Chapitre 11 : S'y préparer
Chapitre 11 : S’y préparer
« Gilitée ? Est-ce que tu veux des amies ? »
« Ben euuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh ! Ben euh … Des amies, c’est quoi, papa ? »
« Des amies, c’est gomme Migacirpy et Niny. Tu vois qui elles sont exactement ? »
« Oui oui ! Mais euh … ça veut dire que j’ai des amies ? Mais elles sont très très grandes ! »
« Je veux dire par là que j’ai des amies à te présenter qui n’ont pas encore ton âge mais qui sont pas aussi grandes que Niny et Migacirpy. Le mieux serait que je te les présente. Stelireg, Rigorek et Géréci, vous pouvez venir s’il vous plaît ? Qu’elle vous voie. »
« OUIIIIIIIIIIIIIIII ! Une amie ! Une amie ! »
Bon, visiblement, la première à venir n’est pas n’importe qui puisqu’il s’agit de Géréci. La petite demoiselle au corps entièrement fait de glace. Gilitée la regarde, émerveillée.
« Papa ! Tu as fait apparaître une fille de ton corps ! Elle est … BRRRR ! »
Voilà qu’elle grelotte en touchant Géréci, la petite fille de glace éclatant de rire avant de dire d’une voix amusée et enfantine :
« Ben c’est normal ! Je suis faite de beaucoup de froid ! Regarde ! Je peux tout faire geler ! Du genre le sol ! Zou ! On va faire de la patinoire ! »
De la patinoire ? Je ne suis pas vraiment sûr que ça soit une bonne idée. Je me pose sérieusement la question alors que Gilitée observe Géréci transformer le sol en glace.
« Et voilà ! Maintenant ! Regarde comment je fais, d’accord ? »
Comment elle fait ? Je l’observe qui glisse sur la glace avec ses deux pieds, rigolant, amusée en attendant de voir Gilitée et de regarder ce qu’elle fait. Je ne pus m’empêcher de rigoler, voyant Gilitée qui commence à ramper sur la glace.
« AAAAAAAAAAAAAH ! Ça glisse ! Ça glisse ! »
« Attends un peu, accroches-toi donc. »
Oh ? Géréci se comportait de façon un peu plus mature qu’auparavant. Etrange, c’était vraiment très étrange même. Mais bon, je ne vais pas dire non. Si elle se comporte comme une grande sœur, pourquoi pas ? Géréci prend les mains de Gilitée et commence à la faire ramper sur la glace, tout en rigolant.
« Doucement ! Très doucement ! Fais attention à toi ! »
La petite fille de glace serre les mains de Gilitée dans les siennes. Gilitée tremble faiblement de froid alors que je ne sais pas quoi faire. Finalement, un autre mouvement se fait sentir dans mon être avant qu’une voix faible ne se fasse entendre :
« Je … vais venir à mon tour … si cela ne te dérange pas, Nev. »
« Fais donc, Rigorek. Montre-toi, je suis sûr qu’elle va adorer ton coté ventriloque. »
« AH ! Papa ! Y a encore une fille qui sort … »
Elle n’a pas le temps de terminer sa phrase qu’elle se retrouve face contre glace, rigolant faiblement tandis que Géréci l’aide à se relever. Je soupire tendrement et je m’approche d’elles, voulant porter Gilitée pour qu’elle se retrouve hors de …
« AAAAAAAAAAAH ! »
J’ai juste le temps de réagir que je vois ensuite le ciel. Mon crâne me fait mal … le reste de mon dos aussi d’ailleurs. Aie, aie, aie. Vraiment ? Je suis aussi bête que ça ? J’entends de nombreux rires, que ça soit de Niny, Migacirpy ou des enfants. Il y a même celui de Giréléna. Je penche la tête en arrière pour voir Rigorek.
Même si elle reste parfaitement imperméable … je crois bien qu’elle sourit elle aussi. Je cherche à me relever mais je préfère en fait glisser jusqu’à ce que je retouche la terre au sol. Cela ne tarde pas à arriver et je viens dire :
« Gilitée ! Je te présente Rigorek. Elle ne parle pas beaucoup, voire presque pas du tout. »
« Ah bon ? Pourquoi ? Pourquoi qu’elle ne parle pas ? Elle est malade ? »
« Je n’aime pas parler avec ma voix. Elle est bizarre. Alors je parle avec elle. »
AH ! Rigorek ! Déjà maintenant ? Je n’étais pas sûr à ce sujet mais bon … On dirait bien. Hahaha ! Tant mieux en un sens ! Je l’observe qui s’amuse à faire parler une poupée de terre représentant une fille-Racaillou, Gilitée semblant comme envoûtée.
« OOOOOOH ! Papa ! Papa ! La poupée, elle parle ! Elle parle toute seule ! »
« Oui, oui … C’est ce que fait Rigorek. Tu peux continuer à parler avec elle. Tu sais, elle sait manier la terre, c’est ce sur quoi tu te trouves. »
« Ah bon ? C’est vraiment ça ? Je ne savais pas du tout ! C’est chouette ! Rigorek ! »
« Oui, je vais te montrer. Je vais te faire un … spectacle de marionnettes normalement. »
Un spectacle ? Complètement ? Visiblement, Gilitée a beaucoup de chance. Même moi, je ne crois pas avoir vu souvent un spectacle de marionnettes. D’ailleurs, cela semble tellement intéressant que Niny, Migacirpy et Giréléna viennent aussi. Gilitée arrive sur mon genou droit tandis que Géréci fait de même, rigolant :
« Tu vas voir ! Rigorek fait les meilleurs spectacles du monde entier ! »
« Ah bon ? Je veux voir ! Je veux voir ! » s’exclame Gilitée alors que je lui dis doucement de se calmer. Si elle bouge trop, elle risque de tomber et de se faire mal.
Voilà. Pendant une trentaine de minutes, on assiste à une petite scène de terre. Car oui, Rigorek ne fait pas le moins … pas du tout. Avec ses pouvoirs, on assiste à une petite représentation représentant un héros qui décide de vouloir tuer les femmes-pokémon mais qui, plus tard, à leur contact, arrive alors à changer d’avis.
« C’est bizarre, je crois connaître cette… »
« Chuuut ! » me dit Giréléna. HEY ! Ne me dites pas qu’elle aussi est concentrée.
En fait, je suis même le seul à avoir perdu un peu de vue tout ça. Je n’arrive pas à croire ça. Elle est comme une enfant actuellement. Vraiment ? C’est aussi simple que ça ? Hahaha. Bon, je ferai mieux de me taire alors si elles sont toutes si concentrées sur ça.
« Est-ce que je peux sortir, Nev ? Discrètement ? Je veux faire quelque chose. »
« Fais donc … mais derrière-moi si possible, Stelireg. »
Voilà que la troisième demoiselle a décidé de s’en mêler. Je ressens une nouvelle force qui disparaît de mon corps mais en même temps, je ne me sens pas si vide que ça. Comment est-ce que c’est possible ? Enfin, l’heure n’est pas aux questions et …
« Tu t’es habitué aux pouvoirs élémentaires. Bientôt, tu n’auras plus besoin de nous dans ton corps pour agir de la sorte. »
« Ca ne veut pas dire que je vais vous rejeter, je tiens à le déclarer. »
« Hahaha, je m’en doute, Nev. Je m’en doute. » me murmure Rygagagi avec douceur.
« Est-ce que tu apprécies le spectacle ? Même si tu n’es pas sortie ? »
« J’ai une apparence un peu plus âgée que mes sœurs. Je ne suis pas faite pour me distraire avec ta fille, Nev. Mais oui, ne t’en fait pas, j’ai une bonne vue. »
Tant mieux alors. Je ne pouvais pas rêver de meilleure scène. Ici, tout est calme et tranquille. Et voilà que lorsque la représentation est terminée, Stelireg demande alors à Gilitée de se retourner, chose que nous fîmes tous en même temps.
« Wow … Euh … Euh … ça fait un peu peur. »
Hum, en y réfléchissant bien, c’est vrai. Je commence à comprendre. Je garde Gilitée contre moi avant de lui chuchoter doucement dans l’oreille :
« Toutes les choses de métal ne sont pas dangereuses ou méchantes, Gilitée. »
« Oui mais euh … ben euh … avec … euh … c’est une fille de métal … et elle a créé des choses bizarres de métal. Euh et euh … »
Comment est-ce que je peux rassurer ma fille ? Hum ? En m’approchant devant l’étrange machine que Stelireg a construite ? Je me demande ce que c’est. C’est plus primaire que chez Ganasia et heureusement ! Il ne faut quand même pas rêver !
« Je vais vous montrer ce que c’est exactement, d’accord ? »
« Hum ? Est-ce que tu as besoin d’aide ? Je vois que tu peines. »
C’est vrai. Elle se dirige vers un arbre et tente de grimper mais je décide de la soulever. Elle rougit, ce qui donne une étrange lueur rose sur ses joues de métal gris. Je rigole alors qu’elle récupère une pomme avant de la déposer sur une petite coupole de métal. Hum ? Qu’est-ce qui se passe là ? Toute la machinerie se met en marche, GIlitée fonçant vers moi pour se cacher derrière mes jambes, regardant l’objet.
Ce que je vois … est vraiment étonnant. La pomme se fait éplucher comme si de rien n’était. C’est vraiment stupéfiant, je suis plus que surpris. Mais j’aime bien ! Ensuite, elle est tranchée en plusieurs morceaux … huit exactement. Puis de petites mains tendent les morceaux de pomme en avant, nous permettant de les récupérer.
« Voilà, c’est juste un découpeur de pommes. »
« C’est chouette mais pourquoi est-ce que personne n’a jamais pensé à inventer ça ? »
« Tout simplement que Ganasia, malgré ses connaissances très scientifiques, en est incapable. Elle ne pensait qu’au mal et à faire souffrir les femmes-pokémon pour qu’elles deviennent comme elle. Voilà tout simplement, rien de plus, rien de moins. »
« Je vois, je vois … c’est vraiment pas mal du tout. »
Enfin, j’aime beaucoup mais je ne sais pas comment l’exprimer correctement. Je regarde tout ça en clignant des yeux, me demandant ce que je dois faire, ce qu’il faut que je fasse. J’ai un petit sourire aux lèvres tout en remerciant Stelireg. Gilitée sort de sa cachette derrière mon dos, s’approchant avec lenteur de la main tendue qui tient un morceau de pomme. Elle remarque que les autres femmes-pokémon ont déjà pris leurs parts.
Elle commence à déguster rapidement, appréciant le goût tandis que je me demande ce que je dois faire. Visiblement, les femmes-pokémon sont bien sages. Je décide de faire quelques pas, parlant à moi-même, intérieurement :
« On dirait bien que c’est une réussite, n’est-ce pas ? »
« On peut dire que c’est le cas, Nev. Il faut te féliciter alors, non ? »
« Je l’espère ! Je travaille quand même ardemment à cela ! Mais tant mieux … oui. Tu devrais sortir aussi, Rygagagi, ça serait quand même mieux qu’elle voit tout le monde. »
« Ce n’est pas plutôt une excuse pour me voir, moi ? » me dit-elle avant de pousser un petit rire. C’est vrai que j’ai l’habitude de voir Niny et les autres … mais que Rygagagi, je … Oh ! Je me rappelle aussi surtout une chose avec … ahem … hum … ce baiser. « On dirait bien que tu sais ce que je risque de te faire si je sors maintenant, n’est-ce pas ? Surtout quand tes hormones sont en ébullition depuis plusieurs jours, n’est-ce pas ? »
« Si tu peux éviter de parler de ça en public, quand même, ça serait mieux. »
« Oh ? Pourquoi cela ? Tu as peur des oreilles indiscrètes ? Comme celles de Giréléna qui trainent derrière nous depuis déjà quelques minutes ? »
« Giréléna, sors de te cachette, tu ne crois pas que tu étais bien cachée quand même ? »
Je me montre un peu ironique alors qu’elle se présente finalement, sortant des buissons. Toute façon, avec sa longue queue, elle ne surprendrait personne hein ? Il ne faut pas se faire d’illusions à ce sujet. Je soupire, attendant de voir ce qu’elle veut :
« Je ne voyais pas pourquoi tu partais alors que tout le monde était heureux. »
« J’avais à faire … j’avais aussi à discuter, rien de plus, rien de moins. Tu n’étais pas obligée de me suivre, vraiment pas obligée. Tu peux retourner auprès des autres si tu veux. »
« Tu peux retourner auprès des autres alors, il ne se passe rien de mal. »
« … … … Je vois, je vois. »
Elle ne me répond pas ? Elle ne m’insulte pas ? Je ne vois pas où elle veut en venir … Pourquoi est-ce qu’elle reste là ? Dyrkri est muette depuis quelques heures mais je continue d’entendre Rygagagi qui bouge en moi. Et Giréléna m’observe, les bras croisés, la tête se tournant subitement sur le côté quand elle voit que je la regarde.
« Giréléna, et si tu ne perdais pas trop de temps ? Et si tu lui disais pourquoi tu es ici ? »
« Je ne vois pas pourquoi je le ferais … je n’ai rien à lui dire. »
« Oh ? Donc cette bataille est terminée. C’est parfait, cela améliore mes chances. Nev, tu as entendu ? Je peux essayer de t’avoir tout à moi. »
« Qu’est-ce que tu racontes, Rygagagi ? Tu n’es qu’une adolescente. » répond-je alors que je me demande si elle parle vraiment de ce que je crois ? Je n’espère quand même pas.
« Oh, tu sais, cela s’arrange très vite. Mais de toute façon, rien ne sert de se presser, Giréléna vient de déclarer ouvertement que nous avons tout notre temps, toi et moi. »
Je ne vois pas du tout où elle veut en venir, je ne vois pas ce que ça lui apporte de baratiner de la sorte. Comme si … Hum ? Giréléna ? Ses yeux saphir semblent exprimer toute la terreur du monde. Qu’est-ce qu’elle est en train de fabriquer là ? On pourrait presque croire qu’elle a vu un fantôme. Enfin, un insecte dans son cas. Elle n’a pas compris que Rygagagi rigolait ou quoi ? Encore, que je ne suis pas sûr que Rygagagi plaisante. Et puis bon ?
En quoi est-ce que ça la concerne ? J’aimerai bien le savoir hein. Il ne faut pas trop pousser non plus. Je ne suis pas stupide. Il n’y a plus rien et il n’y aura plus rien entre moi et Giréléna. Mais quand même, elle semble vraiment terrorisée par les paroles de Rygagagi. Ce n’est pas comme si … elle n’était pas au courant non ? Je lui avais pourtant bien dit que je ne voudrai plus rien d’elle. A croire que le fait que ça soit Rygagagi qui le lui dise change tout.
Chapitre 12 : Tout simplement comprendre
Chapitre 12 : Tout simplement comprendre
« Rygagagi ! Je t’interdis de faire ça ! »
« Et comment comptes-tu m’arrêter, Giréléna ? Tu en serais tout simplement incapable. »
Qu’est-ce qu’elles font toutes les deux ? Elles ne vont quand même pas commencer à se disputer hein ? Je ne laisserai pas une telle chose se produire. Il en est hors de question ! J’en ai par-dessus la tête qu’il y ait toujours des disputes !
« Je t’en empêcherai ! JAMAIS ! Pas toi ! Compris ?! » hurle encore Giréléna.
« Soit vous m’expliquez ce qui se passe, soit vous me l’expliquez … Je ne vous laisse pas le choix si vous n’avez pas compris. Rygagagi, qu’est-ce que ça veut dire ? »
« Demande donc plutôt à Giréléna ce qui la taraude depuis déjà plusieurs minutes. Si elle a le courage de te poser cette question mais la connaissant, elle en est incapable ! »
« Je veux juste savoir ce qui l’attire chez Niny et Migacirpy ! Rien d’autre ! »
« Ce qui m’attire chez elles ? Et en quoi est-ce que ça te concerne ? Elles sont gentilles, douces, agréables et ont de l’humour. Elles ne pensent pas à me faire souffrir. »
« Et la vérité ? C’est pour quelle raison ? Pour m’emmerder, n’est-ce pas ? Car ce n’est pas pour leurs physiques que tu as décidé de les choisir, normalement ! »
« Non, c’est pour leurs personnalités, tu as parfaitement raison. Si ce n’est que ça le sujet de la conversation, je préfère y mettre un terme dès maintenant. J’ai beaucoup mieux à faire. »
« Attends un peu ! Je n’ai pas fini de parler ! »
Et elle croit vraiment que j’ai envie de discuter avec elle ? Pourtant, le ton n’est pas autoritaire, il est presque suppliant. Je soupire et lui fait face correctement, mon regard posé sur elle. J’en ai assez de toutes ces bêtises par rapport à elle. Elle me fatigue.
« Qu’est-ce que tu veux encore me dire, Giréléna ? »
« C’est quoi … cette personnalité que tu aimes chez elles ? »
« En quoi est-ce que ça te concerne ? Puis, je te l’ai déjà dit, ce qui me plait chez elles. »
« Non ! Ce n’est pas ça que je veux comme réponse ! Pas du tout ! Tu le sais bien ! Réponds-moi franchement ! Je veux savoir ce qui cloche ! »
« Il n’y a rien qui cloche chez elles, ni chez moi. Et tu cherches des réponses à des inconnues dont tu n’as aucun doute. Je n’ai pas de temps à perdre avec cela. »
« Je ne te laisserai pas partir, NEV ! JE TE FORCERAI A NE RIEN FAIRE AVEC ELLE ! Avec Rygagagi ! Personne ! Je refuse catégoriquement ça ! » hurle-t-elle de toutes ses forces. Et elle compte faire ça comment ? M’arrêter ? Elle n’en a plus la force, plus comme avant.
« Tu n’y arriveras pas, tu le sais parfaitement alors arrête ça, compris ? »
« Je n’arrêterai pas. Je n’arrêterai pas ! JE NE VEUX PAS ! Gilitée veut un père ! »
« Et elle l’a. Je suis son père biologique, tu es sa mère biologique. Fin de la discussion entre nous. Si tu n’as pas mieux à discuter, je m’en vais. »
« BORDEL ! MAIS ATTENDS UN PEU ! »
J’ai juste le temps d’éviter sa queue avant qu’elle ne cherche à bondir vers moi. Elle se comporte comme une véritable folle mais je la repousse violemment … et cela malgré le fait que je ne possède pas les élémentaires en moi.
« Tu as pris ta ration ou tu veux encore continuer ? Fais attention à ce que tu vas dire, tu risquerais d’être surprise mais pas de façon désagréable. »
« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que je te renforce ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-ce qu’il a fallu que tu deviennes ainsi ? »
« La faute à qui ? On n’a pas eu de chance dans la vie, voilà tout. Il n’y a pas de raison de se plaindre, il n’y a pas de raison d’approuver le tout. »
« NE TE FOUT PAS DE MOI ! POURQUOI ?! POURQUOI ?! POURQUOI ?! »
« Car tu n’es qu’une imbécile de premier ordre. »
« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi est-ce que … c’est trop tard ? »
« Surement, ça l’est. Tu as fait une idiotie, tu ne le reconnais même pas. »
« Je le mérite, n’est-ce pas ? Je le mérite, hein ? NEV ! »
Elle revient vers moi mais je ne sens aucune agressivité donc je me laisse faire. Elle me secoue un peu, comme un prunier, ses mains sur mes épaules.
« Réponds-moi ! Je le mérite, n’est-ce pas ?! »
« Ton sort ? Tu dois te douter que ma réponse est oui. Tu mérites ce qui t’arrives. Tu as joué en espérant toujours être la plus forte. Tu as compris que tu avais perdu beaucoup plus que tu ne croyais gagner. Je n’ai aucun remord à te le dire. Maintenant, si tu veux bien me laisser tranquille, je vais retourner voir Gilitée. »
« Mais … mais … mais … Nev. Je … Je … Tu sais bien que … »
« Je ne sais rien du tout. Au revoir, Gilitée. Nous ne partirons pas d’ici avant quelques heures. Si tu as envie de faire une petite introspection, libre à toi, je ne te l’interdirai pas. » dis-je en faisant un geste de la main pour bien montrer que ce n’est plus mon problème. Elle a compris ce que je voulais dire, je ne comprends pas un traître mot de ce qu’elle veut dire mais qu’importe. Je m’éloigne, la laissant complètement déboussolée alors que je retourne auprès des autres. Les filles m’attendent … surtout Gilitée. Elles doivent se demander où je suis.
« Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? »
Pourquoi est-ce qu’il faut que ça cloche toujours avec Nev ? Qu’est-ce qui ne va pas avec moi ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas comme Gilitée ? Pourquoi est-ce que je ne peux pas faire une chose aussi simple que ça ? Pourquoi ?
Je veux savoir, je veux juste savoir … je ne veux pas me poser de questions, je veux juste connaître la réponse. Je veux juste obtenir cette information. Je ne veux pas croire que ça ne soit pas possible ! Nev veut juste me donner une leçon ! Plus tard, il reviendra ! Je le sais, je l’ai vu dans son regard. Je l’ai vu cette nuit ! Il désire encore mon corps. Mon corps parfait ! Mon corps si plantureux. Cette poitrine encore plus généreuse qu’auparavant grâce au fait que j’étais enceinte. Je le sais ! Je sais que c’est ça !
« Il veut me tester … mais je ne tomberai pas dans son piège grossier ! Hahaha ! Oui ! Il pensait m’avoir mais il se trompe lourdement ! Je ne suis pas comme ça ! Je ne me fais pas avoir aussi facilement ! L’idiot ! Hahaha ! Quel idiot ! J’en suis certaine ! »
Il n’a pas d’autres choix. Mon corps est celui d’une déesse. Même Harsia me jalouse. Comment pourrait-il résister ? Je le sais qu’il adore le lait ! Il adore ce qui s’écoule de la poitrine d’une femme-pokémon ! Et la différence entre mon lait et ce fichu miel de cette femme-Apireine, c’est que mon lait est doux ! Rien à voir avec cette horrible substance collante et odorante ! Oui ! S’il veut, on pourra même se le partager à deux.
« Papa ? Où est maman ? Elle est partie te chercher, non ? »
« Maman semblait très occupée, Gilitée. Et toi ? Tu as fini de t’amuser ? »
Elle hoche la tête sans un mot, me montrant les trois esprits élémentaires qui continuent de jouer entre elles en attendant que Gilitée ne revienne. Je crois que je m’en veux un peu d’avoir mis autant de temps avant de les faire sortir à nouveau. Ce ne sont que des enfants.
« Papa ! Elles sont toutes toutes supers drôles ! »
« Je le sais bien, Gilitée. Et elles sont gentilles, n’est-ce pas ? »
« Oui oui ! Vraiment ! Je les aime bien ! Elles pourront revenir ? » me demande-t-elle alors que je lui dit de poser la question aux autres filles.
Elle doit comprendre que son père ne peut pas faire tout à sa place. Je ne veux pas qu’elle devienne comme Giréléna : une femme-pokémon complètement pourrie gâtée. Je refuserai qu’une telle chose arrive à ma petite puce. Elle revient vers moi presque aussitôt :
« Elles ont dit qu’elles étaient toute d’accord ! Même si c’est euh la marionnette de Rigorek qui a répondu, ça compte comme elle, hein ? »
« Oui oui. Bref, je pense que Rygagagi sera d’accord aussi pour elles. Donc ne t’en fait pas ma petite puce adorée, je pense que tu es très contente ? »
« TRES TRES TRES TRES CONTENTE PAPA ! »
« Petit bisou de remerciement alors ? » dis-je avant de m’agenouiller devant elle.
Elle sourit et fonce dans mes bras, venant m’embrasser longuement sur la joue en un smack sonore. Je n’ai rien d’autre à redire à part que je la trouve tellement mignonne. Sans prévenir, je viens la serrer dans mes bras pour l’étreindre contre mon cœur.
« Papa ! Tu me fais mal un petit peu ! Papa, tu me fais un bisou aussi ? »
Bien entendu que je vais lui en faire un. Dire qu’elle n’a que deux ans et qu’elle parle aussi bien. Est-ce que les femmes-pokémon sont plus développées intellectuellement ? Non … Niny n’était pas ainsi lorsqu’elle est « née » d’Apixy. Cela doit dépendre de la race. Elle doit être naturellement intelligente alors. Je garde Gilitée contre moi pendant de longues secondes.
« Papa, est-ce que je peux aller voir les autres, dis ? »
« Oui, bien entendu. Vas-y mon petit ange. »
Je lui permets de quitter mes bras alors que je regarde son dos. Même si c’est presque imperceptible, j‘ai l’impression qu’il est possible … qu’elle ait déjà des ailes ? Ca serait une bonne chose, enfin, je crois.
« Je ne sais pas le cycle des Giratina. Peut-être que les ailes poussent plus rapidement chez elle, je ne peux pas te le dire, Nev. »
« Je m’en doute, Dyrkri. Je m’en doute … mais ce n’est pas dangereux, non ? »
« Je ne crois pas. Je ne vois pas pourquoi ça le serait. Elle n’est pas en danger d’avoir des ailes, que je sache … enfin, bref … ce qui est fait est fait maintenant de toute façon. »
« Merci quand même pour ces informations, Dyrkri. Sinon, tu penses quoi de … »
« De ce qui s’est passé avec Giréléna ? Continue un petit peu. »
« Et ensuite ? Qu’est-ce que cela risque de donner ? Que tu me dises ça, ça ne me rassure pas vraiment. Qu’est-ce que ça risque de faire alors si je continue ? » demande-je alors qu’elle éclate de rire en moi, me soufflant dans la tête d’une voix faussement douce :
« Tu la briseras en mille morceaux, hahaha ! Superbe, non ? »
« La briser en mille morceaux ? Comment ça ? Qu’est-ce que tu racontes ? »
« Son esprit. Tu n’as pas remarqué à quel point elle était si faible psychologiquement ? Elle commence à craquer. Tu la repousses à chaque fois. Tu lui as fait espérer quelque chose ce matin en dormant non-loin d’elle. Elle était à bout. »
« Je n’ai rien tenté de faire et ne commence pas à te moquer d’elle ou alors, je couche avec elle juste pour te faire enrager, compris ? Et j’en serai parfaitement capable ! »
« Oh oui ! Quelle merveilleuse idée ! Et tu lui diras que tu as fait ça juste pour m’énerver ! Précises-lui aussi que cette nuit ne représente rien à tes yeux ! »
« Et j’y compte bien … attends un peu, pourquoi est-ce que tu me dis ça ? »
« Oh … pour rien, pour rien du tout. Peut-être juste pour apprécier la voir plonger dans le désespoir en pensant que tu es revenu à elle alors que ce n’est pas le cas. Quelle saveur délicieuse que de la … »
« Je ne ferai jamais ça. Tu te fais des idées. Je n’ai pas que ça à faire. »
Je me répète inlassablement mais là, elle vient de toucher un point sensible. Hors de question que je fasse souffrir Giréléna à ce point. Je ne suis pas un monstre. J’ai quand même quelques limites et … hum ? Niny et Migacirpy ?
« Nev ? Est-ce que nous pouvons te parler, toutes les deux ? »
« Bien entendu, les filles. Qu’est-ce qu’il y a ? Vous voir aussi soucieuses ne me convient pas. Vous ne vous inquiétez quand même pas pour Giréléna ? »
« Un petit peu quand même … mais ce n’est pas vraiment le sujet, Nev. Nous voulions juste … te dire que nous avons compris, toutes les deux, quelque chose. »
« Ah bon ? Compris quoi ? » m’interroge-je avec appréhension.
« Nous ne nous mêlerons pas de Gilitée et toi. Du moins, tant que ce combat contre Harsia n’est pas terminé. Ta priorité est de rester auprès de Gilitée. Continue à lui faire croire que tu es avec Giréléna, ça sera mieux pour son équilibre. »
« Qu’est-ce que cela veut dire exactement, Niny ? »
« Juste ce que Migacirpy a déclaré : Nous allons te laisser dormir paisiblement avec Gilitée. Tu n’as plus besoin de venir te forcer à dormir avec nous. »
« Mais je ne me force pas ! Pas du tout, c’est même un plaisir que de … »
« Nev, allons donc. Nous sommes assez grandes. »
Pourquoi est-ce qu’elles me parlent comme à un enfant. Qu’est-ce qu’elles baragouinent ces deux demoiselles ? Je veux une explication raisonnable ! Je dois les arrêter avant qu’il ne soit trop tard ! Qu’elles me répondent toutes les deux et …
« Bref, Nev, on va discuter entre filles. Tu devrais encore aller t’amuser avec Gilitée. »
« Hey ! Mais Niny … Migacirpy. Pourquoi est-ce que vous me dites ça ? Vous me … »
Elles s’éloignent en ne me laissant pas terminer ma phrase. Est-ce qu’elles sont dépitées ? Que je passe plus de temps avec ma fille ? Non même pas … Elles sont heureuses pour moi. Mais … pourquoi est-ce que je ne le suis pas de ce qui se passe ? Je … suis perdu, je crois.
Chapitre 13 : De côté
Chapitre 13 : De côté
« Papa ? Niny et Migacirpy ne dorment plus avec nous ? »
Gilitée pose la question qui fâche. Je ne pense pas pouvoir lui répondre correctement. Je la garde dans mes bras, fermant les yeux pendant de longues secondes. Il faudrait … que je lui dise exactement ce qui se passe mais ce n’est encore qu’une enfant.
« Elles veulent dormir toutes les deux de leur côté, ma puce. »
« Et maman ? Est-ce que maman va revenir ? Car elle n’est pas revenue, papa. »
« Elle reviendra. Si tu veux, j’attends que tu dormes et je vais la chercher. »
« D’accord, papa. Mais tu devrais y aller maintenant comme ça, on peut dormir tous ensemble ! S’il te plaît ! Tu veux bien y aller dès maintenant, papa ? »
« D’accord, d’accord, j’y vais ma puce. J’y vais. » dis-je avec un petit sourire. Je me relève et je lui mets correctement la couverture sur son corps. Voilà. Elle me regarde, attendant que je revienne le plus vite possible. Je ne voulais pas m’inquiéter mais elle ne va quand même pas faire une bêtise non ? C’est qu’elle en serait capable, c’est ça le souci.
« Bonne nuit papa ! » me dit Gilitée. Hahahaha. Je crois qu’elle … risque de dormir sans même me poser la question en fait ou réussir à m’attendre.
Elle veut prévoir cela. Elle est intelligente, très intelligente. Je cours hors de la tente où je dors avec ma fille, observant l’autre tente. Zut … Migacirpy et Niny sont là toutes les deux. J’ai envie d’aller les voir, je veux les voir ! Mais je me le refuse.
« Je dois aller chercher Giréléna et vite. Tu crois qu’elle est au même endroit ? »
« Il y a de fortes chances. Peut-être qu’elle s’est tuée ? Elle était visiblement motivée à cela auparavant … hahaha. Ca serait bête non ? Qu’est-ce que tu dirais à Gilitée ? »
« Je ne dirai rien à Gilitée car cela n’arrivera jamais. Et évite de m’embêter de la sieste. »
« Tu ne voulais pas dire de la sorte ? Tu sembles plutôt avoir besoin d’une sieste. »
« Je n’ai pas besoin d’une sieste, de quoi est-ce que tu racontes encore hein ? »
« Hahaha ! Vraiment ? » dit la femme-pokémon en moi. D’ailleurs, Rigorak et ses sœurs sont de retour dans mon corps, signalant qu’elle voulait se reposer fortement.
« Oui, vraiment. Je suis peut-être un peu fatigué mais au moins, je ne veux pas t’entendre. »
« Pourtant, il faudra bien t’y habituer. Tu sais, je pourrai facilement te faire dormir ici, au beau milieu de la forêt. Ensuite, je manipule ton corps et je vais juste zigouiller Giréléna. Enfin, je te redonne le contrôle de ton corps et … »
« Tu l’as déjà fait il y a quelques années. Tu es en manque d’idées, visiblement. »
« Non, j’aime bien utiliser à nouveau ce qui est efficace. »
Je ne vais pas perdre mon temps à parler avec elle. J’ai beaucoup mieux à faire. Je commence à courir alors que je suis à distance des deux tentes. Il commence à pleuvoir. Le feu risque bientôt de s’éteindre mais surtout, Giréléna est seule.
« Giréléna ! Giréléna ! Giréléna ! Est-ce que tu entends ce que je te crie ?! »
Je lui dis cela mais je n’en suis pas vraiment certain. Où est-ce que … Des petits rires ? Je pars aussitôt vers l’origine de ces rires, me demandant ce que c’est. Je ne tarde pas à voir un spectacle des plus surprenants … et inquiétants aussi. Giréléna est en train de ramper sur le sol, non-loin d’une petite rivière. Le sol est constitué de sable, ce qui donne l’impression d’une minuscule plage privée.
Je ne comprends pas trop ce qu’elle fait exactement mais qu’importe. Ce que je vois me suffit. Elle est là, branche en main, dessinant dans le sable comme le ferait une enfant. Les rires viennent d’elle et j’avais parfaitement raison, c’est plus que louche.
« Giréléna ? Je te parle, tu m’entends ? »
« Rond rond rond … petit patapon. Rond rond rond … la terre est ronde. »
Elle raconte n’importe quoi. Elle a l’air complètement désemparée et déboussolée. Je viens poser une main sur son épaule, la faisant sursauter. Pourtant, elle ne recule pas le moins du monde, comme si tout cela ne la dérageait pas.
« Ohhhh … Nev. Te voilà ! »
Elle se redresse et rampe vers moi. Elle me prend les mains puis me fait un grand sourire avant de dire d’une voix enjouée :
« Tu viens aussi jouer avec moi ? Je fais des trous dans le sable ! On se promène ? »
« Euh … Giréléna ? Tu ne voudrais pas plutôt rentrer ? Il pleut. »
« Ben pourquoi ? Qu’il pleuve, ce n’est pas un problème ! On peut jouer sous la pluie ! En faisant dans les flaques ! Viens jouer avec moi, Nev ! Allez ! »
Elle me dit cela mais je ne suis pas vraiment motivé. J’ai du mal à comprendre ce qui se passe avec elle … J’aimerai bien une explication car … c’est surprenant et inquiétant comme changement. Je toussote un peu, réfléchissant à tout cela mais elle me serre subitement dans ses bras, m’étouffant à moitié dans sa poitrine.
« Giréléna ! Je ne peux pas respirer ! Giréléna ! »
« Serres-moi fort contre toi, Nev ! Comme ça, on n’aura plus froid ! »
Elle raconte n’importe quoi ! Elle divague ou quoi ?! Je m’extirpe de ses bras alors que son visage exprime toute la peine et la souffrance du monde. Hé ! Je ne veux pas passer pour un salopard ! Elle a l’air complètement déboussolée ! Ça ne me plait pas du tout !
« Viens par-là,Giréléna. On rentre. »
« On fit donc une promenade, comme je le voulais ? »
Oui, oui, on v faire une promenade, une longue promenade si nécessaire. Je crois que Dyrkri a complètement raison : Gilitée a craqué. Elle me semble comme brisée. Je lui prends doucement la main alors qu’elle me sourit avec tendresse. Elle glisse ses doigts entre les miens puis les retire avant de dire :
« Ca sert à rien les gants, je vais les jeter ! »
« Ne les jette pas, donnes-les moi donc. »
Elle s’exécute et me présente ensuite ses doigts fins. Elle les croise à nouveau avec les miens, poussant un petit rire tendre tandis que je la ramène jusqu’au campement. Humpf … La pluie a bien éteint le feu et je sais que ça ne sert à rien de le rallumer. Cela risque d’être sacrément humide cette nuit si je ne fais pas attention à moi.
« On va dormir ensemble, Nev ? Dis-moi ? On y va ? »
« On va d’abord s’essuyer un peu car nous sommes trempés. » dis-je doucement avant de rentrer dans la tente. Gilitée s’est en fait endormie, comme je m’en doutais. La pauvre petite pupuce que j’adore terriblement.
« Viens par-là, Giréléna, on va t’essuyer les cheveux. »
« On retire les vêtements car sinon, on va être trempés. »
« Non, non, pas besoin, ne t’en fait pas, Giréléna. »
Je n’ai pas le temps de terminer ma phrase que son bustier est déjà au sol. Elle me tourne le dos, cachant sa poitrine avec ses mains. Enfin, elle essaye on va dire. Je soupire avant de retirer mon haut trempé. Tant que je garde le bas, cela devrait … rester normal. Je commence à lui essuyer les cheveux, elle se laisse faire, comme une enfant.
Bon sang, elle parait si vulnérable et faible … il suffirait juste que … je la couche sur le sol pour faire ce que je veux d’elle. Ça serait tellement simple, tellement facile. Je peux profiter de son corps et en abuser, comme elle faisait avec moi et …
« Nev, est-ce que tu veux bien t’occuper de ça ? »
Pas besoin de comprendre ce qu’elle veut. Je commence à lui essayer le dos mais dès qu’elle me demande d’essuyer sa poitrine, je lui tends la serviette. Elle hoche la tête négativement, me montrant par là qu’elle ne veut pas que ça soit elle mais moi qui fasse ça. Je fronce les sourcils mais elle n’a aucune mauvaise intention et voilà que … et zut … Pourquoi est-ce que je fais ça ? Elle a … un corps si plaisant à regarder, tellement désirable … et je sais que la serviette ainsi que mes mains ne la laissent pas de marbre. Cela pointe mais j’évite d’y penser et je termine de la sécher avant de m’attarder sur mon propre corps.
« Tu as vu ? Notre fille dort. Elle est si jolie, hein ? »
« Oui oui … un véritable rayon de soleil. Tu devrais te rhabiller maintenant, Giréléna. »
« Est-ce que … je peux coller mon corps contre le tien, Nev ? »
« Pour avoir moins froid, c’est cela ? Viens Giréléna. »
Je lui ouvre en grand mes bras et elle s’y réfugie. Qu’est-ce que je fous ? Mais qu’est-ce que je fous bordel ? Je suis en train de commettre une effroyable erreur. Elle a sa poitrine nue collée contre moi et j’ai du mal à me contrôler.
« Espèce de couillon. Tu es tombé directement dans son piège, les pieds bien en avant. »
« Ça ne fait rien, je pense que je m’en remettrai. Merci de ton avis, Dyrkri. Giréléna, est-ce que tu veux bien que l’on aille se coucher, toi et moi ? »
« Oui ! Mais attends un peu, je sais comment on peut faire pour dormir. »
Elle enroule de sa queue autour de mon corps … puis le bout de sa queue vient tout simplement récupérer sa fille qui dort toujours aussi paisiblement. Elle a réussi à mettre la couverture sur nous et elle m’a laissé les bras libres.
« Maintenant, comme ça, on peut tous dormi tous ensemble ! »
Je ne comprends pas ce qui se passe. Je crois que je dois être extrêmement fatigué en fait. Je pousse un petit soupir amusé, me disant que cela va bientôt changer, sans même que je m’en rende compte. Je ferme les yeux, cherchant le sommeil mais … j’ai du mal à le trouver.
« Nev, est-ce que tu préfères euh … hum … est-ce que tu veux bien me souhaiter bonne nuit ? » me demande Giréléna alors que j’hausse un sourcil.
Bon, qu’est-ce je peux faire exactement ? J’ai un petit souci. Elle me tend ses lèvres. Ce n’est pas un peu exagéré ? Est-ce que … non. Je ne peux pas. Pas quand elle est dans cet état. Et puis, ça voudrait dire que je reveux une relation avec elle. Je l’embrasse sur le front.
« Voilà, bonne nuit, dors bien, d’accord ? »
« Je vais très bien dormir maintenant ! » s’exclame-t-elle doucement avant de rigoler. Ca me fait mal … mais j’ai du mal à croire que c’est Giréléna. Qu’elle soit brisée à cause de mes paroles, ce n’était pas ce que je veux. Je la presse plus fortement contre mon cœur.
Elle se laisse faire et je sens sa poitrine qui laisse s’écouler un petit liquide contre mon torse nu. Je préfère l’ignorer et … zut … pourquoi est-ce que ses seins sont aussi gros ? Ce n’est pas normal d’être aussi bien formée. Elle a fermé les yeux et a déjà sombré dans le sommeil. Nous avons une drôle de position mais j’arrive à contrôler mes pulsions. Bon sang, qu’est-ce que ça va être dur … vraiment dur … mais je sais me retenir. Je me contrôlerai !
