle en clignant des yeux. Elle se tourne vers Giréléna puis vers moi, puis à nouveau vers sa mère pour la regarder longuement. « Maman, est-ce que … »
« C’est le cas, Gilitée. Je peux te le confirmer. »
« Qu’est-ce qui est le cas, Giréléna ? Qu’est-ce que tu lui as appris encore à cet enfant ? »
Je commence de suite à me montrer exaspéré, je n’ai pas de temps à perdre avec ça et … ce genre d’imbécilités ! Pourtant, Giréléna me regarde avec dépit avant de dire :
« Et tu n’as aucune question sur qui pourrait être son père, hein ? »
« Vu les coups de poignard dans le dos, je ne crois pas m’être posé celle-ci. Je devrais ? »
« Tu le ferais bien. Tu es en train de la rendre plus que triste, idiot du village. »
« De qui ? Arrête de m’insulter et … »
Triste ? Elle ne parle quand même pas de … AH SI ! Y a Gilitée qui est en train de faire une moue plus que triste ! Qu’est-ce que … je regarde à gauche et à droite puis euh … je dois faire quoi ? Attendez un peu, si elle est triste, c’est pour quelle raison ? J’ai rien dit ou fait de mal non ? Enfin, sauf si y a une possibilité que … Enfin … Non ? J’observe Giréléna, posant mes yeux brièvement sur Gitilée avant de regarder la femme-Giratina qui détourne la tête, rougissant très faiblement sans me répondre par l’affirmative.
« Gilitée, je suis … ton père. Enfin, je suis convaincu de l’être. »
« Tu es mon papa. Maman, elle ne voulait pas que je me montre dans l’eau à chaque fois mais moi, je voulais te voir tant et tant que ça ! »
« Je … wow … je suis vraiment papa. »
« Tu n’es pas content ? » me dit-elle avec tristesse alors que j’hoche la tête négativement. Attention ! Je ne vais pas lui mettre de mauvaises idées dans le crâne !
« Bien sûr que si ! Bien sûr que si ! Viens par-là, toi ! »
Je crois que c’est ce que je dois faire. J’avais de l’entraînement avec Niny avant qu’elle ne grandisse aussi rapidement et donc, je suis rôdé. Je prends la petite fille-Giratina dans mes bras, venant la serrer contre mon cœur alors qu’elle pousse un petit rire de joie. Vraiment, c’est ma fille. J’ai une fille quoi ! Une véritable fille !
« Papa, tu m’aimes comme ta fille ? Enfin, comme ta fille-Apireine ? »
Drôle de question, puis je me rappelle que si c’est bien la petite voix qui me parlait depuis des semaines, alors … elle devait être un peu au courant. Je me devais de la rassurer ! Il s’agissait quand même de ma fille. Avec tendresse, je lui caresse sa chevelure, chuchotant :
« Tu es ma véritable fille. J’aime énormément Niny mais toi, je vais t’aimer plus encore. »
« C’est possible ça, papa ? De m’aimer encore plus tout plein ? »
« Je ne sais pas. Tu veux essayer avec moi ? » dis-je alors qu’elle relève la tête pour me faire un petit baiser sur la joue. Je le lui rends avec tendresse, la gardant auprès de moi. Bien entendu, bien entendu … c’est normal et logique Ah … ma propre fille.
« C’est comme ça qu’il faut faire, papa ? »
« A peu de choses près, c’est le cas. Bon euh et … »
AHEM ! Je viens de repenser à quelque chose. Je me tourne vers les autres personnes. Z… Zut, j’avais presque oublié leurs existences à toutes. Bon, euh … Comment je suis sensé expliquer cela ? Surtout que … Enfin, Giréléna !
« Giréléna ! Je t’interdis de me cacher ma fille dorénavant ! La prochaine fois, ne t’avise pas de t’enfuir avec elle ! »
« La prochaine fois ? Qu’est-ce que tu es en train d’insinuer là ? »
« Il semblerait qu’il projette d’avoir une famille nombreuse, cousine. » chuchote Dénialka.
« Peut-être veut-il en avoir une dizaine ? Cela est un bon chiffre. » complète Panilkia.
