Chapitre 1 : La dernière guerre
Chapitre 1 : La dernière guerre
« Nev ? Il est l'heure de se lever. Nev ? »
Je ne lui répond pas. Je reste couché sur cette poitrine généreuse et délicate tout en gardant les yeux fermés. Je n'ai pas envie de parler, je n'ai pas envie de discuter, je ne veux rien faire. Je veux juste rester ici et ne plus bouger.
« Nev, bon sang, réagis un peu. Les autres sont déjà réveillées. On doit se préparer ! »
« Je m'en fiche. Je m'en fiche complètement. Je ne veux pas. Laisse-moi tranquille, Giréléna. Ce n'est pas comme si c'était important de toute façon. »
« Aujourd'hui, c'est le jour où tu sauves le monde alors tu vas bouger ton cul ou je vais y enfoncer ma queue de telle sorte que ça te sortira par la bouche. »
GLOUPS ! Elle a des arguments à faire valoir ! Je tressaille et me relève de son corps, remarquant sa nudité « complète » si on peut parler de cela pour une demoiselle à moitié humanisée. Elle comme moi sommes en sueur et je sais que ça fait déjà deux semaines que Tyaunev est morte. J'ai encore du mal à y croire mais … il faut que je tire un trait sur tout ça.
« Bon ? Maintenant que tu es levé, on peut se mettre au boulot ? »
« Quel boulot ? Qu'est-ce qu'il y a ? De quoi est-ce que tu es en train de parler, je peux savoir ? Tu me fais un peu peur là, je dois avouer. »
« De quel travail ? Celui de s'occuper de notre fille bien entendu ! »
« Mais ce n'est pas un travail, ni une obligation. C'est un plaisir ! »
« Alors, fais-le maintenant. Je te jure. Qu'est-ce que je vais faire de toi, Nev ? »
Elle me dit cela comme si c'était un reproche mais elle a un petit sourire aux lèvres. Il est vrai qu'après la mort de Tyaunev, j'ai réagit un peu précipitamment et j'ai embrassé Giréléna. Je ne dois pas dire que j'ai trouvé cela déplaisant, loin de là.
« Soit tu arrives à me supporter, soit tu me tues. »
« On va envisager plutôt le premier au lieu du second. Je ne pense pas que Gilitée supporterait que je tue son père. Ce n'est pas conseillé pour la psychologie de la petite. »
Elle peut me dire cela, ça ne change pas grand chose. Même si nous ne nous sommes pas dit directement nos sentiments, nous savons tous les deux que c'est réciproque, c'est ce qui compte le plus à mes yeux pour le moment.
« Mais tu vas bouger, Nev ? J'en ai assez là ! Tu exagères carrément ! Je vais te botter l'arrière-train tellement fort que tu vas finir dans la strastosphère ! »
Wow ! Elle me menace hein ? Mais bon, je vais le faire. Je quitte la tente, cherchant à sourire lorsque les autres femmes-pokémon me saluent, venant prendre Gilitée dans mes bras.
« Alors, comment vas ma princesse ? »
« Très bien papa, et toi ? Tu as bien dormi avec maman ? J'ai pas voulu vous réveiller ce matin, je trouvais que ça n'aurait pas été bien de ma part. »
C'est pour cela que j'adore ma fille. Elle est si prévoyante et douce. Elle pense à tout et elle réfléchit comme il le faut. Je ne peux pas rêver mieux de sa part. J'ai un petit sourire aux lèvres, me disant finalement que de toute façon, j'en ai de la chance. Giréléna sort de la tente en dernière, s'étant refaite une beauté. Oui, elle est belle.
« Bonjour à toutes. Nev ? Tu prépares à manger ? »
« Oui, oui, je le fais, ne t'inquiète donc pas à ce sujet. Bon, qu'est-ce que tu veux manger ma petite Gilitée ? C'est toi qui choisit ! »
« Huuuum ! Ben euh … comment dire, papa ? Ben euh, je ne sais pas du tout ! »
« Alors, je vais faire ce que tu aimes le plus, comme ça, c'est plus facile ! »
« OUIIIIIII ! Je préfère ça ! »
Je sais qu'il lui en faut peu pour la rendre heureuse, c'est bien pour cela que je me penche déjà sur la question de savoir quoi lui préparer. Les minutes passent et le repas est prêt. Du moins, nous sommes tous réunis et je me demande ce que cette journée nous réserve.
« Bon ? Vous êtes toutes prêtes ? Nous y allons ! »
Les tentes sont démontées, tout le reste aussi. Il nous suffit juste de partir maintenant. J'ai encore beaucoup à faire, je le sais bien. Depuis deux semaines, c'est à peine si j'ai la motivation pour trouver des informations pour me rendre là où se trouve Harsia. D'ailleurs, le problème est : où se trouve t-elle ?
« Non, tu ne peux pas me regarder comme ça, Nev. Je n'en sais rien. »
« Je n'ai rien dit, Giréléna ! Ne me fait pas croire que tu sais lire dans mes pensées hein ? »
J'exagère un petit peu mais c'est l'idée que je me fais de ce qu vient de se passer. Il vaut mieux que je reste concentré sur une seule chose plutôt que de tourner en rond. Dyrkri me manque terriblement, je dois l'avouer. Le temps passe mais elle ne revient pas Comment est-ce que je dois faire alors ?
« Giréléna ? Est-ce queje peux te demander un service ? »
« Tu me fais peur. C'est quoi ce service ? Je te laisse deux minutes pour t'exprimer. »
« Est-ce que tu peux prendre contact avec tes générales ? Savoir si elles, de leur côté, ont des nouvelles en ce qui concerne Harsia ? »
« Ah ? Ca ? C'est déjà fait. Elles doivent venir aujourd'hui ou demain. »
« Hein que quoi ? Et tu comptais me prévenir quand à ce sujet ? »
« Aujourd'hui ou demain, justement. » me répond t-elle avec un grand sourire. AH ! Elle se
fout de ma gueule en plus ! Je reprend aussitôt :
« Si tu n'es pas sérieuses, s'il te plaît, dis-le moi. Je perdrai moins de temps à ça. »
« Oh ? Mais je le suis, Nev, je le suis terriblement. Elles vont venir. Je leur ait laissé une quinzaine de jours, depuis la mort de Tyaunev pour trouver des informations. Et normalement, elles ne seront pas seules pour tout ça. »
« Hein ? Comment ça ? Tu as demandé aussi à d'autres personnes ? »
« On ne devient pas reine des femmes-pokémon en claquant des doigts, Nev. Il faut vraiment que tu comprennes le mode de vie qui est le mien. »
« Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose, ça, par contre. »
Je fais une petite mimique de dégoût alors qu'elle hausse un sourcil, m'attrapant en utilisant sa longue queue qu'elle enroule autour de mon corps. Elle me force à me rapprocher d'elle avant de me dire d'une voix faussement douce :
« Il le faudra bien, n'est-ce pas ? Tu as encore beaucoup de temps à passer avec moi, non ? »
« Euh, peut-être même que ça va se compter en nombre d'années. »
« Décennies, tu voulais dire. » me chuchote t-elle alors que je déglutis. Oui, elle a tout à fait raison. En décennies, du moins, c'est ce que j'imagine dans le futur.
Elle finit par me libérer alors que je ne fais qu'hocher la tête après sa correction. Pfiou ! Des fois, je me demande ce que je lui trouve mais ensuite, je la regarde, je me rappelle de tout ce que j'ai vécu avec elle puis je ne me pose plus de questions.
Le reste de la matinée passa bien tranquillement alors qu'il attendait donc la fameuse visite des générales de Giréléna. Si elle n'avait pas menti, elles allaient toutes venir ? Mais qui allait les accompagner ? Puisqu'elles n'étaient pas seules.
Je crois que j'ai obtenu ma réponse plus vite que prévu. Deux ombres paraissent dans le ciel alors que je crois les reconnaître. Elles ? Vraiment ? Elles descendent et je peux surtout voir qui était sur leurs dos. Les générales ! Elles sont toutes là ! Mais ce sont les montures qui m'intéressent autant. Je bafouille :
« Dénialka, Panilkia. Si je m'attendais à vous voir. »
« Tu ne serais pas aussi surpris, il est vrai. Bonjour, Nev. »
Je répond à Dénialka par un petit bonjour alors que Gilitée se cache aussitôt derrière moi, un peu effrayée par le monde tout autour d'elle. C'est vrai qu'elle ne les connait pas du tout. Ou presque ? Je ne suis pas sûr. Hum, qu'est-ce que je peux dire ?
« Gilitée ? Viens que je te présente tes grandes cousines. Alors, tu vois ? Celle à gauche, avec du bleu sur elle, c'est Panilkia. Celle à droite, en violet, c'est Dénialka. »
« Ahem. Nev. Cest l'inverse. » rectifie Dénialka bien qu'elle a un sourire aux lèvres en voyant l'enfant caché derrière moi. Les deux viennent s'approcher de Gilitée qui sort difficilement de sa cachette, comme un petit animal pris en défaut.
« Et toi, tu viens par là, Nev ! »
Je me retrouve tiré sur le côté, un coude se plaçant autour de ma tête, celle-ci se collant contre une poitrine généreuse avant qu'un petit miaulement se fait entendre.
« Alors, comme ça, on fait un gosse avec la reine des femmes-pokémon mais on ne le propose même pas aux autres ? Ce n'est pas très sympa de ta part, tu sais ? »
« Mais qu'est-ce que tu racontes, Pirsène ? Enfin, content de te revoir aussi. »
« Hahaha ! Ne t'en fait donc pas, je ne suis pas toute seule. Mana et les autres sont là aussi. »
C'est à ce moment que je dois me sentir rassuré par ce qu'elle raconte ? Je ne crois pas que ça se passe comme ça. Pourtant, je peux apercevoir Mana, Luciaria et finalement Ptéraclès. Ah oui, même elle est là. Elle me regarde un peu étrangement.
« Tu veux bien me lâcher, Pirsène, s'il te plaît ? »
« Je ne sais pas trop, tu n'es pas bien placé ici ? » me dit-elle avant de me libérer, amusée par quelque chose. J'observe la direction où pointe son regard. Giréléna est là, les bras croisés, un tic aux lèvres. Elle murmure :
« Merci bien, Pirsène. Ca serait dommage de réduire à trois le nombre de mes générales. »
« Ooooh, bien entendu, bien entendu. Le message est très bien passé, tu t'en doutes. »
« AHEM ! Est-ce que l'on peut retourner à la raison de votre présen … hein ? »
Je dois rêver, n'est-ce pas ? Car je vois un nuage de poussières qui se ramène envers notre direction. Harsia ? Je me mets aussitôt en position pour combattre, me rappelant du pendentif qu'Harsia a fait tomber. Elle l'avait réparé pour elle-même, espérant me tuer avec mais ça s'était retourné contre elle. Mana pose une main sur mon bras, me disant :
« Tu n'as vraiment pas besoin de t'inquiéter pour ça. »
« Ah bon ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? C'est quelqu'un que vous connaissez ? »
Elle a un petit rire quand je dis quelqu'un. Ce n'est pas une personne ? Non, ce n'est pas du tout ça. C'est le contraire. Il y a quelques centaines ? Voire des milliers de femmes-pokémon de toutes les espèces qui foncent vers nous. J'espère vraiment que c'est quelque chose qu'elles avaient prévu car je ne me sens pas du tout rassuré là ! Je garde ma main sur le pendentif jusqu'à ce que cette armée s'arrête à une cinquantaine de mètres.
« Papaaaaaaaaaa ! » s'écrit Gilitée, fonçant dans mes bras alors que je la garde contre moi.
Dénialka et Panilkia rampent en direction de cette armée, plusieurs femmes-pokémon s’avançant vers elles, commençant à prendre la parole. Même à cette distance, je peux les entendre, haussant un sourcil. C'est quoi ça ?
« Reine Dénialka, comme vous l'avez désiré, nous avons pris contact avec toutes vos troupes d'élite. Elles sont maintenant disponibles. »
« Reine Panilkia, vos troupes sous-marines et aériennes sont présentes. Vous pouvez les utiliser quand vous le voulez. Elles sont prêtes à vous suivre. »
Je ne sais pas si je dois sourire ou non. C'est donc l'armée de Dénialka mais aussi Panilkia ? C'est impressionnant, très impressionnant. Je tente de faire un mouvement mais c'est finalement Niny qui se présente face à moi alors que quelques bourdonnements résonnent :
« Voilà mes propres troupes, Nev. Ce n'est pas grand-chose car les peuples de femmes-insectes ne me font pas encore totalement confiance mais … Paxia avait pris ses précautions avant de mourir. Toute sa race est prête à nous aider, ainsi que beaucoup d'autres. »*
« Merci beaucoup, Niny. Tu sais à quel point c'est très important tout ça. Viens par là. »
Je lui tends mes bras alors que Gilitée se pousse pour que Niny s'y installe. Je la serre contre moi alors qu'elle se met à sangloter, murmurant quelques mots comme quoi elle est désolée de ne pas être assez bien pour moi. Qu'est-ce qu'elle raconte donc ? Migacirpy s'approche de moi, me disant sur un ton un peu gêné :
« Désolée mais de mon côté, tu sais parfaitement que ce n'est pas vraiment la joie niveau sociale. Pas de royauté ou autre, pardon. »
« Le simple fait que tu sois là est déjà très important à mes yeux. »
« Arrête donc tes flatteries, Nev. Tu sais bien que je ne tomberai pas dans ce piège hein ? » me dit-elle tout en souriant grandement, le rouge aux joues.
« Je ne faisais que dire la vérité. Mais bref ? Pirsène, qu'est-ce que cela veut dire ? »
« Que toutes ces troupes vont servir à lancer un assaut sur la déesse Harsia et l'endroit où elle se trouve. Il n'y a aucune chance qu'elle soit seule là-bas. »
Pirsène m'a répondu bien sagement, je pense que le fait d'avoir autant de femmes-pokémon aussi fortes dans les alentours doit jouer là-dessus. Ou alors, je me fais des illusions car elle a un grand sourire aux lèvres, signe que cela ne la dérange pas le moins du monde.
« Bon ! Nev ! Giréléna n'arrêtait pas de vanter tes talents de cuisinier. Tu es donc prêt à faire pour toute l'armée qui t'accompagne ? »
J'espère que Pirsène dit cela en blaguant hein ? Cuisiner ? Pour autant de monde ? HEY ! Elle veut me faire mourir d'épuisement avant la bataille finale, en fait ! Qu'elle l'avoue !
« Nev ? Il est l'heure de se lever. Nev ? »
Je ne lui répond pas. Je reste couché sur cette poitrine généreuse et délicate tout en gardant les yeux fermés. Je n'ai pas envie de parler, je n'ai pas envie de discuter, je ne veux rien faire. Je veux juste rester ici et ne plus bouger.
« Nev, bon sang, réagis un peu. Les autres sont déjà réveillées. On doit se préparer ! »
« Je m'en fiche. Je m'en fiche complètement. Je ne veux pas. Laisse-moi tranquille, Giréléna. Ce n'est pas comme si c'était important de toute façon. »
« Aujourd'hui, c'est le jour où tu sauves le monde alors tu vas bouger ton cul ou je vais y enfoncer ma queue de telle sorte que ça te sortira par la bouche. »
GLOUPS ! Elle a des arguments à faire valoir ! Je tressaille et me relève de son corps, remarquant sa nudité « complète » si on peut parler de cela pour une demoiselle à moitié humanisée. Elle comme moi sommes en sueur et je sais que ça fait déjà deux semaines que Tyaunev est morte. J'ai encore du mal à y croire mais … il faut que je tire un trait sur tout ça.
« Bon ? Maintenant que tu es levé, on peut se mettre au boulot ? »
« Quel boulot ? Qu'est-ce qu'il y a ? De quoi est-ce que tu es en train de parler, je peux savoir ? Tu me fais un peu peur là, je dois avouer. »
« De quel travail ? Celui de s'occuper de notre fille bien entendu ! »
« Mais ce n'est pas un travail, ni une obligation. C'est un plaisir ! »
« Alors, fais-le maintenant. Je te jure. Qu'est-ce que je vais faire de toi, Nev ? »
Elle me dit cela comme si c'était un reproche mais elle a un petit sourire aux lèvres. Il est vrai qu'après la mort de Tyaunev, j'ai réagit un peu précipitamment et j'ai embrassé Giréléna. Je ne dois pas dire que j'ai trouvé cela déplaisant, loin de là.
« Soit tu arrives à me supporter, soit tu me tues. »
« On va envisager plutôt le premier au lieu du second. Je ne pense pas que Gilitée supporterait que je tue son père. Ce n'est pas conseillé pour la psychologie de la petite. »
Elle peut me dire cela, ça ne change pas grand chose. Même si nous ne nous sommes pas dit directement nos sentiments, nous savons tous les deux que c'est réciproque, c'est ce qui compte le plus à mes yeux pour le moment.
« Mais tu vas bouger, Nev ? J'en ai assez là ! Tu exagères carrément ! Je vais te botter l'arrière-train tellement fort que tu vas finir dans la strastosphère ! »
Wow ! Elle me menace hein ? Mais bon, je vais le faire. Je quitte la tente, cherchant à sourire lorsque les autres femmes-pokémon me saluent, venant prendre Gilitée dans mes bras.
« Alors, comment vas ma princesse ? »
« Très bien papa, et toi ? Tu as bien dormi avec maman ? J'ai pas voulu vous réveiller ce matin, je trouvais que ça n'aurait pas été bien de ma part. »
C'est pour cela que j'adore ma fille. Elle est si prévoyante et douce. Elle pense à tout et elle réfléchit comme il le faut. Je ne peux pas rêver mieux de sa part. J'ai un petit sourire aux lèvres, me disant finalement que de toute façon, j'en ai de la chance. Giréléna sort de la tente en dernière, s'étant refaite une beauté. Oui, elle est belle.
« Bonjour à toutes. Nev ? Tu prépares à manger ? »
« Oui, oui, je le fais, ne t'inquiète donc pas à ce sujet. Bon, qu'est-ce que tu veux manger ma petite Gilitée ? C'est toi qui choisit ! »
« Huuuum ! Ben euh … comment dire, papa ? Ben euh, je ne sais pas du tout ! »
« Alors, je vais faire ce que tu aimes le plus, comme ça, c'est plus facile ! »
« OUIIIIIII ! Je préfère ça ! »
Je sais qu'il lui en faut peu pour la rendre heureuse, c'est bien pour cela que je me penche déjà sur la question de savoir quoi lui préparer. Les minutes passent et le repas est prêt. Du moins, nous sommes tous réunis et je me demande ce que cette journée nous réserve.
« Bon ? Vous êtes toutes prêtes ? Nous y allons ! »
Les tentes sont démontées, tout le reste aussi. Il nous suffit juste de partir maintenant. J'ai encore beaucoup à faire, je le sais bien. Depuis deux semaines, c'est à peine si j'ai la motivation pour trouver des informations pour me rendre là où se trouve Harsia. D'ailleurs, le problème est : où se trouve t-elle ?
« Non, tu ne peux pas me regarder comme ça, Nev. Je n'en sais rien. »
« Je n'ai rien dit, Giréléna ! Ne me fait pas croire que tu sais lire dans mes pensées hein ? »
J'exagère un petit peu mais c'est l'idée que je me fais de ce qu vient de se passer. Il vaut mieux que je reste concentré sur une seule chose plutôt que de tourner en rond. Dyrkri me manque terriblement, je dois l'avouer. Le temps passe mais elle ne revient pas Comment est-ce que je dois faire alors ?
« Giréléna ? Est-ce queje peux te demander un service ? »
« Tu me fais peur. C'est quoi ce service ? Je te laisse deux minutes pour t'exprimer. »
« Est-ce que tu peux prendre contact avec tes générales ? Savoir si elles, de leur côté, ont des nouvelles en ce qui concerne Harsia ? »
« Ah ? Ca ? C'est déjà fait. Elles doivent venir aujourd'hui ou demain. »
« Hein que quoi ? Et tu comptais me prévenir quand à ce sujet ? »
« Aujourd'hui ou demain, justement. » me répond t-elle avec un grand sourire. AH ! Elle se
fout de ma gueule en plus ! Je reprend aussitôt :
« Si tu n'es pas sérieuses, s'il te plaît, dis-le moi. Je perdrai moins de temps à ça. »
« Oh ? Mais je le suis, Nev, je le suis terriblement. Elles vont venir. Je leur ait laissé une quinzaine de jours, depuis la mort de Tyaunev pour trouver des informations. Et normalement, elles ne seront pas seules pour tout ça. »
« Hein ? Comment ça ? Tu as demandé aussi à d'autres personnes ? »
« On ne devient pas reine des femmes-pokémon en claquant des doigts, Nev. Il faut vraiment que tu comprennes le mode de vie qui est le mien. »
« Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose, ça, par contre. »
Je fais une petite mimique de dégoût alors qu'elle hausse un sourcil, m'attrapant en utilisant sa longue queue qu'elle enroule autour de mon corps. Elle me force à me rapprocher d'elle avant de me dire d'une voix faussement douce :
« Il le faudra bien, n'est-ce pas ? Tu as encore beaucoup de temps à passer avec moi, non ? »
« Euh, peut-être même que ça va se compter en nombre d'années. »
« Décennies, tu voulais dire. » me chuchote t-elle alors que je déglutis. Oui, elle a tout à fait raison. En décennies, du moins, c'est ce que j'imagine dans le futur.
Elle finit par me libérer alors que je ne fais qu'hocher la tête après sa correction. Pfiou ! Des fois, je me demande ce que je lui trouve mais ensuite, je la regarde, je me rappelle de tout ce que j'ai vécu avec elle puis je ne me pose plus de questions.
Le reste de la matinée passa bien tranquillement alors qu'il attendait donc la fameuse visite des générales de Giréléna. Si elle n'avait pas menti, elles allaient toutes venir ? Mais qui allait les accompagner ? Puisqu'elles n'étaient pas seules.
Je crois que j'ai obtenu ma réponse plus vite que prévu. Deux ombres paraissent dans le ciel alors que je crois les reconnaître. Elles ? Vraiment ? Elles descendent et je peux surtout voir qui était sur leurs dos. Les générales ! Elles sont toutes là ! Mais ce sont les montures qui m'intéressent autant. Je bafouille :
« Dénialka, Panilkia. Si je m'attendais à vous voir. »
« Tu ne serais pas aussi surpris, il est vrai. Bonjour, Nev. »
Je répond à Dénialka par un petit bonjour alors que Gilitée se cache aussitôt derrière moi, un peu effrayée par le monde tout autour d'elle. C'est vrai qu'elle ne les connait pas du tout. Ou presque ? Je ne suis pas sûr. Hum, qu'est-ce que je peux dire ?
« Gilitée ? Viens que je te présente tes grandes cousines. Alors, tu vois ? Celle à gauche, avec du bleu sur elle, c'est Panilkia. Celle à droite, en violet, c'est Dénialka. »
« Ahem. Nev. Cest l'inverse. » rectifie Dénialka bien qu'elle a un sourire aux lèvres en voyant l'enfant caché derrière moi. Les deux viennent s'approcher de Gilitée qui sort difficilement de sa cachette, comme un petit animal pris en défaut.
« Et toi, tu viens par là, Nev ! »
Je me retrouve tiré sur le côté, un coude se plaçant autour de ma tête, celle-ci se collant contre une poitrine généreuse avant qu'un petit miaulement se fait entendre.
« Alors, comme ça, on fait un gosse avec la reine des femmes-pokémon mais on ne le propose même pas aux autres ? Ce n'est pas très sympa de ta part, tu sais ? »
« Mais qu'est-ce que tu racontes, Pirsène ? Enfin, content de te revoir aussi. »
« Hahaha ! Ne t'en fait donc pas, je ne suis pas toute seule. Mana et les autres sont là aussi. »
C'est à ce moment que je dois me sentir rassuré par ce qu'elle raconte ? Je ne crois pas que ça se passe comme ça. Pourtant, je peux apercevoir Mana, Luciaria et finalement Ptéraclès. Ah oui, même elle est là. Elle me regarde un peu étrangement.
« Tu veux bien me lâcher, Pirsène, s'il te plaît ? »
« Je ne sais pas trop, tu n'es pas bien placé ici ? » me dit-elle avant de me libérer, amusée par quelque chose. J'observe la direction où pointe son regard. Giréléna est là, les bras croisés, un tic aux lèvres. Elle murmure :
« Merci bien, Pirsène. Ca serait dommage de réduire à trois le nombre de mes générales. »
« Ooooh, bien entendu, bien entendu. Le message est très bien passé, tu t'en doutes. »
« AHEM ! Est-ce que l'on peut retourner à la raison de votre présen … hein ? »
Je dois rêver, n'est-ce pas ? Car je vois un nuage de poussières qui se ramène envers notre direction. Harsia ? Je me mets aussitôt en position pour combattre, me rappelant du pendentif qu'Harsia a fait tomber. Elle l'avait réparé pour elle-même, espérant me tuer avec mais ça s'était retourné contre elle. Mana pose une main sur mon bras, me disant :
« Tu n'as vraiment pas besoin de t'inquiéter pour ça. »
« Ah bon ? Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? C'est quelqu'un que vous connaissez ? »
Elle a un petit rire quand je dis quelqu'un. Ce n'est pas une personne ? Non, ce n'est pas du tout ça. C'est le contraire. Il y a quelques centaines ? Voire des milliers de femmes-pokémon de toutes les espèces qui foncent vers nous. J'espère vraiment que c'est quelque chose qu'elles avaient prévu car je ne me sens pas du tout rassuré là ! Je garde ma main sur le pendentif jusqu'à ce que cette armée s'arrête à une cinquantaine de mètres.
« Papaaaaaaaaaa ! » s'écrit Gilitée, fonçant dans mes bras alors que je la garde contre moi.
Dénialka et Panilkia rampent en direction de cette armée, plusieurs femmes-pokémon s’avançant vers elles, commençant à prendre la parole. Même à cette distance, je peux les entendre, haussant un sourcil. C'est quoi ça ?
« Reine Dénialka, comme vous l'avez désiré, nous avons pris contact avec toutes vos troupes d'élite. Elles sont maintenant disponibles. »
« Reine Panilkia, vos troupes sous-marines et aériennes sont présentes. Vous pouvez les utiliser quand vous le voulez. Elles sont prêtes à vous suivre. »
Je ne sais pas si je dois sourire ou non. C'est donc l'armée de Dénialka mais aussi Panilkia ? C'est impressionnant, très impressionnant. Je tente de faire un mouvement mais c'est finalement Niny qui se présente face à moi alors que quelques bourdonnements résonnent :
« Voilà mes propres troupes, Nev. Ce n'est pas grand-chose car les peuples de femmes-insectes ne me font pas encore totalement confiance mais … Paxia avait pris ses précautions avant de mourir. Toute sa race est prête à nous aider, ainsi que beaucoup d'autres. »*
« Merci beaucoup, Niny. Tu sais à quel point c'est très important tout ça. Viens par là. »
Je lui tends mes bras alors que Gilitée se pousse pour que Niny s'y installe. Je la serre contre moi alors qu'elle se met à sangloter, murmurant quelques mots comme quoi elle est désolée de ne pas être assez bien pour moi. Qu'est-ce qu'elle raconte donc ? Migacirpy s'approche de moi, me disant sur un ton un peu gêné :
« Désolée mais de mon côté, tu sais parfaitement que ce n'est pas vraiment la joie niveau sociale. Pas de royauté ou autre, pardon. »
« Le simple fait que tu sois là est déjà très important à mes yeux. »
« Arrête donc tes flatteries, Nev. Tu sais bien que je ne tomberai pas dans ce piège hein ? » me dit-elle tout en souriant grandement, le rouge aux joues.
« Je ne faisais que dire la vérité. Mais bref ? Pirsène, qu'est-ce que cela veut dire ? »
« Que toutes ces troupes vont servir à lancer un assaut sur la déesse Harsia et l'endroit où elle se trouve. Il n'y a aucune chance qu'elle soit seule là-bas. »
Pirsène m'a répondu bien sagement, je pense que le fait d'avoir autant de femmes-pokémon aussi fortes dans les alentours doit jouer là-dessus. Ou alors, je me fais des illusions car elle a un grand sourire aux lèvres, signe que cela ne la dérange pas le moins du monde.
« Bon ! Nev ! Giréléna n'arrêtait pas de vanter tes talents de cuisinier. Tu es donc prêt à faire pour toute l'armée qui t'accompagne ? »
J'espère que Pirsène dit cela en blaguant hein ? Cuisiner ? Pour autant de monde ? HEY ! Elle veut me faire mourir d'épuisement avant la bataille finale, en fait ! Qu'elle l'avoue !
Chapitre 2 : Quand les humains s'en mêlent
Chapitre 2 : Quand les humains s'en mêlent
« Vous n'étiez même pas en train de plaisanter en fait ? »
« Par rapport à quoi ? A préparer la nourriture pour tout le monde ? Je te rappelle que la cuisine, c'est un savoir sérieux, Nev ! »
« Mais pas au point d'en faire pour plus de mille femmes-pokémon ! »
« Allez, plus tu parles, moins tu travailles ! Au bout, monsieur le cuistot ! »
Mais elle se fout vraiment de ma gueule en plus ! Et elle a le sourire qui va avec. On peut m'expliquer pourquoi je suis en train de faire ça ? Mais je le fais ! Je suis en train de cuisiner mais rapidement, quelques femmes-pokémon s'approchent de moi, disant :
« Est-ce que l'on peut vous aider ? La nourriture humaine est parfois assez divine. »
« Vous ne vous nourrissez pas uniquement de semence ? » dis-je, sans ironie, interrogatif un peu. Par rapport à celles qui m'accompagnent, je sais qu'elles mangent de tout mais pour les autres, je me pose parfois la question.
« Bien sûr que non. Comment pourrions-nous vivre correctement ? Comme les humains, il nous faut plusieurs nutriments et autres mais … huuum. Qu'est-ce que vous avez mis dedans ? Vous êtes vraiment le héros ? »
« Euh, oui, je sais bien qu'étant cuisinier à l'heure actuelle, ce n'est pas l'impression que je dois donner mais oui, je m'appelle Nev. »
« C'est vrai que vous êtes à moitié humain ? Enfin, que vous êtes comme nous ? Un homme-pokémon ? C'est la première fois que j'en vois un. Je ne pensais pas que ça existait. »
« Moi non plus. » dis-je en souriant, tentant de les rassurer. Elles n'ont pas l'air si monstrueuses comme ça en fin de compte. Je sais que j'ai fait le bon choix.
Finalement, grâce à leur aide, il arriverait tout simplement à nourrir tout le monde. Mais comme si ce n'était pas suffisant, des cris résonnèrent autour d'eux, quelques femmes-pokémon venant à toute allure vers eux, hurlant :
« Des humains ! Des milliers d'humains viennent vers nous ! »
« Ne vous souciez pas de cela, je vais régler la situation. Dénialka ? Tu viens ? » déclara Panilkia alors que je me demandais ce qui se passait, les deux cousines de Giréléna s'éloignant. Maintenant ma main sur mon pendentif, je décidais de les accompagner, allant jusqu'aux armées humaines. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
« Le héros ? Il est vraiment là ? C'est lui ? D'après les rumeurs, il était beaucoup plus impressionnant. » dit l'un des hommes qui semblait être un commandant ou une autre personnalité importante militaire.
« Vous feriez mieux de vous méfier des apparences. Il ne faut jamais juger dessus. »
« Bon, plus sérieusement, Dénialka, Panilkia, c'est quoi tout ça ? »
« L'armée des hommes, enfin, LES armées des hommes si je dois être plus précise. »
« Ca n'explique pas. Ou alors, tu veux me dire qu'ils sont là pour combattre Harsia ? »
Elle hoche la tête positivement à mes propos. Mais c'est de la folie ! Ils vont tout simplement se faire trucider à cette allure ! Est-ce qu'y a réfléchit? Ces hommes et femmes ne sont pas assez forts pour pouvoir résister aux femmes-pokémon, surtout parmi les plus puissantes !
« Et puis, ils comptent tous sur toi pour leur ouvrir la voie. De toute façon, vu qu'on ne sait pas ce qui nous attends, il vaut mieux avoir toute l'aide possible. »
« Est-ce que vous avez que vous courrez tout droit au suicide ? » dis-je avec lenteur en m'adressant à celui qui avait mis en doute le fait que j'étais le héros.
« Mourir pour avoir sauver ce monde est une noble chose. Nous ne regrettons pas d'être ici. Seuls les plus vaillants sont en face de vous actuellement. »
« Rappelez-vous ces paroles lorsque nous serons face aux femmes-pokémon protégeant Harsia. Je vous laisse vous débrouiller avec eux, Dénialka, Panilkia. »
Je m'éloigne, songeur par rapport à toutes cette situation. Encore hier, nous étions à peine moins d'une dizaine, avec un groupe que je connaissais sur le bout des doigts et maintenant ? C'est tout le contraire, je ne suis pas fait pour être un général, moi ! Pas du tout !
« Alors ? Tu t'attendais à autant de monde, Nev ? »
« Pas le moins du monde. Y en a même un peu trop … de monde, justement. » murmure-je à Giréléna alors qu'elle hoche la tête. Elle est d'accord avec moi mais ce n'est pas vraiment ça qui va changer la situation. Je suis un peu suspicieux et sur mes gardes. Il y aura des traîtres parmi eux et elles, j'en suis presque certain. Il faudrait que je purge tout ça mais comment ?
Non, je n'ai pas à le faire. Les humains comme les femmes-pokémon, qui pensent nous trahir, ils se dévoileront bien assez tôt. Alors, à ce moment là, il mettra en place la punition qu'il leur réserverait. Il ne pouvait pas se permettre un retour en arrière, une absence de garde.
« Ca n'a pas l'air d'aller, Nev. Tu devrais aller te reposer. »
« Et te laisser cuisiner ensuite, Giréléna ? On ne veut pas empoissonner tout le monde. »
Elle utilise sa queue pour m'attraper au niveau des jambes, me soulevant comme un vulgaire fétu de paille alors qu'elle me ramène jusqu'à elle, le regard courroucé.
« Nev, je t'ai dit que tu pouvais aller te reposer. Tu vas donc aller te reposer. »
« Pfff, d'accord, d'accord, Giréléna. Mais restes pas trop loin de moi, je vais surement avoir besoin de ta personne. Tu vois ce que je veux dire ? Ah … vraiment, me forcer à me reposer alors que je suis en bon état. Je vous jure. »
Je pousse un petit soupir qui n'a surement rien de crédible. Je suis content qu'elle me force à ça. Je me retrouve adossé contre sa poitrine alors qu'elle nous emmène à l'écart de toute cette foule. Elle-même se plaçant contre un arbre, elle me demande :
« Tu préfères me raconter ou que je te tire les vers du nez ? »
« A toi de voir ce qui te semble le plus efficace. Tu serais capable de me retirer les vers du nez même si je te racontais ce qui se passe dans ma tête. »
« Hahaha. C'est exact. Alors, je te laisse décider. »
Pour le moment, j'ai surtout envie de fermer les yeux et de ne réfléchir à plus rien du tout. Je n'ai pas envie de me compliquer l'existence. Elle me presse un peu plus contre son corps alors que je respire son parfum. Comment est-ce que les femmes-pokémon font pour sentir aussi bon ? Je devrais lui demander.
« Giréléna, tu utilises quoi pour ton corps ? »
« C'est quoi cette question saugrenue que tu es en train de me poser ? Je peux savoir ? »
« Juste une simple question, sans réelle importance. Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrai parfaitement hein ? C'est juste que tu sens bon, voilà tout. »
Je crois entendre un léger rire de sa part. Je me doutais bien que ça serait amusant mais aussi un peu ridicule de ma part. Pourtant, elle décide quand même de me répondre :
« Quelques pierres, un peu de lavande et puis, mon propre charme féminin qui me permet de produire quelques phéromones particuliers. »
« Particuliers dans quel sens ? Est-ce que je peux savoir ça ? »
« Hum, du genre, que seule une personne puisse subir leuir effet. Parfois, ça marche, parfois, ça ne marche pas car ils ne sont pas assez forts. »
Je ne lui réponds pas mais je me calfeutre un peu plus contre elle. Quant tout sera fini, est-ce que je dois proposer à Giréléna de me suivre ? De m'accompagner ? Pour aller où ? Je ne sais pas, je n'ai pas encore décidé malheureusement.
Je commence à sombrer dans un sommeil des plus profonds alors que la queue de Giréléna s'entoure autour de moi, comme pour former un cocon de chaleur. Je sais pourquoi je n'aime pas cette situation. Je le sais parfaitement.
Je n'ai pas envie d'assister à des morts par centaines. Car oui, elles vont se jeter dans la gueule du loup. Il n'y a que peu de chances qu'elles survivent. En fait, il n'y a presque aucune chance pour ça. Je ne veux pas. Je n'ai pas envie d'avoir plus de mort sur la conscience. Je veux juste que tout se termine paisiblement pour eux. Pour ma part, je ne me fais pas d'illusions sur ce qui m'attends, loin de là.
« Bonnt nuit, Nev. Même si nous sommes en pleine journée. »
J'ai juste le temps de définitivement m'endormir que des lèvres se posent sur le sommet de mon crâne. Lorsque je me réveille, je remarque que je suis dans la tente, une couverture sur moi. Un peu triste de ne plus sentir Giréléna à mes côtés, je vois néanmoins que Gilitée est endormie à mes côtés. Je pense qu'elle a dût se faufiler dans ma tente pendant que je dormais. Je lui caresse ses cheveux, regardant le sommet en toile de la tente.
