Nouvelle(s)/Fanfic(s) de FrankWerness

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FrankWerness

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21 mars 2016, 21:01
Bonjour à tous voilà ma première nouvelle pokémon que je publie à la vas-vite, ce qui me fait plutôt chier grand Maniaque que je suis (et en plus j'ai loupé les 20 ans de la saga à cause de cette saleté de PC).
N'hésitez pas à critiquer, à me corriger (surtout que je la publie ici avant tout pour ça) et à me dire une chose :
Pokémon pour moi, c'est avant tout une sorte de nostalgie cotonneuse qui donne envie de s’emmitoufler dans sa couette avec un bon chocolat chaud. C'est le rêve, aussi immature qu'il soit, de partir à l'aventure. Rêve, de se fait,  extrêmement frustrant qui me fait me demander si par hasard les gens comme moi ne serait pas masochistes... Bref je voudrais savoir si on ne  ressentirai pas un peu tout ça, ne serait-ce qu'un petit peu ,dans l'histoire qui suit … ça serait  vachement sympas de votre part de me le dire franco :win: !

PS : j'ai mis des liens vers des musiques appropriées à la lecture un peu partout. Si quelqu'un peut me dire s'il est possible de mettre des petits players pour directement avoir les musiques sans ouvrir une autre page ça serait sympa aussi.

PPS: J'ai toujours pas de titre en tête pour l'essemble ... si vous avez des propositions,n'hésitez pas !

voila :
Chapitre I : perspectives d'un au revoir ...




Musiquehttps://www.youtube.com/watch?v=wHzuxmAe0Rc

   

Souvent, lorsque Christian est allongé sur son lit et que les rayons passant par les volets entrouverts font danser les grains de poussières, Il   se réinvente l'histoire.
Bien que ses manuels scolaires n'en fasse pas mention, le monde n'est plus ce qu'il était.
Mélli vient alors se reposer sur son ventre. C'est là que Christian a le genre de réflexions dignes de celles où nos mains sont d’extraordinaires outils, où notre respiration nous semble, d'un seul coup, incroyable... le genre de réflexions d'une banalité sans nom, qu'on ne rapporte pas à n'importe qui, de peur de se faire passer pour un original ou un fou, mais que tout le monde a eu au moins une fois dans sa vie.
Mélli était une créature fascinante ; une petite boule de poil beige dont le bout de la queue touffue éclaircissait le pelage de ses reflets blancs. Son cou était orné d'une magnifique fourrure de même couleur et ses grandes oreilles lui donnaient un air sage et attentif.
Christian repensait au temps ou sa mère lui avait confié la petite bête.
Un tout petit carton gigotait alors sur la table de la salle à manger, et lorsqu'il s'avança du haut de ses six ans, et que sa mère vint vers lui, elle lui dit :
   « mon fils, tu as six ans aujourd'hui. Ton père dirait que tu est un homme. Il temps pour toi de prendre une première grande responsabilité. »
Christian attrapa le paquet et dès l'instant ou il y mit ses petites mains pataudes, une minuscule tête au yeux rayonnants de malice et aux longues oreilles ouvrit la boîte cartonnée. Un faible et aigu aboiement sortit de ses babines.
   « Voici ton nouvel ami ! Dorénavant tu devra l'élever tout seul comme un grand ! Il n'y a que toi qui puisse forger ce petit animal et tu dois en faire une priorité ne serait-ce que pour lui, pour toi ou pour ton père … »
   A l'époque Chris n'était pas assez mature pour comprendre toute l'émotion de la scène. Mais maintenant, il lui semble se rappeler un filet de larme dans les yeux de sa mère, accompagné de légers frissons dans son sourire lorsqu'elle lui confia la petite créature.
   Christian adore son Mélli. Il passent tout les deux le plus clair de leur temps à se balader près de la rivière, au bas de la vallée du Bourg-geon. Ils font la course sur les rochers, grimpent et se reposent sur les branches d'un gros hêtre. Il y a aussi le petit îlot sur lequel ils vont se réfugier pour construire quelque cabane ou encore juste pour être tranquille ; c'est dans ces moments là que Christian sort son violon et joue un air entraînant pour danser avec son compagnon.
   Tout deux adorent la musique ! C'est d'ailleurs à cause de Fanfan, l'homme souvent considéré comme un natif pur du Bourg (voir même comme un homme n'ayant plus toute sa tête), et qui vit tranquillement dans une chaumière en bois sur la route vingt-neuf. Il s'était pris d'affection pour le jeune garçon. N'ayant pas de présence paternelle chez lui,  Chris s'était tout de suite accroché au vieil homme, et lui, en profitait pour donner quelques cours de solfège.
Pour couronner le tout,  vivait avec l’intéressé, une sorte de fouine rayé très calme, du fait de son âge avancé. Il l’appelait Polux. Lui et Mélli s'entendaient à merveille. On les entendaient brailler quelque fois dans le jardin.
La maison du vieux Fanfan était alors le deuxième endroit au monde, après la rivière, où l'on pouvait être assuré de trouver Chris et Mélli. Surtout lorsqu'une mélodie sautillante parvenaient à se faufiler au-dehors de la vieille bâtisse. On retrouvait Fanfan à la contrebasse, Chris sur son mignon petit instrument et Mélli, accompagné de Polux, en train de danser autour des musiciens.