« Vous deux ! N’en rajoutez pas ! » s’écrit Giréléna comme prise en faute alors que j’hausse un sourcil. Je n’avais pas vraiment pensé à ça. Juste que … pendant deux ans voire plus, elle m’a caché la vérité … mais aussi mon enfant. Je soulève Gilitée, la prenant dans mes bras. Oh ! Elle semble déjà assez lourde mais bon, je peux quand même la porter ! Il s’agit de ma fille hein ? Je ne vais pas lui refuser ça. Sauf que dès l’instant où je me lève, sa queue s’enroule autour de mon ventre, comme une ceinture avant qu’elle ne colle son petit corps contre mon torse, passant ses bras autour de mon cou, tête posée contre mon épaule.
« Maintenant, je suis attachée à papa ! Je le quitte plus du tout ! »
« Ahem … euh … Je n’ai rien contre cette idée, je dois avouer. Fais attention quand même à toi, c’est peut-être étouffant ou si tu as mal, tu arrêtes, d’accord ? »
« Je ne te lâcherai plus jamais ! PLUS JAMAIS ! »
« Ohla … Elle me semble faire du zèle ou c’est moi ? »
« Au moins, elle est beaucoup plus expressive dans ses sentiments que notre reine. » déclare la femme-Persian dans un grand éclat de rire.
« Pirsène, n’embête pas Giréléna, tu la fais rougir. Quand même, elle est aussi grande que moi pour le moment, la petite Gilitée, je devrai en profiter. » continue Mana en souriant à son tour.
« Humpf. C’est donc ça une enfant ? Ce … n’est … pas si vilain. » murmure Pteraclès, touchant son ventre pour le caresser. Je crois qu’elle a une idée en tête de son côté.
« Jamais je n’aurai de famille tant que je ne suis pas certaine d’avoir éradiqué complètement nos adversaires ! Nous n’avons pas la tête à ça et … »
« Elle est si mignonneeeeeeeeeeeeee ! »
Aie ! Ce que je pensais va arriver ! Voilà que Niny vient de crier, courant vers Gilitée alors que Migacirpy marche derrière elle, amusée par la situation. Elles s’approchent de moi et j’entends un petit grognement de la part de Giréléna.
« Pa… Papa. C’est pas elle ta vraie fille hein ? »
« Hum ? Niny est autant ma fille que toi … enfin, un peu moins puisque toi, tu es de mon sang. Mais bref, tu peux leur dire bonjour si tu veux. »
Elle se met à regarder Niny et Migacirpy pendant quelques secondes avant de cacher son visage contre moi, gênée et intimidée. Hum, je crois bien qu’elle est tout le contraire de Giréléna. Il y a toute une bonne éducation à faire à ce sujet.
« Bon … euh … même si c’est peut-être pas le bon moment, vous voulez que je vous invite toutes à manger ? Je me dis que ça peut vous faire du bien. »
« Avec ton dos calciné, tu te crois en état de faire quelque chose ? » marmonne Giréléna avant que son ventre ne se mette à gronder, signe d’une faim des plus des plus loquaces.
« Surement puisque visiblement, j’ai un estomac déjà à nourrir. Gitilée, tu veux voir comment ton papa cuisine ? Ca te tente ? »
« Maman, elle disait que c’était le truc qu’elle regrettait le plus ! »
« Hum ? Quoi ? Que je fasse à manger ? Je ne suis pas un cuisinier exceptionnel hein ? » dis-je bien que Giréléna s’exprime aussitôt :
« Gilitée ! Tais-toi ! Tu parles beaucoup trop maintenant ! D’habitude, tu vas dans ton coin et tu oses à peine ouvrir la bouche quand nous étions seules ! »
« Oui mais c’est mon papa alors je peux parler autant que je veux avec lui ! »
Aie, y a de la rébellion dans l’air ou c’est moi ? J’espère que ce n’est pas trop le cas mais je me dépêche de prendre Gilitée correctement pour nous emmener dans un endroit moins détruit. Bon … faire autant à manger, je ne pensais pas qu’on allait quadrupler les effectifs dans la journée. En fait, même … il va falloir faire quelques courses.
« Ahem … Vous savez, vous n’étiez pas obligées de toutes m’accompagner hein ? »
« Il est si rare … voir presque unique pour nous, de nous déplacer parmi les villages humains et femmes-pokémon. Nous n’allons donc pas perdre cette chance unique. »
« Oui mais bon … Qu’est-ce que les gens vont penser de moi ? Que j’ai une armée de femmes-pokémon à mes côtés ? »
Car bon, si je compte bien, j’ai trois cousines, deux demoiselles-pokémon, quatre générales d’une reine et enfin, une fille dans mes bras. Ca me fait … dix femmes-pokémon autour de moi. D’ailleurs, Giréléna est proche de moi, très proche même. Je ne l’avais pas remarqué de suite mais bon … elle est … très proche.