Je dois avoir une mine affreuse au réveil. J’ai un peu mal au crâne et surtout mal aux hanches. Je suis toujours bloqué dans le carquois cylindrique de Giréléna. Elle dort paisiblement contre mon torse … mais surtout, elle a la bave aux lèvres. Je crois qu’elle apprécie énormément mon torse.
« Giréléna, il faudrait peut-être que tu te réveilles, non ? »
« Hmmm ... Pas maintenant. Je t’ai attrapé, je ne te lâcherai plus. »
« S’il te plaît, lâche-moi, je ne veux pas utiliser la force contre toi, surtout pour te réveiller. »
« Je ne veux pas ! Je t’ai, je te ne lâche pas ! » marmonne-t-elle une nouvelle fois avant de se positionner tout contre moi. Elle ouvre finalement ses yeux bleus et me regarde. Elle baisse les yeux, nous voyant torse nue et poitrine nue puis remonte les yeux.
« Finalement réveillée ? Je pensais que cela était devenu impossible, visiblement je me suis trompé, on dirait bien. Bonjour à toi, Giréléna. »
« J’aimerai bien savoir comment je me suis retrouvé ici … les seins à l’air. »
« Disons qu’hier, tu étais un peu malade, qu’il a plu comme une femme-Ecremeuh qui pisse et que tu n’étais pas bien. Je t’ai emmenée ici et je t’ai essuyée et inversement. »
« Et … il s’est passé quelque chose ? Ou non ? Toi et moi ? »
« Rien du tout si tu avais peur à ce sujet. Je ne te toucherai pas dans un tel état. Je ne suis pas du genre à profiter des plus faibles que moi. »
« … Je vois. Est-ce que je dois te remercier alors ? Pour tout ça ? »
« Tu fais ce que tu veux. Je ne te force en rien, Giréléna. »
« Merci … Je vais te libérer mais je crois que j’ai encore Gilitée. »
Je confirme cela d’un hochement de tête avant de me retourner. La queue de Giréléna se retire d’autour du corps de Gilitée alors que je récupère ma fille dans mes bras, venant la déposer au sol, remettant la couverture sur elle.
« Je vous jure, je n’aime pas ces faiblesses stupides. Ça ne m’arrivera plus. »
« Ça ne t’arrivera plus de te comporter comme une femme-pokémon normale ? C’est vraiment dommage, ça aurait pu être très plaisant. » dis-je avec lenteur. Je ne cherche pas la confrontation mais vu comment elle raconte des bêtises plus qu’absurdes.
Elle se tourne vers moi, dévoilant sa poitrine à mes yeux mais je remets correctement mon haut qui a eu le temps de sécher pendant la nuit. Je ne dois pas me préoccuper de ce que je vois, si je commence à m’y intéresser, je faiblirai. Je sais juste que … Giréléna n’est pas parfaite, loin de là … et qu’il est toujours possible pour elle d’être une personne … que l’on puisse aimer. Mais ce n’est plus possible pour mon cas, je dois m’y résigner.
Chapitre 14 : Le retour d'une beauté
Chapitre 14 : Le retour d’une beauté
« Comment ça ? Est-ce que vous pouvez répéter ? »
« Des volcans, je vous dis ! Des volcans ! Il n’y a que des volcans dans les environs ! »
Des volcans ? Est-ce que ces personnes n’exagèrent pas un peu ? Dire que je suis dans une taverne pour récupérer un peu à boire, de l’alcool pour Giréléna et les autres mais voilà quoi … n’est-ce pas trop exagéré ? Je trouve ça un peu … surprenant.
« Et vous voulez me faire croire que ces volcans poussent comme des champignons ? »
« Hey, c’est vous le héros hein ? Vous n’avez qu’à pas me croire, je sais ce que j’ai vu. Je ne suis pas fou ou stupide. Hier, y avait rien, aujourd’hui, au loin, avec une jumelle, y a un volcan qui a poussé ! Je ne délire pas ! Bon sang, on va me prendre pour un fou maintenant ! Je sais quand même ce que je raconte hein ? »
« Bon, vous savez quoi, je vais m’y rendre et je verrai par moi-même. »
« Ca sera le mieux à faire, ouaip ! Par contre, malgré la jumelle, c’est assez loin. »
« Je sais, je sais, ça nous fera un peu de marche, rien de bien dramatique. »
Je décide de saluer les personnes présentes avant de partir. J’ai encore du chemin à faire pour retrouver les autres filles. Cette ville, comme les autres, a décidé d’accepter les femmes-pokémon car soit elle n’a pas le choix pour se défendre, soit c’était déjà dans sa nature à la base … mais bref, je trouve Giréléna … devant un étal de boucher. Et elle tient bien entendu Gilitée dans ses bras. Et bien entendu, elle a de la bave aux lèvres et je ne parle pas de Gilitée là … mais bien de sa mère. Je soupire avant de me rapprocher :
« Dites-moi plutôt ce que vous voulez, toutes les deux. »
« Hey ! Ne fait pas comme si j’étais juste prête à tout dévorer dans par rapport à ce qui se trouve en face de moi … je montre juste à Gilitée les saveurs de la charcuterie, rien de plus ! »
« Giréléna, ne me force pas à me répéter. Qu’est-ce que je prends ? »
Mon ton est amusé, je ne vais pas m’énerver envers elle, ne soyons pas bêtes. Je fini par leur acheter quelques morceaux de lard, un peu de saucisse, quelques tranches de saucisson et nous voilà repartis sur la route. Pfiou, y a normalement encore beaucoup de chemin à faire si je ne me trompe pas. Beaucoup … oui.
« Migacirpy ? Niny ? Vous êtes là ? »
« Oui, oui, nous arrivons, nous arrivons ! »
Je ne sais pas ce qu’elles font toutes les deux mais elles reviennent vers moi, un peu essoufflées. Je ne vais pas me poser de questions mais plutôt une à Niny :
« Dis-moi, Niny. Tu peux voler à combien de mètres en hauteur ? »
« Euh … Je ne sais pas du tout, Nev ? Je ne me suis jamais posé la question. »
« Tu penses que tu pourrais voir ? »
« Voir par rapport aux rumeurs d’un volcan, c’est ça ? Je l’ai fait et c’est vrai ! Les nuages de fumée au loin sont là pour me montrer la voie. Tu veux que l’on s’y rende ? »
« Pas dans le volcan mais dans les environs pour trouver voir pourquoi ils ont poussé comme ça … ça me serait très utile pour trouver la raison. »
Elle me semble un peu suspicieuse mais en même temps, je n’ai pas trop le choix. Je lui fais un grand sourire pour tenter de la rassurer avant d’espérer qu’elle m’accompagne. J’ai peut-être même une autre idée avant de déclarer d’une voix douce :
« Niny ? Tu veux bien me porter dans les airs ? Que je voie par moi-même s’il faut ? »
« Je m’en occupe. Niny, avec sa force d’insecte, en sera incapable. »
Giréléna ne me laisse pas respirer et me voilà déjà dans les airs. Elle me serre contre sa poitrine alors que nous traversons les nuages sans aucune difficulté. Wow … la vue est merveilleuse et je n’ai jamais été aussi haut auparavant.
« Alors ? Tu veux voir où est le volcan ? Il y en a un là-bas, à l’est. »
Giréléna me montre un nuage de fumée noir. D’après la distance, on en a au moins pour une bonne journée de marche. Oui, au moins une quinzaine d’heures. Je sens qu’on va avoir mal aux pieds, horriblement mal aux pieds même.
« C’est bon, Giréléna, on peut redescendre. »
« Rien ne nous empêche de profiter de la vue pendant quelques minutes. Tu peux dire que c’est un remerciement pour avoir veillé sur moi. »
« Tu n’es pas forcé de faire ça, Giréléna, tu le sais parfaitement. »
Elle ne me répond pas et m’oblige à bien rester accroché à elle. Ah … des fois, j’aimerai bien qu’elle écoute ce que je dise. Mais bon, autant parler à un moulin en marche, mes paroles, ce ne sont que du vent en fin de compte.
« On peut descendre maintenant, s’il te plaît ? »
« D’accord, d’accord, pff, tu ne sais pas profiter des bonne choses. » marmonne-t-elle alors que nous retrouvons le sol avec prudence. Je vois Gilitée qui me fait la tête et je vais voir ce qu’est son problème. Je lui chuchote tendrement :
« Ben mon petit ange, quel est le problème ? Tu ne veux pas le dire à ton papa ? »
« Je veux pas ! Je boude ! Tout ça parce que toi et maman, vous êtes partis sans moi ! Moi aussi, je voulais voir les nuages de tout près ! Moi aussi, je voulais les toucher ! »
« Alors, tu sais quoi ? Giréléna ? Ta fille aimerait voir à nouveau les nuages. »
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je peux garder toutes les affaires alors que je les vois partir à l’horizon. J’ai un petit sourire amusé tandis que Migacirpy me demande :
« Alors ? Comment est-ce que l’on fait maintenant, Nev ? »
« On va partir de la ville et se mettre en route. On n’aura pas fini avant demain après-midi mais je sais où nous rendre normalement. J’espère que vous êtes motivées car il y aura beaucoup de marche … ou de vol à faire. »
« Hum … euh … combien environ, Nev ? »
« Je dirai une bonne quinzaine d’heures vue la distance mais je me trompe surement. »
J’avoue que je ne comprends pas trop le principe des distances et le reste mais bon.
« Et voilà ! Gilitée est maintenant bien sage et calme. »
Giréléna a le sourire aux lèvres. C’en est presque étonnant mais ce n’est pas déplaisant. Elle semble réellement heureuse. J’aimerai tant que tout reste comme avant. Mais bon, maintenant, je me mets finalement en route, accompagnée des femmes-pokémon.
« Vous êtes prêtes les filles ? Car je vous préviens, à part pour dormir cette nuit, on ne s’arrêtera pas une seule fois hein ? Gilitée, tu pourras t’accrocher à moi et venir t’installer sur mon dos si tu as mal, d’accord ? Tu veux bien ? »
« Oui, papa ! Je veux bien ! Je le fais même maintenant ! »
HEY ! Elle ne serait pas plutôt une fille-couleuvre ? Je rigole personnellement à ma petite blague interne avant que nous commencions à marcher. De la route, beaucoup de route à faire … Héhéhé ! Mais normalement, de ce que je sais, cela ne prendra pas autant de temps que ça. BON ! Rien que ça ? Et voilà que Gilitée est dans mon dos.
La nuit est rapidement tombée et je dors encore une fois avec elle. Giréléna me tourne le dos mais lorsque je me réveille le lendemain matin, elle est accrochée dans mon dos, moi ressentant bien sa poitrine dans ce dernier. Vraiment, ça devrait être interdit d’être autant indécente à ce niveau. Les heures passent longuement mais au moins, peu à peu, le ciel se recouvre et je crois comprendre le souci.
Ce n’est pas seulement l’apparition d’un volcan le problème … mais le fait qu’il soit à moitié en activité ! J’ai à peine le temps de le réagir qu’une pierre enflammée tombe des cieux, prête à s’abattre sur notre groupe ! Je dois me mettre en position et …
« Du balai, le caillou ! » hurle Migacirpy, créant un puissant jet d’eau qui repousser la pierre en arrière, refroidissant aussitôt la lave.
De la pierre volcanique … rien que ça. Mais … ce volcan ne devait pas se trouver là normalement. Et visiblement, il n’y a pas que cette pierre … comme souci. Il faut aider cette ville ! Et vite ! Je crie à Migacirpy que je vais avoir besoin de son aide. Elle acquiesce d’un hochement de tête alors que je cours à l’intérieur. Mais … je reconnais cet endroit ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Je suis déjà passé par là non ?
« Il y a quelqu’un ? Il y a une personne ? »
« Qu’est-ce que … vous faites là ? » me crie un soldat, une partie de son armure semblant avoir fondue. Il est en sueur mais le plus choquant reste la femme-pokémon qui est à ses côtés. On dirait une femme-Psykokwak ? Pas difficile de connaître son nom, elle est plutôt commune. Elle n’est pas très intelligente mais le regard qu’elle lance au soldat en dit long.
« Nous sommes venus par rapport au volcan, je m’appelle Nev et … »
« Vous êtes le héros ?! Elle va être ravie de vous revoir ! Elle ne fait que parler de vous et elle était convaincue que vous viendrez nous sauver ! Vraiment ! C’est une très bonne nouvelle ! Veuillez nous suivre ! Kakaw, on y va ! »
« Euuuuuuuuuuh ! D’accord ? » dit la femme-Psykokwak en penchant la tête sur le côté. Elle a un long bec aplati, est complètement jaune de peau et aussi un peu d’embonpoint. Elle a aussi quelques cheveux noirs sur le sommet du crâne.
Elle n’est vraiment pas vilaine mais c’est sûr qu’elle n’est pas éveillée. Il y a des fois des femmes-pokémon qui ne sont pas dangereuses du tout pour les humains … et qui peuvent vivre paisiblement avec ces derniers. Mais ça m’étonne, je ne me rappelais pas que cette ville était connue pour ça ? C’est un peu étonnant mais pas autant que …
« Petite question, de qui est-ce que vous parliez quand vous disiez elle ? »
« Vous verrez, vous verrez ! Elle s’occupe de mettre les villageois à l’abri dans son manoir. Vous savez, c’est une femme-pokémon vraiment remarquable. »
Une femme-pokémon remarquable, qui aide les humains et que je connais ? Je crois avoir une petite idée de la personne que cela doit être mais je me trompe peut-être ? Mais lorsque je vois le manoir qui est recouvert d’un dôme translucide rose, tout me revient en tête. Alors que je cligne des yeux, tout mon corps est transporté.
« NEV ! C’EST TOI ! »
Je ne peux même pas réfléchir ! Lorsque je rouvre les yeux, je suis dans un couloir, il y a au moins une centaine de personnes présentes. Des femmes, des enfants, soldats, vieillards … des femmes-pokémon aussi.
Mais le cri ne vient pas de là. J’ai à peine le temps de me retourner pour voir que le reste du groupe m’a suivi que je me retrouve à nouveau téléporté. Ma tête se retrouve enfoncée dans une poitrine douce et délicate, moins imposante que celle de Giréléna mais vraiment délicieuse à ressentir. Je la reconnaitrais entre milles et …
« Titonée C’est bien toi ? Mais qu’est-ce que tu fais ici ? »
« Hmmm … J’habite dans ce manoir mais on dirait bien que tu l’as oublié, hahaha. »
« Je suis content de te revoir aussi, Titonée mais je crois que je vais avoir besoin d’explications. Si tu veux bien m’en donner. »
« Bien entendu, bien entendu mais tout d’abord, je dois faire quelque chose. »
Et quoi donc ? Je veux lui poser la question mais ses lèvres se collent aux miennes, sa langue cherchant à se nouer avec la mienne dans ma bouche. Wo … WOW ! He … Hey ! Je dois réagir mais ce baiser est enivrant. Lorsqu’elle s’arrête, je suis déjà dans un autre monde, je crois bien … il faudrait que … wow ... ouhlala …
« Tu es encore plus délicieux que dans mes souvenirs. Tu es devenu … tellement remarquable et …oooh … Un rapide coup d’œil et je crois que tu as aussi bien grandi de ce côté. »
Elle parle de quoi ? Je baisse les yeux. Non, je n’ai pas ce « problème » actuellement malgré le baiser. Et puis, en même temps, ce n’est pas le sujet ! Zut de zut quoi ! Puis en même temps … Oh … Je me sens déjà partir au loin en fait, complètement ailleurs.
« De quoi est-ce que tu parles exactement, Titonée ? Et où je suis ? »
« Dans ma salle. Je dois me concentrer et nul ne doit me déranger sauf si c’est très important. Tu sais, j’ai ressenti ta présence à des kilomètres. Je savais que tu viendrais par rapport à ce volcan. Je peux te dire que ce n’est pas le premier qui est apparu à la surface du monde. Dans les environs, il y en a d’autres qui sont aussi en activité … et dont les villages ont eu beaucoup moins de chance. Malheureusement, je … ATTENTION ! »
Ses yeux deviennent roses alors que le manoir se met à trembler. Qu’est-ce que ça veut dire ?! Je regarde par la fenêtre et je vois les restes d’une pierre volcanique qui tombent en morceaux … sur le dôme translucide de couleur rose.
« Ah … Ah … Ah … Je ne sais pas combien de temps je tiendrai … mais ce village, je ne peux pas le sauver complètement. Je peux juste protéger ses habitants. Malheureusement, comme tu as pu voir, je suis paralysée ici, Nev. »
« Laisse-moi faire. Tu sais si on peut éteindre ce volcan ? Comment est-il arrivé ? »
« Quelques soldats ont voulu se diriger près du volcan mais aucun n’est revenu. Nous ne savons rien du tout à ce sujet. J’ai l’impression que c’est peine perdue. Du moins, c’est ce que je pensais avant d’apprendre que tu comptais venir. »
« Ne t’en fait pas, Titonée. Je vais m’occuper de ça. Par contre, ça ne te gêne pas si je te laisse ma fille avec moi ? Par mesure de sécurité, tu comprends. »
« Ta fille ? Je ne savais pas que tu en avais une … Elle est de … Giréléna ? »
« C’est exact. Mais ne t’en fait pas, quand je reviendrai, on en discutera plus longtemps. »
Elle ne me répond rien mais je reçois un simple « Merci » par télépathie. Elle est retournée se concentrer. La situation devient grave et critique dans le monde. Je n’arrive pas à croire que tout cela se produit … Harsia a vraiment décidé de rayer toute existence sur ce monde.
Chapitre 15 : Sous un charme sulfureux
Chapitre 15 : Sous un charme sulfureux
« C’est donc bien elle ? »
« C’est le cas … mais elle est malheureusement très occupée. On va devoir partir au plus vite en direction du volcan … du moins, celui qui est le plus proche. »
Je dis cela sans réelle motivation. Non pas à cause du volcan en lui-même mais plus à cause de l’état de Titonée. Cela m’inquiète et je n’ai pas envie que ça devienne trop grave. J’ai peur … vraiment très peur dans le fond. Je ne devrai pas m’inquiéter mais … je ne sais pas.
« Dépêchons-nous tout simplement, je n’ai pas de temps à perdre ici. »
« Qu’est-ce qui te presse autant ? » demande alors Giréléna, je tourne mon visage vers elle pour la fixer longuement. Est-ce qu’elle blague ? Ou alors, elle refait la même bêtise ?
« C’est pourtant très simple bien que tu aimes le faire exprès, n’est-ce pas ? Tu dois trouver cela très amusant, je me trompe ? Ou non ? »
« Non, non, c’était une question légitime. Pourquoi devrions-nous nous dépêcher ? »
« Pour sauver Titonée et les villageois. Car pendant ce temps, elle fait de son mieux pour tous les protéger mais j’ai peur qu’elle s’épuise jusqu’à la mort, voilà tout. »
« Maman, qui qui c’est Titonée ? Une amie à papa ? Comme Niny et Migacirpy ? » questionne la petite fille-Giratina alors que Giréléna fait un sourire narquois :
« Oui, on peut dire ça. Une « amie » comme Niny et Migacirpy aux yeux de Nev. »
« D’accord ! Alors, si elle est aussi gentille que Niny et Migacirpy, tu me la présenteras papa ? Quand elle ne sera plus fatiguée ? Dis dis ? »
« Bien entendu, ma puce. Bien entendu. Tu te doutes que tu pourras la voir. »
« Chouettttttttttttttte ! Une nouvelle amie ! Ça m’en fait beaucoup maintenant ! »
« Oui, si en plus, on rajoute les esprits élémentaires … »
« Ca en fait encore plus ! Ca en fait … euh … beaucoup beaucoup ! »
Je soupire d’amusement. Elle tente de compter sur ses doigts mais contrairement à sa locution, elle semble avoir du mal. Il faudra que je lui apprenne ça. D’ailleurs, je me demande si Niny et Migacirpy pourraient être de bons professeurs. Du genre, Migacirpy lui apprendrait à nager et à connaître la mer. Tandis que Niny pourrait lui apprendre à voler et à connaître la forêt. Vraiment ? Pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ?