   Bref, sur son lit, immobile, le regard dans le vague, les yeux entrouverts, Mélli sur son ventre, Christian fabulait sur le cours de la vie. Et là, il pensa à l'école...
il eu un vrombissement désagréable au ventre.
Il s'empressa de prendre les trois pilules qui traînaient sur sa table de nuit pour atténuer la douleur de l'angoisse.
   Ah, l'école ! S'il pouvait ne plus y aller, quelle joie cela serait pour lui ! C'était une de ces obligations qu'il détestait puisqu'il ne pouvait pas y amener Mélli, seul bonheur de sa vie, sans compter sa mère. Ce n'est pas qu'il soit mauvais dans les matières principales … au contraire ! Mais sa carrure chétive et ses problèmes de santé ameutait les autres élèves avec leur « lèche-botte ! », « sale Nerd !» accompagné par le fameux « rentre chez toi !»...
Cela le démoralisait au plus haut point ! Et quand bien même, on pourrait espérer que le professeur l'aime bien ; ce n'était pas le cas. Madame Mia avait du mal avec un garçon qui lui demandait beaucoup de responsabilité et dont la mère s’inquiétait à longueur de temps. Il est vrai que la mère de Chris le surprotégeait en se qui concerne ses relations avec les autres enfants. Mais elle ne l’étouffait pas pour autant. Cela suffisait tout de même à Madame Mia pour coller l'étiquette "d'enfant gâté" et de "mère poule" sur leur front.
   En dehors de ses balades avec Méllo, de ses concerts intimistes avec Fanfan et des moments passés avec sa mère, Christian avait plutôt l'impression de vivre une vie terne. Pourtant, il pouvait sentir que derrière la couche épaisse de peinture, en grattant un peu le noir et le blanc des jours maussades, se cachaient des couleurs inattendues qui formaient un tout autre tableau. Un tableau que seul Dame aventure avait pu peindre selon lui.