« Ils vont mourir et ils le savent. Pourquoi maintenant ? »
Pourquoi est-ce maintenant j'ai peur ? Pourquoi maintenant et pas auparavant ? Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce parce que j'ai une famille à aimer ? Des personnes à protéger ? Est-ce à cause de Tyaunev que je n'ai pas réussi à sauver ? Est-ce parce que Dyrkri n'est plus là ? Je me frotte les yeux, reniflant un peu. Ce n'est pa le moment de flancher maintenant. Ils attendent tous quelque chose de moi. Ils veulent que je les guide vers la victoire, que nous arrivions à battre la déesse Harsia ! Un petit marmonnement se fait entendre à mes côtés :
« Hmmm. Papa. Papa ? Où qu'il est ? »
Gilitée cherche mon bras pour tenter de l'attraper dans son sommeil. Je place doucement ma main pour la rassurer, la petite fille-Giratina venant la serrer entre les siennes tout en faisant un petit sourire dans son sommeil. A quoi est-ce qu'elle pense quand elle dort ?
« Je ne suis pas dans la tête de cet enfant. Tout ce que j'espère, c'est que les enfants-pokémon n'ont pas des idées tordues à la naissance. »
Niny ne l'était pas. Je pense que ça doit dépendre de l'éducation des femmes-pokémon. Niny a quelques moments de faiblesse mais dans l'ensemble, elle est vraiment exceptionnelle. J'espère que Gilitée lui ressemblera dans le futur. Enfin, je me comprends : pas exactement non plus. Mais voilà, qu'elle ait une bonne éducation.
« C'est à moi de travailler pour cela. »
« Je peux savoir à qui tu parles ? Ou alors, c'est simplement à toi-même, Nev. Tu as bien dormi ? J'espère que tu es en pleine forme. »
Giréléna est en fait à l'intérieur de la tente, du moins, devant l'ouverture de celle-ci. Elle me regarde, les bras croisés au niveau de sa poitrine. Est-ce qu'elle m'aime ? Je ne sais pas du tout. Est-ce que je dois lui demander maintenant ?
« Giréléna, est-ce que par hasard, enfin, sincèrement, est-ce que ... »
« Si tu as le temps d'être hésitant, il va falloir que tu te donnes une bonne claque pour rester éveillé et conscient. Je n'ai pas envie de perdre mon temps avec ça, compris ? Et si tu me racontais plutôt ce qui te dérange par rapport aux armées ? »
« Ils foncent vers une mort prochaine, voilà tout. »
« Et ils le savent. Maintenant, si ce n'est que ça, tu devrais comprendre qu'après tout ce que tu as fait depuis des années, tu n'es pas le mieux placé pour tenter de les empêcher. D'accord ? Il n'y a que ça ? Ou alors, tu as d'autres questions en tête ? »
« Est-ce que tu m'aimes ? »
Voilà. Je l'ai dit. Je crois que j'ai besoin d'être rassuré aussi sur ce point. Je ne vais pas lui dire que je suis plus qu'inquiet à cause de la mort de Tyaunev et … hein ? Elle se rapproche de moi, rampant dans la tente jusqu'à se retrouver au-dessu de moi.
« Tu te doutes bien que j'aime jouer avec toi. La question ne se pose pas, n'est-ce pas ? »
« Ce n'est pas de ça que je veux parler, Giréléna. Sois un peu sérieuse s'il te plaît. Je te pose une véritable question, je veux une véritable réponse. Ce n'est plus le moment de se voiler la face. Alors, s'il te plaît, dis-moi tout. »
« Je n'ai rien à te dire à ce sujet. Quelqu'un qui manque de courage pour proclamer ses sentiments envers moi devant des milliers de personnes ne méritera jamais mon amour. »
Qu'est-ce qu'elle raconte ? Proclamer son amour ? Elle veut que je le fasse ? Elle plaisante non ? Pourtant, elle semble très sérieuse alors qu'elle quitte la tente. Mais mais mais … hey ! On parlait de tout le monde ! De l'armée des humains et de l'armée des femmes-pokémon ! Je ne vais pas me rendre ridicule devant tout ça non ?
« Attends un peu, Giréléna. C'est ridicule ce que tu dis ! »
« Si tu considères tes sentiments comme ridicules, tu finiras seul, Nev. » dit la femme-pokémon aux cheveux argentés avant de quitter la tente. Mais bon, elle exagère ! Je ne vais pas faire ça ! Mais est-ce qu'elle attends vraiment ça ?
Je suis tout simplement un peu étonné. Est-ce qu'elle tentait de me remonter le moral ? Ou alors, elle veut que je remonte celui des troupes ? C'est bête mais je ne me sens pas très rassuré à l'idée de faire un discours devant tous et toutes.
Pourtant, je crois que je vais devoir le faire pour une raison plus que simple: les guider. Il va juste falloir que je trouve Dénialka et Panilkia pour me dire où il faut se rendre. Ensuite, je ferai un discours. Est-ce que je peux …
« Non, non et non. Je ne vais pas l'utilier. Ca ne se fait pas. »
Je tente de me montrer raisonnable mais rien dans ma tête n'est là pour ça. Dyrkri me manque terriblement. En fait, je ne sais plus où j'en suis : Giréléna ? Ou Dyrkri ? Une partie de moi veut considérer qu'avec Giréléna, je peux continuer à vivre, une autre partie bien plus enfouie en mon être, espère retrouver Dyrkri et la rendre heureuse pour tout ce qu'elle a fait. Elle le mérite, elle le mérite terriblement.
« Il suffit tout simplement de te séparer, Nev. Une partie humaine avec Giréléna tandis que la partie divine irait avec Dyrkri, non ? »
Je cligne des yeux, regardant autour de moi. D'où vient cette voix ? C'était dans ma tête non ? Si je commence à en entendre, ça ne va pas aller fort. Ce n'est pas vraiment bon signe. Je secoue ma tête comme pour me montrer un peu plus raisonnable. Me séparer en deux ? Et puis quoi encore ? Je sais que j'ai souvent des idées absurdes mais celle-là est exagérée.
« Vous n'étiez même pas en train de plaisanter en fait ? »
« Par rapport à quoi ? A préparer la nourriture pour tout le monde ? Je te rappelle que la cuisine, c'est un savoir sérieux, Nev ! »
« Mais pas au point d'en faire pour plus de mille femmes-pokémon ! »
« Allez, plus tu parles, moins tu travailles ! Au bout, monsieur le cuistot ! »
Mais elle se fout vraiment de ma gueule en plus ! Et elle a le sourire qui va avec. On peut m'expliquer pourquoi je suis en train de faire ça ? Mais je le fais ! Je suis en train de cuisiner mais rapidement, quelques femmes-pokémon s'approchent de moi, disant :
« Est-ce que l'on peut vous aider ? La nourriture humaine est parfois assez divine. »
« Vous ne vous nourrissez pas uniquement de semence ? » dis-je, sans ironie, interrogatif un peu. Par rapport à celles qui m'accompagnent, je sais qu'elles mangent de tout mais pour les autres, je me pose parfois la question.
« Bien sûr que non. Comment pourrions-nous vivre correctement ? Comme les humains, il nous faut plusieurs nutriments et autres mais … huuum. Qu'est-ce que vous avez mis dedans ? Vous êtes vraiment le héros ? »
« Euh, oui, je sais bien qu'étant cuisinier à l'heure actuelle, ce n'est pas l'impression que je dois donner mais oui, je m'appelle Nev. »
« C'est vrai que vous êtes à moitié humain ? Enfin, que vous êtes comme nous ? Un homme-pokémon ? C'est la première fois que j'en vois un. Je ne pensais pas que ça existait. »
« Moi non plus. » dis-je en souriant, tentant de les rassurer. Elles n'ont pas l'air si monstrueuses comme ça en fin de compte. Je sais que j'ai fait le bon choix.
Finalement, grâce à leur aide, il arriverait tout simplement à nourrir tout le monde. Mais comme si ce n'était pas suffisant, des cris résonnèrent autour d'eux, quelques femmes-pokémon venant à toute allure vers eux, hurlant :
« Des humains ! Des milliers d'humains viennent vers nous ! »
« Ne vous souciez pas de cela, je vais régler la situation. Dénialka ? Tu viens ? » déclara Panilkia alors que je me demandais ce qui se passait, les deux cousines de Giréléna s'éloignant. Maintenant ma main sur mon pendentif, je décidais de les accompagner, allant jusqu'aux armées humaines. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
« Le héros ? Il est vraiment là ? C'est lui ? D'après les rumeurs, il était beaucoup plus impressionnant. » dit l'un des hommes qui semblait être un commandant ou une autre personnalité importante militaire.
« Vous feriez mieux de vous méfier des apparences. Il ne faut jamais juger dessus. »
« Bon, plus sérieusement, Dénialka, Panilkia, c'est quoi tout ça ? »
« L'armée des hommes, enfin, LES armées des hommes si je dois être plus précise. »
« Ca n'explique pas. Ou alors, tu veux me dire qu'ils sont là pour combattre Harsia ? »
Elle hoche la tête positivement à mes propos. Mais c'est de la folie ! Ils vont tout simplement se faire trucider à cette allure ! Est-ce qu'y a réfléchit? Ces hommes et femmes ne sont pas assez forts pour pouvoir résister aux femmes-pokémon, surtout parmi les plus puissantes !
« Et puis, ils comptent tous sur toi pour leur ouvrir la voie. De toute façon, vu qu'on ne sait pas ce qui nous attends, il vaut mieux avoir toute l'aide possible. »
« Est-ce que vous avez que vous courrez tout droit au suicide ? » dis-je avec lenteur en m'adressant à celui qui avait mis en doute le fait que j'étais le héros.
« Mourir pour avoir sauver ce monde est une noble chose. Nous ne regrettons pas d'être ici. Seuls les plus vaillants sont en face de vous actuellement. »
« Rappelez-vous ces paroles lorsque nous serons face aux femmes-pokémon protégeant Harsia. Je vous laisse vous débrouiller avec eux, Dénialka, Panilkia. »
Je m'éloigne, songeur par rapport à toutes cette situation. Encore hier, nous étions à peine moins d'une dizaine, avec un groupe que je connaissais sur le bout des doigts et maintenant ? C'est tout le contraire, je ne suis pas fait pour être un général, moi ! Pas du tout !
« Alors ? Tu t'attendais à autant de monde, Nev ? »
« Pas le moins du monde. Y en a même un peu trop … de monde, justement. » murmure-je à Giréléna alors qu'elle hoche la tête. Elle est d'accord avec moi mais ce n'est pas vraiment ça qui va changer la situation. Je suis un peu suspicieux et sur mes gardes. Il y aura des traîtres parmi eux et elles, j'en suis presque certain. Il faudrait que je purge tout ça mais comment ?
Non, je n'ai pas à le faire. Les humains comme les femmes-pokémon, qui pensent nous trahir, ils se dévoileront bien assez tôt. Alors, à ce moment là, il mettra en place la punition qu'il leur réserverait. Il ne pouvait pas se permettre un retour en arrière, une absence de garde.
« Ca n'a pas l'air d'aller, Nev. Tu devrais aller te reposer. »
« Et te laisser cuisiner ensuite, Giréléna ? On ne veut pas empoissonner tout le monde. »
Elle utilise sa queue pour m'attraper au niveau des jambes, me soulevant comme un vulgaire fétu de paille alors qu'elle me ramène jusqu'à elle, le regard courroucé.
« Nev, je t'ai dit que tu pouvais aller te reposer. Tu vas donc aller te reposer. »
« Pfff, d'accord, d'accord, Giréléna. Mais restes pas trop loin de moi, je vais surement avoir besoin de ta personne. Tu vois ce que je veux dire ? Ah … vraiment, me forcer à me reposer alors que je suis en bon état. Je vous jure. »
Je pousse un petit soupir qui n'a surement rien de crédible. Je suis content qu'elle me force à ça. Je me retrouve adossé contre sa poitrine alors qu'elle nous emmène à l'écart de toute cette foule. Elle-même se plaçant contre un arbre, elle me demande :
« Tu préfères me raconter ou que je te tire les vers du nez ? »
« A toi de voir ce qui te semble le plus efficace. Tu serais capable de me retirer les vers du nez même si je te racontais ce qui se passe dans ma tête. »
« Hahaha. C'est exact. Alors, je te laisse décider. »
Pour le moment, j'ai surtout envie de fermer les yeux et de ne réfléchir à plus rien du tout. Je n'ai pas envie de me compliquer l'existence. Elle me presse un peu plus contre son corps alors que je respire son parfum. Comment est-ce que les femmes-pokémon font pour sentir aussi bon ? Je devrais lui demander.
« Giréléna, tu utilises quoi pour ton corps ? »
« C'est quoi cette question saugrenue que tu es en train de me poser ? Je peux savoir ? »
« Juste une simple question, sans réelle importance. Si tu ne veux pas me répondre, je comprendrai parfaitement hein ? C'est juste que tu sens bon, voilà tout. »
Je crois entendre un léger rire de sa part. Je me doutais bien que ça serait amusant mais aussi un peu ridicule de ma part. Pourtant, elle décide quand même de me répondre :
« Quelques pierres, un peu de lavande et puis, mon propre charme féminin qui me permet de produire quelques phéromones particuliers. »
« Particuliers dans quel sens ? Est-ce que je peux savoir ça ? »
« Hum, du genre, que seule une personne puisse subir leuir effet. Parfois, ça marche, parfois, ça ne marche pas car ils ne sont pas assez forts. »
Je ne lui réponds pas mais je me calfeutre un peu plus contre elle. Quant tout sera fini, est-ce que je dois proposer à Giréléna de me suivre ? De m'accompagner ? Pour aller où ? Je ne sais pas, je n'ai pas encore décidé malheureusement.
Je commence à sombrer dans un sommeil des plus profonds alors que la queue de Giréléna s'entoure autour de moi, comme pour former un cocon de chaleur. Je sais pourquoi je n'aime pas cette situation. Je le sais parfaitement.
Je n'ai pas envie d'assister à des morts par centaines. Car oui, elles vont se jeter dans la gueule du loup. Il n'y a que peu de chances qu'elles survivent. En fait, il n'y a presque aucune chance pour ça. Je ne veux pas. Je n'ai pas envie d'avoir plus de mort sur la conscience. Je veux juste que tout se termine paisiblement pour eux. Pour ma part, je ne me fais pas d'illusions sur ce qui m'attends, loin de là.
« Bonnt nuit, Nev. Même si nous sommes en pleine journée. »
J'ai juste le temps de définitivement m'endormir que des lèvres se posent sur le sommet de mon crâne. Lorsque je me réveille, je remarque que je suis dans la tente, une couverture sur moi. Un peu triste de ne plus sentir Giréléna à mes côtés, je vois néanmoins que Gilitée est endormie à mes côtés. Je pense qu'elle a dût se faufiler dans ma tente pendant que je dormais. Je lui caresse ses cheveux, regardant le sommet en toile de la tente.
« Ils vont mourir et ils le savent. Pourquoi maintenant ? »
Pourquoi est-ce maintenant j'ai peur ? Pourquoi maintenant et pas auparavant ? Qu'est-ce qui a changé ? Est-ce parce que j'ai une famille à aimer ? Des personnes à protéger ? Est-ce à cause de Tyaunev que je n'ai pas réussi à sauver ? Est-ce parce que Dyrkri n'est plus là ? Je me frotte les yeux, reniflant un peu. Ce n'est pa le moment de flancher maintenant. Ils attendent tous quelque chose de moi. Ils veulent que je les guide vers la victoire, que nous arrivions à battre la déesse Harsia ! Un petit marmonnement se fait entendre à mes côtés :
« Hmmm. Papa. Papa ? Où qu'il est ? »
Gilitée cherche mon bras pour tenter de l'attraper dans son sommeil. Je place doucement ma main pour la rassurer, la petite fille-Giratina venant la serrer entre les siennes tout en faisant un petit sourire dans son sommeil. A quoi est-ce qu'elle pense quand elle dort ?
« Je ne suis pas dans la tête de cet enfant. Tout ce que j'espère, c'est que les enfants-pokémon n'ont pas des idées tordues à la naissance. »
Niny ne l'était pas. Je pense que ça doit dépendre de l'éducation des femmes-pokémon. Niny a quelques moments de faiblesse mais dans l'ensemble, elle est vraiment exceptionnelle. J'espère que Gilitée lui ressemblera dans le futur. Enfin, je me comprends : pas exactement non plus. Mais voilà, qu'elle ait une bonne éducation.
« C'est à moi de travailler pour cela. »
« Je peux savoir à qui tu parles ? Ou alors, c'est simplement à toi-même, Nev. Tu as bien dormi ? J'espère que tu es en pleine forme. »
Giréléna est en fait à l'intérieur de la tente, du moins, devant l'ouverture de celle-ci. Elle me regarde, les bras croisés au niveau de sa poitrine. Est-ce qu'elle m'aime ? Je ne sais pas du tout. Est-ce que je dois lui demander maintenant ?
« Giréléna, est-ce que par hasard, enfin, sincèrement, est-ce que ... »
« Si tu as le temps d'être hésitant, il va falloir que tu te donnes une bonne claque pour rester éveillé et conscient. Je n'ai pas envie de perdre mon temps avec ça, compris ? Et si tu me racontais plutôt ce qui te dérange par rapport aux armées ? »
« Ils foncent vers une mort prochaine, voilà tout. »
« Et ils le savent. Maintenant, si ce n'est que ça, tu devrais comprendre qu'après tout ce que tu as fait depuis des années, tu n'es pas le mieux placé pour tenter de les empêcher. D'accord ? Il n'y a que ça ? Ou alors, tu as d'autres questions en tête ? »
« Est-ce que tu m'aimes ? »
Voilà. Je l'ai dit. Je crois que j'ai besoin d'être rassuré aussi sur ce point. Je ne vais pas lui dire que je suis plus qu'inquiet à cause de la mort de Tyaunev et … hein ? Elle se rapproche de moi, rampant dans la tente jusqu'à se retrouver au-dessu de moi.
« Tu te doutes bien que j'aime jouer avec toi. La question ne se pose pas, n'est-ce pas ? »
« Ce n'est pas de ça que je veux parler, Giréléna. Sois un peu sérieuse s'il te plaît. Je te pose une véritable question, je veux une véritable réponse. Ce n'est plus le moment de se voiler la face. Alors, s'il te plaît, dis-moi tout. »
« Je n'ai rien à te dire à ce sujet. Quelqu'un qui manque de courage pour proclamer ses sentiments envers moi devant des milliers de personnes ne méritera jamais mon amour. »
Qu'est-ce qu'elle raconte ? Proclamer son amour ? Elle veut que je le fasse ? Elle plaisante non ? Pourtant, elle semble très sérieuse alors qu'elle quitte la tente. Mais mais mais … hey ! On parlait de tout le monde ! De l'armée des humains et de l'armée des femmes-pokémon ! Je ne vais pas me rendre ridicule devant tout ça non ?
« Attends un peu, Giréléna. C'est ridicule ce que tu dis ! »
« Si tu considères tes sentiments comme ridicules, tu finiras seul, Nev. » dit la femme-pokémon aux cheveux argentés avant de quitter la tente. Mais bon, elle exagère ! Je ne vais pas faire ça ! Mais est-ce qu'elle attends vraiment ça ?
Je suis tout simplement un peu étonné. Est-ce qu'elle tentait de me remonter le moral ? Ou alors, elle veut que je remonte celui des troupes ? C'est bête mais je ne me sens pas très rassuré à l'idée de faire un discours devant tous et toutes.
Pourtant, je crois que je vais devoir le faire pour une raison plus que simple: les guider. Il va juste falloir que je trouve Dénialka et Panilkia pour me dire où il faut se rendre. Ensuite, je ferai un discours. Est-ce que je peux …
« Non, non et non. Je ne vais pas l'utilier. Ca ne se fait pas. »
Je tente de me montrer raisonnable mais rien dans ma tête n'est là pour ça. Dyrkri me manque terriblement. En fait, je ne sais plus où j'en suis : Giréléna ? Ou Dyrkri ? Une partie de moi veut considérer qu'avec Giréléna, je peux continuer à vivre, une autre partie bien plus enfouie en mon être, espère retrouver Dyrkri et la rendre heureuse pour tout ce qu'elle a fait. Elle le mérite, elle le mérite terriblement.
« Il suffit tout simplement de te séparer, Nev. Une partie humaine avec Giréléna tandis que la partie divine irait avec Dyrkri, non ? »
Je cligne des yeux, regardant autour de moi. D'où vient cette voix ? C'était dans ma tête non ? Si je commence à en entendre, ça ne va pas aller fort. Ce n'est pas vraiment bon signe. Je secoue ma tête comme pour me montrer un peu plus raisonnable. Me séparer en deux ? Et puis quoi encore ? Je sais que j'ai souvent des idées absurdes mais celle-là est exagérée.
Chapitre 3 : Un discours avant les cieux
Chapitre 3 : Un discours avant les cieux
« Je ne me sens pas près de ça, pas du tout, vraiment. »
« Arrête donc tes bêtises, tu as dit que tu allais faire un discours, tu vas le faire. »
« Je n'ai jamais dit ça, Giréléna ! C'est toi qui veut que j'en fasse un ! Ne te moques pas de moi ! Et pourquoi est-ce qu'ils me regardent tous ? »
« Car ils attendent ton discours ! Tu n'as pas compris ce que j'avais dit ou quoi ? »
« Tu rigoles, j'espère ? Tu leur as dit que j'allais faire un discours sans même me demander mon avis ? Tu exagères ! Ne te moque pas de moi ! Je ne sais pas quoi dire ! »
« Dis à ce que tu penses sur le moment ! Allez zou ! » s'exclame t-elle avant de me pousser en avant. HEY ! MAIS OH ! Je ne veux pas de ça ! Non non ! Pourtant, le silence commence à planer alors que je déglutis. Y a trop de monde, beaucoup de trop de monde.
Je hais Giréléna. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé que je pouvais l'aimer. Me faire ça ! A moi ! Et voilà que le silence plane devant tout le monde. Nombreux, ils sont trop nombreux ! Giréléna tient Gilitée devant elle alors que même les générales des trois cousines sont présentes. Et Niny ? Et Migacirpy ? Y a trop de monde ! Beaucoup trop !
« Ahem … euh … bon, zut alors. Je dois me présenter. Je m'appelle Nev. Nev tout court, je n'ai pas de nom de famille ou du moins je ne m'en rappelle plus. J'ai environ une vingtaine d'années et depuis déjà deux voire trois ans, j'ai commencé mon initiation pour devenir le héros de la déesse Harsia. Qui dit héros, dit bénédiction. Malheureusement, je n'ai pas put obtenir cette dernière mais j'ai alors quand même décidé de partir à l'aventure bien que cela était beaucoup plus risqué puisque je n'avais aucune protection. Sur mon chemin, peu de temps après mon départ, j'ai rencontré Giréléna, la reine des femmes-pokémon ici là. »
Je tiens à la présenter d'un geste de la main, Giréléna observant l'assemblée sans un sourire, visage neutre . Je dois continuer, n'est-ce pas ? Je le dois.
« A partir de là, je dirai que la vie n'a pas été rose tous les jours. Pour une raison des plus étranges, Giréléna a décidé de m'accompagner mais surtout de me former. Car oui, je n'avais aucune connaissance en ce qui concernait le métier de héros. Soyons sérieux, je sais que cela peut paraître fou : la reine des femmes-pokémon qui entraîne un futur héros à devoir la tuer ? C'est illogique et totalement déraisonnable. Mais pas seulement, pourquoi ? Pourquoi faire une telle chose ? A quoi est-ce que cela reviendrait ? Mais surtout … une femme-pokémon qui se promène avec un humain ? Bien entendu, il y a quelques cas rares, certains villages, depuis déjà des décennies, autorisaient la cohabitation entre femmes-pokémon et humain. Mais là, nous parlions de la reine des femmes-pokémon, non pas une femme-pokémon lambda. C'est là que je me suis posé une question : pourquoi la déesse Harsia veut-elle la mort de Giréléna alors que celle-ci semble pouvoir cohabiter avec les humains ? »
Je dois reprendre mon souffle. Je ne sais pas si ce que je dis est absurde ou non réaliste. Je veux juste que tout se termine calmement et posément. Je dois encore dialoguer ! Non ! Pas dialoguer, je dois continuer à parler ! Il le faut ! Je dois murmurer quelque chose aux esprits élémentaires, leur demandant de sortir une par une, chose qu'elles font.
« Je vous présente les esprits élémentaires de la glace, du métal et de la roche. Des éléments naturels et importants dans la vie de tous les jours. Comme vous pouvez le voir, ce ne sont que de petites filles et pourtant, elles ont un nombre d'années incalculables. Vous avez dût voir aussi qu'elles sortaient de mon corps et c'est normal. Oui, des filles-pokémon aident les humains à combattre la tyrannie d'autres femmes-pokémon. Oui, les humains combattent les femmes-pokémon mais les humains combattent aussi d'autres humains. Là où je veux en venir, c'est que rien n'est blanc ou noir. Non, toutes les femmes-pokémon ne sont pas des créatures assoiffées de sexe et de sang, qui ne désirent qu'à tuer un nombre incalculable d'humains. Les femmes-pokémon ne sont pas les ennemies des humain dès leurs naissances. Pourtant, c'est ce que la déesse Harsia tente de nous inculquer depuis des siècles. Mais est-ce la vérité ? La réponse est facile à trouver : Non. »
J'ai l'impression d'être l'un de ces nobliaux qui parlent trop. Je n'aime pas ces dialogues, je n'aime pas du tout. Je ne regarde pas Giréléna car sinon, je perdrai mon audition.
« Et dès que l'on n'est pas d'accord avec la déesse Harsia, comment réagit-elle ? En tuant tout simplement les humains qui ne suivent pas ses ordres. Une bien belle moralité. Depuis quelques années maintenant, le monde est en proie au chaos. Bien entendu, les plus fanatiques diront que c'est la déesse Harsia qui a décidé de punir le peuple des humains pour leur incapacité à combattre les femmes-pokémon mais la vérité est toute autre : la déesse Harsia veut tout simplement effacer toute trace de vie sur cette planète pour la former à sa convenance. Est-ce que l'on doit se laisser faire ? La réponse est non ! Je ne suis meilleur qu'un autre homme, je ne suis pas meilleur qu'une femme-pokémon. En fait, je suis des deux. Oui … je suis un homme-pokémon. Je ne connais pas exactement mes origines mais mes pouvoirs sont capables d'atteindre la déesse Harsia mais pour arriver jusqu'à elle, il me faudra l'aide de tout le monde. D'ailleurs, certains doivent se demander pourquoi je l'appelle encore « déesse Harsia » alors qu'elle ne mérite pas ce titre. Tout simplement car au fond de moi, j'aimerai ne pas croire qu'elle est le responsable de tout cela. Et pourtant, il faut quelqu'un pour l'arrêter. Car je veux un avenir pour les humains. Je veux un avenir pour les femmes-pokémon. Je veux un monde en paix pour chacun et chacune. Je veux que mes proches puissent avoir un endroit où vivre. Je veux que ma femme et mon enfant puissent être en sécurité, sans qu'à chaque pas, elles soient conspuées par les autres femmes-pokémon ou les humains ou alors une personne qui se prend pour une divinité. J'aime ma fille Gilitée mais j'aime aussi ma femme Giréléna. Je compte vivre des dizaines d'années à ses côtés, être heureux et fier d'avoir épousé une femme-pokémon, sans que j'ai besoin de me cacher de cela à chaque fois que je me promène dans les rues. »
« Est-ce que cela veut dire que le mariage entre toi et Giréléna sera fait après notre victoire ? » demande alors Rygagagi avec un sourire aux lèvres. Sans rien dire, je vois Giréléna qui lâche Gilitée qui fonce aussitôt en rampant vers moi. Je viens m'agenouiller pour la prendre dans mes bras alors que je répond à Rygagagi :
« C'est l'idée que j'avais en tête. Si j'aime une femme-pokémon, je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas respecter les coutumes qui sont les mêmes pour les femmes-pokémon et les humains. Maintenant, à voir avec Giréléna, je ne connais pas sa réponse. »
« Nous verrons cela après le mariage. Hum, je veux dire, la défaite d'Harsia. » dit-elle en croisant les bras alors qu'elle a un grand sourire aux lèvres, le visage complètement rougi sur les joues alors qu'elle n'ose pas continuer à parler.
« Bref, je terminerai par une seule et unique chose : beaucoup d'entre nous ne reviendront pas de ce combat contre la déesse Harsia. Néanmoins, n'oubliez jamais une chose, vous vous battez pour une cause que vous estimez noble et juste. Je peux vous certifier que je donnerai ma vie pour réussir à battre la déesse Harsia, lui faire comprendre ses erreurs et qu'enfin, nous puissions avoir un monde pour les futures générations qui seront issus du mixage entre femmes-pokémon et humains. J'ai terminé. »
Des applaudissements, beaucoup d'applaudissements même. J'ai les oreilles qui bourdonnent à cause de tout ça alors que je regarde le peuple devant moi. J'ai vraiment été apprécié pour mes paroles, c'est vrai ? Je suis le premier étonné avant que mon visage ne s'arrête. Adossée à un arbre, une femme aux cheveux blancs, yeux bleus et et aux habits noirs est en train d'applaudir avec les autres. Elle a un sourire aux lèvres, quelques larmes aux yeux.
« Dyrkri ? » murmure-je avant de lâcher doucement Gilitée, commençant à courir à toute allure en la direction de cette femme-pokémon. Dyrkri était là ! J'en suis sûr et certian ! Je regarde autour de l'arbre, murmurant : « Dyrkri. Tu n'as pas besoin de te cacher. »
Aucune voix ne se fait entendre. Ce n'est pas encore le moment ? Mais si ! Ca l'était ! Je fais un petit mouvement puis je manque d'écraser une sphère noire au sol. De la taille d'une perle, un petit message est écrit à côté :
« Tu es devenu un bel héros, Nev. Ce que tu étais auparavant serait fier de toi. JE suis fière de toi, Nev. Sois heureux avec Giréléna et pardonnes-moi d'avoir tout fait pour que tu sois séparé d'elle. Acceptes cette perle en guise de pardon. »
Qu'est-ce qu'elle raconte ? C'est n'importe quoi ! Je ne veux pas de ça ! Je le refuse ! Je serre la perle noire avec insistance, retenant mes larmes. Pourquoi est-ce qu'il a fallut ça ? Est-ce vraiment un abandon de sa part ? J'entends une voix derrière moi :
« Nev ? Qu'est-ce qui t'a pris de courir comme ça ? Est-ce que les applaudissements te font si peur que ça ? Ca m'étonne quand même grandement de toi. Comme quoi, on ne connaît jamais véritablement une personne, n'est-ce pas ? »
« C'est vrai, Giréléna. Je pensais connaître une personne et il s'avère que je me suis trompé lourdement. Est-ce que ce discours te convenait ? »
« Un peu cliché, il faut l'avouer … mais au moins, les sentiments sont là. »
Les sentiments, c'est le plus important non ? Je regarde toujours la perle noire dans ma main avant d'observer mon pendentif. Il y a l'emplacement exact pour cela. Je l'y mets puis je me retourne vers Giréléna, lui souriant :
« Il faut que l'on aille combattre Harsia. Est-ce que tu es prête ? »
« Est-ce que tu l'es, toi ? Je te rappelle que tu es celui qui lui portera le coup fatal. »
« Oui, je le suis. Je le suis depuis bien longtemps. Alors, nous pouvons y aller, Giréléna. » dis-je en passant à côté d'elle. Je ne veux pas qu'elle voit que j'ai les yeux presque rougis. Elle m'arrête subitement, me disant d'une voix lente :
« Tu n'oublierais pas quelque chose par hasard ? »
« Quoi donc, Giréléna ? Qu'est-ce que j'ai put oublier de si important ? »
« Tu ne voulais pas une réponse à ta question ? » me dit-elle tout en venant m'enserrer de son carquois cylindrique écailleux, me ramenant à a hauteur, son visage auprès du mien. « Tiens ? Mais tu as pleuré ou quoi ? Comment ça se fait ? »
« Ce n'est pas bien grave, snif. Ah … ce n'est pas bien important. »
« C'est l'émotion qui te submerge, n'est-ce pas ? Je vais te donner ta réponse. »
Ca n'a aucune tendresse sur le coup. Au moment où elle pose ses lèvres sur les siennes, c'est une telle ardeur qui m'envahit que j'en ait un peu le cœur qui se retourne et la tête qui divague partout. Sa langue véloce cherche la mienne, me forçant à faire un ballet.
« Et voilà, est-ce que la réponse te convient, Nev ? »
Je tente de reprendre mes esprits alors qu'elle se lèche les lèvres, essuyant la salive qui s'y trouvait, signe de notre baiser fougueux à tous les deux. Je bafouille :
« Verbalement ? Est-ce que tu peux me le dire ? »
« T'exagères quand même ! J'y mets la langue et tu veux en plus que je le dise ouvertement ? Tu abuses, Nev ! Tu abuses vraiment ! »
« S'il te plaît, Giréléna. J'ai juste besoin d'entendre ça. »
« Je t'aime, Nev. C'est clair comme de l'eau de roche ? Tu crois vraiment que j'irai coucher avec n'importe quel mâle juste pour avoir un gosse ? Je ne suis pas n'importe qui, je choisis seulement un homme plus fort que moi. Or, il n'en existe aucun à part toi. Et à côté, si j'avais vraiment décidé d'en terminer avec toi, ça aurait été fait depuis longtemps. Est-ce que c'est suffisant ? Tu comprends cela ou pas ? »
« Je crois que je comprends parfaitement. On devrait y aller un peu. »
« Ah non ! Tu me rends mon baiser maintenant que tu m'as forcé à te le dire. »
Je m'exécute sans aucune difficulté, venant déposer un chaste baiser sur ses lèvres en espérant qu'elle apprécie. Elle me prend par la nuque, me forçant à le continuer avant de me plaquer contre un arbre. Ses mains caressent mon torse alors qu'elle me force ensuite à faire de même avec sa poitrine si généreuse. Le baiser se stoppe avant qu'elle ne dise :
« Voilà, comme ça qu'il faut faire. Tu n'es plus puceau non ? Tu as un peu d'expérience. »
« Oui mais ça ne change pas que c'est gênant quand même. »
« Mais est-ce que c'est déplaisant ce toucher ? Ça ne doit pas vraiment te déplaire, n'est-ce pas ? Je pense que tu apprécies grandement tout ça, non ? »
Je ne réponds pas alors qu'elle connaît déjà la réponse. Elle cherche à me faire oublier Dyrkri. Je sens qu'elle est au courant à ce sujet. Mais elle a la décence de ne pas m'en parler. Finalement, il est l'heure alors de partir vers l'endroit où se trouve la déesse Harsia.
Marcher, marcher, marcher, ce n'était pas qui menait la marche mais Dénialka et Panilkia. Elles savaient où se rendre. Giréléna préférait rester auprès de moi et Gilitée. Est-ce que l'on devait la mettre à l'abri ? Ce n'était qu'une enfant.
C'est long, très long mais je fais confiance à Dénialka et Panilkia. Parfois, je jette un regard en arrière ,espérant que Dyrkri me suivrait mais rien de tout cela. Je me dis que j'ai rêvé tout cela mai la perle noire dans mon pendentif me prouve tout le contraire.
« Nous y sommes. » déclare tout simplement Panilkia.
C'est aussi simple que cela ? En la regardant, je dirai que oui. Je ne vois que l'horizon. Il n'y a rien autour de nous. Puis avec lenteur, Dénialka sort une flûte de couleur bleue, commençant à en jouer doucement. Je crois rêver ?
« Qu'est-ce que ça veut dire ? »
« Tais-toi, Nev, et regarde. » me dit Giréléna en me pinçant la joue. HEIN ? Des escaliers ? C'est vraiment ça ? Je n'arrive pas à le croire. Pourtant, les escaliers sont gigantesques et Dénialka fait un mouvement vers ces derniers. Sauf qu'elle disparaît subitement ! Comme ça ! POUF ! Comment c'est possible ?
« Suivez-nous tous, nous y allons. »
C'est bien moi qui vient de dire ça alors que je fonce derrière Dénialka. Un flash de lumière m'aveugle, m'empêchant alors de voir ce qui se passe autour de moi. Quand finalement, je retrouve la vision, je suis émerveillé.
C'est beau, vraiment beau. Je m'étais imaginé le paradis mais même dans mes plus belles pensées, ça ne ressemblait pas du tout à cela. Je regarde autour de moi, remarquant des temples et d'autres escaliers. Tout cela est sur une montagne au loin.
« Nev ! Tu aurais quand même put nous attendre ! »
Je ne peux pas écouter Giréléna car au loin, à la base de la montagne, je voix trois être ailées qui en sortent. De la foudre, de la glace et des flammes sortent de leurs corps. C'est donc ça qui nous attends ? La garde personnelle d'Harsia ?
« Elle a été jusqu'à contacter les femmes-pokémon les plus fortes pour éviter que l'on ne l'atteigne. Ingénieux de sa part. »
« Je ne crois pas que ça soit le moment de la complimenter, Panilkia. »
Je dis cela en serrant les dents. Ca ne me plait pas comme situation. Ca ne me plait pas du tout. Combien de morts avant que l'on finisse par arriver jusqu'à Harsia ? Néanmoins, je me dois d'avancer sans regarder en arrière. L'heure du combat final est proche !