« Un souci, Giréléna ? Tu me colles étrangement. »
« J’ai quand même le droit d’être près de ma fille, non ? Tu ne vas pas me refuser ça ? »
« Si j’étais méchant, je dirai que si. Mais je ne le suis pas, loin de là. »
« Ah bon ? Toi ? Méchant ? Elle est où la blague ? »
« Papa, il discute beaucoup avec maman ! Papa, tu sais que Maman, elle te regardait souvent dans l’eau ? Parce qu’elle disait que tu étais juste un idiot qui ne savait pas se protéger ! »
« Ah bon ? Tant que ça ? C’est toujours sympathique. »
Mais bon, je crois que je ferai mieux de ne pas en tenir compte. Giréléna, je ne vais pas y tenir compte. Le meilleur moment, c’est celui que je vais passer avec me fille. Elle est toujours dans mes bras et ne m’a pas lâché depuis le début de la marche.
« C’est ma fille. La mienne. » murmure-je, ayant encore du mal à y croire.
« Tu voulais qu’elle soit à qui d’autre, je te jure. »
« Je ne sais pas, tu aurais pu avoir d’autres hommes dans ta vie hein ? »
« T’es en train d’insinuer que je coucherai avec n’importe qui, c’est bien ça ? Fais gaffe à ce que tu risques de prononcer, je te préviens. »
« Je n’ai rien insinué du tout. Moi-même, à part quelques attouchements, je n’ai rien fait d’autres. De toute façon, cela ne te concerne pas. »
« Maman ? Papa ? Vous n’allez pas vous disputer quand même hein ? »
Je préfère éviter, elle a entièrement raison. J’ai pas envie de me battre avec elle … pas pour maintenant. Pas avec nos retrouvailles. Mais c’est à Giréléna de voir ce qu’elle veut faire. Je ne l’en empêcherai pas … sauf de me retirer ma fille. C’est ma fille qui est dans mes bras. J’ai tellement de temps à rattraper avec elle, je ne la lâcherai pas !
« Papa, tu me fais un peu mal à me serrer aussi fort. »
« Oh ! Désolé, je ne voulais pas, ma petite douceur. »
« C’est pas grave, papa. Je peux aussi te serrer très fort ? » me demande-t-elle. J’acquiesce d’un hochement de tête alors qu’elle se calfeutre bien contre moi. Purée, autant avec Giréléna, c’est la guerre froide, autant avec elle, je fonds.
« Nev, sache néanmoins une chose. Car on ne sait jamais avec toi. »
« Hum ? Qu’est-ce qu’il y a encore ? Qu’est-ce que tu vas me dire ? »
« Je ne t’aime pas. Si je suis ici, c’est simplement pour elle, pas pour toi. »
« Tant mieux, c’est réciproque. Tu ne crois pas que j’allais t’accepter dans ma vie après tout ce que tu m’as fait hein ? Dorénavant, je considère ça comme purement « professionnel », rien d’autre. Notre enfant n’a pas à prendre pour nos erreurs. »
« Hein ? Je … Euh … » commence-t-elle à dire, balbutiant, un peu étonnée par mes propos. Quoi encore ? Qu’est-ce qui se passe exactement ? « Ca ne te dérange pas du tout ? »
« Pas le moins du monde. Tu as fait ta vie de ton côté, en m’ignorant superbement. Il ne faut pas croire que tout le monde peut finir heureux, c’est tout. »
« Oui, c’est vrai. Rares sont les couples qui tiennent jusqu’au bout. Je n’insinue pas le fait que nous étions un couple hein ?! » s’écrit-elle pour se donner consistance.
« Surement. Je crois que je l’ai cru, au départ. Je me suis trompé. »
Fin de la discussion. Elle déclare qu’elle ne m’aime pas ? D’accord, cela ne changera pas ma vie. J’ai pu abandonner tout espoir avec elle depuis ces dernières années. Je vais en terminer avec Harsia pour permettre à Gilitée d’avoir une enfance dans un monde en paix.
Bon fin de ce tome.
Plus que trois.
Je vais surement travailler sur les trois derniers tomes et les trois dernières parties de Zelda en même temps.
Comme ça, ça m'en fera deux qui seront bouclées.