Musique :https://www.youtube.com/watch?v=5xeLXC5Ph98

   C'est lorsqu'il atteint ses douze ans qu'il eu une discussion avec le vieux Fanfan. Une   discussion qui allait changer ses doutes en convictions.
Il s'en souvient comme de la veille.
   Ils venaient juste de terminer de jouer un petit air de musique, et Fanfan allait faire une bonne pâte à crêpe parfumé au rhum. Mélli et Polux s'amusaient devant la cheminée. Chris les observait. Les deux compères semblait heureux … Mais quelque-chose sur leur visage troubla le jeune garçon ; Polux avait l'air  d'écouter Mélli qui, lui, baragouiner comme une sorte de ronronnement tout en fixant Polux d'un air enjoué. Quand il eu terminé ses ruminements il y eu un blanc de quelque seconde, puis les deux créatures semblèrent se sourire tout en poussant des petits couinements.
   « Tiens ! C'est marrant … s’exclama Christian sans déranger Polux et Mélli, On dirait qu'ils se racontent des blagues … »
 En effet, Chris n'avait jamais pris le temps d'observer son petit Méllo interagir avec d'autres animaux. Et aujourd'hui il remarquait l'étrange ressemblance de son compère avec un être humain, aussi bien dans les mimiques que dans ses réactions. Quand ils jouaient ensemble, il avait déjà ressentit comme la présence d'un être humain dans celle de Mélli... Mais maintenant qu'il le voyait avec Polux, cet effet anthropomorphique était encore plus présent tout comme chez la vieille fouine. Chris eu à ce moment précis une sorte d'admiration voir même de fierté pour son petit compagnon.
   « Héhé …  Peut-être parce qu’il sont comme toi et moi ! Lui répondit Fanfan en remuant la pâte dans un saladier.
Pourtant, Madame Mia dis que les hommes sont les êtres les plus intelligents sur terre... »
Fanfan s'arrêta de touiller. Il regarda par la petite fenêtre de la cuisine et vint s'asseoir aux coté de Chris.
« Mon petit Chris … heu … il eu un temps de pause. On vous parle de quoi à l'école ?

- Oh ! Heu... Ben de l'histoire de la Sylph Sarl, des guerres entre Hommes et bêtes... après, ça c'est juste en histoire-géo ! Madame Mia nous fait bosser aussi les Maths, l'orthographe et on a aussi de l'éducation civique … mais tout ça c'est incrusté aux cours d'histoire.
Fanfan eu un soupir.

- Et vous ne parlez jamais de … de monstres par hasard ?

- Si, des fois … Mais Madame Mia n'aime pas trop s'étendre sur le sujet. Et je peux la comprendre ! En général ce genre d'histoire la conduit à parler de destructions de villes voir même de pays entiers. C'est justement la Sylph Sarl qui aurait mis fin aux désastres. »
   Chris ne faisait que réciter ses cours avec la même monotonie que celle utilisée pour les apprendre. C'est cette monotonie qui décida Fanfan a se lever de table. Il regarda Christian avec compassion puis se dirigea vers la vieille armoire en métal du salon toujours méticuleusement dépoussiéré chaque semaine et fermé à clé. C'était d'ailleurs bien le seul meuble de la maison à être nettoyé. Il sortit une clé de la poche de son gilet.  une clé à l'aspect très simpliste, qui rappelait celles utilisées bien avant l'époque de la Grande Réparation. Les battant des portes grincèrent à l'ouverture. D'un des compartiments, Fanfan retira une boite, elle aussi métallique, avec solennité, et la déposa devant Chris.
« vas-y ! tu peux ouvrir. »
Au vu de toutes les précautions prise par Le vieille homme pour manipuler la relique, Chris prit le temps d'en ouvrir délicatement le couvercle. Il y trouva de vieux post-it , trois petits carnets en cuir numérotés ainsi qu'un étrange objet. Il plissa les yeux tout en regardant le visage malicieux de Fanfan.
« Mais je t'en pris ! C'est solide ce machin là … »
Chris s'en saisi. C'était un objet plat, de couleur rouge. Une orbe bleu siégeait sur un des angle et, à l'opposé, une petite antenne noire dépassait. Le plus notable était certainement l'insigne en son milieu:  deux cercles noirs imbriqués l'un dans l'autre. Christian n’eut pas de peine à desseller les petites charnières fondu dans l'étrange appareil qui s'ouvrit en un « clic »  sec. Le capot rouge révéla alors une croix directionnelle ainsi que deux paires de  boutons noirs, ronds et  ovales, tout cela surmonté d'un écran monochromatique.
   « Oups !!! attends deux secondes … l'interrompit Fanfan. Je vais chercher les piles. »
Il se leva et se dirigea vers la cuisine, sans pour autant remarquer le visage interloqué du garçon.
Des piles ?! Pensa-t-il.  Soit on ne doit pas parler de la même chose, soit il est plus sénile et vieux que ce que je pensais !
Fanfan fouilla rapidement dans un tiroir et revint s'asseoir. Il révéla deux cylindres en aluminium, sous les yeux écarquillés du jeune homme qui lui tendit l'appareil. il en ôta le cache et y introduisit les piles.
   « voilà ! Tiens … tu vois l'interrupteur sur le coté ? Enclenche-le … il regarda Chris abasourdi par l'ancienneté de la relique. Tu ferais mieux de détendre tes sourcils ou tu vas être couvert de rides quand t'aura mon age ! »
   Chris se ressaisi et suivi ses conseils.