« Migacirpy ? Niny ? Dès qu’on aura réglé le souci du volcan, j’aimerai vous parler toutes les deux en privé si possible. Cela concerne ma fille. »
« Hein ? Que quoi ? Oui, bien entendu. Mais ça concerne Gilitée ? »
J’hoche la tête mais je ne réponds pas. Je vois le regard désapprobateur de Giréléna bien qu’elle ne sait pas de quoi je veux parler avec les filles. De toute façon, ça ne la concerne pas … enfin … si … Puisque c’est aussi sa fille.
« Viens en fait, Gilitée. Je vais te présenter Titonée. D’ailleurs, Niny aussi. Je ne crois pas que tu la connaisses … Migacirpy ? »
« Je la connais de nom par rapport à mes visites mais pas personnellement. »
Je regarde Giréléna en me demandant si elle va nous accompagner mais dans le fond, qu’elle vienne ou pas, qu’est-ce que je m’en fiche. Je commence déjà à me poser la question avec le plus grand sérieux possible.
« Titonée ? Est-ce que tu peux nous téléporter ? »
J’ai à peine le temps de terminer ma phrase que ZOUP ! Plus là ! C’est presque magique. Mais bon, nous arrivons devant Titonée, celle-ci semblant très concentrée avant de pouvoir se reposer encore quelques minutes. Elle se tourne vers nous, regardant les différentes femmes qui m’accompagnent avant de dire :
« Hum … Mais tu as donc en fait un sacré harem, Nev. Tu me le cachais. Je vois là une femme-Léviator mais surtout … la reine des femmes-insectes ? Une femme-Apireine ? Et bonjour aussi à Giréléna que je connais déjà. OH ! »
Elle s’agenouille presque aussitôt en voyant Gilitée. Elle tend les bras en avant, invitant l’enfant à venir qui s’approche prudemment de la femme-Gardevoir.
« Mais elle est si mignonne, Nev ! C’est donc ta fille ? Et celle de Giréléna ? Quel est ton prénom, petite ange au corps de serpent ? »
« Gilitée … madame. » bredouille faiblement la petite fille avec lenteur, rougissante comme l’enfant qu’elle était, ne sachant guère réellement où se mettre.
« Madame ? Tu peux m’appeler Titonée, comme tous les autres. »
« Oui mais bon, je suis une fille polie ! Euh … Vous êtes donc l’amie de papa ? »
« Oui oui. Je suis l’amie de ton père mais bientôt aussi une femme de son harem. »
Hein que quoi ? Giréléna pouffe de surprise mais c’est moi qui suis le plus choqué. Qu’est-ce qui se passe là ? J’aimerai bien qu’elle m’explique son cas et … euh surtout ce qui se passe.
« Tu peux me dire ce que tu racontes, Titonée ? »
« Je vous attendrai tous. Je suis enchantée de te connaître, Gilitée. Tu veux rester avec moi ? Tes parents vont faire quelque chose de très dangereux. »
« Mais maman et papa ont besoin de moi ! Sinon, ils vont encore se disputer tous les deux ! » s’exclame Gilitée. Hum, elle n’était pas obligée de tout raconter quand même.
« Oh ? C’est donc vrai ? Alors, raison de plus. Reste donc avec moi, je te parlerai de comment ton père a réussi à me sauver. »
« OOOOH ! Une histoire avec papa ! Maman, elle m’en racontait aussi des fois ! Mais jamais avec une dame aussi belle que vous ! »
Je ne sais pas si je dois la remercier ou l’étrangler. Enfin non, je ne vais pas étrangler Titonée pour ça. Mais bref, maintenant que Gilitée est occupée, Titonée nous téléporte subitement hors du manoir, nous permettant alors de nous rendre en direction du volcan. Quand même … qu’est-ce qu’il est proche. Moins d’une heure de marche et en même temps … la chaleur est si haute. Je suis en sueur et …
« Ne vous en faites pas, je vous arroserai. Surtout toi, Niny. Fais vraiment très attention à toi, d’ailleurs. Je te rappelle que les femmes-insectes ne supportent pas du tout les flammes. »
« Les humains non plus. » dis-je en passant une main sur mon front. Giréléna transpire aussi mais semble beaucoup mieux supporter la chaleur que moi. Surprenant, il faut l’avouer.
« Comment ça se fait que Giréléna n’a pas l’air d’avoir chaud ? »
« Je ne sais pas Niny. Giréléna ? » dis-je en aidant la femme-Apireine qui a beaucoup de mal à rester debout aujourd’hui. Je crois que la chaleur est vraiment terrible pour elle. J’aurai dû m’en douter un peu mais à ce point … c’est horrible.
« Je suis juste habituée à cela … je peux supporter très facilement aussi d’autres choses mais ce n’est pas à moi de vous donner mes points faibles et mes points forts. »
« Encore que … Je sais que tu as une peur bleue de quelque chose. Mais je sais aussi que tu ne supportes pas vraiment le froid. »
Je crois qu’elle n’apprécie pas que je répète cela aux autres même si elles sont déjà au courant. Elle me regarde d’un air enragé que je préfère ignorer tout simplement. J’ai quand même beaucoup mieux à faire que de me disputer avec elle.
« Bon, ne perdons pas plus de temps avec tout ça. Le volcan est non-loin. On va tenter de voir si on peut l’arrêter et … »
J’entends un petit rire en moi. Celui de Rygagagi ? Elle n’a pas l’air de se moquer mais dernièrement, je peux l’entendre assez souvent. Elle me murmure :
« Je comprends pourquoi les femmes-pokémon t’apprécient autant. Ta candeur quand il s’agit d’envisager les choses est remarquable. Je pensais que j’étais l’une des rares à tomber sous le charme, sans vraiment en saisir la raison mais … au final …. »
« Je ne suis pas sûr de tout comprendre, Rygagagi. » répond-je avec lenteur, un peu embêté et gêné. C’était quand même un petit compliment non ? Pas que cela était rare venant de la part de l’adolescente mais bon, quand même Enfin, je n’ose pas demander plus d’informations à ce sujet, encore un peu perturbé et gêné ! Rah ! Donc les femmes-pokamon m’apprécieraient car je suis un peu bête sur les bords ? C’est surement une raison valide mais quand même …
« Enfin bref, Rygagagi, ne te moque quand même pas trop hein ? »
« Mais non, mais non, Nev. Tu sais parfaitement que ce n’est pas mon genre. Si tel était le cas, je te le dirais volontiers. Compris ? Sois rassuré, je ne t’embêterai pas trop longtemps. »
« Oui mais bon … est-ce que je peux compter sur ta force si nécessaire ? »
« Il faut voir qui sera notre adversaire dans le fond car je dois te prévenir : utiliser ma puissance peut être épuisant, très épuisant même. Je te le déconseille. »
Au moins, elle me prévient, c’est déjà ça. J’ai un petit soupir amusé, la remerciant pour cela avant de continuer mon chemin. Comme cette discussion était interne, les femmes-pokémon n’étaient pas au courant de ce qui venait de se dire.
« Cette chaleur … ah … ah … ah … Migacirpy ? »
« Ne t’en fait pas, Niny .Tiens bon. Voilà pour toi. »
Elle commence à se concentrer et fait apparaître une sphère aqueuse, l’envoyant doucement sur le corps de Niny pour l’asperger d’eau. La femme-Apireine la remercie, un petit sourire confus aux lèvres alors que Migacirpy faisait un mouvement négatif de la main :
« Ce n’est pas bien grave, va … Le plus important est que tu supportes la chaleur. Nev ? »
« Non, non, je transpire mais ça ne me rend pas « mal » contrairement à ce que je croyais. Merci quand même Migacirpy. » dis-je avec douceur.
« De rien, de rien … mais pour la peine ! »
ZOUP ! Elle m’arrose le visage sans même que je demande mon reste. Elle fait aussi la même chose avec Giréléna, la femme-Gratina poussant un cri de surprise alors que tout le monde s’avance plus rapidement avec Apixy.
Apixy ? Pourquoi est-ce … que je pense à elle ? C’est Niny qui se trouve non-loin de moi. La jeune et future reine des femmes-insectes. Pourquoi est-ce que je pense à elle maintenant ? Est-ce à cause de ces coulées de lave que je vois au loin ? De la chaleur ambiante ? Ces flammes … je ne veux pas y réfléchir mais … si …
C’est ça. J’ai peur pour Niny. J’ai vraiment peur de cet endroit. Je n’aurai pas dû accepter qu’elle vienne, malgré tout ce qu’elle avait dit. Je peux peut-être encore changer tout cela. Je n’aime pas ça, pas le moins du monde. Ah … Ah …
« Niny, tu peux retourner au manoir ? Si tu ne tiens pas le coup. »
« NON ! Si je ne peux pas cette chaleur, je ne servirai à rien alors ! »
« Ne raconte pas n’importe quoi ! Ce n’est pas le fait de tenir ou non ! » hurle-je alors que je la regarde, un peu désespéré et désemparé. Je voudrai tellement qu’elle … me rassure mais je ne vois pas comment et… gloups ? Elle me prend dans ses bras, me chuchotant :
« Nev … tu sais … Maman … Avant de mourir … La mère-Apireine transmet ses meilleurs souvenirs à sa fille … pour lui permettre de devenir une grande monarque. Et même s’ils sont rares, très rares car en fait, cela ne fut qu’à la fin, ils te concernaient tous. Elle avait des rêves, beaucoup de rêves, des rêves où elle devenait presque comme une humaine pour régner avec toi car tu serais son roi. Voilà tout. »
« Et qu’est-ce que tu veux … dire par là ? »
« Qu’elle ne te quittera jamais. Les femmes-Apireine sont de grandes femmes-pokémon. Fidèles jusqu’à la mort car pour elles, il leur faut le meilleur homme qui soit. Lorsqu’elles le trouvent, elles sont alors prêtes à tout pour celui qui continuera à vivre avec elles. C’est d’ailleurs l’une des rares caractéristiques qui font qu’elles s’attachent à un homme. »
Cette voix ? Je m’attendais à entendre la voix de Paxia mais ce n’est pas elle. C’est une voix, forte, puissante et grave. Bien différent de tout ce que je comptais avoir à l’oreille. Elle reprend avant que le sol ne se mette à trembler :
« Ce n’est pas de moi. Je me contrefous des avis de telles créatures aussi faibles que cela … mais celle qui m’accompagne avait envie de m’en parler … avant que je ne vous extermine. »
Encore une fois, le sol se met à trembler mais des fissures apparaissent, des flots de lave se retrouvant projetés dans les airs. Bien que nous sommes à une distance assez éloignée d’un tel spectacle, je commence à trembler, une lourde queue de couleur rouge frappant le sol, créant ces tremblements. En même temps, la lumière du soleil nous aveugle alors que je lève les yeux. C’est quoi qui s’amuse à ça ? Le soleil ne devrait pas taper aussi fort !
« Paxia ! Il s’agit de Paxia ! ELLE EST LA ! »
Niny se met dans tous ses état alors que moi-même, j’observe plutôt l’imposante et énorme femme-pokémon qui se trouve en face de moi. Giréléna est longue, très longue, elle peut mesurer plusieurs mètres de hauteur si elle le désire … mais elle reste fluette. Mais là, ce corps écailleux rouge parcouru de lignes noires, ses griffes remplaçant des doigts, cette poitrine énorme pour une taille humaine mais pourtant normale pour une femme-pokémon de trois mètres et demi de hauteur, elle a des yeux dorés dans des pupilles noires. Le visage semble vaguement humain et sa poitrine et une caractéristique féminine. Pourtant, son côté monstrueux est trop accentué pour être ignoré. Je me rappelle d’elle …
« Graudan ! C’est bien toi ! »
« Et qui voudrais-tu d’autre qui soit là ? Hum ? Finalement, tu es arrivé. Je me demandais combien de villages j’allais devoir raser. Je ne m’attendais pas à autant de résistance de la part de celui-ci. Dire que je comptais descendre pour m’en occuper personnellement mais bon … Cette femme-Gardevoir attendra. »
« Il n’y a aucun problème à ce que je m’occupe de ma reine ? »
Paxia était descendue des cieux, se présentant à côté de Graudan. Celle-ci fait un geste de la griffe pour dire qu’elle n’en a que faire. Je sais que je suis la cible de cette femme-Groudon mais … tout mon corps est comme paralysé devant cet afflux de puissance.
Chapitre 16 : Galvanisé
Chapitre 16 : Galvanisé
« Paxia, cette fois-ci, je vais t’arrêter une bonne fois pour toutes ! »
« Cela ne sera nullement possible, princesse. Vous en serez in capable, voulez-vous savoir pourquoi ? Je vais vous le dire : vous êtes dans mon élément … et vous faiblissez de minute à minute. Comment pourriez-vous pour m’atteindre ? »
« Ne fait donc pas la fière, tu risquerais d’être surprise mais d’une façon vraiment peu agréable ! Migacirpy, tu veux bien m’aider s’il te plaît ?! »
Je laisse les deux femmes-pokémon se battre contre la femme-Pyrax. Je ne peux pas vraiment les aider : c’est quand même une histoire de famille en ce qui concerne Apixy et Niny mais surtout celle responsable de la mort de la première.
« Faites juste très attention à toutes les deux ! S’il vous plaît ! »
Je cherche aussi à les prévenir. Une mesure de précaution quand même. Mais moi, j’ai autre chose à affronter … comment je peux tenir tête face à Graudan. Aie, aie, aie … Et Giréléna ?
« Tsss, je sais ce que tu veux me demander. Je vais t’épauler, va. »
« Tant mieux, merci beaucoup, Giréléna, je me sentirai bien plus rassuré maintenant. »
Je pousse un petit soupir de soulagement avant de sortir mon maul. Je ne suis pas sûr qu’avec mon épée, je risque de pouvoir la blesser. En fait, je ne sais même pas qui je peux atteindre avec ça … qu’est-ce que je dois faire ? Vraiment ?
« Nous ne connaissons rien à part qu’elle sait manier de la lave. »
« Vous comptez parlez encore bien longtemps ? JE VAIS VOUS ARRÊTER ! »
Elle pousse un cri et fonce vers moi et Giréléna. Je tente de bouger mais je me retrouve complètement paralysé. HEY ! Ces tremblements me font perdre l’équilibre ! Elle arrive à ma hauteur mais Giréléna me tire à elle avant de me projeter dans les airs, faisant apparaître ses ailes pour foncer vers moi, me réceptionner et me faire atterrir dans le dos de Graudan.
« Hahaha ! Vas-y maintenant ! Profites-en plutôt ! »
« Je le fais, je le fais ! PFIOU ! GRAUDAN ! JE SUIS LA ! »
« Mais merde ! Ne la prévient pas ! T’es complètement stupide ! »
Non, ce n’est pas ça, pas du tout ça même ! Je sais quoi faire exactement ! Hahaha ! Je commence à concentrer mon énergie, utilisant les pouvoirs de Rigorek. Des pieux de pierre viennent frapper le dos de Graudan pour la blesser.
« Tu me chatouilles, petit héros … rien que ça. »
« SOIS PLUS FORT QUAND MÊME ! Tu fais quoi là ?! CE N’EST PAS COMME CA ! »
« Ne t’emporte pas, Giréléna. »
Rygagagi s’adresse à elle, comme pour tenter de la rassurer. Je ne suis pas sûr que ça soit vraiment très efficace mais bon. Je tente de faire un saut en arrière mais un geyser de lave se fait sentir derrière moi et j’ai juste le temps de faire un bond sur le côté alors que mon dos commence déjà à brûler. BORDEL ! CA FAIT HORRIBLEMENT MAL !
« Nev, tu es plus que perturbé. Concentre-toi donc un peu. »
« Je veux bien, Rygagagi mais … tu as vu le terrain ? Tu as vu où nous sommes ? »
« Je le sais bien, Nev. Mais moi et mes sœurs, sommes là pour t’épauler, tu ne crois pas ? Tu n’as pas à t’inquiéter à ce sujet, sois rassuré par notre présence. »
« Je veux bien … je veux bien … pfiou. Je ferai mieux de respirer un bon coup. Mais avec Giréléna qui m’hurle dessus, je ne suis pas vraiment le mieux placé pour ça. »
« Elle se fait autant de soucis pour toi que tu t’en fais pour elle et les autres. C’est plus que logique non ? Tu ne trouves pas, Nev ? Même si tu ne veux pas le lui dire. »
« Je ne veux pas le lui dire et elle n’a pas besoin de le savoir Qu’est-ce que tu me conseilles ? Dyrkri a décidé de se taire visiblement aujourd’hui, je ne sais pas trop pourquoi mais bon … »
« Car elle n’a pas envie de t’aider pour le moment. Elle se prépare au pire elle aussi si nécessaire. Une simple mesure de sécurité bien entendu. »
J’aimerai bien savoir quand même ce qu’elles manigancent dans mon dos. Enfin, le plus rassurant, c’est quand même qu’elles réfléchissent à ça et quand même que … Ah, je me répète toujours ces mots à la tête et ça ne va pas m’aider si je ne fais pas attention.
« Nev ? Essayes juste de tenir le plus longtemps possible. Mes sœurs vont m’aider … mais je crois que Graudan sera surprise, très surprise par ce que je lui prépare. »
« Est-ce que c’est dangereux pour toi, Rygagagi ? » demande-je, un peu soucieux quand même. Je n’aime pas les sentir en danger.
« Pour moi ? Nullement va … Comme s’il suffisait de ça pour m’affaiblir. Non, je pense qu’il est temps que je m’en mêle personnellement. Tu sais que je t’avais testé un peu, n’est-ce pas ? Et bien là, on va tester aussi Graudan … mais ne lui dis rien, juste … tiens bon. »
« D’accord, d’accord, merci Rygagagi. Giréléna fonce vers moi, on dirait bien. »
Je vois la femme-pokémon ailée de noir qui se dirige vers moi à toute allure. Elle ne va pas s’arrêter on dirait bien. Ca ne fait rien, j’ai compris ce qu’elle veut faire. Je me laisse attraper par Giréléna qui décide de me hurler dessus :
« Espèce de bougre d’imbécile ! Je peux savoir ce que tu fous ?! C’est super dangereux de combattre sur le sol ! Je ne peux vraiment pas te laisser seul pendant une minute ou quoi ?! Tu as failli être carbonisé par la lave ! DE LA LAVE ! Tu ne l’as jamais vue de près ou quoi ?! »
« Euh … en fait … non, pour tout te dire. » murmure-je en souriant doucement à la femme-Giratina. Celle-ci grogne puis pousse un soupir avant de me forcer à me mettre sur son long dos de serpent ailé. Elle reprend la parole d’une voix agacée :
« Reste bien accroché à moi, on va faire un peu de ménage pour éviter que plus de flots de lave et je crois bien que … »
« DESCENDEZ UN PEU VOUS DEUX ! »
J’ai du mal à croire ce qui nous fonce dessus. C’est un rocher d’au moins la taille de Giréléna ! Une roche recouverte de flammes ! NON ! NON ! Purée ! AIE ! Elle est percutée et me voilà qui fonce vers le sol, tête la première.
« NEEEEEEEV ! » crie la voix de Migacirpy, le sol se gelant subitement à mes pieds. Voilà que je tombe tête la première sur celui-ci mais la souffrance est bien moins grande que prévue. Migacirpy se dirige vers moi, couverte de brûlures et blessures. WOW ! Comment est-ce possible ?! Surtout face à une femme-pokémon de flammes !