« Je ne me sens pas près de ça, pas du tout, vraiment. »
« Arrête donc tes bêtises, tu as dit que tu allais faire un discours, tu vas le faire. »
« Je n'ai jamais dit ça, Giréléna ! C'est toi qui veut que j'en fasse un ! Ne te moques pas de moi ! Et pourquoi est-ce qu'ils me regardent tous ? »
« Car ils attendent ton discours ! Tu n'as pas compris ce que j'avais dit ou quoi ? »
« Tu rigoles, j'espère ? Tu leur as dit que j'allais faire un discours sans même me demander mon avis ? Tu exagères ! Ne te moque pas de moi ! Je ne sais pas quoi dire ! »
« Dis à ce que tu penses sur le moment ! Allez zou ! » s'exclame t-elle avant de me pousser en avant. HEY ! MAIS OH ! Je ne veux pas de ça ! Non non ! Pourtant, le silence commence à planer alors que je déglutis. Y a trop de monde, beaucoup de trop de monde.
Je hais Giréléna. Je ne sais pas pourquoi j'ai pensé que je pouvais l'aimer. Me faire ça ! A moi ! Et voilà que le silence plane devant tout le monde. Nombreux, ils sont trop nombreux ! Giréléna tient Gilitée devant elle alors que même les générales des trois cousines sont présentes. Et Niny ? Et Migacirpy ? Y a trop de monde ! Beaucoup trop !
« Ahem … euh … bon, zut alors. Je dois me présenter. Je m'appelle Nev. Nev tout court, je n'ai pas de nom de famille ou du moins je ne m'en rappelle plus. J'ai environ une vingtaine d'années et depuis déjà deux voire trois ans, j'ai commencé mon initiation pour devenir le héros de la déesse Harsia. Qui dit héros, dit bénédiction. Malheureusement, je n'ai pas put obtenir cette dernière mais j'ai alors quand même décidé de partir à l'aventure bien que cela était beaucoup plus risqué puisque je n'avais aucune protection. Sur mon chemin, peu de temps après mon départ, j'ai rencontré Giréléna, la reine des femmes-pokémon ici là. »
Je tiens à la présenter d'un geste de la main, Giréléna observant l'assemblée sans un sourire, visage neutre . Je dois continuer, n'est-ce pas ? Je le dois.
« A partir de là, je dirai que la vie n'a pas été rose tous les jours. Pour une raison des plus étranges, Giréléna a décidé de m'accompagner mais surtout de me former. Car oui, je n'avais aucune connaissance en ce qui concernait le métier de héros. Soyons sérieux, je sais que cela peut paraître fou : la reine des femmes-pokémon qui entraîne un futur héros à devoir la tuer ? C'est illogique et totalement déraisonnable. Mais pas seulement, pourquoi ? Pourquoi faire une telle chose ? A quoi est-ce que cela reviendrait ? Mais surtout … une femme-pokémon qui se promène avec un humain ? Bien entendu, il y a quelques cas rares, certains villages, depuis déjà des décennies, autorisaient la cohabitation entre femmes-pokémon et humain. Mais là, nous parlions de la reine des femmes-pokémon, non pas une femme-pokémon lambda. C'est là que je me suis posé une question : pourquoi la déesse Harsia veut-elle la mort de Giréléna alors que celle-ci semble pouvoir cohabiter avec les humains ? »
Je dois reprendre mon souffle. Je ne sais pas si ce que je dis est absurde ou non réaliste. Je veux juste que tout se termine calmement et posément. Je dois encore dialoguer ! Non ! Pas dialoguer, je dois continuer à parler ! Il le faut ! Je dois murmurer quelque chose aux esprits élémentaires, leur demandant de sortir une par une, chose qu'elles font.
« Je vous présente les esprits élémentaires de la glace, du métal et de la roche. Des éléments naturels et importants dans la vie de tous les jours. Comme vous pouvez le voir, ce ne sont que de petites filles et pourtant, elles ont un nombre d'années incalculables. Vous avez dût voir aussi qu'elles sortaient de mon corps et c'est normal. Oui, des filles-pokémon aident les humains à combattre la tyrannie d'autres femmes-pokémon. Oui, les humains combattent les femmes-pokémon mais les humains combattent aussi d'autres humains. Là où je veux en venir, c'est que rien n'est blanc ou noir. Non, toutes les femmes-pokémon ne sont pas des créatures assoiffées de sexe et de sang, qui ne désirent qu'à tuer un nombre incalculable d'humains. Les femmes-pokémon ne sont pas les ennemies des humain dès leurs naissances. Pourtant, c'est ce que la déesse Harsia tente de nous inculquer depuis des siècles. Mais est-ce la vérité ? La réponse est facile à trouver : Non. »
J'ai l'impression d'être l'un de ces nobliaux qui parlent trop. Je n'aime pas ces dialogues, je n'aime pas du tout. Je ne regarde pas Giréléna car sinon, je perdrai mon audition.
« Et dès que l'on n'est pas d'accord avec la déesse Harsia, comment réagit-elle ? En tuant tout simplement les humains qui ne suivent pas ses ordres. Une bien belle moralité. Depuis quelques années maintenant, le monde est en proie au chaos. Bien entendu, les plus fanatiques diront que c'est la déesse Harsia qui a décidé de punir le peuple des humains pour leur incapacité à combattre les femmes-pokémon mais la vérité est toute autre : la déesse Harsia veut tout simplement effacer toute trace de vie sur cette planète pour la former à sa convenance. Est-ce que l'on doit se laisser faire ? La réponse est non ! Je ne suis meilleur qu'un autre homme, je ne suis pas meilleur qu'une femme-pokémon. En fait, je suis des deux. Oui … je suis un homme-pokémon. Je ne connais pas exactement mes origines mais mes pouvoirs sont capables d'atteindre la déesse Harsia mais pour arriver jusqu'à elle, il me faudra l'aide de tout le monde. D'ailleurs, certains doivent se demander pourquoi je l'appelle encore « déesse Harsia » alors qu'elle ne mérite pas ce titre. Tout simplement car au fond de moi, j'aimerai ne pas croire qu'elle est le responsable de tout cela. Et pourtant, il faut quelqu'un pour l'arrêter. Car je veux un avenir pour les humains. Je veux un avenir pour les femmes-pokémon. Je veux un monde en paix pour chacun et chacune. Je veux que mes proches puissent avoir un endroit où vivre. Je veux que ma femme et mon enfant puissent être en sécurité, sans qu'à chaque pas, elles soient conspuées par les autres femmes-pokémon ou les humains ou alors une personne qui se prend pour une divinité. J'aime ma fille Gilitée mais j'aime aussi ma femme Giréléna. Je compte vivre des dizaines d'années à ses côtés, être heureux et fier d'avoir épousé une femme-pokémon, sans que j'ai besoin de me cacher de cela à chaque fois que je me promène dans les rues. »
« Est-ce que cela veut dire que le mariage entre toi et Giréléna sera fait après notre victoire ? » demande alors Rygagagi avec un sourire aux lèvres. Sans rien dire, je vois Giréléna qui lâche Gilitée qui fonce aussitôt en rampant vers moi. Je viens m'agenouiller pour la prendre dans mes bras alors que je répond à Rygagagi :
« C'est l'idée que j'avais en tête. Si j'aime une femme-pokémon, je ne vois pas pourquoi je ne devrais pas respecter les coutumes qui sont les mêmes pour les femmes-pokémon et les humains. Maintenant, à voir avec Giréléna, je ne connais pas sa réponse. »
« Nous verrons cela après le mariage. Hum, je veux dire, la défaite d'Harsia. » dit-elle en croisant les bras alors qu'elle a un grand sourire aux lèvres, le visage complètement rougi sur les joues alors qu'elle n'ose pas continuer à parler.
« Bref, je terminerai par une seule et unique chose : beaucoup d'entre nous ne reviendront pas de ce combat contre la déesse Harsia. Néanmoins, n'oubliez jamais une chose, vous vous battez pour une cause que vous estimez noble et juste. Je peux vous certifier que je donnerai ma vie pour réussir à battre la déesse Harsia, lui faire comprendre ses erreurs et qu'enfin, nous puissions avoir un monde pour les futures générations qui seront issus du mixage entre femmes-pokémon et humains. J'ai terminé. »
Des applaudissements, beaucoup d'applaudissements même. J'ai les oreilles qui bourdonnent à cause de tout ça alors que je regarde le peuple devant moi. J'ai vraiment été apprécié pour mes paroles, c'est vrai ? Je suis le premier étonné avant que mon visage ne s'arrête. Adossée à un arbre, une femme aux cheveux blancs, yeux bleus et et aux habits noirs est en train d'applaudir avec les autres. Elle a un sourire aux lèvres, quelques larmes aux yeux.
« Dyrkri ? » murmure-je avant de lâcher doucement Gilitée, commençant à courir à toute allure en la direction de cette femme-pokémon. Dyrkri était là ! J'en suis sûr et certian ! Je regarde autour de l'arbre, murmurant : « Dyrkri. Tu n'as pas besoin de te cacher. »
Aucune voix ne se fait entendre. Ce n'est pas encore le moment ? Mais si ! Ca l'était ! Je fais un petit mouvement puis je manque d'écraser une sphère noire au sol. De la taille d'une perle, un petit message est écrit à côté :
« Tu es devenu un bel héros, Nev. Ce que tu étais auparavant serait fier de toi. JE suis fière de toi, Nev. Sois heureux avec Giréléna et pardonnes-moi d'avoir tout fait pour que tu sois séparé d'elle. Acceptes cette perle en guise de pardon. »
Qu'est-ce qu'elle raconte ? C'est n'importe quoi ! Je ne veux pas de ça ! Je le refuse ! Je serre la perle noire avec insistance, retenant mes larmes. Pourquoi est-ce qu'il a fallut ça ? Est-ce vraiment un abandon de sa part ? J'entends une voix derrière moi :
« Nev ? Qu'est-ce qui t'a pris de courir comme ça ? Est-ce que les applaudissements te font si peur que ça ? Ca m'étonne quand même grandement de toi. Comme quoi, on ne connaît jamais véritablement une personne, n'est-ce pas ? »
« C'est vrai, Giréléna. Je pensais connaître une personne et il s'avère que je me suis trompé lourdement. Est-ce que ce discours te convenait ? »
« Un peu cliché, il faut l'avouer … mais au moins, les sentiments sont là. »
Les sentiments, c'est le plus important non ? Je regarde toujours la perle noire dans ma main avant d'observer mon pendentif. Il y a l'emplacement exact pour cela. Je l'y mets puis je me retourne vers Giréléna, lui souriant :
« Il faut que l'on aille combattre Harsia. Est-ce que tu es prête ? »
« Est-ce que tu l'es, toi ? Je te rappelle que tu es celui qui lui portera le coup fatal. »
« Oui, je le suis. Je le suis depuis bien longtemps. Alors, nous pouvons y aller, Giréléna. » dis-je en passant à côté d'elle. Je ne veux pas qu'elle voit que j'ai les yeux presque rougis. Elle m'arrête subitement, me disant d'une voix lente :
« Tu n'oublierais pas quelque chose par hasard ? »
« Quoi donc, Giréléna ? Qu'est-ce que j'ai put oublier de si important ? »
« Tu ne voulais pas une réponse à ta question ? » me dit-elle tout en venant m'enserrer de son carquois cylindrique écailleux, me ramenant à a hauteur, son visage auprès du mien. « Tiens ? Mais tu as pleuré ou quoi ? Comment ça se fait ? »
« Ce n'est pas bien grave, snif. Ah … ce n'est pas bien important. »
« C'est l'émotion qui te submerge, n'est-ce pas ? Je vais te donner ta réponse. »
Ca n'a aucune tendresse sur le coup. Au moment où elle pose ses lèvres sur les siennes, c'est une telle ardeur qui m'envahit que j'en ait un peu le cœur qui se retourne et la tête qui divague partout. Sa langue véloce cherche la mienne, me forçant à faire un ballet.
« Et voilà, est-ce que la réponse te convient, Nev ? »
Je tente de reprendre mes esprits alors qu'elle se lèche les lèvres, essuyant la salive qui s'y trouvait, signe de notre baiser fougueux à tous les deux. Je bafouille :
« Verbalement ? Est-ce que tu peux me le dire ? »
« T'exagères quand même ! J'y mets la langue et tu veux en plus que je le dise ouvertement ? Tu abuses, Nev ! Tu abuses vraiment ! »
« S'il te plaît, Giréléna. J'ai juste besoin d'entendre ça. »
« Je t'aime, Nev. C'est clair comme de l'eau de roche ? Tu crois vraiment que j'irai coucher avec n'importe quel mâle juste pour avoir un gosse ? Je ne suis pas n'importe qui, je choisis seulement un homme plus fort que moi. Or, il n'en existe aucun à part toi. Et à côté, si j'avais vraiment décidé d'en terminer avec toi, ça aurait été fait depuis longtemps. Est-ce que c'est suffisant ? Tu comprends cela ou pas ? »
« Je crois que je comprends parfaitement. On devrait y aller un peu. »
« Ah non ! Tu me rends mon baiser maintenant que tu m'as forcé à te le dire. »
Je m'exécute sans aucune difficulté, venant déposer un chaste baiser sur ses lèvres en espérant qu'elle apprécie. Elle me prend par la nuque, me forçant à le continuer avant de me plaquer contre un arbre. Ses mains caressent mon torse alors qu'elle me force ensuite à faire de même avec sa poitrine si généreuse. Le baiser se stoppe avant qu'elle ne dise :
« Voilà, comme ça qu'il faut faire. Tu n'es plus puceau non ? Tu as un peu d'expérience. »
« Oui mais ça ne change pas que c'est gênant quand même. »
« Mais est-ce que c'est déplaisant ce toucher ? Ça ne doit pas vraiment te déplaire, n'est-ce pas ? Je pense que tu apprécies grandement tout ça, non ? »
Je ne réponds pas alors qu'elle connaît déjà la réponse. Elle cherche à me faire oublier Dyrkri. Je sens qu'elle est au courant à ce sujet. Mais elle a la décence de ne pas m'en parler. Finalement, il est l'heure alors de partir vers l'endroit où se trouve la déesse Harsia.
Marcher, marcher, marcher, ce n'était pas qui menait la marche mais Dénialka et Panilkia. Elles savaient où se rendre. Giréléna préférait rester auprès de moi et Gilitée. Est-ce que l'on devait la mettre à l'abri ? Ce n'était qu'une enfant.
C'est long, très long mais je fais confiance à Dénialka et Panilkia. Parfois, je jette un regard en arrière ,espérant que Dyrkri me suivrait mais rien de tout cela. Je me dis que j'ai rêvé tout cela mai la perle noire dans mon pendentif me prouve tout le contraire.
« Nous y sommes. » déclare tout simplement Panilkia.
C'est aussi simple que cela ? En la regardant, je dirai que oui. Je ne vois que l'horizon. Il n'y a rien autour de nous. Puis avec lenteur, Dénialka sort une flûte de couleur bleue, commençant à en jouer doucement. Je crois rêver ?
« Qu'est-ce que ça veut dire ? »
« Tais-toi, Nev, et regarde. » me dit Giréléna en me pinçant la joue. HEIN ? Des escaliers ? C'est vraiment ça ? Je n'arrive pas à le croire. Pourtant, les escaliers sont gigantesques et Dénialka fait un mouvement vers ces derniers. Sauf qu'elle disparaît subitement ! Comme ça ! POUF ! Comment c'est possible ?
« Suivez-nous tous, nous y allons. »
C'est bien moi qui vient de dire ça alors que je fonce derrière Dénialka. Un flash de lumière m'aveugle, m'empêchant alors de voir ce qui se passe autour de moi. Quand finalement, je retrouve la vision, je suis émerveillé.
C'est beau, vraiment beau. Je m'étais imaginé le paradis mais même dans mes plus belles pensées, ça ne ressemblait pas du tout à cela. Je regarde autour de moi, remarquant des temples et d'autres escaliers. Tout cela est sur une montagne au loin.
« Nev ! Tu aurais quand même put nous attendre ! »
Je ne peux pas écouter Giréléna car au loin, à la base de la montagne, je voix trois être ailées qui en sortent. De la foudre, de la glace et des flammes sortent de leurs corps. C'est donc ça qui nous attends ? La garde personnelle d'Harsia ?
« Elle a été jusqu'à contacter les femmes-pokémon les plus fortes pour éviter que l'on ne l'atteigne. Ingénieux de sa part. »
« Je ne crois pas que ça soit le moment de la complimenter, Panilkia. »
Je dis cela en serrant les dents. Ca ne me plait pas comme situation. Ca ne me plait pas du tout. Combien de morts avant que l'on finisse par arriver jusqu'à Harsia ? Néanmoins, je me dois d'avancer sans regarder en arrière. L'heure du combat final est proche !
Chapitre 4 : Le blizzard du paradis
Chapitre 4 : Le blizzard du paradis
« Est-ce que ça serait vraiment aussi simple que cela ? »
« Le fait de passer les différents temples pour arriver jusqu'à elle ? On dirait bien visiblement. Enfin, elle n'a pas l'air de s'embarrasser de tout ça. »
Je ne fais que pousser un soupir. Je m'attendais quand même à plus compliqué de la part de la déesse Harsia mais bon, il restait un souci majeur. Les femmes-oiseaux dans le ciel. Je ne les connaissais pas du tout. De ce que je pensais, elles étaient sûrement uniques en soi.
« Si ce n'est que ça , tant mieux. Allons-y. »
Je dirige les troupes. Enfin, je suis devant Giréléna, Dénialka et Panilkia. Elles-même ont leurs armées derrière elles ou leurs générales. A côté, les humains font pareil. Nous dirigeons vers les premiers temples alors que les femmes-oiseaux descendent à toute allure. Avant même que nous puisions rentrer dans les temples, trois voix s'expriment en même temps.
« A vous de décider quel chemin vous irez prendre. Celui du froid hivernal, des flammes volcaniques ou alors de la foudre céleste ? »
« Qu'est-ce que cela change réellement ? A part l'adversaire que l'on va combattre? De plus, est-ce que choisir un temple ou un autre nous emmènera à deux chemins différents ? »
« Nev, tu aurais put t'abstenir de poser une telle question, ça en est ridicule. »
« Mais non, mais non, ma question est légitime, il ne faut quand même pas exagérer non plus. Alors bon, quelle est votre réponse ? »
« Toutes les sorties des temples mènent à une seule et même personne qui vous attendra pour ceux qui arrivent à passer et à nous tuer. »
Je déglutis un peu : tuer ? Elles sont donc prêtes à mourir. J'aimerai dire que je trouve ça intéressant mais … je préfère éviter. Je repense à Kyourge et Graudan. J'aimerai éviter de les tuer elle aussi, malgré tout ce qui s'est passé.
« D'accord, c'est tout ce que je voulais savoir. Nous allons discuter mais vous savez que nous sommes plusieurs milliers à vous combattre ? »
« Nous ne sommes pas seules. Bon nombre de femmes-pokémon seront prêtes à vous combattre avant de réussir à nous atteindre. Ces temples sont bien plus grands que vous ne le pensez. Vous devriez faire très attention à vous. »
« Merci bien du conseil. Pour des adversaires, vous semblez très honorables. »
« Nev … tu es affligeant quand tu t'y mets. » me dit Giréléna en poussant un profond soupir désabusé. HEY ! Quoi ? Je dis rien de mal hein ? Je le pense véritablement ! Les voix ne disent plus rien avant que je me retourne vers les autres. Je leur adresse la parole :
« Bon, il faut que l'on discute pour savoir qui va vers où. D'accord ? »
Je n'attends pas forcément à des réponses positives mais étrangement, si. Les trois cousines s'approchent de moi, chacune dirigeant ses troupes. Il faut dire que Giréléna aussi a quelques soldates avec elle puisque ses générales ont été en chercher. Il y a aussi quelques chefs humains qui viennent vers moi alors que je dis :
« Je pense prendre le temple où se trouve la femme-pokémon maniant le froid. Si je crois me rappeler, ce n'est pas du tout une bonne chose pour vous toutes. »
Je m'adresse principalement à Giréléna et ses cousines, au cas où. Les femmes me regardent avec une petite pointe d'étonnement avant que Giréléna ne déclare :
« Je viendrai avec toi. Les générales aussi, bien entendu. »
« Giréléna, je viens de te dire que c'est celle qui manie le froid. Tu n'as pas entendu ? C'est beaucoup trop dangereux pour toi, tu t'en doutes, non ? »
« Je m'en doutes mais je ne vais pas te laisser seul. De toute façon, je ne crois pas que ça me dérange trop .Ces femmes-pokémon, je ne les connaissais pas avant aujourd'hui, cela veut dire qu'elles ne sont pas aussi puissantes que prévu sinon, Harsia ne se priverait pas de les appeler plus souvent, surtout lorsque je suis venue l'attaquer. »
Elle marquait un point mais ça ne me convenait qu'à moitié voire pas du tout. Comment est-ce que je suis sensé prendre ce qu'elle dit ? Que malgré tout ce que je dirai, elle allait quand même venir me suivre ? Je regarde les autres pour connaître leurs avis et voir ce qu'elles vont faire, chacune de leur côté. Pareil pour les humains.
« Alors, de mon côté, Nev, je vais prendre le chemin du milieu. » déclara Panilkia alors que Niny s'écriait aussitôt : « Je les accompagne ! »
« Niny, je crois qu'elles se dirigent vers la femme-oiseau de la foudre, tu es sûre que ça ira parfaitement pour toi ? Je ne sais pas trop. »
« Un peu d'éclair ne me fera pas trop mal. Puis, je te rappelle que je peux me protéger. Tu n'as qu'à avoir confiance en moi. »
« Cela veut dire que je m'occuperai de la femme-oiseau du feu avec Dénialka. C'est bien ça ? » dit Migacirpy, un sourire aux lèvres. « En fait, c'est même plus avantageux pour nous, tu t'en doutes non ? Pourquoi tu t'inquiétais autant ? »
« Je ne sais pas du tout, Migacirpy. Une mauvaise impression sûrement. Tyaunev ? »
Je me tourne vers Titonée, tout le monde me regardant avec surprise. Je comprends mon erreur quelques secondes après, m'excusant envers la femme-Gardevoir. Celle-ci me fait un petit sourire de convenance avant de me répondre :
« Je partirai avec Niny et Panilkia. Comme ça, si tu es inquiet pour Niny, je pourrais la protéger, qu'est-ce que tu en penses ? »
« Et toi ? Qui te protégeras ? Essaies donc de faire aussi attention à toi. »
Titonée rigole légèrement mais je suis plus que sérieux ! Je ne veux qu'aucune de mes proches soit blessée, c'est aussi simple que ça ! Je les regarde avec attention. Pourquoi est-ce qu'elles ne veulent pas comprendre que je suis inquiet pour elles ?
« Si seulement Dyrkri était là, elle me dirait quelque chose pour me rassurer. »
« Du style : arrête de te faire du souci, elles savent toutes se battre. Tu n'as vraiment pas à t'en faire pour elles ? C'est ça que tu veux, Nev ? »
Giréléna me donne une petite claque derrière le crâne qui me fait émettre un petit cri de douleur. Aie ! Ca fait quand même mal ! Même si c'est sans forcer, on parle d'une femme-pokémon ! Elle exagère grandement. Elle reprendre la parole :
« Bon, maintenant que tu as fini de pleurer, voyons ce que les humains ont prévu. Vous avez entendu d'ailleurs les trois styles élémentaires ? Même si cela m'étonnerait grandement, si vous avez quelques magiciens, essayez de faire qu'ils soient en position en force. »
Giréléna a repris les commandes de la troupe alors que Gilitée s'approche de moi, me demandant où elle va. Je préfère la garder auprès de moi. Je lui tiens la main, lui chuchotant d'une voix douce pour la rassurer de tout ça :
« Tu restes avec papa. Il va te protéger comme il a jamais protégé quelqu'un. Tu seras en sécurité, je te le promets, ma petite Gilitée. »
« Si papa le dit alors, j'ai pas à m'inquiéter hein ? Pas vrai papa ? »
« C'est exact ! » m'écrie-je tout en rigolant, Gilitée faisant de même. D'abord penser à Tyaunev, ensuite à Dyrkri, je crois que tout cela va être très éprouvant pour moi.
Les minutes s'écoulent mais finalement les groupes sont faits. Nous pouvons alors nous rendre devant les trois temples. Je ne me sens pas rassuré du tout alors que je me dirige vers celui où avait atterrit la femme-oiseau de glace. Je me tourne vers les autres groupes :
« Traversez ces temples rapidement … et sans trop vous blesser, d'accord ? »
« T'en fais donc pas, Nev, j'ai la vie dure. On peut pas envisager de m'enterrer comme ça ! » me répond Migacirpy avec une petite insolence dans la voix.
« Fais quand même attention à toi. Pareil pour toi, Niny ! Et bien entendu, Titonée aussi. »
Je crois que j'ai fait mes dernières recommandations avant de m'arrêter. Je ferai mieux de pénétrer dans le temple et de régler ce problème au plus vite. Je suis le premier à rentrer dedans mais une forte lumière m'aveugle, me faisant gémir de douleur. HEY ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Aie, aie, aie ! Je suis tombé dans un piège des plus …
« MAIS IL FAIT FROID ! »
Il fait froid ? J'écarquille les yeux en tentant de comprendre ce que je viens de dire. Lorsque je peux revoir à nouveau, je remarque que le décor a radicalement changé.
« Un changement de dimension ? Harsia s'amuse bien, on dirait. »
Une voix derrière moi alors que le blizzard se met à taper tout autour. Je suis dans une zone glaciale ! Avec de la neige ! C'est quoi cette blague ? Puis surtout, en me retournant, je vois Giréléna qui tente d'éviter de montrer qu'elle grelotte. Il n'y a plus de sortie !
« Un changement de dimension ? Où sommes-nous exactement ? »
« Je ne peux pas te dire, à part que ce n'est pas un endroit qui va nous faciliter la vie. J'imagine que ça doit être pareil pour les deux autres femmes-pokémon. »
« Oh ? C'est donc ça que la maîtresse Artakia nous a promis ? »
Je n'ai pas le temps de remarquer que Gilitée est à côté de Giréléna que je me tourne vers l'origine de la voix, une nouvelle fois. J'aperçois une femme-pokémon, ah non, même plusieurs. On dirait des femmes-Lamantine en vue de leurs cornes frontales et aussi de leurs corps qui se terminent par une queue.
« Bon, visiblement, on ne va pas atteindre la femme-pokémon nommée Artakia aussi facilement. Il fallait s'en douter dans le fond. »
« Pourtant, je ne suis guère loin de vous. »
Encore une fois, une voix résonne jusqu'à mes oreilles. Ça n'arrête pas hein ? Je lève les yeux en l'air, voyant une femme-pokémon. C'est elle ! Celle que j'ai remarquée dans les airs ! Elle a de magnifiques ailes bleues faites de plumes, des serres aiguisées mais aussi une crête de même couleur sur le crâne, en plusieurs parties. Sa poitrine est recouverte de plume bleues mais elle semble être bien faite de sa personne.
« Nous ne comptions pas affronter des milliers de personnes en même temps. Il nous faut bien de quoi occuper une partie de vos troupes. Débrouillez-vous avec elles et tentez de rester en vie d'ici là.. Si vous en êtes capables, je vous attendrai. »
Elle ne s'éloigne pas du tout, venant juste atterrir derrière les femmes-pokémon dans la neige. Des femmes-pokémon qui semblent s'être multipliées le temps que je regarde Artakia car oui, je me doute que c'est d'elle dont elles parlaient.
« On ne va pas perdre trop de temps à ça. Nev ! Accroches-toi à moi et attrape Gilitée. »
Giréléna me soulève alors que j'attrape notre fille. Quelques secondes plus tard, malgré la tempête de neige, nous sommes dans les airs, esquivant plusieurs attaques glacées sous la forme de différents rayon de plusieurs tailles. Des cris se font entendre sous nous, me forçant à observer. Une bataille vient de commencer.
« Ils sont en train de se combattre, Giréléna. Nous devrions les aider. »
« Idiot, si tu continues de penser que tu dois les protéger, tu es donc déjà prêt à mourir. Laisses-les se débrouiller pendant que nous nous occupons de la plus problématique du groupe : cette femme-pokémon nommée Artakia. »
« Je suis une femme-Artikodin si le besoin de préciser est nécessaire. Reine Giréléna, je n'en attendais pas moins de vous. »
Nous finissons par atterrir à quelques mètres de hauteur de l'endroit où nous sommes apparus. Il doit y avoir une trentaine de mètres grand maximum. C'est quand même assez haut quand on n'en a pas l'habitude. Je regarde Gilitée auprès de moi avant de dire :
« Giréléna, tu peux surveiller Gilitée pendant que je combats ? »
« Tu veux dire : me tourner les pouces pendant que tu t'amuses ? Il en est hors de question, je refuse catégoriquement cela, compris ? »
« Arrête donc tes bêtises, Giréléna, je suis plus que sérieux. » marmonne-je, irrité par les paroles de Giréléna. Elle me répond sur le même ton :
« Moi aussi. Gilitée, recules donc et mets-toi à l'abri. Si Artakia tente de s'en prendre à toi, je te promets qu'elle va le regretter amèrement. »
« Cet enfant ne m'intéresse pas pour le moment. Mon seul but est de vous stopper. Ce qui arrivera néanmoins ensuite à votre fille si vous mourrez, je ne peux pas promettre qu'elle ait encore la vie. Cela serait dommage pour elle qui en est qu'est au début de sa vie. »
« Ne t'avise pas de toucher ne serait-ce qu'un cheveu de ma fille. » souffle-je, visiblement bien plus irrité que e n'aimerai l'être réellement. Ça m'embête de me comporter ainsi.
« Pour cela, il faudra alors réussir à me tuer. »
Puisqu'il en est ainsi, ne perdons pas trop de temps. Je tente de me concentrer, discutant intérieurement avec les esprits élémentaires. Puisque l'une manie la glace, autant faire que ça soit elle qui vient m'aider.
« Géréci, tu es prête ? »
« WOUIIIIIIIIIII ! Je m'en occupe ! Mais d'abord ! »
Elle sort de moi et commence à former un petit dôme de glace translucide autour de Gilitée, poussant un grand rire en tapotant dessus avec amusement :
« C'est du solide ! Comme ça, elle n'a pas froid et surtout, comme ça, elle ne vient pas embêter mon amie Gilitée ! C'est fait ! C'est fait ! »
Je ne sais pas comment je dois prendre tout cela, sans même me demander mon avis mais je pense qu'il faut que je la remercie. Ce n'était pas pour cela que j'avais besoin de son aide mais je ne vais pas me plaindre du fait qu'elle veuille protéger Gilitée. Maintenant qu'elle a fini, je lui demande de faire quelque chose pour m'immuniser contre le froid et peut-être faire de même pour Giréléna. Celle-ci fait un geste négatif de la main, disant que ce n'était pas bien utile pour elle. Elle n'était pas faible au point de ne pas résister à une petite tempête de neige. Tempête qui s'accentua fortement, commençant à balayer la zone. Le premier combat dans le domaine d'Harsia allait commencer. Artakia, c'était le nom de notre adversaire.
« Est-ce que ça serait vraiment aussi simple que cela ? »
« Le fait de passer les différents temples pour arriver jusqu'à elle ? On dirait bien visiblement. Enfin, elle n'a pas l'air de s'embarrasser de tout ça. »
Je ne fais que pousser un soupir. Je m'attendais quand même à plus compliqué de la part de la déesse Harsia mais bon, il restait un souci majeur. Les femmes-oiseaux dans le ciel. Je ne les connaissais pas du tout. De ce que je pensais, elles étaient sûrement uniques en soi.
« Si ce n'est que ça , tant mieux. Allons-y. »
Je dirige les troupes. Enfin, je suis devant Giréléna, Dénialka et Panilkia. Elles-même ont leurs armées derrière elles ou leurs générales. A côté, les humains font pareil. Nous dirigeons vers les premiers temples alors que les femmes-oiseaux descendent à toute allure. Avant même que nous puisions rentrer dans les temples, trois voix s'expriment en même temps.
« A vous de décider quel chemin vous irez prendre. Celui du froid hivernal, des flammes volcaniques ou alors de la foudre céleste ? »
« Qu'est-ce que cela change réellement ? A part l'adversaire que l'on va combattre? De plus, est-ce que choisir un temple ou un autre nous emmènera à deux chemins différents ? »
« Nev, tu aurais put t'abstenir de poser une telle question, ça en est ridicule. »
« Mais non, mais non, ma question est légitime, il ne faut quand même pas exagérer non plus. Alors bon, quelle est votre réponse ? »
« Toutes les sorties des temples mènent à une seule et même personne qui vous attendra pour ceux qui arrivent à passer et à nous tuer. »
Je déglutis un peu : tuer ? Elles sont donc prêtes à mourir. J'aimerai dire que je trouve ça intéressant mais … je préfère éviter. Je repense à Kyourge et Graudan. J'aimerai éviter de les tuer elle aussi, malgré tout ce qui s'est passé.
« D'accord, c'est tout ce que je voulais savoir. Nous allons discuter mais vous savez que nous sommes plusieurs milliers à vous combattre ? »
« Nous ne sommes pas seules. Bon nombre de femmes-pokémon seront prêtes à vous combattre avant de réussir à nous atteindre. Ces temples sont bien plus grands que vous ne le pensez. Vous devriez faire très attention à vous. »
« Merci bien du conseil. Pour des adversaires, vous semblez très honorables. »
« Nev … tu es affligeant quand tu t'y mets. » me dit Giréléna en poussant un profond soupir désabusé. HEY ! Quoi ? Je dis rien de mal hein ? Je le pense véritablement ! Les voix ne disent plus rien avant que je me retourne vers les autres. Je leur adresse la parole :
« Bon, il faut que l'on discute pour savoir qui va vers où. D'accord ? »
Je n'attends pas forcément à des réponses positives mais étrangement, si. Les trois cousines s'approchent de moi, chacune dirigeant ses troupes. Il faut dire que Giréléna aussi a quelques soldates avec elle puisque ses générales ont été en chercher. Il y a aussi quelques chefs humains qui viennent vers moi alors que je dis :
« Je pense prendre le temple où se trouve la femme-pokémon maniant le froid. Si je crois me rappeler, ce n'est pas du tout une bonne chose pour vous toutes. »
Je m'adresse principalement à Giréléna et ses cousines, au cas où. Les femmes me regardent avec une petite pointe d'étonnement avant que Giréléna ne déclare :
« Je viendrai avec toi. Les générales aussi, bien entendu. »
« Giréléna, je viens de te dire que c'est celle qui manie le froid. Tu n'as pas entendu ? C'est beaucoup trop dangereux pour toi, tu t'en doutes, non ? »
« Je m'en doutes mais je ne vais pas te laisser seul. De toute façon, je ne crois pas que ça me dérange trop .Ces femmes-pokémon, je ne les connaissais pas avant aujourd'hui, cela veut dire qu'elles ne sont pas aussi puissantes que prévu sinon, Harsia ne se priverait pas de les appeler plus souvent, surtout lorsque je suis venue l'attaquer. »
Elle marquait un point mais ça ne me convenait qu'à moitié voire pas du tout. Comment est-ce que je suis sensé prendre ce qu'elle dit ? Que malgré tout ce que je dirai, elle allait quand même venir me suivre ? Je regarde les autres pour connaître leurs avis et voir ce qu'elles vont faire, chacune de leur côté. Pareil pour les humains.
« Alors, de mon côté, Nev, je vais prendre le chemin du milieu. » déclara Panilkia alors que Niny s'écriait aussitôt : « Je les accompagne ! »
« Niny, je crois qu'elles se dirigent vers la femme-oiseau de la foudre, tu es sûre que ça ira parfaitement pour toi ? Je ne sais pas trop. »
« Un peu d'éclair ne me fera pas trop mal. Puis, je te rappelle que je peux me protéger. Tu n'as qu'à avoir confiance en moi. »
« Cela veut dire que je m'occuperai de la femme-oiseau du feu avec Dénialka. C'est bien ça ? » dit Migacirpy, un sourire aux lèvres. « En fait, c'est même plus avantageux pour nous, tu t'en doutes non ? Pourquoi tu t'inquiétais autant ? »
« Je ne sais pas du tout, Migacirpy. Une mauvaise impression sûrement. Tyaunev ? »
Je me tourne vers Titonée, tout le monde me regardant avec surprise. Je comprends mon erreur quelques secondes après, m'excusant envers la femme-Gardevoir. Celle-ci me fait un petit sourire de convenance avant de me répondre :
« Je partirai avec Niny et Panilkia. Comme ça, si tu es inquiet pour Niny, je pourrais la protéger, qu'est-ce que tu en penses ? »
« Et toi ? Qui te protégeras ? Essaies donc de faire aussi attention à toi. »
Titonée rigole légèrement mais je suis plus que sérieux ! Je ne veux qu'aucune de mes proches soit blessée, c'est aussi simple que ça ! Je les regarde avec attention. Pourquoi est-ce qu'elles ne veulent pas comprendre que je suis inquiet pour elles ?