   Le petit bruit de démarrage, bien qu'inconnu au garçon, lui procura un léger frisson. Une voix artificielle sortit alors du rectangle rouge
   « Bienvenu sur l'interface 2.0 du pokédex... Mise en route du P.A.D. Un petit sablier apparu à l'écran pendant une dizaine de seconde. Démarrage effectué ! Le dernier démarrage remonte il y a … 529 années … certains fichiers pourrait être corrompu. Souhaitez vous faire une mise à jour ? »
Chris posa l'objet sur la table. Il prit une grande inspiration.
   « Bon …  ça te fait quel âge à toi ?

- Soixante-cinq !

- Donc ce truc est complètement à la ramasse.

- Ou alors il n'est pas à moi et est parfaitement fonctionnel. Le coupa Fanfan le sourire en coin.

- Et tu peux me dire à qui il appartenait ? Le vieil homme saisi un papier qui dépassait de la boite et le tendit à Chris.

- Au ptit gars à gauche avec la casquette noire. »

   Christian prit un des coin de la photo, car c'en était une, du bout des doigt et l'observa attentivement. On pouvait y voir quatre personnes ; à droite se trouvait un grand homme brun et maigrichon âgé d'au moins une quarantaine d'année. Il portait des lunettes et une blouse blanche de scientifique. Il était accompagné de trois jeune gens. En partant de la droite l'on distinguait : un garçon à la mine sombre tout comme ses vêtements mais dont les cheveux long et rougeoyant témoignaient de sa témérité, une belle jeune fille en pantacourt avec les cheveux d'un rare bleu cristallin séparé en deux couettes gracieuses et un Garçon en veste rouge et au regard fier. c'était sans nul doute lui dont le vieil homme parlait, au vu de ses cheveux noir ébène et de sa casquette assortie à son short. Chris retourna la photo. On pouvait y lire « de droite à gauche : Professeur Charles Orme, Jim Silver, Célesta Christy, Luth Gold ».
   « Et c'est qui pour toi ce "Luth Gold" ?

- C'est le premier dresseur engagé par mon arrière-arrière-arrière-grand-père... soit le type à gauche : le Professeur Charles Orme.

- Dresseur ? Un dresseur de quoi ? »
Fanfan était peut-être allé trop loin. Il pinça ses lèvres tout en détournant le regard. Chris était peut-être trop jeune pour entendre ce genre de chose. Il ne pourrait pas  s'imaginer... Oh ! Et puis zut ! De toute façon c'est trop tard il lui avait passé le pokédex. il ne va pas pouvoir s'empêcher de l'explorer au risque de partir avec sans ma permission, avide de savoir qui l'est, pensa-t-il. Dans quel merdier tu l'as mis vieux fou !
   « As-tu déjà lus une de ces histoires où des chevaliers dans d'étincelantes armures, montent des chevaux à la crinière incendiaire ? Ces même chevaliers qui trois ou quatre chapitres plus loin percent le cœur de dragon ou de tigre gigantesque ? » Chris voyait tout l'enthousiasme soudain dans les yeux et gestes brusque de son ami.
   « As-tu déjà lus des histoires, Chris, ou les oiseaux volent au dessus des villes et où les petites grand-mères s'amusent a leur jeter des miettes de pains? »
Chris ne le suivait déjà plus.