« Qu’est-ce que tu fais ici ?! Niny a besoin de toi ! Ne reste pas là ! »
« Je ne pouvais pas te laisser comme ça … et … où est Giréléna ? »
Où est Giréléna ?! Je commence à regarder autour de moi, surpris et étonné. Non ! Je la vois qui est enfoncée dans le volcan, de la lave s’écoulant tout autour d’elle pour venir l’envelopper. NON ! PAS GIRELENA ! PAS ELLE ! JE NE VEUX PAS DU TOUT ! Même si je ne l’aime pas, je ne peux pas laisser …
« Lave. » dis-je, interloqué, n’arrivant pas à croire ce qui se passe devant mes yeux. La lave englobe complètement le corps de Giréléna, la faisant disparaître dessous. Hein ? Hein ? Giréléna ? Giréléna ? Elle …
« Là, tu m’as vraiment foutu enragée ! »
J’entends encore la voix de Giréléna qui traverse le flot de lave. Elle … elle … elle a réussi à traverser le flot de lave ?! Comme ça ?! Vraiment ? Je pousse un soupir de soulagement avant de bredouiller d’une voix tremblante :
« Giréléna, je suis là et … »
« VAS CHIER GRAUDAN ! JE VAIS TE FAIRE LA PEAU ! »
Je crois bien qu’elle ne m’écoute pas du tout. Giréléna est terrifiante, plus que terrifiante. Même pendant mon combat contre elle, elle ne dévoilait pas une telle force. Elle est tout simplement en train de disparaître, comme une ombre dans les airs, arrivant de plus en plus vite à hauteur de la femme-Groudon mais comment …
« N’oublie pas que Giréléna est une femme-Giratina, la reine des femmes-pokémon et donc accessoirement une femme-pokémon d’une très grande puissance. Bien qu’elle soit salement touchée, il en faudra quand même plus que ça pour réussir à l’éliminer. »
« Rygagagi ? Comment est-ce que ça se passe ? »
« Mieux … mais je crois que Giréléna a entendu ce que ça veut faire. »
« Et c’est rassurant ou non ? » dis-je, toujours soucieux. Je crois que je ferai mieux de me concentrer et ensuite de tout … AH ! Le corps de Giréléna est projetée sur moi sans même que je ne puisse l’attraper. POURQUOI ?! Pourquoi je ne suis pas concentré ?!
« Je ne crois pas malheureusement, Nev. Elle veut surement tenter d’en terminer avant que je n’utilise mes pouvoirs. Elle n’apprécie pas cela. »
« LA FERME ! RYGAGAGI ! Ne lui parle pas ! JE VAIS JUSTE … »
« Vous me lassez tous les deux. Je pensais avoir affaire à de véritables combattants … la reine des femmes-pokémon est devenue bien plus faible que dans mes souvenirs. Est-ce à cause de ton enfant ? Du fait que tu sois avec le héros ? Tu es devenue bien pathétique, Giréléna. »
« Je n’ai pas besoin d’écouter les paroles d’une femme comme toi. Evite de me parler. »
Giréléna tente de contrôler sa colère mais je crois que c’est juste tout simplement inutile. Je tente de me redresser mais je viens de comprendre. Mon … bras droit … a été planté par un pieu issu du sol. Et ma jambe gauche aussi. La douleur n’est pas encore venue … ou alors, je ne ressens pas la douleur. Pourquoi est-ce que je ne la ressens pas d’ailleurs ?
« J’y retourne ! JE VAIS ME LA FAIRE ! » hurle Giréléna, m’abandonnant ici.
« Il faut que j’y aille aussi, Nev. On ne peut pas la laisser ainsi. »
« Je le sais bien ! Mais qu’est-ce que je peux faire pour ça ? Elle fait trop de zèle ! Elle s’excite et voilà le résultat ! Ce n’est pas bon du tout ! Elle va se blesser ! »
« C’est pour ça qu’il faut que je me dépêche. »
Je tente de me relever et malgré la blessure, je n’ai aucune difficulté. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que mon corps ne souffre pas ? La voix de Rygagagi résonne en moins :
« Je suis prête, Nev. Est-ce que tu veux bien me confier ton corps, ton cœur et on âme ? »
Hein ? Comment ça ? Pourquoi ? Je tente de comprendre où elle veut en venir, surtout après de telles paroles. Giréléna se prend une violente gifle de la part de Graudan, la renvoyant dans le décor avant que la femme-Groudon ne lui projette de flammes. Elle ne résistera pas très longtemps à cette allure, femme-Giratina ou non !
Et ailleurs ? Comment ça se passe ? Je regarde sur le côté, surpris et étonné. Oh bon sang … Non non … je ne veux pas que ça se passe comme ça ! Les flammes projetées par Paxia sont énormes et imposantes. Niny arrive à peine à se protéger et cela malgré l’aide de Migacirpy. On va quand même pas perdre hein ? Je … je …
« Petit héros … Il est l’heure pour moi de t’écraser de tout mon corps. »
« Nev ! S’il te plaît ! Est-ce que tu me fais confiance ?! »
« Oui Rygagagi ! Je te fais confiance ! Vas-y maintenant et … »
Je n’ai pas le temps de finir ma phrase. Le pied gigantesque de Graudan finit par l’écraser de tout son poids, m’enfonçant dans le sol sur plusieurs mètres de profondeur. Je sens mes os qui se brisent, mon corps qui se disloque et … Non en fait non ?
« Pfiou … juste à temps on dirait bien. »
La voix de Rygagagi semble si proche de moi alors qu’un grand rire se fait entendre. C’est quoi cette force qui m’envahit ? Je n’ai jamais ressenti ça auparavant. Comment est-ce … Rygagagi ? C’est vraiment elle ? Elle me chuchote :
« Si tu veux, je me montrerai … Il se peut même que j’y suis sois forcé. Mais en contrepartie, il faudra que tu passes une nuit avec moi, Nev. Qu’en penses-tu ? »
« Ce n’est vraiment pas le moment de parler de ça, Rygagagi ! Il y a un combat et … »
« Dis-moi oui tout simplement. Même si tu réponds non, ça ne me dérangera pas. »
« C’est oui ! On aura notre soirée tous les deux, toi et moi ! C’est tout ! »
« Parfait, parfait, parfait. Bon maintenant, fini de rigoler. On passe aux choses sérieuses. »
Le pied qui était en train de m’écraser se retrouve soulevé puis projeté en arrière. J’entends et ressens un puissant tremblement dans le sol alors que je me redresse, gémissant un peu. La douleur n’est pas présente mais mon corps n’est pas en bon état. Graudan est au sol, interloquée par ce qui vient de se passer, cherchant à comprendre tout cela.
« Qu’est-ce que … c’est quoi cette blague ?! »
« J’ai décidé de rentrer en action, Graudan. Tu devais t’en douter non ? Giréléna a le problème d’être encore jeune et impétueuse. Avec moi, ça ne marchera pas. » dit la voix de Rygagagi en moi, possible à entendre pour toutes les femmes-pokémon présentes aux alentours. Je crois que la surprise ne fait pas plaisir.
« RYGAGAGI ! JE T’AVAIS DIT NON ! IL NE FAUT PAS ! »
Voilà que Giréléna me crie dessus, s’adressant au dernier esprit élémentaire en moi ! Hey ! Je ressens une terrible force qui provient de mon corps, pourquoi est-ce qu’elle gueule comme ça ? Elle devrait plutôt être contente non ? C’est juste n’importe quoi ce qu’elle raconte ! Je crois bien qu’elle perd la tête, voilà tout.
« Rygagagi … voilà une adversaire à ma hauteur … et à ma mesure. J’oubliais que toi et tes sœurs avaient décidé de vous loger en lui … cela prouve au moins qu’il a le corps pour résister à vos quatre forces réunies. » murmure Graudan avant de se redresser. J’ai juste le temps de voir Paxia qui est debout, ayant atterrie sur le sol avant qu’un halo de flammes ne l’entoure. L’autre combat ne semble aller guère mieux en fait. J’ai … peur de tout ça.
Chapitre 17 : Stupéfaction
Chapitre 17 : Stupéfaction
« Comment est-ce possible ? C’est quoi ça ? Rygagagi ? »
« Je te prête ma force. Profites-en pour exterminer Graudan une bonne fois pour toutes. »
« Je vais tenter de faire de mon mieux ! Je ne suis pas sûr d’y arriver mais qu’importe, qui ne tente rien n’a rien ! J’Y VAIS ! »
Maintenant que Graudan se relève difficilement, j’ai fini par lâcher mon épée. Je n’en aurai pas besoin contre elle ! Je ne pense pas pouvoir la sceller de toute façon, ce genre de femmes-pokémon, c’est tout simplement impossible en vue de la puissance en elles.
« Je vais t’arrêter ! Et stopper ces volcans, Graudan ! »
« Que tu possèdes une partie de la puissance de Rygagagi ne changera rien … rien du tout même ! Tu n’es pas elle, tu ne seras jamais … »
« Une partie de ma puissance ? Graudan ? Hahaha. Tu te trompes lourdement. Nev n’a pas qu’une partie de ma force mais la globalité de celle-ci. Je lui aie confié mes pouvoirs … l’intégralité de mes pouvoirs. Tu ne croyais pas que je n’allais pas prendre mes précautions, non ? Mes sœurs aussi sont déjà prêtes à l’aider. »
« IMBECILE ! Un corps humain ne supportera jamais toute la puissance qui émane de toi ! Tu l’emmènes droit à la mort ! HAHAHA ! Ca sera encore plus facile que prévu ! »
Je ne sais pas de quoi je parle mais à force de discuter, elle en oublie que je suis bien présent. Je la frappe d’un bon coup de poing dans le ventre, la faisant pouffer de douleur. Je prends appui sur mes pieds, sautant dans les airs pour lui planter le poing dans le menton, la faisant tomber une nouvelle fois en arrière.
« Ca ne suffira pas ! POUR M’ABATTRE ! Ce n’est pas ta véritable puissance ! »
« Qu’est-ce que vous racontez toutes les deux ?! » dis-je, un peu énervé.
« N’en fait donc pas, Nev. Elle n’a pas encore compris ce qui lui arriver. Ce n’est pas bien important. » me répond Rygagagi.
Je ne sais pas si je dois être rassuré ou non. Graudan a fini par se relever alors que je me demande ce que je dois faire. C’est compliqué, terriblement compliqué même mais je dois tenir bon ! Je dois me préparer au pire ! Je dois combattre !
« Rygagagi ! Arrête d’utiliser le corps de Nev de cette façon ! Je te l’interdis ! »
« Giréléna, c’est cela ou alors, Nev ira mourir, toi aussi, ton enfant et toute la planète. Nev me fait confiance, tu n’as qu’à faire de même de ton côté. »
« De quoi ? Enfin, qu’est-ce que tu fais exactement, Rygagagi ? »
« Ne t’inquiète pas, Nev. Si nous gagnons, je te récompenserai. »
Bien entendu. Me voilà maintenant bien rassuré par la situation. J’hausse les épaules tout en regardant ce qui se passe. Graudan a du mal à se relever cette fois. Pourtant, le coup que j’ai donné n’est pas si différent du précédent. Peut-être plus de force ? Giréléna arrive devant moi, me secouant par les épaules avant de me dire d’une voix zélée :
« Arrête ça, Nev ! Tu vas bousiller ton corps avec ces imbécilités ! Rygagagi ! Dis-lui simplement qu’utiliser toute ta force va faire ça ! NE LUI MENTS PAS ! »
« Je ne lui mens pas. Je pense qu’il a remarqué par lui-même ce qui se passe. »
« Que mon corps me fait un peu mal ? Que j’ai l’impression de souffrir sans réellement comprendre, c’est ça ? En fait, plutôt le contraire. J’ai l’impression que mon corps ne souffre plus alors que je vois toutes ces blessures. »
« C’est à peu près ça, Nev. Mais ne t’inquiète donc pas, tu te soigneras bien vite. Surtout si je m’occuperai de toi après ce combat. Mais pour le moment, nous avons encore Graudan à battre. Et cela n’est pas simple, loin de là. »
« Giréléna, est-ce que tu peux … aller aider Niny et Migacirpy, s’il te plaît ? Elles ont du mal contre Paxia ? » dis-je, espérant qu’elle va m’écouter alors que je n’en suis pas sûr du tout.
« Pourquoi je le ferai alors que tu risques de claquer ? Qu’elles crèvent les deux autres, je m’en fous complètement ! Gilitée par contre, sera bien triste si son père meure ! »
« Fais-le s’il te plaît ! Si je bats Graudan, tout sera bien plus calme ! Je n’ai pas de temps à perdre avec ça ! Je vais recommencer ça ! »
Je fais quelques sauts en arrière pour que Giréléna comprenne que la discussion est close. Je ne suis pas sûr que ça soit le cas chez elle mais qu’importe, je n’ai pas de temps à perdre avec ces imbécilités. HOP ! C’est fait !
J’ai récupéré mon épée, courant vers Graudan, je vais la blesser de telle façon qu’elle ne puisse plus se battre. Ensuite, je lui laisserai le choix ! Enfin, le choix, le choix … Cela dépendra de comment elle se comporte et ça, je suis parfois d’humeur bien moins amusante que prévue … donc qu’elle fasse gaffe !
« GRAUDAN ! JE … »
« ASSEZ ! Ne me prends pas pour plus faible que je ne suis ! »
Graudan a décidé enfin de contre-attaquer. Elle ouvre la bouche et commence à cracher un puissant déluge de flammes en ma direction. Si on rajoute la roche qui fond, la lave qui s’écoule, la chaleur me fait perdre la tête. J’ai du mal à rester concentré correctement sur tout cela et pourtant, je le fais ! ZUT !
« Nev, Giréléna est partie les aider. Tu peux donc utiliser tout ce qu’il faut. »
« J’aimerai surtout savoir ce que tu as fait à mon corps. Pour que Giréléna s’écrie de la sorte … mais aussi que Graudan fasse de même. Si même ça préoccupe mon adversaire … »
« Je me doute, que tu veuilles plus de détails … enfin bon, Nev. Disons que je vais épuiser ton corps jusqu’à son maximum. Tu finiras surement sur les rotules sans savoir quoi faire. »
« Si ce n’est que ça, ce n’est pas bien grave, je pense pouvoir tenir le coup. »
« Tant mieux alors. J’avais peur de trop en faire, je me sens un peu plus rassurée maintenant. Bref, tu me fais confiance, Nev ? Je peux avoir confiance en toi ? »
« Tu peux avoir confiance en moi, continuons à nous battre. »
Mon corps est recouvert par les flammes et je sens un peu de chair qui brûle mais je passe à travers le souffle de feu et arrive jusqu’à la hauteur de Graudan. Elle va comprendre ce dont il s’agit et … AH ! Sa griffe droite me percute le visage, me faisant rouler sur le côté mais je me redresse presque aussitôt avant de bondir.
Si je reste sur le sol, je suis un homme mort ! Giréléna me l’a parfaitement expliqué ! Je ne peux pas croire cela ! Je ne peux pas espérer que ça se passe ainsi ! Il en est hors de question ! Je dois encore combattre ! Et pourquoi ?
Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j’ai autant de mal ? Je n’arrive pas à comprendre, je n’arrive pas à saisir tout cela. Mais la seule chose dont je suis certain, c’est que je dois combattre Graudan ! Mon épée ricoche contre son corps. Malgré la force de Rygagagi, je n’arrive plus à la blesser ? Est-ce que c’est une blague ? Pourtant, j’y aie toute ma force ! Mais est-ce que … son corps est bien plus résistant que ça ? Que je ne le croyais ?
« Non, tu ne me fais plus autant confiance qu’avant, Nev. Il faut vraiment que tu abandonnes tout ton corps à moi. Est-ce que tu saisis ? »
« C’est plus difficile que ça en a l’air, Rygagagi. M’épuiser comme ça, je ne sais pas trop. »
« Je te promets le sommeil le plus doux de toutes tes existences. Même en cumulant toutes les femmes-pokémon autour de toi, tu n’auras jamais un tel repos. »
Pfff, qu’est-ce que je suis faible quand j’entends ça. Surtout que Rygagagi me parle d’une voix étrangement tendre et délicate, un peu charmeuse et envouteuse. Je crois bien qu’elle me manipule et que je me comporte comme un débutant. J’ai l’air bien ridicule maintenant.
« Bon … vas-y, Rygagagi. Je te fais pleinement confiance. »
« Je vais voir ça … Hmm … Oui, on dirait bien ça. Je crois que tu as compris où était ton avantage. Vivement ce soir, n’est-ce pas, hihihi. »
« Ton rire fait un peu dépravé maintenant … »
Elle ne me répond pas alors que je retrouve cette puissance qui me galvanise. Comment est-ce possible ? Qu’est-ce qu’elle a fait réellement dans le fond ? J’aimerai bien le savoir. Mais le plus important, c’est que ça semble terriblement efficace. Elle me force à nouveau à jeter mon épée en arrière car je n’en ai pas besoin pour me battre, d’après ce qu’elle me dit. Graudan continue de vouloir m’écraser, me calciner, me faire dévorer par la lave mais cette fois-ci, je frappe d’un coup de poing dans le sol. Tout un pan de terre se soulève, me protégeant des flammes avant que je ne l’éclate, renvoyant des morceaux de pierres sur Graudan . Et voilà ! C’est fait comme ça !
« Parfait … Maintenant … Nev … On va sauter en hauteur … et tu vas réunir tes deux poings en un seul. Fais attention, je lance l’assaut ! »
Je ne vois pas ce qu’elle manigance mais je tente de me rassurer en me disant qu’elle sait ce qu’elle fait. Je prends appui sur mes pieds et cette fois-ci, mon saut arrive jusqu’au niveau du visage de Graudan. Je vois déjà ses mains qui tentent de venir m’écraser entre elles pour m’aplatir comme une crêpe. Rygagagi m’hurle dessus :
« MAINTENANT ! FRAPPE LE SOMMET DE SON CRÂNE ! »
Je m’exécute et … wow … Je … Le sol se met à trembler complètement alors que sous mes pieds, la tête de Graudan est enfoncée dans le sol. Je suis toujours en hauteur mais je commence à descendre à toute allure. Rygagagi me dit de retomber sur le dos de Graudan, pieds réunis et je finis par atterrir sur le corps de mon adversaire.
J’entends un craquement … les écailles rouges et noires du corps de Graudan se brisent sous mes pieds ! J’ai vraiment fait ça ? Je n’arrive pas à le croire alors qu’un hurlement strident se fait entendre sous moi. Le corps de Graudan se redresse tandis que je saute sur le côté :
« MON DOS ! Tu as essayé de briser ma colonne vertébrale ?! »
« A peu de choses près, je pense que j’y arriverai au prochain saut, Graudan. Tu peux toujours abandonner, je pense que Nev est magnanime … il a bien laissé vivre les cousines de Giréléna alors pourquoi pas toi ? »
« Ne te fout pas de ma gueule, Rygagagi ! NE TE FOUT SURTOUT PAS DE MOI ! »
« Ma proposition est des plus sérieuses. Libre à toi de l’interpréter comme tu le veux. »
Je ne sais pas à quoi joue Rygagagi mais je trouve cela un peu amusant de voir la réaction de Graudan de la sorte. Enfin, c’est un peu drôle et je jette un bref regard sur le côté. Comment ça se passe avec Paxia ? Giréléna aussi est en train de peiner ?! A trois contre un ? Ah non, Paxia semble aussi avoir des difficultés. Il n’y a aucun avantage entre elles.
« Comment est-ce que ça va se passer à cette allure ? »
« Nev, concentres-toi sur le combat s’il te plaît. »
Elle me dit cela mais j’ai quand même du mal à l’être hein ? On parle de Giréléna et des autres ! Je ne vais pas les laisser se blesser ou mourir par ma faute ! Il faut que je me dépêche et … WOWOWOW !
Le sol recommence à trembler fortement. J’arrive à peine à prendre appui sur mes pieds. Graudan veut encore se battre de cette manière ?! Non, ce n’est pas Graudan qui semble aussi surprise que moi de ce qui se passe. Elle perd presque pied tandis que moi-même je tente de sauter pour ne pas subir le tremblement. WOWOWOW !
« Qu’est-ce que ça veut dire ?! Qui peut faire une telle chose ?! »
« N… E … V ! NE ….. NEV ! »
Quelqu’un m’appelle ? Mais qui ? Je regarde à gauche et à droite mais je ne vois personne. Pourtant, la voix est profonde et forte, comme si elle était possible à entendre à des kilomètres à la ronde. Graudan aussi est étonnée, cherchant l’origine de cette voix.
Rien du tout. Je ne vois pas d’où elle vient … puis des cliquetis métalliques se font entendre. Du métal ? Ce bruit sinistre me fait un peu trembler. Ce n’est pas quand même ce que je suis en train de penser non ? Son cœur est mort ! COMPLETEMENT MORT !
Pourquoi est-ce qu’elle est là ? Pourquoi est-ce que … c’est quoi ça ? Une multitude de canons sur juste un amas de métal. Au beau milieu de cet amas, il y a un visage, celui de Ganasia. Qu’est-ce qu’elle fait ici ? Pourquoi ?