« Si seulement Dyrkri était là, elle me dirait quelque chose pour me rassurer. »
« Du style : arrête de te faire du souci, elles savent toutes se battre. Tu n'as vraiment pas à t'en faire pour elles ? C'est ça que tu veux, Nev ? »
Giréléna me donne une petite claque derrière le crâne qui me fait émettre un petit cri de douleur. Aie ! Ca fait quand même mal ! Même si c'est sans forcer, on parle d'une femme-pokémon ! Elle exagère grandement. Elle reprendre la parole :
« Bon, maintenant que tu as fini de pleurer, voyons ce que les humains ont prévu. Vous avez entendu d'ailleurs les trois styles élémentaires ? Même si cela m'étonnerait grandement, si vous avez quelques magiciens, essayez de faire qu'ils soient en position en force. »
Giréléna a repris les commandes de la troupe alors que Gilitée s'approche de moi, me demandant où elle va. Je préfère la garder auprès de moi. Je lui tiens la main, lui chuchotant d'une voix douce pour la rassurer de tout ça :
« Tu restes avec papa. Il va te protéger comme il a jamais protégé quelqu'un. Tu seras en sécurité, je te le promets, ma petite Gilitée. »
« Si papa le dit alors, j'ai pas à m'inquiéter hein ? Pas vrai papa ? »
« C'est exact ! » m'écrie-je tout en rigolant, Gilitée faisant de même. D'abord penser à Tyaunev, ensuite à Dyrkri, je crois que tout cela va être très éprouvant pour moi.
Les minutes s'écoulent mais finalement les groupes sont faits. Nous pouvons alors nous rendre devant les trois temples. Je ne me sens pas rassuré du tout alors que je me dirige vers celui où avait atterrit la femme-oiseau de glace. Je me tourne vers les autres groupes :
« Traversez ces temples rapidement … et sans trop vous blesser, d'accord ? »
« T'en fais donc pas, Nev, j'ai la vie dure. On peut pas envisager de m'enterrer comme ça ! » me répond Migacirpy avec une petite insolence dans la voix.
« Fais quand même attention à toi. Pareil pour toi, Niny ! Et bien entendu, Titonée aussi. »
Je crois que j'ai fait mes dernières recommandations avant de m'arrêter. Je ferai mieux de pénétrer dans le temple et de régler ce problème au plus vite. Je suis le premier à rentrer dedans mais une forte lumière m'aveugle, me faisant gémir de douleur. HEY ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Aie, aie, aie ! Je suis tombé dans un piège des plus …
« MAIS IL FAIT FROID ! »
Il fait froid ? J'écarquille les yeux en tentant de comprendre ce que je viens de dire. Lorsque je peux revoir à nouveau, je remarque que le décor a radicalement changé.
« Un changement de dimension ? Harsia s'amuse bien, on dirait. »
Une voix derrière moi alors que le blizzard se met à taper tout autour. Je suis dans une zone glaciale ! Avec de la neige ! C'est quoi cette blague ? Puis surtout, en me retournant, je vois Giréléna qui tente d'éviter de montrer qu'elle grelotte. Il n'y a plus de sortie !
« Un changement de dimension ? Où sommes-nous exactement ? »
« Je ne peux pas te dire, à part que ce n'est pas un endroit qui va nous faciliter la vie. J'imagine que ça doit être pareil pour les deux autres femmes-pokémon. »
« Oh ? C'est donc ça que la maîtresse Artakia nous a promis ? »
Je n'ai pas le temps de remarquer que Gilitée est à côté de Giréléna que je me tourne vers l'origine de la voix, une nouvelle fois. J'aperçois une femme-pokémon, ah non, même plusieurs. On dirait des femmes-Lamantine en vue de leurs cornes frontales et aussi de leurs corps qui se terminent par une queue.
« Bon, visiblement, on ne va pas atteindre la femme-pokémon nommée Artakia aussi facilement. Il fallait s'en douter dans le fond. »
« Pourtant, je ne suis guère loin de vous. »
Encore une fois, une voix résonne jusqu'à mes oreilles. Ça n'arrête pas hein ? Je lève les yeux en l'air, voyant une femme-pokémon. C'est elle ! Celle que j'ai remarquée dans les airs ! Elle a de magnifiques ailes bleues faites de plumes, des serres aiguisées mais aussi une crête de même couleur sur le crâne, en plusieurs parties. Sa poitrine est recouverte de plume bleues mais elle semble être bien faite de sa personne.
« Nous ne comptions pas affronter des milliers de personnes en même temps. Il nous faut bien de quoi occuper une partie de vos troupes. Débrouillez-vous avec elles et tentez de rester en vie d'ici là.. Si vous en êtes capables, je vous attendrai. »
Elle ne s'éloigne pas du tout, venant juste atterrir derrière les femmes-pokémon dans la neige. Des femmes-pokémon qui semblent s'être multipliées le temps que je regarde Artakia car oui, je me doute que c'est d'elle dont elles parlaient.
« On ne va pas perdre trop de temps à ça. Nev ! Accroches-toi à moi et attrape Gilitée. »
Giréléna me soulève alors que j'attrape notre fille. Quelques secondes plus tard, malgré la tempête de neige, nous sommes dans les airs, esquivant plusieurs attaques glacées sous la forme de différents rayon de plusieurs tailles. Des cris se font entendre sous nous, me forçant à observer. Une bataille vient de commencer.
« Ils sont en train de se combattre, Giréléna. Nous devrions les aider. »
« Idiot, si tu continues de penser que tu dois les protéger, tu es donc déjà prêt à mourir. Laisses-les se débrouiller pendant que nous nous occupons de la plus problématique du groupe : cette femme-pokémon nommée Artakia. »
« Je suis une femme-Artikodin si le besoin de préciser est nécessaire. Reine Giréléna, je n'en attendais pas moins de vous. »
Nous finissons par atterrir à quelques mètres de hauteur de l'endroit où nous sommes apparus. Il doit y avoir une trentaine de mètres grand maximum. C'est quand même assez haut quand on n'en a pas l'habitude. Je regarde Gilitée auprès de moi avant de dire :
« Giréléna, tu peux surveiller Gilitée pendant que je combats ? »
« Tu veux dire : me tourner les pouces pendant que tu t'amuses ? Il en est hors de question, je refuse catégoriquement cela, compris ? »
« Arrête donc tes bêtises, Giréléna, je suis plus que sérieux. » marmonne-je, irrité par les paroles de Giréléna. Elle me répond sur le même ton :
« Moi aussi. Gilitée, recules donc et mets-toi à l'abri. Si Artakia tente de s'en prendre à toi, je te promets qu'elle va le regretter amèrement. »
« Cet enfant ne m'intéresse pas pour le moment. Mon seul but est de vous stopper. Ce qui arrivera néanmoins ensuite à votre fille si vous mourrez, je ne peux pas promettre qu'elle ait encore la vie. Cela serait dommage pour elle qui en est qu'est au début de sa vie. »
« Ne t'avise pas de toucher ne serait-ce qu'un cheveu de ma fille. » souffle-je, visiblement bien plus irrité que e n'aimerai l'être réellement. Ça m'embête de me comporter ainsi.
« Pour cela, il faudra alors réussir à me tuer. »
Puisqu'il en est ainsi, ne perdons pas trop de temps. Je tente de me concentrer, discutant intérieurement avec les esprits élémentaires. Puisque l'une manie la glace, autant faire que ça soit elle qui vient m'aider.
« Géréci, tu es prête ? »
« WOUIIIIIIIIIII ! Je m'en occupe ! Mais d'abord ! »
Elle sort de moi et commence à former un petit dôme de glace translucide autour de Gilitée, poussant un grand rire en tapotant dessus avec amusement :
« C'est du solide ! Comme ça, elle n'a pas froid et surtout, comme ça, elle ne vient pas embêter mon amie Gilitée ! C'est fait ! C'est fait ! »
Je ne sais pas comment je dois prendre tout cela, sans même me demander mon avis mais je pense qu'il faut que je la remercie. Ce n'était pas pour cela que j'avais besoin de son aide mais je ne vais pas me plaindre du fait qu'elle veuille protéger Gilitée. Maintenant qu'elle a fini, je lui demande de faire quelque chose pour m'immuniser contre le froid et peut-être faire de même pour Giréléna. Celle-ci fait un geste négatif de la main, disant que ce n'était pas bien utile pour elle. Elle n'était pas faible au point de ne pas résister à une petite tempête de neige. Tempête qui s'accentua fortement, commençant à balayer la zone. Le premier combat dans le domaine d'Harsia allait commencer. Artakia, c'était le nom de notre adversaire.
Chapitre 5 : La preuve de son évolution
Chapitre 5 : La preuve de son évolution
« Rygagagi ? Est-ce que je dois l’utiliser ? »
« Maintenant ? Tu parles du pendentif d'Harsia ? Je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée, tu t'en doutes, n'est-ce pas ? »
« Oui, tu as raison. Mais comment je vais faire alors ? » demande-je intérieurement alors qu'elle pousse un petit soupir amusé avant de chuchoter :
« Pourquoi est-ce que tu n'as jamais pensé à créer une épée de roche ou d'acier ? Du moins, bien plus résistance que celles de base. Tu en as les capacités maintenant. »
Peut-être ? C'est vrai. Je regarde la femme-Artikodin. Elle n'a pas encore déclaré d'attaque mais elle observe voir si le froid aura raison de moi ou non. Pourtant, elle peut voir que je tiens plutôt bien la distance contrairement à ce qu'elle croit.
« Enfin bon, je vais essayer, merci beaucoup, Rygagagi. »
« De rien, comptes sur ma force et ma résistance pour cela. Ce n'est que le premier combat d'une très longue série. Tu n'auras pas vraiment l'occasion de te reposer, tu le sais ? »
« Je me doute mais je ne m'en préoccupe pas le moins du monde. »
« Tant mieux alors, restes concentré sur ton objectif et tu la retrouveras. La partie pokémon en toi espère la retrouver, je sais ce que cela veut dire. »
« De quoi est-ce que tu parles exactement, Rygagagi ? » demande-je sans savoir de quoi elle parlait exactement. J'aimerai bien une explication.
« Tu n'en auras pas. Parfois, tu es si stupide que tu ne comprends pas ce qui se trouve en face de tes yeux. Tu ferais bien de faire attention, tu sais ? »
« Je ne vois pas de quoi tu parles, je me répète mais bon ... »
« Il vaut mieux pour toi que tu sois concentré. » me dit une voix féminine, celle de la femme-Artikodin. Bien entendu ! Je suis concentré !
Enfin, je pensais l'être mais je dois avouer que ce n'est plus totalement le cas. J'arrête de discuter avec Rygagagi, me remettant bien. Giréléna est proche de moi, soupirant :
« Qu'est-ce que tu as encore fait ? Tu discutais avec Rygagagi ? »
« Oui, juste sur un point … qui va m'être utile, tu vas voir. C'est un oiseau, n'est-ce pas ? Et comment on touche les oiseaux ? Avec ça ! »
Je me concentre de toutes mes forces, de la pierre se formant autour de mes deux mains, s'allongeant sous la forme d'un long bâton avant qu'une imposante masse rectangulaire apparaisse au bout. Je claque le maul au sol, un sourire aux lèvres avant de le présenter à Giréléna qui me regarde avec étonnement, déclarant :
« Ca devrait convenir contre elle, n'est-ce pas ? »
« J'aurai préféré que tu fasses un arc mais bon, tu comptes l'atteindre comment si elle vole ? »
« Laisse-moi donc faire, Giréléna, j'ai toi s'il le faut pour me faire voler. » réponds-je dans un grand sourire alors qu'elle fronce les sourcils. Je sais à quoi elle pense : non, ce n'est pas une femme-oiseau qui sert de transport mais bon ! La situation l'exigeait !
« Enfin bref, je m'occupe de tout ça, tu vas voir ! »
Je m'exclame avant de commencer à courir dans la neige. Je dois bien lever les pieds car je n'arrive pas vraiment à avoir un appui correct. La petite voix de Géréci résonne dans ma tête, étant revenue en moi après avoir protégé Gilitée. La seule solution qu'elle avait trouvé pour me protéger était une armure de glace, chose qui avait impressionné un peu Artakia.
« C'est donc ça les différents esprits élémentaires ? Etonnant. »
« Et encore, il me reste une petite surprise mais ça, je la garde pour plus tard, viens ici ! »
Je veux bien me concentrer mais j'ai mes limites ! Je pousse un râle alors qu'elle me projette plusieurs pieux de glace. Je fais un mouvement avec mon maul, les brisant avec facilité. Giréléna décolle dans les airs mais la femme-Artikodin tend ses serres vers elle, fonçant à toute vitesse. Giréléna a un sourire aux lèvres avant de dire :
« Viens donc, ma grande ! Je t'attends ! Tu risques d'être surprise ! »
« NON ! GIRELENA ! Fais gaffe à ses serres ! Elles sont glacées ! »
Mais je crois que c'est déjà trop tard alors que la femme-Artikodin est à sa hauteur … avant que les serres ne traversent Giréléna qui disparaît complètement. La voix de la femme-Giratina se fait entendre faiblement dans le blizzard :
« Allons, allons, il est vrai que je hais la glace. Mais je ne suis pas Nev. Je ne tombe pas dans des pièges aussi grossiers quand même. »
Elle réapparaît dans le dos de la femme-Artikodin, venant lui donner un violent coup de queue dans la dos du crâne, la projetant dans le sol enneigé. Wow ! Sacrément efficace ! Je pensais vraiment pas qu'elle pourrait bien la blesser, comme quoi, je me suis trompé lourdement, pour ne pas changer. Tant mieux en un sens.
« Merci bien, Giréléna ! C'est parfait pour moi ! »
« Ne me considérez pas déjà comme battue. » nous dit Artakia alors qu'elle se relève. Je m'apprête à la frapper avec mon maul mais celui-ci rencontre le sol. Pourtant, lorsque le coup est projeté, le maul explose en morceaux, venant planter plusieurs d'entre eux dans le corps de la femme-Artikodin, visant ses ailes.
« Non mais je pense vraiment que cela a dût t'affecter un peu, n'est-ce pas ? Avec ces pierres plantées, je ne crois pas que tu vas pouvoir voler correctement. Le combat sera plus facile. »
« Je vous ait dit de ne pas me prendre pour si faible. »
Elle fait un mouvement des ailes, les morceaux de roche tombant au sol. Néanmoins, les blessures sont là. Elle a des trous dans les ailes, de vilaines taches rouges qui décolorent ses ailes. Elle fait quelques battements d'ailes, produisant un froid hivernal.
Brrr ! Malgré l'armure de glace, je sens quand même mes sens et mes membres qui s'engourdissent. Giréléna atterrit à côté de moi, me chuchotant dans le creux de l'oreille :
« Dès que tout cela sera terminé, ne t'en fait donc pas, je me chargerai de te réchauffer. »
Je crois que j'ai une violente bouffée de chaleur. Elle aurait quand même put éviter de dire ça en plein combat ! Mais elle a un rire cristallin avant de retourner au combat. Rah ! Elle exagère ! J'ai tellement d'idées en tête maintenant.
« Papa ? Qu'est-ce que maman t'a dit ? »
« Des choses de grandes personnes. Elle m'a dit tout simplement que si j'ai froid, elle a trouvé une solution pour cela. Ca va bien sous cette cloche ? »
« Géréci a été super chouette, papa ! Mais bon, euh … vous vous blessez pas hein ? »
Ce n'est pas vraiment mon intention de toute façon. Si je n'arrive pas à rassurer ma propre fille, autant dire que je suis vraiment pas bien doué. Mais bon, tout cela n'est que dans ma tête. Je ferai mieux de retourner combattre plutôt !
Je me demande simplement comment se débrouillent les autres. Je n'en ai aucune idée. J'espère que ce n'est pas très grave et qu'elles se débrouillent. Pourquoi est-ce que je suis aussi inquiet ? Je suis trop stupide, beaucoup trop stupide.
« Je ferai mieux de me concentrer sur le combat ! »
J'ai l'impression que je me répète mais qu'importe ! Le mieux est de ne pas me préoccuper de ça ! ALLEZ ! Je dois me concentrer sur ce qui m'attends ! Ce fameux combat contre la femme-Artikodin ! Mais voilà, je n'arrive pas à me concentrer.
Je tente vraiment mais comment je peux faire ? Je pense à Niny, je pense à Titonée, je pense à Migacirpy qui est toute seule de son côté. Rien que ça. Et surtout, je pense à elle.
« Elle a toujours vécu dans mon ombre. Est-ce qu'elle ne mérite pas de rayonner à son tour ? De vivre à la lueur du soleil ? Comme une femme-pokémon normale ? Heureuse ? »
Cette voix ! Ce n'est pas la première fois que je l'entends. J'en suis sûr et certain. Elle vient de moi ! Mais c'est ma voix. Mais ce n'est pas moi. Elle reprend doucement :
« Est-ce anormal qu'après tous ce temps, on lui refuse ce qu'elle mérite tant ? »
« Cessez de me parler ! Sauf si c'est pour vous présenter ! Je suis en plein combat et vous me déconcentrez ! Vous ne le voyez pas ou quoi ? »
Finalement, la voix se tait complètement tandis que je mets une main sur mon front. Le maul s'est reformé depuis le temps mais je n'ai pas été dans la bataille depuis déjà cinq bonne minutes. Giréléna semble gérer parfaitement la situation.
« Je comprends pourquoi je suis amoureux d'elle. »
Je peux le dire ouvertement alors que je la regarde combattre. Elle est divine. Et moi ? Qu'est-ce que je fais ? Je me tourne les pouces ? NON ! Hors de question de rester là, les bras bâlants, sans même chercher à combattre !
Je dois me relever, je dois me redresser, je dois tenir tête face à tout ça ! Allez ! Une bonne claque dans la figure et je repars ! Pourquoi je suis aussi peu déconcentré ? J'ai mon visage tourné vers Gilitée qui doit bien se demander pourquoi est-ce que je me baffe. Je n'ai pas vraiment d'explications à lui donner malheureusement.
Je suis tout simplement perturbé par les événements qui arrivent, les uns après les autres, sans que je puisse m'en mêler car je … hein ? Je me retourne pour voir quatre ombres qui arrivent juste à côté du dôme de glace entourant Gilitée.
« Oh ? Jolie comme protection Sûrement digne de Géréci, n'est-ce pas ? »
Pirsène ? Encore une voix ? J'entends sa voix mais cette fois, je ne me retourne pas. Je sais comment atteindre la femme-Artikodin. Tenant mon maul à une main, je pose une main sur le sol, commençant à créer alors un pont de pierre qui m'emmène jusqu'au ciel, là où Giréléna et Artakia livrent une bataille des plus âpres.
Mais tout s'arrête brutalement lorsque les générales sont là, déclenchant des attaques de plus en plus dévastatrices. Je finis par donner un puisant coup de mal sur le crâne de la femme-Artikodin, la renvoyant au sol alors que des craquement se font entendre.
« Oh ? On dirait qu'on a déjà brisé notre adversaire ? » demande Mana, un sourire aux lèvres, faisant fondre la neige pour la manipuler sous forme d'eau, des tentacules entourant la femme-Artikodin pour l'empêcher de se mouvoir.
« Bon, Nev ? A toi de décider. On en fait quoi ? »
« Laissez-la en vie. Je ne veux pas qu'on la tue. Il n'y a qu'une personne qui doit disparaître. »
Et cette personne se cache au loin. Je regarde la femme-Artikodin, me demandant si elle va encore chercher à se battre. Ça serait bête pour elle alors qu'elle est sur le point de mourir avec toutes ces bêtises. Je la fixe alors qu'elle murmure :
« Non, ça ne se passera pas comme ça. Ne m'enterrez pas trop vite. Vous allez le regretter amèrement. Vous allez comprendre votre erreur. »
Hum ? Elle est à terre, entourée par Giréléna et les quatre générales de cette dernière. Elle ne peut rien faire. Elle est tout simplement serres et griffes liées. Qu'est-ce qu'elle compte utiliser pour réussir à nous atteindre ? Qu'elle arrête ce genre d'idioties qui l'emmèneront tout simplement à se détruire. Ça n'en vaut pas la peine pour une déesse qui l'ignore.
« Je ne me laisserai pas faire. Vous vous trompez lourdement. »
Elle se répète mais je ne vois rien d'alarmant dans ses gestes. De plus, la neige autour d'elle n'est plus, grâce aux efforts de Mana. Et la tempête aussi s'est arrêtée. Elle ne peut rien faire, qu'elle abandonne la bataille qu'elle a perdue.
« Je ne vous laisserai jamais partir. Il en est hors de question. »
« Tu parles beaucoup trop pour une piaf. » s'exclame Pirsène avant de placer son pied sur la tête de la femme-Artikodin. HEY ! Ces méthodes, je ne les approuve pas du tout ! Qu'elle arrête ça ! Si l'adversaire n'a rien fait de déshonorant, ça ne veut pas dire qu'il faut le faire de son côté ! Elle a compris ? Alors stop ça ! Et vite !
« Arrête ça, Artakia ! Rien ne vaut la peine de mourir aussi bêtement ! »
Une voix ? D'où vient-elle ? Des cieux ? Non. Elle provient de l'horizon, comme si elle ne se trouvait pas dans cet espace temporel. C'est une voix féminine qui s'adresse à la femme-Artikodin au sol mais celle-ci pousse un piaillement de colère.
« La déesse Harsia nous a confié une mission ! Emmener le plus de ses adversaires dans la tombe ! On ne peut pas la renier maintenant ! »
« Ohla. On dirait bien que ce n'était que le début en fin de compte. »
Pirsène avait retiré son pied à toute allure, un sourire aux lèvres tout en le regardant. De petites particules de glace étaient présentes, signe que le froid entourant Artakia venait de s'accentuer. Qu'est-ce qui lui prenait ?
« Un tel gain de puissance n'est pas normal. Je suppose qu'Harsia a dût s'en mêler un petit peu. » murmure Giréléna, sur ses gardes.
« Qu'est-ce que l'on fait alors ? Je n'ai pas envie de la tuer et malgré ce qui se passe, je ne suis toujours pas motivé à cela. Vous voyez où je veux en venir ? »
« Que même si elle te plantait ses serres pour t'arracher le cœur, tu lui laisserais cette occasion avec un grand sourire car tu n'as pas envie de la tuer. »
C'est à peu près ça mais pas dans les termes choisis par Giréléna. Artakia se relève, toujours ensanglantée et haletante, poussant un autre piaillement, la neige se reformant autour de nous, le blizzard nous aveuglant alors que je sens que quelque chose change au niveau du sol. Je fais un saut en arrière, évitant de nombreux pieux de glace mais je me retrouve en train de perdre l'équilibre. Le sol est gelé !
« Cet endroit sera votre tombeau ! Quitte à ce que mon corps se brise comme du cristal en vous emportant avec moi ! Préparez-vous ! »
Quelque chose me dérange dans ce regain de puissance. Ses paroles, cette voix qui s'est adressée à Artakia. Qu'est-ce que la déesse Harsia a manigancé ou promit à Artakia et aux autres ? Nous sommes bien plus forts qu'elle, je le sais !
« Rygagagi ? Est-ce que je dois l’utiliser ? »
« Maintenant ? Tu parles du pendentif d'Harsia ? Je ne suis pas sûre que ça soit une bonne idée, tu t'en doutes, n'est-ce pas ? »
« Oui, tu as raison. Mais comment je vais faire alors ? » demande-je intérieurement alors qu'elle pousse un petit soupir amusé avant de chuchoter :
« Pourquoi est-ce que tu n'as jamais pensé à créer une épée de roche ou d'acier ? Du moins, bien plus résistance que celles de base. Tu en as les capacités maintenant. »
Peut-être ? C'est vrai. Je regarde la femme-Artikodin. Elle n'a pas encore déclaré d'attaque mais elle observe voir si le froid aura raison de moi ou non. Pourtant, elle peut voir que je tiens plutôt bien la distance contrairement à ce qu'elle croit.
« Enfin bon, je vais essayer, merci beaucoup, Rygagagi. »
« De rien, comptes sur ma force et ma résistance pour cela. Ce n'est que le premier combat d'une très longue série. Tu n'auras pas vraiment l'occasion de te reposer, tu le sais ? »
« Je me doute mais je ne m'en préoccupe pas le moins du monde. »
« Tant mieux alors, restes concentré sur ton objectif et tu la retrouveras. La partie pokémon en toi espère la retrouver, je sais ce que cela veut dire. »
« De quoi est-ce que tu parles exactement, Rygagagi ? » demande-je sans savoir de quoi elle parlait exactement. J'aimerai bien une explication.
« Tu n'en auras pas. Parfois, tu es si stupide que tu ne comprends pas ce qui se trouve en face de tes yeux. Tu ferais bien de faire attention, tu sais ? »
« Je ne vois pas de quoi tu parles, je me répète mais bon ... »
« Il vaut mieux pour toi que tu sois concentré. » me dit une voix féminine, celle de la femme-Artikodin. Bien entendu ! Je suis concentré !
Enfin, je pensais l'être mais je dois avouer que ce n'est plus totalement le cas. J'arrête de discuter avec Rygagagi, me remettant bien. Giréléna est proche de moi, soupirant :
« Qu'est-ce que tu as encore fait ? Tu discutais avec Rygagagi ? »
« Oui, juste sur un point … qui va m'être utile, tu vas voir. C'est un oiseau, n'est-ce pas ? Et comment on touche les oiseaux ? Avec ça ! »
Je me concentre de toutes mes forces, de la pierre se formant autour de mes deux mains, s'allongeant sous la forme d'un long bâton avant qu'une imposante masse rectangulaire apparaisse au bout. Je claque le maul au sol, un sourire aux lèvres avant de le présenter à Giréléna qui me regarde avec étonnement, déclarant :
« Ca devrait convenir contre elle, n'est-ce pas ? »
« J'aurai préféré que tu fasses un arc mais bon, tu comptes l'atteindre comment si elle vole ? »
« Laisse-moi donc faire, Giréléna, j'ai toi s'il le faut pour me faire voler. » réponds-je dans un grand sourire alors qu'elle fronce les sourcils. Je sais à quoi elle pense : non, ce n'est pas une femme-oiseau qui sert de transport mais bon ! La situation l'exigeait !
« Enfin bref, je m'occupe de tout ça, tu vas voir ! »
Je m'exclame avant de commencer à courir dans la neige. Je dois bien lever les pieds car je n'arrive pas vraiment à avoir un appui correct. La petite voix de Géréci résonne dans ma tête, étant revenue en moi après avoir protégé Gilitée. La seule solution qu'elle avait trouvé pour me protéger était une armure de glace, chose qui avait impressionné un peu Artakia.
« C'est donc ça les différents esprits élémentaires ? Etonnant. »
« Et encore, il me reste une petite surprise mais ça, je la garde pour plus tard, viens ici ! »
Je veux bien me concentrer mais j'ai mes limites ! Je pousse un râle alors qu'elle me projette plusieurs pieux de glace. Je fais un mouvement avec mon maul, les brisant avec facilité. Giréléna décolle dans les airs mais la femme-Artikodin tend ses serres vers elle, fonçant à toute vitesse. Giréléna a un sourire aux lèvres avant de dire :
« Viens donc, ma grande ! Je t'attends ! Tu risques d'être surprise ! »
« NON ! GIRELENA ! Fais gaffe à ses serres ! Elles sont glacées ! »
Mais je crois que c'est déjà trop tard alors que la femme-Artikodin est à sa hauteur … avant que les serres ne traversent Giréléna qui disparaît complètement. La voix de la femme-Giratina se fait entendre faiblement dans le blizzard :
« Allons, allons, il est vrai que je hais la glace. Mais je ne suis pas Nev. Je ne tombe pas dans des pièges aussi grossiers quand même. »
Elle réapparaît dans le dos de la femme-Artikodin, venant lui donner un violent coup de queue dans la dos du crâne, la projetant dans le sol enneigé. Wow ! Sacrément efficace ! Je pensais vraiment pas qu'elle pourrait bien la blesser, comme quoi, je me suis trompé lourdement, pour ne pas changer. Tant mieux en un sens.
« Merci bien, Giréléna ! C'est parfait pour moi ! »
« Ne me considérez pas déjà comme battue. » nous dit Artakia alors qu'elle se relève. Je m'apprête à la frapper avec mon maul mais celui-ci rencontre le sol. Pourtant, lorsque le coup est projeté, le maul explose en morceaux, venant planter plusieurs d'entre eux dans le corps de la femme-Artikodin, visant ses ailes.
« Non mais je pense vraiment que cela a dût t'affecter un peu, n'est-ce pas ? Avec ces pierres plantées, je ne crois pas que tu vas pouvoir voler correctement. Le combat sera plus facile. »
« Je vous ait dit de ne pas me prendre pour si faible. »
Elle fait un mouvement des ailes, les morceaux de roche tombant au sol. Néanmoins, les blessures sont là. Elle a des trous dans les ailes, de vilaines taches rouges qui décolorent ses ailes. Elle fait quelques battements d'ailes, produisant un froid hivernal.
Brrr ! Malgré l'armure de glace, je sens quand même mes sens et mes membres qui s'engourdissent. Giréléna atterrit à côté de moi, me chuchotant dans le creux de l'oreille :
« Dès que tout cela sera terminé, ne t'en fait donc pas, je me chargerai de te réchauffer. »
Je crois que j'ai une violente bouffée de chaleur. Elle aurait quand même put éviter de dire ça en plein combat ! Mais elle a un rire cristallin avant de retourner au combat. Rah ! Elle exagère ! J'ai tellement d'idées en tête maintenant.
« Papa ? Qu'est-ce que maman t'a dit ? »
« Des choses de grandes personnes. Elle m'a dit tout simplement que si j'ai froid, elle a trouvé une solution pour cela. Ca va bien sous cette cloche ? »
« Géréci a été super chouette, papa ! Mais bon, euh … vous vous blessez pas hein ? »
Ce n'est pas vraiment mon intention de toute façon. Si je n'arrive pas à rassurer ma propre fille, autant dire que je suis vraiment pas bien doué. Mais bon, tout cela n'est que dans ma tête. Je ferai mieux de retourner combattre plutôt !
Je me demande simplement comment se débrouillent les autres. Je n'en ai aucune idée. J'espère que ce n'est pas très grave et qu'elles se débrouillent. Pourquoi est-ce que je suis aussi inquiet ? Je suis trop stupide, beaucoup trop stupide.
« Je ferai mieux de me concentrer sur le combat ! »
J'ai l'impression que je me répète mais qu'importe ! Le mieux est de ne pas me préoccuper de ça ! ALLEZ ! Je dois me concentrer sur ce qui m'attends ! Ce fameux combat contre la femme-Artikodin ! Mais voilà, je n'arrive pas à me concentrer.
Je tente vraiment mais comment je peux faire ? Je pense à Niny, je pense à Titonée, je pense à Migacirpy qui est toute seule de son côté. Rien que ça. Et surtout, je pense à elle.
« Elle a toujours vécu dans mon ombre. Est-ce qu'elle ne mérite pas de rayonner à son tour ? De vivre à la lueur du soleil ? Comme une femme-pokémon normale ? Heureuse ? »
Cette voix ! Ce n'est pas la première fois que je l'entends. J'en suis sûr et certain. Elle vient de moi ! Mais c'est ma voix. Mais ce n'est pas moi. Elle reprend doucement :
« Est-ce anormal qu'après tous ce temps, on lui refuse ce qu'elle mérite tant ? »
« Cessez de me parler ! Sauf si c'est pour vous présenter ! Je suis en plein combat et vous me déconcentrez ! Vous ne le voyez pas ou quoi ? »
Finalement, la voix se tait complètement tandis que je mets une main sur mon front. Le maul s'est reformé depuis le temps mais je n'ai pas été dans la bataille depuis déjà cinq bonne minutes. Giréléna semble gérer parfaitement la situation.
« Je comprends pourquoi je suis amoureux d'elle. »
Je peux le dire ouvertement alors que je la regarde combattre. Elle est divine. Et moi ? Qu'est-ce que je fais ? Je me tourne les pouces ? NON ! Hors de question de rester là, les bras bâlants, sans même chercher à combattre !
Je dois me relever, je dois me redresser, je dois tenir tête face à tout ça ! Allez ! Une bonne claque dans la figure et je repars ! Pourquoi je suis aussi peu déconcentré ? J'ai mon visage tourné vers Gilitée qui doit bien se demander pourquoi est-ce que je me baffe. Je n'ai pas vraiment d'explications à lui donner malheureusement.
Je suis tout simplement perturbé par les événements qui arrivent, les uns après les autres, sans que je puisse m'en mêler car je … hein ? Je me retourne pour voir quatre ombres qui arrivent juste à côté du dôme de glace entourant Gilitée.
« Oh ? Jolie comme protection Sûrement digne de Géréci, n'est-ce pas ? »
Pirsène ? Encore une voix ? J'entends sa voix mais cette fois, je ne me retourne pas. Je sais comment atteindre la femme-Artikodin. Tenant mon maul à une main, je pose une main sur le sol, commençant à créer alors un pont de pierre qui m'emmène jusqu'au ciel, là où Giréléna et Artakia livrent une bataille des plus âpres.
Mais tout s'arrête brutalement lorsque les générales sont là, déclenchant des attaques de plus en plus dévastatrices. Je finis par donner un puisant coup de mal sur le crâne de la femme-Artikodin, la renvoyant au sol alors que des craquement se font entendre.
« Oh ? On dirait qu'on a déjà brisé notre adversaire ? » demande Mana, un sourire aux lèvres, faisant fondre la neige pour la manipuler sous forme d'eau, des tentacules entourant la femme-Artikodin pour l'empêcher de se mouvoir.
« Bon, Nev ? A toi de décider. On en fait quoi ? »
« Laissez-la en vie. Je ne veux pas qu'on la tue. Il n'y a qu'une personne qui doit disparaître. »
Et cette personne se cache au loin. Je regarde la femme-Artikodin, me demandant si elle va encore chercher à se battre. Ça serait bête pour elle alors qu'elle est sur le point de mourir avec toutes ces bêtises. Je la fixe alors qu'elle murmure :
« Non, ça ne se passera pas comme ça. Ne m'enterrez pas trop vite. Vous allez le regretter amèrement. Vous allez comprendre votre erreur. »
Hum ? Elle est à terre, entourée par Giréléna et les quatre générales de cette dernière. Elle ne peut rien faire. Elle est tout simplement serres et griffes liées. Qu'est-ce qu'elle compte utiliser pour réussir à nous atteindre ? Qu'elle arrête ce genre d'idioties qui l'emmèneront tout simplement à se détruire. Ça n'en vaut pas la peine pour une déesse qui l'ignore.
« Je ne me laisserai pas faire. Vous vous trompez lourdement. »
Elle se répète mais je ne vois rien d'alarmant dans ses gestes. De plus, la neige autour d'elle n'est plus, grâce aux efforts de Mana. Et la tempête aussi s'est arrêtée. Elle ne peut rien faire, qu'elle abandonne la bataille qu'elle a perdue.
« Je ne vous laisserai jamais partir. Il en est hors de question. »
« Tu parles beaucoup trop pour une piaf. » s'exclame Pirsène avant de placer son pied sur la tête de la femme-Artikodin. HEY ! Ces méthodes, je ne les approuve pas du tout ! Qu'elle arrête ça ! Si l'adversaire n'a rien fait de déshonorant, ça ne veut pas dire qu'il faut le faire de son côté ! Elle a compris ? Alors stop ça ! Et vite !
« Arrête ça, Artakia ! Rien ne vaut la peine de mourir aussi bêtement ! »
Une voix ? D'où vient-elle ? Des cieux ? Non. Elle provient de l'horizon, comme si elle ne se trouvait pas dans cet espace temporel. C'est une voix féminine qui s'adresse à la femme-Artikodin au sol mais celle-ci pousse un piaillement de colère.
« La déesse Harsia nous a confié une mission ! Emmener le plus de ses adversaires dans la tombe ! On ne peut pas la renier maintenant ! »
« Ohla. On dirait bien que ce n'était que le début en fin de compte. »
Pirsène avait retiré son pied à toute allure, un sourire aux lèvres tout en le regardant. De petites particules de glace étaient présentes, signe que le froid entourant Artakia venait de s'accentuer. Qu'est-ce qui lui prenait ?
« Un tel gain de puissance n'est pas normal. Je suppose qu'Harsia a dût s'en mêler un petit peu. » murmure Giréléna, sur ses gardes.
« Qu'est-ce que l'on fait alors ? Je n'ai pas envie de la tuer et malgré ce qui se passe, je ne suis toujours pas motivé à cela. Vous voyez où je veux en venir ? »
« Que même si elle te plantait ses serres pour t'arracher le cœur, tu lui laisserais cette occasion avec un grand sourire car tu n'as pas envie de la tuer. »
C'est à peu près ça mais pas dans les termes choisis par Giréléna. Artakia se relève, toujours ensanglantée et haletante, poussant un autre piaillement, la neige se reformant autour de nous, le blizzard nous aveuglant alors que je sens que quelque chose change au niveau du sol. Je fais un saut en arrière, évitant de nombreux pieux de glace mais je me retrouve en train de perdre l'équilibre. Le sol est gelé !
« Cet endroit sera votre tombeau ! Quitte à ce que mon corps se brise comme du cristal en vous emportant avec moi ! Préparez-vous ! »
Quelque chose me dérange dans ce regain de puissance. Ses paroles, cette voix qui s'est adressée à Artakia. Qu'est-ce que la déesse Harsia a manigancé ou promit à Artakia et aux autres ? Nous sommes bien plus forts qu'elle, je le sais !
Chapitre 6 : Pour une existence meilleure
Chapitre 6 : Pour une existence meilleure
« Et là, tu veux encore la laisser en vie, si j'ai bien compris ? »
« Je ne suis pas sûr que ça soit la solution mais … cette voix qui s'est adressé à Artakia semble vouloir que ça soit le cas. »
Et cette voix qui me parle intérieurement, avec le même timbre que moi, je ne sais pas d'où elle vient mais elle va me rendre dingue si je ne trouve pas son origine. J'ai l'impression d'être complètement manipulé par quelqu'un.