- Attends ! On est passé de chevaliers en armure et de dragons cracheurs de feu, à des petites vieilles qui donnent à manger aux pigeons ! »

Fanfan s'était peut-être un peu trop emporté, d'ailleurs la bouilloire qu'il avait mis sur le feu siffla comme pour lui dire de se calmer. Il réfléchit plus méticuleusement à ses mots, tout en amenant une tellière et l'eau chaude sur la table. il ne devait pas prendre cette discussion à la légère.
   « Ce que j'essaye de te dire, c'est que la vie à bien changée depuis ces dernières années. Il mis le thé à infuser et s'affala sur sa chaise. Même moi j'ai du mal à y croire ! … il y à disons 500 ans, il n'était pas rare de voir des oiseaux passer dans le ciel …

- jusque là, ce que tu me raconte est assez banal  papy. le coupa Chris l'air agacé.

- … voir même s'arrêter à la fenêtre s'il y avait de quoi manger.

- Mouais … Les oiseaux étaient moins craintifs, je veux bien te croire ! Mais au point de te manger dans la main …

- Et bien avec un peu de patience, tu pouvais facilement les avoir sur ton épaule. Chris leva les yeux en poussant un soupir. Mais il n'y avait pas que les oiseaux… » reprit Fanfan.
Il regarda Polux et Mélli près de la cheminée.
   Bien que Christian à ce moment précis eu l'air de prendre les dires de son maître à penser un peu à la légère, ce n'était absolument pas le cas ; les petites vieilles qui donnaient à manger au pigeons étaient, au même titre que les dragons et les chevaliers en armure, un élément de fable que les écrivains mettaient dans leur histoires comme effet de style ou métaphore.
« Tu ne t’ai jamais dis que toi et moi étions privilégiés contrairement aux bonnes gens que l'on croise tout les jours en sortant ?

- C'est vrai que tu est le seul que je connaisse avec une petite bête chez lui...

- Exact ! Donc par là, tu comprends où je veux en venir. Hein ? Chris regarda à son tour les deux petits compères devant foyer.

- L'époque dont tu parles … les gens privilégiés comme nous n'étaient pas rare … c'est ça ?

- Précisément ! »

   Fanfan sortit une seconde photo de la petite boîte et la tendit à Christian. Tel ne fût pas la surprise de celui-ci quand sous ses yeux le jeune garçon de la photo précédente était maintenant accompagné d'une bonne douzaines de plus ou moins grandes créatures : elles allaient d'apparence, du petit lézard rouge au grand ours à fourrure flamboyante. Grand ours léchant avec grande affection la joue du garçon arborant un sourire digne de celui que l'on offre à son meilleur ami lorsque lui, vous serre épaule contre épaule. Et tous semblaient sourire à l'objectif comme une photo de famille, avec cette même lumière d'intelligence que Mélli et Polux arboraient dans leurs mimiques.
   « Et à cette époque tout le monde était privilégié de la sorte ?

- Pas tout le monde … mais l'on pouvait l'être très facilement...

- Comment ça ?

Fanfan se pencha et dit alors :

-Eh bien ces "petites bestioles" n'étaient pas si craintives que cela... elle gambadaient dans les forêts, dans les plaines... même dans les villes !
Christian prit le temps d'imaginer des hordes de Mélli courir sur la route vingt-neuf.
Il y avait donc une pratique assez répandue qui était celle de partager sa vie avec celle de ces animaux ; que cela soit pour les travaux manuels, la cuisine, les chantiers, la science … »
Fanfan eu une longue pause. Il en profita pour servir le thé à la bergamote et se rouler une cigarette ce qui étonna beaucoup Chris : d'habitude il attendait d'être dehors pour fumer ou alors que Christian ne soit pas là. Peut-être considéré-t-il maintenant le jeune homme autrement... ou était-il tout simplement ailleurs.

«… Le combat.
Il avait finit sa phrase sans même lancer un regard à Christian.

- De l'esclavage quoi …

- la plus part des dresseurs ne voyaient pas ça comme ça... tout comme leurs « esclaves ». »

   Cette remarque, Christian la reconsidéra. Puis il jeta un œil une seconde foi à la photo. C'est vrai que le gros ours n'avait pas l'air si triste que ça. C'était même le contraire.
   « Et ce Luth Gold, il était fort dans ce domaine ?

