Aide aux devoirs

12 Mars 2012, le poète Ryan Nirthoxen se prépare à livrer un vibrant discours lors du Printemps des poètes au cours duquel il sommera ses confrères à sortir des voies habituelles de la poésie :

   « Mes confrères, mes amis. Nous, Apollons des mots, nous avons longtemps dominé les cieux de parts nos plumes acérées. Nous avons été blâmé, puis adulé. Nous nous sommes fais railler puis élever au rang de Dieux des mots. Nos voix et nos mots ont soulevé l'esprit des hommes, et leur ont permis de comprendre la beauté de ce monde. Les mots fusent dans nos esprits, ils pétillent tel des bulles de champagne et nous faisons boire à nos lecteur cet élixir. Mais... Je ne suis pas là pour ça. L'heure est grave. La poésie se meurt. Non, elle est déjà morte. Nous l'avons trop longtemps laissé dans un état catatonique si bien qu'il n'en reste plus qu'une pourriture aux os blanchis. Nous qui, auparavant animions l'inanimée ; avons perdu tout ce qui faisiez de nous des poètes. Nous étions des Apollons, maintenant nous ne sommes que des charognards à la recherche de quelques goûte d'inspiration divine sur le cadavre putride qu'a laissé la Poésie. Notre œuvre actuelle est obsolète, nous avons oublié le véritable sens de la poésie, nous l'avons abandonné dans les méandres du politiquement correct et de la simplicité.  Pensez-vous que j'ai tort ? La vérité est dure à admettre, mais réfléchissez :

   Le politiquement correct et la facilité ont, comme de vicieuses vipères, pénétrés notre esprit et corrompu notre écriture . Elles nous ont fait oublié la morale, on fait déserté les apologues de nos plumes. Ces plumes ne sont plus bonne qu'à vomir une bouillie infâme composé de mot sans sens et de beauté artificielle. A une époque de pleine liberté nous sommes enfermés dans une prison aux portes ouvertes, trop couard pour sortir, trop lâche pour penser. Trop stupide pour changer ! Nos prédécesseurs ce sont battu pour parler, et que faisons nous ? Nous nous taisons. Nous ne pensons plus qu'au beau, au beau et encore au beau, mais le beau..., il a perdu sa beauté. Le beau doit être laid maintenant . Il doit nous prendre notre cœur, l'arracher, le découper, le broyer et ensuite lui rendre sa splendeur. Le nouveau beau doit être horrible. Sus aux clichés ! La rose a fané et trône désormais sur un tas de fumier, le rossignol a été chassé puis dévoré par une horde de loup, et, cette belle femme, que dis-je, cette beauté. Elle  a été ravagé le temps, ses courbes parfaites, qui épousait les lignes de nos feuilles se sont envolés  et nos plumes ce sont brisés. Pendant trop longtemps nous nous sommes contenté de plaire à une horde de matérialiste qui n'ont comme arme que leurs yeux ? Ces hommes, ces bêtes, aveuglés par la beauté ,dont ils n'en connaissent pourtant aucun recoin, ce sont vanté d'avoir vu la beauté, mais l'ont ils compris ? Ils mourront dans l'illusion d'avoir vu le beau alors qu'ils n'en auront aperçu que le reflet difforme dans la beau. Ils ne connaissent même pas ces noms qui nous ont marqué. Mais vous aussi les avez oublié !

   Souvenez vous de ces noms qui ornaient notre bibliothèque et emplissait nos âmes de musique. Nous les avons tant adulées et pourtant nous n'avons jamais essayé de marcher dans leur pas. Certes, ils ont subis la censure, le dénis, le dégoût et alors ? Que sont-ce devenus ces graines divinement maléfique que jadis Baudelaire planta ? Nous les avons laissé pourrir, au même titre que ces carcasses superbe et que ces crapauds aux yeux de lumières. Nous qui admirons tant ces artistes, pourquoi nous complaisons-nous dans une poésie décédé alors que nous pourrions approcher leur magnificence ?  Ce sont grâce à ces hommes que nous sommes là aujourd'hui, ils se sont rebellé face à une poésie déjà morte, ils ont montré le chemin, ils ont dit ce qu'ils fallaient faire, mais nous ne les avons pas suivis.  Il ne faut pas les imiter, ce ne serait que salir leurs œuvres, non, il faut montrer que nous aussi savons créer quelque chose de nouveau. Montrer que nous ne sommes pas que des pâles imitateurs, mais aussi des créateurs.

   Nous devons donc sortir des sentiers battu