Fini l'utilisation de la masse, je passe directement à l'offensive avec des griffes de pierre à la place de l'imposante arme que j'avais. Je vais lui montrer ce dont je suis réellement capable ! Je m'élance enfin dans la bataille et je vais arrêter de penser.
La femme-Artikodin est là, prête à balancer toutes ses attaques élémentaires sur nous mais je sais que je n'arriverai pas à esquiver une tempête. Je me méfie quand même pour Giréléna, me disant que les autres devraient s'en sortir sans problème. Du moins, j'ai oublié que Ptéraclès aussi n'est pas forcément la plus douée pour résister.
Grimpant sur le dos de Giréléna, celle-ci émet un long grognement alors que je suis debout, lui demandant de l'emmener jusqu'à Artakia. Je remarque que Pirsène fait pareil de son côté, se trouvant sur le dos de la femme-Ptéra. Quant à Luciaria, elle fait de son mieux, prenant appui sur ses jambes avant de se projeter en hauteur. Je ne pense pas que ça va marcher mais Mana l'aide en créant ensuite un pont de glace sur lequel glisse Luciaria pour arriver jusqu'à la femme-Artkodin. Elle ne devrait pas tenir.
Et il avait parfaitement raison. Malgré sa nouvelle fureur qui la galvanisait, Artakia se retrouva bien rapidement une nouvelle fois au sol, dans l'incapacité de se battre. Mais elle se relevait encore et encore, cherchant à s'envoler. Lorsqu'elle voulut décoller pour la troisième fois, un déchirement se fit entendre avant qu'elle ne s'écroule sur le côté.
« Je ne veux pas perdre ! Je ne veux pas perdre ! Je ne dois pas ! »
« Tu ne peux rien faire. Accepte donc ta défaite, Artakia. Si c'est le cas, je n'hésiterai pas alors à te soigner. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Non mais je rêve ! Tu veux pas aussi lui dire de venir nous rejoindre tant qu'on y est ? » s'exclame Giréléna alors que je hausse les épaules. Je ne vais pas jusque là. Artakia me regarde de ses yeux rubis avant de murmurer :
« C'est donc ça le héros Nev. Être accompagné par l'élite des femmes-pokémon. »
« Dis comme ça, ça sonne comme un reproche. Je ne suis pas si différent des autres, je tiens à le signaler hein ? Je ne suis pas comme ça. »
« Reproche ? Ce n'est pas un reproche. Il faut e la volonté, du charisme, tout ce que les humains ne sont pas normalement. Tout ce que les femmes-pokémon ne sont pas. Mais je ne peux pas abandonner. Même si je ne suis plus capable de voler, je peux encore me battre contre vous tous.Venez donc, je vous attends. »
Elle est sérieuse. Malgré son état déplorable, elle est là, droite, fière et debout. Elle fait un mouvement de la main, créant une lame de vent que je pare facilement avec mes griffes bien qu'une partie de la roche se brise dessus.
« Je sais à quel point vous êtes forts. Je le reconnais. Vous l'êtes même plus que moi, individuellement mais non. »
Non ? Qu'est-ce qu'elle prépare ? Le sol commence à trembler avant de se fissurer, des morceaux entiers de pierre se soulevant autour de la femme-Artikodin. Des pouvoirs psychiques ? Non, ça semble être plus profond. Un pouvoir ancestral ?
« Je ne vous laisserai pas continuer sur cette voie. Je m'y refuse. Je dois vous arrêter, qu'importe le prix à en payer. Disparaissons sous la pierre. »
Elle veut tous nous enterrer ? Mais c'est une action kamikaze ! Un blizzard se soulève, m'aveuglant à moitié alors que je tente de parer les pierres qui nous tombent dessus. Le dôme de glace fait par Géréci continue de protéger Gilitée mais si le sol sous ses pieds s'effondre, elle ne va pas s'en tirer ! Giréléna me crie :
« Je m'occupe de notre fille ! Vas stopper cette folle de femme-Artikodin ! »
Facile à dire. Je ne vois même pas à cinq mètres devant moi, je dois faire comment ? En claquant des mains comme si de rien n'était ? C'était absurde ! Les seules choses que j'arrive à apercevoir, ce sont les morceaux de pierre qui se percutent. Quelqu'un d'autre attaque Artakia de la même façon qu'elle ? Ptéraclès ?
Un cri déchirant se fait entendre, accompagnant un autre beaucoup plus bestial avant que la tempête ne s'arrête. Ptéraclès a ses serres plantées dans le corps de la femme-Artikodin, celle-ci étant allongée au sol, une flaque de sang autour d'elle.
« Les parasites, il faut les faire disparaître. »
« PTERACLES ! NON ! JE T'AI DIT DE NE PAS LA TUER ! »
« Nous sommes en guerre, Nev. Il n'y a pas de place aux sentiments. »
« J'AI DIT NON ! » hurle-je, Ptéraclès se retrouvant projetée sur le côté alors que mes yeux me font très mal. Je pousse un gémissement de douleur alors que Luciaria et Pirsène me regardent, interloquées. La première murmure :
« Des pouvoirs psychiques ? Vraiment ? «
« Héros Nev, laissez-la partir. » déclare une voix autour de nous alors que l'espace tout autour se brise. Nous sommes dehors, hors du temple. Les morts ne sont pas présents mais toute l'armée qui m'accompagnait est derrière moi. Il en est de même pour les générales mais surtout Gilitée qui est dans les bras de sa mère.
« Nev. C'est de la folie ce que tu viens de commettre. Elles se vengeront, il en est ainsi pour les femmes-pokémon. Il en a été toujours été ainsi. On ne change pas comme cela. »
« Le monde changera si on fait des efforts, de chaque côté, même parmi les races de femmes-pokémon entre elles. C'est ce à quoi j'aspire. »
Ptéraclès se relève, me regarde brièvement. Il n'y a pas de dédain, juste un peu de désespoir, comme si elle ne le fait pas confiance. Artakia est au sol, ne bougeant plus. Elle a pourtant les yeux grands ouverts alors que la voix reprend :
« Merci bien, héros Nev. Artakia, relèves-toi. Tes sœurs t'attendent à mes côtés. »
Avec peine et difficulté, je vois la femme-Artikodin qui se lève et me regarde. Elle hoche simplement la tête comme pour me remercier, soufflant :
« En me laissant partir, je serai à nouveau votre ennemie. Vous le savez ? »
« Ça ne me dérange pas. Prévenez vos sœurs et cette voix que nous arrivons. » dis-je avec lenteur, fixant la femme à la crête bleue.
Elle part tandis que je me retourne vers les autres. Où sont Niny ? Migacirpy ? Titonée ? Je les cherche du regard mais bon, je n'ai pas à chercher beaucoup. Les armées sont un peu réduites derrière elles mais je remarque qu'elles sont indemnes. Il en est de même pour Dénialka et Panilkia. Je m'approche de Niny, un sourire aux lèvres.
« Vous avez finalement terminé, n'est-ce pas ? » demande t-elle avec amusement.
« Disons que je ne m'attendais pas à ce changement d'espace et tout le reste. Comment vont les humains ? Et les femmes-pokémon ? Et les deux femmes-oiseaux ? »
« Tout le monde va plutôt bien .On a eut quelques morts de notre côté mais je pense que c'est un peu pareil partout. Par contre, je me suis rappelée que tu n'aimais pas que l'on tue autrui sans y réfléchir. J'ai donc laissé partir la femme-oiseau, surtout après qu'une voix féminine se soit adressée à nous. Visiblement, Migacirpy a fait pareil et toi aussi, Nev. »
Je ne suis pas habitué à un tel détachement de la part de Niny. J'ai l'impression d'avoir affaire à une toute autre femme-pokémon. Je tapote tendrement sa tête comme pour la remercier et lui dire que ça sera bientôt fini. Semblant avoir attendu cela depuis des heures, son masque d'indifférence se brise légèrement alors qu'elle bafouille :
« J'ai toujours peur de ne jamais revenir, Nev. Toujours peur. »
« Mais pourtant, tu es là, je suis là, tout le monde est là. Ne t'en fait donc pas, Niny. Nous sommes toujours vivants et nous le resterons. »
« On sent une vive inquiétude en ma direction, n'est-ce pas, Nev ? » me dit une voix un peu railleuse alors que Migacirpy s'approche de moi. Titonée ne fait que rester derrière elle. Hum ? Elle est quand même un peu blessée non ? Et je vois de la sueur qui s'écoule de son beau visage blanc. Je comprends pourquoi Niny n'a pas eut vraiment de blessures.
« Ne dit pas n'importe quoi, Migacirpy. Je m'inquiète autant pour toi que pour les autres. Je ne fais pas de différences … enfin si … pour les demoiselles que j'apprécie. »
« Tu nous en feras une liste au cas où ? »
« Bien entendu mais tout d'abord, il nous faut en terminer. Allons-voir donc celle à l'origine de cette voix. Ceux ou celles qui sont blessés peuvent rester en retrait voire partir. On va éviter d'avoir plus de morts s'il n'est pas possible de ... »
« Nev, je me suis occupée de cela. Ils sont tous en pleine forme. » me dit Niny, rougissante légèrement avant de montrer ses doigts recouverts de miel. Qu'est-ce que … elle n'aurait quand même pas fait ça en public non ? Devant ma mine abasourdie, elle s'exclame : « Mais non, ce n'est pas celui qui est royal, Nev ! »
« Alors, de quoi est-ce que tu parles ? Enfin, ce miel à tes doigts. »
« C'est un miel qui permet de soigner les plaies et les blessures, peut-être pas les majeures mais au moins de quoi calmer les douleurs et autres. Ce sont mes petites filles-Apitrini que tu as déjà vues qui peuvent faire ça en les transportant. Ça m'épuise juste beaucoup. »
« Reposes-toi donc avec les autres. Nous y allons. »
Sauf qu'elle s'accroche à mon dos, murmurant qu'il en était hors de question. Bon, je la laisse faire, commençant à me mouvoir en avant. Les trois temples derrière nous se désagrègent, comme si de rien n'était alors que je me demande comment cela est possible. Néanmoins, je n'ai pas vraiment le temps de me préoccuper de tout ça puisqu'en levant les yeux, je peux apercevoir notre prochaine destination. Ah oui, un autre temple ? Mais beaucoup plus grand ? Et important ? Est-ce qu'il y a aussi un nouvel espace si je pénètre à l'intérieur ?
J'ai ma réponse bien assez tôt lorsque je rentre dans le temple. Je suis aveuglé avant … de me retrouverr sous l'océan ? Non, ce n'est pas exactement ça. Je ne suis pas dans l'eau mais il est vrai que tout autour de moi, il n'y a que ce liquide. Mais surtout, je remarque les traces de sang sur le sol, décidé à les suivre jusqu'à ce qu'une voix me dise :
« Elles ont besoin de repos. Mes filles sont avec moi. Je peux donc enfin voir le héros Nev … ou plutôt la carapace du créateur. »
« Créateur ? Qui est cette personne ? Qu'est-ce que vous connaissez ? »
Je continue à parler tout en avançant, ne cherchant pas à savoir si je suis suivi ou non. Je finis par arriver jusqu'à un spectacle auquel je ne m'attendais pas. Plus que le fait de voir une femmes-pokémon assise sur un trône fait de corail, ce sont les trois femmes-oiseaux, blessées salement, à genoux devant elle qui m'interpelle.
« Mes filles ont vaillamment battu. Néanmoins, je ne veux pas qu'elles continuent la bataille. Je serai ton adversaire, enfin, vos adversaires. »
« Est-ce que ça vaut la peine de soutenir la déesse Harsia ? Même si elles sont prêtes à tout, vos filles vous obéissent clairement. Et vous ne semblez pas soutenir Harsia jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Ou alors, il se pourrait que je me trompes. »
« Je serai prête à risquer ma vie mais non celles de mes enfants. »
Elle finit par se lever alors que je peux enfin l'étudier. Aussitôt, je comprends ce que je ressens : cette femme est aussi forte que Graudan ou Kyourge. C'est bien ça. Elle est terrifiante en terme de puissance. Elle a du maquillage bleu au niveau de ses yeux tandis qu'elle ressemble elle aussi à un oiseau mais je ne sais pas, on dirait un oiseau sous-marin. Son corps est parcouru de plumes et d'écailles, toutes les deux blanches.
« Est-ce qu'il est bon que je me présente ? Au final, je ne suis qu'une simple entité contrairement à vous »
« Je respecte toujours mes adversaires. Je m'appelle Nev. » dis-je bien qu'elle me fait un sourire. Elle le connaît déjà. Je vois déjà son imposante queue blanche qui se termine par deux ailerons bleus qui attrape ses trois filles à moitié conscientes. Elle les dépose sur le trône de corail avant de se mettre sur deux pieds, me fixant doucement :
« Je m'appelle Lugréte. Mes filles sont Artakia, que tu connais déjà, Salfarès et Elakmart. »
« Enchanté de toutes vous connaître. Maintenant, comme vous vous mettez en travers de mon chemin, nous connaissons aussi bien l'un que l'autre ce que cela veut dire, n'est-ce pas ? »
« Soit. Je ne retiendrais pas mes coups. Quant aux personnes qui te suivent, j'ai décidé de les emmener dans un labyrinthe aqueux. Je préfère t'affronter seule à seul. »
« Désolé mais l'honneur n'a pas de place dans un combat pour la survie de ce monde. » dis-je bien que cela me répugne de l'avouer. De toute façon, les belles notions chevaleresques, il valait mieux les jeter et les mettre de côté. Elle pousse un soupir avant de me dire :
« Je le conçois et je ne refuserai pas la bataille si elles arrivent d'ici là. Je ne déclarerai pas que vous n'êtes pas honorables, loin de là. »
Ça me fait mal de vouloir l'affronter alors qu'elle ne me semble pas être une mauvaise personne. Certains être sont abominables, je pense à Ganasia mais d'autres sont là car ils n'ont véritablement pas trop le choix. Certains ne veulent pas livrer bataille mais pourtant s'exécutent car ils n'ont pas d'autres choix.
« Alors, si vous êtes prête, nous allons pouvoir commencer. »
« Nev, fais attention à toi, ce n'est pas un simple adversaire. » me murmure Rygagagi à l'intérieur de mon être. Elle n'a pas besoin de me le dire.La femme-Lugia me regarde, croisant ses ailes, fermant les yeux. J'ai l'impression que même l'espace dans lequel je suis est entrain de se distorde. Le sol éclate en morceaux tout autour de nous, des ouragans se produisant, m'aspergeant d'eau avant les yeux de Lugrète ne s'ouvrent.
« Commençons donc. »
Deux simples mots avant que les ouragans ne changeant de trajectoire, fonçant tous vers moi. Il est trop tard pour que je me protège. La seule chose que je peux remarquer, c'est que je suis au sol, mon corps me faisant mal de partout. Mon corps est rougit et ouvert en de nombreux endroits mais je me relève. Je suis encore un peu perturbé et titubant mais je peux certifier une chose : ça ne sera pas simple, loin de là.
« Et là, tu veux encore la laisser en vie, si j'ai bien compris ? »
« Je ne suis pas sûr que ça soit la solution mais … cette voix qui s'est adressé à Artakia semble vouloir que ça soit le cas. »
Et cette voix qui me parle intérieurement, avec le même timbre que moi, je ne sais pas d'où elle vient mais elle va me rendre dingue si je ne trouve pas son origine. J'ai l'impression d'être complètement manipulé par quelqu'un.
Fini l'utilisation de la masse, je passe directement à l'offensive avec des griffes de pierre à la place de l'imposante arme que j'avais. Je vais lui montrer ce dont je suis réellement capable ! Je m'élance enfin dans la bataille et je vais arrêter de penser.
La femme-Artikodin est là, prête à balancer toutes ses attaques élémentaires sur nous mais je sais que je n'arriverai pas à esquiver une tempête. Je me méfie quand même pour Giréléna, me disant que les autres devraient s'en sortir sans problème. Du moins, j'ai oublié que Ptéraclès aussi n'est pas forcément la plus douée pour résister.
Grimpant sur le dos de Giréléna, celle-ci émet un long grognement alors que je suis debout, lui demandant de l'emmener jusqu'à Artakia. Je remarque que Pirsène fait pareil de son côté, se trouvant sur le dos de la femme-Ptéra. Quant à Luciaria, elle fait de son mieux, prenant appui sur ses jambes avant de se projeter en hauteur. Je ne pense pas que ça va marcher mais Mana l'aide en créant ensuite un pont de glace sur lequel glisse Luciaria pour arriver jusqu'à la femme-Artkodin. Elle ne devrait pas tenir.
Et il avait parfaitement raison. Malgré sa nouvelle fureur qui la galvanisait, Artakia se retrouva bien rapidement une nouvelle fois au sol, dans l'incapacité de se battre. Mais elle se relevait encore et encore, cherchant à s'envoler. Lorsqu'elle voulut décoller pour la troisième fois, un déchirement se fit entendre avant qu'elle ne s'écroule sur le côté.
« Je ne veux pas perdre ! Je ne veux pas perdre ! Je ne dois pas ! »
« Tu ne peux rien faire. Accepte donc ta défaite, Artakia. Si c'est le cas, je n'hésiterai pas alors à te soigner. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Non mais je rêve ! Tu veux pas aussi lui dire de venir nous rejoindre tant qu'on y est ? » s'exclame Giréléna alors que je hausse les épaules. Je ne vais pas jusque là. Artakia me regarde de ses yeux rubis avant de murmurer :
« C'est donc ça le héros Nev. Être accompagné par l'élite des femmes-pokémon. »
« Dis comme ça, ça sonne comme un reproche. Je ne suis pas si différent des autres, je tiens à le signaler hein ? Je ne suis pas comme ça. »
« Reproche ? Ce n'est pas un reproche. Il faut e la volonté, du charisme, tout ce que les humains ne sont pas normalement. Tout ce que les femmes-pokémon ne sont pas. Mais je ne peux pas abandonner. Même si je ne suis plus capable de voler, je peux encore me battre contre vous tous.Venez donc, je vous attends. »
Elle est sérieuse. Malgré son état déplorable, elle est là, droite, fière et debout. Elle fait un mouvement de la main, créant une lame de vent que je pare facilement avec mes griffes bien qu'une partie de la roche se brise dessus.
« Je sais à quel point vous êtes forts. Je le reconnais. Vous l'êtes même plus que moi, individuellement mais non. »
Non ? Qu'est-ce qu'elle prépare ? Le sol commence à trembler avant de se fissurer, des morceaux entiers de pierre se soulevant autour de la femme-Artikodin. Des pouvoirs psychiques ? Non, ça semble être plus profond. Un pouvoir ancestral ?
« Je ne vous laisserai pas continuer sur cette voie. Je m'y refuse. Je dois vous arrêter, qu'importe le prix à en payer. Disparaissons sous la pierre. »
Elle veut tous nous enterrer ? Mais c'est une action kamikaze ! Un blizzard se soulève, m'aveuglant à moitié alors que je tente de parer les pierres qui nous tombent dessus. Le dôme de glace fait par Géréci continue de protéger Gilitée mais si le sol sous ses pieds s'effondre, elle ne va pas s'en tirer ! Giréléna me crie :
« Je m'occupe de notre fille ! Vas stopper cette folle de femme-Artikodin ! »
Facile à dire. Je ne vois même pas à cinq mètres devant moi, je dois faire comment ? En claquant des mains comme si de rien n'était ? C'était absurde ! Les seules choses que j'arrive à apercevoir, ce sont les morceaux de pierre qui se percutent. Quelqu'un d'autre attaque Artakia de la même façon qu'elle ? Ptéraclès ?
Un cri déchirant se fait entendre, accompagnant un autre beaucoup plus bestial avant que la tempête ne s'arrête. Ptéraclès a ses serres plantées dans le corps de la femme-Artikodin, celle-ci étant allongée au sol, une flaque de sang autour d'elle.
« Les parasites, il faut les faire disparaître. »
« PTERACLES ! NON ! JE T'AI DIT DE NE PAS LA TUER ! »
« Nous sommes en guerre, Nev. Il n'y a pas de place aux sentiments. »
« J'AI DIT NON ! » hurle-je, Ptéraclès se retrouvant projetée sur le côté alors que mes yeux me font très mal. Je pousse un gémissement de douleur alors que Luciaria et Pirsène me regardent, interloquées. La première murmure :
« Des pouvoirs psychiques ? Vraiment ? «
« Héros Nev, laissez-la partir. » déclare une voix autour de nous alors que l'espace tout autour se brise. Nous sommes dehors, hors du temple. Les morts ne sont pas présents mais toute l'armée qui m'accompagnait est derrière moi. Il en est de même pour les générales mais surtout Gilitée qui est dans les bras de sa mère.
« Nev. C'est de la folie ce que tu viens de commettre. Elles se vengeront, il en est ainsi pour les femmes-pokémon. Il en a été toujours été ainsi. On ne change pas comme cela. »
« Le monde changera si on fait des efforts, de chaque côté, même parmi les races de femmes-pokémon entre elles. C'est ce à quoi j'aspire. »
Ptéraclès se relève, me regarde brièvement. Il n'y a pas de dédain, juste un peu de désespoir, comme si elle ne le fait pas confiance. Artakia est au sol, ne bougeant plus. Elle a pourtant les yeux grands ouverts alors que la voix reprend :
« Merci bien, héros Nev. Artakia, relèves-toi. Tes sœurs t'attendent à mes côtés. »
Avec peine et difficulté, je vois la femme-Artikodin qui se lève et me regarde. Elle hoche simplement la tête comme pour me remercier, soufflant :
« En me laissant partir, je serai à nouveau votre ennemie. Vous le savez ? »
« Ça ne me dérange pas. Prévenez vos sœurs et cette voix que nous arrivons. » dis-je avec lenteur, fixant la femme à la crête bleue.
Elle part tandis que je me retourne vers les autres. Où sont Niny ? Migacirpy ? Titonée ? Je les cherche du regard mais bon, je n'ai pas à chercher beaucoup. Les armées sont un peu réduites derrière elles mais je remarque qu'elles sont indemnes. Il en est de même pour Dénialka et Panilkia. Je m'approche de Niny, un sourire aux lèvres.
« Vous avez finalement terminé, n'est-ce pas ? » demande t-elle avec amusement.
« Disons que je ne m'attendais pas à ce changement d'espace et tout le reste. Comment vont les humains ? Et les femmes-pokémon ? Et les deux femmes-oiseaux ? »
« Tout le monde va plutôt bien .On a eut quelques morts de notre côté mais je pense que c'est un peu pareil partout. Par contre, je me suis rappelée que tu n'aimais pas que l'on tue autrui sans y réfléchir. J'ai donc laissé partir la femme-oiseau, surtout après qu'une voix féminine se soit adressée à nous. Visiblement, Migacirpy a fait pareil et toi aussi, Nev. »
Je ne suis pas habitué à un tel détachement de la part de Niny. J'ai l'impression d'avoir affaire à une toute autre femme-pokémon. Je tapote tendrement sa tête comme pour la remercier et lui dire que ça sera bientôt fini. Semblant avoir attendu cela depuis des heures, son masque d'indifférence se brise légèrement alors qu'elle bafouille :
« J'ai toujours peur de ne jamais revenir, Nev. Toujours peur. »
« Mais pourtant, tu es là, je suis là, tout le monde est là. Ne t'en fait donc pas, Niny. Nous sommes toujours vivants et nous le resterons. »
« On sent une vive inquiétude en ma direction, n'est-ce pas, Nev ? » me dit une voix un peu railleuse alors que Migacirpy s'approche de moi. Titonée ne fait que rester derrière elle. Hum ? Elle est quand même un peu blessée non ? Et je vois de la sueur qui s'écoule de son beau visage blanc. Je comprends pourquoi Niny n'a pas eut vraiment de blessures.
« Ne dit pas n'importe quoi, Migacirpy. Je m'inquiète autant pour toi que pour les autres. Je ne fais pas de différences … enfin si … pour les demoiselles que j'apprécie. »
« Tu nous en feras une liste au cas où ? »
« Bien entendu mais tout d'abord, il nous faut en terminer. Allons-voir donc celle à l'origine de cette voix. Ceux ou celles qui sont blessés peuvent rester en retrait voire partir. On va éviter d'avoir plus de morts s'il n'est pas possible de ... »
« Nev, je me suis occupée de cela. Ils sont tous en pleine forme. » me dit Niny, rougissante légèrement avant de montrer ses doigts recouverts de miel. Qu'est-ce que … elle n'aurait quand même pas fait ça en public non ? Devant ma mine abasourdie, elle s'exclame : « Mais non, ce n'est pas celui qui est royal, Nev ! »
« Alors, de quoi est-ce que tu parles ? Enfin, ce miel à tes doigts. »
« C'est un miel qui permet de soigner les plaies et les blessures, peut-être pas les majeures mais au moins de quoi calmer les douleurs et autres. Ce sont mes petites filles-Apitrini que tu as déjà vues qui peuvent faire ça en les transportant. Ça m'épuise juste beaucoup. »
« Reposes-toi donc avec les autres. Nous y allons. »
Sauf qu'elle s'accroche à mon dos, murmurant qu'il en était hors de question. Bon, je la laisse faire, commençant à me mouvoir en avant. Les trois temples derrière nous se désagrègent, comme si de rien n'était alors que je me demande comment cela est possible. Néanmoins, je n'ai pas vraiment le temps de me préoccuper de tout ça puisqu'en levant les yeux, je peux apercevoir notre prochaine destination. Ah oui, un autre temple ? Mais beaucoup plus grand ? Et important ? Est-ce qu'il y a aussi un nouvel espace si je pénètre à l'intérieur ?
J'ai ma réponse bien assez tôt lorsque je rentre dans le temple. Je suis aveuglé avant … de me retrouverr sous l'océan ? Non, ce n'est pas exactement ça. Je ne suis pas dans l'eau mais il est vrai que tout autour de moi, il n'y a que ce liquide. Mais surtout, je remarque les traces de sang sur le sol, décidé à les suivre jusqu'à ce qu'une voix me dise :
« Elles ont besoin de repos. Mes filles sont avec moi. Je peux donc enfin voir le héros Nev … ou plutôt la carapace du créateur. »
« Créateur ? Qui est cette personne ? Qu'est-ce que vous connaissez ? »
Je continue à parler tout en avançant, ne cherchant pas à savoir si je suis suivi ou non. Je finis par arriver jusqu'à un spectacle auquel je ne m'attendais pas. Plus que le fait de voir une femmes-pokémon assise sur un trône fait de corail, ce sont les trois femmes-oiseaux, blessées salement, à genoux devant elle qui m'interpelle.
« Mes filles ont vaillamment battu. Néanmoins, je ne veux pas qu'elles continuent la bataille. Je serai ton adversaire, enfin, vos adversaires. »
« Est-ce que ça vaut la peine de soutenir la déesse Harsia ? Même si elles sont prêtes à tout, vos filles vous obéissent clairement. Et vous ne semblez pas soutenir Harsia jusqu'au bout, n'est-ce pas ? Ou alors, il se pourrait que je me trompes. »
« Je serai prête à risquer ma vie mais non celles de mes enfants. »
Elle finit par se lever alors que je peux enfin l'étudier. Aussitôt, je comprends ce que je ressens : cette femme est aussi forte que Graudan ou Kyourge. C'est bien ça. Elle est terrifiante en terme de puissance. Elle a du maquillage bleu au niveau de ses yeux tandis qu'elle ressemble elle aussi à un oiseau mais je ne sais pas, on dirait un oiseau sous-marin. Son corps est parcouru de plumes et d'écailles, toutes les deux blanches.
« Est-ce qu'il est bon que je me présente ? Au final, je ne suis qu'une simple entité contrairement à vous »
« Je respecte toujours mes adversaires. Je m'appelle Nev. » dis-je bien qu'elle me fait un sourire. Elle le connaît déjà. Je vois déjà son imposante queue blanche qui se termine par deux ailerons bleus qui attrape ses trois filles à moitié conscientes. Elle les dépose sur le trône de corail avant de se mettre sur deux pieds, me fixant doucement :
« Je m'appelle Lugréte. Mes filles sont Artakia, que tu connais déjà, Salfarès et Elakmart. »
« Enchanté de toutes vous connaître. Maintenant, comme vous vous mettez en travers de mon chemin, nous connaissons aussi bien l'un que l'autre ce que cela veut dire, n'est-ce pas ? »
« Soit. Je ne retiendrais pas mes coups. Quant aux personnes qui te suivent, j'ai décidé de les emmener dans un labyrinthe aqueux. Je préfère t'affronter seule à seul. »
« Désolé mais l'honneur n'a pas de place dans un combat pour la survie de ce monde. » dis-je bien que cela me répugne de l'avouer. De toute façon, les belles notions chevaleresques, il valait mieux les jeter et les mettre de côté. Elle pousse un soupir avant de me dire :
« Je le conçois et je ne refuserai pas la bataille si elles arrivent d'ici là. Je ne déclarerai pas que vous n'êtes pas honorables, loin de là. »
Ça me fait mal de vouloir l'affronter alors qu'elle ne me semble pas être une mauvaise personne. Certains être sont abominables, je pense à Ganasia mais d'autres sont là car ils n'ont véritablement pas trop le choix. Certains ne veulent pas livrer bataille mais pourtant s'exécutent car ils n'ont pas d'autres choix.
« Alors, si vous êtes prête, nous allons pouvoir commencer. »
« Nev, fais attention à toi, ce n'est pas un simple adversaire. » me murmure Rygagagi à l'intérieur de mon être. Elle n'a pas besoin de me le dire.La femme-Lugia me regarde, croisant ses ailes, fermant les yeux. J'ai l'impression que même l'espace dans lequel je suis est entrain de se distorde. Le sol éclate en morceaux tout autour de nous, des ouragans se produisant, m'aspergeant d'eau avant les yeux de Lugrète ne s'ouvrent.
« Commençons donc. »
Deux simples mots avant que les ouragans ne changeant de trajectoire, fonçant tous vers moi. Il est trop tard pour que je me protège. La seule chose que je peux remarquer, c'est que je suis au sol, mon corps me faisant mal de partout. Mon corps est rougit et ouvert en de nombreux endroits mais je me relève. Je suis encore un peu perturbé et titubant mais je peux certifier une chose : ça ne sera pas simple, loin de là.
Chapitre 7 : En équipe
Chapitre 7 : En équipe
« Vous êtes puissante, je le reconnais parfaitement. »
« Merci bien, je ne retiendrai pas mes coups, loin de là. Je tiens à vous le signaler. »
J'ai put parfaitement le remarquer. Je pousse un petit soupir de douleur. Elle m'a fait sacrément mal ! Mais je n'ai pas la possibilité de me plaindre ! Il me faut continuer le mouvement ! Je fonce vers elle, esquivant les petits ouragans autour de moi.
« Je ne me laisserai pas faire ! Je connais déjà cette attaque ! »
Si elle pense m'intimider, elle s'est clairement loupée ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier que cela. J'arrive jusqu'à elle et je me rappelle que je n'ai pas préparé mes armes. Avec quoi est-ce que je dois la combattre ?
« Vous êtes vraiment un héros très étrange, vous le savez. Se présenter en face de moi, sans rien pour tenter de me blesser, chercheriez-vous à communiquer ? »
« Pas le moins du monde. Je réfléchissais simplement à la méthode pour réussir à vous battre. Je crois que je vais devoir appliquer celle habituelle. »
Enfin, celle que j'ai utilisée contre sa fille. Des griffes de roche apparaissent au niveau de mes mains alors que je suis prêt à appliquer la sentence sur son corps. Je tente un mouvement pour blesser l'une de ses ailes mais elle fait un mouvement de celle-ci, me balayant comme un vulgaire insecte en me projetant sur le côté.
« Vous ne pourrez pas m'atteindre comme mes filles. Je ne retiendrai pas mes coups comme je vous aies prévenu, n'est-ce pas ? »
Le sol se met à trembler à mes pieds. Je tente de bouger mais je me retrouve projeté vers les cieux, l'ouragan venant m'entourer avec facilité, m'entaillant et me tiraillant de tous les côtés sans même que je puisse bouger correctement. CA FAIT MAL !
« Comptez-vous réellement retenir vos coups plus longtemps ? Soyez sérieux ou alors, il y a de fortes chances que vous mourriez. »
« Je fais de mon mieux … et je ne retiens pas mes coups ! »
J'en ai assez ! Je gèle complètement l'ouragan, le brisant en morceaux de glace avant de retomber au sol. Je fonce aussitôt vers la femme-Lugia, la percutant de tout mon être, bien prêt à l'enfoncer au plus loin, sans être sûr d'y arriver.
« Comment est-ce que ma fille a réussi à se faire battre par vous ? Comment avez-vous survécu pendant toutes ces années avec cette volonté ? »
Ce n'est pas le moment de flancher ! Je sais pertinemment ce qu'elle veut me dire et ce qu'elle veut me faire faire ! Mais je ne tomberai pas dans ce piège ! Je ne suis pas né de la dernière pluie ! Je dois la projeter, je dois la projeter à mon tour ! Je dois me concentrer ! Rygagagi m'avait pourtant prévenu mais pourquoi je me sens aussi vide ?
« Pendant des millénaires, elle était là. Même si je n'étais jamais éveillé, je pouvais la ressentir en moi. Je la savais auprès de moi, toujours prête à me protéger de tout son être. »
Quelqu'un est en moi. Il y a une autre personne en moi depuis le début ?! Et Rygagagi et les autres ne sont pas au courant car j'ai l'impression qu'elles ne l'entendent pas. Cette personne pense à Dyrkri, comme moi ! J'en suis certain ! Ce sont ses sentiments qui me perturbent !
« Tais-toi un peu ! On retrouvera Dyrkri quand tout sera terminé ! »
« Elle était encore là. Elle me manque terriblement. Je ne peux me passer d'elle. Je l'ai compris lorsqu'elle est partie pour la première fois depuis si longtemps. Sans elle, qui est alors là pour me protéger? Pour veiller sur moi ? Je ne sais guère. »
« Viens plutôt m'aider. Tu as un moyen de la battre non ? »
« Il est très simple d'arriver à la surpasser. Pour cela, il suffit juste d'utilier cette technique. »
De quoi est-ce que cette voix parle ? Hein ? Mon corps ? Je ressens quelque chose de différent en moi alors que tout mon corps est galvanisé par une nouvelle force. Ma main se retrouve complètement entourée par de la roche mais ce n'est pas pareil. Une petite voix se fait entendre dans ma tête, Rigorek ? Je ne la reconnais qu'à peine.
« Nev ? Qu'est-ce que tu fais ? Je ne reconnais pas cette façon de te battre. »
Et je dois dire ça comment ? Je tiens une épée en main ! J'y avais déjà pensé mais cette épée est bien différente de mes précédentes attaques ! On ne pourrait même pas croire qu'elle est de moi ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Lugrète paraît surprise, faisant un bond en arrière mais ma lame est déjà tachée de sang, celui-ci coulant sur la pierre.
« Impressionnant. Très impressionnant. »
Je devrais peut-être lui parler. Je ne la sens pas particulièrement belliqueuse. Elle me regarde avec attention avant de faire un petit sourire, disant calmement :
« Visiblement, cette blessure m'a causé plus de tort que je ne le pensais. Un seul petit moment d’inattention, causé par la surprise et voilà qu'elles arrivent. »
Elles ? Est-ce qu'elle parle de qui je pense ? Je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir plus longtemps puisqu'un simple coup d'oeil en arrière confirme mes pensées. Giréléna et les autres sont là ! Il y a aussi ses générales ! Mais pas seulement ! Dénialka et Panilkia sont là aussi ? Et les autres ? Pas encore arrivées ?
« AH ! Le voilà enfin ! Je sais pas comment ce foutu labyrinthe s'est brisé mais tant mieux ! Je vais vite me débarrasser d'elle ! »
Giréléna ne cherche même pas à comprendre la situation. Sa bouche grande ouverte, des flammes violettes en sortent, fonçant vers Lugrète qui les esquive, s'envolant dans les cieux. Des gémissements se font entendre, les trois femmes-oiseaux élémentaires sortant peu à peu de leur torpeur. Elles voient leur mère blessée dans les airs.
« Mère ?! Il faut que nous l'aidions ! Dépêchez-vous au lieu de rester plantées là ! »
« Pas besoin de me le signaler, j'ai parfaitement compris le message. » dit la femme-oiseau aux ailes jaunes, semblant plus que piquante d'après les pointes que je vois.
« Nous ne laisserons pas notre mère combattre sans nous. » dit ensuite Artakia alors que je la regarde. Elles sont dans un triste état et sont incapables de se battre correctement.
« C'est purement de la folie ! On va y mettre un terme ! »
Je ne sais pas comment vont les autres car Giréléna est celle qui a lancé l'attaque en première. Avec ses ailes dans son dos, elle est à côté de Lugrète, déclenchant une suite de coups de griffes et de flammes tout en s'exclamant :
« Tu crois vraiment pouvoir tenir la cadence face à moi ? Je devine facilement tes points faibles. Tu es tout ce qu'il y a de plus faible face à moi ! »
« Ne pas nous oublier, Giréléna. Je te rappelle que tu n'es plus seule contre elle. » déclare des voix à côté d'elle alors que je remarque que Dénilaka et Panilkia sont déjà près de Giréléna pour venir l'épauler. Les générales, Titonée, Niny et Migacirpy, quant à elles, se chargent de protéger Gilitée tout en attaquent les filles de la femme-Lugia.