- Un des meilleurs ! Et ce n'était pas le seul : beaucoup de jeunes gens, comme toi, prenaient la route et allaient se battre entre eux. Ce n'était pas du tout mal vu à l 'époque. Ils n'y voyaient d'ailleurs que les avantages ; de nouvelles rencontres, de nouveaux paysages, le sentiment de devenir plus fort de jour en jour... tout ça leur procurait un but qu'ils n'auraient pu trouver ailleurs !
Christian était alors un peu perdu. Fanfan alluma sa cigarette.

- C'est pas ce qu'on te dit à l'école hein ? Tssssssss... Un nuage de fumée s’échappa de ses lèvres entrouvertes, laissant apparaître ses dents blanches.

- Quand tu parle de combat … tu parle de guerres ?

- Pas vraiment. Il est vrai que de grandes guerres eurent lieux, les Hommes utilisant le potentiel énorme de ses bêtes pour étendre leur pouvoir … bien avant l 'époque dont je te parle. Mais les intentions ont évoluées avec le temps. Les combats étaient dorénavant là pour honorer le lien entre l'homme et la bête... Jusqu'à la Grande Réparation.

- Je ne savait pas que les Hommes étaient du même coté qu'elles.

- Ah mais … ça c'est pour vous faire oublier "la dégradante vérité" vois-tu ?

- Et pour quelle raison on nous le cacherait ? Comme tu en parle, cela n'as pas l'air dégradant du tout ! »

   Un ange passa. Fanfan, appuyé sur ses genoux, la clope au bec, se frottait le menton. Il en avait peut-être déjà trop dit... Non ! À la réflexion, c'était juste ce qu'il fallait. Le reste, il valait mieux que le garçon l'apprenne de lui-même. Cependant, une inquiétude s’installa dans sa tête : Chris n'avait pas sourcillé une contestation et ne semblait même pas se retenir d'en articuler une ! Après tout, Fanfan aurait très bien pu trafiquer les photos et inventer l'histoire tout du long ! De la part d'un farceur comme lui cela n'aurait pas été étonnant. Mais Christian ne dit rien. Soit il était assez naïf au point de croire d'un coup tout ce qui venait d'apprendre, soit il mijotait quelque-chose. Fanfan voulu en avoir le cœur net.
« Et tu sais …

- Quand tu parlait de dragon tout à l'heure, le coupa Chris, tu étais sérieux ?

Fanfan esquissa un sourire, mais à la vue de la mine grave du garçon il préféra écourter la conversation.

- écoutes, je pense t'en avoir dis assez pour aujourd'hui. Et pour demain et après-demain pareil ! Donc se qu'on va faire la tout de suite … Il se leva en un grand bond et partit dans la cuisine où il attrapa une grande poêle. On va manger de grosses crêpes au rhum et je te laisserai partir avec le bidule rouge. D'accord ?

- Hum … Ben c'est que j'ai pas mal de question moi !

- Tutututut ! Tu manges et tu te démerdes avec ça !
   Christian attrapa la relique rouge sur la table ainsi que les trois petits carnets et se leva de table. Il fit signe à Mélli de le rejoindre.

- J'ai trop de questions pour pouvoir attendre Fanfan ! En plus j'ai pas si faim que ça.»

Il se précipita vers la porte. Mélli eu juste le temps de le suivre. La porte se referma.
Fanfan resta muet alors que la pâte à crêpe coula lentement sur la poêle. Il eu une longue expiration. Polux le regarda en inclinant la tête : il voyait bien que son maître était préoccupé.
« Me regarde pas comme ça toi. Je sais pas comment le gamin l'à prit … j'ai des raison de m'inquiéter non ? »

Musiquehttps://www.youtube.com/watch?v=NnwFHp30bs0

Sur le pas de la porte Christian regardais alors le ciel. Les premières étoiles commençaient à apparaître. Il inspira à fond l'air du soir.
Mélli le regardait en inclinant la tête : il n'arrivait pas à savoir si son maître allait bien, Jusqu'à ce qu'une larme coule  le long de la joue du jeune homme. Mélli se frotta à ses jambes. Chris, de ses yeux pâles, lui adressa un long regard et lui sourit. Il s'essuya le visage, attrapa son petit compagnon et le laissa s'installer sur son épaule.
Chris admira une fois de plus le magnifique tableau qui s'offrait à lui. Il pouvait enfin l'admirer comme il se doit. Dame aventure savait peindre ! Ça pour sûr il s'en rendait compte maintenant. L'euphorie soudaine, lui prit la gorge.
 