« N… E … V ! T … U … E … R ! TE TUER ! »
« Voilà ce qu’il en coûte de faire des expériences et de les rater. »
C’est bien Graudan qui ironise de la situation dans laquelle est Ganasia. Pourquoi est-ce qu’elle vit encore ? En fait, plutôt, c’est quoi ce truc ? J’aimerai bien le savoir. Mais je crois qu’il vaut mieux parfois ne pas poser de questions.
« On dirait que je n’ai pas à gérer ce conflit. Je te laisse t’amuser avec elle et … »
« DISPARAIS ! LARVE ! » hurle Ganasia alors que Graudan a fait un mouvement pour aller s’occuper de Giréléna et des autres. Les multiples canons prennent une lueur verte et bleue, crachant de l’eau et des … feuilles aussi tranchantes que des lames. Le corps de Graudan se retrouve parcouru par les blessures. WOW ! Cette force !
« Tu ne devrais être bien surpris, Nev. C’est dangereux, très dangereux. »
« Je le sais bien, je n’ai pas prétendu le contraire hein ? »
« Oui mais tu sembles étonné … et ce n’est pas vraiment une bonne chose. »
« Je sais, je sais, je vais me concentrer, ça sera beaucoup plus simple. Pfff … Enfin bon, voilà quoi. Ce qui est fait est fait. »
Je dis cela tout en me demandant justement ce que je dois accomplir. Graudan est dans un sale état mais parfaitement capable de se battre, elle pousse un hurlement de colère, des geysers de lave parcourant tout le volcan :
« Saleté de monstruosité métallique ! JE VAIS TE FAIRE FONDRE ! Je vais emporter tout cet endroit avec moi ! Il ne restera plus rien du tout ! »
Je crois que je viens d’assister à un changement : d’un combat en un contre un, je suis maintenant à deux menaces potentielles … qui peuvent se réunir … ou se détruire entre elles.
Chapitre 18 : Sans y arriver
Chapitre 18 : Sans y arriver
« Rygagagi ? Qu’est-ce que je dois faire ? »
« Tu frappes tout ce qui se trouves devant toi, tu n’as pas le choix. »
Comme ça, c’était fait. Mais bon, ce n’était pas facile … Car Ganasia n’avait de yeux que pour moi bien qu’elle attaquait n’importe qui qui se trouvait dans les environs. Comment est-ce que je dois réagir ? Comment est-ce que je dois m’y prendre ? Je ne sais pas du tout.
« Fais attention, ça ne me semble pas si facile. »
« Je m’en doute, je m’en doute. Mais je peux toujours compter sur toi ? »
« Bien entendu. Maintenant que je suis bien éveillée, je ne ferai aucun quartier face à ces adversaires. Et puis, je t’ai signalé que je m’occuperai de toi ensuite. »
« Je sais bien même si j’aurai aimé plus de détails à ce sujet quand même. Je ne vois pas de quoi tu veux parler et ce qui risque de m’y emmener. »
« Hahaha ! Où serait le plaisir de la découverte … et de découvrir mon corps ? Hum ? Je te promets que cette nuit sera voluptueuse … et tendre. Il se peut aussi que j’invite mes petites sœurs pour ce sommeil. Je pense que ça leur ferait du bien à toutes les trois. Elles ne peuvent pas autant profiter de toi qu’on ne l’aurait cru, c’est un peu dommage pour elles quand même sur le coup mais bon, il faut s’y faire alors, elles restent muettes et attendent. »
« Oui mais bon, il ne faut pas que vous croyez que ça sera aussi simple que ça hein ? »
« Je n’ai jamais dit ça, attention, Nev. Et concentres-toi donc un peu. »
« Je le fais, je le fais, ne t’inquiète pas, il en faut plus pour réussir à me faire mal de toute façon, hahaha. Je suis en parfaite santé. »
« Oui … tu es en parfaite santé, Nev. Tu es en parfaite santé. »
Pourquoi est-ce que le ton ne semblait pas du tout convaincu par mes propos ? J’allais plutôt bien non ? Enfin, mon corps semblait souffrir mais je n’avais aucun mal véritablement. Bon, je dois m’occuper de Ganasia, Graudan et ensuite de Paxia. Ca allait m’en faire du boulot normalement ! Et pas qu’un peu d’ailleurs ! Je n’avais pas fini d’en baver !
« Ah … vraiment, je n’aurai jamais le temps de souffler. »
« De quoi est-ce que tu te plains donc, Nev ? Pense à la récompense. »
« J’y pense, j’y pense. Mais bon, ce n’est pas suffisant hein ? Il ne suffit pas seulement d’y penser pour y arriver si tu veux tout savoir. »
« Je le sais … mais aie confiance en tes capacités. Tu n’as pas remarqué que Dyrkri se tait depuis le début ? Car elle sait qu’avec moi, tu obtiendras la victoire. Elle est quand même assez candide et immature comme femme-pokémon non ? »
AIE AIE AIE ! Pourquoi est-ce que je me sens mal sur le coup ? Dyrkri ? Elle vient de réagir ? Aie aie aie ! Ca fait quand même un peu mal ! Qu’elle fasse attention, ça piquait et … BON ! Zut ! J’ai compris le message ! Je vais frapper ! Ca sera beaucoup plus simple que de tourner en rond à réfléchir ! Je cous vers Graudan, celle-ci ne devant pas s’attendre à ce que je revienne vers elle puisqu’elle n’a pas le temps de se protéger.
« Ne m’importune pas ! Tu ne vois pas que je suis occupée ?! »
« Pendant un combat, il ne faut pas se détourner de son adversaire ! Qu’importe si un autre arrive pour se battre avec toi ! Tu aurais dû faire attention ! »
« Ne me donne pas de conseils, héros de pacotille ! Toi qui a décidé de te rebeller contre la déesse Harsia, je n’ai pas à écouter tes sinistres paroles ! »
« C’est un peu triste de parler de moi de la sorte, je ne suis pas un monstre non plus. »
« Je dis ce que je pense ! C’est comme ça que je vis ! Que cela plaise ou non ! Cela m’importe pas du tout ! COMPRIS ?! VIENS PAR LA !! »
Elle semble vraiment énervée, héhéhé. Mais elle n’a pas le temps de réceptionner mon coup qu’un second arrive … mais comme une longue lame qui vient entailler sa hanche droite. GANASIA ! Elle en a profité pour blesser salement Graudan !
« Vous vous mettez à deux contre moi ?! Pour espérer réussir à me battre, c’est ça ?! »
« Tu crois vraiment que je m’allierai à elle pour réussir ça ? Je vaux mieux ! »
Mais ça me préoccupe. Car Graudan n’attends pas que je la frappe pour venir s’en prendre à Ganasia et lui cracher des flammes. Normalement, avec ça, elle devrait vite en être débarrassée mais rien du tout. Mais mais mais …
« Concentre-toi simplement sur ton adversaire. »
Laquelle ? Car bon, elles étaient deux et j’avoue que je ne savais pas trop. Si je me fatiguais trop face à Graudan, je ne pourrai alors rien faire face à Ganasia qui avait tout du monstre plutôt que de l’humaine donc bon … Ce n’était pas vraiment très reluisant.
« Essayes d’affaiblir les deux si tu y arrives. »
« Il ne faut pas trop m’en demander mais je vais essayer quand même. »
« Fais ce qui te semble être le mieux. Je ne suis que ta force, là. »
Facile à dire, facile à dire, mais pas à faire. Pourtant, je lui fais complètement confiance avant de fermer les yeux. Oui, le sol recommence à trembler fortement alors que je me demande si les flots de lave sont proches. La température a monté d’un bond et j’avoue que j’ai du mal à rester correctement sur mes pieds. Je transpire fortement et respire bruyamment, cette température pourrait être la cause qui aurait raison de moi. J’en suis sûr et certain, si je ne fais pas attention, c’est ce qui m’emportera complètement.
« Ne te préoccupe pas de la chaleur, Nev. »
« Je veux bien, Rygagagi mais c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Mon corps … j’ai l’impression qu’il ne me supportera pas très longtemps. »
« Mais si … mais si … tu es capable de tenir le coup. Vas ! Vas ! Héros ! »
Pourquoi est-ce que je me sens galvanisé par des paroles de la sorte ? Pourquoi est-ce que je me sens si bien quand elle me parle ? Je me le demande sincèrement alors que je suis concentré sur mon objectif, enfin MES objectifs. Ganasia projette des lames et divers autres objets de métal, le métal liquide qui touche le sol revenant vers elle. HEY ! Mais il est vivant en fait ce métal ?! C’est juste horrible et glauque !
« Nev ? Est-ce que tu veux vraiment que j’utilise toute ma force ? »
« Je n’attends que ça, hein ? Il serait temps, Rygagagi. »
Je lui réponds en rigolant, me demandant ce qu’elle faisait depuis le début si elle n’était pas encore sérieuse. Pourtant, le ton qu’elle prend a de quoi me glacer le sang :
« Je veux bien … mais je ne promets pas qu’il resterait grand-chose de notre adversaire après cela. Je ne serai d’aucune pitié envers elle. Essaies d’arriver jusqu’à Ganasia. Même Graudan ne mériterait pas que je fasse une telle chose envers elle. Je ne suis pas aussi horrible que ça … mais Ganasia doit être tuée, elle n’a plus rien d’une femme-pokémon. »
C’est vrai. Je pousse un soupir. Ganasia, ce n’est pas normal … mais je vais faire de mon mieux ! Je commence à courir en direction de Graudan et Ganasia, je dois m’approcher de la seconde ? Je frappe le sol, créant une sorte de pont de pierre pour me retrouver au-dessus des deux femmes-pokémon. C’est très fou et risqué mais qu’importe !
« Tu n’aurais pas dû faire cela, elle va se douter de quelque chose. »
« GRAUDAN ! POUSSE-TOI ! TU N’ES PAS MON ADVERSAIRE ! »
Maintenant, je suis sûr et certain qu’elle est au courant. Rygagagi a un petit éclat de rire en moi alors que Graudan tourne son visage en ma direction :
« Qu’est-ce que tu racontes, héros de pacotille, je n’ai pas de temps à perdre avec tes singeries ! JE DOIS M’OCCUPER D’ELLE ! »
« Et moi aussi ! Alors si tu ne veux pas disparaître sous la force de Rygagagi, DEGAGE ! »
« Je te conseille d’écouter le héros. » dit la voix de Rygagagi en moi, audible pour Ganasia et Graudan. La première ne me regarde même pas mais qu’importe.
La femme-Groudon s’en va presque aussitôt, n’hésitant pas à me lancer un regard belliqueux alors que plusieurs jets de métal foncent en ma direction. Je crois que j’arrive à les éviter, je crois que j’arrive à les esquiver, je ne suis pas certain de tout cela. Mais je sais juste que je ne dois pas me faire de soucis pour ça. Je peux y arriver !
« GANASIA ! IL EST L’HEURE DE DISPARAÎTRE ! »
Que … quoi ? Après que je crie cela, mon poing irradie. J’ai juste le temps d’arriver jusqu’à Ganasia pour placer mon poing contre son corps. J’entends un murmure de Rygagagi :
« Je préfère généralement éviter d’en arriver là … mais bon … »
Qu’est-ce que ça veut dire ? Je vois tout simplement la lumière qui quitte mon poing droit pour se placer sur Ganasia … Une armure me recouvre intégralement de terre alors que le corps de Ganasia explose en mille morceaux. Oui, des morceaux de métal volent dans tous les sens mais n’arrivent pas à pénétrer cette armure.
« Pardon, tu dois être exténué, Nev. »
C’est la voix de Rygagagi alors que je ne ressens plus rien dans mon corps. Je suis juste vidé, je crois. Je suis épuisé, j’ai la tête qui tourne, j’ai l’esprit complètement vide, je ne peux plus rien faire du tout. Je suis complètement à la ramasse, je crois bien. Je … ah …
« Cette attaque est violente, n’est-ce pas, Nev ? »
« Je ne peux pas prétendre le contraire après ce qui vient de se passer. Mais … »
« Mais ? Pourquoi je ne l’ai pas utilisée avant ? Regarde l’état de ton corps, Nev. »
Je n’ai pas besoin de le regarder, je le ressens parfaitement. Mon corps me répond à peine. Je ne crois pas pouvoir bouger ne serait-ce qu’un doigt. Mais … ce n’est pas terminé. Je cherche à me relever, Rygagagi me disant :
« Reste couché. Ton corps ne supportera pas plus la fatigue. »
« Ne dit pas n’importe quoi. Je suis bien plus vaillant que ça, hein ? Si je décidais de me reposer dès que j’avais un peu de fatigue, je serai un piètre héros. »
« Ce n’est pas une question d’être un héros ou non. Il est question de … »
« Graudan. Il reste encore elle. Et il y a aussi Paxia. Je ne sais pas ce qui se passe là-bas. Ce combat n’a que trop duré et je n’ai aucune nouvelle de Niny et Migacirpy … et aussi Giréléna, j’allais presque l’oublier. Ah … Ah … Ah … »
Je suis à nouveau debout et l’armure de terre a fini par quitter mon corps. Je regarde autour de moi. Il n’y a plus rien de Ganasia. Je vois juste un petit tas de métal avec le visage inexpressif de la femme-pokémon qui avait été auparavant une adversaire terrible et horrible.
« Elle ... C’est donc ça la femme-pokémon la plus forte au monde en terme de puissance. »
Graudan est encore sous le choc, étant tombée sur ses fesses devant le corps dévasté de Ganasia. Il y a de quoi en vue de ce qui vient de se passer. Même moi, j’ai encore du mal à croire tout ça … et pourtant, c’est bel et bien la réalité. Il y a plus rien de notre adversaire.
« On a réussi … à la battre, hahaha. Merci Rygagagi. »
« Remercies-moi donc plus tard, quand tout sera plus tranquille. Graudan ? Tu as compris la leçon, j’espère non ? »
« Ne te fout pas de moi, tu sais parfaitement ma mission ! Tu crois que je vais abandonner comme ça et … » commence à dire Graudan, s’arrêtant.
Du métal. Je vois des jets de métal qui passent à côté d’elle, fonçant vers moi. L’armure de roche arrive à peine au moment pour me protéger, les flots de métal traversant tout mon corps, sauf ma tête. Per … Per…
« NEV ! NON ! » hurle la voix de Rygagagi, choquée alors qu’une autre se fait entendre.
« Je … ne peux pas … mourir. Eliminer … Nev. »
« Elle n’est pas encore morte ?! » s’écrit Graudan avec incompréhension.
« Tuer … Nev. Tuer … Nev ! TUER NEV ! NEV NEV NEV ! LE HEROS ! »
Je crois que j’ai même plus la capacité … de penser correctement. Si … mes pensées sont … Gilitée. J’ai une pensée … pour elle. Je dois … combattre aussi.
« Stoppes-ça, Nev ! Tu n’as pas vu ton état ?! »
« Oui ! Oui ! Il faut arrêter ça ! Grande sœur Rygagagi, on doit aller l’aider ! On doit sortir de lui si on veut l’aider ! S’il te plaît ! »
Géréci ? C’est sa voix que j’entends en moi ? Elle … n’a pas parlé depuis le début du combat mais comme ses sœurs, j’ai ressenti sa présence … dans les plus … moments. Ah … Je reste debout, le corps penché en avant, perforé de toutes parts.
« Je dois encore combattre … moi aussi. Je le dois. »
« Grande sœur, nous devons l’aider. Si nous ne faisons rien, il risque de mourir. » déclare Stelireg en moi à son tour. J’entends sa voix … à elle aussi.
« Grande sœur, je ne veux pas qu’il meure. » chuchote presque de façon inaudible une voix féminine que je n’entends … jamais la majorité du temps. Rigorek ? Elle-même ?
« On ne peut pas quitter son corps dans cet état. Je vous rappelle que s’il tient debout … c’est grâce à nos pouvoirs. Un faux mouvement et … il est mort. »
Elles parlent en moi mais c’est à peine si j’arrive à les entendre mais je dois rester conscient. Ah … Ah … Ah … Ma vue se brouille. Combien de temps est-ce que je devrai combattre ? Je suis encore si loin de mon objectif.
« Je … dois atteindre Harsia. Je dois la combattre. Je dois y arriver … maintenant. »
Ah … Ah … Ah … Mais … est-ce que je tiendrai bon ? Ma tête regarde le sol. Je n’arrive même pas à la relever. Je … Ah … Comment est-ce que je vais faire … maintenant ?
Chapitre 19 : Une étoile
Chapitre 19 : Une étoile
« Il est au bout du rouleau ! Si on ne fait rien, il va mourir ! »
« Bien entendu qu’il va mourir … si on ne réagit pas, sauf que l’on va réagir ! Soeurettes ! Vous voulez bien m’aider toutes les deux ?! Grande sœur Rygagagi ne veut rien faire ! »
«Ce n’est pas que je ne veux rien faire … je dois laisser Nev se débrouiller … et avoir la volonté de se relever. S’il n’y arrive pas, comment comptes-t-il réussir à battre Harsia ? Je veux bien lui donner tout ce qu’il désire mais … sa volonté, c’est à lui de la forger. »
J’entends les trois sœurs qui commencent à se battre dans ma tête. Enfin, je n’entends pas la voix de Rigorek. Je dois juste en conclure que cela ne la concerne pas, du moins, pas à ses yeux. Je ne sais pas si je dois mal le prendre ou si je dois la remercier. C’est pour ça que je préfère ignorer quand même tout ça … Tenir debout … Relever la tête. Si je ne relève pas la tête, je n’y arriverai pas ! JE DOIS LE FAIRE ! ALLEZ ! QUE MA TÊTE SE POSITIONNE POUR QUE JE VOIE DEVANT MOI !
« Ganasia ! Tu as dépassé les limites ! »
Je crois que Graudan n’a pas du tout apprécier ce traitement fait pas la femme-insecte … enfin cette monstruosité maintenant. Hein ? Que ? Quoi ? Je sens ce liquide chaud qui s’écoule dans ma bouche. Mon sang, c’est mon sang …
« Tes blessures sont trop importantes pour que l’on puisse les ignorer, Nev. »
J’entends finalement la voix de Dyrkri alors que mon corps se retrouve envahi par une puissante force ténébreuse. Rygagagi reprend la parole d’une voix lente, disant :
« Tu veux vraiment t’occuper de ça ? Je ne pensais pas que tu t’en mêlerais. »
« Vous êtes toutes une bande d’incapables Vous ne savez pas comment gérer la situation avec Nev, c’est pourquoi j’ai décidé de m’en mêler. »
« Hahaha … Il est vrai que dans ton cas précis, c’est bien plus facile, n’est-ce pas ? »
« Evite les insinuations douteuses, je ne te permettrai pas de te mêler de ce qui ne te regarde pas, compris ? J’ai déjà assez de ce genre de remarques stupides. »
« Oh, mais je ne faisais guère de remarques de la sorte, ce n’est pas mon genre, Dyrkri. »
Je peux à nouveau regarder devant moi. Même si c’est fou et étrange, je sens que je peux rester concentré. Je peux encore tenir debout … et me battre. Mais ce n’est pas ma propre force qui est responsable de ça … mais ce qui m’envahit. Cette force issue de Dyrkri.
« Imbécile … et heureux de l’être, je parie. Tu es incapable de te battre correctement, Nev. »
« La force de Rygagagi … elle est … vraiment … »
« Tu n’as pas besoin d’en dire plus, c’est beaucoup mieux. » marmonne la voix en moi.
Je crois qu’elle est en colère mais non pas contre moi, j’ai du mal à trouver la raison mais je ne vais pas me plaindre. Toute aide est la bienvenue et celle de Dyrkri est très précieuse. Ganasia … a réussi à se reformer. Je pensais qu’en l’explosant, je pourrai en terminer mais non, ce n’est pas le cas. Une telle monstruosité ne peut que poser des problèmes.