« Trois femmes-dragonnes, parmi les plus puissantes qui existent dans ce monde. Un tel miracle n'aurait jamais été possible, n'est-ce pas ? »
« Sans Nev, même si ça me fait toujours mal de le reconnaître, je confirme. »
Je ne sais pas comment je dois prendre la réflexion de Giréléna mais autant que ça soit avec le sourire. Lugrète est obligée de retrouver le sol, étant déjà dans un état très grave. Normalement, les cousines savent parfaitement ce que je veux : la non-mort de ces femmes-pokémon. Je continue toujours d'envisager ça.
« AH ! Mais ça brûle ! Ca fait mal ça ! » hurle soudainement Niny, mon visage se tournant aussitôt vers elle, inquiet. Des flammes cherchent à atteindre la femme-Apireine mais Migacirpy les arrête avant même qu'elles atteignent leurs objectifs.
Pfiou, plus de peur que de mal. Des éclairs tentent d'atteindre Migacirpy mais là, c'est au tour de Niny de produire quelques rochers qu'elle projette autour de Migacirpy. Les deux se protègent mutuellement des attaques extérieures.
Je peux alors recommencer à me concentrer sur mon réel objectif : la femme-Lugia. Celle-ci est à genoux, haletante, le visage en sang. Même si elle parle aussi calmement que sa fille Artakia, je sais une chose : elle ne se résignera jamais à abandonner le combat.
« C'est juste stupide. Quand l'un des deux camps domine complètement l'autre … mais je les comprends, je ne peux que les comprendre ! »
Les trois cousines m'observent, étonnées par mes cris alors que je saute sur Lugrète, mon épée se brisant en chemin. Je la plaque sur le sol, me retrouvant au-dessus d'elle. ASSEZ !
« Rejoignez-nous maintenant. » ordonne-je en la regardant droit dans les yeux.
« Qu'est-ce qui se passera si nous n'acceptons pas ? » me demande alors calmement la femme-Lugia bien que la situation ne soit guère reluisante pour elle.
« Je serais alors obligé de vous abandonner ici en vous laissant la vie sauve. Votre désir de briller aux yeux d'Harsia a quelque chose de très dérangeant. »
« Nous voulons simplement pouvoir vivre sans nous cacher. Nous sommes trop fortes pour les femmes-pokémon de ce monde mais trop faibles pour être à son sommet. Nous ne sommes pas les seules à vivre ainsi. Une autre famille a aussi ce problème. »
« Et alors ? Qu'est-ce que cela change ? Je vous ait fait une offre. A vous de voir maintenant. Qu'est-ce que vous décidez ? »
Je ne perdrai pas mon calme car ce n'est pas ce que je désire. Je la regarde avec nonchalance, reprenant la parole sur un ton lent :
« Qu'est-ce que vous décidez ? Voulez-vous sacrifier la vie de vos filles pour cela ? Je ne le permettrais pas. Soyez libres de vos opinions. »
« Est-ce que vous avez essayé de jouer sur la carte des sentiments pour espérer que je vous rejoigne, Nev ? Si tel est le cas, vous avez que c'est inutile, n'est-ce pas ? Mais le monde que vous voulez créer, y aurait-il une place pour nous ? »
« Pour tout le monde, pas spécialement vous … mais oui, vous auriez un endroit où vivre. Vous n'auriez pas à vous cacher des humains ou des autres femmes-pokémon. »
« Artakia ? Salfarès ? Elakmart ? Qu'en pensez-vous ? »
« Le plus important est de rester réunies, mère. » dirent les trois femmes-oiseaux, essoufflées, les attaques combinées des générales et de mes compagnes de route étant bien trop pour elles. Si cela continuait de toute façon, je ne pouvais plus rien promettre.
« Alors notre décision est prise : nous acceptons, héros. »
« Tant mieux … car je vais avoir besoin de vous. » dis-je alors que Lugrète me regarde avec un sourcil haussé, surprise. Elle murmure peu après :
« Tout d'abord, il serait bon que vous quittiez votre position par rapport à mon corps. Je ne pense pas que Giréléna accepte cela de la part de son mari. »
« Hein ? Euh … oups ! Et je ne pense pas qu'une mère de famille apprécie ça non plus ! »
Je me redresse presque aussitôt, un peu gêné et confus alors que Giréléna émet un grognement. Bien entendu que ça ne lui plaît pas, je ne suis pas stupide non plus. Bon ! Le plus important est que ça soit fini ! Et aussi que j'explique ce que je compte faire d'elles.
« Merci de bien laisser vivre mes filles. Sans elles, je ne sais guère ce que je serai. »
« De rien, je ne comptais pas vous tuer, je ne le ferai pas alors, c'est aussi simple que cela. Je suis sûr que nous pouvons dialoguer correctement. »
« Dites alors votre idée, nous vous écoutons. »
« Est-ce que … vous pourriez tout simplement vous occuper des blessés ? Après que l'ont ait fait un bilan de la situation ? »
L'espace commence à se distordre autour de nous. Peu à peu, je pense que nous allons retourner dans le monde actuel, du moins celui où nous nous trouvions. Lorsque je peux regarder le décor, je sais que nous sommes de l'autre côté des temples.
« Pensez-vous que nous devrions rester en retrait alors ? » me demande la femme-Lugia avec lenteur alors que j'hoche la tête positivement, reprenant :
« C'est la meilleure solution à mes yeux. Est-ce que vous comprenez ? »
« Nous comprenons où vous voulez en venir et soit, en vue de notre état, vos dires me semblent plus que corrects mais pensiez-vous sérieusement à vos propos ? »
« Lesquels ? Il y en a tellement que des fois, je ne suis plus très sûr par rapport à ce que je dis, ce que je ne dis pas. Répétez pour voir ? Qu'est-ce que vous voulez savoir ? »
« Nous aurons vraiment notre place parmi vous ? »
Ah oui, malgré qu'elle soit une femme-pokémon aux pouvoirs légendaires, Lugrète n'en reste pas moins une personne qui a besoin d'être rassurée. Je lui fais un petit sourire avant de lui signaler que oui. Elle n'a pas à s'inquiéter. Ce que j'ai dit, je tiendrai parole, qu'importe si cela m'emmène plus de problèmes qu'autre chose. Je ne suis pas du genre à modifier mes plans juste comme ça, parce que ça me fait plaisir.
« Soyez soulagées, d'ailleurs, comme preuve de ma bonne foi, je sais ce que je vais faire, si vous voulez bien vous rapprocher. »
« Le bonheur des êtres peuplant ce monde dépend de moi. Peut-être qu'au bout d'un moment, j'en étais las ? Je voulais me reposer ? Ai-je faillit à mes pouvoirs ? »
« Je ne sais pas qui tu es et ce que tu fais en moi mais aides-moi à les soigner. »
Cette voix me perturbe. Elle ne disait rien auparavant mais maintenant, plus on se rapproche d'Harsia, plus elle commence à me parler. Je ne ais pas qui elle est exactement mais j'espère que je le saurai bien assez tôt. Maintenant, je dois vérifier une chose : les troupes.
« Bon ! Ceux et celles qui ont besoin de soins, rapprochez-vous donc. »
Et ceux qui sont morts ? Je préfère ne pas trop y penser. Je m'approche des quatre femmes-oiseaux, une aura rose m'entourant alors que les plaies mineures commencent à disparaître tandis que celles plus graves se referment peu à peu sans pour autant retirer la douleur. Je ne peux pas faire beaucoup mieux, j'espère que des femmes-pokémon suivront mon exemple.
« Vous êtes puissante, je le reconnais parfaitement. »
« Merci bien, je ne retiendrai pas mes coups, loin de là. Je tiens à vous le signaler. »
J'ai put parfaitement le remarquer. Je pousse un petit soupir de douleur. Elle m'a fait sacrément mal ! Mais je n'ai pas la possibilité de me plaindre ! Il me faut continuer le mouvement ! Je fonce vers elle, esquivant les petits ouragans autour de moi.
« Je ne me laisserai pas faire ! Je connais déjà cette attaque ! »
Si elle pense m'intimider, elle s'est clairement loupée ! Je ne tomberai pas dans un piège aussi grossier que cela. J'arrive jusqu'à elle et je me rappelle que je n'ai pas préparé mes armes. Avec quoi est-ce que je dois la combattre ?
« Vous êtes vraiment un héros très étrange, vous le savez. Se présenter en face de moi, sans rien pour tenter de me blesser, chercheriez-vous à communiquer ? »
« Pas le moins du monde. Je réfléchissais simplement à la méthode pour réussir à vous battre. Je crois que je vais devoir appliquer celle habituelle. »
Enfin, celle que j'ai utilisée contre sa fille. Des griffes de roche apparaissent au niveau de mes mains alors que je suis prêt à appliquer la sentence sur son corps. Je tente un mouvement pour blesser l'une de ses ailes mais elle fait un mouvement de celle-ci, me balayant comme un vulgaire insecte en me projetant sur le côté.
« Vous ne pourrez pas m'atteindre comme mes filles. Je ne retiendrai pas mes coups comme je vous aies prévenu, n'est-ce pas ? »
Le sol se met à trembler à mes pieds. Je tente de bouger mais je me retrouve projeté vers les cieux, l'ouragan venant m'entourer avec facilité, m'entaillant et me tiraillant de tous les côtés sans même que je puisse bouger correctement. CA FAIT MAL !
« Comptez-vous réellement retenir vos coups plus longtemps ? Soyez sérieux ou alors, il y a de fortes chances que vous mourriez. »
« Je fais de mon mieux … et je ne retiens pas mes coups ! »
J'en ai assez ! Je gèle complètement l'ouragan, le brisant en morceaux de glace avant de retomber au sol. Je fonce aussitôt vers la femme-Lugia, la percutant de tout mon être, bien prêt à l'enfoncer au plus loin, sans être sûr d'y arriver.
« Comment est-ce que ma fille a réussi à se faire battre par vous ? Comment avez-vous survécu pendant toutes ces années avec cette volonté ? »
Ce n'est pas le moment de flancher ! Je sais pertinemment ce qu'elle veut me dire et ce qu'elle veut me faire faire ! Mais je ne tomberai pas dans ce piège ! Je ne suis pas né de la dernière pluie ! Je dois la projeter, je dois la projeter à mon tour ! Je dois me concentrer ! Rygagagi m'avait pourtant prévenu mais pourquoi je me sens aussi vide ?
« Pendant des millénaires, elle était là. Même si je n'étais jamais éveillé, je pouvais la ressentir en moi. Je la savais auprès de moi, toujours prête à me protéger de tout son être. »
Quelqu'un est en moi. Il y a une autre personne en moi depuis le début ?! Et Rygagagi et les autres ne sont pas au courant car j'ai l'impression qu'elles ne l'entendent pas. Cette personne pense à Dyrkri, comme moi ! J'en suis certain ! Ce sont ses sentiments qui me perturbent !
« Tais-toi un peu ! On retrouvera Dyrkri quand tout sera terminé ! »
« Elle était encore là. Elle me manque terriblement. Je ne peux me passer d'elle. Je l'ai compris lorsqu'elle est partie pour la première fois depuis si longtemps. Sans elle, qui est alors là pour me protéger? Pour veiller sur moi ? Je ne sais guère. »
« Viens plutôt m'aider. Tu as un moyen de la battre non ? »
« Il est très simple d'arriver à la surpasser. Pour cela, il suffit juste d'utilier cette technique. »
De quoi est-ce que cette voix parle ? Hein ? Mon corps ? Je ressens quelque chose de différent en moi alors que tout mon corps est galvanisé par une nouvelle force. Ma main se retrouve complètement entourée par de la roche mais ce n'est pas pareil. Une petite voix se fait entendre dans ma tête, Rigorek ? Je ne la reconnais qu'à peine.
« Nev ? Qu'est-ce que tu fais ? Je ne reconnais pas cette façon de te battre. »
Et je dois dire ça comment ? Je tiens une épée en main ! J'y avais déjà pensé mais cette épée est bien différente de mes précédentes attaques ! On ne pourrait même pas croire qu'elle est de moi ! Qu'est-ce que ça veut dire ? Lugrète paraît surprise, faisant un bond en arrière mais ma lame est déjà tachée de sang, celui-ci coulant sur la pierre.
« Impressionnant. Très impressionnant. »
Je devrais peut-être lui parler. Je ne la sens pas particulièrement belliqueuse. Elle me regarde avec attention avant de faire un petit sourire, disant calmement :
« Visiblement, cette blessure m'a causé plus de tort que je ne le pensais. Un seul petit moment d’inattention, causé par la surprise et voilà qu'elles arrivent. »
Elles ? Est-ce qu'elle parle de qui je pense ? Je n'ai pas vraiment le temps d'y réfléchir plus longtemps puisqu'un simple coup d'oeil en arrière confirme mes pensées. Giréléna et les autres sont là ! Il y a aussi ses générales ! Mais pas seulement ! Dénialka et Panilkia sont là aussi ? Et les autres ? Pas encore arrivées ?
« AH ! Le voilà enfin ! Je sais pas comment ce foutu labyrinthe s'est brisé mais tant mieux ! Je vais vite me débarrasser d'elle ! »
Giréléna ne cherche même pas à comprendre la situation. Sa bouche grande ouverte, des flammes violettes en sortent, fonçant vers Lugrète qui les esquive, s'envolant dans les cieux. Des gémissements se font entendre, les trois femmes-oiseaux élémentaires sortant peu à peu de leur torpeur. Elles voient leur mère blessée dans les airs.
« Mère ?! Il faut que nous l'aidions ! Dépêchez-vous au lieu de rester plantées là ! »
« Pas besoin de me le signaler, j'ai parfaitement compris le message. » dit la femme-oiseau aux ailes jaunes, semblant plus que piquante d'après les pointes que je vois.
« Nous ne laisserons pas notre mère combattre sans nous. » dit ensuite Artakia alors que je la regarde. Elles sont dans un triste état et sont incapables de se battre correctement.
« C'est purement de la folie ! On va y mettre un terme ! »
Je ne sais pas comment vont les autres car Giréléna est celle qui a lancé l'attaque en première. Avec ses ailes dans son dos, elle est à côté de Lugrète, déclenchant une suite de coups de griffes et de flammes tout en s'exclamant :
« Tu crois vraiment pouvoir tenir la cadence face à moi ? Je devine facilement tes points faibles. Tu es tout ce qu'il y a de plus faible face à moi ! »
« Ne pas nous oublier, Giréléna. Je te rappelle que tu n'es plus seule contre elle. » déclare des voix à côté d'elle alors que je remarque que Dénilaka et Panilkia sont déjà près de Giréléna pour venir l'épauler. Les générales, Titonée, Niny et Migacirpy, quant à elles, se chargent de protéger Gilitée tout en attaquent les filles de la femme-Lugia.
« Trois femmes-dragonnes, parmi les plus puissantes qui existent dans ce monde. Un tel miracle n'aurait jamais été possible, n'est-ce pas ? »
« Sans Nev, même si ça me fait toujours mal de le reconnaître, je confirme. »
Je ne sais pas comment je dois prendre la réflexion de Giréléna mais autant que ça soit avec le sourire. Lugrète est obligée de retrouver le sol, étant déjà dans un état très grave. Normalement, les cousines savent parfaitement ce que je veux : la non-mort de ces femmes-pokémon. Je continue toujours d'envisager ça.
« AH ! Mais ça brûle ! Ca fait mal ça ! » hurle soudainement Niny, mon visage se tournant aussitôt vers elle, inquiet. Des flammes cherchent à atteindre la femme-Apireine mais Migacirpy les arrête avant même qu'elles atteignent leurs objectifs.
Pfiou, plus de peur que de mal. Des éclairs tentent d'atteindre Migacirpy mais là, c'est au tour de Niny de produire quelques rochers qu'elle projette autour de Migacirpy. Les deux se protègent mutuellement des attaques extérieures.
Je peux alors recommencer à me concentrer sur mon réel objectif : la femme-Lugia. Celle-ci est à genoux, haletante, le visage en sang. Même si elle parle aussi calmement que sa fille Artakia, je sais une chose : elle ne se résignera jamais à abandonner le combat.
« C'est juste stupide. Quand l'un des deux camps domine complètement l'autre … mais je les comprends, je ne peux que les comprendre ! »
Les trois cousines m'observent, étonnées par mes cris alors que je saute sur Lugrète, mon épée se brisant en chemin. Je la plaque sur le sol, me retrouvant au-dessus d'elle. ASSEZ !
« Rejoignez-nous maintenant. » ordonne-je en la regardant droit dans les yeux.
« Qu'est-ce qui se passera si nous n'acceptons pas ? » me demande alors calmement la femme-Lugia bien que la situation ne soit guère reluisante pour elle.
« Je serais alors obligé de vous abandonner ici en vous laissant la vie sauve. Votre désir de briller aux yeux d'Harsia a quelque chose de très dérangeant. »
« Nous voulons simplement pouvoir vivre sans nous cacher. Nous sommes trop fortes pour les femmes-pokémon de ce monde mais trop faibles pour être à son sommet. Nous ne sommes pas les seules à vivre ainsi. Une autre famille a aussi ce problème. »
« Et alors ? Qu'est-ce que cela change ? Je vous ait fait une offre. A vous de voir maintenant. Qu'est-ce que vous décidez ? »
Je ne perdrai pas mon calme car ce n'est pas ce que je désire. Je la regarde avec nonchalance, reprenant la parole sur un ton lent :
« Qu'est-ce que vous décidez ? Voulez-vous sacrifier la vie de vos filles pour cela ? Je ne le permettrais pas. Soyez libres de vos opinions. »
« Est-ce que vous avez essayé de jouer sur la carte des sentiments pour espérer que je vous rejoigne, Nev ? Si tel est le cas, vous avez que c'est inutile, n'est-ce pas ? Mais le monde que vous voulez créer, y aurait-il une place pour nous ? »
« Pour tout le monde, pas spécialement vous … mais oui, vous auriez un endroit où vivre. Vous n'auriez pas à vous cacher des humains ou des autres femmes-pokémon. »
« Artakia ? Salfarès ? Elakmart ? Qu'en pensez-vous ? »
« Le plus important est de rester réunies, mère. » dirent les trois femmes-oiseaux, essoufflées, les attaques combinées des générales et de mes compagnes de route étant bien trop pour elles. Si cela continuait de toute façon, je ne pouvais plus rien promettre.
« Alors notre décision est prise : nous acceptons, héros. »
« Tant mieux … car je vais avoir besoin de vous. » dis-je alors que Lugrète me regarde avec un sourcil haussé, surprise. Elle murmure peu après :
« Tout d'abord, il serait bon que vous quittiez votre position par rapport à mon corps. Je ne pense pas que Giréléna accepte cela de la part de son mari. »
« Hein ? Euh … oups ! Et je ne pense pas qu'une mère de famille apprécie ça non plus ! »
Je me redresse presque aussitôt, un peu gêné et confus alors que Giréléna émet un grognement. Bien entendu que ça ne lui plaît pas, je ne suis pas stupide non plus. Bon ! Le plus important est que ça soit fini ! Et aussi que j'explique ce que je compte faire d'elles.
« Merci de bien laisser vivre mes filles. Sans elles, je ne sais guère ce que je serai. »
« De rien, je ne comptais pas vous tuer, je ne le ferai pas alors, c'est aussi simple que cela. Je suis sûr que nous pouvons dialoguer correctement. »
« Dites alors votre idée, nous vous écoutons. »
« Est-ce que … vous pourriez tout simplement vous occuper des blessés ? Après que l'ont ait fait un bilan de la situation ? »
L'espace commence à se distordre autour de nous. Peu à peu, je pense que nous allons retourner dans le monde actuel, du moins celui où nous nous trouvions. Lorsque je peux regarder le décor, je sais que nous sommes de l'autre côté des temples.
« Pensez-vous que nous devrions rester en retrait alors ? » me demande la femme-Lugia avec lenteur alors que j'hoche la tête positivement, reprenant :
« C'est la meilleure solution à mes yeux. Est-ce que vous comprenez ? »
« Nous comprenons où vous voulez en venir et soit, en vue de notre état, vos dires me semblent plus que corrects mais pensiez-vous sérieusement à vos propos ? »
« Lesquels ? Il y en a tellement que des fois, je ne suis plus très sûr par rapport à ce que je dis, ce que je ne dis pas. Répétez pour voir ? Qu'est-ce que vous voulez savoir ? »
« Nous aurons vraiment notre place parmi vous ? »
Ah oui, malgré qu'elle soit une femme-pokémon aux pouvoirs légendaires, Lugrète n'en reste pas moins une personne qui a besoin d'être rassurée. Je lui fais un petit sourire avant de lui signaler que oui. Elle n'a pas à s'inquiéter. Ce que j'ai dit, je tiendrai parole, qu'importe si cela m'emmène plus de problèmes qu'autre chose. Je ne suis pas du genre à modifier mes plans juste comme ça, parce que ça me fait plaisir.
« Soyez soulagées, d'ailleurs, comme preuve de ma bonne foi, je sais ce que je vais faire, si vous voulez bien vous rapprocher. »
« Le bonheur des êtres peuplant ce monde dépend de moi. Peut-être qu'au bout d'un moment, j'en étais las ? Je voulais me reposer ? Ai-je faillit à mes pouvoirs ? »
« Je ne sais pas qui tu es et ce que tu fais en moi mais aides-moi à les soigner. »
Cette voix me perturbe. Elle ne disait rien auparavant mais maintenant, plus on se rapproche d'Harsia, plus elle commence à me parler. Je ne ais pas qui elle est exactement mais j'espère que je le saurai bien assez tôt. Maintenant, je dois vérifier une chose : les troupes.
« Bon ! Ceux et celles qui ont besoin de soins, rapprochez-vous donc. »
Et ceux qui sont morts ? Je préfère ne pas trop y penser. Je m'approche des quatre femmes-oiseaux, une aura rose m'entourant alors que les plaies mineures commencent à disparaître tandis que celles plus graves se referment peu à peu sans pour autant retirer la douleur. Je ne peux pas faire beaucoup mieux, j'espère que des femmes-pokémon suivront mon exemple.
Chapitre 8 : La volonté de se battre
Chapitre 8 : La volonté de se battre
« Bon, pfiou, je n'ai pas vraiment la possibilité de me reposer mais ça devrait être bon. Je vous remercie les filles, c'était de l'excellent travail. »
« Pas de quoi ! Dire que le seul homme-pokémon est devant nou. M'énerve qu'il soit déjà pris ! En plus déjà père de famille ! Pfff ! »
Je fais un petit sourire intimidé à la demoiselle qui vient de dire ça. Je comprend parfaitement ce qu'elle veut dire par là, c'est normal et logique de sa part. Je me retiens de rire, poussant un soupir de soulagement. Au moins, les personnes blessées ne le sont plus. Le seul souci reste les personnes mortes. Nous avons déjà perdu une partie des armées et … chose étrange, ce sont les femmes-pokémon qui ont le plus souffert. J'ai put entendre quelques discussions à ce sujet, la majorité se rapportant à une chose : les femmes-pokémon protégeaient les humains, signalant qu'ils étaient trop faibles pour se débrouiller seuls.
« Giréléna, est-ce que les femmes-pokémon détestent vraiment les hommes ? »
« C'est quoi cette blague stupide ? A part quelques femmes-pokémon assez brutes, la majorité cherche juste à se nourrir et à se reproduire hein ? »
C'est un comportement animal, un peu bestial, mais les humains ne sont pas beaucoup mieux. Auparavant, nous étions aussi à réagir de la sorte. Mais voilà, le temps avait passé et nous avons évolué. Je me dis alors que rien n'est réellement impossible et qu'avec encore un peu d'effort, nous pourrons alors arriver à un monde en paix.
« Comment est-ce que vous allez ? »
« Ils nous regardent étrangement. Nous ne sommes pas à notre place ici. »
Je m'adresse à la femme-Lugia qui me répond aussitôt en observant les femmes-pokémon et les humains. Elle est debout, ses filles, malgré le corps adulte qu'elles ont, ont leurs têtes posées sur ses genoux. Je accroupie avant de dire :
« Il ne fallait pas espérer que tout cela se fasse en une heure non plus hein ? »
« Nous nous en doutions même si cela fait un peu mal. »
« Vous savez quoi ? Quand tout sera terminé avec la déesse Harsia, on va vous trouver une zone où vous pourrez vivre. Pourquoi ne pas vous imaginez comme femmes-pokémon protectrices de trois villages entourant une montagne et entourés par de l'eau. Une île quoi. Chaque année, les femmes-pokémon et les humain maîtrisant les principe élémentaires de chaque village s'affrontent en un tournoi pour obtenir les faveurs de la femme-Lugia que vous êtes. Qu'est-ce que vous en pensez ? »
« Utiliser mon corps de cette façon … en récompensant un humain ou une femme-pokémon. Je ne sais pas trop à ce sujet, ce n'est pas dans mes principes. J'avoue être un peu jaloue quand je vous vois, vous et Giréléna. »
« Hein que de quoi ? Je ne parlais pas de faveurs de la sorte ! Ah … zut de zut ! »
« De quoi parliez-vous donc alors ? »
« Je crois que le souci est plus compliqué que je ne le pensais. Si même des femmes-pokémon de votre stature ont du mal à comprendre un tel principe, ça va être long, très long. »
« Je ne vois pas où vous voulez en venir alors. Peut-être devrions nous attendre comme prévu ? Votre idée des villages n'est pas déplaisante, loin de là »
Tant mieux si ça leur plaît ! Si on m'avait dit qu'une telle femme-pokémon irait prendre en considération mes propos, jamais je n'y aurais cru. Pourtant, la vérité était là. Un sourire aux lèvres, je me dois d'aller voir les autres mais avant …
« J'ai une question toute aussi sérieuse : qu'est-ce qui nous attends quand nous allons monter les escaliers ? Est-ce vous pouvez nous le dire ? »
« Je le pourrais mais je ne sais pas si je dois vous le déclarer. Je crois bien que la déesse Harsia surveille nos moindres faits et gestes. »
Oh, ah, sûrement. Elle n'a surement pas tort. Dommage, j'aurai bien aimé comprendre et surtout me préparer pour ce qui allait nous tomber. Cette fois-ci, il n'y avait aucun indice réel et je sais qu'après avoir monté ces marches, un combat des plus éreintants nous attendra. Je vais voir Titonée, celle-ci étant assise, quelques hommes la regardant pendant qu'elle se reposait. C'est vrai qu'elle aussi a beaucoup soigné. Elle se tourne vers moi, tapotant la place à côté d'elle pour que je m'asseois. Je m'exécute, prenant la parole :
« Alors, alors, alors, comment est-ce que tout cela se passe, Titonée ? »
« Disons que j'ai connu des jours meilleurs, hahaha. Mais toi ? Tu n'es pas fatigué ? Malgré tout ce que tu as fait ? C'était vraiment plus qu'important hein ? »
« Je le sais bien mais non, je ne suis pas fatigué, loin de là. »
« C'est étrange, tu m'en donnes l'impression. Si tu veux, tu sais où venir hein ? »
Elle tapote doucement ses genoux comme pour m'y inviter mais je refuse poliment. J'aurai bien dit que les seuls genoux sur lesquels je veux me coucher sont ceux de Giréléna mais je me rappelle qu'avec un corps de serpent, ce n'est pas vraiment possible. Rien qu'en y réfléchissant, j'ai un sourire stupide aux lèvres. Qu'est-ce que je peux être bête des fois.
« Bon, je prenais surtout la température, Titonée. »
« Je boue toujours de désir pour toi. Il faudrait que tu y trempes la main, Nev. Tu devrais venir vérifier au cas où, je te promets que tu ne le regretteras pas. »
« Non merci, tu t'en doutes que Giréléna ne serait pas d'accord. »
« Il faudrait vraiment qu'elle apprenne à partager. Enfin, ça se comprend. Un homme comme toi, on n'a pas envie de le prêter aux autres hein ? » me dit-elle avec un sourire enjôleur bien que je tente d'y résister, cela sans réelle difficulté maintenant.
« Je te laisse tranquille, je vais voir les autres. »
« Déjà ? Vraiment ? Pfff, c'est quand même exagéré ! »
Elle fait une petite mine boudeuse mais je n'y apporte aucune attention. Si je commence à me soucier de tout ça, ça ne va pas vraiment me plaire de toute façon, alors bon, autant ne pas perdre de vue tout ce qui se passe. Je vais maintenant vers Migacirpy qui est à côté de Niny. Les deux demoiselles parlent entre elles mais se tournent vers moi quand j'arrive.
« Oh ! Coucou Nev. Alors ? Comment est-ce que tu vas ? Tu as besoin d'un peu de miel pour revigorer tout ça ? Qu'est-ce que tu en dis ? »
« Pourquoi pas, Niny ? Ça ne me semble pas être une mauvaise suggestion et ... »
« Mais peut-être pas en public non ? Il y a trop de monde. » me dit Niny, un sourire tendre aux lèvres alors qu'elle montre sa poitrine.
« Mais que ! Je ne parlais pas de ce miel-là mais de celui que tu as distribué aux soldats et aux femmes-pokémon ! Niny ! Voyons ! »
« Je sais bien, je voulais juste t'embêter un tout petit peu à ce sujet, voilà tout. »
« Et tu sais pertinemment que ce n'est pas à faire. Tu sais bien qu'entre moi et Giréléna, c'est maintenant définitif, non ? » dis-je alors qu'elle fait une petite moue.
« Bien entendu et puis, pourquoi est-ce qu'une fille irait faire plaisir à son père de la sorte, n'est-ce pas ? Ce n'est pas très logique et bon pour la morale. »
Je sais qu'elle souffre intérieurement de dire cela mais je ne peux pas vraiment la contredire. Je regarde Migacirpy qui n'a pas pris la parole depuis que je suis là. Est-ce que j'ai fait quelque chose de blessant ou vexant ? AH ! Je sais pourquoi je suis ici !
« Est-ce que vous avez été blessées ? Du moins, est-ce que les combats étaient assez durs ? Comment est-ce que vous vous êtes débrouillées ? »
« Pourquoi cette question, Nev ? Nous avons eut un peu l'avantage sur nos adversaire. Enfin, elle ne s'attendait pas à ce que j'utilise mes pouvoirs liés à la roche mais à part ça ... »
Comment est-ce que je peux expliquer ça sans les vexer ? Car oui, Migacirpy me regarde maintenant. Elle se doute que j'ai quelque chose à dire car elle me regarde avec interrogation, attendant que je reprenne la parole.
« Il y a un souci, Nev ? J'ai remarqué que tu faisais un peu un tour d'horizon, non ? »
« Oui, oui, c'est exact. Je fais cela mais bon, là où je voulais en venir, c'est un peu différent. Comment est-ce que je peux te dire ça exactement ? »
« En parlant correctement ? De façon à ce que l'on te comprenne ? Qu'est-ce que tu en dis ? Ce n'est pas une mauvaise proposition, n'est-ce pas ? »
« Bon, j'aimerai que toi, Niny et Titonée restiez en arrière. »
« Je te laisse l'occasion de t'expliquer avant que je te donne un coup de queue en pleine face. Je suis d'humeur assez gentille, non ? »
Je ne sais pas trop si c'est comme ça que je l'aurait dit. Ahem ! Bon, ça veut dire que j'ai simplement à bien m'expliquer si je ne veux pas avoir trop de problèmes. Mais Migacirpy qui s'énerve, je préfère quand même éviter tout ça.
« Tout simplement car je ne veux pas vous blessée voire mortes, ça vous semble si illogique que ça ou non ? Est-ce que je me trompe ? »
« Ca ne nous semble pas illogique d'un point de vue rationnel. Maintenant, voyons voir ça d'un autre côté, d'accord ? Imagines-donc, je ne sais pas, hmmm … voilà ! Disons que toi et moi, nous nous connaissons depuis des années. Ça fait un bon bout de temps, n'est-ce pas ? De longues années, très longues années même ! Pfiou ! »
« S'il te plaît, Migacirpy, je vois où tu veux en venir, sois un peu compréhensive, s'il te plaît. Si tu parles ainsi, ça n'arrangera rien du tout, hein ? Tu le sais ? »
« Bon bon bon, j'ai une petite question, est-ce que tu veux que je te baffe maintenant ou non ? Qu'est-ce que tu en penses ? Une baffe faite avec ma queue, bien entendu. Sinon, ça ne serait pas très drôle, n'est-ce pas ? Hein ? Qu'est-ce que tu en dis ? »
« Que ça ne me tente pas le moins du monde. »
Je dis cela avec nonchalance car non, me prendre un coup de queue, ça ne me fait pas plaisir, au cas où elle se poserait la question. Je ne suis pas stupide non plus. Finalement, après quelques seconde de silence, elle reprend :
« Nous te suivrons là où tu iras. Qu'importe si c'est mortel ou non, nos vies sont jointes à la tienne, pour le meilleur et pour le pire. Tu penses vraiment qu'on va reculer alors que tu es en train d'affronter l'entité suprême de ce monde ? Si nous avions peur que tu sois fou, ce qui est sûrement le cas, nous serions parties depuis longtemps. »
« Pardon, je ne voulais pas te blesser par mes paroles. »
« Pourtant, c'est fait. Tu n'auras qu'à te faire pardonner d'une autre façon quand ça sera fini, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Tu sais parfaitement que ce n'est pas possible, Migacirpy. Pourquoi est-ce que vous vous évertuez à y croire encore ? » demande-je alors qu'elle me regarde tristement.
« Tu es notre point d'attache à toutes. Sans toi, rien de tout ça ne serait arrivé. C'est notre amour envers ta personne qui nous a mené jusqu'ici. Nous demander de tirer un trait sur cette histoire, c'est couper net nos relations, Nev. »
« Je ne savais pas, Migacirpy. Je ne voyais pas ça comme ça, je suis vraiment désolé. Je … enfin, je … pardon. Je suis désolé. Pardon. Niny aussi, je suis désolé. »
Je sais que j'ai fait une grosse erreur en parlant de la sorte. Ca m'apprendra à ouvrir trop rapidement ma bouche, surtout pour proférer de telles bêtises. Je suis vraiment le roi des idiots à me comporter de la sorte. Je viens les serrer dans mes bras et elles se laissent faire tous les deux. Je vais retourner auprès de Giréléna mais surtout de Gilitée, venant m'accroupir devant elle tout en lui souriant.
« Papa ? C'est bientôt fini ? Je suis fatiguée, papa. »
« Mais oui, ma petite puce, c'est bientôt fini. Papa fait tout pour que ça soit terminé le plus rapidement possible pour tes beaux petits yeux, mon ange. Tu vas toujours bien ? »
« Oui même si j'ai les yeux qui piquent un peu. Dis, est- ce que Géréci et les autres pourront venir ensuite ? Enfin, quand tu auras fini avec cette dame déesse ? »
« Mais bien sûr, elles pourront sortir tout le temps. Elles n'auront plus besoin de rester en moi, contente alors, ma petite puce ? »
« Oui papa ! Je suis très contente mais tu as l'air un peu fatigué. Est-ce que toi aussi, tu veux dormir un tout petit peu ou pas ? »
« Papa ne peut pas dormir encore mais ne t'en fait pas, quand ça sera le cas, tu viendras dormir avec lui ? Dans ses bras ? Est-ce que tu veux bien ça ? »
« OUIIIIIIIIII ! Je veux, je veux ! Je veux ! » s'exclame t-elle avec une joie non-cachée.
Tant mieux, oui, tant mieux. Ah. Je l'embrasse sur le front. Maintenant qu'elle le dit, c'est vrai que je ressens une certaine fatigue qui n'était pas apparue auparavant. Etrange, très étrange mais je ne vais pas me plaindre. Déclarant qu'il était temps de continuer la route, je regardais qui nous accompagnais.
Bon ben tout le monde visiblement. Intérieurement, je m'en doutais puisque nous les avions soigné. Alors que je dirige la petite troupe, je finis par regarder au-dessus de nous, en haut ds escaliers. Encore trois d'entre eux. Cette fois-ci, je ne sais pas du tout ce qui nous attends. D'ailleurs, je me suis trompé à moitié. Les femmes-oiseaux sont restées en bas avec une partie de l'armée des humains et quelques autres femmes-pokémon.
« Dommage qu'elles ne savaient pas ce qui nous attends, c'est un peu énervant. »
« Énervant ou angoissant, Nev ? Qu'importe de toute façon. »
« Ce n'est pas vraiment un message fait pour me rassurer si tu veux tout savoir, Giréléna. »
« Arrête tes bêtises et allons dans ces fichus temples. J'ai envie de dormir avec toi et Gilitée. »
Ah ben comme ça, c'est direct. C'est au moins clair et net. Quand je monte les marches, peu à peu, je ressens une nouvelle fois cette énergie terrifiante. Il s'agit d'une puissance égale aux femme-oiseaux. Cela veut dire que ça ne risque pas d'être aussi dangereux que je le pensais mais il y a une chose différente par rapport au premier combat : la fatigue. Même si les corps sont soignés, les esprits ne le sont pas. Je ne dois pas l'oublier.
« Bon, pfiou, je n'ai pas vraiment la possibilité de me reposer mais ça devrait être bon. Je vous remercie les filles, c'était de l'excellent travail. »
« Pas de quoi ! Dire que le seul homme-pokémon est devant nou. M'énerve qu'il soit déjà pris ! En plus déjà père de famille ! Pfff ! »
Je fais un petit sourire intimidé à la demoiselle qui vient de dire ça. Je comprend parfaitement ce qu'elle veut dire par là, c'est normal et logique de sa part. Je me retiens de rire, poussant un soupir de soulagement. Au moins, les personnes blessées ne le sont plus. Le seul souci reste les personnes mortes. Nous avons déjà perdu une partie des armées et … chose étrange, ce sont les femmes-pokémon qui ont le plus souffert. J'ai put entendre quelques discussions à ce sujet, la majorité se rapportant à une chose : les femmes-pokémon protégeaient les humains, signalant qu'ils étaient trop faibles pour se débrouiller seuls.