   Imaginez qu'un soir, alors que la journée n'était qu'empreint d'une morosité quotidienne, quelqu'un vous assure, accompagné de preuves tangibles, que tout ce que vous pensiez jusqu'alors ne soit que le masque fade posé sur un visage marqué par le temps et l'émotion d'un passé toujours présent dans les moindres recoins de ses rides ? Visages d'une vieille personne inspirant la sagesse et le mystère d'une vie dont elle peut parler volubilement, maintenant que vous la voyez dans toute sa splendeur.
Chris respirait alors non plus l'air  de la route vingt-neuf, mais un air frai, le même qui brûle pour la première fois les poumons du nourrisson à peine sortit du ventre de sa mère. L'euphorie était trop grande. Il ne pouvait plus se retenir ; il se mit à courir sur la route. Son cœur battait une toute nouvelle mesure, ses pieds suivaient le rythme en tremblotant de plaisir et ses poumons, bien qu'asmatiques, sifflaient la mélodie d'une renaissance.

Dès lors, il s'était mis en tête de comprendre le flou historique de ses livres d'école. Il étudia en profondeur les carnets ainsi que la petite machine rouge et cela pendant des heures et des heures, chaque jours ! Tant et si bien qu'il n'eut plus le temps à consacrer à ses études.
Cela n’arrangea pas ses relations avec la professeur.
« Monsieur Christian Ano ! Vous viendrez me voir après la classe. J’aimerais vous parler de votre disserte d'histoire... » Lui avait elle dit un jour. S'en était suivi d'un discourt que Christian trouva fort frustrant de la part de son instructrice.
« Voyons ! Comment osez-vous déclamer que la Sylphe Sarl soit à l'origine du grand cataclysme ?! C'est elle qui nous en a sortit ! Apprenez vos Leçons Monsieur Ano. Et évitez de réinventer l'histoire à l'avenir ! »
Il était le seul à avoir des preuves et Il le compris bien vite suite aux nombreux rendez-vous chez le proviseur et des heures de rattrapages pour "combler son déficit culturel du patrimoine historique".
Mais il n'allait pas abandonner comme ça ! Il décida de continuer à s'instruire tout seul tout en répondant aux demandes de son école ; soit le double du travail habituel. Cela ne tarda pas à se faire ressentir sur son physique et son moral, vu qu'il sortait de moins en moins et allait très rarement voir Fanfan. Ses yeux s'étaient ternis et le médecin n'eut pas d'autre choix que de lui doubler sa dose de médicament au grand dam de l'inquiétude maternelle.

Mais ce soir, allongé sur son lit, il savourait l'instant ; Tout ses livres de classe étaient griffonnés de notes et de dessins, les murs de sa chambre étaient recouverts de papiers  eux-même rempli de dates et de flèches pointant de longs paragraphes affichés sur le mur d'à coté ; Il venait de terminer ses recherches. Cinq ans de travaux acharnés reposaient maintenant sous ses yeux las.
Il souriait. Il se rappelait de cette course sur la route vingt-neuf. Il se rappelait de la fraîcheur de l'air.
Tout en caressant la crinière de Mélli, il sortit l’étrange appareil rouge qu'il n'avait cessé d'étudier et d'où il tirait la grande majorité de ses sources. Il s'ouvrit en un petit « clic » et laissa s'échapper le petit son nostalgique signalant le démarrage. La voix synthétique retentit alors dans la chambre.