« Tu as une idée, Dyrkri ? Pour terrasser définitivement Ganasia ? »
« J’en ai une … mais j’en serai incapable et toi aussi, cela dépasse nos capacités … actuelles et même futures. Il n’y a pas cinquante solutions de toute façon. »
Cela ne fait rien du tout pour me rassurer en fin de compte. Je pousse un petit soupir. J’aurai dû me douter que ça ne … AH ! En soupirant, je recommence à cracher du sang, c’est bien plus grave que je ne le croyais, je …
« Ne parle plus, respire à peine … et laisse-moi faire. »
Et je dois la laisser faire comment ? J’aimerai bien le savoir. Ce n’est pas elle qui se vide de son sang hein ? Et bien que Graudan continue de chercher les ennuis à tout le monde, Ganasia se focalise à nouveau sur moi. Des tentacules et des dards d’acier liquide foncent vers moi, ne semblant pas me permettre d’y échapper. C’est vraiment fi …
« Nous remercierons ce faux soleil dans les cieux. »
J’ai du mal à comprendre où elle veut en venir avant que je ne sente mon corps qui fond … dans le sol ? Elle n’aurait quand même pas fait ça hein ? Pourtant, je me retrouve quelques secondes plus tard dans le dos de la masse informe de Ganasia, une flamme apparaissant dans ma main droite. Hein ? Comment ça ?
« Projettes-la maintenant, n’attends pas qu’elle réagisse ! »
Mais comment est-ce que j’ai pu faire une flamme ? J’aimerai bien le savoir mais je ne crois pas que j’aurai de réponse donc je la jette devant moi, faisant calciner et fondre un peu d’acier de Ganasia. Et alors ? Qu’est-ce que cela doit faire ?
« Et tu voulais obtenir quoi comme résultat, est-ce que je peux le savoir ? Si ça ne te dérange pas ? Car bon, des flammes, déjà que je … »
« Regarde les effets que ça produit ! Tu verras où je veux en venir ! »
L’acier ? Hum ? L’acier qui fond au sol à cause de ma flamme, même si c’est une quantité ridicule, il ne revient pas vers Ganasia ? La masse difforme de Ganasia se retourne vers moi avant que Graudan ne se mette à hurler :
« AH ! C’EST DONC CA ?! JE VAIS TE CALCINER ! »
Le sol recommence à trembler à nos pieds et je vois qu’il se fissure même sous le corps de Ganasia. Est-ce que c’est bien ce que je pense ? Je n’ai pas vraiment le temps de réagir qu’un tourbillon de lave et de flammes soulèvent Ganasia, la projetant dans les cieux et la calcinant violemment. Tout son corps retombe au sol, non-loin de l’affrontement contre Paxia.
« Mour… rir ? Hahaha … Hahaha. »
Ça n’a pas suffi à terrasser Ganasia ? Mais elle est immortelle ou quoi ?! Le combat contre Paxia s’interrompt alors que j’ai du mal à savoir qui avait l’avantage. Même Giréléna est blessée, c’est si monstrueux que ça que d’affronter Paxia dans son élément ? Et je dois parler des blessures de Migacirpy et Niny .Hum ? Chez Niny, d’ailleurs, elles sont bien moins nombreuses que je le pensais.
« Reine … Reine … JE NE VEUX PAS ! »
Tout un pan du corps de Ganasia se sépare, commençant à se dissoudre dans le sol, sous un flot de lave et d’acier en état de fusion. C’est horrible … dégoutant et sinistre. Car l’odeur pique les yeux et me donne envie de pleurer. ARGL !
« JE NE PEUX PAS … MOURIR ! NON ! »
Encore une qui n’accepte pas la défaite. Ganasia ne peut plus rien faire cette fois … enfin, de ce que je crois. Elle n’arrivera plus à rien face à nous. On sait comment l’affronter correctement. Mais ses attaques restent mortelles et si on ne se méfie pas, j’ai bien peur que cela risque de très mal se finir.
D’ailleurs, c’est bien ce dont je me doute puisque des faisceaux lumineux s’échappent de tout son corps, ayant plusieurs couleurs. NON ! PAS CA ! Je crie à toutes :
« PROTEGEZ-VOUS ! ELLE ATTAQUE AVEC TOUS LES ELEMENTS ! »
Je tente de me mettre à l’abri mais mon corps ne me répond pas. Je m’écroule au sol, un torrent de flammes passant au-dessus de moi, prêt à me calciner. Un autre, sur ma droite, ressemble à de l’eau capable d’ébouillanter quiconque. Le rayon frappe Graudan sur l’épaule, la projetant contre des rochers en fusion et à moitié en train de fondre à cause du volcan. Ma peau … brûle à cause du sol bouillant.
« Ne bouge pas, ce n’est pas terminé … et je ne veux pas que tu voies ça. »
« Qu’est-ce que je ne dois pas voir, Dyrkri ? Laisse-moi me relever ! »
« Fais comme tu veux, tu l’auras voulu. Ce n’est pas comme si je ne t’avais pas prévenu. »
Les esprits élémentaires se sont tus maintenant, enfin, depuis que Dyrkri avait pris les commandes de la petite troupe. Je ne sais pas trop quoi penser. Mais est-ce qu’elles ne sont pas capables de cohabiter ensemble et donc de réagir toutes pareilles ?
« Ce n’est pas vraiment ça le souci, Nev. Disons juste que déjà utiliser nos pouvoirs élémentaires t’épuisent … ceux de Dyrkri. Alors je te laisse imaginer si tu faisais tout cela en même temps, est-ce que tu vois où je veux en venir ? »
« Je … crois que mon corps ne supporterait pas tout ça. »
« C’est exact. Tu as réussi à trouver la conclusion à ce que je voulais te signaler. »
Je ne sais pas si je dois bien le prendre, si je dois mal le prendre mais … même le volcan … autour de moi, j’ai l’impression d’assister à une scène de carnage. Même le volcan semble rasé par les différents rayons élémentaires. Elle est vraiment capable de tout, cette Ganasia.
« Oh … bon sang … éviter tout … dans mon état … c’était pas possible. »
La voix de Giréléna ? Elle a quoi ? Une main sur le ventre ? Et ses écailles de sa queue ? Une bonne partie a sauté, dévoilant une peau nue et grise. Qu’est-ce que … WOW ! Ce sang ?! Ce flot de sang ?! Ah non non ! Pas comme la dernière fois ! Elle ne me fera pas une blague aussi douteuse que la dernière fois ! Je le refuse ! il en est hors de question !
« N… Niny ? Tu … vas bien ? »
La voix de Migacirpy. Elle aussi semble salement atteinte. Je ne m’attendais pas à ça … pas à une telle scène. Pas elle non plus ! Niny est au sol ? Hein ? C’est quoi cette mare dans laquelle elle baigne ? Pourquoi ? Comment ? Et Migacirpy s’approche d’elle.
« Elle a attaqué à l’aveugle … c’est donc encore plus imprévisible que tout le reste. »
« Je … je me contrefous de ça, Dyrkri ! Niny ! Migacirpy ! Giréléna ! »
Je dois aller les rejoindre ! Je dois faire quelque chose maintenant ! Cette folle de Ganasia ne se calme pas ! Elle est prête à tout pour …
« Un monde … où les femmes-insectes … seraient à la même place que les femmes-pokémon. » chuchote doucement une voix dans les cieux.
« C’EST LE MONDE QUE JE VEUX ! QUE LES FEMMES-INSECTES DEVIENNENT SON EGAL ! A LUI ! JE DEVIENDRAI LA CREATRICE ! » hurle Ganasia.
« Un monde … où les femmes-insectes … vivraient avec les humains. »
« L’humanité doit disparaître ! Les autres femmes-pokémon aussi ! Qu’ils crèvent tous ! »
Ganasia parle à qui ? Le visage de la femme-Génésect est dirigée vers le ciel alors que … hein ? Paxia ? Elle a des ailes déchirées, un morceau d’hanche en moins … et tout son corps est parcouru par des pieux de pierre. Même son visage … et son œil droit est crevé.
« Un monde … ravagé … n’est pas ce que désire les femmes-insectes. Tu t’es portée en tant qu’égérie de notre espèce … mais tu t’es trompée de voie. Celle d’Apixy était la bonne. Je le savais … je le savais … oui. »
« Apixy ?! REINE INSECTE ?! NON ! JE TUERAI SA FILLE ! »
Hein que quoi ? Pas dans l’état où était Apixy ! NON NON ! Je dois aller sauver Niny ! Non ! Mes pensées sont confuses, je me trompe entre les deux noms ! Mais Niny est au sol, Migacirpy et Giréléna ne peuvent pas l’aider ! NON NON ! JE NE DOIS PAS RESTER SANS RIEN FAIRE ! IL FAUT QUE JE ME LEVE ! IL FAUT QUE J’AILLE LA SAUVER ! Ganasia est en train de ramper vers les trois femmes-pokémon que j’adore ! NON !
« Je ne pourrai pas te laisser faire ça, Ganasia. »
Ah … Ah … Ah … Paxia ? Elle vient d’arriver au sol, tenant à peine debout. En fait, non, elle flotte un peu au-dessus du sol, comme si de rien n’était. Ganasia tente de lui envoyer plusieurs tentacules de métal mais tous sont inefficaces.
« Reine Niny, veuillez … m’excuser pour mon comportement. En me fourvoyant sur le chemin à suivre pour mener le peuple des femmes-insectes, je suis devenue pareil que Ganasia … mais je vais payer pour cette faute. Cela n’excusera en rien le meurtre de votre mère … mais … si … vous pouvez … ne pas en vouloir aux rares filles-Pyronille … et aux rares femmes-Pyrax qui vous serviront avec autant d’ardeur que moi avec votre mère … avant que je ne me trompe sur la voie à accomplir, je vous … en remercierai. »
Qu’est-ce qu’elle compte faire ? Elle ne va pas commettre une bêtise, n’est-ce pas ? Elle … Hein ? Pourquoi est-ce qu’elle pose un pied au sol ? Je la regarde qui agit de la sorte, sans réellement comprendre. Pourquoi elle pose le second ?
Pourquoi est-ce qu’elle … fait des pas aussi gracieux ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Elle danse ? Elle est en train de danser ? Est-ce vraiment le … moment ? Il y a des choses plus importantes que ça non ? Je …
« L’idiote … si elle était aussi forte … pourquoi est-ce qu’elle n’a jamais utilisé cette force pour défendre le peuple des femmes-insectes ? »
« Qu’est-ce que … Dyrkri ? Tu peux m’expliquer ? »
« Avec une telle puissance, elle pouvait tenir tête à Ganasia … et à Dénialka ou Panilkia. »
Qu’est-ce qu’elle raconte ? Hein ? Des flammes s’étaient mises à danser avec Paxia ? Migacirpy et Giréléna la regardent, ébahies, n’osant pas bouger. Niny gesticule un peu, rouvrant ses yeux alors que la femme-Pyrax continue sa danse tout en se dirigeant au fur et à mesure vers Ganasia, celle-ci s’écriant :
« RECULE ! RECULE FOUTUE FEMME-PYRAX ! RECULE ! »
Qu’importe les tentatives pour la toucher, Paxia continu d’avancer, comme si de rien n’était. Elle ne semble pas être dérangée … et le corps de Ganasia s’illumine une nouvelle fois mais c’est autre chose. J’ai l’impression que l’amas de chair est en train de grossir.
« Je vous emporterai tous avec moi ! Je rayerai ce continent avec moi ! TOUS ! »
Je ne sais pas où elle veut en venir mais … Paxia fonce subitement vers Ganasia, l’extirpant du sol pour la soulever, ses ailes s’enflammant en même temps que tout son corps. Niny a ouvert les yeux alors que moi-même et toutes les femmes-pokémon regardant Paxia qui s’envole en direction des cieux.
J’ai … l’impression d’assister à la mort d’une étoile. Un soleil miniature qui rayonne de mille feux avant d’exploser, telle une supernova de taille humaine. Tout m’aveugle, je sens mon corps qui m’abandonne en même temps que le reste, me retrouvant plongé dans l’obscurité.
Chapitre 20 : Rien n'est fini
Chapitre 20 : Rien n’est fini
« Où est-ce que … je suis ? Est-ce que je suis mort ? »
Même en ouvrant les yeux, je ne vois plus rien devant moi. C’est le vide absolu, il n’y a rien, rien du tout. Qu’est-ce que ça veut dire ? Pourquoi est-ce aussi vide ? Pourquoi ?
« Ne bouge donc plus … Il vaut mieux pour toi que tu ne fasses plus de mouvement trop brusque et … cela pour au moins une bonne semaine. »
La voix de Dyrkri. Bon au moins, je semble être encore bien vivant, malgré ce que je pensais. Je pousse un petit soupir de soulagement mais le goût du sang envahi ma bouche et je crache comme si de rien n’était. C’est juste …
« NON ! NON ET NON ! CE N’EST PAS POSSIBLE ! »
Ganasia. J’arrive à entendre sa voix, je ne dois pas être rassuré, pas du tout même. Mais c’est bien sa voix que j’entends non-loin de moi et qui reprend :
« Maintenant que vous êtes tous et toutes blessées, ça sera bien plus simple pour … »
« Je te le déconseille. Je ne veux pas sortir du corps de Nev alors qu’il est dans cet état … mais s’il s’avère que je doive sortir, je te promets que tu n’en ressortiras pas vivante. Surtout que tu serais déjà morte par Ganasia si Paxia ne s’était pas sacrifiée. »
« AH ! Tu veux me menacer, Rygagagi ?! Fais attention à toi, je ne plaisante pas sur ça ! »
« Et … est-ce que tu penses que je plaisante ? »
C’est bien de moi dont la voix est issue. Je commence à trembler légèrement. Je n’ai pas envie d’une bagarre, je ne suis pas du tout en état pour affronter quelqu’un. Si je me fais avoir, je suis tout simplement fichu. Ah … Plus que fichu même. Je soupire doucement et tente de me relever avant de dire :
« Graudan, nous avons gagné … Il faut que tu tu assumes cela. »
Je n’ai pas réussi à mettre un pied au sol avant de m’effondrer … ou presque. J’arrive à trouver un rocher qui n’a pas fondu par la lave et je finis par me coller contre celui-ci,, dos posé contre lui. Voilà … C’est bon …
« Nev, tu es vraiment dans un piteux état. C’en est triste et navrant, est-ce que tu le sais ? »
« Ne te moque pas, je n’ai pas le moral pour ça. Nous avons été sauvés par l’ennemie, j’ai été incapable de tenir tête à Ganasia. Qu’est-ce que je dois faire alors ? »
« Ce que tu dois faire ? Je te l’ai déjà dit, tu te reposes pendant quelques jours, le temps que tes blessures se soignent, et ensuite, tu feras ce que tu veux de ta vie comme auparavant. »
Un conseil bien stupide de sa part, pourquoi cela ne m’étonne pas le moins du monde. Je préfère juste essayer d’hausser les épaules mais non, même pas ça. J’en suis incapable.
« Et ce que je dis n’est pas stupide, compris, Nev ? »
« Oui, oui, Dyrkri, oui oui … Enfin bon, ce n’est pas bien important, je dois avouer. Je ne crois pas … Ah … Il faut quand même que je me remette à me battre pour … »
« NON ! TU NE FERAS RIEN ! Quitte à ce que ça soit moi qui m’occupe de Graudan ! »
Hein ? Euh … Que … Wow … Mon état est si grave que ça, n’est-ce pas ? Je n’ai pas pu réellement vérifier ça mais si même Dyrkri me dit cela, c’est que je dois ne ressembler plus à grand-chose malheureusement. Je pousse un petit soupir avant de dire :
« D’accord, d’accord, le message est très bien passé, très très bien … »
« Et il a intérêt à continuer à l’être, compris ? »
« Je suis vraiment dans un état si triste que ça ? » dis-je, un peu soucieux quand même. Je ne le remarque peut-être pas mais si elle le voie, c’est que … surement ? Graudan s’avance peu à peu vers moi. Elle aussi fait peine à voir.
« Rygagagi, tu ne crois quand même pas que … »
Wow … Wow ! Mon corps ? Qu’est-ce qui se passe ? Je le sens s’auréolé d’une aura ténébreuse mais qui n’a rien à voir avec celle habituelle, celle que me confie Dyrkri. La voix qui émane de mon corps aussi est beaucoup plus sombre et sinistre :
« Rygagagi et ses sœurs sont épuisées elles aussi. Bien que je n’ai aucun doute qu’elles pourraient t’écraser comme la vulgaire larve que tu as décidé d’être en obéissant aveuglément à Harsia, je me chargerai personnellement de te faire comprendre que tu n’es pas à ta place ici. Si tu n’arrives pas à saisir la première règle élémentaire qui est de survivre, je peux te promettre une leçon mais de telle façon qu’il n’y en aura pas de seconde. »
« Hahaha … Qu’est-ce que tu crois … faire toi ? Sale chienne. »
« Ce que je compte faire ? Te laisser en vie si tu disparais de ma vie, cloporte, dans les secondes qui suivent. Sinon, je te déchiquète et te retire les os de ton corps, un par un, sans même charger à te les replacer dans le désordre. »
Wow … wow … j’ai peur. J’en ai même aussi des frissons de mon côté. C’est la première fois qu’elle parle de la sorte et je dois croire que ça m’impressionne bien. Je ne savais pas qu’elle pouvait se comporter ainsi. Mais son ton est … soucieux … comme si elle bluffait.
« Alors ? Qu’est-ce que tu décides ? Tu veux encore vivre un peu ? »
« Vivre ? Hahaha ! Hahaha … Oui, je vais vivre mais toi … tu n’es qu’une vulgaire ombre. Tu n’as aucune existence ! Tu pourrais bien disparaître de ce monde sans même que les gens sachent que tu existais ! Tu es inutile ! »
« Et ? Qu’est-ce que cela doit me faire ? Où est-ce que tu veux en venir ? Sois donc plus précise si tu as une idée en tête … que je voie si tu le regrettes ou pas hein ? »
« Pauvre folle ! Et pourquoi est-ce que tu fais ça ?! »
« Mes soucis ne regardent que ma personne, je ne vois pas pourquoi je perdrai de temps à en parler à autrui. Maintenant, ne te montre plus devant moi. J’ai beaucoup mieux à faire. »
« TU LE REGRETTERAS ! TU LE SAIS ! »
« Ce que je regretterais ne concerne que moi … et pour l’heure, il n’y a jamais eu un instant où j’ai regretté ce que j’ai fait. »
« Fichue ombre. Tu as tout simplement dépassé tes limites et maintenant, tu es une renégate ! Pourquoi avoir fait ça maintenant ?! Après tout ce temps ?! »
« Cela ne concerne que moi et uniquement que moi … Je n’ai pas à en parler à d’autres. Maintenant, je te laisse une minute. Ensuite, j’agirai si nécessaire pour t’éliminer. »
Qu’est-ce qu’elle fait ? Je n’arrive pas à comprendre où elle veut en venir mais bon, si cela semble marcher, je ne vais pas me plaindre, pas du tout même. Car oui, on dirait bien que c’est efficace face à Graudan. Celle-ci recule et commence à s’éloigner.
« Et au passage, tu as intérêt à ce que les volcans ne continuent plus leurs œuvres sinon … je crois bien que je risque de m’énerver réellement. »
« Ne te fout pas de moi ! Compris ?! Je ne peux pas faire autre chose ! Ça m’est impossible ! J’ai mes consignes et … … … je le ferai. »
Wow ? Vraiment ? Comme ça ? En un clignement des yeux et zou, c’était fait ? Si c’était aussi simple, je l’aurait fait mais bon, je crois vraiment que Dyrkri est spéciale. Graudan finit par disparaître de mon champ de vision avant que je ne m’écroule.
« Hey … Nev. Ne me claque pas maintenant hein ? Nev ! »
« Désolé … Dyrkri … je crois que j’ai besoin de dormir un peu. »
« Hey hey ! Ne dort pas maintenant ! Si ce n’est pas moi qui te fait dormir, je ne pourrai pas opérer aussi facilement ! Attends un peu ! NEV ! »
C’est trop tard, je ne peux pas contrôler les élans de mon corps. Celui-ci ne bouge plus et je sombre dans un profond sommeil. Oui, j’ai sommeil … et je n’ai besoin de personnes … pour dormir … bonne nuit, Dyrkri … et les autres.