« Giréléna, est-ce que les femmes-pokémon détestent vraiment les hommes ? »
« C'est quoi cette blague stupide ? A part quelques femmes-pokémon assez brutes, la majorité cherche juste à se nourrir et à se reproduire hein ? »
C'est un comportement animal, un peu bestial, mais les humains ne sont pas beaucoup mieux. Auparavant, nous étions aussi à réagir de la sorte. Mais voilà, le temps avait passé et nous avons évolué. Je me dis alors que rien n'est réellement impossible et qu'avec encore un peu d'effort, nous pourrons alors arriver à un monde en paix.
« Comment est-ce que vous allez ? »
« Ils nous regardent étrangement. Nous ne sommes pas à notre place ici. »
Je m'adresse à la femme-Lugia qui me répond aussitôt en observant les femmes-pokémon et les humains. Elle est debout, ses filles, malgré le corps adulte qu'elles ont, ont leurs têtes posées sur ses genoux. Je accroupie avant de dire :
« Il ne fallait pas espérer que tout cela se fasse en une heure non plus hein ? »
« Nous nous en doutions même si cela fait un peu mal. »
« Vous savez quoi ? Quand tout sera terminé avec la déesse Harsia, on va vous trouver une zone où vous pourrez vivre. Pourquoi ne pas vous imaginez comme femmes-pokémon protectrices de trois villages entourant une montagne et entourés par de l'eau. Une île quoi. Chaque année, les femmes-pokémon et les humain maîtrisant les principe élémentaires de chaque village s'affrontent en un tournoi pour obtenir les faveurs de la femme-Lugia que vous êtes. Qu'est-ce que vous en pensez ? »
« Utiliser mon corps de cette façon … en récompensant un humain ou une femme-pokémon. Je ne sais pas trop à ce sujet, ce n'est pas dans mes principes. J'avoue être un peu jaloue quand je vous vois, vous et Giréléna. »
« Hein que de quoi ? Je ne parlais pas de faveurs de la sorte ! Ah … zut de zut ! »
« De quoi parliez-vous donc alors ? »
« Je crois que le souci est plus compliqué que je ne le pensais. Si même des femmes-pokémon de votre stature ont du mal à comprendre un tel principe, ça va être long, très long. »
« Je ne vois pas où vous voulez en venir alors. Peut-être devrions nous attendre comme prévu ? Votre idée des villages n'est pas déplaisante, loin de là »
Tant mieux si ça leur plaît ! Si on m'avait dit qu'une telle femme-pokémon irait prendre en considération mes propos, jamais je n'y aurais cru. Pourtant, la vérité était là. Un sourire aux lèvres, je me dois d'aller voir les autres mais avant …
« J'ai une question toute aussi sérieuse : qu'est-ce qui nous attends quand nous allons monter les escaliers ? Est-ce vous pouvez nous le dire ? »
« Je le pourrais mais je ne sais pas si je dois vous le déclarer. Je crois bien que la déesse Harsia surveille nos moindres faits et gestes. »
Oh, ah, sûrement. Elle n'a surement pas tort. Dommage, j'aurai bien aimé comprendre et surtout me préparer pour ce qui allait nous tomber. Cette fois-ci, il n'y avait aucun indice réel et je sais qu'après avoir monté ces marches, un combat des plus éreintants nous attendra. Je vais voir Titonée, celle-ci étant assise, quelques hommes la regardant pendant qu'elle se reposait. C'est vrai qu'elle aussi a beaucoup soigné. Elle se tourne vers moi, tapotant la place à côté d'elle pour que je m'asseois. Je m'exécute, prenant la parole :
« Alors, alors, alors, comment est-ce que tout cela se passe, Titonée ? »
« Disons que j'ai connu des jours meilleurs, hahaha. Mais toi ? Tu n'es pas fatigué ? Malgré tout ce que tu as fait ? C'était vraiment plus qu'important hein ? »
« Je le sais bien mais non, je ne suis pas fatigué, loin de là. »
« C'est étrange, tu m'en donnes l'impression. Si tu veux, tu sais où venir hein ? »
Elle tapote doucement ses genoux comme pour m'y inviter mais je refuse poliment. J'aurai bien dit que les seuls genoux sur lesquels je veux me coucher sont ceux de Giréléna mais je me rappelle qu'avec un corps de serpent, ce n'est pas vraiment possible. Rien qu'en y réfléchissant, j'ai un sourire stupide aux lèvres. Qu'est-ce que je peux être bête des fois.
« Bon, je prenais surtout la température, Titonée. »
« Je boue toujours de désir pour toi. Il faudrait que tu y trempes la main, Nev. Tu devrais venir vérifier au cas où, je te promets que tu ne le regretteras pas. »
« Non merci, tu t'en doutes que Giréléna ne serait pas d'accord. »
« Il faudrait vraiment qu'elle apprenne à partager. Enfin, ça se comprend. Un homme comme toi, on n'a pas envie de le prêter aux autres hein ? » me dit-elle avec un sourire enjôleur bien que je tente d'y résister, cela sans réelle difficulté maintenant.
« Je te laisse tranquille, je vais voir les autres. »
« Déjà ? Vraiment ? Pfff, c'est quand même exagéré ! »
Elle fait une petite mine boudeuse mais je n'y apporte aucune attention. Si je commence à me soucier de tout ça, ça ne va pas vraiment me plaire de toute façon, alors bon, autant ne pas perdre de vue tout ce qui se passe. Je vais maintenant vers Migacirpy qui est à côté de Niny. Les deux demoiselles parlent entre elles mais se tournent vers moi quand j'arrive.
« Oh ! Coucou Nev. Alors ? Comment est-ce que tu vas ? Tu as besoin d'un peu de miel pour revigorer tout ça ? Qu'est-ce que tu en dis ? »
« Pourquoi pas, Niny ? Ça ne me semble pas être une mauvaise suggestion et ... »
« Mais peut-être pas en public non ? Il y a trop de monde. » me dit Niny, un sourire tendre aux lèvres alors qu'elle montre sa poitrine.
« Mais que ! Je ne parlais pas de ce miel-là mais de celui que tu as distribué aux soldats et aux femmes-pokémon ! Niny ! Voyons ! »
« Je sais bien, je voulais juste t'embêter un tout petit peu à ce sujet, voilà tout. »
« Et tu sais pertinemment que ce n'est pas à faire. Tu sais bien qu'entre moi et Giréléna, c'est maintenant définitif, non ? » dis-je alors qu'elle fait une petite moue.
« Bien entendu et puis, pourquoi est-ce qu'une fille irait faire plaisir à son père de la sorte, n'est-ce pas ? Ce n'est pas très logique et bon pour la morale. »
Je sais qu'elle souffre intérieurement de dire cela mais je ne peux pas vraiment la contredire. Je regarde Migacirpy qui n'a pas pris la parole depuis que je suis là. Est-ce que j'ai fait quelque chose de blessant ou vexant ? AH ! Je sais pourquoi je suis ici !
« Est-ce que vous avez été blessées ? Du moins, est-ce que les combats étaient assez durs ? Comment est-ce que vous vous êtes débrouillées ? »
« Pourquoi cette question, Nev ? Nous avons eut un peu l'avantage sur nos adversaire. Enfin, elle ne s'attendait pas à ce que j'utilise mes pouvoirs liés à la roche mais à part ça ... »
Comment est-ce que je peux expliquer ça sans les vexer ? Car oui, Migacirpy me regarde maintenant. Elle se doute que j'ai quelque chose à dire car elle me regarde avec interrogation, attendant que je reprenne la parole.
« Il y a un souci, Nev ? J'ai remarqué que tu faisais un peu un tour d'horizon, non ? »
« Oui, oui, c'est exact. Je fais cela mais bon, là où je voulais en venir, c'est un peu différent. Comment est-ce que je peux te dire ça exactement ? »
« En parlant correctement ? De façon à ce que l'on te comprenne ? Qu'est-ce que tu en dis ? Ce n'est pas une mauvaise proposition, n'est-ce pas ? »
« Bon, j'aimerai que toi, Niny et Titonée restiez en arrière. »
« Je te laisse l'occasion de t'expliquer avant que je te donne un coup de queue en pleine face. Je suis d'humeur assez gentille, non ? »
Je ne sais pas trop si c'est comme ça que je l'aurait dit. Ahem ! Bon, ça veut dire que j'ai simplement à bien m'expliquer si je ne veux pas avoir trop de problèmes. Mais Migacirpy qui s'énerve, je préfère quand même éviter tout ça.
« Tout simplement car je ne veux pas vous blessée voire mortes, ça vous semble si illogique que ça ou non ? Est-ce que je me trompe ? »
« Ca ne nous semble pas illogique d'un point de vue rationnel. Maintenant, voyons voir ça d'un autre côté, d'accord ? Imagines-donc, je ne sais pas, hmmm … voilà ! Disons que toi et moi, nous nous connaissons depuis des années. Ça fait un bon bout de temps, n'est-ce pas ? De longues années, très longues années même ! Pfiou ! »
« S'il te plaît, Migacirpy, je vois où tu veux en venir, sois un peu compréhensive, s'il te plaît. Si tu parles ainsi, ça n'arrangera rien du tout, hein ? Tu le sais ? »
« Bon bon bon, j'ai une petite question, est-ce que tu veux que je te baffe maintenant ou non ? Qu'est-ce que tu en penses ? Une baffe faite avec ma queue, bien entendu. Sinon, ça ne serait pas très drôle, n'est-ce pas ? Hein ? Qu'est-ce que tu en dis ? »
« Que ça ne me tente pas le moins du monde. »
Je dis cela avec nonchalance car non, me prendre un coup de queue, ça ne me fait pas plaisir, au cas où elle se poserait la question. Je ne suis pas stupide non plus. Finalement, après quelques seconde de silence, elle reprend :
« Nous te suivrons là où tu iras. Qu'importe si c'est mortel ou non, nos vies sont jointes à la tienne, pour le meilleur et pour le pire. Tu penses vraiment qu'on va reculer alors que tu es en train d'affronter l'entité suprême de ce monde ? Si nous avions peur que tu sois fou, ce qui est sûrement le cas, nous serions parties depuis longtemps. »
« Pardon, je ne voulais pas te blesser par mes paroles. »
« Pourtant, c'est fait. Tu n'auras qu'à te faire pardonner d'une autre façon quand ça sera fini, n'est-ce pas ? Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Tu sais parfaitement que ce n'est pas possible, Migacirpy. Pourquoi est-ce que vous vous évertuez à y croire encore ? » demande-je alors qu'elle me regarde tristement.
« Tu es notre point d'attache à toutes. Sans toi, rien de tout ça ne serait arrivé. C'est notre amour envers ta personne qui nous a mené jusqu'ici. Nous demander de tirer un trait sur cette histoire, c'est couper net nos relations, Nev. »
« Je ne savais pas, Migacirpy. Je ne voyais pas ça comme ça, je suis vraiment désolé. Je … enfin, je … pardon. Je suis désolé. Pardon. Niny aussi, je suis désolé. »
Je sais que j'ai fait une grosse erreur en parlant de la sorte. Ca m'apprendra à ouvrir trop rapidement ma bouche, surtout pour proférer de telles bêtises. Je suis vraiment le roi des idiots à me comporter de la sorte. Je viens les serrer dans mes bras et elles se laissent faire tous les deux. Je vais retourner auprès de Giréléna mais surtout de Gilitée, venant m'accroupir devant elle tout en lui souriant.
« Papa ? C'est bientôt fini ? Je suis fatiguée, papa. »
« Mais oui, ma petite puce, c'est bientôt fini. Papa fait tout pour que ça soit terminé le plus rapidement possible pour tes beaux petits yeux, mon ange. Tu vas toujours bien ? »
« Oui même si j'ai les yeux qui piquent un peu. Dis, est- ce que Géréci et les autres pourront venir ensuite ? Enfin, quand tu auras fini avec cette dame déesse ? »
« Mais bien sûr, elles pourront sortir tout le temps. Elles n'auront plus besoin de rester en moi, contente alors, ma petite puce ? »
« Oui papa ! Je suis très contente mais tu as l'air un peu fatigué. Est-ce que toi aussi, tu veux dormir un tout petit peu ou pas ? »
« Papa ne peut pas dormir encore mais ne t'en fait pas, quand ça sera le cas, tu viendras dormir avec lui ? Dans ses bras ? Est-ce que tu veux bien ça ? »
« OUIIIIIIIIII ! Je veux, je veux ! Je veux ! » s'exclame t-elle avec une joie non-cachée.
Tant mieux, oui, tant mieux. Ah. Je l'embrasse sur le front. Maintenant qu'elle le dit, c'est vrai que je ressens une certaine fatigue qui n'était pas apparue auparavant. Etrange, très étrange mais je ne vais pas me plaindre. Déclarant qu'il était temps de continuer la route, je regardais qui nous accompagnais.
Bon ben tout le monde visiblement. Intérieurement, je m'en doutais puisque nous les avions soigné. Alors que je dirige la petite troupe, je finis par regarder au-dessus de nous, en haut ds escaliers. Encore trois d'entre eux. Cette fois-ci, je ne sais pas du tout ce qui nous attends. D'ailleurs, je me suis trompé à moitié. Les femmes-oiseaux sont restées en bas avec une partie de l'armée des humains et quelques autres femmes-pokémon.
« Dommage qu'elles ne savaient pas ce qui nous attends, c'est un peu énervant. »
« Énervant ou angoissant, Nev ? Qu'importe de toute façon. »
« Ce n'est pas vraiment un message fait pour me rassurer si tu veux tout savoir, Giréléna. »
« Arrête tes bêtises et allons dans ces fichus temples. J'ai envie de dormir avec toi et Gilitée. »
Ah ben comme ça, c'est direct. C'est au moins clair et net. Quand je monte les marches, peu à peu, je ressens une nouvelle fois cette énergie terrifiante. Il s'agit d'une puissance égale aux femme-oiseaux. Cela veut dire que ça ne risque pas d'être aussi dangereux que je le pensais mais il y a une chose différente par rapport au premier combat : la fatigue. Même si les corps sont soignés, les esprits ne le sont pas. Je ne dois pas l'oublier.
Chapitre 9 : Malchance
Chapitre 9 : Malchance
« Tic, tac, tic, tac. » commence à dire Giréléna alors qu'elle rampe à côté de moi. En haut des escaliers, il y a encore trois temples, rien que ça. Ça n'a pas suffit la première fois ?
« Tu peux arrêter ça, Giréléna ? C'est agaçant et énervant, surtout que ça ne sert à rien de faire tout ça. Merci bien, tu serais un amour de Giratina. »
« Oh ? Un amour ? Ce terme ne me dérange pas trop quand tu l'utilises de la sorte. Tu ne veux pas continuer à m'en dire plus, Nev ? Je reste avec toi, tu t'en doutes non ? »
« Je m'en doute, je m'en doute. Fais juste attention au cas où. Protèges Gilitée aussi. »
Je ne pourrais pas tout faire, surtout que je ne connais rien de nos adversaires. Lorsque j'arrive à la hauteur des trois temples, je les observe. Là encore, de petites démarcations sont visibles : le marbre de celui de gauche avait une belle lueur jaune un peu dorée, celui du milieu était parcouru par des lignes rouges tandis que le dernier, celui de droite avait des lignes bleues. Humpf ! C'était alors bien simple, n'est-ce pas ?
« Tu ne trouves pas ça étrange, Nev ? On répète la même chose non ? »
« Ce n'est pas si étonnant qu'ils tentent de nous piéger. Néanmoins, nous sommes plus malins qu'eux et nous ne tomberons pas dans ce piège aussi grossier. »
« Qu'est-ce que nous faisons alors ? Je compte rester avec toi, je te préviens. »
Elle se répète mais bon, elle veut se sentir rassurée. Je suis sûr qu'elle en a rien à faire de tous les autres ou alors peut-être un peu. Ce qui lui importe le plus, c'est de savoir comment je vais mais aussi Gilitée. Alors que je vais prendre la parole, Niny déclare :
« Je pars vers le temple aux couleurs dorées. Ça me semble être bien ! »
« Je ne t'accompagne pas, Niny. Je vais partir vers le temple aux couleurs rouges. J'aime bien le rouge, ça me rappelle un peu le sang, hahaha ! »
« Migacirpy, fais surtout attention à toi, Titonée ? Où est-ce que tu vas ? »
« Je reste avec vous trois. Ça sera plus facile pour Giréléna de combattre si elle ne se préoccupe pas de Gilitée pendant que je la protège. »
Je pense que je dois la remercier mais je n'ai pas du tout la tête à cela. Je regarde Panilkia et Dénialkia. Dénialka signale qu'elle part vers le temple aux rayures dorées comme Niny tandis que Panilkia va vers le temple aux bordures rouges.
« Je pense que tout est bon alors. Nous ferions bien d'y aller aussi. Vous autres ? Vous êtes tous prêts ? Et surtout prêtes aussi ? »
Car oui, je n'oublie guère les autres personnes qui nous accompagnent. Je sais pertinemment que les femmes-pokémon aussi de l'énergie à revendre. Enfin, les hommes aussi, bien entendu. Il ne faut pas croire que je fais une préférence envers les femmes-pokémon.
Mais je ne me préoccupe plus du tout de tout cela. Je regarde juste devant moi avant de pénétrer dans le temple, accompagné par les autres. Aussitôt, un flash m'aveugle alors que je pousse un petit soupir : encore de la téléportation, n'est-ce pas ?
« Elles ne peuvent pas changer un peu tout cela ? Ca en devient presque lassant à force. Enfin bon, je ne vais pas trop m'en plaindre non plus. Vous allez bien ? »
« Je vais bien, Gilitée aussi. » me dit Titonée alors que je la remercie intérieurement d'être là. Sans elle, ça aurait put être ennuyeux. Par contre, le décor me refait une nouvelle fois penser un peu à l'eau. Il faut dire que je me trouve en face d'un lac entouré par une belle verdure. Le dit-lac commence à avoir quelques vagues à sa surface jusqu'à ce qu'une femme-pokémon nen sorte. Comme par magie, elle marchait tout simplement sur la surface.
« Dire que vous avez réussi à battre les femmes-oiseaux. Il faut avouer que cela reste non surprenant en vue des troupes que vous avez ramenées. »
« Est-ce que vous allez vouloir vous battre directement ou il est possible de dialoguer. »
« Qu'importe ce que l'on se dira, l'affrontement sera l'unique issue valide de ce combat. Pourquoi alors chercher à discuter ? Sauf si vous le désirez, le plus important est de vous empêcher d'atteindre la déesse Harsia, qu'importe la méthode utilisée. »
Au moins, je peux pas avouer qu'elle me ment. Elle est franche, très franche et je peux alors mieux la regarder. C'est une femme-pokémon marchant à quatre pattes. Une femme-bête ? La première chose que je remarque, c'est sa fourrure bleue parcourue de losange blanche. Elle a aussi une crinière, très longue crinière violette qui lui fait tout le corps tandis que son visage aux yeux rouges arbore un cristal vide en son intérieur, assez gigantesque là aussi. Sa poitrine est recouverte de fourrure mais semble généreuse.
« Je m'appelle Nev, je ne pense pas qu'il y ait besoin de me présenter mais je le fais. »
« Je suis une femme-Suicune. Est-ce que mon prénom est vraiment si important ? »
« Il l'est pour moi puisque je ne compte pas vous tuer, ni toi, ni tes sœurs, ni ta mère. »
Je me doute que c'est encore une famille en face donc je me doute de cela. Elle semble un peu surprise par mes paroles mais hoche la tête positivement :
« Il est vrai. Je m'appelle Saikan. Enchantée de vous connaître, héros. Je pense qu'en d'autres circonstances, nos relation auraient été meilleures. Vos actes et paroles pour permettre un monde meilleur ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde. »
« Alors, il n'y a aucune solution pour empêcher un combat, non ? »
« Il semblerait que non, j'en suis désolée. Mais sachez une chose : que vous oeuvriez pour la paix entre les humains et les femmes-pokémon ne feront pas que ces deux races s'apprécieront. Moi-même, je hais les humains comme les femmes-pokémon. Ceux et celles qui n'hésitent pas à polluer la nature et les lacs, sans même se soucier de leur environnement. C'est ceux que je hais plus que tout. »
« Je ne suis pas parfait pourtant sur ces points-là, c'est même bien différent. »
« Non, c'est totalement différent. Chacun à son opinion. Veuillez commencer à vous battre. Est-ce que vos camarades vont aussi se battre ? »
C'est étrange mais je viens de comprendre une chose. Il n'y a aucune personne autour d'elle ! Alors que j'ai Giréléna, Titionée et les générales mais aussi l'armée de femmes-pokémon et d'humains. Ça serait tout simplement une victoire bien trop aisée.
« Giréléna ? Générales ? Ne vous occupez pas de ça. »
« Pourquoi est-ce que nous le ferions ? Je sais déjà ce que tu as en tête : je te connais depuis des années. Tu veux l'affronter seul à seule. »
« C'est le cas. Je suis désolé mais sinon ça ne me semble pas très équitable. Je sais qu'en pleine guerre, l’égalité, on s'en fiche mais en même temps, là, c'est exceptionnel. Normalement, je ne ferais pas une telle chose sans prévenir. »
« Oui, oui, cherches pas d'excuses et vas-y au lieu. Tu me fatigues déjà. »
Je ne sais pas si je dois la remercier de m'adresser la parole de la sorte mais bon, maintenant, je peux y aller. Je me place face à la femme-Suicune, réfléchissant au moyen de se battre contre elle. Je murmure à Stelireg de m'épauler, celle-ci me forgeant deux épées dans mes mains. Je ne vais pas utiliser ce pendentif, je garde ça contre Harsia, pour lui faire une sacrée surprise. Je suis sûr qu'elle l'appréciera.
« Voilà pourquoi je vous apprécies, Nev. »
« Pas besoin de me le dire, je ne le fais pas que pour vous mais aussi pour moi. »
« Je m'en doute. Veuillez alors vous préparer. »
Me préparer ? Ah oui ! Bien entendu ! Elle me laisse me concentrer pour ce combat. J'entends Rygagagi dans mon être. Elle me murmure qu'elle ne pensait pas que j'affronterai une femme-pokémon d'élément aqueux dans ce temple.
« Je pensais aussi à un piège mais il semblerait que je me sois trompé. »
« Comme quoi, des fois, on réfléchit beaucoup trop alors que la situation ne l'exige pas hein ? Bon ! Je te laisse te charger de tout ça par toi-même ? »
« Merci bien, j'avais juste besoin de quoi combattre. Si tu peux prévenir tes sœurs de ne pas venir me protéger ou autre, ça serait parfait. »
« Ca sera fait et … Nev. Je voulais te dire une chose : je suis heureuse de te connaître. Non pas pour ce que tu es dans le fond mais pour ce que tu es maintenant. »
Je ne comprends pas grand chose à ce qu'elle raconte mais je pense que c'est un compliment. Elle évoque ma personnalité et non le fait que je sois un homme-pokémon.
Ailleurs, dans un autre endroit, Niny est déjà en train d'haleter, transpirant à grosses gouttes. Surprise, elle recule de quelques pas, bredouillant :
« Pourquoi est-ce que vous êtes ici ? Nous avons pris pourtant ce temple aux allures dorées ! »
« Piège, c'était donc un piège. » déclare Dénialka, gémissant de douleur, toute aussi surprise que Niny. Des flammes, tout le monde est entouré par les flamme, certains criant déjà avant de disparaître sous le feu. En face de tout ce monde, une seule femme-pokémon est présente.
« Hmmm … autant elle n'a pas accepté de jouer le jeu, autant il faut reconnaître qu'échanger ma place avec mon autre sœur à ses avantages. Que pensiez-vous ? Pouvoir encore gagner la guerre des éléments comme cela ? Hahaha. »
« Vous avez échangé vos places, toi et ta sœur. C'est vrai que nous n'avions pas fait attention à nos faiblesses. Niny, je m'excuse. Je n'avais pas pris en considération cela. »
« Tu n'as pas à t'excuser pour cela. Tu n'es pas responsable de mon choix ! Par contre, avec tout ça, je ne pourrai pas soigner nos blessures. Mon miel va fondre avant même de pouvoir utiliser ses effets, c'est à moi de me faire pardonner. »
Si elles commencent chacune à s'excuser envers l'autre, elles ne pourront pas vraiment se focaliser sur le combat. Leur adversaire est seule mais terrifiante : Une femme-bête marchant à quatre pattes, recouverte de fourrure brune mais avec des « ailes » de poils gris qui lui sortent des hanches bien qu'elles ne servent pas à voler visiblement. Sa crinière est jaune tandis que son visage est parcouru par des taches rouges se mêlant avec la couleur de ses yeux. Sur son dos, une autre crinière, un peu verte, flotte au vent de cette chaleur intense qui augmente de seconde en seconde.
« C'est donc tout ce que vous avez à me montrer ? » murmure t-elle alors que sa moustache grise, loin d'être disgracieuse sur son visage, pointe vers le sol.
« Le combat ne fait que commencer. Ne croit pas avoir obtenu la victoire bien trop vite. »
« Je ne crois rien. Croire en quelque chose est une conviction sur laquelle les faibles se raccrochent. Impuissants et dénués d'intérêt, ils attendent qu'un plus puissant qu'eux fasse leur travail de façon bien plus simple. »
« Elle ne semble pas beaucoup apprécier les autres femmes-pokémon et les humains. » chuchote Niny alors que Dénialka ne peut que confirmer ses propos.
« Ce n'est pas bien grave, nous ne sommes pas là pour s'intéresser à l'état d'âme de chacune. Nous devons avancer et obtenir la victoire pour éviter que Nev est encore plus de travail sur les épaules. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Que tu peux compter sur moi pour t'épauler ! On va y arriver! Et avec l'aide de tout le monde, ça sera possible ! VOUS ÊTES PRÊTES ?! ET PRÊTS ?! »
Niny avait crié, hurlant aux différentes armées derrière elle et Dénialka. Elle allait diriger tout ce petit monde vers un seul endroit : la victoire contre cette femme-pokémon !
« Hahaha ! Donc voilà un peu de vrai exercice ? »
« Il semblerait que mes éclairs sont sans effet sur toi ? »
Migacirpy continue de rire bien que les brûlures causée par la foudre sont présentes sur son long corps cylindrique. Elle serre les dents avant de répondre sur le même ton qu'avant :
« Sans effet, je ne sais pas ! Par contre, ça me donne une pêche du tonnerre ! J'espère que tu es prête à ce que je t'éclate les dents hein ? Ça serait dommage que ça ne soit pas le cas ! »
« Migacirpy, il nous faut reculer un peu. Nous devons prendre nos précautions. »
« Arrête donc de t'en faire, Panilkia. Tout va bien se passer, je vais te le prouver ! »
Et de quelle façon est-ce qu'elle comptait le lui montrer ? Un rapide coup d'oeil autour d'elles et il était possible de voir la foudre frapper en plusieurs endroits. L'armée accompagnant les deux femmes était électrifiée sur place, une forte odeur de brûlé se faisant sentir alors que Panilkia s'était protégé du mieux qu'elle le pouvait.
« Je n'en suis pas si sûre. Cette femme-pokémon a des pouvoirs électriques d'une puissance terrifiante. Je ne m'attendais pas à cela. »
« Il faut dire que vous vous attendiez sûrement à vous retrouver face à ma sœur Intey, n'est-ce pas ? Dommage, dommage mais ça ne marche pas comme ça. Et encore, mon autre sœur n'a pas voulu jouer avec nous à ce petit jeu des chaises musicales, c'est dommage. »
« M'en fout du nom de ta sœur, le tien, c'est quoi ? Qu'au moins, je sais qui je vais réussir à battre. T'en fait pas, Nev ne voudra pas que je te tue mais je peux au moins te rendre incapable de faire un moindre mouvement hein ? »
« Je suis une femme-Raikou. Mais mon petit nom est Rauki ! »
Une femme-bête à la fourrure jaune parcourue par quelques symboles noires au niveau des pattes. Crinière violette ressemblant à un souffle de vent dessiné, sa queue bleue zigzague à la façon d'un éclair prêt à foudroyer ses adversaires. Ses yeux sont comme ceux de ses sœurs : rougeset elle possède aussi une moustache bleue ressemblant à une étoile à quatre branches dont les deux du bas sont plus petites.
« Bon ben, désolée de ne pas l'être mais je vais devoir t'exploser ! »
« Notre objectif consiste à vous ralentir et vous arrêter si c'est possible. Si je n''arrive pas le second, je peux au moins faire durer le premier ! »
« Au moins, t'as la motivation mais est-ce que tu as la force ? »
Panilkia pousse un profond soupir : les deux femmes-pokémon sont en train de tenter de s'intimider l'une par rapport à l'autre, ignorant complètement la femme-Palkia et le reste de l'armée. Et ce combat dans tout ça ? Est-ce qu'elles y pensent ? Peut-être que dans une autre situation, elles auraient put s'affronter sans cette destinée mortelle.
« Tic, tac, tic, tac. » commence à dire Giréléna alors qu'elle rampe à côté de moi. En haut des escaliers, il y a encore trois temples, rien que ça. Ça n'a pas suffit la première fois ?
« Tu peux arrêter ça, Giréléna ? C'est agaçant et énervant, surtout que ça ne sert à rien de faire tout ça. Merci bien, tu serais un amour de Giratina. »
« Oh ? Un amour ? Ce terme ne me dérange pas trop quand tu l'utilises de la sorte. Tu ne veux pas continuer à m'en dire plus, Nev ? Je reste avec toi, tu t'en doutes non ? »
« Je m'en doute, je m'en doute. Fais juste attention au cas où. Protèges Gilitée aussi. »
Je ne pourrais pas tout faire, surtout que je ne connais rien de nos adversaires. Lorsque j'arrive à la hauteur des trois temples, je les observe. Là encore, de petites démarcations sont visibles : le marbre de celui de gauche avait une belle lueur jaune un peu dorée, celui du milieu était parcouru par des lignes rouges tandis que le dernier, celui de droite avait des lignes bleues. Humpf ! C'était alors bien simple, n'est-ce pas ?
« Tu ne trouves pas ça étrange, Nev ? On répète la même chose non ? »
« Ce n'est pas si étonnant qu'ils tentent de nous piéger. Néanmoins, nous sommes plus malins qu'eux et nous ne tomberons pas dans ce piège aussi grossier. »
« Qu'est-ce que nous faisons alors ? Je compte rester avec toi, je te préviens. »
Elle se répète mais bon, elle veut se sentir rassurée. Je suis sûr qu'elle en a rien à faire de tous les autres ou alors peut-être un peu. Ce qui lui importe le plus, c'est de savoir comment je vais mais aussi Gilitée. Alors que je vais prendre la parole, Niny déclare :
« Je pars vers le temple aux couleurs dorées. Ça me semble être bien ! »
« Je ne t'accompagne pas, Niny. Je vais partir vers le temple aux couleurs rouges. J'aime bien le rouge, ça me rappelle un peu le sang, hahaha ! »
« Migacirpy, fais surtout attention à toi, Titonée ? Où est-ce que tu vas ? »
« Je reste avec vous trois. Ça sera plus facile pour Giréléna de combattre si elle ne se préoccupe pas de Gilitée pendant que je la protège. »
Je pense que je dois la remercier mais je n'ai pas du tout la tête à cela. Je regarde Panilkia et Dénialkia. Dénialka signale qu'elle part vers le temple aux rayures dorées comme Niny tandis que Panilkia va vers le temple aux bordures rouges.
« Je pense que tout est bon alors. Nous ferions bien d'y aller aussi. Vous autres ? Vous êtes tous prêts ? Et surtout prêtes aussi ? »
Car oui, je n'oublie guère les autres personnes qui nous accompagnent. Je sais pertinemment que les femmes-pokémon aussi de l'énergie à revendre. Enfin, les hommes aussi, bien entendu. Il ne faut pas croire que je fais une préférence envers les femmes-pokémon.
Mais je ne me préoccupe plus du tout de tout cela. Je regarde juste devant moi avant de pénétrer dans le temple, accompagné par les autres. Aussitôt, un flash m'aveugle alors que je pousse un petit soupir : encore de la téléportation, n'est-ce pas ?
« Elles ne peuvent pas changer un peu tout cela ? Ca en devient presque lassant à force. Enfin bon, je ne vais pas trop m'en plaindre non plus. Vous allez bien ? »
« Je vais bien, Gilitée aussi. » me dit Titonée alors que je la remercie intérieurement d'être là. Sans elle, ça aurait put être ennuyeux. Par contre, le décor me refait une nouvelle fois penser un peu à l'eau. Il faut dire que je me trouve en face d'un lac entouré par une belle verdure. Le dit-lac commence à avoir quelques vagues à sa surface jusqu'à ce qu'une femme-pokémon nen sorte. Comme par magie, elle marchait tout simplement sur la surface.
« Dire que vous avez réussi à battre les femmes-oiseaux. Il faut avouer que cela reste non surprenant en vue des troupes que vous avez ramenées. »
« Est-ce que vous allez vouloir vous battre directement ou il est possible de dialoguer. »
« Qu'importe ce que l'on se dira, l'affrontement sera l'unique issue valide de ce combat. Pourquoi alors chercher à discuter ? Sauf si vous le désirez, le plus important est de vous empêcher d'atteindre la déesse Harsia, qu'importe la méthode utilisée. »
Au moins, je peux pas avouer qu'elle me ment. Elle est franche, très franche et je peux alors mieux la regarder. C'est une femme-pokémon marchant à quatre pattes. Une femme-bête ? La première chose que je remarque, c'est sa fourrure bleue parcourue de losange blanche. Elle a aussi une crinière, très longue crinière violette qui lui fait tout le corps tandis que son visage aux yeux rouges arbore un cristal vide en son intérieur, assez gigantesque là aussi. Sa poitrine est recouverte de fourrure mais semble généreuse.
« Je m'appelle Nev, je ne pense pas qu'il y ait besoin de me présenter mais je le fais. »
« Je suis une femme-Suicune. Est-ce que mon prénom est vraiment si important ? »
« Il l'est pour moi puisque je ne compte pas vous tuer, ni toi, ni tes sœurs, ni ta mère. »
Je me doute que c'est encore une famille en face donc je me doute de cela. Elle semble un peu surprise par mes paroles mais hoche la tête positivement :
« Il est vrai. Je m'appelle Saikan. Enchantée de vous connaître, héros. Je pense qu'en d'autres circonstances, nos relation auraient été meilleures. Vos actes et paroles pour permettre un monde meilleur ne sont pas tombées dans l'oreille d'une sourde. »
« Alors, il n'y a aucune solution pour empêcher un combat, non ? »
« Il semblerait que non, j'en suis désolée. Mais sachez une chose : que vous oeuvriez pour la paix entre les humains et les femmes-pokémon ne feront pas que ces deux races s'apprécieront. Moi-même, je hais les humains comme les femmes-pokémon. Ceux et celles qui n'hésitent pas à polluer la nature et les lacs, sans même se soucier de leur environnement. C'est ceux que je hais plus que tout. »
« Je ne suis pas parfait pourtant sur ces points-là, c'est même bien différent. »
« Non, c'est totalement différent. Chacun à son opinion. Veuillez commencer à vous battre. Est-ce que vos camarades vont aussi se battre ? »
C'est étrange mais je viens de comprendre une chose. Il n'y a aucune personne autour d'elle ! Alors que j'ai Giréléna, Titionée et les générales mais aussi l'armée de femmes-pokémon et d'humains. Ça serait tout simplement une victoire bien trop aisée.
« Giréléna ? Générales ? Ne vous occupez pas de ça. »
« Pourquoi est-ce que nous le ferions ? Je sais déjà ce que tu as en tête : je te connais depuis des années. Tu veux l'affronter seul à seule. »
« C'est le cas. Je suis désolé mais sinon ça ne me semble pas très équitable. Je sais qu'en pleine guerre, l’égalité, on s'en fiche mais en même temps, là, c'est exceptionnel. Normalement, je ne ferais pas une telle chose sans prévenir. »
« Oui, oui, cherches pas d'excuses et vas-y au lieu. Tu me fatigues déjà. »
Je ne sais pas si je dois la remercier de m'adresser la parole de la sorte mais bon, maintenant, je peux y aller. Je me place face à la femme-Suicune, réfléchissant au moyen de se battre contre elle. Je murmure à Stelireg de m'épauler, celle-ci me forgeant deux épées dans mes mains. Je ne vais pas utiliser ce pendentif, je garde ça contre Harsia, pour lui faire une sacrée surprise. Je suis sûr qu'elle l'appréciera.
« Voilà pourquoi je vous apprécies, Nev. »
« Pas besoin de me le dire, je ne le fais pas que pour vous mais aussi pour moi. »
« Je m'en doute. Veuillez alors vous préparer. »
Me préparer ? Ah oui ! Bien entendu ! Elle me laisse me concentrer pour ce combat. J'entends Rygagagi dans mon être. Elle me murmure qu'elle ne pensait pas que j'affronterai une femme-pokémon d'élément aqueux dans ce temple.