« Bienvenu sur l'interface 2.0 du pokédex... Mise en route du P.A.D » . après le chargement, un menu apparu sur l'écran monochrome. Christian y naviguait rapidement maintenant. Il choisit la fonction "scanner". Il pointa alors l'appareil vers Mélli qui ronronnait sur son ventre, les yeux fermés.

« Scan en cours veuillez patienter. » Un cour silence suivit.

« Espèce vivante détecté et analysée ! » Une petite photo apparu sur l'écran.

« Evoli Eievui イーブイ. Espèce animale particulièrement rare. Il s'adapte très facilement à son milieu. L'individu femelle sélectionné est en parfaite santé bien que le teint de son pelage soit plus Pâle que la normale ».

Christian referma le pokédex et le remis dans sa poche. Sa tête tomba sur son oreiller. Il fixa le plafond, puis s’endormit progressivement alors que le soleil faisait danser les grains poussière au dessus de lui.
Ce fût un sommeil profond, sans angoisse, sans rêves ni cauchemars...
 

à suivre ...
« Modifié: 12 juin 2016, 20:31 par FrankWerness »

rveyrand

  • Membre
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23 mars 2016, 07:07
alors comme ça, la sylphe SARL "contrôle" le monde...a suivre.

MaXiRyZe

  • Membre
  • 32 posts
26 avril 2016, 17:13
Franchement bien écrit j'attend la suite avec impatience

FrankWerness

  • Membre
  • 6 posts
04 mai 2016, 19:44
ça fait déjà 2 avis positifs 3 avec un pote ... (encore faut-il qu'il ne l'ait pas dit pour me faire plaisir ... passque c'est vachement lourd cque j'ai pondu ...) ! c'est sympa les gens !
je me dépêche pour la suite !
« Modifié: 04 mai 2016, 19:48 par FrankWerness »

Wasagruy the bob the bab the bub bobun

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  • 2063 posts
05 mai 2016, 01:30
C'est pas mal il y a de l'idée. Je me demande comment tu vas faire évoluer tout ça

Sinon, niveau forme, c'est un peu lourd comme style d'écriture, tu risques de perdre ton lecteur, voire même de te perdre toi dans des phrases descriptives trop longues. Et aussi fais attention, j'ai vu qu'il y avait quand même quelques fautes, du coup une petite relecture s'impose ;)

FrankWerness

  • Membre
  • 6 posts
05 mai 2016, 15:28
ouaip ! je dois avouer que j'ai eu pas mal de soucis avec la mise en page sur le forum ... jvais voir si jpeux pas publier un fichier JPEG ou un truc comme ça pour pas trop me casser la tête.
Et effectivement j'ai relu hier, y'en a des jolies de fautes ! jlai corrige tout de suite !

sinon j'avais posé des questions en intro mais personne n'y répond  :domo:
ça m'aiderai pas mal pour la suite en fait ...

Wasagruy the bob the bab the bub bobun

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  • 2063 posts
05 mai 2016, 15:39
Quand je te parlais de la forme, je te parlais pas de la mise en page sur le forum mais de ton style d'écriture. Tes phrases sont beaucoup trop longues, il faut relire plusieurs fois pour comprendre où tu veux aller dans certaines de tes descriptions

FrankWerness

  • Membre
  • 6 posts
05 mai 2016, 16:09
C'est pas mal il y a de l'idée. Je me demande comment tu vas faire évoluer tout ça

Sinon, niveau forme, c'est un peu lourd comme style d'écriture,

My bad ! j'ai pas pris mon café ce matin ...

J'admet que pas mal de phrases sont vachement encombrantes jvais voir si jpeux
condenser pour le prochain chapitre.

Il n'empêche que j'écris mon texte sur un format paysage, donc quand je le fous sur le fofo
y'a des espaces, et de la ponctuation qui saute ! (surtout les tirets pour les dialogues qui m'on
grave fait chier) et ça joue énormément sur le débit de lecture.

edit: ouais ... en fait jme justifi de manière assez pitoyable ;" jrédige en format paysage donc jfais des phrases plus longues vu qujai la place"   :-X
« Modifié: 05 mai 2016, 16:27 par FrankWerness »

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