Les autres ? Les autres ? Lorsque je cherche à me réveiller, je ne suis pas sûr. Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas ce que je fais, je ne sais pas du tout. Je suis juste moi et rien d’autre malheureusement … je crois que …
« Ne commence pas à devenir un faux grand passeur, ça ne passera pas. »
« Dyrkri ? Est-ce que je suis encore vivant ? Où est-ce que je suis ? Est-ce que tu peux me répondre ? » demande-je alors que je vois que je ne peux pas ouvrir les yeux. Ils sont bandés ? Je tente de bouger mais je n’y arrive pas.
« Je t’ai paralysé la totalité du corps, tu ne peux plus rien faire, Nev. »
« Pourquoi en arriver à de telles extrémités, il ne faut quand même pas trop pousser non plus. Vous tendez à exagérer toutes et … est-ce que … Il faut que je me lève. »
« Je le refuse et j’utiliserai la force pour cela. Nous sommes dans la maison de Titonée. Tout le monde se repose. Tout le monde va bien malgré les blessures. »
« C’est vrai ? Même Niny … et Migacirpy ? Et Giréléna ? Toutes ? »
« Je sais quand même ce que je dis, Nev. Tu ne me fais pas confiance ou quoi, »
« Ce n’est pas du tout ça, Dyrkri. Ce n’est pas du tout ça … »
Je tente de communiquer avec les esprits élémentaires, je cherche aussi ç me renseigner à ce sujet mais heureusement pour moi, elles ont l’air d’aller plutôt bien, tant mieux … pfiou. J’écoute les quatre filles qui parlent entre elles puis avec moi.
« Je suis vraiment content … tellement content … ah … »
« Niny et Migacirpy sont parties se reposer entre elles. »
« Ah bon ? Je … Hum … Pour Niny, comment elle allait ? Par rapport à Paxia ? »
« Elle a besoin d’être seule, c’est ce qu’elle m’a dit quand je lui ait demandé ce que je devais te dire si tu posais justement cette question car elle te connait, je te connais, nous savons ce que tu pensais et inversement. »
« Je suis … si facile à lire ? Et Giréléna ? Où est-ce qu’elle est ? »
« Elle est avec votre fille. Votre fille a peur de venir te voir. Oh, Giréléna fut bien blessée mais ce n’est rien comparé à toi, toi, tu as été troué comme du gruyère. »
« Quelle belle image que je dois donner à ma fille … elle ne m’a surement jamais vu comme ça. Est-ce que mon corps est si horrible que ça ? Je ne peux rien voir du tout. »
« Tu es vraiment dans un état déplorable dont il ne vaudrait mieux que tu ne vois jamais à quoi tu ressembles. Patientes, ça se soignera tout seul. Je te rappelles que c’est comme ça que cela marche avec ton corps, n’est-ce pas ? »
« N’est-ce pas implique que je suis au courant de comment mon corps fonctionne. »
Je tente de lui répliquer cela mais je ne sais même pas si mes mots sortent de ma bouche. Je sais juste qu’une … femme est en train de me soigner. C’est étrange. Ces mains si douces … est-ce que c’est Titonée ? AH ! Ca pique un peu sur mon corps. En fait, dans quel état est-ce que je suis ? Pourquoi est-ce que je me sens … revivre un peu sous ces mains ?
« Dyrkri ? Qui est-ce qui me soigne ? Elle est douée. »
« Elle a reçu l’ordre de ne pas parler. Ca ne sert à rien que je te réponde. »
« Roh, dis-moi quand même ! J’aimerai bien la voir quand même … »
« Tu te répètes et la réponse est non. Elle peut te mettre nu mais interdiction de te toucher. »
Hahaha ! Je m’empêche de rire mais c’est bizarre, cette voix semble lointaine. Je ne suis pas habitué à ça avec Dyrkri. Je me mets correctement assis alors que l’on me retire mon haut, venant éponger mon dos. C’est étrange … à quel point mon corps supporte la douleur.
« Tu lui diras juste félicitations de ma part ? »
« Je le ferai, Nev. Je le ferai … mais il me faudra une raison. Pourquoi cela ? »
« Car elle est douée, voilà tout. Elle semble savoir parfaitement tout de mon corps et … »
AH ! Qu’est-ce que ça veut dire ?! Quelque chose vint toucher mon dos, déposant un baiser sonore avant que Dyrkri ne s’écrie :
« Hey ! Interdiction de faire ça, j’ai dit ! Ne recommencez plus ! »
« Qu’est-ce que ça veut dire, Dyrkri ? Qu’est-ce qui s’est passé ? C’était quoi ça ? C’était… »
« Elle dépassait la limite de ses compétences. T’embrasser sur le dos … peut-être qu’elle connait parfaitement ton corps mais non … »
« Ne lui en veut pas trop. Enfin, tant que ça ne dépasse pas ça non plus. Surtout vu mon état … et remercies-là encore, Dyrkri. »
Elle me signale qu’elle fera passer le message mais je suis un peu stupide. Si cette personne me soigne, normalement, elle doit m’entendre non ? J’entends des petits rires parmi les esprits élémentaires avant que Rygagagi ne soupire :
« Quand même, quelle comédienne. Je n’aurai jamais pensé cela de toi. »
« De qui est-ce que tu parles, Rygagagi ? Vous allez bien les filles ? Encore ? »
« Tu m’as posé la question, il y a quelques minutes. La réponse n’a pas changé. »
Hahaha. Je suis bête et oooh … Qu’est-ce que ? Ce n’est plus un baiser qui vient toucher mon dos mais tout un corps. J’aimerai bien des explications. Dyrkri n’a pas remise cette personne en place ? Je reste ainsi pendant quelques minutes avant que la chaleur dans mon dos ne disparaisse peu à peu. Puis cette personne, je sais que c’est une femme … mais je me sens nostalgique … bien que je n’ai jamais réussi à mettre un nom à cette personne. Je commence à pleurer, sans réellement m’en rendre compte.
« Ça fait du bien … de retourner à la maison. » murmure-je sans savoir pourquoi.
Ange ou Démone : Le repos des héros
Ange ou Démone : Le repos des héros
« Nev ? Nev … Est-ce que tu m’entends ? »
« Hum … Qu’est-ce que … Rygagagi ? »
« Oui, c’est bien moi. Tant mieux si tu me reconnais, n’est-ce pas ? »
« Qu’est-ce que tu me veux, Rygagagi ? Il fait noir … si noir. » murmure-je alors que j’ai toujours les yeux bandés. Même si cette femme … a fait ce qu’il fallait faire sur mon corps, je suis exténué et fatigué, je ne pense pas pouvoir tenir bien longtemps.
« Est-ce que tu veux que je retire ce bandeau ? Tu sais ce qui arrive quand j’utilise de plus en plus de force, n’est-ce pas ? Je grandis et je reprends alors ma forme originelle. »
« Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Qu’est-ce que tu insinues ? Est-ce que je peux le savoir ? » demande-je une nouvelle fois alors que sa voix rigole un peu :
« Je t’ai promis que nous allons nous amuser, toi et moi. J’ai bien envie que tu me vois, Nev. Que tu me vois véritablement. Mes petites sœurs dorment et je te promets d’être très douce. »
« Arrêtes tes bêtises, tu as bien vu dans quel état est-ce que je suis non ? Je ne pourrai rien faire et … qu’est-ce que tu fais … je … »
Je sens quelque chose qui s’extirpe de mon corps. Quelques instants plus tard, une min des plus douces vient caresser ma joue droite avant que la voix de Rygagagi ne résonne :
« Et voilà, Nev. Est-ce que tu es prêt ? »
« Qu’est-ce que tu fais ? Je t’ai dit non … Rygagagi, je ne suis pas en état pour ça. »
Je tente de me débattre, mollement, sans réelle conviction alors que la voix … provient d’à côté de moi. C’est bien Rygagagi qui est sortie. Je sens la main qui passe sur le bandeau devant mes yeux avant de le retirer. J’ai toujours les yeux fermés.
« Nev, est-ce que tu peux me regarder ? Pour savoir si je suis à ton goût ? »
« Je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Tu as vu mes blessures, tu étais en moi … »
« Je ne te demande pas grand-chose. Juste de me regarder, rien de plus. »
Comme elle le désire. Je finis par ouvrir les yeux pour enfin la voir. Rygagagi ? C’est bien elle ? Elle n’a rien d’une enfant … ou de l’adolescente que j’ai rencontrée il y a de cela …
« Oui, cela fait maintenant quelques années que je ne m’étais pas montrée. Mais ne t’en fait pas, ce n’est pas le poids des années qui m’ont rendu ainsi. »
Oui mais quand même, il y a une sacrée différence … déjà au niveau vestimentaire. Je ne sais pas mais on dirait un tissu blanc qui lui colle à la peau sur la grande majorité du corps et niveau … poitrine … pfiou … elle est quand même très imposante la sienne aussi. Wow …
Puis, surtout, à cause des deux yeux rouges dessinés dessus, puis bleus-verts et pour finir jaune … Elle a aussi une longue chevelure verte à la base des racines pour finir vers du blanc. Ses yeux sont si purs et dorés que j’ai l’impression de me perdre dedans. Mais elle a des gants blancs, des manches aux contour jaunes et ses chaussures … c’est de l’herbe ?
« Alors ? Nev ? Comment suis-je en réalité ? Pas trop choqué ? »
« Si si ! Je le suis ! Plus que choqué même ! Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Mais c’est vraiment toi, Rygagagi ? Tu n’es pas … »
« Une petite fille en réalité ? Nullement, je ne peux pas le me permettre sinon mes sœurs seraient en danger. Je suis un peu comme une mère pour elles bien que je reste leur grande sœur … mais dans grande sœur, il y a grande. »
« Mais pourquoi alors garder cette forme de petite fille ou alors d’adolescente. Je ne comprends pas à quoi ça te sert sinon … j’ai du mal à tout saisir, vraiment … »
« Alors ne réfléchis pas et laisses-toi tout simplement faire, non ? »
Elle me dit ça mais elle ne comprend pas que je ne peux pas vraiment bouger ? Je la regarde avec douceur alors qu’elle se rapproche de moi. Qu’est-ce qu’elle compte faire ? Elle se met à quatre pattes au-dessus de moi, me faisant un grand sourire.
« Et si nous récompensions notre brave héros comme un adulte ? »
« Rygagagi, qu’est-ce que tu … Non … quand même pas, tu n’as pas vu mon corps ? »
« Si … et c’est bien pour cela que je le désire. Tu sais … Je me suis retenue pendant des siècles, des millénaires voire même plus. A chaque fois, je me considérais comme intouchable mais c’est la première fois que l’on vient récupérer tous les esprits élémentaires. Et puis, il s’agit de toi, tu es si spécial, tellement spécial à mes yeux. »
« Je ne sais pas où tu veux en venir, c’est trop dangereux … et je … »
Elle me fait taire par un baiser des plus tendres, me forçant alors à ne plus parler. C’est le même premier baiser que j’ai pu ressentir. Il est si doux … et si délicieux. Lorsqu’elle le termine, elle me fixe avec tendresse, reprenant :
« Alors ? Qu’est-ce que tu en dis ? Un baiser d’adulte, dont les lèvres n’ont jamais été souillées à part la personne qui vient de recevoir un second baiser de ces dernières. »
« Je ne sais pas trop … Non. Ce n’est pas bon du tout. »
« Ca le sera. Tu n’auras rien à faire, Nev. Et nous savons aussi bien l’un et l’autre que nos corps sont compatibles à 100% non ? »
« Et pourquoi ça ? Qu’est-ce qui te fait dire ça ? Enfin, qui arrive à te convaincre autant ? »
« Tout simplement notre relation et rien d’autre. Je suis en toi après tout ce temps. »
Qu’est-ce que je dois répondre à ça ? Si je suis fatigué, je crois qu’elle en aura rien à faire. Je n’ai pas envie de me battre et Rygagagi ne me laisse pas indifférent. Je me suis juré de ne toucher qu’à Niny et Migacirpy mais … est-ce que je peux modifier cela ?
Je ne sais pas … je ne sais pas du tout mais Rygagagi me sourit avant de me retirer ma chemise de nuit. Elle dépose de longs baisers sur mon corps, le recouvrant de ses lèvres. Je commence à frémir quand elle me lèche les tétons.
« Et dire qu’on ne sait que trop rarement que les hommes sont tout autant par cette partie de leur corps que les femmes. C’est dommage non ? »
« Ca chatouille ! Et pas qu’un peu ! Hahaha ! S’il te plaît ! Stop ! »
« Je ne vois aucune raison de m’arrêter, Nev. Surtout si cela te fait plaisir. Tu sais quoi ? Je crois que je ne vais pas m’arrêter, ne serait-ce qu’une seconde. Tu n’en as pas besoin. Je ne vois pas pourquoi je le ferai non ? »
« S’il te plaît … hahaha … s’il te plaît … oooooh ! »
« Je vais faire mieux que ça. Je n’utiliserai que ma bouche et mon corps, sans mes mains pour te donner du plaisir. Prenons notre temps non ? »
Je ne vois pas pourquoi elle me dit cela. Ce n’est pas comme si nous étions en pleine nuit ? Et que tout le monde dormait déjà, n’est-ce pas ? C’est plutôt étrange comme remarque de sa part mais bon, je ferai mieux de ne pas trop m’interroger.
« Hop ! Aussitôt apparue, aussitôt disparue ! »
Je … wow … euh … Je crois comprendre lorsqu’elle disait ne pas utiliser ses mains mais là … voir son corps nu … complètement nu … à la peau si … parfaite. Gloups, je … Elle baisse les yeux puis me sourit avant de dire d’une voix tendre :
« Il semblerait qu’au moins, tu ne sois pas blessé à cette partie de ton anatomie, n’est-ce pas ? Cela aurait été vraiment dommage pour pouvoir donner du plaisir à une femme-pokémon. »
« Une femme tout court aussi … ça me parait très bien aaaah. »
Elle a tout simplement décidé de frotter son visage contre le bas de mon pyjama, une bosse le déformant. Elle ne compte vraiment pas utiliser ses mains ? Mais mais mais … et cette poitrine, aux deux pointes arrogantes qui se frottent contre moi ? Ah ! C’est de la torture ! Elle sait que c’est de la torture que de me faire ça ! Je ne résisterai pas !
« S’il te plaît ! Rygagagi ! Je ne peux pas résister si tu fais ça … »
Avec ses dents, elle me fait descendre le bas de mon pyjama, comme si de rien n’était. Me voilà nu comme un ver en bas alors qu’elle ouvre la bouche pour englober mon sexe entre ses lèvres et … AAAAAAAAAAAAH !
« Bien rapide, n’est-ce pas ? On voit que cela fait très longtemps … mais … hmm … »
J’ai honte … j’ai honte d’être aussi faible que ça. Elle doit s’en amuser, elle doit me trouver ridicule d’être aussi faible que ça mais bon … je n’ai pas pu résister. Elle émet un petit rire puis vient m’embrasser, comme si de rien n’était.
« Ne t’en fait donc pas, cela arrive à tout le monde de jouir aussi rapidement. Je connais tes capacités et je sais ce que tu vaux réellement. »
« Mais mais mais … c’est déjà fini hein ? Je ne pourrai rien faire de plus. »
« C’est là que tu te trompes, Nev. Que tu te trompes lourdement, tu n’as pas affaire à n’importe qui. Voyons voir comment tu supporterais cela, toi qui adore les belles poitrines généreuses, n’est-ce pas ? Je le sais parfaitement. »
« Qu’est-ce que … AH ! Non tu ne vas quand même pas ? »
« Te donner un peu plus de vigueur ? Mais regarde donc comment on fait cela, Nev. »
Elle a dit qu’elle n’allait pas utiliser les mains ! Est-ce qu’elle aurait menti ? Non ! Elle coince bien mon sexe ramolli entre sa poitrine … posant un doigt juste sur chaque téton pour venir les caresser et les faire bien dresser. Elle continue de sourire tout en disant :
« Tu sais, avoir un harem, pour une femme-pokémon, ce n’est pas si rare. »
« Où … Où est-ce que tu veux en venir, Rygagagi ? Hein ? Où ? »
« Pourquoi pas l’inverse ? Un harem de femmes-pokémon pour le héros qui le mérite tant. Des femmes-pokémon, issues de plusieurs races, ce n’est pas une mauvaise idée non ? »
Elle ne pense quand même pas à ça ? Je la regarde et l’observe faire … C’est monstrueux de voir qu’elle n’a pas besoin de ses mains. Elle fait juste quelques mouvements de haut en bas avec sa poitrine alors que mon sexe gonfle une nouvelle fois, sortant un peu de son carquois de chair. Wo … Wow … Vraiment ? Elle arrive à faire ça ? Je …
« AH NON ! JE … RYGAGAGI ! JE CROIS QUE … »
« N’hésite pas à te soulager donc … N’hésite pas … »
Elle ne me laisse pas le temps de souffler. Mon sexe recommence à la recouvrir, au niveau du haut de sa poitrine et de son visage alors qu’elle a un sourire satisfait aux lèvres, un peu carnassier même. Sans même soulever sa poitrine, elle vient baisser sa tête, se léchant le haut de ses seins, comme si ce n’était pas bien difficile.
« Tu comprendras que je peux utiliser mes mains sur mon propre corps ? Tu as été vilain. »
Je sais parfaitement que j’ai été très vilain, vraiment très vilain … mais deux fois … sans que je ne fasse réellement un mouvement. Je la vois qui vient soulever finalement un sein, suçotant son propre téton devant mes yeux. Un regard plus bas et je peux voir son pubis … vert. Une belle verdure, comme de l’herbe fraîche … trempée par la rosée du matin. Est-ce qu’elle compte vraiment aller aussi loin que ça ? Je ne l’espère quand même pas et …
« NEV ! Je t’entends crier à chaque fois ! Qu’est-ce que tu fais ?! »
La porte s’ouvre à la volée alors que mes yeux sont fermés. Je suis allongé dans le lit, la couverture sur mon corps. Tout cela s’est passé en quelques instants. Rygagagi m’a remonté mes habits puis la couverture avant de disparaître.
« Nev ? Tu dors ? Et zut … mais quelle idiote … »
« Maman ? Est-ce que Papa fait un gros dodo ? Est-ce que … »
« Viens par-là, Gilitée. Je crois bien qu’il faut que tu sois auprès de lui. »
Je ne bouge pas du lit, je n’aurai pas la force pour de toute façon. Est-ce que ce m’a fait Rygagagi était en fait un mirage ? Une illusion ? Je ne sais pas du tout mais … quand même … je … c’était tellement … spécial.
« Papa … il a l’air de ne pas aller très bien, maman. »
« Papa est fatigué, très fatigué, Gilitée. Mais si tu dors avec lui, je suis sûr qu’il ira beaucoup mieux. Tu veux y aller, non ? Alors, attends, je vais te faire de la place. »
« Maman, et si tu venais aussi ? Papa se sentirait encore mieux non ? »
« … … … Oui, surement, je n’en doute pas. Bon, tu vas sur le côté gauche et moi le droit. »
Je sens la couverture qui vient se lever faiblement avant qu’un petit corps ne se déplace jusque moi, déposant sa tête contre le côté gauche de mon torse. Quelques instants plus tard, c’est le côté droit qui a le droit au même traitement bien que cette fois, c’est une tête bien plus grande qui se pose sur mon torse.
« Maman … Papa il est si chaud … et si doux … mais il a beaucoup de bobos, non ? »
« C’est le cas. C’est pour ça qu’il ne faut pas trop que tu t’appuies sur lui, d’accord ? Sinon, il risquerait d’avoir très mal. Tu dors doucement contre lui. »
« D’accord, d’accord, maman. C’est la première fois que tout le monde dort dans un vrai lit tous ensemble. C’est vraiment bien ! »
« Oui, oui … Commence donc à dormir, il ne faut pas le réveiller. »
« Maman … Je deviendrai aussi forte que toi et papa … comme ça, vous aurez plus de bobos tous les deux. Je te le promets ! »
« Je sais que tu y arriveras. Bonne nuit, ma petite douceur. Dors bien auprès de Papa et Maman. » chuchote tendrement Giréléna, moi-même n’étant pas habitué à ce ton.
De petites lèvres se posent sur ma joue gauche. Je n’ai aucun mal à reconnaître celles de Gilitée et … … … Un autre baiser se fait sentir, sur mes lèvres directement. J’entends deux mots … puis mon prénom avant que je ne sombre dans le sommeil : « Je t’aime, Nev. »