« Je pensais aussi à un piège mais il semblerait que je me sois trompé. »
« Comme quoi, des fois, on réfléchit beaucoup trop alors que la situation ne l'exige pas hein ? Bon ! Je te laisse te charger de tout ça par toi-même ? »
« Merci bien, j'avais juste besoin de quoi combattre. Si tu peux prévenir tes sœurs de ne pas venir me protéger ou autre, ça serait parfait. »
« Ca sera fait et … Nev. Je voulais te dire une chose : je suis heureuse de te connaître. Non pas pour ce que tu es dans le fond mais pour ce que tu es maintenant. »
Je ne comprends pas grand chose à ce qu'elle raconte mais je pense que c'est un compliment. Elle évoque ma personnalité et non le fait que je sois un homme-pokémon.
Ailleurs, dans un autre endroit, Niny est déjà en train d'haleter, transpirant à grosses gouttes. Surprise, elle recule de quelques pas, bredouillant :
« Pourquoi est-ce que vous êtes ici ? Nous avons pris pourtant ce temple aux allures dorées ! »
« Piège, c'était donc un piège. » déclare Dénialka, gémissant de douleur, toute aussi surprise que Niny. Des flammes, tout le monde est entouré par les flamme, certains criant déjà avant de disparaître sous le feu. En face de tout ce monde, une seule femme-pokémon est présente.
« Hmmm … autant elle n'a pas accepté de jouer le jeu, autant il faut reconnaître qu'échanger ma place avec mon autre sœur à ses avantages. Que pensiez-vous ? Pouvoir encore gagner la guerre des éléments comme cela ? Hahaha. »
« Vous avez échangé vos places, toi et ta sœur. C'est vrai que nous n'avions pas fait attention à nos faiblesses. Niny, je m'excuse. Je n'avais pas pris en considération cela. »
« Tu n'as pas à t'excuser pour cela. Tu n'es pas responsable de mon choix ! Par contre, avec tout ça, je ne pourrai pas soigner nos blessures. Mon miel va fondre avant même de pouvoir utiliser ses effets, c'est à moi de me faire pardonner. »
Si elles commencent chacune à s'excuser envers l'autre, elles ne pourront pas vraiment se focaliser sur le combat. Leur adversaire est seule mais terrifiante : Une femme-bête marchant à quatre pattes, recouverte de fourrure brune mais avec des « ailes » de poils gris qui lui sortent des hanches bien qu'elles ne servent pas à voler visiblement. Sa crinière est jaune tandis que son visage est parcouru par des taches rouges se mêlant avec la couleur de ses yeux. Sur son dos, une autre crinière, un peu verte, flotte au vent de cette chaleur intense qui augmente de seconde en seconde.
« C'est donc tout ce que vous avez à me montrer ? » murmure t-elle alors que sa moustache grise, loin d'être disgracieuse sur son visage, pointe vers le sol.
« Le combat ne fait que commencer. Ne croit pas avoir obtenu la victoire bien trop vite. »
« Je ne crois rien. Croire en quelque chose est une conviction sur laquelle les faibles se raccrochent. Impuissants et dénués d'intérêt, ils attendent qu'un plus puissant qu'eux fasse leur travail de façon bien plus simple. »
« Elle ne semble pas beaucoup apprécier les autres femmes-pokémon et les humains. » chuchote Niny alors que Dénialka ne peut que confirmer ses propos.
« Ce n'est pas bien grave, nous ne sommes pas là pour s'intéresser à l'état d'âme de chacune. Nous devons avancer et obtenir la victoire pour éviter que Nev est encore plus de travail sur les épaules. Qu'est-ce que tu en penses ? »
« Que tu peux compter sur moi pour t'épauler ! On va y arriver! Et avec l'aide de tout le monde, ça sera possible ! VOUS ÊTES PRÊTES ?! ET PRÊTS ?! »
Niny avait crié, hurlant aux différentes armées derrière elle et Dénialka. Elle allait diriger tout ce petit monde vers un seul endroit : la victoire contre cette femme-pokémon !
« Hahaha ! Donc voilà un peu de vrai exercice ? »
« Il semblerait que mes éclairs sont sans effet sur toi ? »
Migacirpy continue de rire bien que les brûlures causée par la foudre sont présentes sur son long corps cylindrique. Elle serre les dents avant de répondre sur le même ton qu'avant :
« Sans effet, je ne sais pas ! Par contre, ça me donne une pêche du tonnerre ! J'espère que tu es prête à ce que je t'éclate les dents hein ? Ça serait dommage que ça ne soit pas le cas ! »
« Migacirpy, il nous faut reculer un peu. Nous devons prendre nos précautions. »
« Arrête donc de t'en faire, Panilkia. Tout va bien se passer, je vais te le prouver ! »
Et de quelle façon est-ce qu'elle comptait le lui montrer ? Un rapide coup d'oeil autour d'elles et il était possible de voir la foudre frapper en plusieurs endroits. L'armée accompagnant les deux femmes était électrifiée sur place, une forte odeur de brûlé se faisant sentir alors que Panilkia s'était protégé du mieux qu'elle le pouvait.
« Je n'en suis pas si sûre. Cette femme-pokémon a des pouvoirs électriques d'une puissance terrifiante. Je ne m'attendais pas à cela. »
« Il faut dire que vous vous attendiez sûrement à vous retrouver face à ma sœur Intey, n'est-ce pas ? Dommage, dommage mais ça ne marche pas comme ça. Et encore, mon autre sœur n'a pas voulu jouer avec nous à ce petit jeu des chaises musicales, c'est dommage. »
« M'en fout du nom de ta sœur, le tien, c'est quoi ? Qu'au moins, je sais qui je vais réussir à battre. T'en fait pas, Nev ne voudra pas que je te tue mais je peux au moins te rendre incapable de faire un moindre mouvement hein ? »
« Je suis une femme-Raikou. Mais mon petit nom est Rauki ! »
Une femme-bête à la fourrure jaune parcourue par quelques symboles noires au niveau des pattes. Crinière violette ressemblant à un souffle de vent dessiné, sa queue bleue zigzague à la façon d'un éclair prêt à foudroyer ses adversaires. Ses yeux sont comme ceux de ses sœurs : rougeset elle possède aussi une moustache bleue ressemblant à une étoile à quatre branches dont les deux du bas sont plus petites.
« Bon ben, désolée de ne pas l'être mais je vais devoir t'exploser ! »
« Notre objectif consiste à vous ralentir et vous arrêter si c'est possible. Si je n''arrive pas le second, je peux au moins faire durer le premier ! »
« Au moins, t'as la motivation mais est-ce que tu as la force ? »
Panilkia pousse un profond soupir : les deux femmes-pokémon sont en train de tenter de s'intimider l'une par rapport à l'autre, ignorant complètement la femme-Palkia et le reste de l'armée. Et ce combat dans tout ça ? Est-ce qu'elles y pensent ? Peut-être que dans une autre situation, elles auraient put s'affronter sans cette destinée mortelle.
Chapitre 10 : Perdues de vue
Chapitre 10 : Perdues de vue
« N'ayez aucune hésitation car je ne vous pardonnerai pas, Nev. »
« Je ne compte pas hésiter dans ce combat. Si je suis seul, je donnerai mon maximum. Préparez-vous alors à cet affrontement ! Je ne retiendrai pas mes coups ! »
« Alors montrez-le moi maintenant, n'hésitez pas un seul instant. »
Je vais le lui montrer ! Avec mes deux épées, je décide de courir en sa direction, comme à mon habitude. Je me dis qu'un jour, il faudra que je réfléchisse à faire quelque chose d'un peu plus innovant et moins classique. La femme-Suicune fait un saut en arrière, évitant alors mon attaque avec aisance. Elle me projette de l'eau mais j'esquive sur le côté.
« Soyez sérieux, je tiens à vous en prier. Ne m'obligez pas à attaquer autrui. »
« Je le suis ! Je prends juste la température pour voir ce que ce combat va donner, rien de plus. Il n'y a pas à s'en faire. S'il le faut vraiment, je vais vous le montrer. »
« S'il le faut ? Je viens de vous demander de me combattre avec toute votre force. Je n'aurai aucune hésitation, dois-je me répéter ? »
Pas besoin ! Pas besoin ! Qu'est-ce que ça veut dire hein ? Que je ne suis pas encore assez combattif ? Puisqu'elle le prend comme ça, elle va avoir une mauvaise surprise ! Je me téléporte subitement pour arriver dans son dos, la forçant à se retourner. Plus que choquée, elle se retourne juste à temps pour réagir et tenter d'échapper à mon coup mais c'est trop tard pour une esquive complète.
« Un peu plus satisfaite maintenant, mademoiselle ? »
Je dis cela sans ironie alors que la lame dans ma main droite est ensanglantée. J'ai réussi à la blesser mais non de façon assez importante. HUMPF ! Bon, c'est déjà mieux que rien de toute façon, je n'ai pas vraiment à me plaindre à ce sujet.
« Cela me fait mal, vraiment très mal. Je dois le reconnaitre. Mais ... »
Malgré la blessure, elle ne semble pas vraiment souffrir de mon attaque. Je devais m'en douter de toute façon. Si cela avait été aussi simple, je n'aurai jamais eut besoin de combattre. Hum ? Pourquoi est-ce que le vent se lève ?
« Je ne manie pas uniquement l'eau mais plusieurs éléments. »
Je viens de le remarquer juste à l'instant. Je fais un mouvement sur le côté mais la lame de vent est beaucoup plus rapide qu'une attaque aqueuse et voilà qu'une entaille se fait voir au niveau de ma hanche. Purée ! Ca, ça ne fait pas du bien ! Une tornade se forme tout autour de moi, prête à m'emporter si je ne bouge pas. Je m'élance en avant, faisant une roulade pour traverser la tornade avant qu'il ne soit trop tard. Je n'ai pas le temps de voir si elle a disparu ou non, ma seule focalisation est la femme-Suicune. Je me téléporte une nouvelle fois, arrivant cette fois-ci par la voie des cieux. Mais elle a la tête levée en direction du ciel, comme pour m'attendre. Zut ! NON ! Je ne le permettrais pas !
« Désolé mais non, pas cette fois ! Au revoir ! »
Je me retrouve à me téléporter une nouvelle fois. J'arrive derrière elle mais elle m'attend encore ? Encore ? NON ! Elle ne m'auras pas ! Encore une fois ! Et encore une fois ! Et encore une fois ! Je suis en train de me téléporter continuellement !
« Tout cela est assez surprenant, il faut l'avouer. Mais vous avez une limite, héros Nev. »
Elle ne ment pas. Elle connaît visiblement parfaitement mon corps. Je ne peux pas tenir très longtemps face à elle dans de telles conditions. Enfin, ce n'est pas comme si elle me domine depuis le début, c'est plutôt le contraire. J'ai l'ascendant dans ce combat.
Et elle le sait aussi ! Elle sait que je peux facilement la battre ! Mais pourtant, c'est elle, qui, de part ses techniques, arrive à diriger un peu le combat. Alors, est-ce que c'est moi qui gère ce combat ou l'inverse ? Je suis complètement déboussolé maintenant.
« Venez donc m'attaquer, Nev. Vous ne pouvez m'atteindre par le corps à corps. Êtes-vous capable de faire de la magie ? »
« Je ne vais pas vous en montrer un exemple, je trouverai cela stupide. Ce n'est pas dans mon intention de toute façon. Ne vous préoccupez pas de ça. »
Elle me sourit faiblement. Je crois bien qu'elle me tendait un piège que j'ai évité d'une façon plus que merveilleuse. Comme quoi, je ne regrette pas d'avoir réfléchit à cela avant de produire quelques morceaux de pierre.
Et maintenant ? Elle est là, ouvrant la bouche avant de la diriger vers les cieux. Un rayon aux couleurs de l'aurore boréale en sort, disparaissant dans les nuages. Nous sommes dans son espace, elle n'a pas le contrôle de ce dernier ? C'est étrange.
« Que le blizzard s'abatte sur cet endroit. »
Et elle espère impressionner qui en agissant de la sorte ? HUM ! ZUT ! Je sais ce qu'elle compte faire ! Le ciel commence à produire des grelots qui s'abattent sur tout le décor. Elle me regarde avec neutralité alors que je me tourne vers Giréléna et Gilitée. Cette dernière est protégée par une barrière psychique autour d'elle, sa mère et Titonée.
« Je pensais que c'était simplement un combat entre vous et moi ? SAIKAN ! »
« Cette grêle n'est pas très dangereuse. Elle ne tuera personne sauf si le combat perdure trop longtemps. Le temps tourne et vous savez très bien que vous ne pouvez pas faire durer tout cela, n'est-ce pas ? Concentrez-vous, je vous prie. »
« Je ne comprends pas pourquoi je dois prier ou autre mais bon, je vois où vous voulez en venir. Puisqu'il en est ainsi, vous l'aurez voulu. »
Je ferme les yeux, me demandant si la voix qui est en moi va encore m'adresser la parole ou non. Je préfère éviter ça. Bon ? Élément, élément, élément. La glace pour lutter contre la glace ? J'ai mes épées en main mais ça ne sera pas suffisant, je crois bien.
« Prier est une conception humaine mais aussi des femmes-pokémon. Cela permet à ces personnes de se rassurer sur leur avenir, sur leur histoire, sur leur famille, sur tout ce qui les entoure. Pourtant, même si ce monde est faible et que les humains comme les femmes-pokémon le polluent, ça ne veut pourtant pas dire qu'il faille le détruire. »
« Je... » commence-je à bafouiller. Sa vision est loin d'être horrible. Alors pourquoi ?
« C'est à nous de tout faire pour le purifier et non au divin de s'en mêler. Pourquoi faut-il que des êtres aux pouvoirs surpuissants décident de ce monde ? Sans écouter la voix qui en ressort ? Pourquoi faut-il toujours que cela se passe de la sorte ? »
« Je ne sais pas, je ne peux pas te répondre à tout cela. Pardonne-moi mais je vais devoir accélérer le combat et en terminer le plus tôt possible. »
Elle ne mérite pas que je la combatte. Cela voudrait dire que je doive la blesser. Cette femme-pokémon, comme tant d'autres, aurait mérité d'être connue dans des circonstances moins aggravantes. C'est ça qui faisait la beauté de ce monde. Il y avait des millions voire des milliards d'être différents, humains ou femmes-pokémon. Et chacun méritait que l'on s'attarde. Pourquoi la vision d'une personne, aussi infiniment plus forte que les autres, devrait-elle être au-dessus des autres ?
« Toi, je ne te connais pas mais aides-moi comme auparavant. Permets-moi d'affronter cette femme-Suicune et de la mettre hors d'état de nuire, je t'en prie. »
« Je suis un lâche. J'ai fuit devant mes responsabilités et voilà ce que cela a donné comme résultat. Je ne mérite guère sa personne. »
« Est-ce que tu veux bien m'aider ou non ? Je ne sais pas de qui tu parles mais ce n'est pas en te lamentant que tu avanceras dans la vie. »
« Et si … dans le fond, elle ne m'appréciait pas ? Qu'elle voyait dans ce corps ce que j'étais mais ce que je ne suis plus ? Est-ce qu'elle est encore capable de m'apprécier ? De ne pas se soucier de tout ce temps perdu ? »
« Est-ce que tu veux bien m'aider ou non ? J'ai besoin de toi, maintenant ! »
Je me fiche de ses paroles ! Je ne sais même pas de qui il parle, de qui il est ou autre ! La seule chose qui me préoccupe … AH ! C'est quoi ça ? Je lâche mes deux épées, poussant un gémissement de douleur avant de tomber à genoux.
« Ca fait mal ! Qu'est-ce que tu fous ?! »
« S'il faut combattre un adversaire, autant que cela soit fait alors de façon radicale. Il faut avancer, ne jamais reculer ou s'enfuir. »
De la foudre ? C'est bien de la foudre qui sort de mes mains. La femme-Suicune commence à reculer, impressionnée tandis que je commence à saisir comment je dois utiliser cette foudre. Seulement tendre la main et la projeter sur mon adversaire. Mais j'ai des éclairs au bout des deux mains. Si je les balance, elle va mourir !
Pourtant, le premier éclair quitte ma main droite, venant foudroyer mon adversaire sur place, la paralysant et la faisant s'écrouler au sol. De la fumée sort de son corps mais je pousse un hurlement avant de pointer mon autre main vers le ciel, les éclairs se dirigeant vers lui. Quand c'est fini, j'halète grandement avant de bredouiller :
« Mais c'était quoi ça ?! Depuis quand est-ce que je sais produire de la foudre ? »
« Puissant. » murmure faiblement la femme-Suicune. Pas le temps de penser à mes pouvoirs ! Elle est gravement blessée ! Je cours vers elle alors que le blizzard s'arrête peu à peu. Et ZUT ! J'ai encore une fois exagéré pour ne pas changer ! Je suis stupide ! Complètement stupide ! C'en est tout simplement aberrant !
« Attends, je vais te soigner. Ne bouge pas trop. »
« Ne vous préoccupez pas de moi, Nev. Je n'en mérite pas votre intérêt. Ne vous souciez guère de ma personne et avancez. Pouvez-vous me promettre tout simplement de vouloir arrêter la déesse Harsia ? Bien que je fus obligée de la suivre, je ne veux pas qu'elle détruise ce monde pour le reconstruire. S'il suffisait de tout effacer pour tout recommencer, ce monde cesserait d'évoluer. Nous aurions peur de la découverte, des sciences, de tout ce qui nous entoure. Si dès l'instant où nous faisons quelque chose de nouveau, une voix nous dise : « Il vaut mieux te détruire plutôt que de découvrir quelque chose qui risquerait de compromettre la stabilité de ce monde. » Comment devons nous alors réagir ? » Devrions nous avoir peur ? »
« Ne bouge donc pas, je vais te soigner. Je te l'ai promis, je le ferais. »
Hors de question qu'elle disparaisse. Hors de question de l'abandonner ! Mes mains laissent parcourir une aura rose alors que les brûlures causées par la foudre commencent à disparaître. Voilà, elle va aller mieux, bien mieux maintenant.
« Pfiou, c'est pas ce que je pensais être la meilleure chose à faire mais au moins, tu es vivante. Est-ce que tu peux te relever correctement ? »
« Je le peux, Nev. Mais, je reste votre adversaire, vous vous en doutez ? »
« Je m'en doute et ça ne me dérange pas. Harsia a besoin de comprendre qu'il n'y a pas de souverain capable de diriger ce monde. C'est à chacun de faire de sa petite vie une trace qui restera dans ce monde pour l'éternité. C'est avec des femmes-pokémon comme toi que les humains devraient communiquer. »
Je l'embrasse doucement sur le front alors qu'une petite rougeur apparaît sur ses joues. Je ne comprends pas la raison de mon geste mais je sais que je devais l'accomplir. Elle a les yeux qui brillent alors que je sens qu'elle va pleurer.
« Je ne veux pas vous battre. Je ne veux pas me battre. Même si je suis en colère contre ce monde, je ne veux pas tuer les espèces qui y habitent. Je veux juste le rendre plus beau pour que chacun et chacune puisse comprendre que le moindre geste envers la nature sera remercié par cette dernière. Est-ce que je me trompe de voie en agissant ainsi ? »
« Nullement, Saikan. Tu peux te relever ? »
Elle hoche la tête positivement alors que je l'aide pourtant à se remettre debout. L'espace se distord autour de nous avant que je ne me retrouve ,accompagné de l'armée, Titonée, Giréléna et Gilitée, de l'autre côté du temple.
C'est donc ainsi ? Aucun mort de mon côté. Je crois que je peux être soulagé. Il y a des blessures mineures chez tout le monde et je sais que je ne pourrais pas les soigner. Néanmoins, il n'y a rien de dérangeant au point de nous empêcher de nous battre.
« Bon, maintenant, il faut juste que l'on attende les autres, n'est-ce pas ? »
« Nev ? Je dois aller auprès de ma mère. J'espère que vous comprendrez que malgré tout ce que l'on s'est dit, je vais devoir continuer à me battre, jusqu'au bout. »
« Fais donc, Saikan. Je t'empêcherai de nuire aux autres le plus rapidement possible. Ainsi, tu n'auras pas à te soucier de tout ça, d'accord ? »
« … … … merci pour tout. »
Je sais que ces remerciements sont sincères. C'est le plus important à mes yeux. Je suis content et satisfait de voir la tournure des événements. Mais maintenant, j'aimerai bien … AH ! Les voilà enfin ! Les armées sortent des deux autres temples. J'ai à peine le temps de réagir qu'une ombre enflammée passe à côté de nous, accompagnée par une autre parcourue par la foudre. WOW ! D'autres femmes-pokémon ?Les sœurs de Saikan ?
« Ah. Pfiou. Vraiment, je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai même pas put me protéger ! S'il y avait eut quelque chose, j'aurais eut de gros problèmes. »
« Si tu le dis, Nev, si tu le dis. Mais bon, maintenant, on va pouvoir aller vers leur mère, lui mettre quelques baffes et ensuite nous diriger vers Harsia. J'espère vraiment que y a pas d'autres femmes-pokémon qui nous attendent car ça m'énerve. »
Je ne réponds pas à Giréléna bien que je souris. Moi aussi, j'espère que la mère de Saikan ne sera pas un trop gros problème. Mais bon ? Je vois les armées qui arrivent jusqu'à nous ainsi que Dénialka et Panilkia. Je vais vers elles, leur disant :
« Ce n'était pas trop dur ? On dirait que vous avez salement souffert. Et vos armées et celles des humains, les pertes sont vraiment importantes là. Qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Elles ont inversé leurs positions. Alors que nous pensions-vous prendre l'ascendant, il s'avère que ce fut complètement l'inverse. »
« Ca ne me rassure pas le moins du monde sur la suite des événements. Enfin bon, je peux tenter de vous soigner avec l'aide de quelques femmes-pokémon mais là, je ne pense pas qu'il sera possible de faire disparaître toutes les blessures. Mais tout d'abord, où sont Niny et Migacirpy ? Je n'arrive pas à les voir. »
Aucune réponse ? Pourquoi est-ce que le regard des deux cousines est fuyant ? Il s'est passé quelque chose pendant que je n'étais pas là ? Je veux une réponse. Et vite. Ou alors, je veux voir Migacirpy et Niny. Rapidement. Le plus tôt possible même. Vite, j'ai dit.
« N'ayez aucune hésitation car je ne vous pardonnerai pas, Nev. »
« Je ne compte pas hésiter dans ce combat. Si je suis seul, je donnerai mon maximum. Préparez-vous alors à cet affrontement ! Je ne retiendrai pas mes coups ! »
« Alors montrez-le moi maintenant, n'hésitez pas un seul instant. »
Je vais le lui montrer ! Avec mes deux épées, je décide de courir en sa direction, comme à mon habitude. Je me dis qu'un jour, il faudra que je réfléchisse à faire quelque chose d'un peu plus innovant et moins classique. La femme-Suicune fait un saut en arrière, évitant alors mon attaque avec aisance. Elle me projette de l'eau mais j'esquive sur le côté.
« Soyez sérieux, je tiens à vous en prier. Ne m'obligez pas à attaquer autrui. »
« Je le suis ! Je prends juste la température pour voir ce que ce combat va donner, rien de plus. Il n'y a pas à s'en faire. S'il le faut vraiment, je vais vous le montrer. »
« S'il le faut ? Je viens de vous demander de me combattre avec toute votre force. Je n'aurai aucune hésitation, dois-je me répéter ? »
Pas besoin ! Pas besoin ! Qu'est-ce que ça veut dire hein ? Que je ne suis pas encore assez combattif ? Puisqu'elle le prend comme ça, elle va avoir une mauvaise surprise ! Je me téléporte subitement pour arriver dans son dos, la forçant à se retourner. Plus que choquée, elle se retourne juste à temps pour réagir et tenter d'échapper à mon coup mais c'est trop tard pour une esquive complète.
« Un peu plus satisfaite maintenant, mademoiselle ? »
Je dis cela sans ironie alors que la lame dans ma main droite est ensanglantée. J'ai réussi à la blesser mais non de façon assez importante. HUMPF ! Bon, c'est déjà mieux que rien de toute façon, je n'ai pas vraiment à me plaindre à ce sujet.
« Cela me fait mal, vraiment très mal. Je dois le reconnaitre. Mais ... »
Malgré la blessure, elle ne semble pas vraiment souffrir de mon attaque. Je devais m'en douter de toute façon. Si cela avait été aussi simple, je n'aurai jamais eut besoin de combattre. Hum ? Pourquoi est-ce que le vent se lève ?
« Je ne manie pas uniquement l'eau mais plusieurs éléments. »
Je viens de le remarquer juste à l'instant. Je fais un mouvement sur le côté mais la lame de vent est beaucoup plus rapide qu'une attaque aqueuse et voilà qu'une entaille se fait voir au niveau de ma hanche. Purée ! Ca, ça ne fait pas du bien ! Une tornade se forme tout autour de moi, prête à m'emporter si je ne bouge pas. Je m'élance en avant, faisant une roulade pour traverser la tornade avant qu'il ne soit trop tard. Je n'ai pas le temps de voir si elle a disparu ou non, ma seule focalisation est la femme-Suicune. Je me téléporte une nouvelle fois, arrivant cette fois-ci par la voie des cieux. Mais elle a la tête levée en direction du ciel, comme pour m'attendre. Zut ! NON ! Je ne le permettrais pas !
« Désolé mais non, pas cette fois ! Au revoir ! »
Je me retrouve à me téléporter une nouvelle fois. J'arrive derrière elle mais elle m'attend encore ? Encore ? NON ! Elle ne m'auras pas ! Encore une fois ! Et encore une fois ! Et encore une fois ! Je suis en train de me téléporter continuellement !
« Tout cela est assez surprenant, il faut l'avouer. Mais vous avez une limite, héros Nev. »
Elle ne ment pas. Elle connaît visiblement parfaitement mon corps. Je ne peux pas tenir très longtemps face à elle dans de telles conditions. Enfin, ce n'est pas comme si elle me domine depuis le début, c'est plutôt le contraire. J'ai l'ascendant dans ce combat.
Et elle le sait aussi ! Elle sait que je peux facilement la battre ! Mais pourtant, c'est elle, qui, de part ses techniques, arrive à diriger un peu le combat. Alors, est-ce que c'est moi qui gère ce combat ou l'inverse ? Je suis complètement déboussolé maintenant.
« Venez donc m'attaquer, Nev. Vous ne pouvez m'atteindre par le corps à corps. Êtes-vous capable de faire de la magie ? »
« Je ne vais pas vous en montrer un exemple, je trouverai cela stupide. Ce n'est pas dans mon intention de toute façon. Ne vous préoccupez pas de ça. »
Elle me sourit faiblement. Je crois bien qu'elle me tendait un piège que j'ai évité d'une façon plus que merveilleuse. Comme quoi, je ne regrette pas d'avoir réfléchit à cela avant de produire quelques morceaux de pierre.
Et maintenant ? Elle est là, ouvrant la bouche avant de la diriger vers les cieux. Un rayon aux couleurs de l'aurore boréale en sort, disparaissant dans les nuages. Nous sommes dans son espace, elle n'a pas le contrôle de ce dernier ? C'est étrange.
« Que le blizzard s'abatte sur cet endroit. »
Et elle espère impressionner qui en agissant de la sorte ? HUM ! ZUT ! Je sais ce qu'elle compte faire ! Le ciel commence à produire des grelots qui s'abattent sur tout le décor. Elle me regarde avec neutralité alors que je me tourne vers Giréléna et Gilitée. Cette dernière est protégée par une barrière psychique autour d'elle, sa mère et Titonée.
« Je pensais que c'était simplement un combat entre vous et moi ? SAIKAN ! »
« Cette grêle n'est pas très dangereuse. Elle ne tuera personne sauf si le combat perdure trop longtemps. Le temps tourne et vous savez très bien que vous ne pouvez pas faire durer tout cela, n'est-ce pas ? Concentrez-vous, je vous prie. »
« Je ne comprends pas pourquoi je dois prier ou autre mais bon, je vois où vous voulez en venir. Puisqu'il en est ainsi, vous l'aurez voulu. »
Je ferme les yeux, me demandant si la voix qui est en moi va encore m'adresser la parole ou non. Je préfère éviter ça. Bon ? Élément, élément, élément. La glace pour lutter contre la glace ? J'ai mes épées en main mais ça ne sera pas suffisant, je crois bien.
« Prier est une conception humaine mais aussi des femmes-pokémon. Cela permet à ces personnes de se rassurer sur leur avenir, sur leur histoire, sur leur famille, sur tout ce qui les entoure. Pourtant, même si ce monde est faible et que les humains comme les femmes-pokémon le polluent, ça ne veut pourtant pas dire qu'il faille le détruire. »
« Je... » commence-je à bafouiller. Sa vision est loin d'être horrible. Alors pourquoi ?
« C'est à nous de tout faire pour le purifier et non au divin de s'en mêler. Pourquoi faut-il que des êtres aux pouvoirs surpuissants décident de ce monde ? Sans écouter la voix qui en ressort ? Pourquoi faut-il toujours que cela se passe de la sorte ? »
« Je ne sais pas, je ne peux pas te répondre à tout cela. Pardonne-moi mais je vais devoir accélérer le combat et en terminer le plus tôt possible. »
Elle ne mérite pas que je la combatte. Cela voudrait dire que je doive la blesser. Cette femme-pokémon, comme tant d'autres, aurait mérité d'être connue dans des circonstances moins aggravantes. C'est ça qui faisait la beauté de ce monde. Il y avait des millions voire des milliards d'être différents, humains ou femmes-pokémon. Et chacun méritait que l'on s'attarde. Pourquoi la vision d'une personne, aussi infiniment plus forte que les autres, devrait-elle être au-dessus des autres ?
« Toi, je ne te connais pas mais aides-moi comme auparavant. Permets-moi d'affronter cette femme-Suicune et de la mettre hors d'état de nuire, je t'en prie. »
« Je suis un lâche. J'ai fuit devant mes responsabilités et voilà ce que cela a donné comme résultat. Je ne mérite guère sa personne. »
« Est-ce que tu veux bien m'aider ou non ? Je ne sais pas de qui tu parles mais ce n'est pas en te lamentant que tu avanceras dans la vie. »
« Et si … dans le fond, elle ne m'appréciait pas ? Qu'elle voyait dans ce corps ce que j'étais mais ce que je ne suis plus ? Est-ce qu'elle est encore capable de m'apprécier ? De ne pas se soucier de tout ce temps perdu ? »
« Est-ce que tu veux bien m'aider ou non ? J'ai besoin de toi, maintenant ! »
Je me fiche de ses paroles ! Je ne sais même pas de qui il parle, de qui il est ou autre ! La seule chose qui me préoccupe … AH ! C'est quoi ça ? Je lâche mes deux épées, poussant un gémissement de douleur avant de tomber à genoux.
« Ca fait mal ! Qu'est-ce que tu fous ?! »
« S'il faut combattre un adversaire, autant que cela soit fait alors de façon radicale. Il faut avancer, ne jamais reculer ou s'enfuir. »
De la foudre ? C'est bien de la foudre qui sort de mes mains. La femme-Suicune commence à reculer, impressionnée tandis que je commence à saisir comment je dois utiliser cette foudre. Seulement tendre la main et la projeter sur mon adversaire. Mais j'ai des éclairs au bout des deux mains. Si je les balance, elle va mourir !
Pourtant, le premier éclair quitte ma main droite, venant foudroyer mon adversaire sur place, la paralysant et la faisant s'écrouler au sol. De la fumée sort de son corps mais je pousse un hurlement avant de pointer mon autre main vers le ciel, les éclairs se dirigeant vers lui. Quand c'est fini, j'halète grandement avant de bredouiller :
« Mais c'était quoi ça ?! Depuis quand est-ce que je sais produire de la foudre ? »
« Puissant. » murmure faiblement la femme-Suicune. Pas le temps de penser à mes pouvoirs ! Elle est gravement blessée ! Je cours vers elle alors que le blizzard s'arrête peu à peu. Et ZUT ! J'ai encore une fois exagéré pour ne pas changer ! Je suis stupide ! Complètement stupide ! C'en est tout simplement aberrant !
« Attends, je vais te soigner. Ne bouge pas trop. »
« Ne vous préoccupez pas de moi, Nev. Je n'en mérite pas votre intérêt. Ne vous souciez guère de ma personne et avancez. Pouvez-vous me promettre tout simplement de vouloir arrêter la déesse Harsia ? Bien que je fus obligée de la suivre, je ne veux pas qu'elle détruise ce monde pour le reconstruire. S'il suffisait de tout effacer pour tout recommencer, ce monde cesserait d'évoluer. Nous aurions peur de la découverte, des sciences, de tout ce qui nous entoure. Si dès l'instant où nous faisons quelque chose de nouveau, une voix nous dise : « Il vaut mieux te détruire plutôt que de découvrir quelque chose qui risquerait de compromettre la stabilité de ce monde. » Comment devons nous alors réagir ? » Devrions nous avoir peur ? »
« Ne bouge donc pas, je vais te soigner. Je te l'ai promis, je le ferais. »
Hors de question qu'elle disparaisse. Hors de question de l'abandonner ! Mes mains laissent parcourir une aura rose alors que les brûlures causées par la foudre commencent à disparaître. Voilà, elle va aller mieux, bien mieux maintenant.
« Pfiou, c'est pas ce que je pensais être la meilleure chose à faire mais au moins, tu es vivante. Est-ce que tu peux te relever correctement ? »
« Je le peux, Nev. Mais, je reste votre adversaire, vous vous en doutez ? »
« Je m'en doute et ça ne me dérange pas. Harsia a besoin de comprendre qu'il n'y a pas de souverain capable de diriger ce monde. C'est à chacun de faire de sa petite vie une trace qui restera dans ce monde pour l'éternité. C'est avec des femmes-pokémon comme toi que les humains devraient communiquer. »
Je l'embrasse doucement sur le front alors qu'une petite rougeur apparaît sur ses joues. Je ne comprends pas la raison de mon geste mais je sais que je devais l'accomplir. Elle a les yeux qui brillent alors que je sens qu'elle va pleurer.
« Je ne veux pas vous battre. Je ne veux pas me battre. Même si je suis en colère contre ce monde, je ne veux pas tuer les espèces qui y habitent. Je veux juste le rendre plus beau pour que chacun et chacune puisse comprendre que le moindre geste envers la nature sera remercié par cette dernière. Est-ce que je me trompe de voie en agissant ainsi ? »
« Nullement, Saikan. Tu peux te relever ? »
Elle hoche la tête positivement alors que je l'aide pourtant à se remettre debout. L'espace se distord autour de nous avant que je ne me retrouve ,accompagné de l'armée, Titonée, Giréléna et Gilitée, de l'autre côté du temple.
C'est donc ainsi ? Aucun mort de mon côté. Je crois que je peux être soulagé. Il y a des blessures mineures chez tout le monde et je sais que je ne pourrais pas les soigner. Néanmoins, il n'y a rien de dérangeant au point de nous empêcher de nous battre.
« Bon, maintenant, il faut juste que l'on attende les autres, n'est-ce pas ? »
« Nev ? Je dois aller auprès de ma mère. J'espère que vous comprendrez que malgré tout ce que l'on s'est dit, je vais devoir continuer à me battre, jusqu'au bout. »
« Fais donc, Saikan. Je t'empêcherai de nuire aux autres le plus rapidement possible. Ainsi, tu n'auras pas à te soucier de tout ça, d'accord ? »
« … … … merci pour tout. »
Je sais que ces remerciements sont sincères. C'est le plus important à mes yeux. Je suis content et satisfait de voir la tournure des événements. Mais maintenant, j'aimerai bien … AH ! Les voilà enfin ! Les armées sortent des deux autres temples. J'ai à peine le temps de réagir qu'une ombre enflammée passe à côté de nous, accompagnée par une autre parcourue par la foudre. WOW ! D'autres femmes-pokémon ?Les sœurs de Saikan ?
« Ah. Pfiou. Vraiment, je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai même pas put me protéger ! S'il y avait eut quelque chose, j'aurais eut de gros problèmes. »
« Si tu le dis, Nev, si tu le dis. Mais bon, maintenant, on va pouvoir aller vers leur mère, lui mettre quelques baffes et ensuite nous diriger vers Harsia. J'espère vraiment que y a pas d'autres femmes-pokémon qui nous attendent car ça m'énerve. »
Je ne réponds pas à Giréléna bien que je souris. Moi aussi, j'espère que la mère de Saikan ne sera pas un trop gros problème. Mais bon ? Je vois les armées qui arrivent jusqu'à nous ainsi que Dénialka et Panilkia. Je vais vers elles, leur disant :
« Ce n'était pas trop dur ? On dirait que vous avez salement souffert. Et vos armées et celles des humains, les pertes sont vraiment importantes là. Qu'est-ce qui s'est passé ? »
« Elles ont inversé leurs positions. Alors que nous pensions-vous prendre l'ascendant, il s'avère que ce fut complètement l'inverse. »
« Ca ne me rassure pas le moins du monde sur la suite des événements. Enfin bon, je peux tenter de vous soigner avec l'aide de quelques femmes-pokémon mais là, je ne pense pas qu'il sera possible de faire disparaître toutes les blessures. Mais tout d'abord, où sont Niny et Migacirpy ? Je n'arrive pas à les voir. »
Aucune réponse ? Pourquoi est-ce que le regard des deux cousines est fuyant ? Il s'est passé quelque chose pendant que je n'étais pas là ? Je veux une réponse. Et vite. Ou alors, je veux voir Migacirpy et Niny. Rapidement. Le plus tôt possible même. Vite, j'ai dit.